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« C'est donc ce tout petit service que je te demanderais ma belle, tu ferais ça pour moi? Je te revaudrais ça plus tard. »
Nora, l'Ange gardienne de la princesse Kaguya était loin d'être timide ou impressionner devant qui que ce soit. Avec un grand sourire et une petite caresse dans les cheveux, elle fit demi-tour et retournait sur son chemin pour son étrange objectif. C'est rare qu'elle soit mystérieuse mais tout le monde a le droit à ses petits secrets. À Shunya, elle lui avait demandé de ne pas user de sa magie pour guérir la princesse. Ce n'était rien de grave, un peu de fièvre qui la rendait si faible au point de dormir en restant dans son futon, rien de grave. Nora était après tout la dernière personne à souhaiter du mal à sa protégée. Elle devait utiliser les méthodes normales pour la soigner, peut-être était-ce une sorte d'épreuve pour voir si elle savait toujours être si utile même dans ses pouvoirs? Qui sait? Quoi qu'il en soit, son devoir sera donc de rester près d'Hinata pendant qu'elle dort, s'occuper d'elle et la soigner de façon traditionnelle, rien de bien compliqué.
La veille, la princesse d'Edoras avait peu d'appétit et s'était couché tôt puis ce matin, une fièvre qui la rendait totalement immobile, incapable de quitter son futon sans avoir de nausée. Hinata n'avait d'autres choix que dormir en attendant que le mal passe avec les soins de celle ou celles qui veillaient sur elle. Nora n'était pas la seule à se soucier de sa santé. La seule chose qu'elle n'aimait pas quand elle était malade, c'était les mauvais rêves qui se faisaient plus présents que jamais. Que faire? Tenir tête à la fatigue et supporter les effets secondaires ou bien dormir et passer éventuellement un bon repos? Hinata n'en savait rien et dans sa chambre vide, elle savait qu'elle était surement épiée par sa fidèle Taki. Peu de gens savaient qu'elle était une seconde Nora, toujours dans son ombre, sans laisser la moindre trace de son passage. Sans s'en rendre compte, elle s'endormit doucement, plongeant doucement dans le monde des rêves... Elle ne saurait dire vraiment ce dont elle avait rêvé? C'était tellement flou et illogique pour le peu qu'elle se souvienne. Même réveillée, elle n'avait conscience que de la moitié des choses qu'elle tentait de dire ou de faire. À demi consciente dans son futon, elle parlait doucement, ressentant quand même quelque chose sur elle, son visage? On la nettoyait? On changeait son chiffon humide sur le front? Elle ne saurait dire? De même que cette silhouette qu'elle voyait près d'elle.
« Ma...man? »
C'est insensé, la pauvre était morte lors de cette nuit mais dans son état, il ne saurait pas étonnant de l'entendre réclamer sa petite sœur. Nora avait laissé comme message à Shunya de prétexter qu'elle était occupée ailleurs pour ne pas l'inquiéter.
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Face à l’ange gardienne de la princesse, Shunya ne put qu’être intimidée. Elle avait les mains jointes au bout de ses bras tendus et avait baissé la tête. Face à la prestance de Nora, la timidité de Shunya avait vite fait de reprendre le dessus.
« Oui, d’accord. »
La mission que lui avait confiée l’ange était donc de simplement soigner la princesse sans user de magie ? Cette tâche ne lui semblait pas insurmontable, c’était même l’occasion pour la jeune prêtresse de faire ses preuves. Pour cette fois, elle devait oublier tout ce qu’elle avait appris sur la magie et se concentrer sur ce qu’on lui avait enseigné à l’infirmerie. Elle se demandait pourquoi Nora l’avait choisie elle plutôt qu’une autre plus qualifiée mais si elle lui avait demandé à elle, c’est qu’elle devait avoir confiance en elle… Au moins un peu.
Elle regarda l’ange s’éloigner et alla préparer des affaires pour soigner la princesse. Une fois prête, elle se dirigea vers la chambre de la princesse, frappa pour signaler son arrivée et entra discrètement, refermant derrière elle. La princesse dormait et grimaçait, Shunya se disait qu’elle devait cauchemarder et alla s’agenouiller à coté de la princesse. Elle posa ses affaires sur le coté, mit une main sur le front de la jeune fille et mouilla ensuite un chiffon avant de le poser délicatement sur Hinata.
« Ma...man? »
Ce mot… Revoyait-elle encore l’incident ? Shunya était un peu triste de voir sa souveraine dans cet état, de savoir qu’elle aussi avait souffert cette nuit là, probablement plus que les autres. Malgré cela, elle sourit. Elle ne voulait pas inquiéter la malade.
« Non princesse, je ne suis que Shunya. »
Tandis que Shunya veillait au confort de la princesse, elle sortit un mortier de sa trousse, y mit quelques écorces de saule blanc et les écrasa bien. Quand ce fut fait, elle prit un verre, mit les écorces écrasées dedans et versa de l’eau par-dessus avant de mélanger et de poser le verre à coté d’elle. La jeune prêtresse ôta ensuite le chiffon du front d’Hinata et prit le verre qu’elle venait de préparer.
« Tenez princesse, ça fera baisser votre fièvre. »
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Cette fièvre, elle ne voulait pas descendre et continuait de tambouriner contre son crâne. Hinata n'était pas douillette ou chochotte, pas trop en tout cas mais quand elle était malade, elle se sentait comme une enfant, ne pouvait pas lever le petit doigt pour faire la moindre chose autour d'elle. C'est à peine si elle arrivait à se tourner d'un côté ou de l'autre pour continuer à dormir. Bien que flou, elle voyait quelqu'un près d'elle, une silhouette et même sans ses longs cheveux, elle aurait forcément pensé à quelqu'un, à une femme. Sa mère fut sa question mais pas un seul instant, elle n'aurait penser aux hommes. Elle et sa phobie des hommes depuis l'incident, en voir un si près d'elle l'aurait fait hurler! À moins de revoir son père qui fut aussi plus de ce monde, elle aurait hurlé de terreur. Son père était le seul homme qu'elle aimerait revoir. Si seulement Jin aurait pu suivre son exemple et devenir un bon mari pour une fille. Hélas... tout revenait à ce jour, c'était son impression. La femme près d'elle n'était pas sa défunte mère, il s'agissait plutôt de Shunya. Une des filles de la section médicale? Tout lui revenait, tout concernant cette fille en tout cas. La seule magicienne du palais, la seule qui usait de magie blanche en tout cas.
« Shunya...-chan? »
Répétant ce nom doucement en fermant les yeux, la princesse se sentait en sécurité avec elle à ses côtés. Elle aimait passer du temps avec celle qui partageait son quotidien au palais, surtout les filles de son âge ou d'une catégorie importante. Sinon, elle aurait trop à faire avec toutes les jeunes filles qui étudiaient. Shunya, elle avait eu peu de relations avec elle, parlant de choses et d'autres mais sans trop s'attarder non plus. Pourtant, elle semblait si douce et chaleureuse. Elle trouvait qu'elle lui ressemblait dans un sens. Ce sourire, cette délicatesse, il y avait tant de similitude entre elles. Observant le verre qu'elle lui tendait, elle se redressa doucement sur ses coudes pour prendre le verre et boire ce médicament qui avait un drôle de goût? Comme tous les médicaments en même temps. Plus c'est mauvais, plus c'est efficace disait-on.
« Merci... Shunya-chan. »
Souriante, elle se reposait sur son oreiller en la regardant continuer de manipuler ses outils et ses ingrédients. Elle n'arrivait pas à distinguer la moindre mauvaise chose chez elle? Elle semblait si parfaite. Cela lui rappela une chose qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de lui dire en plus. Pourtant, c'était le genre de chose qu'une souveraine se devait de dire à ses troupes.
« Shu...nya-chan.... Je voulais te remercier... pas que pour moi, de tout ce que tu fais... J'ai toujours entendu de bonnes choses sur toi... Ici... au palais puis en ville... Tu aides chaque personne qui a besoin de toi... fille ou garçon... Je suis fière de toi * Keuf keuf * ... »
Shunya ferma les yeux quelques secondes en conservant son sourire avant de regarder la prêtresse à ses côtés. Elle semblait seulement remarquer un détail qui pourtant aurait dû l'alerter puisqu'elle était toujours avec d'habitude?
« Où se trouve Nora? »
Oui, son ange gardienne n'avait aucun suffixe à son nom, elle était si proche d'elle qu'elle la voyait comme une grande sœur, une personne si proche. Parlant de ça, est-ce Xiao-chan était passé la voir? Elle s'inquiétait de sa « petite sœur »?
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« Shu...nya-chan.... Je voulais te remercier... pas que pour moi, de tout ce que tu fais... J'ai toujours entendu de bonnes choses sur toi... Ici... au palais puis en ville... Tu aides chaque personne qui a besoin de toi... fille ou garçon... Je suis fière de toi * Keuf keuf * ... »
Shunya rougit lorsque la princesse la remercia et continua de ranger ses affaires, gardant la tête baissée.
« M… Merci mais je ne fais que mon devoir, c’est normal d’aider les autres quand on est médecin. »
Elle n’avait pas encore l’impression d’être réellement médecin, plutôt une infirmière passant son temps à dispenser des soins à toutes les personnes dans le besoin. Sa tutrice lui avait expliqué qu’elle devait aider, que la magie blanche servait à servir son prochain sans attendre quelque chose en retour. Elle devait faire le don de soi à toutes les personnes, sans distinction et c’est ce qu’elle s’appliquait à faire, pour ne pas trahir sa mémoire.
« Où se trouve Nora? »
« Nora-sama est occupée ailleurs, elle m’a demandé de veiller sur vous en son absence. Ne vous inquiétez pas, elle reviendra. »
Shunya posa alors sa main sur le front de la princesse et lui dit respectueusement qu’elle devait encore se reposer un moment. Elle resterait à ses cotés si jamais la princesse avait besoin de quoi que ce soit, le temps que le remède agisse.
« Voulez-vous que j’autorise les visites ou bien préférez-vous rester seule pour l’instant ? je reste ici pour veiller sur vous et vérifier votre état. »
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Toujours malade, Hinata restait allongé, avec son médecin personnel qui veillait sur elle, s'occupant du moindre de ses besoins. C'était agréable de savoir qu'elle pouvait compter sur Shunya puis sur les autres aussi qui devaient certainement tenter de prendre des nouvelles d'elle d'une façon ou d'une autre? Ce n'était pas la mort qui la guettait, juste une journée ou deux allongé mais bon, c'est ainsi. La personnalité la plus importante du palais et même de la ville malade, ça créer forcément de quoi parler pour passer les journées en espérant que de mauvaises rumeurs n'allaient pas circuler à son sujet. Si le mot passe qu'elle est malade, certaines personnes vont dire qu'elle est sur le point de mourir, c'est si déformée parfois ce que l'on raconte. À ses côtés, la jeune femme lui demanda si elle devait autoriser ou non les visites? Dans un sens, ça serait bien pour réconforter l'opinion des autres, elle pourrait tomber sur ses amies, voir Aku, Hiyori ou Rin pour les rassurer et pourquoi pas les câliner un peu ou rassurer les autres comme Sayaka, Kuro, Miyu et autres chefs de division.
« Non, ça ira... Je préfère rester encore avec toi, seule à seule... »
Cela n'avait rien d'une proposition mais c'était vrai. Elle préférait rester avec elle plutôt que se répéter ou se fatiguer un peu trop à écouter les autres ou quoi que ce soit. Étant malade, Nora ne commandait en rien ici sauf la sécurité d'Hinata et occasionnellement des autres, ça devait être son conseil restreint qui dirigeait le pays du mieux qu'ils le pouvait durant son absence. D'habitude, elles aident à faire en sorte de lui donner les meilleurs conseils et la mettre sur la bonne voie, aujourd'hui, elles seront à quatre reine d'Edoras. Aucune grande décision ne peut être prise sans son accord à elle mais les papiers peuvent être traités, certaines décisions aussi, de même que les quelques habitants ou invités de passage au palais.
« Shunya-chan... j'aimerais en profiter... pour en apprendre plus sur toi... J'aimerais pouvoir toutes vous connaître, devenir de véritables amies mais... keuf... j'ai bien trop de travail pour ça... Tu veux bien me parler un peu de toi? Ce que tu aimes, qui sont tes meilleures amies... tes rêves... tu as une petite copine? »
Tout sourire, elle disait cela un peu pour taquiner mais c'était aussi vrai. Elle voulait savoir mais bon, elle avait cette habitude de féminiser les choses étant donné sa phobie des hommes. C'est possible qu'un jour, ça passe et tombe amoureux d'un homme gentil mais elle était toujours aussi choquée et apeurée devant un homme qu'elle ne pensait pas un seul instant que Shunya pouvait aimer les hommes et non les femmes. Après tout, tout le monde n'était pas lesbienne ici et même si la majorité avait des étoiles dans les yeux en regardant Hinata, c'était pour certaines de l'admiration et non de l'amour. Les deux jeunes femmes pourront faire connaissance ainsi, elles avaient un an d'écart après tout, Shunya était à peine plus jeune mais qu'est-ce que ça change? Rien ne les empêchait de devenir de bonnes copines et la prêtresse pourrait lui renvoyer la pareille ensuite.
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Au sein du temple où Shunya avait suivi ses cours, elle était considérée comme une guérisseuse aussi talentueuse que timide. On disait d’elle qu’elle était « une fleur de lotus qui conservait perpétuellement ses pétales fermées ». Elle ne s’était liée avec personne au temple, ou presque. La question de la Princesse plongea donc Shunya dans l’embarras, qui se mit à rougir confusément. Une... Une « petite copine » ? Avait-elle bien entendu ce que la Princesse avait dit ? Une petite copine ?! Rien qu’à cette idée, Shunya manqua s’emmêler les pinceaux, et se releva subitement, tête baissée, mains jointes.
« Je... Euh... »
Il serait impoli de ne pas lui répondre.
