Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Sarah Pezzini le samedi 16 novembre 2013, 02:07:54

Titre: Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le samedi 16 novembre 2013, 02:07:54
Quand elle était à New York, Sarah Pezzini avait, alors qu’elle était alors jeune, réalisé plusieurs cours d’équitation à Central Park. Elle savait donc monter à cheval, mais n’avait jamais eu les compétences nécessaires, ni l’envie, pour rejoindre la brigade équestre de New York. Pour elle, il s’agissait d’un placard, sans aucun intérêt. Elle n’avait pas décidé de rejoindre la police pour protéger les gamins lors des sorties d’école, ou pour assurer la régulation de la circulation, mais pour coffrer de sales types. Le cheval n’avait jamais été sa grande passion, son père l’y avait simplement initié pour voir si Pez’ aimerait ça.

Maintenant qu’elle était dans un chariot, elle regrettait, vu la lenteur du véhicule, de ne pas s’être entraînée plus ardemment.Non seulement le chariot était loin, mais elle était en compagnie de passagères qui, comme elle, venaient de Tekhos... Mais qui ne cessaient de papoter.

« On raconte que ces mines sont des endroits faaaaaabuleux ! s’exclama l’une des femmes. Je suis sûre que ça te plaira, Peggy ! »

Peggy, l’intéressée, émit un grognement désapprobateur. Elle avait du noir autour des yeux, et un casque sur la tête, écoutant probablement la musique qui faisait fureur chez la jeunesse tekhane : le techno-rock. De ce que Sarah avait compris, Peggy était la fille de deux Tekhanes, Norma Meyers, et Sandra Meyers. Sandra était une belle blonde outrancièrement habillée, avec un minishort en jean, un débardeur vert, et un chapeau de cow-girl, tandis que Norma était habillée de manière plus traditionnelle. Chacune des deux avait visiblement bénéficié des nanomachines de Novac pour rajeunir leurs corps, car elles avaient l’air à peine plus vieilles que Peggy, et avaient toutes les deux une poitrine assez confortable. Sarah était même prête à jurer qu’elles avaient modifié leurs ADN pour se doter d’un phallus.

Norma et Sandra avaient de l’argent, et, en les voyant sortir leur portemonnaie à l’approche d’une auberge le long de la route, elle avait vu son papier d’identité. Norma avait la quarantaine passée, mais son âge était assez difficile à noter, en raison des traitements chirurgicaux très pointus qu’elle avait eue. Elles allaient près d’anciennes mines naines, afin de faire du tourisme. D’après ce que Sarah avait cru comprendre, c’était un ancien complexe minier des nains, mais ces derniers avaient massivement émigré, depuis que les filons s’étaient taris. Apparemment, une société avait décidé d’établir un camp touristique dans la région, organisant des expéditions dans une partie des mines. Explorer d’anciennes galeries naines était « faaaaaascinant » pour Norma. Visiblement, Peggy aurait sans doute préféré aller à Nexus.

Il fallait bien dire que, entre les autoroutes à huit voies qui sillonnaient Tekhos, et ces chemins de terre et de pierre avec d’anciennes charrettes tirées par des chevaux, le contraste était saisissant. Néanmoins, le chariot avait pratiquement terminé son voyage, s’enfonçant dans les montagnes où, jadis, gisaient les fiers nains.

Les Meyers s’étaient brièvement intéressées à Sarah, et Norma avait trouvé « maaaaaaagnifique » d’avoir une policière avec elles ! Peggy avait maugréé, et Sarah était sûre que la jeune femme devait avoir plusieurs choses à se reprocher. Pour éviter de converser, Sarah leur avait dit qu’elle venait ici en vacances. C’était faux, bien entendu. Les seuls congés que Sarah avait pris étaient des congés forcés par ses supérieurs hiérarchiques, quand l’entêtement de Sarah conduisait cette dernière dans des situations difficiles.

Sarah Pezzini était sur la piste d’un trafic de diamants volés sévissant actuellement à Tekhos. En interrogeant différents joailliers, elle avait fini par tomber sur un nain, qui lui avait dit, sans hésitation, que l’un des diamants venait d’anciennes mines naines qui avaient été, en leur temps, très prospères. Le filon était épuisé depuis quelques années. Pour obtenir de nouveaux filons, il aurait fallu creuser plus profondément, ce que les nains avaient tendance à faire, mais le risque était trop grand de réveiller une créature dangereuse, qui sommeillait dans les profondeurs de Terra. Afin d’éviter un tel scénario, la plupart des nains avaient choisi de partir. Il restait apparemment, dans les environs, l’ancienne cité naine subsistait encore. Certains clans de nains continuaient encore à tailler dans la roche pour retrouver d’autres filons, et il était possible que les trafiquants soient liés à cette histoire, peut-être même qu’ils dirigent les nains. Sarah avait besoin de tirer les choses au clair, et était donc partie sur place.

Le nain lui avait dit de se rendre près d’une agréable auberge, qui avait connu fortune durant l’essor des mines. Elle se trouvait près de l’ancienne mine principale, et était dirigé par Elgroth, fils de Grum... Du moins, en apparence. Espiègle et amusé, el nain lui avait dit que le véritable patron de l’auberge était plutôt sa femme, Koria, fille de Bofine, une dure à cuire. Sarah avait décidé de commencer son enquête par ici. Elle ne savait pas grand-chose des nains, si ce n’est que c’était une ancienne race, qui, comme les elfes, était sur le déclin. Beaucoup de nains détestaient les humains, et, parallèlement, beaucoup d’humains détestaient les nains. Elle savait que les villes de Terra étaient souvent marquées par une forte discrimination entre les humains, majoritaires, et les « non-humains », minoritaires, donnant lieu, dans certains royaumes, à de sanglantes guerres raciales. Le joaillier nain l’avait assuré qu’Elgroth était aussi sympathique que « le cul d’une nonne un soir de beuverie collective », ce qui, dans le langage nain, voulait sans doute dire qu’il était aimable.

Le chariot s’arrêta devant l’auberge. Le cocher avait besoin de se déshydrater, et proposa donc à ses passagères de se dégourdir les jambes. Peggy grommela à nouveau en s’écartant, tandis que Norma se rapprocha de Sandra, lui giflant brièvement les fesses. Sarah les laissa là, et rejoignit l’auberge. Elle portait des vêtements de ville : un pantalon, une chemise bleue disparaissant sous le pantalon, et une veste (http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/11/131111084411617948.jpg).

C’est ainsi qu’elle pénétra dans l’auberge.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le dimanche 24 novembre 2013, 11:56:34
L'auberge de la Chope de bois et Pioche de fer, était aussi animé qu'à son habitude. Chaque membre de la famille était à ses occupé à ses habitudes. A l'étage Koria (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/koria_11.jpg) s'occupait de l'entretien des chambres rouspétaient de forte voie contre les saletés laissées par le client qui y avait passé la nuit.

-Mais qui est suffisamment idiot pour dormir avec des bottes dans un lit ? J'aurais été sa mère, je lui ferais nettoyer avec la langue et essuyer avec sa barbe !

Grum (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/grum_f11.jpg) était dans sa cuisine préparant les repas copieux du midi, pour les quelques clients qui venaient y manger et aussi ceux qui étaient dans la région pour plusieurs jours. L'entrée de la cuisine était fermée, quand il travaillait personne n'était autorisé à le déranger.Morradok (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/morrad11.jpg) était dans la salle prit en discutions avec des nains qui de bon matin étaient déjà à la bière. Une discussion très philosophique sur l'importance du minimum de chope à boire par jour pour garder la santé, enfin selon eux. Elgroth (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/elgrot12.jpg) était au comptoir à nettoyer les chopes avec un petit torchon surveillant les clients d'un œil discret. Thormir (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/thormi11.jpg) était sur son siège et dormait a point fermer laissant traîné sa barbe au sol. Et comme d'habitude personne ne savais où se trouvait Filîs (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/filas_11.jpg).
 
Vue l'heure encore tôt de la mâtiné, il y avait que peu de client dans l'auberge. Un petit groupe de nain qui discutait entre eux encore calme, une veille femme humaine qui prenait son petit déjeuner depuis plusieurs heures et deux guerriers de race indéterminé qui discutaient d'une route à suivre au tour d'une chope de bière encore pleine, ce qui leur valait des regards mauvais d’Elgroth qui n'aimait pas vraiment que l'on néglige ainsi la boisson. Les portes de l'auberge s'ouvrirent alors pour laisser rentrer une femme qui par son entré attira déjà les regards. Valek (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/valek_11.jpg) surveillait l'entrée émergea de son semi sommeil et s'approcha d'elle.


-Bien le bonjour, belle dame ! Vous êtes la bienvenue dans not'e auberge. C'est pour une chambre ? Un rpat ou p'être une chopine ?

Il lui fit signe de le suivre pour la conduire au comptoir, après tout ce n'était pas vraiment lui qui s'occupait de ça, c'était par politesse comme il s'occupait de l'entrée. Il conduit donc à Elgroth. Le propriétaire posa son torchon et la chope qu'il essuyait et détaillât la cliente.

-Bonjour, c'est pour quoi ?

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 25 novembre 2013, 02:16:48
En entrant dans l’Auberge de la Chope de bois et Pioche de Fer, Sarah eut droit à une vision qui, en d’autres circonstances, aurait prêté à sourire. Il y avait une belle congrégation de nains, occupés à des activités diverses. Un paysage digne de ces films fantastiques qu’elle regardait parfois jadis, quand elle n’était pas occupée à étudier le droit pour savoir comment la loi pouvait permettre à des pourritures comme O.J. Simpson d’être relaxé au pénal, et condamné au civil pour les mêmes faits. Il y avait plusieurs nains, et elle s’avança un peu, voyant les regards se tourner vers elle. Elle savait que cette région était, économiquement parlant, sur le déclin. Les mineurs étaient partis, et, mis à part les touristes, les chasseurs de trésors, et quelques voyageurs de passage, ainsi que les autochtones, il ne devait pas y avoir grand-monde. En voyant un nain en train de dormir passablement, avec une barbe interminable, elle esquissa un nouveau sourire, en comprenant, sans trop de difficulté, qu’ils ne devaient pas être surchargés tous les jours.

*Mieux vaut rester calme, Pez’... Les nains sont assez susceptibles.*

Elle suivit ce propre conseil, et n’eut pas trop à s’avancer, avant que l’un des nains ne lui tombe dessus. Surgissant d’on ne sait où, il surprit légèrement Sarah. Torse nu, il portait une barbe noire, et salua Sarah, qui lui répondit en hochant lentement la tête. Elle n’eut pas le temps de lui répondre que l’homme s’avançait vers le comptoir, lui faisant signe de la main de le suivre. Pez’ obtempéra donc, notant les nombreuses tables vides. Ces nains pouvaient-ils être liés au trafic de diamants ? D’emblée, l’esprit suspicieux, presque paranoïaque, de la policière, refaisait surface. La détresse économique forçait parfois les gens à devoir accepter n’importe quelle promesse, que ce soit pour avoir de quoi se nourrir, ou, de manière plus commune, pour rembourser les créanciers, et éviter que vos biens ne soient saisis. Des choses que Pezzini savait, car elle s’était beaucoup intéressée à la psychologie criminelle. Peu de délinquants étaient en réalité des pervers, des salopards ; généralement, ils étaient avant tout des êtres désespérés. Pez’ avait toujours cru que le crime n’était pas irréversible, qu’il était possible de l’endiguer, et de créer une sorte de société idyllique, utopique. Elle avait cru que Tekhos représentait ce genre de sociétés, avec ses belles rues propres, ses immeubles et ses tours d’albâtre, cette propreté et cette harmonie qui semblaient se dégager de la ville... Et puis, elle avait vu les bas-côtés.

Sarah se retrouva devant l’aubergiste, qui était en train d’essuyer le comptoir. Un nain blond, avec une longue barbe, comme il était d’usage chez les nains.

« Bonjour, c'est pour quoi ? » le salua-t-elle.

Le ton était légèrement plus bourru, plus sec, mais, quand on avait affaire à des nains, on savait que, dès lors qu’ils vous disaient ‘‘bonjour’’ sans vous insulter, c’était qu’ils étaient amicaux. Une autre culture, tout simplement.

« Bonjour. Je m’appelle Sarah Pezzini, je viens de Tekhos, et j’aimerais une chambre. Je compte rester dans votre région pendant plusieurs jours, et je me suis dit qu’il serait plus agréable de me reposer dans une auberge dont des connaissances à moi, des nains, m’ont vanté la qualité, plutôt que les auberges et hôtels de la ville, qui n’ont plus rien de pittoresque. »

Pez’ était flic depuis suffisamment longtemps pour savoir que l’hostilité à l’encontre des pouvoirs publics était partagée partout, car on avait toujours quelque chose à se reprocher, et, de manière générale, personne n’aimait vraiment les fouineurs. Elle savait donc comment aborder la situation, et préférait d’emblée apparaître comme une cliente, une personne qu’un commerçant se devait de choyer, surtout quand il avait des difficultés financières.

« Il travaillait dans la région, précisa-t-elle. Il faisait partie des nains chargés d’expertiser les pierres précieuses qui étaient produites. Il est devenu joaillier à Tekhos. Vous le connaissez peut-être, il s’appelle Ethurn... Et il m’a notamment dit que, si vous étiez le propriétaire de l’auberge, Elgroth, Koria, votre femme, en était la véritable dirigeante. »

Ce serait peut-être une entrée un peu trop familière, mais elle préférait d’emblée jauger l’individu, afin de voir s’il était du genre plaisantin avec les étrangers, ou à se renfrogner dès qu’on parlait de la réputation que sa femme avait. Autant d’informations qui pouvaient lui être utiles si jamais elle devait se renseigner davantage auprès de ces gens sur ce qui se passait dans les mines.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le lundi 02 décembre 2013, 11:58:43
Se tenant derrière le comptoir Elgoth écouta la demande de la cliente qui voulait donc une chambre pour plusieurs jours. Voila qui était intéressant, les nains continuait à se faire de la pub même parti de la région. Pourtant à ses souvenirs Ethurn était un fourbe et pas vraiment digne de confiance. La suite des paroles de la femme l’irrita un peu plus se qui put se voir à un haussement de sourcil.

-Connerie tout ça, ici c’est moi qui dirige tout, ma femme m’aide bien effectivement, mais en rien elle ne dirige l’auberge…KORIA, UNE CHAMBRE POUR UNE DE TES FANS.

Sur la fin il c’était un peu emporté. Il tourna le dos à la cliente et lui montra l’escalier et retourna à ses chope. En haut des marches se trouvait Koria qui regarda la femme monté. Elle nota qu’elle n’était pas naine et donc qui lui fallait l’une des grandes chambres.

- Suivez-moi. Ne prêtez pas attention au caractère d’Elgoth, certain sujet le fâche facilement.

Koria la guida à une chambre plutôt grande adapté à des tailles humaine. L’intérieur était chaleureux avec une petite cheminé, un lit confortable et un décor en bois plutôt agréable. Il y avait un petit coin pour se laver et une armoire avec une glace sur l’une des portes.

-Les repas son servi entre 11h et 13h et 19h et 21h. Le reste du temps il n’y a que le bar d’ouvert, mais il est toujours possible d’avoir à manger. Si vous avez besoin de quelque chose n’hésitait pas a demandé.

La naine lui confia la clef de la chambre et ressorti pour descendre dire deux mot à son mari. Quelque minute plus tard, la porte s’ouvrit en douce laissant rentrer Filîs. La jeune naine, s’approcha furtivement de la femme et se montra à elle avec un doigt devant la bouche. Filîs était loin de ressemblé au autre nain, elle en avait la taille et la rousseur de sa famille, mais sa s’arrêtait là. Avec sa maigreur et ses couettes, la jeune naine ressemblait plus à une petite fille humaine qu’autre chose. Sans gène, Filîs s’assied sur le lit de la cliente.

- Vous n’êtes pas une touriste vous, ça se voit tout de suite. Je les reconnais tout de suite.

Elle lui fit un sourire, Filîs était persuadé que cette femme pouvait lui apporté quelque chose. Elle ne savait pas quoi, mais son instinct lui disait qu’elle pouvait lui aidé à quelque chose.

-Vous recherché quelque n’es pas ? Si vous voulez je connais bien la région et même les gens qui y vivent.

Elle plongea sa main dans sa poche et sorti une pièce en or, qu’elle fit tourné avec habilité sur le bout de son doigt.

-Si vous le voulez, je peu ouvrir toute les portes que vous aurez besoin. Je suis sûr que mon aide pourrait être utile. Je vous le dit tout de suite, ce n’est pas en évoquant le nom de Ethurn que vous allez être accueillit les bras ouverts.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le mardi 03 décembre 2013, 00:38:17
La « fan » esquissa un sourire. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’Elgoth acquiesce à ce que Sarah insinuait. La fierté masculine était la même partout, mais elle était particulièrement forte chez les Nains... Du moins, à ce que Pez’ pensait. Sarah, de toute manière, se moquait bien de savoir qui dirigeait réellement l’auberge, elle voulait juste se rapprocher des nains, et obtenir des informations sur la région, notamment sur l’activité se déroulant dans les mines. Sarah suivit donc Koria, la femme naine, qui avait l’air assez robuste... Mais plutôt mignonne, pour une naine. Comme les autres nains, elle avait un corps très carré, des épaules lourdes. Remerciant poliment Elgorth, Pez’ suivit donc Koria, grimpant les marches. Elle constata rapidement que c’était effectivement une belle auberge naine, en voyant la taille des marches.

« Suivez-moi. Ne prêtez pas attention au caractère d’Elgoth, certain sujet le fâche facilement.
 -  Ne vous en faites pas, j’ai un ami nain. »

Les nains étaient tous un petit peu bourrus et barbus, c’était leur marque de fabrique. Elle avait même cru comprendre que, pour certains clans (ou tous), la barbe était un élément important, indiquant une sorte d’appartenance et de rang social. Plus la barbe était longue et bien travaillée, et plus le nain était fort. Du peu que Pez’ savait de la civilisation naine, c’était ce que la tradition exigeait, mais la tradition imposait aussi aux nains de cracher aux elfes. La tradition s’interprétait à sa convenance. En attendant, Koria conduisit Sarah dans une chambre assez grande, faite pour des humains. Il y avait une belle cheminée, des murs en bois et en pierre, un confortable lit, et un petit tableau décorait au-dessus de l’âtre de la cheminée... Ainsi que quelques commodes. Une chambre pittoresque, agréable, avec une fenêtre. Il faisait un peu frais, et Pez’ sentit qu’elle allait rapidement allumer un feu.

Koria lui délivra quelques informations supplémentaires, avant de conclure !

« Si vous avez besoin de quelque chose n’hésitez pas à demander
 -  Je vous remercie. »

Sarah resta ensuite seule dans la chambre, et commença par inspecter les meubles. Elle vit la literie, les draps, d’autres oreilles, et, dans un autre placard plusieurs bûches. Elle commença à en prendre plusieurs, et les glissa dans l’âtre de la cheminée. Elle allait probablement rester ici plusieurs jours, il fallait donc qu’elle commence à prendre ses aises. Ses affaires étaient dans une valise qu’elle allait devoir récupérer auprès du club. Elle avait tenu à venir sans ses affaires, afin d’être plus en mesure de ses moyens, et pouvoir se rapprocher des locaux. De plus, Sarah espérait retourner vers le campement, et en profiter pour explorer la région, éventuellement à l’aide d’un nain. Intelligente, elle estimait qu’il serait tout simplement moins suspect aux yeux des locaux de dire qu’elle voulait un guide pour récupérer ses affaires, qu’elle avait malencontreusement oubliée dans la caravane, plutôt que pour demander à explorer la région.

Elle en était là de ses explorations quand la porte s’ouvrit dans un léger grincement. Tournant la tête, Sarah se redressa en voyant une autre naine rentrer. Son visage était un peu moins austère que celui de Koria, et Sarah l’assimila tout de suite à la petite curieuse du groupe. Elle alla s’asseoir sur le lit, et se mit à lui parler, lui affirmant qu’elle n’était pas une touriste ordinaire. Pez’ esquissa un bref sourire. Effectivement, si on la comparait à ce couple d’enfer... Elle n’avait pas grand-chose avec Sandra & Norma Meyers, fort heureusement.

« Si vous le voulez, je peux ouvrir toute les portes que vous aurez besoin. Je suis sûre que mon aide pourrait être utile. Je vous le dit tout de suite, ce n’est pas en évoquant le nom de Ethurn que vous allez être accueillit les bras ouverts. »

En voyant la réaction d’Elgoth, elle s’était demandée si Ethurn était bien vu. Sur le coup, elle avait juste assimilé ça à la référence avec Koria, mais il n’était pas impossible qu’Ethurn ait une mauvaise réputation ici... C’était parfois le cas des contremaîtres et des nains chargés de l’expertise des pierres précieuses. C’était un rôle ingrat, car ils avaient tendance à ne pas travailler beaucoup, et à être assez présomptueux, du fait de leurs connaissances. Pour l’heure, Sarah réfléchissait. Cette fille était maligne, une fouineuse, mais était-elel fiable ? Pez’ réfléchit brièvement, et croisa les bras.

« Tu as l’air de savoir beaucoup de choses, toi, dis-moi... »

Elle réfléchissait à une manière utile de l’aborder, et décida de s’attaquer à sa vantardise, en la mettant à l’épreuve. Manipuler les gens, c’était un art dans lequel les bons policiers étaient souvent versés :

« Je t’avouerai toutefois ma surprise... À Tekhos, Ethurn se présente comme un nain très respectable, et très apprécié de l’endroit d’où il vient. Or, à t’entendre, j’ai l’impression qu’il m’aurait menti... Serait-ce possible ? »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le mercredi 11 décembre 2013, 11:37:03
Filïs resta souriante assise sur le lit, déjà elle ne s'était pas fait jeter par la cliente, c'était preuve que ses paroles avaient intéressé. La question que lui posat la femme sur Ethurn la fit rire.

-Un nain menteur est un nain comme les autres. Demandez à un nain s'il a de l'argent, il répondra toujours non, alors qu'il vient juste de s'acheter une nouvelle pioche. Ethurn n'échappe pas à cette règle. Quand il est parti d'ici, il avait pas mal de dette surtout à mon père. Je suppose que vanté la taverne lui sert plus ou moins à se faire remboursé sa note. Mais s'il est parti, c'est par ce qu'il s'est fait des ennemis, il a cherché à escroquer les mauvaises personnes, si vous voyez ce que je veux dire.

La jeune naine s'étira et leva du lit pour se mettre à marché dans la pièce. En la regardant elle pouvait faire pensé à un petit chat, avec sa démarché féline.

-Si vous criez son nom partout, il ne faudra pas être surprise de recevoir des visites réclamant des remboursements. Bref si vous avez besoin d'une guide, je suis à votre disposition. Si vous avez besoin de me trouver, ce n'est pas difficile, demandez Filîs et faite sonnée le doux bruit des pièces et je vous trouverai rapidement.

Félîs lui fit un clin d'œil et s'approcha de la porte pour s'apprêter de sortir.

-Oh et je peux vous affirmer que je pourrais vous montrer des choses que les guide officielle ne connaissent pas ou plutôt pense connaître.

Elle sortit alors de la pièce. Le peu de temps qu'elle avait passé avec la femme, lui avait suffit pour vérifier ce qu'elle voulait. Elle ne savait pas qui était cette cliente, mais une chose sûr elle n'était pas là pour du tourisme loin de là. Maintenant restait plus qu'à la laissait réfléchir, tout en l'observant pour en apprendre plus sur elle et les raisons de sa présence. Arrivé au pied de l'escalier, sa mère la remarqua déjà.

-Te voilà toi ! Nous avons une nouvelle cliente. Tu pourras nous aider un peu, sa t'évitera de traîné je ne sais où encore...

-Je ne traine pas je travaille. En ce moment je joue les guides touristiques.

Elle fit un petit sourire en voyant le visage surpris de sa mère.

-Tu as trouvé du travail ? Enfin une bonne nouvelle. Je vais en parler à ton père, il pourra te trouver des clients.

-Ne t'inquiète pas pour ça, j'ai déjà quelqu'un à m'occuper.

Filîs ne laissa pas sa mère l'interroger davantage et s'éclipsa comme elle savait si bien le faire. Koria, était contente pour sa fille, mais la connaissant, ses dernières paroles l'inquiétaient un peu. Portant une couverture, Koria remonta l'escalier pour la portée à la cliente. Elle frappa à la porte de la chambre et rentra.

-Je vous ai monté une couverture, les nuits sont froide en ce moment. Au faite, c'est quoi votre nom ? Il faudra que je vous présente ma fille Filïs. Elle m'aide parfois à faire les chambres.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 12 décembre 2013, 01:14:06
Ainsi donc, Ethurn avait eu des créanciers aux fesses ? Silencieusement, Sarah écouta. Elle n’aurait évidemment pas pu le deviner, mais elle savait que l’argent était chose importante chez les nains. Il existait quantité de contes nains mettant en garde ces derniers contre l’un des plus gros péchés des nains : leur avarice. Les escrocs et les débiteurs devaient donc être particulièrement mal vus. Un débiteur qui ne remboursait pas ses dettes devenait naturellement un escroc, et, en partant, Ethurn avait probablement cherché à oublier ses dettes. Ses créanciers ne l’auraient jamais poursuivi jusqu’à Tekhos. Cependant, cette mystérieuse naine bien curieuse, et bien renseignée, avait raison : si Pez’ parlait trop d’Ethurn, ses créanciers risquaient de débarquer. Or, connaissant justement l’appétit des nains pour l’or, ils risquaient de ne pas être amicaux, et de presser Pez’ pour qu’elle leur donne l’adresse d’Ethurn.

*De plus, passer pour une étrangère proche d’un escroc ne me permettra pas de me rapprocher des nains, si ces derniers sont aussi suspicieux qu’on le dit...*

Pez’ en déduisit qu’elle allait suivre les conseils de cette curieuse naine enjouée, qui se remit à lui parler de sa possibilité de jouer les guides touristiques pour elle.

« Oh et je peux vous affirmer que je pourrais vous montrer des choses que les guides officiels ne connaissent pas, ou, plutôt, pensent connaître.
 -  Je prends note de cette information. »

La jeune naine se retira ensuite, laissant une impression assez mitigée à Sarah, mais globalement positive. Une petite fouineuse... Sarah avait intérêt à se méfier. Cette auberge naine n’était visiblement pas aussi isolée qu’elle le croyait. Restée seule, Sarah s’avança un peu, et regarda par la fenêtre. Elle ouvrit cette dernière, faisant entrer un peu d’air frais. Il faisait assez froid dans ces régions, et on voyait des montagnes tout autour. La ville n’était pas visible de là. Elle allait probablement devoir s’y rendre dans le cadre de son enquête. Le voyage avait été long et fatigant, mais Sarah était une hyperactive du travail. Elle avait déjà envie de mener des auditions, de trouver des réponses, des pistes, mais elle savait qu’elle devait progresser avec clairvoyance et précaution. Les nains étaient bourrus, hostiles, et, si elle les cuisinait trop, elle aurait droit à une levée de boucliers. Il faudrait d’abord gagner leur confiance.

Sarah se demandait même si Ethurn n’était pas lié à cette histoire. Après tout, il avait le profil idéal : un nain endetté, qui connaissait la région, et dont les expertises pouvaient être très pratiques pour les trafiquants de diamants. Oui, il n’était pas impossible qu’il soit lié à cette histoire, mais Sarah se voyait mal refaire le trajet vers Tekhos Metropolis pour l’interroger. De plus, objectivement, elle n’avait aucune preuve de l’implication de l’homme.Pour autant, elle s’empressa, après avoir refermé la fenêtre, de sortir son carnet, et d’écrire un compte-rendu à l’intérieur :

Citer
Informations venant d’une naine de l’établissement ==> fiable ?

Ethurn ==> dettes. Rechercher preuves + implication éventuelle.

Quand Sarah entendit des bruits de pas, elle referma son petit carnet, et le remisa dans son jean. Un carnet... À l’ancienne, mais c’était ainsi qu’elle avait éduqué.

Ce fut la matrone qui revint, Koria. Elle amenait la couverture, et se mit assez rapidement à parler :

« Je vous ai monté une couverture, les nuits sont froides en ce moment. Au fait, c'est quoi votre nom ? Il faudra que je vous présente ma fille Filïs. Elle m'aide parfois à faire les chambres. »

Filïs ? Sarah comprit rapidement qu’il devait s’agir de la petite intrépide qui lui était tombée dessus. Elle esquissa un sourire, et répondit assez rapidement :

« Je vous remercie de votre sollicitude. Je m’appelle Sarah Pezzini, mais vous pouvez m’appeler Pez’, comme tout le monde. Quant à votre fille... S’il s’agit d’une jeune femme intrépide avec des cheveux légèrement roux, je crois que je l’ai déjà croisé. Elle est venue me saluer... Et me proposer de visiter la région. »

Sarah n’avait rien à gagner en dissimulant cette information, après tout.

« Elle connaît bien la région, non ? J’envisage effectivement de me promener un peu... Notamment à hauteur des anciennes mines, mais j’ai cru comprendre que certaines d’entre elles étaient condamnées... Et les endroits abandonnés sont généralement hantés par des monstres... Non ? »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le dimanche 22 décembre 2013, 11:59:02
Koria arrivé dans la chambre commença déjà à refaire le lit y installant la couverture tout juste apporté. Ainsi elle apprit que sa fille c'était déjà présenté et que cette Sarah était donc la cliente de Filïs. Sur le coup elle regarda la femme méfiante, mais elle ne semblait pas être une mauvaise personne, Koria avait un bon instinct pour ça enfin généralement. La cliente l'interrogea alors sur les connaissances de sa fille et sur les mines. C'était le moment d'aider sa fille et de l'encourager pour une fois qu'elle travaillait.

-Pour ce qui est de connaitre la région vous pouvez lui faire confiance. S'il y a une chose qu'elle sait c'est bien ça, j'ai jamais vue une naine aussi agité, toujours à courir partout cette petite.

Elle fit le tour du lit pour finir d'installer la couverture et laissé à la cliente un lit impeccable. Il fallait donner envie de revenir au client et pour ça il valait mieux éviter de tout laisser n'importe comment. Cette femme voulait visiter les mines, comme beaucoup de monde maintenant c'était plus devenu un lieu touristique qu'autre chose.

-Oui les mines sont condamnés, il y avait déjà longtemps que plus rien en sortait, mais vous connaissez les hommes, ils ne savent jamais s'arrêter. Creuser toujours creusé, rah combien de fois ils sont venues couvert de poussière ? C'est qui nettoie après hein ? Puis un jour bien sûr ils ont creusé trop profond et ont percé une poche de gaz. Bien sûr en rien de temps les mines furent remplies de sulus, vous savez ses grosses limaces qui se nourrissent de gaz. Depuis une grosse partie des bestioles sont partis, mais il en reste.

Koria tapota le lit terminé et parfaitement fait à ses yeux et se tourna à la femme. Koria aimait bien discuter avec les gens et c'était l'humaine qui avait lancé la discussion alors pourquoi ne pas lui répondre.

-Comme aucun minerai n'avait été trouvé depuis longtemps, la mine fut fermée. Sa à fait un choc à la région, c'était l'activité principale. On a bien cru fermé comme beaucoup, mais Oldor ut une idée de génie. Il sauva la région en transformant la mine en site touristique. Se fut difficile au début, les nains n'aiment pas les étrangers vous savez ? Beaucoup sont partis. Ceux qui sont restés on trouver dans les touristes une nouvelle mine d'or et rapidement ils furent contents de les voir. Notre clientèle à changer, mais avec lui on a toujours du monde. Oldor en a même un peu trop pris la grosse tête, il se prend pour un chef d'entreprise comme ceux des grandes capitales.

Le temps passait et midi approchait. On pouvait le sentir aux odeurs de cuisine qui venait de la porte de la chambre entre ouverte. Si on faisait attention, on pouvait entendre plus d'animation en bas, preuve que les clients venant juste pour manger étaient arrivés. Koria resserra son tablier par-dessus son armure et se dirigea vers la porte.

-Le service ne va pas se faire tout seul. Si vous avez faim venez en bas les repas vont être distribués. Ho et surtout évitez de demander trop de choses, les part servis sont grosses même pour des humains.

Koria referma la porte de la chambre et se dirigea en cuisine pour commencer à s'occuper du service. En bas la pièce principale avait pas mal changé. Les tables avaient réorganisé pour pouvoir recevoir plus de client. Des couverts étaient installés sur chacune d'elle, transformant le bar en restaurant. Sur la petite scène Valek jouait d'un étrange instrument sophistiqué ressemblant à un mélange d'harmonica et de piano, le son qui sortait était grave, mais agréable à écouter. Étrangement la musique s'accordait bien avec le bruitage des couverts ce qui donnais une bonne ambiance. Sur les tables, les plats servis étaient généreusement remplie et on voyait souvent un seul plat pour deux à cause de la taille de chacun.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 23 décembre 2013, 02:53:31
Sarah remercia Koria pour le lit, et aussi pour ses informations. Elle allait sûrement descendre, mais, pour l’heure, elle avait besoin de réfléchir un peu à tout ce que la naine venait de dire. Bavarde, cette dernière semblait être le genre de femmes à aimer parler, et c’était tant mieux. Dans un interrogatoire de routine, il existait deux schémas-types de comportement : le silencieux, et lez bavard. Le premier schéma était celui d’un homme perpétuellement méfiant, terrifié, persuadé que les policiers lui reprochaient quelque chose, et que le moindre mot dit pourrait se retourner contre lui. Il n’agissait pas forcément par envie de dissimuler des informations compromettantes, simplement par cette sorte de peur naturelle que les gens ressentaient face aux policiers. Le silencieux pouvait parfois devenir agressif si les questions devenaient un peu trop intimes. Aux États-Unis, ce genre d’individus finissait continuellement par brandir la menace d’appeler son avocat, comme si ceci constituait un veto intouchable. Pez n’aimait pas trop ces gens-là, qui, sans s’en rendre compte, entraient eux-mêmes dans un cercle vicieux : en restant silencieux, même sans avoir rien à se reprocher, ils donnaient le sentiment d’être coupables. Sarah devait généralement traiter principalement avec des gens comme ça, que ce soit à New York, ou à Tekhos Metropolis, où les mâles, notamment, étaient aussi muets que des tombes.

Inversement, la seconde catégorie représentait parfois une aubaine. Il s’agissait de gens parlant sans arrêt, comme les vieilles commères, généralement des mines d’or pour les policiers, capables de vous réciter tout l’emploi du temps de ses voisins. Rien n’étant parfait dans ce monde, l’inconvénient de ce genre de personnes tenait souvent au fait qu’ils vous racontaient tout et n’importe quoi. Pour le coup, Koria lui avait donné pas mal d’informations utiles. Les mines avaient fermé, non seulement parce que les richesses manquaient, mais aussi parce qu’il y avait eu un accident. En creusant trop profond, les nains avaient visiblement heurté une poche de gaz. Sarah imaginait sans peine les conséquences d’une fuite de gaz dans des mines éclairées au fioul, à la bougie, et à quantité de matières inflammables. Une superbe langue de feu, qui avait du condamner les mines. Elles avaient été condamnées, et c’était un nain qui avait permis de relancer l’activité économique de la région, en s’orientant vers le tourisme : Oldor. Ce nom ne disait absolument rien à Pez’, mais elle le nota dans son carnet, l’entourant d’un cercle.

*La cupidité est le défaut traditionnellement associé aux nains... Si cet Oldor est du genre à être cupide, il pourrait tout à fait avoir rouvert les mines, sous une activité officielle de tourisme...*

En somme, Oldor était une piste potentielle. Sur son carnet, Pez’ commença à écrire quelques informations, quelques pistes potentielles, récapitulant surtout tout ce que Koria venait de lui dire :

Citer
Fermeture des mines ==> fuite de gaz. Possibilité qu’il y ait toujours diamants ?

Filïs ==> guide possible. Lui poser questions sur mines.

Oldor ==> « homme d’affaires » de la région. Possibilité liens avec Ethurn (familles, dettes, travail) ? Besoin faire recherches plus précises sur activités d’Ethurn avant son départ.

L’enquête commençait à prendre forme, les pistes commençaient à se former, ainsi que les hypothèses. Pour l’heure, elle allait sans doute essayer de retrouver Filïs, et en savoir plus sur les mines. Si la poche de gaz avait conduit à faire fermer les mines, il était possible qu’il y ait toujours, quelque part, des gisements. Elle devait savoir quelle était réellement le poids d’Oldor dans la région, ce qu’il savait, se renseigner sur les mines, mais aussi sur le passé d’Oldor, et d’Ethurn. Ethurn avait-il travaillé pour Oldor ? Était-il un parent proche ? L’existence de liens entre eux permettraient à Pez’ de comprendre un peu mieux quel était le rôle d’Ethurn dans tout ça. Cependant, si cet homme était vraiment lié à ce trafic, pourquoi avait-il aiguillé Sarah vers cette région ?

Sarah observait la région depuis sa fenêtre en se posant cette question.

*Il se peut aussi qu’Ethurn m’ait piégé, qu’il travaille avec Oldor, ou un autre nain, pour honorer ses dettes... M’envoyer dans la gueule du loup pourrait être une manière d’honorer sa dette...*

Pez’ réfléchissait. On pouvait presque la considérer comme une paranoïaque, mais elle était tellement habituée à des histoires sordides qu’elle avait fini par accorder très difficilement sa confiance. Des maris qui trompaient leurs femmes depuis des quinzaines d’années, qui déshéritaient leurs fils, organisaient leur propre insolvabilité pour piéger leurs cautions... Elle avait vu quantité de montages économiques, au cours de sa carrière, des montages traduisant des esprits malades et pervers.

Sarah finit par sortir de sa chambre, et descendit les marches, rejoignant la table. Comme Koria le lui avait suggéré, elle essaya de ne pas faire sa curieuse. L’auberge s’était plutôt bien remplie, depuis ce matin, et Sarah alla s’asseoir dans un coin.

Quelque chose lui disait qu’on n’allait pas tarder à la rejoindre, de toute manière.

Les nains avaient beau être bourrus, elle pensait avoir cru comprendre qu’ils n’étaient pas que cupides, mais également curieux.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le samedi 04 janvier 2014, 11:23:48
L'ambiance dans l'auberge était plutôt animée. A l'heure du repas, on pouvait voir de nombreuses tables dans la pièce principale. Les clients étaient nombreux sans pour autant remplir la totalité des places. Ils y avaient une majorité de nains resté fidèle à l'établissement, des voyageurs de passages, des marchants, des aventuriers et bien sûr des touristes. Koria apportait les plats commandés par les clients et Morradok prenait les commandes en offrant une bière pour faire patienter. Morradok s'approcha donc de la cliente qui venait de descendre de sa chambre.

-Bonjour à vous ! Comme ça on vient s'installer ici pendant quelque jour ? Vous ne le regretterez pas !

Morradok était plutôt chaleureux et il lui remplissait déjà une chope de bière à l'aide de son tonneau fixé dans dos. Une fois bien remplie il la déposa devant la cliente et sorti enfin son carnet de commande.

-Dite moi ce que vous voulez manger, vous allez voir mon père c'est un grand et un gros chef. Tout est fait maison ici, même la bière. Je conseillerais bien un morceau de barlbe, on en mange pas partout de ses bêtes là.

Un peu plus loin on pouvait voir Thormir le plus vieux nain de la région et le grand père de l'auberge, assoupit sur son trône de bronze. Malgré tout le vacarme qu'il y avait, rien ne semblait pouvoir le déranger. Mais quand passa une jeune touriste à côté de lui on put remarquer cette dernière sursauté et regardé autour d'elle se frottant les fesses, cherchant un coupable. Morradok avait remarqué la scène et sourit comprenant ce qui c'était passé.

-Il n'en loupe pas une le vieux. Mon grand père n'a plus toute sa tête, mais il ne perd pas le nord. Aller je vous commande ça de suite !

Après avoir contrôlé le niveau de bière de la chope de la cliente, il se dirigea vers la cuisine et remplisse généreusement au passage les chopes vides des clients qu'il croisa. Pendant plusieurs minutes personne d'autre n'approcha la table de la cliente, lui laissant le plaisir de savouré sa bière maison et de regarder le spectacle du nain artiste sur scène qui à force de jouer toujours la même chose n'attirait les regards des gens de passage. C'est alors que sortant de nulle part que Filïs refit surface prenant place à la table de la cliente.


-Je peu mangé avec vous ? Je vous le propose car j'ai remarqué que vous attirer l'œil de l'homme là bas.

D'un discret mouvement de tête elle désigna un type un peu louche, c'était un humain ce qui le rendait plus facile à distinguer aux milieux de tous ses nains.

-Ce type je vous déconseille de l'approcher, il embobine les touristes et leur fait les poches. Vous voyez sa main cacher sous sa cape ? Non bien sûr car il en a plus. Cet imbécile avait tenté de toucher à mon or, depuis il a peur de moi...

L'or pour la jeune naine était une véritable obsession, comme chez beaucoup de nain, mais Filïs était surement l'une des plus cupides de la région. Elle avait la fièvre de l'or, certain disait même qu'elle l'aurait transmise à un dragon qui vivait dans les montagnes. La vue de l'or lui faisait briller les yeux, mais si Filïs était prête à tout pour avoir de l'or, elle ne volait jamais directement les gens. Cette méthode était mauvaise car on se faisait facilement attrapé et en plus les vols du genre repoussé les touristes.

-Enfin je doute qu'il aurait réussi à vous embobiné vous. Vous n'êtes pas comme les autres touristes, je le sens. Vous êtes intéressé par ma proposition ? Ou vous voulez encore du temps pour réfléchir ? J'ai un client à aller voir sinon pour l'après midi. Mais au choix si je pouvais avoir autre chose à faire...
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 05 janvier 2014, 02:48:04
Suivant la recommandation de Morradok, Sarah avait commandé du barlbe. Elle buvait relativement peu, mais Sarah Pezzini, après tout, avait des gènes italiennes dans le sang. On ne lui avait pas menti, la bière était plutôt bonne. Pez’ la buvait lentement, en essayant de ne pas trop attirer l’attention... Peine perdue, certes, mais elle essayait surtout qu’on ne voit pas en elle une fouinarde. Elle buvait silencieusement, regardant les tableaux qui décoraient l’auberge, essayant de ressembler à n’importe quelle touriste venue se ressourcer dans la région, et pas à une policière en train d’enquêter. Dans sa tête, des noms dansaient et se mélangeaient entre eux : Filïs, cette mystérieuse naine qui savait tout, Oldor, ce puissant « homme d’affaires », ou Ethurn, son premier contact. Les nains étaient bourrus, assez différents des humains, tout en leur étant très similaires. Ils ne se confiaient pas facilement aux étrangers, et, si Sarah tombait sur des nains pure souche, elle craignait que ses questions n’attirent l’hostilité des autochtones. De plus, la présence de tous ces nains semblaient éveiller doucement le Witchblade. Le bracelet vibrait dans son corps, provoquant parfois de légers frissons, qu’elle ne comprenait pas.

*Est-ce lié à la présence des nains, ou à autre chose ?*

Qu’est-ce que le Witchblade était en train de lui dire ? Elle avait fini par apprendre, à force, que le Witchblade était sensible aux résonances magiques, à la présence de magiciens, ou de phénomènes de ce genre. Cette sensibilité, qu’elle commençait à apercevoir, lui avait notamment permis, il y a quelques semaines, de neutraliser un bandit tekhan, qui portait avec lui une amulette magique qu’il avait volé à un particulier. Elle l’avait identifié grâce au Witchblade, qui lui avait susurré son nom, pour ainsi dire. C’était ainsi qu’elle pouvait dire les choses, mais le Witchblade n’avait pas murmuré de manière intelligible... C’était comme si un écho avait eu lieu dans son esprit, quand elle fouillait ce night club. Elle avait poursuivi le bandit dans le night club, avant de réussir à l’arrêter. Il croupissait maintenant à la prison.

Tout en réfléchissant, Sarah vit quelqu’un se mettre devant elle.

Filïs.

Elle n’était même pas surprise, et la laissa s’asseoir. Assez rapidement, Filïs engagea la conversation en parlant d’un homme dans l’auberge, quelqu’un qui, visiblement, arnaquait les touristes en les embobinant. Sarah sourit légèrement en hochant la tête.

« Ce type je vous déconseille de l'approcher, il embobine les touristes et leur fait les poches. Vous voyez sa main cacher sous sa cape ? Non bien sûr car il en a plus. Cet imbécile avait tenté de toucher à mon or, depuis il a peur de moi...
 -  Il existe des individus similaires à Nexus. Ils profitent de l’arrogance des Tekhanes pour pouvoir les arnaquer. »

Sarah parlait en connaissance de cause, car elle avait déjà enregistré des plaintes de riches Tekhanes furieuses de constater que les talismans magiques qu’elles avaient achetés à Nexus pour des fortunes étaient du toc, une contrefaçon grossière. Elles voulaient obtenir justice, mais la police tekhane ne pouvait pas faire grand-chose. Le Ministère public envoyait un message à l’ambassade tekhane à Nexus, afin que les poursuites soient diligentées par les Nexusiens, mais elles aboutissaient rarement.