« J’ai... J’aime soigner les autres, Princesse. Ce n’est pas que mon métier, c’est aussi mon vocation... Je... Je n’ai pas de... De petite amie, non... »
Elle tourna la tête sur le côté, continuant à rougir, et se rapprocha d’une table, où elle versa de l’eau froide dans un bol, avant d’y tremper une serviette. La Princesse avait la fièvre, et l’eau froide lui ferait du bien. Pourquoi est-ce que son codeur battait à ce point la chamade ? Il était tout à fait normal que la Princesse daigne se renseigner sur elle. Shunya était relativement proche d’elle, elle était sa guérisseuse personnelle, et la Princesse ne savait rien de plus sur elle que ce que les autres lui avaient dit : une guérisseuse douée, capable de réussir n’importe quel exploit. Shunya reconnaissait être douée. Elle n’avait pas menti à la Princesse, ni exagéré sa situation : soigner les autres, c’était sa passion. Comme toute guérisseuse, en finissant son apprentissage, elle avait prêté serment de n’utiliser ses pouvoirs et ses talents qu’au soin, et sans tenir compte de la situation de la personne. Peu importe le contexte politique, le statut social, ou même le sexe, la mission de Shunya était de soigner.
Respirant lentement, essayant de retrouver son calme, Shunya se retourna. Elle s’avança vers la Princesse.
« Ne bougez pas, Princesse, votre front est très chaud... »
Elle remit sur sa tête le chiffon qu’elle avait auparavant enlevé, et s’assit ensuite sur un fauteuil, face à elle. Il est vrai que la Princesse était belle... Une petite amie... Elle voulait en savoir plus sur elle... Shunya se mit à rougir à nouveau, et baissa les yeux, fixant ses pieds. Pouvait-elle le lui dire ? Il y avait quelques secrets que Shunya n’osait pas avouer... Comme ce qu’elle avait fait quand elle était rentrée tard au temple, après avoir passé la journée à soigner une jeune fille, qui s’était blessée la cheville en essayant de grimper à un arbre.
*Non, Shunya, tu ne peux pas le dire ! Pas à la Princesse !*
Cependant, elle ne pouvait pas non plus délibérément ignorer la question de la Princesse. Elle se mordilla ses belles lèvres. N’importe qui aurait pu voir qu’elle était gênée. Pourquoi diable lui avait-elle demandé si elle avait une petite amie ? Ce n’était pas du jeu !
« J’ai... J’ai une amie, Princesse... Naori... Elle... Elle est ma camarade de chambrée, et... Nous avons beaucoup pratiqué ensemble... À l’apprentissage... »
Les mots venaient laborieusement, comme s’il fallait les extraire. Pour l’heure, il n’y avait rien à faire. En réalité, Shunya n’avait pas à remettre l’éponge sur la tête de la Princesse. Si elle l’avait fait, c’était simplement pour s’occuper, en espérant que son trouble subit disparaîtrait.
Tout d’un coup, elle avait le sentiment que veiller sur la Princesse risquait d’être très long...
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Hinata était curieuse? Mais que Shunya se rassure, elle le serait avec n'importe qui. Un moment privé avec elle et elle voulait s'en rapprocher. Il en aurait été de même avec quelqu'un qu'elle connait peu. Comme elle l'avait dit, elle voulait se rapprocher des filles à son service, devenir de véritables amies mais bon, avec son travail, elle ne peut pas être à l'écoute de tout le monde et bien que la santé n'est pas au rendez-vous, elle était heureuse de pouvoir parler avec elle. Bon, il est vrai qu'elle n'a pas choisi le sujet le plus facile pour débuter leur amitié mais elle pouvait lui répondre ce qu'elle veut, même dire que c'est privé, elle avait des tas et des tas de questions à lui poser. Elle aimait être aux petits soins, surtout par quelqu'un d'autres que Nora. Elle n'était pas brusque, même plus gentille quand elle était malade mais voir de nouveaux visages autour d'elle était si agréable pour la princesse d'Edoras. Sa dévotion pour son travail était tout simplement admirable. Il n'y a pas d'autres mots. Elle la remercia quand elle lui changea le chiffon sur sa tête, c'était agréable. Shunya évoqua son amie, Naori, camarade de chambre. Qu'elle ait dit cela de façon discrète pour dire qu'elle était plus qu'une amie lorsqu'elles pratiquaient ou bien qu'elle lui évoque simplement de l'entrainement médical entre elles, Hinata ne voyait là qu'une belle amitié.
« Tu en as de la chance... »
Elle souriait avant de fermer les yeux quelques longues secondes. Devait-elle dormir? Ce ne serait pas polie alors qu'elles commencent tout juste à discuter.
« Ma seule amie ici... c'est Nora. Tout le monde me respecte trop... et quand je les approche, elles ont peur du moindre faux pas alors que... aheum! Même si elles diraient une bêtise, je ne vais rien leur faire. »
Il y avait bien son conseil restreint qui était aussi moins impressionné quand elle était là mais de là à dire qu'elles sont ses amies? Peut-être pas. Yami était son maitre d'armes mais elle était bien sympathique en dehors de l'entrainement. Tsukasa aussi était bien aimable avec son caractère mais à trop vouloir... faire l'amour... Hinata avait peur que la moindre invitation à boire le thé ne soit un prétexte pour se dénuder. Il n'y avait que les petites filles qu'elle adorait jouer avec, avec l'absence de Kagami, ça lui était difficile de tourner la page. Mais bon, avec elles aussi, elles étaient bien trop impressionné pour qu'elles puissent s'ouvrir à elle. Il y avait entre autres Hiyori qui était bien décoincé pour passer du temps avec Hinata mais elle n'était pas réellement une petite fille, elle avait un caractère plus infantile mais c'est tout. Quoi que c'est aussi pour cela qu'Hinata l'adorait.
« Moi je n'ai jamais eu de petites amies... Bien sur, je ne suis plus... voilà... »
Vierge quoi! Mais même malade, elle avait du mal à parler crument de ce genre de chose, contrairement à certaines femmes autour d'elle pour ne citer que Tsukasa.
« Mais j'espère un jour avoir une petite amie et tomber amoureuse. »
Elle pouvait très bien tomber amoureux d'un homme? Pour le moment, cette seule idée lui arrachait un frisson dans le dos mais ce n'était pas impossible. Bien que pour le moment, ce soi surtout et exclusivement elles qui la font fantasmer. Plus d'une fois, Nora a évoqué de faire des rencontres avec d'autres femmes pour une sorte de mariage arrangé mais c'était surtout pour la taquiner. Elle se fichait de la classe sociale, ça pouvait être une pauvre, une sorcière, une serveuse de thé ou même une autre princesse, Hinata voulait simplement aimer et être aimée en retour. Peu à peu, la fatigue revenait mais elle luttait pour ne pas s'endormir. Elle voulait profiter de Shunya pour se rapprocher d'elle et espérer devenir son amie avant qu'elle n'aille mieux mais... il est parfois difficile de lutter contre la fatigue, surtout quand on n'en a pas la force...
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Le simple fait d’être avec la Princesse d’Edoras, celle à qui elle devait obéissance et respect, suffisait à perturber Shizuka, à lui mettre un poids supplémentaire sur les épaules. Curieusement, le fait qu’elle se révèle aussi gentille, aussi humaine, ne l’aidait pas à se détendre. Elle aurait pourtant du se sentir soulagée, mais, en réalité, le fait de savoir que la Princesse lui accordait de l’importance la rendait également intimidante, car, si elle la décevait, ce serait comme si elle décevait une amie. C’était bien pour ça que Shizuka avait tant de mal à se faire des amies. Sa timidité dévorante l’amenait à avoir perpétuellement peur de décevoir ses amies. Alors, quand la Princesse lui disait qu’elle avait de la chance, Shizuka n’était pas vraiment d’accord. Elle voyait Naori comme sa seule amie, mais Naori était du genre fêtarde, et avait toute une bande d’amies. Elle n’était pas en train de dire que Naori ne l’aimait pas, mais elle savait aussi que Naori s’était forcée à se rapprocher d’elle, la prenant un peu en pitié, quand elle voyait Shizuka continuer à réviser pendant les vacances, au lieu de sortir s’amuser.
*Ce n’est pas de la chance, j’aimerais être plus courageuse, comme ces héroïnes dans les romans que je lis, mais je n’en suis pas capable...*
Alexia Novae était son héroïne fétiche. C’était une icône de la littérature tekhane, très populaire, qui faisait l’objet d’une saga littéraire ayant donné lieu à une série télévisée, ainsi qu’à plusieurs films à gros budget. Novae était une courageuse Tekhane qui, après avoir combattu des Formiens, se retrouvait infectée par un parasite. Elle se retrouvait alors chez les Novaquiennes, où elle était prétendument soignée et améliorée par des nanomachines, avant de reprendre le service actif, et de devenir une Ghost, membre d’une unité d’élite. Elle effectuait alors des missions dans les Badlands, tout en devant, parallèlement, gérer sa vie de couple avec une journaliste qui était membre de la théorie du complot. Les livres étaient vraiment très bien fichus, très bien travaillés, et avaient plusieurs fois encouru la censure, dans la mesure où l’auteure n’était pas une femme angélique à l’égard de l’armée. Oui, Shizuka adorait Novae, et ce n’était que quand Noria en parlait qu’elle sortait un peu de sa coquille. C’était même comme ça qu’elles s’étaient vraiment rapprochées. Noria avait vu que le livre de chevet de Shizuka était le dernier tome des aventures de Novae, celle où elle réalise que les Novaquiennes ne l’ont pas soigné, mais ont fait d’elle une mutante améliorée pour supprimer les Formiens, et elle avait donc demandé à le lire, tout en lui montrant certains produits dérivés qu’elle avait de cet univers, comme les bandes dessinées.
Shizuka sortit de ses pensées quand la Princesse lui parla de Nora. C’était la garde du corps de Shizuka, une Ange borgne assez intimidante. Shizuka avait très peur face à elle, car elle avait l’air très stricte. Elle comprenait ce qu’elle voulait dire. Être une Princesse, ce n’était pas facile tous les jours... On représentait l’État, alors on avait un visage public, on devait donc ne commettre aucune erreur... Shizuka n’osait pas imaginer la dose de stress à laquelle la Princesse devait être soumise. Princesse, ça ne la tentait vraiment pas !
« Moi je n'ai jamais eu de petites amies... Bien sur, je ne suis plus... voilà... »
Elle n’était plus... ? Elle n’était plus quoi ? Shizuka cligna des yeux, ne comprenant pas, sur le coup, à quoi la Princesse était allusion, et puis, une petite voix dans sa tête lui souffla la réponse. Ses yeux s’écarquillèrent devant une telle révélation, et elle baissa instantanément la tête en rougissant confusément, ne sachant plus sur quel pied danser. La Princesse d’Edoras venait de lui annoncer qu’elle n’était plus vierge !
*Moi, je le suis toujours...*
Elle aurait bien aimé le dire, mais elle était tellement surprise que les mots ne venaient tout simplement pas ! Quelle situation horrible !
« Mais j'espère un jour avoir une petite amie et tomber amoureuse. »
Shizuka se mit à sourire, et répondit rapidement :
« Oui, Majesté, c’est la plus belle des choses qui puissent arriver... Mais sachez que le peuple vous aime profondément, Majesté... Et je vous respecte énormément. »
Elle rougit encore plus, et fut presque soulagée de voir les signes de la fatigue sur le corps de la Princesse. Peu à peu, ses paupières se fermèrent, et elle s’écroula dans le lit. Shizuka lui souhaita une bonne nuit, et l’observa silencieusement, s’assurant qu’elle soit endormie pour essayer de se calmer. La Princesse, plus vierge... Et, vu la manière dont elle parlait de Nora... Elle avait très certainement perdu sa virginité avec elle ! Rien qu’à cette idée, Shizuka avait les joues en feu, et les seins qui lui faisaient mal, ainsi que son intimité qui la démangeait... Une expérience très troublante, qu’elle n’aimait pas particulièrement, et qui la laissait frissonnante. Chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle se représentait cette scène, ce qui ne l’aidait pas du tout à se concentrer. Elle se mordilla les lèvres, et entreprit d’aller uriner, comme elle le faisait quand elle ressentait ce genre de choses, et qu’elle n’était pas seule dans sa chambre pour caresser son intimité... Une tâche qu’elle trouvait aussi répugnante qu’excitante, et dont elle n’avait jamais osé parler... Mais, dans ce genre de situations, glisser son doigt en elle, c’était aussi bon qu’indispensable !
Shizuka alla donc uriner, et resta sur le pot un bon quart d’heure, jusqu’à sentir la vague passer. Le temps, fort heureusement, guérissait tout.
*Il faut que je sois plus prudente, que je me contrôle mieux... Autrement, je risque d’avoir des problèmes... Si jamais on me surprend ainsi, je pourrais me faire renvoyer, et mes instructrices ne l’apprécieront certainement pas. Je risquerais d’être congédiée de l’école ! Qu’est-ce que je ferais, alors ?!*
Cette idée était insupportable, tout simplement ! Shizuka décida de revenir dans la pièce. La Princesse dormait toujours, mais elle gémissait. Surprise, Shizuka se rapprocha du lit, et put voir que son corps remuait, agitée nerveusement. Elle rougit encore. Son trouble ne s’arrangeait pas... Hinata était vraiment belle, magnifique quand elle dormait, et, pour ne rien arranger, elle était agitée par de mauvais rêves, ce qui l’amenait à gémir et à se tortiller.
*Elle est si belle...*
Shizuka agit sans réfléchir, et se pencha alors, embrassant cette dernière sur le front, rapidement.
« Dormez bien, Princesse, tout ira bien... » fit-elle, avant de se retirer.
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Pour Hinata qui était épuisé par la maladie, elle avait bien rapidement trouvé le sommeil en repensant un peu à ce qu'avait pu lui raconter son – éventuelle – nouvelle amie. Tomber amoureuse ne lui était jamais arrivée mais un jour ou l'autre ce sera le cas. Vivement que ce jour arrive et qu'elle puisse ressentir cet effet. Mais si Shunya savait cela, ça voulait aussi dire qu'elle avait déjà succombé au charme d'une personne? Comme c'est adorable. Elle aurait aimé lui demander qui et quand mais la fatigue était bel et bien là et la princesse risquait de s'endormir à nouveau. Bien sur, elle aurait aimé rajouter d'être appelé par son prénom ou bien par Princesse, elle trouvait cela bien mieux que Majesté. Selon son propre avis, elle ne sera une majesté comme une reine que lorsqu'une jolie femme partagera sa vie. Chose qui ne risque pas d'arrivée de sitôt vu sa timidité. Plongée dans le pays des rêves et des cauchemars, elle ignorait tout de ce que pouvait faire Shunya pendant ce temps-là. Cela ne lui serait même jamais venu à l'esprit, Hinata n'était pas prude mais elle n'était pas non plus à imaginer quoi que ce soit en rapport avec le sexe pour tout le monde et toute situation. Endormi, elle l'imaginait à ses côtés, bouquinant ou même piquant du nez mais pas la réalité. Bien que dans ses rêves, de drôles de créatures commençait à la suivre, la laissant doucement s'agiter dans son lit, prise de terreur, elle les voyaient doucement disparaître, sans savoir pourquoi ni comment alors qu'en réalité, ce n'était pas une Ange gardienne qui veillait sur elle mais quand même une fille aussi douce qu'une Ange.
Mais quelques minutes plus tard, la terreur revint et l'horreur avait un visage, celui de Jin, son frère. Revoyant comme bien souvent son visage à demi-éclairé par les fenêtres de son ancienne chambre, revoyant Kagami tentant de fuir avant de tuer leur petite sœur sans la moindre pitié. Contrairement à ce qui s'était passé, lorsqu'il s'approcha, Nora ne venait pas, personne ne venait et la lame couverte du sang de sa petite sœur s'enfonça doucement en elle la réveillant en sursaut, les yeux grand ouvert, transpirante, paniqué! Elle observa d'un regard affolé ce qui se passait autour d'elle avant de vite comprendre qu'elle était réveillé mais... à quel prix? Elle cligna à peine des paupières que les larmes arrivaient à flot, repensant une fois encore à une jeune fille innocente morte à cause des ambitions d'un grand frère en quête de pouvoir qui n'a pas hésité à tuer sa famille et soulever une révolte, faisant des centaines d'orphelines et d'orphelins dans Edoras, plongeant les hommes dans un statut plus bas encore que ce que sa mère avait redressé en quelques années. Hinata remonta la couette pour ne pas être vu en larmes, elle se fichait que Nora la voit ainsi, Nora était prête à tout subir pour la protéger et elle avait déjà vu pire que des larmes chez Hinata mais pas les autres. Gémissant et pleurant sous ses couettes, elle se plaçait en position fœtale avant de garder un certain silence, elle continuait de pleurer et de gémir mais sans rien dire.
Quand on ne connaissait pas Hinata, l'entendre dire qu'elle aimait les petites filles était un peu inquiétante mais la princesse d'Edoras était tout le contraire d'une pédophile. Elle les aimait oui, au pire, elle leur fera des câlins ou des baisers sur la joue mais pas plus loin car en chaque petite fille, elle y voyait un peu de sa Kagami et personne ni aucun remède ne pourrait lui rendre sa jeune sœur qui reposait en paix à présent. Tant de petite Edorasienne ont été couverte de cadeau par Hinata et il en est de même au sein du palais, invitant les plus jeunes à jouer avec elle à n'importe quel jeu, elle se faisait une joie de jouer à la dinette ou à la poupée toute une après-midi pourvu que ses petites copines lui sourient et s'amusent. Après une bonne dizaine de minutes de silence sous ses couettes, elle n'avait pas retrouvé le sommeil et sortait la tête doucement de son terrier, les joues comme les yeux rougis, observant Shunya, presque suppliante avec son regard.
« Peux-tu... me donner... Sune? »
Sune? Oui, Sune, la peluche en forme de renard de Kagami. Elle l'avait conservé comme un trésor, se trouvant près de l'autel dans sa chambre et elle la montrait du doigt. La petite armoire abordait les photos de ses parents et de sa sœur mais elle n'avait su pardonner à Jin et elle n'honorait pas sa mémoire donc. Près de l'autel ouvert se trouvait la peluche que peu user mais tout de même en bon état de sa petite sœur. Sur la photo, elle souriait, c'était une photo de Kagami (http://img11.hostingpics.net/pics/178232SumeragiKaguyafull10269.jpg) où elle avait encore les cheveux longs, peu de temps avant qu'elle n'ait une coupe plus courte. La princesse prenait la peluche où elle seule y trouvait encore l'odeur de sa jeune sœur dessus et elle allait déjà un peu mieux en étant avec Sune. Elle avait peut-être l'air d'une gamine avec une peluche dans les bras à son âge mais elle se fichait de l'avis des autres, tout le monde avait ses problèmes et elle avait encore du mal à tourner la page.
« Tu as des sœurs, Shunya? »
Autant parler un peu pour ne pas trop l'inquiéter. Elle gardait la peluche contre elle, reniflant doucement cette odeur qui lui manquait tant, espérant la retrouver l'espace d'un instant à ses côtés...
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Maintenant que la Princesse dormait, Shizuka laissait ses esprits vagabonder. D’ici quelques semaines, elle saurait enfin où elle irait terminer sa formation. Théoriquement, Shizuka était déjà une guérisseuse, car elle avait reçu l’ultime examen de son académie. Elle l’avait même réussi avec brio, terminant parmi les premières de la formation (en réalité, Shizuka était la guérisseuse la plus talentueuse de sa promotion, mais elle ne voulait pas l’admettre, par question d’humilité). Cependant, il restait encore une ultime épreuve, avant de pouvoir avoir son diplôme, et ouvrir son propre cabinet dans les États tekhans : faire un pèlerinage. Une formation à distance auprès d’autres académies sûres, dans des endroits en paix de Terra, comme Nexus, Meisa, ou même Novac. Shizuka devait formuler sa liste de vœux, en sachant qu’elle serait prise n’importe où, vu ses hauts résultats. Le choix premier des cadettes était toujours Dreamland. L’Archipel de Novac attirait bien des convoitises, car c’était un paradis technologique, un environnement à la pointe de la technologie tekhane. Un endroit isolé, mais dont on parlait fréquemment, Novac faisant toujours les actualités scientifiques et militaires, puisque ses laboratoires de haut niveau travaillaient sur la guerre contre les Formiens.
Où irait-elle ? Elle pensait aller à Novac, non pas pour l’attrait des nanotechnologies, mais parce qu’elle considérait que c’était l’endroit le plus proche d’Edoras, et le moins dangereux. Shizuka éprouvait une sorte de peur infantile à l’idée de se rendre dans un royaume dirigé par les mâles. Certes, il y avait une Reine à Nexus, mais les cours de géopolitique que Shizuka avait suivi lui avait permis de savoir que la Reine Ivory était jeune, et que le pouvoir était détenu entre les mains d’un Conseil régent composé de nobles et de puissants bourgeois. Quant à Meisa, c’était l’éloignement géographique qui lui faisait peur. En effet, si elle ovulait aller à Meisa, elle devrait d’abord faire une halte à Nexus, afin d’avoir une correspondance qui l’emmènerait à Meisa. De plus, Meisa était assez proche d’Ashnard. L’académie avait également des liens avec les Ashnardiens, mais Shizuka n’avait pas spécialement envie de finir dans un Empire dictatorial tyrannique régi par des démons.
*Minea m’a dit que Novac ne m’apporterait rien...*
Minea était l’une des profs de l’académie, une jeune femme qui avait pris Shizuka sous son aile, et lui avait expliqué que ses capacités de guérisseuse étaient intimement liées à la magie. Pour les Tekhans, la magie était une force complexe, dont les capacités des individus étaient régies par la transmission des gènes d’une génération à l’autre. Il était probable que l’une des aïeules de Shizuka ait été une puissante mage. Meisa lui semblait être l’endroit le plus indiqué, car c’était un royaume hautement lié à la magie. Shizuka avait un profond respect envers Minea, mais Meisa lui faisait peur. Ce choix la taraudait depuis maintenant une semaine ! Quel endroit choisir ? Où aller ?!
Elle soupira alors... Avant d’entendre du bruit venant du lit. Shizuka s’était assise sur un confortable fauteuil, et se redressa brusquement. Elle constata rapidement que le rêve de la Princesse devenait un sinistre cauchemar, car elle se tordait dans le lit, se recroquevillant en poussant des petits gémissements que Shizuka prit assez rapidement pour des sanglots.
*Elle doit sûrement encore rêver de ce fameux jour... Je suis bien égoïste pour m’inquiéter d’un problème aussi futile que savoir où aller, quand elle a eu une telle enfance...*
Shizuka connaissait l’histoire, naturellement. C’était son pays. Edoras avait toujours essayé d’être comme une sorte de passerelle entre Tekhos et le reste du monde, notamment en considérant les mâles comme des hommes, susceptibles d’avoir les mêmes droits que les femmes. Une telle approche allait à contre-courant de l’opinion majoritaire à Tekhos, qui considérait, études scientifiques et historiques à l’appui, que les mâles étaient naturellement plus enclins à la violence, et qu’une société ne pouvait sereinement perdurer et prospérer que sous l’égide des femmes. Ces théories conduisaient à la théorie du sexe unique, une sorte d’eugénisme qui voulait que les mâles disparaissent au profit des femmes. Edoras avait pris le contre-courant de cette approche, en instaurant un régime égalitaire, et en considérant l’homme comme une personne juridique à part entière, ayant la même capacité juridique qu’une femme... Ce qui revenait à en faire son égal.
Et puis, il y avait eu le complot. Orchestré par le frère de la Princesse qui tremblait devant Shizuka. Une chose horrible. Shin, dont le nom était considéré comme une infamie à Edoras, avait voulu prendre le pouvoir par la force, quand il avait appris qu’Edoras ne changerait jamais la règle constitutionnelle décrétant qu’un homme était, par nature, écarté de la succession royale. Le complot avait été sanglant. Un massacre avait eu lieu au Temple de la Lune, le palais royal. Shizuka était alors toute petite, mais elle n’avait pas oublié... Les gens hurlant dans la rue, la panique, le peuple massé devant les portes du Temple, se demandant s’il restait encore un membre de la famille royale... Les rumeurs qui circulaient... Un coup d’État mené par les Ashnardiens ? Aujourd’hui encore, certaines estimaient qu’on ne leur avait pas tout dit sur ce massacre, que Shin n’aurait pas pu agir seul.
Shizuka sortit de ses pensées en entendant la douce voix d’Hinata. Elle était dissimulée presque intégralement sous la couette, et Shizuka pouvait deviner la souffrance, ses yeux rougis... Mais sa magie, son entraînement, ne pouvaient rien contre ce genre de blessures. Hinata lui désigna du doigt un meuble, en lui demandant d’alle rlui chercher sa peluche.
« Oui, Princesse... » répondit Shizuka en s’écartant.
Elle était nerveuse, agitée. Elle ne savait pas où se mettre : comment soulager les tourments de Shizuka ? Comment l’encourager à aller mieux ? Comment lui dire que ce qu’elle vivait n’était rien ? Qu’elle n’avait rien à craindre ? Shizuka en était incapable. À chaque fois qu’elle essayait de se rappeler cette nuit... Elle se revoyait, sous son lit, médusée, entendant les bruits, avant que sa tutrice n’entre, et ne meure sous ses yeux. C’était ce qui l’avait décidé à devenir guérisseuse, à s’endurcir. Si elle avait été plus forte... Si elle avait mieux maîtrisé son don, Shizuka aurait pu la soigner... Elle, la plus gentille d’entre toutes, elle, qui ne méritait pas de mourir... Elle secoua la tête en sentant l’amertume et la tristesse l’envahir, et ouvrit le placard.
Le poids dans son cœur s’alourdit quand elle vit la photo de Kagami, l’ancienne sœur d’Hinata. On disait que Shin l’avait tué en l’empalant sur son épée... Comment un homme pouvait-il à ce point perdre la raison au point de massacrer les siens ? Cette vision émut tellement Shizuka qu’elle resta devant le meuble pendant une dizaine de secondes, les yeux embués. Elle se frotta les yeux, essayant de chasser ses larmes. Elle était émotive, mais également très empathique. Elle pouvait sentir la douleur de la Princesse, ce qui accrut son respect pour elle. Comment cette femme avait-elle fait pour ne pas perdre la raison ?
Shizuka lui remit la peluche, et s’assit face à elle, n’osant pas l’extirper du lit, croisant ses mains en les regardant béatement.
« Tu as des sœurs, Shunya ? »
La question la fit sursauter. Elle releva la tête vers la Princesse, se mordillant les lèvres.
« Je... J’ai une sœur, oui... C’est elle qui est destinée à diriger la famille quand l’heure sera venue... »
Shizuka en parlait peu, car elle n’était guère concernée. Quand on avait su que Shizuka avait des pouvoirs magiques, ses mères l’avaient naturellement conduite à l’académie du Temple, afin qu’elle y reçoive une formation appropriée. Elle avait eu un peu peur, au début, mais ses mères étaient souvent venues la voir, et elle avait passé parfois un certain temps au manoir familial.
« Elle s’appelle Chisame... Elle est beaucoup plus affirmée que moi, alors il est tout à fait logique que ce soit elle qui dirige l’atelier de mes mères... »
Les Shunya tiraient leur fortune d’un bel atelier de tisserand, très riche, qui employait une cinquantaine de personnes, au cœur d’Edoras. Shizuka se mit à respirer, sentant son cœur se calmer, et se décida alors, en se mordillant presque les lèvres sous l’effet de la gêne, à poser une question :
« Co... Comment vous sentez-vous, Princesse ? »
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C'était difficile de retrouver ses esprits dans cet état mais avec Sune auprès d'elle, l'odeur de sa sœur imprégner sur cet être de mousse et de tissu, elle se sentait mieux. Il ne lui manquait plus que l'impression et la sensation de ravoir Kagami à ses côtés mais cela reste un rêve bien loin à présent. Un fantasme irréalisable. Elle s'était promis un jour que si elle avait une fille un jour, elle l'appellerait Kagami. Enfin pour cela il lui faut une petite amie, futanari ou hermaphrodite de préférence. À moins que d'ici là elle n'ait plus la phobie des hommes? Rien n'interdisait à Hinata de choisir un homme ou une femme pour partager le trône, elle avait une mère et un père mais certaines des souveraines d'Edoras avaient eu des femmes comme conjointe. Elle ne se souvenait plus du nom et de la période à laquelle elles y étaient rattachées mais Hinata se souvenait avoir lu ça. Mais ce n'était pas le moment de parler histoire et famille, Hinata se reposait comme elle pouvait de sa fièvre, parlant comme ça de la famille de Shunya. Simple question, avait-elle des sœurs? Elle avait peut-être des frères, ça ne la gênait pas vraiment d'en parler mais comme pour tout, Hinata rapporte tout d'abord aux femmes. Parler de relation intime avec quelqu'un? Avec une femme, non? Se marier? Elle avait déjà trouvé une épouse? Parler bébé? Une jolie petite fille? Tout revenait d'abord aux femmes dans la tête de la souveraine. C'était inconscient, elle avait un gros blocage sur les hommes pour le moment et à moins de lui parler d'eux, elle ira d'abord penser à une femme.