Pez’ cligna des yeux, sortant de cette silencieuse rêverie, lorsque Filïs lui posa une autre question :

« Enfin je doute qu'il aurait réussi à vous embobiné vous. Vous n'êtes pas comme les autres touristes, je le sens. Vous êtes intéressée par ma proposition ? Ou vous voulez encore du temps pour réfléchir ? J'ai un client à aller voir sinon pour l'après midi. Mais au choix si je pouvais avoir autre chose à faire... »

Sarah reposa lentement le pichet de vin sur la table, réfléchissant. Cette petite était maligne et fouineuse, observatrice. Elle aurait pu faire une magnifique policière. Sarah se mordilla brièvement les lèvres. On prétendait les nains idiots, mais il y avait décidément toujours des exceptions.

Pez’ décida d’y aller prudemment, et répondit donc :

« Ta proposition m’a.. Intéressé, oui. Tu as raison sur un point : je ne suis pas comme les autres touristes. C’est pour ça que je ne me suis pas rendue au camp. Pour tout te dire... »

Sarah ne pouvait pas lui dire qu’elle était une policière, mais elle avait d’autres histoires en stock.

« Vois-tu, je suis venue ici pour écrire un roman. Une histoire sur les mines naines, et j’ai besoin de m’immerger dans les conditions de vie des mineurs : la manière dont ils vivaient, dont ils creusaient les mines... Cependant, de ce que j’ai compris, les parties ouvertes au public ne sont pas les plus intéressantes, et j’hésitais à me risquer à aller moi-même voir les anciennes mines fermées des nains. »

Son histoire avait l’air de tenir la route, et, dans le fond, elle disait partiellement la vérité : elle recherchait effectivement des informations sur les nains.

« Plus spécifiquement, j’ai envie d’écrire une espèce de livre qui retracerait l’épopée des nains, et la manière dont la fermeture d’une mine peut influer sur toute la vie d’une région. En me renseignant un peu à Tekhos, j’ai appris que cette région avait jadis été une florissante activité, avant que les mines ne soient fermées. Quantité de légendes circulent sur ses mines, et j’aimerais me renseigner là-dessus. Vu que tu as l’air de s’avoir où chercher, je me disais que tu pourrais peut-être faire office de guide. »

Pez’ se pinça alors rapidement les lèvres, réfléchissant. Trop en dire pouvait être dangereux... Mais ne pas en dire pouvait également s’avérer délicat, si Filïs soupçonnait quelque chose.

« J’ai même entendu dire que les mines ne seraient pas totalement fermées... »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le lundi 13 janvier 2014, 12:24:09
Le fait que Filïs se soit installé à la table de la table de la femme détourna le regard de pas mal de curieux. Les gens savaient que si que Filïs commençait à approcher quelqu'un, il ne valait mieux pas chercher à trop en savoir. La seule personne qui regarda la table fut Koria qui arriva portant deux gros plats de viande accompagnée de pomme de terre. La viande de Barlbe était très appréciée dans la région. Le barlbe étant un petit animal ressemblant à un mélange de mouton et de chèvre. Son élevage permettait de faire de la viande et du laitage. Koria déposa une assiette devant chacune d'elle.

-Bon appétit à vous. Toi Filïs mange, j'en peux plus d'entendre ton grand père, crié que tu es trop maigre pour pouvoir survivre.

Koria reparti aux cuisines pour s'occuper des autres commandes. Filïs soupira devant son plat bien trop gros pour elle. Elle avait écouté l'histoire de sa cliente qui disait vouloir écrire un livre. Cette femme n'avait pas trop la tête d'une écrivain à son avis, mais elle ne chercha pas à l'interroger plus. Après quelques secondes réflexions, elle décida de lui révéler certaine chose. Pas tout, il y avait des choses que cette femme n'avait pas besoin de savoir, des informations qu'elle pouvait vendre très cher à la bonne personne. Mais elle pouvait l'appâté avec des informations que tout le monde ne connaissait pas, ou plutôt ne préférait pas connaître.

-Très bien... je vais vous raconter une partie de l'histoire de la région. Mais je vous préviens tout ça ne sera pas gratuit.

Elle commença à manger l'une des pommes de terres de son plat, ce qui lui suffit déjà pour la nourrir. Contrairement au reste des nains, Filïs avait un estomac de moineau. Elle prit ensuite une bonne gorgée d'eau.

-Comme vous le savais surement déjà, une grande partie de l'économie de la région ses développé autour des mines trouver par les nains dans la région il y a maintenant presque un siècle. De nombreux nains ont travaillé ici dans les mines. L'exploitation de ces mines apporta beaucoup à la région permettant son développement. Mais voilà arrivé à nos jours les mines n'ont plus de filon. Pourtant certain n'ont pas voulut abandonner et ont creusé trop profond transperçant une poche de gaz. Les mines furent donc condamnées. Le gaz attira des monstres dans les mines, mais il y a peu Oldor fit chasser les monstres et trouva comment de nouveau rentabilisé les mines.

Pour commencer, elle allait lui raconté ce que tout le monde savait et donc ce qu'elle avait surement déjà du entendre. Filïs jeta des coups d'œil discret pour vérifier que personne ne les écoutait. Pour être tranquille, elle fit signe à Valek. Le nain sur scène comprit ce qu'elle voulait, ainsi ce dernier changea de musique et opta pour un spectacle plus brillant et surtout plus tape à l'œil. Les regards se portèrent sur scène et Filïs pouvait parler normalement sans risquer d'être entendu par d'autre que sa cliente.

-Oldor est le descendant de celui qui a découvert les mines il y a des années, comme son ancêtre c'est un amoureux de la région. Avec sa nouvelle activité il a sauvé la région. Mais ce que beaucoup ignore, enfin surtout les touristes, c'est que tout ne lui appartiens pas. Quand on partira pour les mines, vous verrez une route continuant derrière la montagne. Sur cette route vous ne verrez personne s'y aventurer et si vous demandez au guide ce qu'il s'y trouve, il vous répondra, une route dangereuse et effondrée menant simplement à la montagne. Ce qui est complètement faux. En réalité au bout de cette route se trouve un autre site minier. Il a été découvert peu de temps après le premier, mais il ne fut pas découvert par les nains. Les mines la bas appartienne à une femme riche et très discrète, en fait on ne voit que rarement du monde venants de ses mines. Si personne ne s'y rend c'est par ce qu'on c'est rendu compte que cette femme ou du moins ses hommes sont très dangereux.

Une nouvelle fois, elle vérifia discrètement les alentours, personne ne les écoutait. De toute façon les mines appartenant à cette femme faisaient trop peur à la plupart des nains vivant ici.


-Il y a de ça plusieurs années, alors que nos mines tournaient encore, une bande de bandit c'était installé dans la région. Ils ont semé la terreur et ont pilier les mines pendant une semaine. Mais le peuple nain est un peuple guerrier, rapidement une milice fut formée et nos guerriers les repoussèrent. C'est alors que les bandits voulurent se lancer à l'assaut des mines derrière la montagne. Le lendemain, on retrouva treize chariots exposés sur la place de la ville, chacun contenant la totalité des bandits empalé sur des épieux et stocké comme de vulgaire morceau de viande. Depuis tout le monde à trop peur de ses mines pour s'y rendre et personne ne sais vraiment ce qu'il s'y passe. Enfin pas tout à fais...Moi je sais que leurs mines sont toujours en activité. Leurs mineurs sont des hommes buffles, ce sont des esclaves de la mystérieuse femme et les mines sont protégé par d'étranges hommes en armures noires.

Les dernières informations étaient précieuses, car très peu de nain connaissaient cette information. Si Filïs le savais, c'était car elle avait déjà ut le courge d'aller voir par elle-même ses mines. Ce jour là, elle avait même ut la chance d'apercevoir la mystérieuse femme. D'apparence elle semblait être humaine, mais trop jeune. Si elle n'avait pas entendu des conversations qui prouvaient son identité, elle n'aurait jamais cru qu'elle était la propriétaire et ceux depuis tant d'année. Quand elle avait vue les mineurs et les gardes, Filïs avait réalisé qu'elle avait ut de la chance de ne pas se faire surprendre.

-Je ne vous en dis pas plus pour l'instant, avec ça vous avez déjà pas mal de choses pour votre livre non ? Je vous compterais ses informations dans le prix de notre expédition. Réfléchissait bien à ce que je vous ai dit et dites moi où vous voulez que je vous conduis.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le mardi 14 janvier 2014, 01:58:22
L’aubergiste ramena un bon morceau de viande, et Sarah sentit, bien malgré elle, son estomac se creuser devant ça. La nourriture tekhane n’était pas très bonne. Il y avait des fermes, mais les fermes tekhanes utilisaient beaucoup de technologies, de pesticides, de produits, ce qui, tout en permettant d’avoir plus de nourriture, en atténuaient aussi la qualité. La bonne viande était celle qui était importée de Nexus, mais il fallait aussi payer le coût du transport, ce que Pez’, avec son petit salaire de policière, en pouvait guère faire trop facilement. La viande naine fondait dans la bouche, et elle se mit à manger, croquant les pommes de terres et les morceaux de salades, tandis que Filïs se mit à lui parler, à lui expliquer ce qu’elle savait. La petite naine commença d’emblée par lui préciser que ses services ne seraient pas gratuits, chose qui amusa Sarah. Difficile d’entretenir une longue conversation avec un nain sans que l’argent ne finisse par venir.

Pez’ se contenta d’hocher lentement la tête. Policière, elle savait que les questions monétaires devaient être traitées avec sagesse, car, quand on parlait de négociations, deux écueils étaient possibles : soit l’individu en face se rendait compte que le type était trop avare pour débourser la moindre petite, soit, en cherchant à négocier, l’autre réalisait qu’on avait de l’argent, et cherchait à augmenter la somme. Or, si Sarah avait bel et bien de l’argent, elle n’était pas non plus riche. Elle n’avait pas pu financer son voyage ici en faisant passer ça pour des frais de service, s’intégrant dans le déroulement d’une enquête, car elle n’avait aucune réelle preuve pour justifier de se rendre ici, si ce n’est le récit d’Ethurn, un mâle nain. Son témoignage apparaissait donc, par principe, comme suspect aux yeux des autorités tekhanes, et Sarah savait que sa supérieure aurait refusé de financer un « voyage touristique ». C’était là le genre de scénarios que les médias, s’ils l’apprenaient, s’empresseraient de déballer au grand jour. Elle imaginait déjà les gros titres : « l’argent de nos contribuables sert à payer les vacances de nos policières », ce genre d’insanités ridicules.

Tandis qu’elle croquait dans la viande rouge, délicieuse et succulente,  Filïs lui expliqua qu’il existait deux grands gisements miniers : celui des nains, qui appartenait à Oldor, héritier du nain qui avait en premier exploité les mines de la région, et un gisement plus mystérieux, appartenant à une mystérieuse femme qui, d’après ce que la naine lui disait, utilisait des Terranides pour exploiter les mines, et surveillait les gisements par des hommes en noir. Ce récit, qui avait tout d’une légende urbaine, étonnant Sarah, qui ne dit rien, tout en réfléchissant. L’enquête était en train de s’obscurcir, de se compliquer. Les enjeux de cette histoire étaient en train de la dépasser. La policière se pinça les lèvres lorsque Filïs eut terminé son récit.

« Je ne vous en dis pas plus pour l'instant, avec ça vous avez déjà pas mal de choses pour votre livre non ? Je vous compterais ses informations dans le prix de notre expédition. Réfléchissez bien à ce que je vous ai dit et dites-moi où vous voulez que je vous conduise. »

Sarah réfléchit, effectivement. La ville ? Directement aller de l’autre côté du site ? Il fallait qu’elle réfléchisse, qu’elle obtienne des informations sur cette mystérieuse femme. Il était possible que cette histoire soit liée au trafic de diamants, même si elle peinait encore à le comprendre. Oldor, surtout, continuait à l’intriguer. D’une manière ou d’une autre, elle était convaincue qu’elle apprendrait des choses sur lui. De fait, elle se demandait aussi pourquoi, si les mines avaient rouvert, l’activité économique de la région n’était pas repartie.

« Tu es décidément une mine de renseignements, ma belle. »

Sarah prit une nouvelle bouchée de viande, avant de la déguster, lentement, pour reprendre.

« J’aimerais que tu me conduises à plusieurs endroits, mais, avant d’explorer les légendes urbaines, et de me risquer dans des endroits dangereux, je pense que visiter la ville pourrait être instructif... Notamment en ayant la chance de voir Oldor. Je suis curieuse d’en savoir un peu plus sur le passé de la mine, sur la manière dont il a réussi à rouvrir les mines, et pour savoir pourquoi, alors que les mines ont été rouvertes, l’activité économique de la région repose encore essentiellement sur le tourisme. »

Elle se doutait que Filïs était suffisamment futée pour savoir que ce n’était pas qu’une question de livre, mais Pez’ ne pouvait pas encore la mettre totalement dans la coïncidence. Pas tout de suite, elle craignait que Filïs ne se rétracte, si elle n’apprenne que Sarah enquêtait sur une affaire de contrebande. Personne ne savait comment les nains pourraient réagir.

« Et je serais donc aussi intéressée par la visite de ces mines. Bien que l’endroit puisse être dangereux, je suis une femme talentueuse, et je sais me défendre. Quant à ton prix... Disons que je peux te payer le prix d’une visite touristique classique, avec un supplément. Pour te montrer ma bonne foi, et te remercier de tes informations... »

Sarah lui glissa une pièce d’argent, ce qui correspondait à plusieurs pièces de bronze, dans le système économique nexusien. Nexus étant la première puissance économique du monde, la valeur monétaire du pays servait de valeur monétaire de référence dans la grande majorité des tractations commerciales.

« Veux-tu m’accompagner en ville, ou pas ? Je suis convaincue que tu dois connaître un certain nombre de secrets la concernant... Et je ne doute pas qu’une ville appartenant à l’une des Premières Races doit abriter son lot de secrets. »

Les nains et les elfes constituaient les plus vieilles ethnies civilisées de Terra. On les appelait « Anciennes Races », mais le terme était assez péjoratif, et Sarah ne voulait pas froisser l’amabilité de son hôte.

Elle avait encore besoin d’elle, après tout.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le dimanche 19 janvier 2014, 12:27:25
Filïs remarqua sans étonnement que la nourriture préparée par son grand père séduisait sa cliente, alors que Filïs n'avait mangé qu'une pomme de terre. La jeune naine n'avait rien à redire sur la nourriture qui était sans conteste très bonne, elle avait tous simplement qu'un tout petit appétit, chose que sa famille n'arrivait pas à comprendre. Filïs remarqua également que son histoire avait beaucoup intéressé sa cliente, elle l'avait écoutée jusqu'au bout sans l'interrompre et semblait boire ses paroles comme elle mangeait son plat. La sois disant écrivain lui expliqua qu'il y avait plusieurs endroits qu'elle souhaitait visité et sans surprise il y avait les mines. Cette femme était bien curieuse, bien sûr pour une écrivain c'était normal, mais pour Filïs ça cachait quelque chose. Tant qu'elle n'en saura pas plus, il y a tas de choses qu'elle n'était pas prête à lui dire. Sa première destination serait donc la ville ? Elle souhaitait rencontré Oldor, voilà qui était à sa portée. Filïs le connaissait personnellement et savais comment si prendre pour le rencontrer. Elle récupéra la pièce que sa cliente lui tendit et la glissa dans sa petite bourse avec le sourire.

-Très bien après le repas on partira en ville, vous avez de la chance. Oldor ne me refusera pas un petit entretien, il a lui aussi des petits secrets qu'il n'a pas envie d'ébruité.

Elle fit un petit clin d'oeil pour faire comprendre qu'elle pouvait lui être encore utile. Ses qualités de fouineuse faisaient d'elle une mine d'information et surtout de relation. SI très peu de nains le reconnaissaient une grande partie d'eux avait une dette envers elle, ou un secret qui les tenaient plus ou moins à elle. Filïs était très influente, mais ça ses parents n'en savaient absolument rien. S'ils savaient rien que la moitié de ses activités, leurs inquiétudes ne seraient que plus fondé. Elle se força à manger un petit morceau de viande de plus et écarta son assiette attendant simplement que sa cliente est terminé.

Koria soupira en voyant que sa fille n'avait pas plus mangé qu'à son habitude et pris les assiettes. Pour revenir quelques minutes plus tard avec une part de gâteau au chocolat et un café pour chacune. Cette fois si Filïs se montra plus gourmande, elle préférait largement plus le sucré au salé. Ainsi elle mangea la part de gâteau en entier et but le café, avec cela elle avait de quoi tenir pour le reste de la journée. Une journée qui allait être très mouvementé. La visite de la ville, surtout les endroits intéressants demandait pas mal de marche. Filïs se leva de table et s'approcha de l'humaine.


-Allez vous préparez, retrouvez moi d'ici une heure devant l'auberge. Je vais préparer ce qu'il faut pour la visite.

Filïs laissa donc la femme seule et parti en dehors de l'auberge. Les préparatifs n'étaient pas bien long, ils lui suffisent de prendre un manteau avec une bourse pour payer les personnes qu'il fallait, préparé un chariot pour rejoindre la ville. C'était un nain ami de la famille qui avait l'habitude de travailler pour les clients de l'auberge et faisait des prix sur demande de ses parents ou elle. Ainsi donc le voyage pour la ville ne serait pas cher et plus rapide qu'à pied.

Après l'heure qu'elle lui avait donnée pour se préparer Filïs attendait comme prévue devant l'auberge assise sur le mur qui faisait le tour de la propriété et qui retenait les balbes de son grand père enfermé. Le chariot pour la ville les attendait devant attelé à deux bœufs, se n'était pas le plus confortable, mais sa suffira parfaitement.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 20 janvier 2014, 01:16:30
Ainsi soit-il, Sarah avait trouvé son guide, une naine fouineuse du nom de Filïs, avec un appétit de moineau. Voilà qui tordait le cou sur le fameux appétit des nains. Cependant, comme ils étaient petits, il était logique de supposer qu’ils avaient un petit estomac. Délaissant Filïs après un excellent gâteau au chocolat, et ne manquant pas de féliciter Koria, tout en lui laissant quelques pièces, pour la « qualité du repas », Pezzini retourna dans sa chambre. Avec les nains, il fallait s’attendre à débourser son or. Leur avarice, elle, n’était pas feinte, et l’or était encore le meilleur moyen de délier les langues chez ces gens bourrus. Sa première journée commençait plutôt bien, et Sarah passa l’heure qui suivit à compiler ses données, à faire le point. Elle récupéra de ses affaires son ordinateur portable. L’auberge n’ayant pas de prise de courant, elle utilisa une batterie portative, abritant un générateur qui se rechargeait avec l’énergie solaire, et consulta ses fichiers en cours, tout en se connectant à l’Internet tekhan. La connexion fonctionnait grâce aux satellites. Ce n’était pas aussi efficace que la fibre-laser qui circulait à Tekhos Metropolis, mais elle pouvait afficher les pages. Elle se dépêcha de faire une recherche dans la base de données de la police tekhane, recherchant des informations sur Oldor, dans un espoir fou et futile d’obtenir quelque chose. L’appareil rechercha, l’ordinateur vrombit, mais, au bout de quelques secondes, elle eut droit à un message d’erreur : « AUCUNE CORRESPONDANCE N’A PU ÉTRE TROUVÉE », le logiciel invitant ensuite à une nouvelle recherche. Sarah se mordilla les lèvres, en réfléchissant, puis tapa le nom de la ville.

L’appareil se mit à rechercher, mais, là encore, elle fit chou blanc. Il n’y avait aucune mention apparente sur les activités mystérieuses dont Filïs avait parlé. Pezzini essaya de taper des recherches sur les moteurs de recherche publics, mais, là encore, elle n’obtint rien de concluant, à part des posts sur des blogs affirmant que la région était magnifique. Visiblement, les nains savaient se débrouiller pour que leurs secrets restent bien enfouis.

*Il est aussi possible que Filïs me roule dans la farine, en pensant avoir trouvé une nouvelle cruche...*

Pez’ réfléchit, et décida d’ouvrir, sur son propre ordinateur, un fichier, afin de récapituler les éléments qu’elle avait en stock. Une enquête policière ne se résumait pas qu’à tirer à tout berzingue en poursuivant des suspects dans la rue, c’était aussi une démarche rigoureuse, presque scientifique. Elle modifia donc son précédent tableau :

Aides
Ethurn
Filïs, naine connaissant bien la région
Suspects
Ethurn, nain endetté auprès d’Oldor
Oldor, chef nain de la région
Femme riche, dirigeant un autre gisement minier
Motivations
Rembourser ses dettes ?
S’enrichir ?
?

Sarah enregistra son tableau, puis ouvrit ses notes. Elle utilisait toujours un calepin en mission, mais, quand elle avait du temps, elle tapait ses notes. Il lui faudrait ensuite un peu de temps pour taper son rapport, et elle commença donc par ouvrir une nouvelle entrée dans son journal, afin de résumer les évènements de la matinée :

Citer
La région a été appauvrie par la fermeture des mines, fermeture qui résulterait de l’explosion d’une poche de gaz. D’après mes sources, à savoir une naine travaillant au sein de l’auberge où je me suis arrêtée, Oldor est le nain le plus influent de la région, dont la famille aurait découvert les gisements miniers. Certains nains seraient endettés auprès de lui, notamment Ethurn, le nain bijoutier qui m’a lancé sur cette piste. Par ailleurs, il semblerait qu’il existe un second site minier, isolé du premier, où des activités illégales, assimilables à de l’esclavage, existeraient. Cependant, je ne suis pas entièrement convaincue de l’existence de ce site. Je vais me rendre en ville cet après-midi, afin d’essayer d’en savoir plus sur cet Oldor, ainsi que sur ce second site. Consulter des cartes pourrait être une bonne piste, par exemple.

Pistes à suivre :


  • Interroger Oldor, avec pour objectifs, d’une part, de connaître l’activité économique de la région, d’autre part, de me renseigner sur son patrimoine et sa fortune ;
  • Se renseigner sur ce second site minier, voir si je peux le localiser avec des cartes, ou entendre des rumeurs à son sujet.



Sarah enregistra ses notes, puis tapa son rapport. Il y avait une fiche automatique, un formulaire prérempli, indiquant les mentions légales. Elle tapa dedans, très sommairement, pour exposer qu’elle était arrivée, puis tapa un autre rapport, pour indiquer qu’elle comptait se rendre dans la ville, afin de se renseigner sur cette dernière. Elle évita de mentionner le nom de Filïs dans son rapport, les enregistra, puis les transmit au serveur central. Il fallut au moins une minute pour que le transfert puisse avoir lieu, du fait de la connexion défectueuse dans la région.