Une sœur destinée à diriger sa famille? Ha, elle n'avait pas souvenir que la famille Shunya était riche ou noble? Surement, après elle n'a pas le temps de tout connaître entre tous ses rendez-vous, ses noms à retenir, ce n'est pas facile pour elle. Il y avait que quand elle était malade qu'elle pouvait vraiment se reposer. Cette Chisame, plus affirmé que Shunya... elle se demandait si elle était plus jeune ou non qu'elles? Si elle était plus ou moins de l'âge de Kagami, elle ne résisterait pas à l'envie de la câliner et la dorloter! Mais pas dans cet état, elle avait peur de la rendre malade. Après peut-être que Shizuka était la plus jeune des deux?
« Chisame a quel âge aujourd'hui? »
Une curiosité à laquelle Hinata avait du mal à se retenir. Elle aimait les petites filles oui, mais dans le bon sens, bien qu'elle devait parfois retomber en enfance pour jouer à la poupée ou à la dinette avec elles, elle aimait parfois leur faire porter toutes sortes de robes, des belles et qui coute cher! Cela lui rappelle Ayano, malgré ce quiproquo à l'arrivée de la princesse de Sylvandell et de sa femme, sa belle-petite-sœur était si mignonne. Dommage qu'elle ne soit pas resté plus longtemps pour jouer avec elle. Shunya s'inquiéta pour sa santé, si ça allait mieux? Elle serra un peu plus Sune contre elle en souriant un peu.
« Oui, ça va un peu mieux maintenant, merci Shunya. »
Elle se tourna vers elle, du moins sa tête seulement en la regardant avec un petit sourire innocent.
« J'aurais un service à te demander Shunya. Est-ce que tu ne voudrais pas me rejoindre? J'ai ouï dire que les amies faisaient des soirées pyjamas parfois? Alors certes ce n'est pas le soir et je ne te force pas à te déshabiller et mettre quelque chose de plus confortable pour dormir mais j'aimerai bien connaître cette sensation d'avoir une amie auprès de moi dans mon lit. Après, si tu as peur de tomber malade, je ne t'en voudrais pas. »
Hinata, la princesse en manque d'affection. Elles sont bien gentilles les autres à la servir, mais avec leur Princesse par-ci, leur Majesté par-là, elle voulait une véritable amie qui lui parlerait un peu comme le font Nora et Yuna, sa cousine.
« J'aimerais parler de tout et de rien avec toi, comme le font les amies généralement... je ne l'ai pas déjà dit ça? »
Sa mémoire lui jouait quelques tours en même temps quand elle était malade. Mais ce n'était pas grave.
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« Chisame a quel âge aujourd'hui ?
- 21 ans, Princesse. »
La réponse avait rapidement fuse. Chisame était l’aînée, et Shizuka savait qu’avoir une seconde fille n’avait pas été l’objectif de ses mères. Maman était tombée enceinte plus ou moins par erreur, mais elle ne l’avait jamais dit ainsi à Shizuka. Shizuka avait toujours été désirée, et n’avait jamais été de trop au sein de la famille, et ce quand bien même elle avait fini par rejoindre l’académie d’Edoras. Ses mères lui avaient juste expliqué les raisons de la différence d’âge entre elle et Chisame. Shizuka n’aimait pas trop parler de Chisame. Elle aimait bien sa sœur, naturellement, mais, quand elle était petite, Shizuka avait souvent été embêtée par Chisame, qui la jalousait. Elle jalousait l’affection que ses mères portaient à Shizuka, et plus à elle. D’aucuns auraient piu y voir là l’origine de la timidité maladive de Shizuka. Elle avait dormi avec Chisame, et ses nuits avaient été difficiles, car Chisame n’arrêtait pas de la gronder, à chaque fois qu’elle bougeait, ou respirait un peu trop fort. Quand les deux jeunes filles prenaient des bains ensemble, il était fréquent que Chisame l’éclabousse. Les deux sœurs avaient grandi depuis, et Shizuka n’en tenait pas rancune à Chisame... Mais elle n’avait pas totalement oublié, et n’arrivait pas à clairement définir le sentiment que Chisame lui inspirait quand elle pensait à ce que sa grande sœur lui avait fait jadis. Il n’y avait rien de fondamentalement méchant, Chisame ne l’avait jamais battu. Shizuka parlait donc peu de cette histoire, car elle estimait qu’elle n’avait pas à s’en plaindre. Sa famille l’aimait, et c’était là l’essentiel.
La Princesse était toujours allongée sur le lit, quand elle demanda à Shizuka de faire quelque chose qui la fit confusément rougir : s’allonger dans son lit, à côté d’elle ! Shizuka en eut les mains qui tremblèrent sauvagement, tandis que sa vision se brouillait, et qu’elle sentit un vent de panique la saisir. Dans le même lit qu’elle ! Que la Princesse ! Son cœur s’emballa dans sa poitrine devant cette idée ! Pouvait-elle refuser un ordre de la Princesse ? Non, oui, elle ne le savait pas ! Elle porta les mains à ses joues, en ayant l’impression que son visage était en train de brûler.
« J'aimerais parler de tout et de rien avec toi, comme le font les amies généralement... je ne l'ai pas déjà dit ça ?
- Je... Euh... »
Il fallait qu’elle se détende, il fallait impérativement qu’elle se calme, qu’elle respire, qu’elle respire lentement, et qu’elle reprenne le contrôle de ses rythmes cardiaques. Elle respirait lourdement, et ferma les yeux. Son imagination s’emballa, s’imaginant allongée avec la Princesse, dormant avec elle, comme... Comme... Comme son amante !
*Oh, mais qu’est-ce qui me prend de penser ça ? C’est la Princesse d’Edoras, elle mérite tout mon respect, je devrais être morte de honte à la simple idée de m’imaginer avec elle en train de... Non !!*
Mais pouvait-elle refuser une demande de la Princesse ? Elle savait que la Princesse en serait chagrinée, et cette perspective était inacceptable. Son rôle était de l’aider, de la soutenir. Elle tournait le dos à la Princesse en s’étant subitement relevée, ses mains jointes devant elle, et elle soupira lentement, avant de se retourner, et de faire deux petits pas vers elle.
« Ce... Il n’y a aucun risque que vous me contaminiez, Princesse... »
Si seulement ça avait pu être le cas, elle aurait eu un argument tout trouvé, mais elle ne pouvait pas mentir à la Princesse Hinata. Elle repensa alors aux souffrances que la Princesse avait enduré, aux cauchemars qu’elle faisait. Shizuka était triste pour elle, triste pour le fait qu’elle ait perdu sa sœur. Même elle ne voulait pas de la mort de Chisame. C’est ce qui, finalement, l’amena à affronter sa timidité pour contourner le lit. Il était plutôt grand, et elle préférait regarder fixement ses pieds, n’osant pas regarder la Princesse. Elle avait surtout honte de lui dire qu’elle n’avait jamais fait une « soirée pyjama », et qu’elle n’avait jamais accueilli quelqu’un dans son lit, ni dormi dans le lit de quelqu’un d’autre. « Parler de tout et de rien », comme le demandait la Princesse, était bien plus difficile que ce qu’elle pensait. Elle n’avait absolument pas la moindre idée ! Rien ne lui traversait l’esprit !
*Calme, calme, calme, calme, calme, calme, calme, calme, calme !!* se répétait-elle nerveusement.
Sa main attrapa le lit, et elle soupira longuement, craignant de tomber dans les pommes. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ?! Par les Dieux, qu’était-elle en train de faire ?! La Princesse allait se rendre compte que Shizuka n’était rien de plus qu’une vulgaire paumée, une asociale complète, et elle la rejetterait. Shizuka le ferait, à sa place. Pourquoi une Princesse s’enticherait d’une petite gourde comme compagnie ? Et pourquoi est-ce qu’elle n’arrêtait pas de s’imaginer en train d’embrasser la Princesse ? Et pourquoi est-ce qu’elle sentait quelque chose la titiller entre les jambes ? Comme si elle avait envie de faire pipi... Mais sans avoir envie d’uriner... Une envie qu’elle avait ressenti quand elle avait vu sa colocataire faire l’amour avec l’une de ses amies, et qu’elle les avait observé, avant de réaliser qu’elle s’était faite pipi dessus... Pour comprendre ensuite que cette urine-là était spéciale, qu’elle n’était pas acide, et pas jaune...
La guérisseuse se faufila lentement dans le lit, et veilla à rester à bonne distance de la Princess.e Le lit était suffisamment grand pour contenir deux personnes, et elle la regarda, les joues rouges, incroyablement gênée.
*Le lit est confortable, les draps sont propres, bien tirés... Mais pourquoi est-ce que j’ai si chaud ? Ohlàlà, c’est un cauchemar, un cauchemar !*
Shizuka tremblait légèrement, et remua lentement ses jambes... Ce qui amena sa jambe à heurter celle de la Princesse. Le spetits yeux de Shizuka s’écarquillèrent.
*Oh bon sang, oh non !!*
Ce fut Presque comme si elle se téléporta. Shizuka se retourna, montrant son dos à la Princesse, en se ratatinant sur elle-même.
« Pa... Pa... Pardon, Princesse, je... Je v-v-v-vou... Voulais pa... Pas... ! »
Et elle bégayait, maintenant !
*Qu’on m’achève, par pitié...*
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C'est sur que l'état de la princesse n'allait pas guérir comme ça d'un coup de baguette magique. Shunya le pourrait, elle était pour ainsi dire la seule du royaume ou une des rares à user de la magie, blanche surtout. Mais Hinata ne se demandait même pas pourquoi elle n'usait pas de ses soins plutôt que des herbes et autres remèdes en tous genres? Mais si elle le faisait, c'est que Shimizu ou une autre avait dû lui donner cet ordre? Peu importe, elle ne souffrait pas le martyr non plus mais tant qu'elle sera guérie alors elle n'a rien contre. Surtout si elle restait à ses côtés, elle et Shunya pourraient vraiment devenir des amies? C'est si difficile pour elle de trouver une personne qui lui parler sur un pied d'égalité. Il y a bien Nora mais elle aimerait agrandir son cercle. Même les autres, si certaines femmes à Edoras semblent y voir une jeune femme qui cherche aussi à avoir des amies, tôt ou tard, c'est la morale et le service qui reprend le dessus, refusant à pousser le bouchon trop loin avec la princesse/souveraine du royaume. La guérisseuse semblait avoir du mal à accepter, elle aussi semblait trop proche de son devoir mais Hinata espérait que bientôt, elle ne verra plus la princesse mais la jeune femme simplement. C'est que souhaitait Hinata en tout cas.
Elle ne semblait pas à l'aise à première vue mais déjà, elle était avec elle, c'était un premier pas vers une amitié? Beaucoup auraient pu comprendre qu'en plus de la gêne d'être dans le lit de la princesse, il y avait cette petite idée de s'imaginer plus que rester l'une à côté de l'autre. Hinata était jeune mais même sans compter sur le pouvoir, les souveraines d'Edoras ont souvent été l'objet de nombreux fantasmes au sein du royaume. Que ce soit de celles vivant dans le palais ou en dehors. Pourtant comme toutes les femmes, il y en avait des différentes, des durs, des gentilles, des idiotes, des intelligentes mais il faut croire que son passé, son côté timide et sa gentillesse font d'elle une jeune fille que beaucoup de femmes rêveraient de réconforter et d'aimer. Mais Hinata ne le savait pas, un côté naïf qui rajoute une pointe de charme à la princesse. Shunya gigota un peu et sa jambe touche la sienne, à la voir, on croirait qu'Hinata était l'une de ses femmes dominantes et cruelles d'Ashnard. Oh, ce sont des préjugées mais il faut bien reconnaître qu'on entend plus ce genre de choses des femmes là-bas que de gentilles femmes prête à tout pour couvrir leur amour de baiser et de gentillesse. En souriant, Hinata aussi se tourna pour lui faire face, bien qu'elle était face à son dos. Elle déposa sa main sur son épaule en retenant le linge humide sur son front avant de parler avec sa douce voix.
« Voyons Shunya, je ne suis pas en porcelaine, tu ne m'as pas cassé pour si peu. De plus, on ne s'excuse pas pour si peu entre amies. »
Si elle se retournerait, elle verrait son sourire malgré ses joues rouges à cause de la fièvre. Hinata l'observa même de dos, voulant changer de sujet et continuer sur autre chose, parler de tout et de rien comme elle lui avait dit.
« Est-ce que tu es proche de quelques filles ici, au palais? Que ce soit chez les cadettes ou chez les soldates ou shinobis? En réalité, as-tu des amies que je connais peut-être? »
Elle avait certaines connaissances au sein du palais, qui sait, elles avaient peut-être des « amies » en commun, ça pourrait commencer par là? La princesse resta sur le côté, voulant faire face à Shunya pour lui parler, ça serait mignon, comme deux amies qui parlent face à face avant de s'endormir un soir lors d'une soirée pyjamas!
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Quelle cruche ! Mais quelle cruche ! Shizuka était rouge, moite de sueur, se ratatinant sur place, en craignant d’avoir commis une bêtise irréparable. Hinata allait la prendre pour une profiteuse, maintenant, une femme qui était simplement venue pour satisfaire de bas-instincts charnels, au lieu de la soigner, conformément à ce qu’elle devait faire. Shizuka ne voulait pas qu’on la prenne pour une profiteuse, mais, comment pouvait-on se tromper, maintenant ? N’avait-elle pas bien effleuré la jambe de la femme ? La Princesse devait sûrement lui en vouloir, maintenant... Shizuka sentait son imagination s’emballer, quand, franchissant les sombres pensées obscurcissant son esprit, la main de la Princesse se posa sur son épaule, la faisant sursauter. De sa voix douce et mélodieuse, Hinata tenta alors de rassurer la brave guérisseuse :
« Voyons Shunya, je ne suis pas en porcelaine, tu ne m'as pas cassé pour si peu. De plus, on ne s'excuse pas pour si peu entre amies. »
Shizuka sursauta, ses yeux roulant dans leurs orbites.
*Elle ne m’en veut pas ?, se demanda-t-elle alors.
Bien sûr que non, pauvre cloche ! rétorqua une autre voix dans son esprit. Il faut savoir réagir, Shizuka, et arrêter de te comporter comme une gamine. Tu lui as effleuré le pied, ce n’est pas comme si tu lui avais arraché le bras ! Ne t’étonne pas que tout le monde te prenne pour une cinglée, vu tes réactions complètement disproportionnées !*
Cette seconde voix était sévère, mais juste. Lentement, Shizuka coulissa, se retournant à nouveau. Elle avait toujours aussi chaud, et sa gêne l’empêchait de profiter du confort de ce lit. Son regard, timide et peu assuré, croisa celui d’Hinata, souriant. Les joues de la Princesse étaient rouges, mais l’origine n’é&tait pas la même que pour Shunya. En revanche, elle souriait bel et bien, un petit sourire qui amena Shunya à se sentir bête, bête d’avoir pensé qu’elle avait pu commettre une erreur, alors qu’il n’en était, en réalité, rien. Se sociabiliser restait décidemment bien compliqué pour la petite guérisseuse, qui était toujours persuadée de faire des choses stupides, quand bien même ce n’était pas le cas.
Comme si la Princesse le réalisait, elle se mit à lui poser une question, à changer de sujets :
« Est-ce que tu es proche de quelques filles ici, au palais ? Que ce soit chez les cadettes ou chez les soldates ou shinobis ? En réalité, as-tu des amies que je connais peut-être ? »
Shizuka n’eut pas à réfléchir longtemps pour lui offrir une réponse. Elle était très solitaire, et elle se sentait encore un peu gênée, de devoir avouer à la Princesse qu’elle n’avait quasiment aucune amie, qu’elle était désespérément seule, asociale, une paumée que personne n’arrivait à comprendre, et dont on avait pou se moquer à maintes reprises. L’esprit des jeunes enfants est retors, cruel, et la faiblesse, chez les êtres humains, est sévèrement réprimée. Shizuka avait été humiliée et moquée à plusieurs occasions durant son enfance, toujours de manière subtile, mais non moins réelle. C’était le genre de choses qu’elle ne voulait surtout pas dire à la Princesse. Elle était en convalescence, et méritait donc autre chose que les petits soucis personnels de Shunya.
Lentement, la jeune femme finit par répondre, en remuant un peu ses jambes sur le lit :
« Et bien... Je n’en ai qu’une... Ma colocataire... Elle s’appelle Aiko... Elle... Elle est adorable... »
Aiko ne s’était jamais moquée d’elle. Elle avait toujours été très mâture, et savait que Shunya avait été traumatisée dans son enfance. Elle ne lui en parlait jamais, et essayait d’extirper Shunya de ses études, de la rapprocher de ses amies. Penser à Aiko lui faisait toujours penser à cette fois où elle avait fait l’amour dans leur chambre avec une autre femme, utilisant une grosse verge pour la défoncer. Shunya les avait observé par mégarde, et avait ressenti des sensations incroyables, à mi-chemin entre la honte de surprendre son amie dans une position assez intime, mais aussi une forte excitation, ainsi qu’une démangeaison irritante entre ses jambes.
« Elle... Elle travaille à l’académie, alors j’ignore si... Si vous l’avez déjà vu... Aiko...Elle aime bien les romans sur Alexia Novae, c’est comme ça que... Enfin, c’est comme ça qu’on s’est rapprochées... Quand elle est revenue de son voyage avec ses amies à Tekhos Metropolis, elle m’a offert le dernier numéro... »
Un voyage auquel Shizuka avait été invitée, mais sans se rendre... Elle avait prétexté qu’elle avait trop de travail en retard, mais, en réalité, elle savait qu’elle serait un boulet pour Aiko et ses copines, et avait donc refusé.
« Vous... Euh... Vous connaissez Alexia Novae, Prin… Princesse ? »
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Si d'un côté du lit, Shizuka était inquiète de faire le moindre faux pas, Hinata elle nageait en plein bonheur malgré sa santé. Elle était heureuse de voir cette jeune femme se rapprocher de plus en plus d'elle, elles se voyaient déjà amies. Elle était mignonne, gentille et attentionnée, un peu coincé à cause de la différence de classe, elle une princesse et elle une prêtresse pour les soins mais Hinata se fichait de ça. Comme du fait d'épouser une autre princesse ou une fille de la ville ou même une terranide. Hinata se fichait de la classe sociale et des préjugées. Si elle tombe amoureuse d'une Succube qui est gentille ou d'une Ange ou même d'une Kitsune, elle en sera heureuse. Le cœur à ses raisons que la raison ignore. Elle pourrait même tomber amoureuse de Shizuka aussi? Elle n'avait pas les idées très claires actuellement mais elle l'aimait bien déjà. C'était un bon début pour de l'amour. Partant sur un autre sujet que celui-ci, elle lui demanda si elle avait des amies? Elle lui avait dit qu'elle n'en avait pas beaucoup mais ça n'était un ou des noms? Le seul qu'elle lui donna était celui Aiko, sa colocataire. Malheureusement, elle ne la connaissait pas. Elle se plaignait de son travail qui lui l'empêchait d'avoir trop d'amie autour d'elle constamment. Parfois, elle aimerait être une jeune femme d'Edoras comme les autres, sans ses principes et son statut mais c'était impossible car même si parfois elle avait cette envie, elle aimait sa vie et les gens qu'elle protégeait.
Aiko travaillait à l'académie apparemment, c'était une bonne jeune femme alors car rare étaient les gens qui sortaient de cet endroit et qui pourrissaient la vie des gens. Elle continua de lui parler d'elle, elle était si absorbé par ça, lui parlant d'elle, de leur passion pour Alexia Novae avant de lui demander si elle connaissait ses livres? Hinata gardait son petit sourire en l'observant dans les yeux, elle resta muette quelques instants, juste en l'observant dans les yeux avant de lui répondre.
« Juste de nom. Je n'ai jamais eu l'occasion de lire un de ses livres. C'est dommage d'ailleurs que je n'en ai pas le temps. »
Mais à côté, elle avait d'autres petits avantages qui n'ont pas de prix. Voir les enfants sourires et jouer en paix sans qu'aucune guerre ne soit déclaré dans la cité ou même autour de la ville. Hinata voulait conserver l'havre de paix à Edoras. Cette ville n'a pas toujours été aussi calme, il y a eu des guerres dans le passé mais la Kaguya de l'époque faisait tout pour finir les guerres et faire connaître le mot paix aux nouvelles générations. Sa famille a eu beaucoup de souveraines, toutes si différentes les unes que les autres mais elle les admiraient toutes car elles ont su maintenir la cité en paix et gérer cette ville comme la première Kaguya le souhaitait. Oui, toutes, que ses ancêtres ont pu mener des guerres ou vouloir transformer le palais en harem personnel – chose qui n'était pas arrivée heureusement – elles ont toutes contribué à faire de sa ville ce qu'elle est aujourd'hui. Hinata continua d'observer Shizuka en conservant ce même sourire depuis le début.
« Je vois clairement que tu aimes vraiment ton amie. J'arrive à le voir dans tes yeux. »
Elle plaça sa main devant sa bouche avant de tousser un peu avant de reprendre son sourire en la regardant. Plus le temps passait et plus elle se sentait proche d'elle. Hinata se frotta un peu les yeux à nouveau avant d'observer Shizuka à nouveau.
« J'aurais un petit service à te demander encore... Est-ce que tu veux bien te reposer avec moi? J'aimerais encore parler avec toi mais la fatigue fait des vas et viens, c'est agaçant. »
Vraiment doucement, elle se rapprocha à peine d'elle de quelques millimètres avant de sourire un peu plus pour lui demander sa véritable demande qui lui tenait à cœur.
« Tu voudrais bien dormir avec moi et contre moi? J'aime bien être enlacée en dormant ou que je t'enlace si tu préfères? »
Oui, l'un comme l'autre ça lui allait car elle aimait tenir quelqu'un ou que quelqu'un la réconforte dans son sommeil. Elle aurait aimé avoir une grande sœur pour ce genre de chose.
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N’importe quelle personne à la place que Shizuka aurait compris que la Princesse tendait tellement de perches que même un aveugle ne les aurait pas vus. Elles étaient aussi grosses que la charge d’un mammouth dans un magasin de porcelaine. Cependant, Shizuka était Shizuka. Affreusement timide, quand la Princesse lui proposa de rester avec elle, de dormir avec elle, de la border, ses joues conservèrent leur teint cramoisi. La guérisseuse d’Edoras se trouvait déjà suffisamment gênée d’être si proche de la femme, alors, maintenant, dormir avec elle ?! En réalité, la timidité de Shizuka, son impression d’être un boulet, se combinait avec sa grande naïveté. Elle éprouvait des pensées inavouables envers la Princesse d’Edoras, une sorte de désir honni remontant de son bas-ventre, qu’elle essayait de renflouer, mais sans succès... L’idée de dormir contre elle, de s’enlacer dans ses bras, de respirer l’odeur de la Princesse... Shizuka avait toujours ressenti à l’égard de la Princesse Hinata un profond respect, une forte admiration... Comment ne peut ressentir ça pour cette femme ? Elle avait vécu une tragédie terrifiante. Son propre frère avait tué sa sœur, et, pourtant, elle était restée une Princesse éduquée, sage, calme, avisée, dont tout le monde disait qu’elle serait l’une des plus grandes souveraines qu’Edoras n’ait jamais connu.
« Tu voudrais bien dormir avec moi et contre moi ? J'aime bien être enlacée en dormant ou que je t'enlace si tu préfères ? »
Shizuka s’humecta les lèvres, et esquissa un léger sourire. Il fallait qu’elle réponde... Mais elle avait peur de fourcher, de commettre une erreur impardonnable, quelque chose qui ferait comprendre à cette noble princesse que rester près d’elle lui rappelait de plus en plus ce sentiment dérangeant et inexplicablement attirant qu’elle avait ressentie en surprenant Aiko faire l’amour.
« Je... Euh... »
La guérisseuse se mordilla les lèvres, ayant l’impression de redevenir une gamine de douze ans. Lentement, elle soupira, expirant, avant de se calmer. Fermant les yeux, la guérisseuse répondit :
« J’en serais... J’en serais ravie, Princesse... »
Elle déglutit encore, et rajouta, en posant l’une de ses mains sur le lit, juste entre elle et la Princesse. Ce lit était vraiment très confortable, mais, y dormir avec la Princesse... Terrible ! Shizuka se devait toutefois d’être entièrement honnête avec elle, et de lui avouer quelque chose qui pouvait être problématique.
« Mais... Il ne faudra pas vous formaliser, car... Je... »
Oserait-elle le dire ? À cette idée, une alarme hurlait dans sa tête. Si elle le disait, elle serait définitivement catégorisée comme une asociale bonne à enfermer... Mais, d’un autre côté, elle ne pouvait pas non plus lui mentir. Hinata était la Princesse d’Edoras, Shizuka lui devait allégeance, et elle était l’idole de sa jeunesse, encore plus qu’Alexia Novae, car, contrairement à Novae, Hinata était une personne réelle, et non un symbole d’idéal tekhan.
« Je... Je n’ai jamais... Enfin, j’ai enlacé mes mamans quand j’étais petite, mais je n’ai jamais... Enfin... »
Elle n’avait jamais fait un seul câlin, pas même à Aiko. Elle ferma les yeux, et baissa la tête. Maintenant qu’elle l’avait dit, il était évident que la Princesse Hinata allait définitivement comprendre qu’elle n’avait rien à faire avec Shizuka, la bonne petite paumée, qui continuait encore à faire des cauchemars où elle voyait des pieds noirs derrière la porte de sa chambre, essayant de forcer le passage. Oui, Shizuka se voyait comme une asociale, ces jeunes enfants dont les autres se moquaient en salles, qui restaient dans leur coin, en se refermant sur eux-mêmes en intériorisant les critiques qu’ils recevaient.
Indéniablement, il y avait encore du boulot à faire, avec Shizuka.
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Pour certaine personne, dans ce cas actuel, Hinata tendait des perches et pourtant, tout comme Shizuka, ses mots restaient purement et simplement ce que ça voulait dire. Elle voulait devenir amie avec elle, cela veut dire ce que la définition donne pour le mot « Ami/e ». Quand elle disait cela, elle ne s'imaginait pas nue contre elle en soupirant, lui caressant une fesse avant de l'embrasser. Non, elle pensait à se confier, à vivre de grandes choses ensemble, plus ou moins heureuse. Et même sa proposition de dormir contre elle en l'enlaçant ou en étant enlacé, ça voulait dire ce que ça voulait dire. Elle avait Sune pour pour lui rappeler sa jeune sœur mais Hinata aimait aussi dormir avec les autres. Parfois, Nora ou une autre dort avec elle, dans les bras d'Hinata ou inversement. La princesse était gentille, un peu naïve mais elle avait constamment besoin d'une présence rassurante auprès d'elle, la solitude est compliquée pour elle. C'est son plus grand ennemi car il lui rappellait que sa chambre n'est plus envahie des rires et des cris de Kagami. Son salon privé était trop silencieux sans les discussions de ses parents sur Edoras ou même sur leur famille, tant de choses banales lui font peur dans le silence car toute vie s'est éteinte dans ce palais par la faute de Jin. Toute vie en rapport avec sa famille bien sur. Il y avait bien Yuna sa cousine mais elle allait comme elle venait ici. Elle n'était jamais toujours avec elle comme Nora par exemple.