Cette tâche faite, Sarah referma son ordinateur portable, s’assura qu’il était bien verrouillé par un mot de passe, puis sortit, et rejoignit Filïs dehors.

« On y va ? » lui demanda-t-elle.

Un chariot semblait être prêt à les conduire vers la ville. Il s’agissait probablement d’un chariot convoyant des biens ou des marchandises. Il était temps de partir en route !
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le vendredi 31 janvier 2014, 13:37:29
Filïs n'ut pas longtemps à attendre avant que sa cliente face son apparition. Au moins elle était à l'heure et avait respecté le rendez vous. La jeune naines sauta de son muret pour rejoindre le chariot et monté à l'arrière invitant sa cliente à faire de même. Le chariot se mit à route vers la seule ville de la région. Filïs profita du calme du trajet pour clarifier les choses.

-Notre cher transporteur travail en partie pour ma famille. Ainsi il nous a fait un prix, ça vous reviendra moins cher et se sera compté dans la note de vôtre hébergement.

Malgré que c'était un avantage, elle ne parla pas du prix. Tout ce qui était des services de l'auberge étaient réglé par son père et donc ça ne la concernait pas directement. Il fallait maintenant organiser la visite et avertir de quelque petite chose.

-Pour la visite, nous allons commencer par rendre visite à Oldor. Une rencontre avec lui vous apportera surement plus de détails pour vôtre livre. Ensuite, comme vôtre intérêt se porte surtout sur les mines, je vous conduirais au quartier des mineurs et on finira si ça vous intéresses par le temple et sa place de marcher. Par contre je vous conseille d'être très prudente. Pour commencer ne vous séparer jamais de moi. Une étrangère qui se promène seule dans les rues sera mal vue. Ensuite, contrairement à l'auberge la ville n'est pas structurer pour les grandes races. C'est une ville naine à l'origine, uniquement pour les nains. Ensuite, évité de poser des questions de suite, les nains sont très méfiants et n'aime pas les curieux. Je n'ai pas envie de perdre des liens dans mon propre réseau.

Il y avait plein d'autre avertissement à lui faire, mais elle préféra ne pas tout dire de suite. A force elle pourrait se décourager ou s'imaginer qu'elle cherchait plus à entravé ses recherche plutôt que l'aidé. Pourtant Filïs cherchait vraiment à l'aider et savait comment les membres de sa race pouvaient être méfiants et susceptible. Enfin si sa cliente respectait au moins le fait de resté avec elle, elle pourrait déjà éviter pas mal de problèmes.

Comme prévue le trajet ne fut pas très long. Après une montée qui aurait été bien fatigante sans les bêtes que les conduire, ils arrivèrent à une sorte de grande pleine pratiquement désertique et d'apparence vide. Mais se n'était qu'un effet d'optique, car en avançant un peu plus derrière une dernière petite montée on put apercevoir une sorte de grand cratère, ou plutôt une grande carrière. C'était qu'une petite ville en comparaison à bien d'autres endroit habité par des nains, pour autant il y avait quand même une certaine grandeur et splendeur dans cette ville. Le cratère était fait en spiral, les habitations se trouvant le long de la route qui faisait le tour du cratère. Au centre se trouvait un immense temple visible de n'importe où dans la ville. Le temple était un lieu de culte où l'on trouvait une statue dédié à chacun des dieux nains. On pouvait aussi remarquer aussi un bâtiment plus imposant et plus travailler que le reste des habitations. C'était bien évidemment la résidence d'Oldor et sa famille. Entouré d'autre maison plutôt grande, c'était une sorte de quartier riche.

Le chariot entra dans la ville et commença à descendre la route en spiral se dirigeant vers la résidence d'Oldor. A l'exception de la grande route en spiral qui commençait en haut et se finissait à la place du temple, le temple lui-même et la résidence riche, toutes les autres rue et bâtiment était à petite échèle pour des humains. Et vue la structure en descente de la ville il y avait de nombreux escaliers qui pouvait être très dangereux pour les grandes races vue la taille des marches. Finalement le chariot s'arrêta devant un grand portail fermer avec deux nains en armure qui jusque là discutaient, mais c'était vite retourné vers eux à l'arrêt du chariot. Filîs sauta au sol et s'approcha des deux nains pour leur expliquer leur présence ici et négocier le droit d'entrée. Se ne fut pas très longs pour que le portail s'ouvre et que Filïs fasse signe à sa cliente de la rejoindre.


-C'est le lieu où vive les trois plus grandes familles naine de la région. La plus grande résidence est celle d'Oldor. Celle à sa droite est celle d'un vieux nain qui est venue s'installer ici pour vivre une retraite reculer des grandes cités et la dernière est celle de...

Filïs n'ut pas le temps de finir que le fameux propriétaire fit son apparition venant directement à sa rencontre. Il s'agissait de Durok (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/durok_11.jpg), barbe brisée. Comme son nom l'indiquai le nain n'avait pas de barbe se qui lui valait des plaisanteries perpétuels. Il était d'une famille riche depuis la nuit des temps, on disait même qu'il était plus riche qu'Oldor lui-même. Durok s'approcha de Filïs.

-Mon petit chat, je pourrais avoir ta visite ce soir ? Comme d'habitude je te donnerais ce que tu voudras.

-Désoler le sans poile, mais en ce moment je ne suis pas libres. Tu devras te contenter de tes humaines habituelles.

Le nain fit la tête et regarda du coup la cliente ne cachant pas son regard clairement porté sur les formes de la femme. Filïs lui agita négativement le doigt devant lui, lisant en lui avec une facilité incroyable.

-N'y pense même pas, elle n'est pas là pour ton argent. C'est une cliente de l'auberge. Mais dit moi plutôt...

Filîs écarta Durok à l'écart et discuta à voix basse avec lui quelque seconde avant de le laissait partir vers sa résidence. Elles reprirent la marche vers la maison d'Oldor. En passant devant le jardin de Durok, on put voir de nombreuses humaines en tenue très légère et toute avec un corps plutôt sexy.

-Comme vous pouvez le voir il aime les belles femmes, surtout les plus grandes que lui. Elles vivent toute avec lui profitant de son argent alors que lui profite de leur corps...une façon comme une autre de vivre.

Arrivé devant l'imposant bâtiment à moitié en extérieur à moitié enterrée, Filïs se fit annoncé demandant un entretien avec Oldor. Des serviteurs les firent patienter dans le hall. Normalement Oldor allait les recevoir, car il savait que Filïs pouvait très bien l'obliger à le faire s'il refusait. Elle connaissait des choses qu'il tenait trop à garder secret.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 02 février 2014, 02:12:59
Tandis que le chariot faisait route vers la ville, Filïs donna à Sarah quelques explications sur ce qui allait arriver, et sur ce qu’elle ne devait pas faire. Silencieusement, la policière l’écouta, et, par la suite, le chariot atteignit la ville. Elle s’était renseignée sur les cités naines, et savait que ces dernières étaient généralement bâties pour faciliter l’extraction de gisements souterrains. Il existait ainsi des villes naines plantées dans des volcans, comme la légendaire Orzammar, ou la grande Jarveg, cité naine ressemblant plus à la cité que Sarah voyait : un profond cratère s’enfonçant au-dessus d’un lac volcanique. Sarah Pezzini vit le chariot s’avancer le long dze la route principale, qui faisait le tour de la ville. Au centre, il y avait le temple. Pez’ vit des forges, des maisons taillées dans la pierre, avec des portes. Tout était à échelle naine, soit des portes de petite taille, des maisons avec des fenêtres étroites, qui regardaient le chariot s’avancer. Certains passaient le balai sur leur porte, d’autres pétaient en plein soleil, buvaient entre eux, ou travaillaient dans leurs forges. La ville avait l’air de se porter bien, mais Sarah pouvait aussi voir beaucoup de maisons délabrées, reconnaissables par le fait que les fenêtres et les portes étaient cloués, ou qu’il n’y avait pas âme qui vive devant. La fermeture des principales mines avait appauvri la ville, mais il y avait encore des mines dans la cité, utilisant des monte-charges pour descendre le long de la paroi.

Le chariot continua sa course, jusqu’à rejoindre une sorte de chemin avec une porte close, et des gardes. Filïs descendit, et réussit à convaincre les deux gardes de les laisser passer. Délaissant le chariot, Sarah Pezzini sauta sur le sol, et rejoignit Filïs, en passant sous une petite arche, qui les conduisit dans une grande cour, avec trois maisons. Elles étaient plus imposantes que les autres, et sa guide lui expliqua qu’il s’agissait des maisons abritant les trois nains les plus riches de la ville. La plus grande appartenait à Oldor, et se trouvait au fond de cette cour. Une autre appartenait à un nain assez âge, un retrait venu profiter de sa retraite dans une ville paisible, et la dernière appartenait à un nain qui n’avait pas de barbe, comme Sarah le réalisa en le voyant s’approcher.

Elle ne savait pas comment l’homme pouvait s’appeler, mais elle pouvait voir, à sa manière, et à la façon dont il détaillait Sarah, qu’il était visiblement attiré par les femmes. Peut-être était-ce pour ça qu’il n’avait pas de barbe ? Dans tous les cas, Pez’ comprit, à la manière dont Filïs lui parlait, qu’elle devait être l’une des amantes de ce nain. Bien habillé, propre, et sûr de lui, il semblait en effet bénéficier d’une fortune assez considérable. Le « petit chat » alla discuter avec le dandy, tandis que Sarah regardait autour d’elle, nerveuse. Il était peu probable que ce nain sans barbe soit lié au trafic de diamants, mais il avait l’air d’être, comme Filïs, quelqu’un qui savait des choses. S’il était proche d’Oldor, et si influent que ça, il était sûr qu’il savait des choses... D’où lui venait sa fortune ? Sarah sentit son esprit s’emballer, voyant en cet homme un suspect potentiel : quelqu’un qui faisait fortune avec du trafic illicite de diamants.

Finalement, Filïs revint vers Sarah, qui était restée relativement silencieuse, s’étant contentée de saluer l’homme de loin. Qu’il l’ait dévisagé du regard ne l’avait pas choqué ; elle venait de Tekhos, après tout, une société hyper-sexualisée. Le duo se mit à marcher, longeant les jardins du mystérieux nain séducteur, pour entendre des bruits et des soupirs. Sarah tourna la tête. Il y avait une haie, mais de la taille d’un nain. De l’autre côté, elle put brièvement apercevoir un assortiment de superbes femmes humaines, partiellement vêtues, ou dans d’affriolantes tenues.

« Comme vous pouvez le voir, lui expliqua alors Filïs, il aime les belles femmes, surtout les plus grandes que lui. Elles vivent toute avec lui profitant de son argent alors que lui profite de leur corps...une façon comme une autre de vivre. »

Sarah ne dit rien. Tout ça ressemblait fort à de l’esclavage. C’était légal, mais sous certaines conditions... Du moins, à Tekhos. En appliquant la loi tekhane, un mâle n’aurait jamais pu avoir d’esclaves de sexe féminin, la loi l’interdisant. Elle se mit à réfléchir.

*J’ai un mobile...*

Pez’ était méfiante, mais c’était le métier qui voulait ça. On n’était pas bon policier si on croyait naïvement que tous les gens étaient sympathiques et honnêtes. Le duo parvint ensuite dans la maison d’Oldor, et les serviteurs, des nains, les conduisirent dans une salle d’attente. Filïs, visiblement, était suffisamment influente et connue pour avoir la chance de pouvoir obtenir un rendez-vous avec le plus puissant des nains de la ville. Son manoir était assez beau, bas de plafond, comme de coutume chez les nains, avec de la belle tapisserie.

On les emmena dans une sorte de living room avec des tableaux, et des statues, et de confortables fauteuils.

« Tu as l’air de connaître du beau monde, Filïs... Ce nain sans barbe... Tu ne m’as pas dit comment il s’appelait, et je...
 -  Le Glabre s’appelle Durok, et, si vous êtes venus chez moi pour parler de cet homme, nous ne risquons pas de nous entendre. »

La voix vint du dos de Sarah, qui se retourna. Oldor (http://static2.wikia.nocookie.net/__cb20090628161317/dragonage/images/0/0f/Dwarves_-_Noble.jpg) était là, et arborait une belle barbe. Il était bien coiffé, portait une élégante armure, et avait toutes les apparences d’un noble nain. Et visiblement, il n’aimait pas beaucoup Durok.

« Que me voulez-vous ? »

Pez’ l’observa silencieusement.

« Je suis Sarah Pezzini, et je viens de Tekhos. Vous devez être Oldor, je présume ? »

Oldor fronça les sourcils.

« Vous n’avez pas répondu à ma question », répondit-il, acerbe.

Sarah ne se laissa pas déstabiliser, et poursuivit :

« Je suis venue jusqu’ici pour écrire un livre, et j’ai entendu parler de vous comme étant le connétable de la ville, le propriétaire des mines. Je voulais tout simplement me renseigner sur l’activité économique de cette ville, et sur...
 -  Me prenez-vous pour un phénomène de foire, Sarah Pezzini ? grinça Oldor des dents. Pensez-vous donc que ma maison est un cirque, et que nous, les nains, peuple légendaire et millénaire, soyons des amusements pour vous et vos lectrices ? M’attendez-vous donc à me voir faire un numéro de claquettes pour vos beaux yeux ?! »

Sarah ne s’attendait pas vraiment à une telle levée de boucliers, et se pinça les lèvres.

« Non, bien sûr que non… »

Les discussions semblaient mal engagées, et Oldor tourna alors sa tête vers Filïs.

« Pourquoi as-tu amené cette humaine ici, Filïs ? Je croyais qu’elles n’avaient d’yeux que pour ce fainéant de Durok... Vous seriez-vous trompées d’adresse, par hasard ? »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le samedi 15 février 2014, 11:35:49
Filïs attendit dans le salon avec sa cliente, il ne fallut pas longtemps pour qu'Oldor fasse son arrivée et se lança dans son petit numéro. Il fallait lui reconnaitre cette qualité, l'homme savait se montré imposant et dégageait un sacré charisme. Pour autant Filïs n'était pas vraiment impressionné. Oldor l'interrogea sur leur présence ici.

-C'est pas Durok qui les intéresses, ce sont des rapaces qui se font entretenir et lui piochent dans sa fortune, en échange elles se laissent peloter. Pour moi une fois de temps en temps sa suffit, je ne pourrais jamais rester avec lui en permanence, même pour son argent.

Ce qui en disait gros, vue son amour pour l'or. Filïs regarda autour d'elle que personne d'autre qu'eux trois n'était présent à écouter. Oldor avait déjà écarté tout son personnel avant son arrivée.

-Si je te dis qu'elle vient de la part de cousin ? Elthurn, si tu veux mon avis a trouvé comment te remboursé à sa manière.

Oldor croisa les bras et la regarda de haut sans grand succès pour l'impressionner. Entendre le nom de son cousin n'avait pas arrangé son humeur, bien au contraire il était encore plus méfiant.

- Explique-toi fille de Koria, qu'es que mon imbécile de cousin vient faire dans cette histoire.

Prenant son temps, Filïs s'installa dans l'un des fauteuils prenant une position plus confortable que correcte, un vrai petit chat. Elle fit un petit sourire, contente d'être celle qui comprenait mieux que les autres ce qui se passait réellement.

-Comme tu le sais déjà ton cousin doit énormément d'argent à beaucoup de monde. A mon père, à toi et à bien d'autre. A cause de ses dettes il a dû fuir la ville. Pourtant il cherche quand même à remboursé certain. Les plus dangereux ou influent du moins. Si tu veux mon avis, il a les oreilles aussi bien développé que les miennes, peut être même plus. Tout ça pour dire, qu'il connaît ton problème. A mon avis, il t'a envoyé cette femme pour le résoudre et espéré que tu diminues sa note.

Filïs se tourna vers sa cliente avec un sourire malicieux fière d'elle et persuadé d'avoir raison. Si elle avait vraiment tout compris, elle était très intéressée par cette histoire. Être une fouineuse était vraiment excitant par moment. En observant sa cliente et surtout ses centres d'intérêt, elle avait rapidement compris qu'elle n'était pas une écrivain, surtout si Elthurn l'avait fait venir. Filïs ne savait pas ce qu'elle était exactement, mais elle espérait que dans cette situation, elle allait se révéler au grand jour.


-Vous pouvez le dire maintenant, vous n'êtes pas là pour écrire un livre. C'est toute autre chose qui vous intéresse, les mines n'est pas un sujet très attirant pour un livre. Si vous nous disiez la vérité ? Je pourrais vous aider tous les deux à mieux comprendre la situation. Je pourrai te parler des découvertes que j'ai faites avant-hier. Une bien sombre menace.

Malgré la gravité de ce qu'elle affirmait et de ce qu'elle savait, Filïs semblait plus s'amuser que s'inquiétait. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre les véritables présentations de sa cliente soit disant écrivain. Avec ce qu'elle allait révéler par la suite, finalement il y avait un beau scénario pour un livre. Peut être de quoi faire un vrai livre par la suite et par conséquence une rentrée d'argent en plus.

-Vous pouvez parler, personne d'autre que nous sera au courant.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 16 février 2014, 02:37:51
« Vous pouvez le dire maintenant, vous n'êtes pas là pour écrire un livre. C'est toute autre chose qui vous intéresse, les mines n'est pas un sujet très attirant pour un livre. Si vous nous disiez la vérité ? Je pourrais vous aider tous les deux à mieux comprendre la situation. Je pourrais te parler des découvertes que j'ai faite avant-hier. Une bien sombre menace. »

Pez’ se pinça lentement les lèvres, en croisant les bras. Cette femme était décidément bien observatrice... D’un autre côté, l’excuse avancée par Sarah n’était pas non plus extrêmement solide. Écrire un livre, c’était l’argument classique, l’excuse bateau, celle qu’on sortait à chaque fois quand la situation se compliquait, et qu’on avait besoin de trouver une pseudo-justification. Oldor fronçait lentement ses sourcils noirs, et se caressa son interminable barbe.

« Par la sainte barbe de l’Aïeul, mais que me chantez-vous donc là ?! »

Visiblement, la patience n’était pas son fort, et il ne semblait pas comprendre pourquoi on venait l’embêter. Confortablement assise, Filïs avait l’air de se faire plaisir, tandis que Sarah réfléchissait. Cependant, elle ne pouvait plus faire marche arrière, ou inventer une excuse. Cette naine le verrait, et elle avait effectivement su l’appâter en mentionnant ses « découvertes ».

« Vous pouvez parler, personne d'autre que nous sera au courant[/b] » l’encouragea Filïs.

Sarah fit une légère moue, puis décroisa les bras.

« Okay... »

Pez’ s’humecta brièvement les lèvres, et donna quelques explications :

« Je ne suis pas venue ici pour écrire un livre, non... Ni pour faire du tourisme. En revanche, je viens bien de Tekhos, et je m’appelle bien Sarah Pezzini. Je suis venue ici dans le cadre d’une enquête policière relative à un trafic de pierres précieuses. Je suis une policière. »

Oldor soupira lentement, fronçant les sourcils, sans rien dire. Fort heureusement, faire des secrets ne semblait pas être dans la nature d’Oldor. À la manière des nains, il était honnête, brut de décoffrage, et ne tarda pas à commenter cette information :

« Vous êtes bien loin de Tekhos, Madame la policière. J’espère que vous n’envisageriez pas de me suspecter dans cet odieux trafic... »

Pez’ réfléchit quelques secondes avant d’accorder une réponse. Elle envisageait effectivement qu’il était un suspect, mais aucune réponse franche ne serait bonne. Si elle répondait par l’affirmative, Oldor le prendrait mal. Inversement, une réponse négative laisserait entendre qu’elle était, soit incompétente, soit qu’elle considérait Oldor comme suffisamment pauvre pour ne pas avoir des informations sur ce trafic. Il ne fallait pas sous-estimer la susceptibilité légendaire des nains.

« Je n’exclue aucune piste, mais je n’ai aucune preuve vous impliquant dans un quelconque trafic. Partant de là, je ne peux pas vous suspecter. »

Pour toute réponse, Oldor soupira lentement. Pez’ reprit :

« Ces pierres précieuses sont utilisées à des fins de joaillerie ou magique, afin de façonner, soit des bijoux, soit des instruments magiques. Elthurn était un nain que je connaissais, et je lui ai montré certaines pierres précieuses que nos équipes ont obtenu en réalisant une perquisition. En les inspectant, il a pu en pister l’origine, et a estimé que ces pierres devaient venir de cette région. En me renseignant un peu, j’ai appris que cet endroit abritait de riches gisements miniers, mais que bon nombre d’exploitations avaient été fermées depuis quelques années. »

Elle leur disait tout ce qu’il était possible de dire, sans violer le secret de l’instruction. Elle reprit lentement son exposé.

« J’ai accosté dans une auberge à proximité, et Filïs m’a parlé de vous, en vous désignant comme le nain le plus riche de la région. Je me suis donc dit que vous pourriez être en mesure de m’informer sur l’état des mines, et si vous aviez eu vent d’un éventuel trafic... »

Elle regarda ensuite Filïs.

« Et j’aimerais bien en savoir plus sur tes fameuses découvertes, Filïs... »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le mercredi 26 février 2014, 11:21:57
Filïs confortablement installer dans son fauteuil, avait sorti une pièce en or qu'elle faisait danser habillement entre ses doigts. Une sorte de tic qu'elle avait pour s'occuper ses doigts. Les révélations faites, la jeune naine fut tout se même surprise. Elle s'était attendu à une détective ou une sorte de mercenaire, mais pas du tout à une policière. Le nain avait un choix bien surprenant en demandant de l'aide à elle. Oldor commençait à être perdu avec tout ça, se demandant bien pourquoi Filïs faisait tout ce petit jeu ici. Avec un sourire malicieux, elle décida d'éclaircir enfin tout ça.

-Il est temps que je vous explique ce qu'il se passe vraiment. Il y a depuis plusieurs semaines maintenant, notre cher Oldor, c'est rendu compte que des gens s'introduisaient régulièrement dans ses mines devenus un lieu touristique. Il ignore de qui il s'agie et aussi ce qu'ils y font. Personne n'avait trouvé le moindre signe d'activité, seul des traces montraient qu'il y avait bel et bien des intrus en dehors des visites.

C'était volontairement qu'elle avait parlé au passé, car bien sûr, elle, elle avait trouvé quelque chose. C'était maintenant le bon moment pour tout révéler et relier tout avec un petit effet dramatique.