Face à sa demande, Shizuka semblait un peu mal à l'aise, lui avouant avec timidité qu'elle avait juste tenu ses mères dans ses bras, jamais une autre personne. Eh bien il faut une première fois à tout. Avec son petit sourire, elle mettait bien comme il faut le petit linge sur sa tête avant de se rapprocher dans son lit pour tendre les bras faibles vers Shizuka, les passants derrière sa tête pour la prendre contre elle en faisant en sorte de ne pas la regarder en face. Ce n'était pas simple dans un lit, en se regardant sur le côté alors face à face, ça pourrait mener à un quiproquo.
« Tu vois? C'est tout aussi agréable. »
Et c'était bien vrai! Elle resta ainsi quelques longues secondes avant de desserrer l'étreinte en la gardant dans ses bras mais reposant sa tête sur l'oreiller même si leurs visages étaient plus proches à présent. Ses joues étaient rouges mais c'était la fièvre pour le cas de la princesse.
« Je suis une fille comme les autres malgré mon titre Shizuka. Je ne suis pas une poupée de porcelaine qui va casser si tu me frôles avec ton pied, je ne suis pas en sucre. Je veux juste être plus proche de toi et que tu en fasses autant pour moi... Une amie, c'est être là dans les bons comme dans les mauvais moments, rire, sourire, pleurer, s'énerver, s'amuser et tant d'autre chose, mais à deux. Je veux parler de tout avec toi, de mes souvenirs comme de mon avenir, de ce qui me fait peur la nuit, ce qui me réchauffe le cœur dans ce genre de moment, je veux en savoir autant sur toi. Des amies, ça fait tout à deux, dans les bons comme les mauvais moments... Que tu ait eu peur d'une araignée ce matin au réveil ou que tu me parles d'une fille qui te plaît, je veux tout entendre, partager des choses ensemble que seules nous deux savions. C'est ce genre de chose que je veux partager avec toi. Je veux que quand tu quitteras cette chambre et quand je me sentirais en meilleur forme, tu ait gagné une amie, tout comme moi... Tu as fait si peu pour le moment, pour moi, mais savoir le genre d'effort que tu fait pour moi, ça me touche beaucoup Shizuka. Je ne suis pas sotte, je vois bien que ce que je te demande n'est pas dans tes habitudes mais tu le fais quand même, pour moi... Maintenant, j'aimerais me dire que tu fait tout cela pour moi, pas pour la princesse d'Edoras. Je peux compter sur toi, Shizuka? »
Lâchant son étreinte d'une main, elle caressa la joue de sa future amie en lui posant cette dernière question. C'était important pour elle, elle voulait savoir et entendre un oui. La fatigue la guettait mais elle pouvait faire l'effort de tenir pour l'écouter jusqu'au bout, qu'elle réponde par un simple oui ou en déballant son sac.
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Shizuka avait toutes les raisons du monde d’être gênée. Elle était dans un lit, avec une autre femme ! Elle n’avait jamais été aussi proche d’une autre personne, et, comme pour ne rien arranger, cette autre femme n’était autre que la Princesse d’Edoras ! Soit une femme qui relevait partiellement de la légende. Comment Shizuka était-elle supposée faire, pour ne pas être nerveuse ? Elle ne pouvait pas s’empêcher de rougir, et sentit alors la Princesse se rapprocher d’elle, pour l’enlacer. Shizuka rougit, sursauta, poussant un silencieux hoquet de surprise, et sentit son corps être blotti contre celui de la Princesse, dans une délicieuse et chaude étreinte. Les mains de Shizuka se déplacèrent lentement, caressant les hanches de la Princesse, et son corps émit plusieurs frissons de plaisir en se blottissant ainsi contre la femme. Tout ça était... C’était... C’était tellement... Non, elle ne pouvait pas y songer ! Shizuka rougit furieusement, avant d’écarter son beau petit visage, et écouta silencieusement la Princesse lui parler.
Cette dernière lui fit une longue tirade, avant de caresser tendrement sa joue. La brave guérisseuse était toujours aussi rouge, toujours aussi gênée, mais, dans un sens, elle devait bien admettre que la Princesse avait raison.
« Maintenant, j'aimerais me dire que tu fait tout cela pour moi, pas pour la princesse d'Edoras. Je peux compter sur toi, Shizuka ? »
L’intéressée se mordilla les lèvres, et hocha la tête, de haut en bas.
« O-Oui, Prin... Euh… Hinata ! Enfin, je… Euh… C’est-à-dire que... »
Comme Shizuka pouvait avoir en horreur les gens qui balbutiaient ! Ce qu’elle disait était incompréhensible, et elle s’emmêlait les pinceaux, son cœur se mettant à tambouriner dans sa poitrine. Leurs seins se touchaient, se frôlaient, leurs corps étaient proches, et elle avait chaud, tellement chaud ! La guérisseuse soupira à nouveau, lentement, et ferma les yeux.
*Calme-toi, calme-toi, calme-toi, calme-toi... CALME-TOI !!*
Lentement, elle inspira, ralentissant son rythme cardiaque, se rappelant les cours qu’elle avait reçu sur l’importance de contrôler sa respiration, le rythme de cette dernière. Plus le rythme était emballé, plus elle aurait du mal à se contrôler. Elle connaissait les bases, et laissa donc s’écouler quelques secondes, ses mains posant sur les épaules de la Princesse. Elle rouvrit à nouveau ses yeux, croisant le regard de la Princesse, et parla, essayant de tenir un discours cohérent, afin de lui expliquer clairement les choses :
« Pour moi... Vous n’êtes pas que la Princesse d’Edoras, Hinata. Vous... Enfin... Tu es aussi... Euh... Je t’ai toujours... Enfin, j’ai toujours admiré la manière dont vous aviez réussi à... À... À pouvoir continuer à vivre, et à diriger le royaume, malgré ce que le sort vous a réservé... Aucun membre de ma famille ne m’a trahi comme ce fut le cas pour vous, et, pourtant, je me sens tellement... Tellement... »
Shizuka baissa les yeux, sentant son cœur s’alourdir, et son corps s’assécher. Elle ferma les yeux, ses mains se crispant, mais elle ne pouvait pas s’arrêter. Pas maintenant, pas après ce qu’elle avait dit. Elle aurait bien aimé redevenir Shizuka-La-Discrète, celle dont on ne s’intéressait pas, celle qui ne voulait pas qu’on s’intéresse à elle, mais il était maintenant trop tard, bien trop tard pour ça. La guérisseuse était coincée, acculée contre le mur, et se pinça lentement les lèvres.
« Je vous ai toujours admiré... Quand je déprimais le soir, je me disais que je n’avais pas le droit d’être triste par rapport à vous, car vous continuiez à vivre... Alors que votre affliction doit être sans comparaison par rapport à la mienne. Je... Chaque fois que je repense à... À cette soirée, je... Je ne peux m’empêcher de... De me... De me trouver faible par rapport à... À vous... »
Son ton devenait de plus en plus erratique, tranché, car Shizuka était en train de pleurer. Des larmes roulaient le long de ses joues, et elle se blottit contre la Princesse.
« Je vous admire depuis que je suis toute petite, Hinata. Face à vous, je n’ai pas le droit de me plaindre... »
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Hinata venait d'expliquer à Shizuka la façon dont elle aimerait être traitée, un peu comme Elena. Elle était sa seule amie correspondante depuis son enfance et même si elles ne se sont jamais rencontré, cela doit se faire. Même si c'est à travers des mots et une certaine politesse, elle sentait la princesse de Nexus plus a l'aise pour lui parler. De par son rang ou sa nature, elle n'avait pas besoin d'avoir une tonne d'éloge ou de formalité avant de lui demander comment elle allait. Elle aimait lui écrire même si dans son état pour le moment, c'était impossible. Elle espérait que cela serait le cas avec Shizuka aussi au fil du temps. Il y avait bien quelques personnes ici qui la traitaient plus familièrement, en dehors de Nora, il y avait sa cousine Yuna comme Yami aussi, celle qui fut sa maîtres d'armes. Elles se comptaient sur les doigts de la main les femmes ici qui tutoyaient facilement la princesse mais elles espérait compter bientôt Shizuka dans ce lot. Elle voulait avoir une amie comme elle, ici à Edoras. Car il faut bien dire que les autres ont leur petit caractère. Bien qu'elle avait du mal, elle se mit aussi à lui dire combien la princesse était importante à ses yeux. Combien de femmes dans Edoras voyaient Hinata comme ça? Cela devait être surtout les jeunes mais ce n'est pas grave. C'était une des autres raisons qui la poussait à toujours avoir la tête haute. Si elle baisse les bras devant son peuple, eux aussi vont être dans le même état qu'elle.
Ses paroles étaient agréables à entendre, elles étaient sincères mais aussi durs... Oui, Shizuka savait que sa vie n'était pas facile mais elle ne voulait pas en rajouter une couche pour qu'elle ait plus pitié d'elle. Hinata détestait la solitude, il lui fallait au moins une personne avec elle depuis que ce palais a perdu sa vie avec Kagami et ses parents. La nuit, elle avait parfois du mal à dormir, elle inventait bien souvent des excuses pour passer la soirée avec quelqu'un ou même en journée dans les rares fois où Nora n'était pas à ses côtés. Hinata était surprise de la voire pleurer en lui racontant cela et elle ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras, la serrant contre elle. Peu importe son état, elle n'allait pas la laisser comme ça.
« Pleure Shizuka... cela fait du bien de pleurer parfois. »
Elle en connaissait un rayon là-dessus. Qu'elle pleure pour les êtres qu'elle a perdus par la faute d'un Kaguya qui n'a pas que tenter de tuer sa famille mais qui a soulevé un véritable coup d'état dans tout Edoras. Shizuka n'était pas la seule dans cette situation, Aku et Maya, les deux sœurs semi-démone quoi qu'elles, c'était aussi pour leur gênes démoniaques alors que leur mère était une personne vraiment charmante de ce qu'elle avait pu entendre.
« J'ai certes perdu mes proches mais je ne laisserais plus Edoras souffrir pour des stupidités pareilles. Que ce soit dans le palais ou la moindre maison dans la cité, personne ne doit connaître à nouveau ce genre de chose. »
Oui, plus personne ne devrait souffrir de coup d'état, de guerre ou autres. Tant de femmes dans sa famille ont combattu pour éviter les guerres, pour gagner la paix, il n'était pas en son devoir d'en ouvrir une nouvelle. Hinata, sans le vouloir, a déjà fait souffrir trop de personnes bien que Shin en était à l'origine, il restait son frère... Un Kaguya qui détruit sa propre famille, ça n'était jamais arrivée. Même auparavant. Tout cela pour une histoire de pouvoir. Parfois, un rien est apparemment suffisant pour être un élément déclencheur. Hinata restait silencieuse, continuant de tenir Shizuka dans ses bras bien que... bien qu'à vouloir la dorloter et la réconforter, c'était elle qui avait fini par s'endormir à cause de sa fatigue... La maladie, encore!
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Les renâclements et les gémissements de Shizuka semblaient pathétiques pour cette dernière. Elle avait un gros chagrin à exprimer, mais elle avait surtout bien du mal à savoir pourquoi elle était si triste, surtout face à Hinata. En soi, ce n’était pas tant le fait que la jeune femme soit une princesse qui suscitait l’admiration et le respect de Shizuka, mais plutôt le fait qu’elle soit, malgré son handicap, une femme forte, responsable, qui n’avait pas sombré. Elle impressionnait Shizuka en ce sens, et la guérisseuse d’Edoras se demandait si les larmes qu’elle versait n’exprimaient pas autre chose que cette souffrance qu’elle niait. Elle se demandait, en effet, si ce n’était pas des larmes d’émotion. Hinata était un peu une sorte d’idole, au même titre qu’Alexia Novae, mais à cette différence près que, contrairement à Novae, Hinata était une personne réelle, bien en chair. Pour Shizuka, les deux femmes appartenaient à un univers totalement différent. Certes, Edoras n’imposait pas de réelles distinctions entre la noblesse et les roturiers, mais, pour autant, elle savait qu’elle était une simple guérisseuse, et Hinata une Princesse. Deux mondes un peu à part, mais qui se côtoyaient dans l’intimité d’un lit. Aurait-elle été moins prude, moins naïve, que Shizuka se serait sans doute autorisée quelques caresses intimes.
Au lieu de ça, elle se calmait, se contrôlait, pour ne pas se transformer en fontaine, tout en regardant silencieusement sa partenaire. Hinata était tellement belle... En tout point, la princesse d’Edoras était une créature charmante, et, alors que Shizuka luttait pour retrouver son calme, sa camarade finit par s’endormir. En clignant des yeux, Shizuka la vit, pressée contre elle, les yeux clos, assoupie. Elle renifla à nouveau, avant de constater que, sans aucun doute possible, la Princesse s’était endormie. La maladie la pesait, et Shizuka, sans rien dire, reprit lentement sa respiration. La guérisseuse observait cette scène avec silence, pinçant ses lèvres, en observant le beau visage d’Hinata. Sa tête était à moitié enfouie contre l’oreiller, et, plus que jamais, la Princesse lui semblait être d’une redoutable beauté. Son sommeil semblait paisible, délicieusement excitant, et Shizuka cligna à plusieurs reprises des yeux.
Son cœur battait lentement dans sa poitrine sous ce spectacle silencieux. Lentement, elle retira ses mains, et poussa très légèrement la Princesse, la couchant sur le dos. Le corps frêle et chaud de la Princesse n’émit aucune réaction, et Shizuka, tout en posant une main sur le ventre d’Hinata, s’en servant comme appui, sans toutefois trop insister dessus, se redressa. Son autre main se posa sur le front d’Hinata, cherchant sa température. Elle allait bien... Son corps était tout simplement endormi. Shizuka, en rougissant, nota alors que leurs jambes étaient emmêlées, et que le haut de la sienne heurtait le bassin d’Hinata, près de son sexe. La guérisseuse se mit à nouveau à rougir, les joues cramoisies, et regarda autour d’elle, à droite comme à gauche. C’était idiot, bien sûr. Personne ne viendrait les déranger. Il n’y avait qu’elles : Hinata et Shizuka.
*Quel curieux couple nous faisons...*
En songeant à cela, Shizuka se mit à rougir davantage. Un « couple »... Voilà bien une drôle d’idée ! Ce serait idiot d’y songer. Shizuka devait théoriquement se retirer, laissait Hinata dormir... Mais elle se sentait si bien dans ce lit, elle était si heureuse, si contente, d’être près de son héroïne d’enfance. De plus, contrairement à ce qu’elle avait craint en venant, la Princesse ne la prenait pas de haut, et ne cherchait pas à s’imposer sur elle. Elle était touchée par cette espèce d’humilité, et observa un peu son visage... Hinata était tellement belle, quand elle dormait, et, à vrai dire, être avec quelqu’un, dormir avec cette personne, Shizuka trouvait ça... Délicieusement excitant. Elle en rougit à nouveau, mais, loin de se retirer, son corps avait tendance à se lover contre celui de la Princesse. Elle respirait lentement, observant ses joues, ses lèvres son cou, et glissa sur ses seins. Elle rougit à nouveau, les trouvant inexplicablement attirants.
Comment justifier ce qui lui arrivait ? Shizuka commençait à frissonner, et avait du mal à se maintenir au-dessus du corps de la Princesse. De plus, elle ne faisait qu’accomplir ce que la Princesse lui avait demandé : dormir avec elle, l’accompagner dans son sommeil. Shizuka ne pouvait pas partir, ni la laisser, avant de s’assurer qu’elle soit pleinement remise. Elle avait l’impression de s’inventer une excuse, de masquer la véritable raison qui l’amenait à rester ici, mais c’était, en l’état, sans réelle importance. Partir ne la tentait pas, elle voulait être au contact de la Princesse, de sa souveraine, de son idole.
C’est ainsi que Shizuka s’allongea contre elle, se lovant contre le corps de la femme, leurs seins se heurtant, provoquant des frissons dans le corps de Shizuka, ainsi que des espèces d’irritation à hauteur de son sexe. Elle se tortilla un peu, se sentant extatique, troublée, gênée, honteuse. Qu’est-ce que son corps lui faisait ? Pourquoi est-ce que le fait de frotter son nez contre la joue d’Hinata l’excitait ? Pourquoi avait-elle en tête les formes d’Hinata ? Pourquoi est-ce que son esprit peinait à lutter contre certaine simages obscènes jaillissant des profondeurs de sa psyché ? Des images où elle se voyait dévêtir la Princesse, et peloter ses seins, les contempler, les sucer... Et elle continuait à sentir l’irritation se renverser. Shizuka commença donc à se frotter contre la cuisse de la Princesse, et sentit des vague sla traverser. Par-delà cette irritation, elle sentit, en frottant cette partie contre la peau douce et lisse de la Princesse, une sorte de plaisir remonter, compensant la frustration... Et provoquant un bien fou.
Sous la couette, blottie contre Hinata, Shizuka se mit à frotter son vagin contre sa jambe. Elle remuait de plus en plus vite, peinant à se calmer, observant le corps endormi d’Hinata, priant pour que la Princesse ne se réveille pas, et ne la jette pas. Elle avait conscience que ce qu’elle faisait était mal, qu’il y avait là quelque chose de malsain, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Son esprit tourbillonnait comme une tornade, des images et des souvenirs s’entrechoquant dans sa tête. Fantasmes, souvenirs, désirs... Elle derrière la porte, voyant sa camarade faire l’amour, tandis que ses doigts, comme mus par une force supérieure, se glissaient sous ses vêtements... La Princesse, lui disant qu’elle l’avait fait. Shizuka était sûre que c’était avec Nora, et, comme pour la taquiner, son esprit imagina les deux femmes en train de le faire. Devenue toute rouge, Shizuka retint un gémissement en mordillant ses lèvres, et releva sa main, agrippant l’épaule de la Princesse.
*Arrête, arrête, Shizuka, bon sang ! Mais arrête !!*
La belle ne demandait que ça, mais c’était tout simplement plus fort qu’elle. Elle n’y arrivait pas, c’était trop fort. Le plaisir venait par vagues, qui l’emportaient de plus en plus loin. Elle ferma les yeux en soupirant. Si elle s’arrêtait, son sexe la démangeait tout simplement trop, et elle recommençait à frotter, répandant sa mouille sur la cuisse de la Princesse. Son visage glissait contre le sien, et c’est dans cette circonstance que Shizuka finit par embrasser Hinata... En plein sur les lèvres.
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Ce n'était pas simple pour elle de rester éveiller, quand bien même elle se plaisait avec Shunya, elle était épuisée mentalement, écrasé par sa maladie. Rien de grave mais pourtant elle ne tenait pas longtemps face aux symptômes. Ayant trouvé le sommeil, elle était loin de la réalité, loin de la guérisseuse, elle était toujours dans son lit mais avec Kagami, comme la dernière fois qu'elle l'avait revu. Les rêves ont parfois cet effet étrange de modifier la réalité, elle la revoyait dans ses songes mais elle n'était pas morte, elle n'y pensait même pas, comme si cela n'était jamais arrivé. Allongée dans ses couvertures, elle se revoyait enlacer sa petite sœur contre elle. C'était agréable après tout, surement parce qu'en réalité, la belle Shunya se frottait contre elle mais comment le savoir? À peine le temps de cligner des yeux – dans son rêve – que Kagami fut remplacer par Aku, la jeune semi-démone dans le palais. Il n'y avait pas sa soeur aînée mais juste elle, son petit visage d'ange était trahi par ses deux petites cornes sur le front mais comment en vouloir à une pareille poupée? Sa peau était délicate et douce, ses yeux, celle d'une ravissante demoiselle, elle était aussi belle et douce que Kagami, Hinata la serrait un peu plus contre elle avant de fermer les yeux à nouveau, voyant cette belle bouille être remplacé par une autre, encore. Cette fois, c'était Rin, la petite louve était toute souriante dans ses bras, ses petites oreilles bougeaient avec joie et Hinata lui renvoyait son sourire. Elle en avait de la chance d'avoir autant de belles « petites soeurs » avec elle. Elles étaient toutes charmantes.
Le temps de lui embrasser le crâne que ce n'était plus la même, c'était à présent Hiyori dans ses bras. Son cas était différent à elle. Elle avait presque l'âge d'Hinata mais elle jouait si bien les petites filles avec son look plus enfantin qu'Hinata se permettait de la voir comme une plus jeune demoiselle, la câlinant sans se priver. La demoiselle avait son bandeau sur l'œil, comme toujours. Rien de grave, juste une façon de montrer son admiration à l'Ange Gardienne de la princesse. Pourquoi ne peut-elle par rester dans ce rêve? Elle les adorait toutes ses filles. Hiyori étant devenu Satsuki, une autre demoiselle vice-capitaine et sœur de Sakura, une capitaine. Elle était ravissante elle aussi, moins enclin à demander des câlins et la rejoindre dans sa chambre la nuit, contrairement à Hiyori mais ça ne l'empêchait pas de l'aimer elle aussi. En tout bien, tout honneur évidemment. Hinata ne couchait qu'avec des femmes ou fille de son âge. Ne serait-ce qu'avoir un vrai baiser avec une jeune fille, ça non! Elle aurait l'impression de faire ça avec Kagami et l'inceste, c'est mal! Et dégouttant! Chacun ses goûts mais ce ne sont pas les siens. Maintenant, la jeune fille dans ses bras était vraiment jeune, c'était Ayano, la belle-sœur d'Alice Korvander. Ce petit bout de choux lui avait vraiment rappelé Kagami et la voir là, dans ses bras, c'était vraiment une chose agréable. Cette petite avait un sourire d'Ange, elle l'adorait. En dernière vision, ce fut Tsubaki, la jeune esclave trouvée près de Nexus qui était dans ses bras. Une demoiselle charmante mais qui avait son caractère. De plus, elle acceptait comme n'importe qui les ordres d'Hinata mais contrairement à beaucoup de soldates, ce n'était pas la princesse qu'elle admirait mais son capitaine. Logique après tout, ce fut elle qui l'avait sauvé. Hinata s'en fichait, elle espérait juste qu'elle se plaisait et qu'elle était en bonne santé.
Le temps de fermer les yeux que des mains se posèrent sur ses joues et en les ouvrants, elle vit Tsukasa en petite tenue au-dessus d'elle, sa tête posé sur ses cuisses, elle lui parlait d'un jeu, d'un harem personnel? En baissant les yeux, plus de « petites sœurs » mais juste des tas de belles filles autour de son lit qui s'était agrandis de plusieurs mètres. Que des filles qu'elle connaissait en plus! La majorité de ses capitaines, vice-capitaine, soldates ou encore membre du conseils, toutes dans des tenues très légères. Venant de Tsukasa, ce n'était pas étonnant mais elle était comme incapable de bouger en plus! Il y avait même la princesse de Sylvandell et sa femme, Tinuviel et son harem – presque entièrement là – de même que Lady? Ohlala, elle ne savait plus où donner de la tête alors que toutes formaient un cercle autour d'elle, comme attendre ses ordres ou plutôt ceux de Tsukasa. Que ce soit Nora, Miyu, Nero, Misaki, Yami, Alice, Sakura – les deux – Kyoko, Shizuna, Taki ou autres, elles se rapprochaient toutes, la prenant pour une crème glacée à lui lécher chaque centimètre de peau. Une horde de zombies qui l'attaque à coup de langue. Très particulier et érotique. Mais pas question d'avoir un harem, une des dernières souveraines l'avait désiré sans y réussir, encore heureux! De plus, ce n'était pas le genre d'Hinata.
Sous les coups de langue, elle ouvrit à nouveau les yeux pour ne voir que Shunya sur elle avec son regard si beau et doux. Elle était belle et chaleureuse, elle lui rassemblait sur certains points et depuis leur rencontre, elle ne cesse de se dire la même chose. La belle retourna se lover contre elle. Ouvrant vraiment les yeux après de multiples petits gémissements de sa part, elle tourna la tête vers Shunya, ne sachant pas à cause de la maladie si elle dormait toujours ou non, elle se tourna contre elle, lui caressant la joue en venant l'embrasser, les yeux à moitié clos. Un doux baiser quoi que un peu rapide avant qu'elle ne s'allonge sur elle, toujours semi-réveillé. Sa bouche dans son cou, elle l'embrassait très lentement, plus que sensuellement, remuant très peu. Si Shunya pourrait y voir une extrême douceur, c'était surtout un demi-état de conscience. Son entrejambe était toujours sur sa cuisse et malgré sa robe écarté sous la couette, elle ne portait rien. Oui, elle était du genre prude mais pour dormir, elle n'avait que son pyjama. Surtout malade, elle avait déjà assez chaud comme ça. Le bout de ses doigts jouait à peine avec les quelques cheveux de son amie tout près alors que sa main gauche était simplement immobile sur le lit. Commençant à cesser les baisers, elle passait sa langue sur la peau de son amie, murmurant parfois un « Shunya » très lentement et à voix basse. Reste à savoir si une quelconque réaction de Shunya saura la tirer de son demi-sommeil – ou demi-réveil, à vous de voir – ou bien si elle allait finir par se rendormir comme ça, dans une position loin d'être simple pour la guérisseuse ni pour Hinata. Elle ne se permettrait pas de dormir de la sorte sur son amie.
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Ce baiser provoqua une sorte d’explosion dans son corps, un violent frisson. Shizuka tremblait comme une feuille sur le point d’être arrachée d’une branche d’arbre. Dans sa tête, elle revoyait sa colocataire en train de faire l’amour à chaque fois qu’elle fermait les yeux, et, quand elle els rouvrait, elle voyait le beau visage endormi d’Hinata devant elle. La Princesse était si belle, si paisible, et ses lèvres... Shizuka se sentait toute tremblante, et toucha ses propres lèvres avec ses doigts, clignant vivement des yeux. Elle l’avait embrassé ! Elle l’avait vraiment embrassé ! Shizuka n’arrivait pas à croire qu’elle l’avait fait. Elle devait être complètement folle pour se permettre un tel geste ! Pour autant, si Shizuka paniquait, elle n’arrivait pas à se retirer de là, à s’éloigner de ce corps chaud, tendre, et doux. La Princesse remuait lentement, sa tête tournant de gauche à droite, s’humectant parfois les lèvres. Si proche d’elle, Shizuka posa chacune de ses mains sur ses épaules, les joues rouges. Elle était mal à l’aise, mais elle n’arrivait pas à se retirer. Son esprit lui ordonnait de partir, mais son corps refusait d’obéir. Ses jambes semblaient comme engourdies, immobiles, et ses doigts se resserraient autour des épaules de la Princesse. Elle était en train de rêver, et Shizuka, en étant si proche d’elle, l’entendit murmurer des noms... Alice, Sakura, Rin... Elle reconnaissait plusieurs de ses noms, mais d’autres lui étaient inconnus. Tout simplement, la Princesse était en train de rêver !
Shizuka rougit, car c’était mignon... Et elle trouva son attitude assez inconvenante. La Princesse devait sûrement faire de doux rêves, où elle rêvait de sa sœur, où elle rêvait de choses magiques, pas les rêves que Shizuka faisait, ces rêves curieux et troublants où elle pensait à des corps nus, où elle s’imaginait en train d’embrasser sa colocataire, et où elle se réveillait avec un curieux liquide incolore qui s’échappait de ses cuisses. La guérisseuse se sentait dans cet état, et elle n’arrivait pas à s’écarter. Son sexe la démangeait, et le frotter lui faisait du bien, sans qu’elle ne puisse vraiment se l’expliquer. Si elle s’arrêtait, ça la démangeait, et elle devait recommencer. Shizuka avait du mal à comprendre ce fonctionnement, on ne le lui avait pas appris lors de sa formation, et elle avait toujours été bien trop timide et bien trop renfermée sur elle-même pour se renseigner.
La jeune femme continuait à être contre le corps d’Hinata, quand cette dernière finit par entrouvrir ses yeux. Shizuka sursauta, incapable de respirer, et entendit alors la Princesse susurrer son nom. Shizuka sentit comme un coup de fouet dans son cœur, et Hinata se mit à enfouir son visage contre son cou, déposant de brefs baisers. Les mains de la guérisseuse se resserrèrent sur ses épaules, alors qu’Hinata, avec une lenteur infinie, embrassait et léchait sa belle peau. Shizuka se surprit à gémir, sans pouvoir le comprendre, se crispant contre Hinata, commençant en réalité à se lover délicatement contre son corps. C’était particulièrement agréable. Shizuka en avait des petits frissons et des picotements remontant contre elle, et, mine de rien, se détendait. Ça la chatouillait, mais il n’y avait pas que ça. C’était aussi... Bon. Tout simplement. Elle ne voyait pas comment le dire autrement. Shizuka se blottissait contre elle, et frottait la joue d’Hinata avec son nez.