-Si je ne sais pas plus que toi qui ils sont, j'ai découvert ce qu'ils y font. Je me suis moi-même introduit dans les mines et j'ai découvert astucieusement caché un tunnel creusé. Mais se n'est pas un tunnel d'extraction, il n'y a plus de filons dans tes mines, tu es le mieux placé pour le savoir. A ton avis Oldor à quoi peut bien servir ce tunnel clandestin ?

Impatient et surtout sans moindre idée, Oldor la regarda de haut faisant des gestes pour l'insister à parler.

-Ne tourne pas autour du pot, dépêche toi, avant que je décide de te faire remarquer que tu t'es introduite illégalement dans mes mines.

Filïs en rigola vraiment amusé, elle savait bien qu'Oldor ne lui ferrait rien. Se n'était que des menaces pour garder son image imposante, qui n'avait aucun effet sur elle.

-J'ai effectué quelque calcul avec un ami à moi et j'ai compris ce qu'ils cherchent à faire et qu'ils ont même déjà commencé. Le tunnel rejoint les mines de la Femme. Tes intrus s'introduisent par tes mines pour creuser un tunnel et aller voler les diamants de la seconde mine. Quand la femme vas s'en rendre compte, tu devines ce qu'il va se passer pas vrais ? On sait très bien qu'elle est dangereuse et qu'elle n'aura aucun scrupule à attaquer si elle pense que c'est nous qui l'avons volé. Je ne doute pas un instant de sa supériorité pour nous écraser avec ses hommes. Si on ne trouve pas les coupables rapidement, on peut s'attendre à un véritable massacre. N'est pas excitant ?

Bien sûr c'était une affaire grave, mais elle sa l'amuser, enfin ce qui l'amusé c'était que c'était elle qui avait tout comprit. En réalité elle avait prévue d'en parler à Oldor, mais l'arrivée de Sarah avait modifié la façon de faire. Avec l'aide de cette policière, ils avaient une chance de trouver les coupables de façon plus subtile et surtout plus discrète que si c'était les nains eux même qui l'aurait fait.

-Ton cher cousin, nous à envoyer ce qu'il faut pour les débusquer. Si on y arrive tu pourras le remercier. Tu pourras le faire pour moi aussi, après tout je vous ai fait gagner un temps précieux à tous les deux. Je devrais faire payer des honoraires.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 27 février 2014, 01:44:32
Apprendre que Sarah était une policière amena Oldor à cligner des yeux à plusieurs reprises, mais son ire se reporta plutôt sur Filïs. Malicieuse, la petite naine avait l’air de savoir des choses. Pez’, quant à elle, avait abattu ses dernières cartes, et ne pouvait plus que s’en remettre à ces deux-là. Lentement, Filïs se mit à parler, exaspérant Oldor, avant de leur expliquer que, d’après ses informations, des individus cherchaient à déclencher une guerre entre les nains et la mystérieuse femme tyrannique dont Filïs lui avait parlé. Sarah Pezzini ne savait pas quoi en penser, tout cela était bien mystérieux, mais cette information troubla Oldor, qui apssa une main le long de sa barbe.

« Ton cher cousin, nous à envoyer ce qu'il faut pour les débusquer. Si on y arrive tu pourras le remercier. Tu pourras le faire pour moi aussi, après tout je vous ai fait gagner un temps précieux à tous les deux. Je devrais faire payer des honoraires. »

Il devait sans doute s’agir d’elle... Oldor fronça lentement les sourcils en grommelant.

« Cette maudite femme... »

Il grommela à nouveau, et porta son regard sur Sarah.

« Vous êtes ici pour la chasser, n’est-ce pas ? À cause d’elle, nous avons du nous tourner vers le tourisme pour avoir de quoi survivre ! Tous les filons encore exploitables sont de son côté de la montagne, et elle refuse de nous laisser passer ! On ne peut même pas négocier ! Et quand bien même... Ces mines ont toujours été à nous, depuis des temps ancestraux ! Si seulement il n’y avait pas eu cette maudite explosion... Ça nous a ruiné, et elle en a profité pour nous voler ! »

Oldor s’emportait tout seul, tandis que Sarah essayait de comprendre, de joindre ces différents éléments... Les mines avaient été fermées à la suite de l’explosion d’une poche de gaz, et seules certaines avaient rouvertes. Malheureusement, il n’y avait plus de minerais dans ces mines, et elles servaient juste pour les touristes, afin d’explorer d’anciennes mines naines, d’apprécier le caractère pittoresque d’un ancien royaume nain. Officiellement, ces terres appartenaient toujours aux nains, mais le royaume était fortement appauvri. Si cette femme était aussi influente qu’on le disait, il paraissait logique que le royaume nain ne cherche pas à l’affronter.

Si Sarah croyait Filïs, ces trafiquants opéraient donc un curieux jeu, et cherchaient à déclencher des hostilités entre les nains et la femme. Pourquoi ? Comment ? Et, surtout, qui donc était cette femme ? Elle semblait terroriser les nains. La policière demanda donc de plus amples explications :

« Que voulez-vous dire ? Qui est cette femme ?
 -  Une voleuse ! Une criminelle ! Elle exploite nos filons, mais nous n’avons pas assez d’hommes pour la chasser. Je regrette l’époque où j’avais des guildes sous mon commandement, et des centaines de guerriers. Ah, avec une telle armée, j’aurais depuis longtemps botté le cul de cette maudite humaine... Et je n’aurais pas toléré un garnement comme toi, Filïs ! Tu as bien de la chance d’être la fille d’Elgroth. Mes mines ne sont pas un musée ! »

Il frappa contre la table.

« Si ce que tu dis est vrai, c’est qu’il y a des traîtres parmi mes propres hommes ! Où est donc passée la fierté des nains ?! aboya-t-il. Un trafic de diamants, des ramasse-merde qui font des trous dans mes galeries, et aucune de mes sentinelles ne le verrait ? »

Oldor parlait tout seul, et se mit à faire les cent pas, tandis que Sarah se mit à croiser les bras. Elle fit part de ses propres réflexions, afin d’obtenir de plus amples informations, en se disant que ce serait sans doute le meilleur moyen

« Vous ne savez donc rien sur cette femme ? Si elle est si influente que ça, n’avez-vous pas envisagé qu’elle puisse être derrière ce trafic ? Que ce soit elle qui creuse ces tunnels ? Je crois qu’il va falloir que j’aille la voir, ou voir ces fameux tunnels... »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le samedi 08 mars 2014, 12:35:58
Filïs s'amusa de la réaction d'Oldor, ce dernier s'emportant tout seul rageant contre la femme. Mais malgré ses paroles, il savait parfaitement qu'il ne pouvait rien faire contre elle. Après tout sa possession des mines et des environs par cette femme était parfaitement légale. Même si Oldor la traitait de voleuse, la femme avait acheté légalement ses mines à son ancêtre et en avait les droits légitimes. Sarah s'interrogea sur la femme et même sur l'origine du trafique.

-Sa m'étonnerait qu'elle soit à l'origine du trafique. Je ne vois pas l'intérêt de passer par les mines d'Oldor pour prendre les diamants qui lui appartiennent déjà. A mon avis c'est plus quelqu'un qui a un diffèrent avec nous ou avec elle et cherche à provoquer une guerre en faisant croire que c'est l'autre parti le motif. Tout ça en s'enrichissant de quelque diamant.

Elle changea de position dans son fauteuil prenant une pause pas très convenable sachant qu'elle n'était pas chez elle, en fait elle s'amusait avec les nerfs d'Oldor. Mais bon pour le moment ils avaient un problème sur les bras, un problème du quel elle ne voulait pas être écarté. Cette histoire était trop excitante pour qu'elle soit mise de côté.

-Madame la policière je ne sais pas ce que vous en pensé, mais il serait peut être intéressant d'aller à la rencontre des hommes de la femme non ? En la mettant nous même au courant de cette découverte, elle ne pourra pas nous accuser aussi facilement de la volée. Et peut être même qu'on pourrait collaborer pour trouver qui est derrière tout ça. Je doute qu'elle laisse passer si facilement qu'on lui vole des diamants.

Maintenant il fallait convaincre qu'on avait toujours besoin d'elle. Il était hors de question qu'Oldor et Sarah décide de poursuivre ensemble l'enquête en la laissant de côté, sous un quelconque prétexte bidon. Elle sentait le coup de son âge ou que tout simplement ça ne la concernait pas et de laisser les personnes plus qualifier s'occuper de ça.


-Mais peut être que vous voulez que je vous montre le tunnel avant de vous décidez ? De toute façon je doute que sans moi, vous arrivez à trouver quoi que ce soit, ou du moins vous en perdriez trop de temps. Alors que décidez-vous de faire ?
 

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 09 mars 2014, 02:14:18
Sarah avait rapidement compris qu’Oldor était un nain traditionnel, fidèle aux stéréotypes qu’on s’en faisait : prompt à s’énerver et à s’emporter contre l’ingérence des autres races sur ce qu’ils considéraient légitimement comme étant leurs terres. Elle ignorait beaucoup de choses du passé de cette région, mais elle ne doutait pas que les nains estiment être là depuis des temps immémoriaux. C’était une opposition classique, qui rappelait les arguments avancés constamment par les elfes pour revendiquer les possessions humaines, en arguant qu’ils se trouvaient sur des terres elfiques. Sarah voyait Filïs se mettre dans une position improbable, ce qui fit grommeler Oldor. Elle comprit qu’elle devait sans aucun doute chercher à l’embêter, et commençait à se dire qu’Oldor devait être un homme qui s’emportait facilement, mais qui, dans le fond, n’était pas aussi vindicatif qu’il le laissait paraître. En tout cas, Filïs semblait plus amusée que réellement inquiète par les ires du respectable nain.

Cette dernière suggéra à Sarah deux pistes possibles : aller voir les hommes de la mystérieuse femme contre laquelle Oldor tempêtait, ou aller voir le fameux tunnel. Pez’ hésita. Elle pouvait aller voir cette femme, oui, mais, sans preuve, sa visite risquait de s’avérer décevante. Qu’elle soit une policière lui conférait de l’autorité, mais elle était hors de sa juridiction. Elle avait déjà sollicité auprès du tribunal une commission rogatoire internationale, un document qui lui permettrait d’agir en-dehors du sol tekhan, au nom de la coopération judiciaire entre États, mais avoir un tel papier prenait du temps. Il fallait, déjà, que le tribunal reconnaisse la demande bien fondée, au regard de l’affaire, des éléments de preuve, puis, si le tribunal estimait la demande fondée, il envoyait ensuite un courrier au Ministère de la justice. Le Ministère appréciait à son tour la demande, puis envoyait ensuite un courrier à l’ambassade de l’État concerné, afin de leur dire que les autorités tekhanes entendaient effectuer une enquête sur leur territoire. L’ambassadeur transmettait automatiquement la demande à ses propres services de justice, qui choisissaient alors d’y faire droit ou non. Autant dire que toute cette procédure prenait un temps fou, et la patience n’avait jamais été le fort de Pez’, qui détestait voir une enquête policière être bloquée pour de stupides raisons administratives.

« Le tunnel me paraît être une bonne option. J’ai bien compris que vos relations étaient tendus avec cette femme, et je ne compte pas aller chez elle pour l’accuser sans un échantillon de preuve. Ce tunnel contiendra peut-être des éléments utiles qui me mettront sur la voie du coupable. »

Oldor persifla en secouant la tête.

« Comme si le doute était permis ! Vous, les Longues-Pattes, vous ne voyez pas ce qui est sous votre nez ! Nous, les nains, pouvons le renifler. Cette femme n’est pas nette ! Elle veut nous chasser d’ici, tout le monde le sait ! Mais je suis le seul qui en ait réellement conscience, le seul qui ose agir ! »

Sarah ne dit rien. Elle n’était pas là pour ça. Son objectif était de trouver les trafiquants et les appréhender. Ce genre d’histoires ne la concernaient pas.

« La prochaine fois, Filïs, annonce-toi ! Et tu iras dire à la Barbe-Brisée que je lui foutrais une hache dans le cul s’il ne consent pas à agir pour préserver nos terres ! »

Oldor s’emportait, et, en un sens, Sarah pouvait comprendre sa colère. Il était le descendant de ce qui avait du être une grande famille naine, qui devait exister depuis des siècles, voire des millénaires. Les deux femmes sortirent de sa demeure, se retrouvant dehors.

« Ah, au fait... Si c’est possible, Filïs, j’aimerais que tu évites que tu dises que je suis policière. De ce qu’on dit des nains, je crains qu’ils ne voient en moi qu’une fouineuse venue les espionner s’ils apprennent ce que je fais réellement là. »

Ne pas faire de vagues, c’était impératif. Sarah ne tenait pas à être responsable d’un incident diplomatique.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le vendredi 21 mars 2014, 11:41:55
La discutions avec Oldro touchait à sa fin et tout était maintenant un peu plus claire, que ce soit les réelles intentions de sa cliente ou de la situation des mines menacés. Filïs de dégagea du fauteuil pour se mettre debout en s'étirant. La suite de l'enquête allait donc se poursuivre dans les mines. Suivi de Sarah, elles quittèrent la maison d'Oldor et reprirent l'aller à sens inverse pour retrouver leur transporteur. Filïs était un peu surprise, Oldor se plaignait de Durok, mais lui-même n'intervenait pas beaucoup. Elle aurait pensé qu'il participerait à l'enquête, donnerais une autorisation pour les mines ou enverrais des hommes, mais non, il se contentait de se plaindre les laissant faire leur enquête sans vraiment s'en mêler.

En sortant du bâtiment, Sarah lui demanda en profitant qu'elles étaient que toutes les deux, de garder pour elle son véritable métier. Un bon choix et de bon argument, surtout quand partant de ce principe, Sarah ne pourra pas se séparer d'elle pour la suite  l'enquête et c'est exactement ce qu'elle voulait. Filïs se mit à sourire avant de répondre.


-Ne vous en faite pas, je sais très bien garder un secret, aussi bien que je sais m'en servir.

De retour au chariot, Filïs s'écarta de sa cliente pour discuter en privé avec leur transporteur. Comme elle s'y attendait, il était prêt à accepter de les conduire aux mines quand elles le voulaient. Au moins c'était ça de régler, il ne restait plus qu'à voir avec la principale concernée pour la suite directe. Elle retourna donc au prêt de Sarah et s'assied sur le chariot pour prendre de la hauteur et lui parler en face.

-Bon ensuite que comptait vous faire ? Vous voulez aller aux mines maintenant ou poursuivre la visite de la ville ? Si on continue ici, il faudra remettre à demain la visite des tunnels. Ma mère pourrait avoir des soupçons si on rentre trop tard à l'auberge.

Elle ne doutait pas un instant pouvoir trouver une excuse, comme elle le faisait régulièrement, mais pour que sa cliente reste discrète il valait mieux que ses allers venus à l'auberge soit ceux d'une touriste ordinaire. Mais après c'était à elle de décidé.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 24 mars 2014, 01:29:10
« Ne vous en faite pas, je sais très bien garder un secret, aussi bien que je sais m'en servir. »

Sarah crut discerner dans cette phrase une sorte de menace. Sarah avait appris des choses sur Filïs, qui n’auraient sans doute pas fait plaisir à ses parents... Comme le fait qu’elle semblait fréquenter plutôt activement l’un des plus puissants nains de la ville, qui utilisait son argent pour entretenir son harem, ou qui s’amusait à se promener dans des mines fermées. Pez’ n’en savait rien, bien sûr, mais elle soupçonnait, peut-être, que ses parents auraient pu ne pas aimer ça. Les deux femmes retournèrent donc vers le chariot, délaissant le manoir d’Oldor.

Depuis son bureau, en les observant grâce à une fenêtre, ce dernier les vit partir, et tourna sa tête vers un homme à côté de lui. C’était un nain, Krömenn (http://daarken.deviantart.com/art/Dwarf-Slayer-160599829), qui portait des piercings et des tatouages rupestres, faisant référence à son clan. Krömenn était l’un de ses lieutenants, quelqu’un qu’il utilisait habituellement pour purifier les mines, ainsi que pour poursuivre d’éventuels concurrents. Oldor n’avait pas menti à ces deux femmes en disant qu’il défendait la région des pénétrations externes. Quand des promoteurs humains entraient dans la ville, et inspectaient la région, afin de chercher à voler les nains, Oldor envoyait souvent Krömenn les espionner. C’était un nain fiable, discret, et terriblement efficace. Oldor le soupçonnait d’être un criminel recherché dans d’autres pays, et d’avoir notamment fait partie de certains mouvements de résistance à l’encontre des humains, comme la Scoia’tael.

« Je n’ai pas confiance en cette humaine.
 -  On ne peut faire confiance aux dh’oines, observa Krömenn. Ce sont des paresseux, des menteurs, et des voleurs. »

Oldor se retourna, et observa le nain. Non, il n’avait pas confiance. Il était le seul à vraiment vouloir défendre cette terre. Les nains étaient par nature très sédentaires, et ne lâchaient pas leurs mines. Oldor, lui, appartenait à d’anciennes familles. Ce ne serait pas sous son règne que les humains viendraient les voler en leur extorquant leurs ultimes ressources. Que cette région soit devenue un centre touristique était déjà, en soi, insupportable, et il ne rêvait que d’une chose : chasser l’autre bonne femme se tenant de l’autre côté des mines. Barbe-brisée ne l’aiderait pas, car il préférait utiliser l’héritage familial à se payer des putes humaines. Quant à Elgroth, du moment que son auberge continuait à tourner, il se moquait bien de savoir à qui il versait sa bière. Tous ces fainéants et ces aveugles l’agaçaient, il n’y avait plus que lui pour agir !

« Une écrivaine, elle... Une foutue Tekhane qui vient nous voler, oui ! Je ne la sens pas, cette étrangère... Tu vas les suivre, Krömenn, et me rapporter leurs mouvements suspects. Méfie-toi de Filïs, cette maudite naine a des yeux derrière la tête.
 -  Auriez-vous oublié que je suis un traqueur-chasseur ? J’ai traqué des créatures redoutables sans me faire repérer, je saurais les suivre. »

Le vieux nain était satisfait. Krömenn avait effectivement chassé des animaux sauvages autour deson clan, sans compter les Orcs et les gobelins qu’il avait massacré. Un nain avait l’avantage d’être petit, ce qui permettait, quand on savait y faire, de savoir se cacher et se dissimuler, tout en pouvant se faufiler dans les endroits exigus. Sur ce point, il lui faisait confiance.

Sarah, quant à elle, s’assit bien confortablement sur le chariot, et tourna sa tête vers la naine. Elle avait bien compris que, si ce n’était pas maintenant, ce serait demain, et, pour l’heure, Sarah n’avait pas encore envie de jouer à la pure touriste.

« Je n’ai pas l’habitude de traîner, trancha-t-elle. Allons voir ces mines. »

C’était dit.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le dimanche 06 avril 2014, 12:56:51
La cliente décida donc d’aller voir immédiatement les mines. Filïs en parla donc au transporteur et iles se mirent en route. En vue de l’heur qu’il était, elles allaient avoir suffisamment de temps pour elles, si elles trainé encore un peu en villes ça aurait été une autre histoire. Le trajet se passa sans incident particulier et le chariot arriva à la montagne en peu de temps. Les secondes mines se trouvaient bien loin à pieds d’ici, mais en passant par-dessous en reliant les galeries des deux mines, il est vrai qu’elle était beaucoup plus proche qu’il n’y paraissait à la surface. L’entrée de la mine avait était réaménager, pour être plus esthétique et plus pratique pour les touristes.

Filïs laissa Sarah en retrait et se dirigea au bureau pour pouvoir rentré. La jeune naine avait une licence de guide et n’ut donc aucun problèmes pour obtenir le droit de l’emmener à l’intérieur. Aucun touriste ne pouvait pénétrer à l’intérieur sans guides et ça pour plusieurs raison. Principalement une question de sécurité. Par exemple il y avait de nombreux panneau interdisant le passage dans certain tunnel. Il fallait donc veiller à se que les touristes ne s’y engouffre pas. Les mines étaient un véritable labyrinthe sous-terrain et il y avait à certain de ses endroits des risque d’effondrement. Un nain pouvait instinctivement se sortir facilement s’il s’y perdrait, le leur sens de l’orientation sous terre est bien plus développer que tout autre race. Mais une autre race qui viendrait à si perdre avait de grand risque d’y finir ses jours. Il était donc impossible d’y entré sans guide.

Guidant Sarah pendant une bonne demi-heure sur le trajet normal d’une visite touristique, Filïs commenta certaine chose comme une guide devait le faire. Enfin c’était surtout quand elles croisaient un groupe de touriste en visite. Finalement, elles arrivèrent devant un des nombreux tunnel normalement interdit d’accès. La jeune naine vérifiât plusieurs fois que personne ne pouvait les voir s’y engouffré.


-C’est par ici, suivez moi.

Le tunnel n’avait pas grand-chose de différent que ceux emprunter jusqu’a maintenant, se qui le différenciait surtout c’était les petits tas de pierres abandonné et l’éclairage bien moins présent. Après quelques minutes de marche, Filïs s’arrêta subitement, son instinct l’averti à temps qu’un danger arrivait. La naine réagie a temps pour saisir un bras sorti de l’ombre et tira dessus pour entrainer au sol son propriétaire. Un brui de métal fut causé par une dague qui avait était désarmé et Filïs se retrouva debout au-dessus de l’agresseur.

-NON ! Pas faire à Puke. Puke savait pas que c’était la petite naine rousse, pas faire mal à Puke.

Filïs regarda Puke (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/puke11.jpg) à la fois surprise et rassuré. Puke était un gobelin qu’elle connaissait bien. Un client régulier de l’auberge, surement le seule gobelin qui s’entend bien avec les nains. Se qu’elle ne comprenant pas c’est se qu’il faisait là, c’était bien trop grosse coïncidence qu’il se retrouve sur le chemin du tunnel clandestin. Elle était persuadé qu’il n’était pas venue ici de son plein grés, il n’y avait aucune raison pour qu’il soit là.

-Qu’es que tu fais là Puke ?

Elle lui tendit le bras pour le relever, se qui calma le gobelin qui craignait toujours de se faire tapé dessus pour sa bêtise.

-Puke fait la sentinelle pour Morin, Puke devait surveiller, Puke savait pas il le jure.

Morrin était un autre client régulier de l’auberge, un vieux nain mercenaire qui malgré son âges était encore en activité et était loin d’être faible bien au contraire. Sa présence ne la rassura pas plus. Morrin était un vieux amie de la famille, elle pouvait être sûre qu’il parlerait de sa présence ici à sa famille. Pour autant elle n’allait pas abandonner sa quête maintenant.

-Puke conduis nous a Morrin, il faut que je lui parle.

-Olala Puke doit abandonner son poste. Puke va se faire crier dessus.

Pas très rassuré, il leur fit quand même signe de le suivre. Sans surprise le gobelin les entrainé toujours sur le chemin du tunnel clandestin. Plus elle avançait, plus Filïs était certaine que Morrin allait être lié à tout ça. D’un geste discret, elle fit signe à Sarah de se penché pour lui murmuré.

-Il nous conduit vers le tunnel en question…

Un peu plus loin et presque arrivé au fameux tunnel se trouvait un nain (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/moriin11.jpg) qui regardé le sol. Il était appuyé sur sa pioche qui lui servait à la fois de canne d’arme et d’outil pour divers chose. Puke se précipita sur lui.

-Puke à conduit la petite naine, pas crié sur Puke.

Morrin se retourna et les observa en silence qu’as moitié surprit par leurs présence. Il regarda surtout Filïs en silence un moment avant d’enfin ouvrir la bouche.

- Je ne suis pas sûr que ton père apprécierait de te savoir ici Filïs. Que fais-tu là ?

-J’ai passé l’âge d’avoir besoin de son accord. Et toi qu’es que tu fais là ?

Morrin se mis à rire en se caressant la barbe. Il fit signe à Puke de retourné à sa place, se que le gobelin s’empressa de faire soulager d’avoir échappé aux possible engueulades.


-Tu as raison petite. Pour te répondre c’est ton père qui m’a engagé. Il s’inquiète des rumeurs sur les intrus dans les mines. Et quelque me dit quand te croisant ici je suis sur une bonne piste. Je suppose que tu en sais déjà plus que moi, je me trompe ? Et qui est cette jolie jeune femme avec toi ?

Filïs se tourna vers Sarah. Elle n’avait aucune crainte de tout raconté se qu’elle savait à Morrin, elle lui faisait pleinement confiance. Mai ici c’était Sarah qui menait l’enquête, c’est pourquoi elle n’en dit pas plus.

-Il faut voir ça avec ma cliente.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le mardi 08 avril 2014, 02:13:57
L’entrée de la mine comprenait, outre l’entrée à proprement parler, plusieurs baraques en bois, un héritage probable des anciens bureaux où les nains devaient jadis se rendre pour signer et récupérer leurs équipements. Il y avait plusieurs touristes, des Tekhanes, mais également des Nexusiens, voire des individus issus d’autres pays. Une baraque en bois abritait un grand magasin de souvenirs, où on trouvait des cartes de la région, des pioches, des tenues de mineurs, des casques, et différents souvenirs, comme des instruments gravés, ou quelques antiques morceaux de roches. Une autre baraque était le guichet, permettant d’inscrire les groupes. Devant le caractère dangereux des mines, il était interdit d’explorer les mines autrement que par une visite guidée, généralement assurée par les nains. On trouvait plusieurs panneaux à l’entrée, vantant le caractère authentique de cette mine, une manière de se plonger dans « les profondeurs de la palpitante histoire de la civilisation naine ». Sarah n’était pas sûre que la fierté légendaire des nains goûterait à un tel affichage, mais les nains n’avaient pas le choix. De plus, il y avait tout de même pas mal de monde, ce qui devait laisser supposer un chiffre d’affaires assez confortable, la source de belles tensions entre les propriétaires nains et les exploitants humains. Sarah attendit le retour de Filïs, qui entra sans attendre le groupe.

Sarah entreprit de le suivre à travers une succession de galeries, le long de corons de sécurité. Le chemin se divisait parfois. Devant les éboulements, on s’enfonçait alors dans un parcours plus naturel, avec des grottes. Parfois, des gravures étaient affichées sur des panonceaux en bois, à gauche comme à droite du chemin, donnant des éclaircissements sur le passé des nains, ainsi que sur les matières premières produites ici. L’éclairage venait de lampes électriques le long du plafond, de grosses lampes qui grésillaient, les fils électriques les reliant étant apparents. Certains boyaux étaient très étroits, nécessitant de courber le dos pour avancer. Sarah suivait silencieusement Filïs, écoutant ses commentaires, tout en se disant que les exploitants devaient probablement être liés à Tekhos... À moins que la technologie naine ne maîtrise en partie l’électricité. Elle se souvenait d’aventuriers parlant de cités naines, ou gobelines, avec des robots de combats, des espèces de redoutables automates qui avaient pour tâche de protéger cette cité des envahisseurs.

Le duo atteignit un groupe dans une sorte de grande grotte avec un trou au centre. La guide, une belle humaine, leur expliquait que, depuis ce trou des nains tendaient des filins de sécurité pour descendre, et tailler le long de la roche. Ils utilisaient ensuite une sorte de plateforme en bois pour faire monter et descendre les matières premières extraites dans la roche. La guide proposa à un enfant de s’asseoir sur l’ascenseur, afin de descendre. Sarah et Filïs laissèrent rapidement ce groupe ici, tout en s’éloignant du circuit réservé aux touristes, allant dans des endroits plus étroits, plus tortueux. Sarah salit brièvement son pantalon en devant à nouveau courber l’échine pour avancer, et continuait à suivre Filïs. Le Witchblade vibrait doucement, comme s’il ressentait la présence de sources magiques dans cette mine.

Sarah observait autour d’elle. L’endroit était un vrai labyrinthe... Comment trouver un quelconque indice là-dedans ? Elle aurait sans doute mieux fait d’essayer de se renseigner sur les ouvertures de la mine, mais, vu la taille de cette dernière, elle supposait qu’il devait y avoir une quantité d’entrées alternatives et secrètes. Un vrai damier... Autant chercher une souris dans une botte de foin. Sarah continuait ainsi à suivre Filïs, lorsque cette dernière bondit soudain sur la gauche. Sarah, qui était dans un espace clos, porta la main à sa ceinture, mais ne dégaina pas, voyant la naine balancer sur le sol une sorte de créature grisâtre paniquée, qu’elle assimila rapidement à un gobelin... Puke, visiblement.

*Il a l’air d’avoir une case en moins...*

Cependant, pour traîner seul dans un tel endroit, il fallait, de base, en avoir une bonne couche. Puke, paniqué, s’entretint avec Filïs, et finit par accepter de les conduire à quelqu’un d’autre. Sarah, qui avait l’impression de marcher ici depuis des heures, entreprit donc de suivre le duo, à travers des boyaux toujours aussi étroits, amenant parfois son dos à racler le plafond. En chemin, Filïs lui expliqua que Puke était en train de les conduire vers le tunnel où se trouvait le dénommé Morrin.

« Okay ! » répliqua rapidement Sarah, n’ayant rien d’autre à dire en tête.

Le trio continua sa route, jusqu’à arriver dans une zone éclairée, où se tenait un nain assez âgé, avec une tête de vieux filou : Morrin. Puke, le gobelin, était visiblement nerveux, ayant peur de Morrin... Une peur qui pouvait aisément se justifier, vu la mine patibulaire du bonhomme. Sarah ne dit toutefois rien, et était surtout contente de débarquer dans un tunnel plus grand, d’où elle pouvait enfin se tenir debout. Morrin expliqua à Filïs qu’il était là pour surveiller, et avait été engagé par le père de Filïs dans le cadre de la lutte contre les trafiquants de diamants. Autrement dit, l’homme devait savoir des choses. Cependant, il préféra en savoir plus sur la femme qui accompagnait Filïs, et cette dernière laissa le soin à Pez’ de se présenter.

La policière hésita légèrement, faisant la moue, puis se lâcha :

« Je m’appelle Sarah Pezzini, Morrin, et je viens de Tekhos. Je suis sur une piste de trafiquants de diamants, indiqua-t-elle en montrant sa plaque. D’après mes informations, les pierres précieuses viendraient de cette mine, et seraient frauduleusement revendues dans des bijouteries tekhanes de luxe, voire dans d’autres pays. Je n’ai absolument aucun pouvoir coercitif dans ce royaume, mais je vous serais gréée, pour les besoins de mon enquête, de me divulguer toutes les informations en votre possession. »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le jeudi 24 avril 2014, 11:26:19
Filïs laissa donc Sarah se présenter et expliqué. Après tout c'était elle qui enquêté et peut être qu'elle préférait revenir à l'excuse du livre. Mais sa cliente décida de la jouer franc jeu, surement qu'elle avait jugé que face à lui une excuse comme ça ne prendrais pas. Morrin fut un peu surprit face à cette révélation, surtout qu'il savait que Filïs n'était pas la personne la plus honnête parmi les nains. La savoir avec une policière était donc surprenant. Morrin se caressa la barbe en les regardant toutes les deux.

-Un trafique de diamant vous dites ? Voilà qui est intéressant. Les intrus auraient donc trouvé un filon qui nous avait échappé à l'époque ? Je n'ai pas découvert grand-chose depuis que je suis ici. La seule chose que je suis sûr c'est que les intrus qui sont venue ici ne sont pas des nains ou du moins pas d'ici. J'ai observé les traces qui ont convaincu de leurs présences, il y a des preuves de la présence de taupe scorpion. A mon époque les pilleurs de mine les utilisait souvent pour se repérer et creusé des sortie pour voler les mines.

Les taupes scorpions étaient des créatures rares, mais faciles à apprivoiser. Une sorte de taupe géante avec une queue de scorpion munie d'un dard creux qui lui permettait autant de se défendre que de creuser et avait des griffes redoutables aux pattes avant, capable de tuer un nain d'un seul coup de patte. La présence d'une telle créature montrait bien que les intrus n'étaient pas de la région. Morrin apportait donc un indice de plus.

-Et vous vous avez découvert quelque chose peut être ? Je suppose que vous n'êtes pas venue ici par hasard.

Filïs regarda Sarah et lui fit signe de se pencher pour lui parler doucement et uniquement à elle. Avant de proposer quoi que ce soit elle voulait avoir son autorisation. Ainsi donc elle lui chuchota :

-Morrin est quelqu'un de confiance, c'est un ami de mon père et surtout un ancien mineur de la mine. Il pourrait venir avec nous, de toute façon on ne pourra pas le laisser comme ça sans le conduire au tunnel.

C'est donc avec l'accord de sa cliente que Filïs se rapprocha de Morrin pour lui faire la proposition.

-Tu l'aurais surement découvert par toi-même de toute manière. Un peu plus loin se trouve un tunnel clandestin. Surement creusé par la taupe scorpion. Ce tunnel part d'un peut plus loin pour rejoindre la mine de la femme. Ce n'est pas un filon qu’ils ont trouvé, mais un moyen de voler la femme tout en nous mettant en tête de liste dans les coupables. Je pense qu'elle ne s'en est pas encore rendu comptes sinon, des représailles seraient déjà lancées contre nous.

C'est alors qu'un bruit de pas plutôt imposant se fit entendre plus loin dans la direction où se trouvait justement le tunnel clandestin. Une créature imposante fit son apparition, un homme a la musculature impressionnante avec tête de bœuf et une pioche géante sur l'épaule s'arrêta devant eux, on voyait lui en premier, mais il n'était pas seul. Deux armures noires lourdement armé se placèrent face à eux menaçant de le leur pique, puis s'avança alors une jeune fille (http://i57.servimg.com/u/f57/13/42/72/74/echo11.jpg) dans une robe impeccable au visage doux, mais sans expression. D'un geste elle fit baisser les armes aux deux hommes.


-Ainsi vous affirmez que les nains ne seraient pas les voleurs ? Voilà qui est intéressant. Je suis Echo la représentante de ma maitresse et propriétaire de la mine. Je ne pensais pas tombé sur des enquêteurs, juste en remontant le tunnel suspect. Je veux bien vous croire sur l'innocence des nains, pour autant il est hors de question de laisser ses voleurs se servirent dans nos mines sans réagir.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le samedi 26 avril 2014, 02:46:07
Savoir s’il fallait faire confiance aux nains ou non était toujours un sacré défi intellectuel. Ils n’étaient pas manipulateurs, faisant plutôt preuve d’une honnêteté déconcertante, mais ils étaient aussi très avares, et peu portés sur la charité. Morrin semblait intrigué par cette histoire de trafic de diamants, et parla alors de taupes scorpions. Sarah ne savait pas grand-chose sur ces bestioles, mais, d’après ce que Morrin disait, ces trucs avaient l’air de servir à creuser des galeries, probablement pour les mineurs. Il restait encore à savoir qui en avait dans la région. Curieusement, Sarah était sûre qu’Oldor devait en avoir, mais il n’était pas le seul sur la liste des suspects... Il y avait cette mystérieuse femme qu’Oldor abhorrait, les responsables du camp de vacances... Et probablement Durok aussi. Barbe-Brisée était influent, et Sarah ne pouvait donc pas l’exclure de la liste des suspects.

Généralement, dans la plupart des enquêtes policières, le coupable est évident, et la seule difficulté n’est pas tant de l’identifier, que de prouver sa culpabilité. Entre les braqueurs qui balançaient leurs armes sur les scènes du crime et les maris jaloux, on trouvait souvent des coupables classiques. Les enquêtes complexes étaient relativement rares, et, ici, Sarah avait l’impression d’être dans une belle exception : un sac de nœuds complexe. Ce trafic s’inscrivait dans le cadre de rivalités latentes entre les nains et la mystérieuse femme vivant à proximité. Était-ce un effet secondaire voulu pour brouiller les pistes, ou la véritable raison de ce trafic ? Morrin demanda alors à Sarah si elle avait réuni des éléments, ce à quoi cette dernière s’avéra peu loquace. Un policier ne parlait jamais de l’enquête en cours, tout simplement parce qu’on ne pouvait pas totalement se fier aux témoins. Même une victime pouvait trahir la police, soit volontairement, soit involontairement. Moins on en disait, et moins il y avait de risques que le suspect échappe à la sentence. C’était aussi simple que ça, mais Pez’ savait aussi qu’elle nageait en terrain inconnu. Elle était bien loin de sa juridiction, sans soutien, et sans réelle légitimité. Si elle faisait preuve de violence, par exemple en usant de son arme à feu, ou, plus généralement, en commettant des infractions, l’ambassade hésiterait à la soutenir si elle n’avait pas un solide dossier derrière.

Filïs lui assura alors, probablement en sentant la réticence de Sarah, que Morrin était un homme fiable.

« Je veux bien qu’il nous accompagne », accepta Sarah.

Pour ce qui était de divulguer des éléments de l’enquête... De toute manière, Sarah n’avait pour l’heure aucune preuve, rien d’autre que des soupçons et des hypothèses. C’était ainsi qu’une enquête commençait. Il fallait remonter tout le fil à l’envers, inverser la logique. C’était comme lire un thriller en commençant par la fin, en quelque sorte. À partir du crime commis, il fallait remonter en arrière, découvrir comment l’infraction avait eu lieu, ses auteurs, les raisons, et pouvoir ainsi convaincre le juge de la culpabilité du prévenu. Pez’ avait toujours trouvé que les séries policières, et même les romans policiers, étaient incomplets. Ils s’arrêtaient généralement au moment où la police parvenait à mettre la main sur le prévenu. Or, le véritable dénouement d’une enquête était lors du procès. C’est là qu’on savait définitivement si l’enquête avait été bonne ou non, par la condamnation du prévenu, ou sa relaxe.

Filïs expliqua qu’un tunnel clandestin avait été creusé entre les mines de la mystérieuse femme et celles des nains. C’était une manière directe d’accuser les nains, et Oldor figurait en haut de la liste des suspects. Pez’ ne pouvait pas négliger cette piste, car il arrivait parfois que ce soit l’hypothèse la plus simple qui soit la bonne. Alors qu’elle réfléchissait, elle sentit le Witchblade vibrer, et comprit que la situation était en train de se compliquer, et que d’autres personnes approchaient. Des personnes dangereuses. Pez’ porta la main à la crosse de son arme, alors qu’on pouvait désormais entendre l’écho de bruits de pas.

*Allons bon, qu’est-ce que ce ça, encore...*

Elle retint un juron en voyant une espèce de géant s’approcher, accompagné de deux hommes en armure, et d’une étrange femme, dans une tenue de maid... Une robe qui n’était pas attaquée par la poussière, et qui semblait propre, comme si elle sortait du pressing. Sarah cligna lentement des yeux, sa surprise laissant peu à peu place à une sorte de compréhension. Cette femme ne tarda pas à confirmer son identité :

« Ainsi vous affirmez que les nains ne seraient pas les voleurs ? Voilà qui est intéressant. Je suis Echo la représentante de ma maitresse et propriétaire de la mine. Je ne pensais pas tombé sur des enquêteurs, juste en remontant le tunnel suspect. Je veux bien vous croire sur l'innocence des nains, pour autant il est hors de question de laisser ces voleurs se servir dans nos mines sans réagir. »

Echo... Une esclave, vu la manière dont elle parlait de la fameuse propriétaire de la mine. Sarah se pinça les lèvres, et parla alors :

« Je m’appelle Sarah Pezzini, et j’appartiens à la police de Tekhos Metropolis. Comme vous l’avez compris, j’enquête sur un trafic de diamants, les diamants revendus étant originaires de cette région... Et visiblement de vos propres mines. »

Apparemment, Echo niait toute responsabilité dans cette histoire... Sarah était tentée de la croire, car on ne voyait pas pourquoi quelqu’un s’amuserait à s’auto-voler, mais Sarah savait aussi qu’il fallait être imaginatif quand on faisait ce métier. Elle avait déjà vu une personne aller jusqu’à découper ses propres doigts pour toucher la prime de l’assurance.

« J’aimerais avoir un entretien avec... Votre maîtresse, pour avoir sa version des choses, et pouvoir avancer dans mon enquête. »

Elle avait légèrement hésité sur le terme de « maîtresse ». Comme quoi, même si elle était à Tekhos depuis un certain temps, maintenant, Sarah avait encore du mal à se faire avec l’esclavage.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le jeudi 08 mai 2014, 12:03:20
Filïs regarda la jeune fille face à elle surprise de constater que c'était pourtant la femme qu'elle avait vue l'autre fois, pourtant sa voix semblait différente, peut être une soeur. L'homme boeuf correspondait bien à ce qu'elle avait vue, les mineurs qu'utilisait la femme étaient tous comme lui, des gros bras à moitié animal et les soldats en armure noir, correspondait bien aussi. C'était pourtant surprenant de les rencontrer tous ici. Sarah chercha à négocier pour rencontrer la femme en question, la nommé Echo, répondit de suite imperturbable.

-La police Telkane ? J'ignorais que les nains avaient fait appel à vous. Je regrette, mais si vous voulez rencontrer Maitresse Evangeline, il vous faudra vous rendre à Ancarla. C'est à la frontière du royaume terranide ce qui demande un long voyage. Elle ne peut se déplacez ici, c'est pourquoi je la représente. Par contre, vous pouvez rencontrer Lord Berfman, c'est le directeur des mines et le responsable. C'est lui qui s'occupe de tout pour ma Maitresse.

Filïs avait vaguement entendu parler d'un humain qui avait était aperçu près des mines de la femme, c'était peut être se fameux Lord. Mais Morrin lui semblait bien moins surpriq. Il s'avança d'un pas pour prendre la parole.

-Berfman...Je vous conseille d'être méfiante. Cet homme ne cherche que profit et le sexe. Les femmes ne sont que des proies à ses yeux. Je suppose qu'il a dû déjà vous toucher mademoiselle.

La jeune fille un signe négatif de la tête.


-Il y a bien trop peur de moi et de ma Maitresse pour faire cela, mais effectivement je vous conseille également de bien vous annoncer comme représentante de la justice. Il à beaux être lord, c'est un peureux qui couine face a plus influant que lui...un homme bien répugnant. Je peux vous donner l'autorisation d'enquêté dans les mines de ma Maitresse si vous le souhaitez, mais pour ça je vais avoir besoin de preuve que vous êtes bien de la justice. Tout le monde tien à ce que cette affaire soit réglée le plus tôt possible.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 11 mai 2014, 02:56:21
Ancarla... La femme à la tête de ses mines se trouvait au Royaume terranide, ce qui, pour le coup, représentait une longue distance. Sarah ne pouvait pas non plus faire un tour du monde pour son enquête, surtout si c’était pour poursuivre des pistes peu sûres. Elle avait encore des pistes à explorer dans ce royaume, et elle n’irait à Ancarla que si ses soupçons concernant cette Evangeline se renforçaient. Echo semblait clairement être l’esclave d’Evangeline, l’appelant continuellement « Maîtresse », et lui expliqua que le responsable des mines de cette femme était un homme répondant au nom de « Lord Berfman ». Sarah Pezzini n’avait jamais entendu parler de cet homme, mais le nain qui les accompagnait dans la mine lui expliqua qu’il était dangereux... Un pervers et un obsédé, cupide, ce qu’Echo sembla confirmer. Sarah, elle, ne dit rien, l’écoutant parler. Echo voulait des preuves qu’elle était bien une policière, et Sarah sortit sa plaque, ainsi que sa carte de police.

« Tenez. »

C’était une carte plastifiée, où on pouvait voir son visage et son nom. « TMPD » pour « Tekhos Metropolis Police Department ». Il y avait également le numéro de matricule de Pez’, ce qui amena cette dernière à donner de plus amples explications :

« Si vous avez accès à Internet, vous pouvez rejoindre le registre public de l’administration policière de Tekhos, et taper le numéro de matricule. Il vous confirmera mon identité... Et ce ne sont pas les nains qui ont fait appel à moi. »

Pez’ laissa planer quelques secondes supplémentaires, le temps que la femme observe la carte, et qu’elle ne la reprenne. C’était son papier d’identité le plus efficace, et elle replaça ensuite le portefeuilles dans sa veste, puis en divulgua un peu plus sur son enquête. Elle évoqua ainsi la bijouterie naine tekhane. Le bijoutier était un nain s’appelant Ethurn, et qui venait de cette région. Ethurn était un nain endetté ici, et que Sarah avait consulté sur certains diamants récupérés. Les diamants n’étaient pas factices, et Ethurn lui avait assuré qu’ils venaient de cette région.

« J’ai décidé de remonter le filon. »

Sarah évita de dire qu’elle n’avait pas encore sa commission rogatoire. Elle n’avait théoriquement aucun droit d’être ici, mais, d’ici quelques jours, elle devrait obtenir le document. Pez’ aurait pu attendre, bien entendu, mais ce n’était pas dans sa philosophie. Elle s’était dépêchée de venir, tout simplement. Si ce Berfman était aussi avare qu’on le disait, il était peut-être lié à ce trafic de diamants.

« Je suis policière à Tekhos. J’ai donc l’habitude de traiter avec des pervers ou des violeurs qui veulent me sauter à chaque coin de rue. Je tiens à interroger ce Lord Berfman... Si vous y tenez, Mademoiselle Echo, je peux le faire en votre présence. »

Echo étant la représentante de cette Evangeline, Sarah estimait qu’elle aurait plus de légitimité en demandant un interrogatoire avec Echo, que sans cette dernière. N’ayant effectivement pas sa commission rogatoire, si Berfman refusait, Pez’ ne pouvait que bluffer. Si Echo était avec elle, Sarah pouvait l’interroger, et ainsi obtenir des renseignements sur ce trafic... Avec un peu de chance.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le mercredi 28 mai 2014, 12:32:29
Filïs regarda tous ça sans trop savoir quoi faire pour l'instant. L'étrange femme dans sa grande robe regardait la carte de sa cliente avec attention. Aucune émotion semblait se dégager d'elle c'était limite effrayant. La femme rendit la carte avant de prendre parole.

- Très bien, suivez-moi. Si Berfman, cherche à nous voler, prenant plus que sa part, il va devoir en subir les conséquences.

La dénommée Echo leur tourna le dos leur demandant de les suivre. L'étrange créature passait devant alors que les armures restait près de la femme, semblant prêt à la protéger de la moindre poussière agressive. Morrin ne disait rien se contentant de suivre, mais le connaissant il devait réfléchir à pas mal de choses. Lui aussi connaissait Ethurn et c'était surement à l'évocation de son nom, que son père avait fait appel à son ami pour enquêté. Filîs remonta donc avec la troupe le tunnel qu'elle avait elle-même remonté seule quand elle l'avait découvert. Une sacrée surprise les attendaient arrivé au bout. Une fois sorti du tunnel clandestin, ils arrivèrent dans les mines de la femme. Malgré sa première visite, Filïs ne put s'empêcher d'être impressionné. La mine contrôlée par la femme était bien différente de celle des nains. Pour commencer il n'y avait pas de galerie dans tous les sens, mais un énorme puits entouré de passerelle et d'échafaudage. Une sphère lumineuse flottait dans le vide offrant une lumière digne du jour à l'intérieur et d'innombrables hommes buffles étaient au travail pioche ou chariot à la main pour extraire les diamants. La femme les fit suivre une passerelle pour mener à un ascenseur métallique, qui semblait s'enfoncer très profondément encore. Une cage s'arrêta à leur niveau et tout le monde entra à l'intérieur. La cage était suffisamment grande pour y faire rentrer un gros chariot cherché avec plusieurs mineurs, la troupe avait donc suffisamment d'espace pour eux.

Pendant la monteé, Filïs en profita pour tout observer, son cerveau prenant des notes un peu partout, certaine d'obtenir des informations qui pourraient intéressé bien du monde. Ce qui l'intrigué c'était cette sphère magique, elle faisait suffisamment de lumière et n'éblouissait pas quand on la regardait. La montée dura plusieurs minutes, pour finalement arriver à la surface. Sortant des mines, ils purent découvrirent une zone qui leur était jusque là inconnue. Le territoire de la femme. Il y avait un grand bâtiment ressemblant à une forteresse, entourée par des rondes de grade en noir. Il y avait aussi plusieurs entrepôts.


-Lord Berfman est dans son bureau comme la plupart du temps. Il a beau avoir de l'influence, depuis que la Maitresse lui a confié des gardes, il ne sort presque plus.

La marche reprit pour rejoindre la forteresse, mais avant même d'y arriver, soudainement Echo s'arrêta. Surprise Filïs regarda autour pour chercher ce qui l'avais arête et remarqua un garde plus loin accompagné par une jeune fille (http://i39.servimg.com/u/f39/18/87/26/35/7e6b8510.jpg). C'était surement l'origine de cet arrêt, car la servante se dirigea aussi vers elle et interrogea le garde.


-Qui est cette fille ?

La fille en question n'était pas bien grande et arborais un sourire étrange, comme si la situation l'amusait. Le garde allait s'expliquer quand elle prit la parole à sa place.

-Je ne suis qu'une voyageuse à la recherche de ma sœur. C'est une esclave et je fais le tour à sa recherche. Le Maitre des lieux m'a gentiment autorisée à vérifier qu'elle n'était pas parmi les vôtres.

Elle se passa une main entre les jambes frottant devant, laissant clairement comprendre comment elle l'avait convaincu pour obtenir ce privilège. Filïs se mit à sourire sachant parfaitement comment il était facile d'obtenir quelque chose d'un homme de cette manière. Echo regarda la jeune fille restant toujours si vide d'émotion.


-Je connais tous les esclaves de la mine, et se sont tous des hommes, tu n'y trouveras pas ta soeur. Toi, conduit la aux femmes de Berfman et une fois qu'elle les aura vu sort la d'ici et laissait plus entré d'intrus de cette manière.

Le garde s'inclina et pris le bras de la fille pour suivre les ordres qui venaient de lui être donné. Filïs trouvait que cette femme avait pas mal d'autoriser, si elle représentait bien la propriétaire des lieux, c'était surement la plus influente avec cet homme qu'ils allaient voir. L'incident réglé ils reprirent de nouveau la marche, mais cette fois sans le mineur, l'homme buffle se sépara du groupe surement pour retrouver travailler.

Arrivé dans la forteresse, ils n'urent pas le temps d'en voir grand-chose, car le bureau de Berfman se trouvait de suite après l'entrée. La pièce était richement décorée, mais pas bien grand et l'homme (http://i39.servimg.com/u/f39/18/87/26/35/f2a05210.jpg) était assis à son bureaux plonger dans de la paperasse. Il sembla en premier lieux surpris de voir soudainement autant de monde dans son bureau et se mit alors à sourire en regardant Sarah.


-Oh que de jolies visites aujourd'hui. Mademoiselle Echo, que se passe t'il donc ? Qui sont ces gens ?

-Ce sont des enquêteurs engagé par la Maitresse, pour débusquer les voleurs. Ils souhaiteraient vous interrogez pour avoir plus d'information.

-Ah oui bien sûr je vois, euh et bien elle a fait vite Dame Evangeline. Très bien, je doute pouvoir vous en apprendre davantage que ce que Mademoiselle Echo à put vous dire, mais demandé toujours.

Filïs n'ut pas besoin de regarder longtemps pour remarquer qu'il était subitement devenue plus nerveux. Pour autant sa ne prouvait pas grand-chose. A Ce qu'elle avait compris, Echo était en quelque sorte sa supérieure et il la craignait peut être tout simplement. En bonne fouineuse, la naine commençait déjà discrètement à observer la pièce s'intéressant à tout, comme les noms de dossier qu'elle pouvait voire.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 29 mai 2014, 01:57:50
*Ça, c’est une mine moderne...*

En réalité, la mine de cette Evangeline ressemblait plus à une carrière. Il y avait un énorme puits central avec un chemin en pente circulant tout le long, et des espèces d’épais Terranides qui creusaient le long de la paroi, sous l’éclairage d’un soleil artificiel, qui faisait vibrer le Witchbkade. Sarah en déduisit donc que cette sphère devait être une sphère magique. Elle suivit leur guide, jusqu’à un énorme monte-charges métallique. Tout cet ensemble témoignait de ressources technologiques importantes. Evangeline avait-elle des contacts avec les Tekhanes ? Y avait-il un lien entre cette mine et le camp de touristes de l’autre côté de la montagne ? Les questions se mélangeaient déjà dans la tête de Sarah, qui, comme Filïs, observait le décor. L’endroit était très bien organisé, c’était indéniable, la sécurité était relevée, et cette mine-là ne semblait pas appauvrie. Quand elle voyait ça, Sarah comprenait un peu mieux la colère d’Oldor. Il y avait là tout un filon qui lui passait sous le nez. Sarah avait le sentiment qu’elle s’approchait de quelque chose... Quoi exactement, elle ne le savait pas encore, mais elle sentait qu’il y avait là une piste possible, qu’il y avait là quelque chose à exploiter.

Leur route les amena à croiser une mystérieuse femme, et Filïs se rapprocha d’elle. Sarah, elle, observait le secteur. C’était une véritable base nichée entre les montagnes, avec des entrepôts, des pistes, et de nombreux gardes. L’installation était dominée par une sorte de fort médiéval, qui abritait certainement la demeure de ce Berfman... Lord Berfman. Elle comprenait mieux ce Lord. De quand datait ce château ? Avait-il été construit par Evangeline, ou était-il plus ancien ? Cette région cachait ses réponses, et l’endroit semblait débordant d’activités. Il était étroitement surveillé, oui, mais Pez’ était bien placée pour savoir qu’il existait toujours des femmes. La jeune fille à qui Filïs s’adressa recherchait visiblement sa sœur, ce qui amena un garde à souligner qu’il n’y avait pas d’autres femmes dans le coin.

*Curieux...*

Sarah débarquait dans un tout autre environnement, et elle avait besoin de faire ses repaires. Une telle installation supposait de l’investissement, de l’argent. Cette Evangeline devait être assez fortunée. Le petit groupe qui entourait Sarah se disloqua à l’approche du fort, et, de ce dernier, elles ne purent pas voir grand-chose, car le bureau de Lord Berfman était à l’entrée. Dommage. Un fort avait toujours des secrets et des réponses à fournir, et Pez’ aurait été enchantée de le fouiller. Au lieu de ça, elle se retrouva dans un confortable bureau, face à un homme, qui était assurément le responsable de tout ce secteur. Quand son regard croisa celui de Pez’, un sourire éclaira ses lèvres, et la policière se rappela l’avertissement de Morrin : Lord Berfman était un pervers. Un élément qu’elle pourrait peut-être utiliser à sa manière, afin d’obtenir des pistes. Echo lui avait dit que ce Berfman était un « homme répugnant », ce qui semblait indiquer qu’il devait être du genre à avoir des fantasmes déviants... Avec son expérience au sein de la police tekhane, et son appréhension des criminels sexuels, Pez’ était difficile à choquer.

Echo les présenta, et, en entendant le nom d’Evangeline, Berfman sembla se calmer, comme si cette femme lui faisait peur. Sarah lui sourit, et se rapprocha, puis s’assit sur un fauteuil, en face de lui, croisant les jambes.

*J’aurais du enfiler ma robe rouge en latex, il m’aurait dit tout ce que je voulais savoir...*

Elle avait brièvement regardé la pièce. Elle avait vu, contre le mur, la tête empaillée d’un énorme animal évoquant un vague croisement entre un taureau et un auroch, signe que notre homme devait être un chasseur, ou se faire passer pour tel.

« Nous ne voulons pas de mal, Lord Berfman... Nous sommes des détectives privées, des indépendants engagés par Dame Evangeline pour une enquête interne. Depuis quelques semaines, les agents de votre supérieure ont relevé que des pierres précieuses issues de cette mine étaient vendues à des bijoutiers et à des orfèvres de Tekhos... Sans qu’elle n’en soit normalement informée. Nous soupçonnons un trafic, avec une possibilité que des gardes corrompus encouragent ce trafic. C’est à ce titre que Dame Evangeline a fait appel à notre agence. En tant qu’indépendants, nous garantissons notre neutralité dans cette affaire. Nous ne sommes pas des enquêteurs, ni des inquisiteurs, plutôt des personnes qui font un genre d’audit. »

Il valait mieux éviter de le mettre au pied du mur. Sarah essayait donc de le rassurer, tout en brodant une histoire qui lui semblait crédible. Quand on faisait son métier, il fallait savoir s’adapter aux situations, faire preuve de réactivité, et ne pas paniquer trop rapidement.

« J’aimerais commencer par des questions assez simples, Messire Berfman, afin de recouper vos informations avec les éléments dont nous disposons déjà. Depuis combien de temps dirigez-vous cette installation ? Quels sont vos liens avec les nains vivant de l’autre côté de la montagne ? »
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le samedi 14 juin 2014, 16:17:51
Filïs observait se bureau avec curiosité, cet homme semblait avoir pas mal de papier à géré à voir les pilles de feuille sur son bureau. Sarah débuta un interrogatoire en douceur. Mais se qui intriguait le plus Filïs c’était que la servante Echo les avaient présenté comme des représentant de la propriétaire, il y avait déjà des soupçons sur Lord Berfaman ? Surtout que se dernier semblait nerveux, peut être qu’il avait des choses à se reproché. L’homme répondit se calment un peut.

-Je travail ici depuis toujours, quand Dame Evangeline à racheter ses mines, c’est elle qui m’as contacté pour la représenté et géré cette exploitation. Mais ça vous devez déjà le savoir non ? Elle a bien du vous fournir un dossier sur moi.

Il croisa les bras et sourit regardant à tour de rôle Filïs et Morrin. Son regard se porta plus sur Filïs. Cette dernière n’osant même pas imaginé se qu’il  pensait d’elle…Elle avait souvent couché pour de l’argent, mais quelque chose lui disait qu’avec lui faudrait mieux refuser.

- Nous n’entretenons aucune relation avec les nains et leur ville. Depuis que cette mine à était acheter nous ne les avant pas approcher.

Morrin s’avança détournant le regard du lord de la fille de son ami et se permis d’intervenir. Le nain resta calme, il n’osât pas la voix et se montre même respectueux.

-Si vous n’entrainait pas de relation avec nous, comment on devrait prendre les chariots remplie de cadavre qu’il nous a était livré il y a trois ans ?

-Oh ça ? C’était une idée de la maitresse, c’étai avertissement pour les curieux qui s’approchait d’un peut trop prés de nos mines. C’est bandit avait tender d’attaqué notre exploitation pour la pilier, mais nos hommes les ont facilement arrêté. Mais no voleur actuel son bien plus malin qu’eux. D’après se que j’ai comprit ils s’introduisent dans notre mines par un tunnel creusé dans la mine des nains. Je suis sûr que se sont eux qui tentent de nous voler jaloux de notre filon.

Filïs croisa les bras observant les réactions de l’homme, se dernier semblait confiant, se qui le troublait tout à l’heur semblait être passé. En fait on parlait plus directement Son instinct lui disait que cet homme en savais plus qu’il voulait bien l’admettre. Elle ignorait s’il couvrait les voleur ou si lui-même n’en était pas à l’origine. Pour autant, elle n’intervient pas, curieuse de savoir comment allait si prendre la policière pour éventuellement débusqué quelque chose.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 16 juin 2014, 01:08:50
Aucune relation avec les nains ? Sarah n’y croyait pas. Est-ce que c’était le Witchblade qui lui soufflait que cet homme mentait ? Ou cette bonne vieille intuition de flic ? Les deux communautés étaient bien trop proches pour s’ignorer mutuellement. Et le regard insistant de Berfman sur Filïs n’échappa nullement à Pezzini. Elle était observatrice, et elle savait que cet homme devait cacher des choses. Son appétit pour les femmes... Une idée commençait à germer dans son esprit. Une simple intuition, une vulgaire pensée qui ne demandait qu’à se concrétiser. Morrin se mit alors à parler, et évoqua un chariot rempli de cadavres livré il y a trois ans. Un chariot rempli de cadavres ? Pezzini se remémora cette information dans sa tête. Qu’est-ce qu’on lui avait encore caché d’autres ? Maudits nains... Ils continuaient à se méfier d’elle, à être soupçonneux, et à taire tout ce qu’ils savaient. Elle ne pouvait pas leur en vouloir, car c’était dans leur tempérament, mais ça restait agaçant.

Lord Berfman expliqua que ce chariot avait été envoyé simplement à des fins de dissuasion, et termina en accusant les nains d’être responsables des vols de diamants.

« Une accusation que les nains nous retournent, répliqua Sarah. Et, si je vous suis bien, ces voleurs parviennent à s’introduire sans se faire remarquer... Or, les nains ne sont pas spécialement connus pour être discrets. »

Malgré leur petite taille, ils étaient bruyants et nerveux. Elle ne les voyait pas s’infiltrer dans un tel dispositif de sécurité. Pour elle, il était clair qu’il y avait quelqu’un d’impliqué au sein de cette exploitation, et elle était sûre que Berfman dissimulait des choses. Comment le faire parler ? Elle n’était pas en terrain conquis, elle n’avait aucun moyen de faire des pressions sur cet homme, si ce n’est en se revendiquant de l’autorité d’une femme qu’elle n’avait jamais vu. Si tout ça devait passer devant un tribunal, personne ne la croirait jamais. Son histoire semblerait être totalement farfelue, d’autant plus qu’elle n’avait encore aucune habilitation officielle pour agir ainsi, si loin de sa juridiction.

Un silence de quelques secondes se mit à planer. Sarah réfléchissait, faisant tourner ses méninges. Elle avait une théorie derrière la tête.

« Vous dites que vous n’entretenez aucun rapport avec les nains, Lord Berfman, mais j’ai du mal à le croire... J’ai été voir les nains avant de venir ici, afin de me forger une opinion. J’ai vu l’hostilité d’Oldor à votre égard, mais j’ai aussi vu d’autres nains... J’ai du mal à croire que vous n’ayez jamais été voir ou aider Durok à obtenir ses femmes. »

Elle y allait directement, car elle voulait voir comment il réagirait. Il allait nier, c’était évident, mais elle voulait voir s’il saurait nier cette accusation de manière convaincante ou non. Plus elle pensait à cette histoire, plus Pezzini était en train de se dire que ce mystérieux Durok mériterait sans doute un entretien poussé de sa part.

Probablement avec sa robe rouge.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le jeudi 26 juin 2014, 12:55:44
Filïs suivait l'interrogatoire avec intérêt, chacun des camps accusait l'autre, mais la jeune Naine savait parfaitement que les nains étaient innocents, ou du moins la communauté générale. Si des nains étaient impliqués c'était un groupe indépendant. Mais son instinct lui disait que c'était plutôt cet homme la cause de tout ceci. Il avait été nerveux quand les soupçons c'était porté sur lui et c'était clamé quand on l'avait averti que rien ne prouvait cela. Puis il y avait le fait que la servante les avait présentés comme représentant de la femme. Filïs avait l'impression d'être manipulé dans le but de démasquer cet homme, mais elle n'avait pas de preuve et ne dit pour le moment rien.

C'est alors que Sarah porta une accusation dérangeante. Elle mêlait Durok à tout ça, une accusation qui la surprit et également Morrin. C'est alors que Filïs avait mal comprit la situation du nain sans barbe. Elle pensait que toutes les femmes chez lui étaient des esclaves, mais c'est faux. Les humaines étaient des amantes qui vivaient avec lui profitant de sa fortune, amantes qui abusait de son argent pour vivre dans le luxe donnant de leur corps en échange. Filïs connaissait bien cet homme, il faisait partie de ses clients les plus réguliers quand elle se prostituait. Elle hésitait à lui faire comprendre son erreur, après tout une fausse accusation pouvait de fois attirée à la vérité.

Berfman, ne se montra pas du tout perturbé par cette accusation, malgré son stress en début, il montrait maintenant le calme et la sérénité d'un homme habitué aux affaires.


-Oldor ? Oldor...

Il se leva et prit chercha un papier dans l'une des piles sur son bureau. Puis il semblât trouver ce qu'il cherchait.

-Oldor, oui je vois, le décédant des anciens propriétaires de la mine. Je l'avais oublié, il est vrai qu'il avait demandé un entretien avec Dame Evangeline. Il souhaitait lui racheter les mines  appartenant de droit à sa famille. Mais il ne put rien faire, Dame Evangeline a acheter ses mines légalement et compte bien les exploités entièrement. Par contre, j'ignore qui est vôtre Durok. Les seules femmes à venir ici, son des esclaves offerts par Dame Evangeline pour mon plaisir personnel. Ici c'est une mine pas un bordel...

Filïs allait intervenir quand subitement, elle sentit une légère vibration dans le sol. Se fut léger, en fait c'était si faible que seul les animaux les plus sensible ou les nains habituaient à la terre pouvait ressentir. Morrin l'avait également ressenti, et peut être mieux qu'elle, lui s'était un ancien mineur. Tous les deux tendirent un bras devant Sarah pour l'avertir de faire attention. Quelque chose se passait sous terre. Morrin se mit à regarder le sol, et Filïs tendit l'oreille. Il se passait quelque chose dessous et c'était trop prés pour être dans les mines, surement dans un sous sol de la forteresse. Une nouvelle secousse ut lieux, cette fois plus forte suffisamment forte pour être ressenti dans la pièce entière. Berfman regarda autour de lui surpris.

-Mais qu'es qui se passe ?

La porte du bureau s'ouvrit laissant entrer un homme armé d'une épée et d'une sorte d'arme de tire (http://i39.servimg.com/u/f39/13/42/72/74/eldar_10.jpg) et portant une armure. Rien qu'as le voir on comprenait que c'était un expert du combat. Immédiatement il se tourna vers la servante.


-Mademoiselle Echo, suivait moi, il faut vous mettre à l'abri. Un danger approche.

Echo suivit l'homme, immédiatement suivit par Lord Berfman. Filïs et Morrin les suivirent, se demandant ce qui provoquait ses étranges secousses dans le sol. Rapidement, ils se retrouvèrent dehors, le sol trembla une nouvelle fois. Morrin touchait le sol avec sa pioche qu'il gardait toujours avec lui.

-La Chose nous suis, elle est dessous nous, ECARTEZ VOUS !!!!

Filïs pris immédiatement la main de Sarah et la tira avec elle commençant à courir, elle-même sentait quelque chose percée le sol pour remonter à la surface. Le sol se fendit alors et un point de forme humaine, mais bien trop grand sorti du sol. Un trou  se forma et une créature étrange en sorti. C'était une sorte de femme géante, la peau couverte de cloc, de veine apparente et le corps déformé, comme si subitement elle venait de grandirent de façon anormal.

-MAITRE !!!!!!!!!!!!!!!

La créature regarda tout autour d'elle cherchant quelque chose du regard et stoppa ce dernier sur Berfman.

-MAITRE GRRRRAAA !!!!!!

-Tout doux ma jolie. Tu vas pouvoir jouer avec ton maitre, mais laisse-moi descendre avant.

L'étrange jeune fille (http://i39.servimg.com/u/f39/13/42/72/74/7e6b8510.jpg) croiser plutôt se trouvait sur l'épaule de la créature. Un étrange nuage poussiéreux flottait autour d'elle, des petits reflets en ressortaient sous les rayons du soleil. La jeune fille sauta de l'épaule pour atterrie sur le sol comme si rien n'était malgré les plusieurs mètres de hauteur. Elle se mit à sourire et regarda également Lord Berfman.

-Cette pauvre esclave soufrais, elle avait tant envie de vous rendre ce que vous lui donniez. Je lui ai fait le cadeau de pouvoir le faire, amuser vous bien mon cher Lord. Réfléchissait bien, qui d'elle ou de vous est le monstre.

Elle éclata de rire alors que la créature l'attrapa dans sa main et la jeta comme une vulgaire pierre. La fille disparut rapidement des champs de vision. La créature poussa alors un cri de rage.

-Hélène...qu'es qu'elle t'a fait... tu étais ma préférée... des cris était si beau...et maintenant tu es si laide...

Echo s'approcha de l'homme armé qui les avait sortis de là. Rapidement elle lui donna des instructions. L'homme sortit son épée et commença à tirer sur la créature alors que des gardes en armure noir arrivèrent en groupe, plusieurs dizaines, rapidement devenue une centaine. Rapidement une petite armé était en position armé de lance encerclaient la créature. Certain se prenaient des baffes de mains plus grande qu'eux et pourtant ils se relevèrent comme si rien n'était reprenant place dans le cercle menaçant de leur pique sans pour autant quitter leur formation. L'homme armé de son arme de tire balança plusieurs tires de laser bleuté. Les impactes ne laissaient pas indifférant la créature qui chercha alors à s'attaquer à lui. Avec un contrôle parfait de la situation, il se servit du point qui le visait pour sauter dessus et monta sur la créature. Avec rapidité et efficacité clairement surhumaine, il se servit de son épée pour couper la chaire de la créature aux articulations de cette dernière. Alors que la créature poussait des cris de douleur, il sauta de son épaule visant avec son arme là où devait se trouver son cœur.

Filïs à l' abri plus regardait ce combat avec de grand yeux impressionné à la fois par la créature, mais aussi par la facilité des hommes à la neutraliser. Plus ça allait, moins elle  comprenait la situation. Malgré tout, elle remarqua quelque chose qui l'intrigua. Au bort du trou d'où était sortie la créature, il semblait y avoir des diamants sur le sol et la servante les regardait d'une étrange façon, comme s'il ne devait pas être là. La naine donna à un coup de coude à la policière pour lui faire remarquer ce qu'elle voyait.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le samedi 28 juin 2014, 02:17:11
L’accusation de Sarah était purement gratuite, sans fondement. Elle voulait juste déstabiliser Berfman, voir si elle avait tapé dans le mille ou pas. Ce dernier, perturbé, sembla reprendre du poil de la bête, affirmant n’avoir aucun lien avec Durok, ne même pas savoir qui il était, tout en affirmant que les femmes qui étaient ici étaient des esclaves envoyés par sa supérieure... Des esclaves qui ne transiteraient pas chez Durok ? Sarah laissait sa suspicion la guider, étudiant toutes les possibilités, cherchant des failles... Quand, parallèlement aux vibrations parcourant la structure, elle sentit le Witchblade se mettre dangereusement à vibrer, comme s’il sentait de fortes interactions magiques venant d’en bas.

*Qu’est-ce que ça veut dire ?!*

Sarah était troublée, sentant une menace arriver... Tout comme les autres. Ce fut presque comme si un séisme était en train de se déclencher, faisant trembler toute la zone, et Sarah se retrouva dehors... Pour voir un monstre atypique jaillir du sol. Une espèce de créature infernale et sinistre, ressemblant au corps décharné et étiré d’une femme, accompagnée par la mystérieuse jeune fille que Sarah avait vu plus tôt. Elle comprit, ou crut comprendre, que ce corps était une sorte de résurrection d’une esclave de Berfman. Catastrophé, ce dernier vit le monstre tenter de l’attaquer, avant que de multiples gardes vêtus de noirs n’attaquent le monstre, repoussant la créature, faisant preuve d’une terrifiante efficacité. Sarah avait la main près de son arme de service, mais la sécurité ne plaisantait pas, ici. Ces gardes étaient entraînés, bien armés, et efficaces, immobilisant le monstre, plantant leurs piques dans le corps de cette femme, qui contre-attaquait, sa force herculéenne balayant les ennemis comme des épis de blé.

Sarah commença à se dire que cette Evangeline devait traiter dans la contrebande, car les armes disposant de laser étaient presque exclusivement d’origine tekhane, et les armes utilisées dans d’autres parties du monde étaient, soit des contrefaçons faite à partir de brevets déposés, soit des armes volées. Dans tous les cas, Pez’ avait une nouvelle piste de pression à exploiter, et se dit qu’elle allait devoir continuer à cuisiner Berfman... Tout en essayant de retrouver cette fille qui avait ressuscité ce monstre. C’est à cet instant que Filïs donna un coup de coude à Sarah, lui montrant du nez le trou... Sarah y vit alors des diamants en train de briller sur le sol.

*Qu’est-ce que ça veut dire ?!*

Elle cligna des yeux, avant que le Witchblade ne se mette à nouveau à vibrer. Il se réveillait, en sentant un danger immédiat, et Sarah serra les dents.

« Filïs, il faut partir, ce monstre... »

Hélène, si tant est qu’on puisse appeler ainsi cette créature, poussa alors un hurlement de rage, et tout son corps se détendit. Des pointes jaillirent de son dos, la faisant ressembler à un hérisson, repoussant l’homme qui s’était attaché à elle, et ses poings frappèrent les soldats, les dispersant, alors que la créature se mettait à s’allonger, grossissant, provoquant des lézardes sur le sol. Son regard haineux se tourna vers Berfman.

« MAAAAAAAAAAAAÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎTTTRREEEEEEE !! » grogna-t-elle, un long soupir caverneux.

Elle repoussa un autre soldat, et en attrapa un par le torse, broyant ses côtes, avant de le balancer droit vers Filïs... Sarah la repoussa, et ses vêtements se déchirèrent alors, tandis que le Witchblade s’emparait de son corps, formant comme une seconde peau (http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/11/131111084408359012.jpg), une sorte d’élégante armure métallique et vivante. Sarah fit un bond prodigieux dans les airs, et, alors que le monstre se ruait vers Berfman, elle le frappa à la joue, ses doigts surpuissants faisant couler le sang du monstre, qui s’écroula lourdement sur le sol. Sarah se reçut sur le sol, se sentant emplie d’une énergie nouvelle, vive et terrible. Tous ses sens étaient affinés, et, de son corps, des tentacules argentés jaillirent, et frappèrent le monstre à plusieurs reprises, le repoussant. La créature massive traîna sur le sol, les tentacules se plantant dans sa chair, mais elle finit par s’arrêter, usant de sa force pour tenter de ralentir sa chute.

Les mains d’Hélène se posèrent sur les tentacules, mais ces derniers se hérissèrent de pointes. Le monstre grogna de douleur en sentant les pointes s’enfoncer dans ses doigts, et Pez’ retira ses tentacules. Elle était encore prête à se battre si jamais ce monstre continuait à les attaquer. Hélène était plus forte que ce que les gardes semblaient croire. Malgré la lame qui s’était plantée dans son cœur, la créature cicatrisait, ce que Sarah put voir en voyant sa peau se reconstituer.

Mais elle était aussi plus résistante que ce qu’on pouvait croire.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le jeudi 10 juillet 2014, 13:27:40
Filïs était concentré sur les diamants qui semblaient perturbé la servante, ce qui l'empêchât de voir qu'un gard en armure volait vers elle. Heureusement Sarah la repoussa à temps. C'est alors que la naine ut un cri de surprise, la tête du gard n'était pas sur ses épaules et roulait plus loin. D'abor effrayait par cette horrible vision, elle remarqua qu'aucun sang ne coulait. Le garde se releva et attrapa sa tête qu'il emboita, en fait ils n'étaient pas humain, en regardant ce qui venais de ce passé Filïs avait comprit que les gards était des pantins articuler. Mais sa surprise ne s'arrêta pas là, en regarda Sarah elle aussi c'était transformé. La naine était complètement perdue dans tout ça, même la créature avait grossi et s'éloignait de plus en plus de l'humanité. Comme beaucoup de nain, elle était allergique à tout ce qui tournait autour de la magie, trop compliqué, trop irrationnel.

Morrin s'approcha d'elle et se mit devant, en bon ami de son père il se mit en tête de la protéger, il avait beau être un mercenaire, un guerrier, face à une créature pareille il était impuissant, mais au moins il pouvait la protéger. Se mettant plus loin à l'abri tous les deux regardèrent tout ce qui se passait.

Plus loin l'homme qui était monté sur la créature revenait vers cette dernière en courant. Il n'avait rien perdu de sa combativité. Voyant que la femme qui lui faisait face l'empêchait d'attaquer de pres, la créature se tourna et les piques sur son dos se décrochèrent pour voler à toute vitesse sur Sarah. Avec une impressionnante réactivité, l'homme augmenta la puissance de son arme et tira rapidement désintégrant chaque projectile avant qu'ils n'atteignent leur cible.


-Je vous couvre, occuper vous de...MADMOISELLE ATTENTION !!!

Echo s'était approchée du trou avec lord Berfman, la créature en voyant ce dernier avait subitement changé de direction et se précipita sur eux. Arrivé devant la servante la créature s'arrêta net. Echo avait ses yeux remplacé par des pierres précieuses de couleur rouge. LE corps de la créature se mit alors à se ridé, ses cheveux à blanchir, la créature vieillissait à vue d'œil, jusqu'à s'écrouler subitement et commencé à se décomposer. Le corps se recouvrit d'une fumée noire qui au lien de s'envoler dans le ciel fut attiré vers Echo et s'absorba dans sa poitrine, comme si cette dernière l'absorbait. La créature était complètement absorbée.


-Kortz, capturez moi Berfman, vous débarrassait moi ça.

Aussitôt les gardes en armures se dirigèrent vers le corps commençant à démonter le squelette pour le déplacer. L'homme armée captura rapidement lord Berfman, qui tenta de s'enfuir en courant, mais qui face à l'homme surentraîné, ne tenue même pas trois mètres. Echo se tourna vers les nains et la policière leur faisant signe de la suivre. Elle conduira alors tout le monde dans un petit salon et leur fit signe de s'asseoir.

-Après ses événements mouvementés, je crois que nous avons besoin de faire le point sur la situation. Dans le trou fait par la créature que j'ai détruite, se trouvait toute une réserve de diamant qui n'avait rien à faire ici. Dessous se trouve les cachots ou son retenue les esclaves de Berfman. IL y a donc de fortes chances que ce soit lui qui est organisé le trafique. Bien sûr j'ai l'intention de le livrer à ma Maitresse, mais je ne ferais pas obstacle à votre enquête. Vôtre châtiment sera surement plus favorable pour lui, mais je n'ai pas l'intention de faire obstacle à la justice.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le samedi 12 juillet 2014, 02:02:14
Le Witchblade vibrait en elle, la rendant plus forte, l’excitant, accroissant son adrénaline. Sarah était habituellement une policière calme et maîtresse d’elle-même, et ce justement parce qu’elle savait combien elle perdait son calme quand le Witchblade se réveillait. Une force nouvelle s’emparait alors de son corps, et elle avait alors la conviction d’être immortelle, invincible. Dans son armure, Pez’ faisait face à son adversaire, une espèce de monstruosité magique, mais les autres gardes de la propriété se rappelèrent alors à sa présence, affrontant le monstre, qui attaqua ensuite Lord Berfman, se heurta alors à Echo. La petite maid n’était guère impressionnante face à ce monstre surpuissant, mais le Witchblade vibrait en voyant Echo. Tout se déroula ensuite assez vite, si vite que Sarah peina à comprendre ce qui s’était passé. Le monstre était en train de vieillir rapidement, et Echo était en train d’aspirer son énergie vitale. Sarah resta en position, sentant la magie vibrer autour d’elle, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des poussières du monstre, se dispersant au vent.

Pezzini n’avait pas vraiment compris ce qui s’était passé. Tout avait été bien trop vite, et des gardes saisirent un Lord Berfman hébété. Sarah et Filïs se retrouvèrent ensuite dans un petit salon, et Sarah choisit de rester debout, son corps encore recouvert de l’armure métallique. Echo se mit alors à parler rapidement, accusant clairement Berfman d’être lié au trafic de diamants. Le trou qui avait jailli dans la cour venait de sa prison personnelle, abritant ses esclaves... Ainsi qu’une réserve de diamants. Sarah était sûre que, si elle se menait à une petite recherche, elle trouverait que ces diamants correspondraient à ceux qui avaient été saisis à Tekhos. Berfman ne disait rien, semblant blême, troublé, visiblement par le monstre qui avait tenté de les tuer... Ou par autre chose. Echo laissa en effet le soin à Pezzini de cuisiner un peu Berfman, et, sous son état, cette dernière risquait d’être bien moins douce et agréable.

« Écoutez, tout ça est une affreuse méprise... Je puis vous assurer n’avoir rien à voir avec ces diamants, c’est un complot, un coup monté, je...
 -  ASSEZ !! »

Sarah tendit sa main, et des tentacules en jaillirent, frappant Berfman, le soulevant, s’enfonçant très légèrement dans sa peau, pour le plaquer contre le mur.

« HAAAAA !! Vous !! Bordel, ça... Lâchez-moi, vous !! Vous n’avez pas idée de... »

Un sourire mauvais, malicieux, éclaira le visage de Sarah, qui bougea sa main, balançant Berfman contre un autre mur. Il le heurta douloureusement avant de s’écraser sur le sol, derrière son bureau, et Sarah bondit sur ce dernier. Une détente prodigieuse, qui l’amena au milieu du bureau, face à l’homme. Berfman saignait de la lèvre, les cheveux en bataille. Sarah l’attrapa par le col de sa veste, lui retirant son long manteau.

« Qui était cette femme ?
 -  Agh !! Vous... Je...
 -  QUI. ÉTAIT. CETTE. FEMME ?! »

Berfman grogna, clignant des yeux.

« Je... Je l’ignore ! Elle... On ne me donne pas leurs noms, vous comprenez ! »

Sarah comprenait qu’elle avait affaire à une larve en train de se dégonfler, et elle le relâcha. Sa poigne était surhumaine sous l’influence du Witchblade, et, loin de la réfréner, battre cet homme lui donnait encore plus envie de le battre, quitte à lui briser quelques os. Secoué, Berfman avait clairement lu dans les yeux de cette femme une lueur de folie, et se releva rapidement, s’adossant contre le mur, cherchant à respirer, à reprendre son souffle.

« Je... C’est une affaire fâcheuse, en réalité, mais... Vous devez savoir que je ne savais pas que ça pourrait dégénérer à ce point... »

Sarah avait envie de le cogner pour qu’il parle plus vite, mais elle se modérait... Pour l’instant.

« J’ai... Un certain penchant pour les femmes, je l’avoue, mais... Je n’ai jamais forcé qui que ce soit... Cependant... Et bien, dans cette région du monde, mis à part les naines et des touristes intouchables... Et bien... Enfin... Vous comprenez...
 -  Vous avez acheté auprès de Durok des putes pour arrêter de vous branler seul le soir devant votre cheminée, compléta Sarah.
 -  Je... Je ne l’aurais pas dit comme ça, et... En réalité, c’est...
 -  Et les diamants vous servaient à les acheter, poursuivit Sarah, qui anticipait les réponses de Berfman.
 -  Oui... Barbe-Brisée prend cher, vous savez...
 -  D’où venaient ces diamants ? De la mine d’Evangeline ? »

À cette idée, Berfman écarquilla les yeux, secouant négativement la tête.

« Hein ? Non, non ! Je... Je n’oserais jamais voler quoi que ce soit à Maîtresse Evangeline ! Je ne suis pas fou à ce point ! Durok... Vous savez, il existe de lointains différends entre les familles naines... Je ne suis pas rentré dans les détails, mais lui et Oldor ne s’aiment pas beaucoup. J’ignore comment il a fait, mais Durok a mis la main sur un filon. »

Il poursuivit rapidement :

« Malheureusement, le filon était dans les terres d’Evangeline, alors... Durok ne pouvait pas l’exploiter. J’ai extrait les diamants. J’ignorais qu’il se passerait ce genre de choses... Je n’y comprends rien ! »

Sarah avait l’intime conviction que Berfman n’avait pas encore tout dit.

Il cachait encore des informations.
Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Kanede Yume le mardi 29 juillet 2014, 12:30:57
Filïs était complètement perdu, cette histoire était devenue si compliquée, qu'elle en oubliait même l'idée d'en faire un livre de cette aventure. Assise, elle regardait Sarah interroger l'homme, depuis que cette chose avait recouvert sa cliente, cette dernière avait bien changé. A vrais dire elle lui faisait même un peu peur, c'est pourquoi elle se tenait un peu à l'écart. Morrin par contre avec un calme exemplaire se tenait au côté de Sarah et pas loin de la servante. Lui aussi suivait avec grand intérêt l'interrogatoire.
-Il est vrai qu'Oldor et Durock, on pas mal de différent, mais je l'imagine mal aller aussi loin pour ça...Je pense plutôt qu'il cherche à rejeter la faute sur lui. Après tout ça reste bien cet homme qui est fait son trafique, qu'importe que ce soit pour se payer les femmes de Durock.


Echo s'avança à son tour. Et regarda Berfman les bras croisés.


-Ce filon se trouvant sur les terres de Maitresse Evangeline, il lui appartenait, quoi que tu dises pour te justifier, tu as volé notre Maitresse. De plus tu salis la réputation de notre maitresse en prétendant que les esclaves qu'elle t'avait confiés ne te suffisaient pas. Dépêche-toi de tout raconter en détail si tu ne veux pas faire partir des prochaines poupées de la déesse.

Le regard de Berfman, se tourna de suite vers Echo, complètement terrorisé, sachant parfaitement ce qui l'attendait si jamais il revoyait Evangeline. Tremblotant, il ouvrit son manteau et sorti d'une poche intérieure un petit carnet qu'il tendit à Sarah. A l'intérieur se trouvait tous les registres du trafique clandestin qu'il effectuait. Et surtout les personnes qui avaient participé.

Il avait engagé un groupe de mercenaire humain qui possédait des taupes scorpion, passant par les mines naines, il venait dans les mines d'Evangeline et récolté les diamants dans le filon cacher. Ensuite, il repartait par le même trou, alors que les diamants étaient stockés dans les cellules de ses esclaves. Les diamants étaient ensuite revendus au marché noir et augmentait la fortune de Berfman qui s'en servait alors pour profiter des femmes de Durok, toutes plus avide d'argent les une que les autres. Echo regarda surtout attentivement la zone où se trouvait se fameux filon cacher. Lord Berfman reprit alors la parole.

-Je...je suis prêt à vous suivre...je suis prêt à me faire arrêter, mais je vous en supplie madame ne me laissait pas entre les mains de Dame Evangeline...J'avouerais tout je le jure.

Echo regarda l'homme, ce qui l'intéressait était dans son cornet, l'homme en lui-même n'avait aucune importance à ses yeux.


-Très bien, je vous laisse ce déchet, je dois faire mon rapport à ma Maitresse sur cette affaire et surtout sur ce nouveau filon. Je vous prierez tous de sortir de notre propriété, seul les force de l'ordre auront l'autorisation de pénétré finir leur enquête.

Berfman menotté fut confié à Sarah, et les nains furent reconduits à l'auberge. Morrin fit son rapport à Elgorth le père de Filïs. La jeune naine de son côté était restée avec Sarah et lui avait transmit sa note de guide. Filïs avait retenue une leçon de cette aventure...elle ne faisait pas payer suffisamment ses honoraires pour ce genre de choses. Du coté des mines d'Evangeline, le fameux filon cacher se trouvant être mitoyen au deux mines, Evangeline accepta de vendre sa part du filon à Oldor, permettant au nain de reprendre l'activité minière dans la région. C'est comme ça que repris la vie dans cette petite région naine, qui était prête pour une seconde vie.

Titre: Re : Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 30 juillet 2014, 19:59:47
L’enquête se termina ainsi. Sarah avait son prisonnier, et ce dernier n’hésita pas à parler. Il était terrorisé à l’idée de retourner chez Evangeline, mais il l’était aussi à l’idée de finir à Eternum. Il fut ainsi très loquace, n’hésitant pas à coopérer avec les services de police pour donner les noms de ses complices. Sarah repartit assez rapidement de l’auberge, l’emmenant avec elle jusqu’à Tekhos Metropolis. Berfman lui expliqua qu’Ethurn ne travaillait pas avec lui, ce qui semblait logique. Si Ethurn œuvrait pour le compte de Berfman, il n’aurait jamais envoyé Pezzini là-bas. Les informations qu’il divulgua permirent à la police de démanteler tout ce réseau, en attaquant les intermédiaires, ainsi que l’entrepôt à Tekhos Metropolis, que les contrebandiers utilisaient comme plateforme. Il fallut encore bien des semaines d’infiltration et d’investigations pour continuer à démanteler chacune des parties du trafic de diamants.

La traque passa au journal télévisé, la chef de la police eut droit à son interview. Sarah n’eut pas droit à son quart d’heure de gloire, mais elle n’était pas devenue policière pour ça. Elle avait le sentiment que cette enquête était inachevée, qu’il y avait encore des éléments qu’elle n’avait pas réussi à résoudre. Quelle était l’infection qui contaminait ces diamants, par exemple ? Malheureusement, elle avait remarqué que ses supérieures n’avaient pas spécialement envie de l’envoyer au Royaume Terranide pour enquêter après Evangeline, et on lui conseilla sagement de ne pas perdre son temps avec cette enquête. Les méchants étaient en prison. Berfman fut en effet condamné par la justice à plusieurs années derrière les barreaux, évitant au moins Eternum. Avec les remises de peine, et pour sa collaboration avec les services de police, il n’y resterait sûrement que quelques mois.

En partant, Sarah avait remercié Filïs pour son aide, tout en se demandant si elle reviendrait un jour dans cette région. Elle les avait peu vus, mais elle avait le sentiment que ce royaume cachait encore des choses, que ce soit Oldor, ou Durok et son mystérieux harem. Jusqu’à la fin, Berfman avait soutenu qu’il avait travaillé de concert avec Durok, mais l’enquête n’avait pas permis de trouver le moindre élément de preuve susceptible d’incriminer Barbe-Brisée. Était-il le bouc-émissaire que Berfman avait choisi pour se décharger d’une partie de sa responsabilité, ou avait-il vraiment eu un lien dans ce trafic ? Sarah avait essayé d’en savoir plus, mais, maintenant que l’affaire était classée, le dossier était archivé. Malgré son rapport, la puissance sombre qui émanait de ces diamants ne fut indiquée nulle part, et disparut dans les entrailles des archives informatisées de la police.

Sarah, cependant, ne l’oublia pas. L’enquête était cependant bouclée, et elle avait découvert un nouvel endroit du globe, et une autre personne : Evangeline. Peut-être qu’un jour, sa route croiserait à nouveau celle de cette femme... Vu la terreur qu’elle suscitait auprès de Berfman, Pezzini avait essayé de le cuisiner, mais, sur elle, Berfman n’avait absolument rien voulu lâcher.

L’enquête avait beau être terminée, Pez’ avait avec elle un sentiment d’inachèvement, l’intuition que, tôt ou tard, ces diamants finiraient par ressortir, et que les à-côtés ressortiraient également.

Mais peut-être n’était-ce là qu’une intuition...