« Hinata..., soupira-t-elle. Hoo, Hinata... »
La brave Shizuka ne comprenait pas ce qu’elle faisait, mais, ce qu’elle savait, c’était qu’elle était bien incapable de s’arrêter. Elle rapprocha à nouveau ses lèvres du visage de sa Princesse, l’écartant un peu. Ses lèvres étaient si belles, si tentantes... De la main, Shizuka se rapprocha, les titillant, les caressant, glissant dessus... Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Elle déglutit, et, n’y tenant plus, se rapprocha à nouveau.
Entreprenante, Shizuka tenta ainsi de lui faire un second baiser.
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Ce rêve était si agréable et érotique. Il n'avait pas commencé comme cela, plutôt entre les bras de petites filles ou jeunes demoiselles qui lui rappelait toutes un peu Kagami mais juste après, elle était entouré de belles femmes qui la prenaient pour une onctueuse crème glacée en la léchant partout avant d'être remplacé seulement par Shunya. C'était qu'un rêve, elle se fichait de ce qui pouvait arriver. Si au début, son rêve ne semblait pas être un rêve, en cet instant avec sa guérisseuse, elle savait que c'était un rêve et elle en profitait pour venir lui lécher le cou, l'embrassant doucement, ressentant son petit nez contre sa joue. Comme c'était mignon! Allongé sur elle, Hinata bougeait à peine sa tête dans son cou en gémissant doucement et quand elle sentit des doigts sur ses lèvres, les caressant, son sourire s'étira, ses yeux à demi ouvert. Elle voyait le visage de Shunya se rapprocher doucement du sien mais cherchait-elle à le fuir? Pas le moins du monde. Elle se laissa embrasser, y glissant aussi sa langue dans sa bouche, frottant la sienne alors que ses forces revenaient doucement en même temps que son réveil. Elle se frottait un peu plus contre son corps en se réveillant, y mettant plus de cœur dans ses mouvements de langue. Ce rêve était si agréable, comme si c'était assez réel. Bloquée sur le corps de Shunya, elle n'avait pas conscience d'être réveillé, même un peu. Elle passait un certain temps à l'embrasser, réveillant en même temps sa main. Si l'une était sur l'épaule de Shunya, la seconde se réveilla aussi pour se placer sur son autre épaule.
Sa serviette humide sur son front était tombé depuis longtemps mais la princesse, chevauchant son amie, se redressa lentement en prenant appuie sur elle. Ses yeux mi-ouvert, mi-fermé, elle bougea doucement sa tête en fermant à nouveau les yeux. Elle était dans cette phase où son esprit était à peine réveillé et faisait tout pour s'endormir sauf que malgré l'activité de son corps, elle ne prenait toujours pas conscience qu'elle était redressée. La maladie aidait surement un peu. Les yeux bien fermé avec un sourire aussi radieux que d'ordinaire, elle tira sur sa ceinture pour ouvrir sa chemise de nuit – qui était assez traditionnelle à Edoras en guise de pyjama. Elle dévoila son corps nu, sa poitrine nue aux yeux de Shunya tout comme son intimité. Comme à son ordinaire, la nuit, elle n'a que son pyjama, un point c'est tout. Restant dans cette position, elle gémissait doucement de bonheur, comme si elle cherchait le sommeil dans une béatitude totale sur un matelas invisible. Si elle observait bien elle pourrait voir son entrejambe humide à cause de leurs petits jeux, tout comme son corps où perlait quelques gouttes de sueurs, surtout à cause de la fièvre en revanche. Hinata se laissa de nouveau tomber de tout son poids mais pas sur son amie, plus à sa droite, sur le matelas en restant allongé sur le côté. Ça doit être étrange pour Shunya de ne pas savoir si elle dormait ou jouait avec elle? Mais Hinata, elle s'en fichait, elle était à moitié consciente, croyant simplement rêver.
« Je m'offre tout à toi... ma jolie Shunya... »
Venant l'embrasser sur la joue, elle n'avait pas contre pas conscience qu'elle visait mal, croyant avoir affaire à des lèvres fermées, elle léchait tout simplement sa joue, cherchant à jouer avec sa langue. Son corps nue – il ne reste plus que sa tenue de nuit – se frottait contre sa guérisseuse mais ça... au point où Hinata en est, c'est le cadet de ses soucis.
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C’était comme cette musique... Une musique que Shizuka aimait bien, et qu’elle s’écoutait bien. Une musique qui parlait de sensations, d’amour, et du toucher (http://www.youtube.com/watch?v=XfH3erWacsQ&feature=kp). La musique était en deux temps, comme si elle racontait une douce rêverie romantique. Un prologue lent et poussif, comme si les deux amants commençaient à se voir, à s’approcher, à hésiter, et une partie plus évasive, plus poétique, que Shizuka avait toujours assimilé à un premier baiser. Et là, alors qu’elle ne parvenait plus à lutter contre son corps, alors que son âme était emportée par des courants irrépressibles, alors qu’elle se laissait lentement guider, Shizuka entrait dans cette seconde phase. Ce qu’elle ressentait pour Hinata pouvait tout à fait s’assimiler à de l’amour... Pas cet amour égalitaire et normal, celui qui façonnait les couples et les familles, car elle n’aurait jamais osé pouvoir se mettre au même pied que la Princesse d’Edoras, c’était cet autre amour, cet amour de servitude volontaire, cet amour qui était une sorte de vénération, cet amour irrationnel et inexpugnable.
Si Hinata avait l’impression de rêver, Shizuka, elle, avait le sentiment de flotter. Elle était ailleurs, emportée par leur baiser, ailleurs, dans un autre monde, un monde où elles n’étaient pas dans un lit, où elle n’était pas en train de faire quelque chose que sa conscience réprouvait totalement. Elles étaient dans une bulle, une bulle du toucher, une bulle des plaisirs éternels et éphémères, une bulle où tous les possibles se mélangeaient autour de cette simple sensation : le toucher. Un frottement de lèvres, fugace, de la salive qui se partageait, des langues qui se touchaient et se titillaient. Était-ce du plaisir qu’elle ressentait ? Pouvait-on seulement assimiler ça à du plaisir ? Ce n’était pas comme quand on lui offrait une glace à la fraise, et qu’elle l’avalait joyeusement, que sa langue en frissonnait. Ce n’était pas ce sentiment de fierté et d’intense satisfaction qu’elle ressentait quand elle réussissait un exercice particulièrement difficile, et que leur supérieure, dans un franc sourire, ne pouvait que la complimenter, sous le regard surpris, admiratif, et parfois envieux de ses camarades. C’était quelque chose d’autre, quelque chose qui ne pouvait s’exprimer par des mots, car aucun mot ne lui semblait alors pouvoir définir ça. Hinata la retourna, et Shizuka se retrouva couchée sur le dos. Si elle avait pu analyser objectivement ce qu’elle voyait, il était probable qu’elle n’aurait eu qu’une chose à dire : la Terre Promise, le Paradis... On la cherchait dans le ciel, on la cherchait dans les autres dimensions, on la cherchait à travers des équations mathématiques, on la cherchait à l’autre bout du monde, mais elle était là... Là, elle vous pendait sous le nez, et elle se gaussait de vous, elle riait de cette sinistre ironie. Les gens faisaient des merveilles et construisaient des machines immuables, alors que le bonheur était juste là. Sous notre nez.
La princesse retourna sur elle, posant ses mains sur ses épaules, et elles se caressèrent à nouveau, s’embrassant. D’une main, Hinata se déshabilla, tirant sur la ceinture, et Shizuka le sut. Elle sut ce qui allait se passer. Un étau lui enserrait le cœur, sa respiration était lourde. Elle regarda le corps nu d’Hinata, mais il n’y eut aucun frisson pervers, aucune brusque excitation de désir qui serait liée à la vue de ses seins. Oh non, c’était tout son être qu’elle contemplait, toute sa personne qu’elle admirait, la moindre parcelle de peau. Si Shizuka avait été moins émue, elle en aurait pleuré, mais elle était trop abasourdie pour le faire. Elle posa ses mains sur le corps d’Hinata, les caressant lentement, ses doigts glissant sur sa peau nue. Le toucher... Elle touchait. Et c’était merveilleux. Elle n’aurait pas su le dire pourquoi, mais, en cet instant, tout ce qu’elle avait pu accomplir lui semblait insignifiant. Tout, sauf cette sensation de frottement le long de ses doigts.
Hinata se mit à parler en s’allongeant à côté d’elle. Rupture. Comme si Shizuka avait atteint le point névralgique, la respiration revint, et les sensations. Le lit. La musique atteignait le point de chute, celui où on sentait le rêve toucher à sa fin, où on sentait que le voyage était terminé, qu’on était arrivé à destination, qu’il était temps de se réveiller. Shizuka se tourna lentement, croisant le regard d’Hinata. Elle n’avait jamais fait l’amour, elle était trop prude pour y songer, pour envisager de le faire avec Hinata, mais, quand cette dernière lui parla, elle sut. C’était une intuition, une intuition aussi inébranlable que le plus haut des monts. Elle sut ce qui allait se passer, et elle sentit son estomac fondre. Et, même si Hinata était en train de planer à cause des effets secondaires de sa maladie, Shizuka savait... Elle savait que ce qu’elle ressentait était vrai. La Princesse retourna contre elle, retourna l’embrasser contre la joue, se frottant contre elle... Un geste, un signe, et la danse reprendrait. Oui, un seul geste, une seule caresse... Il suffisait de relancer le toucher, et ce serait bon. Ce serait même parfait, comme un rêve éveillé... Pourtant, Shizuka écarta un peu son visage.
« Hinata... Princesse, je... »
Instant de panique. Accroissement du rythme cardiaque. Le cœur bondissait dans sa cage thoracique, et Shizuka s’écarta alors. Elle sortit du lit, les joues rouges.
« Je... Je... »
Elle se mordilla les lèvres, et entreprit alors de se déshabiller. Elle n’eut qu’à tirer un peu, et tous ses vêtements tombèrent. Elle s’offrit dans toute sa nudité, une toison de poils autour de son sexe.
« Je veux savoir... Je... Dites-moi que... Que vous me désirez... Que ce n’est pas un effet de mon imagination, et que... Et que... »
Elle se mordilla à nouveau les lèvres, avant de poursuivre :
« ...Et que tout ça est bien réel... »
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C'était bon. Hinata était à moitié comateuse à cause de la maladie ou des soins, elle n'en savait trop rien? Mais dans ce « rêve », elle commençait à faire l'amour avec sa nouvelle amie et on ne pouvait pas dire que cela lui déplaisait. Une fille en or, qui est douce et gentille, qui est toujours là pour tendre la main aux personnes en difficultés. Peu importe ce qui se passait, ce n'était qu'un rêve car en temps normal, Hinata ne s'offrirait pas ainsi à une nouvelle amie. Oui, ce genre de choses ne lui ressemble pas et elle était quelqu'un qui aimait faire les choses plus en douceur. Alors bon, ce n'était qu'un rêve alors elle se fichait d'ouvrir en deux le seul tissu qu'elle portait sur elle, dévoilant sa poitrine comme son intimité à Shunya avant de se reposer sur le lit avant de s'offrir à elle. Elle était sa récompense pour toutes les bonnes choses qu'elle pouvait entendre à son sujet. Pour sur, si ce genre de chose serait courant, Tsukasa serait la personne la plus assidue au sein du palais. Même si la princesse venait l'embrasser sur la joue, la belle guérisseuse venait à se reculer, réveillant doucement Hinata de ce rêve. La belle demoiselle se tenait debout et nue, voulant obtenir autre chose de sa part. Rien de grave, juste quelques mots qui semblaient important pour elle? Bien que toujours un peu dans les vapes, Hinata était un peu plus consciente en observant Shunya.
Elle était belle aussi toute nue. Et si certaines femmes préféraient être rasées de près entre les jambes, ce ne semblait pas être le cas de son amie? Hinata était bien rasé elle mais c'était que pour un souci esthétique car personnellement, elle n'avait rien contre cette partie poilue, peu ou non. Au contraire, elle était de celles qui aimait ça. Qu'elle était mignonne à vouloir ces quelques mots, assez gênée d'être nue mais voulant rester dans cette position pour lui faire face. Souriante, étouffant même un petit rire, Hinata se leva à son tour en se débarrassant du seul morceau de tissu qui couvrait partiellement une grande partie de son corps. Elle prit doucement le visage de Shunya entre ses mains avant de partager un long, doux et tendre baiser où seul le bruit de leur langue et de leurs lèvres se frottant résonnait dans la pièce. Leurs corps de frôlaient mais elle n'en profita pour s'y frotter ou autres. Ce n'était pas son genre. Quand elle sépara ses lèvres des siennes, elle se tenait un peu à ses épaules, ses jambes semblaient avoir du mal à rester tout le temps bien droit.
« Suis-je ton imagination? Mes lèvres et ma langue ne sont que le fruit de tes fantasmes? Je suis prête à recommencer autant de fois qu'il le faudra pour te retirer ce doute, Shunya. »
Sa tête vacilla un peu mais elle restait toujours souriante en rapprochant ses lèvres de son oreilles en se collant contre elle.
« Je te désire, Shuuuunyaaaaaa~ ♥ »
Se reculant un peu en gardant ses épaules dans ses mains, la princesse avait cet éternel sourire joyeux sur ses lèvres.
« Je veux m'offrir à toi pour ta première fois, considère cela comme... comme... un cadeau pour tes loyaux services. Ou pour autre chose de bien spécial si tu veux~? »
Laissa-t-elle planer en un petit doute avec un petit clin d'œil. Que voulait-elle dire? Elle l'aimait? Qui sait? Ce serait aller trop vite mais là, Hinata n'avait plus toute sa tête mais bon, une petite amie comme Shunya, ce ne serait pas pour lui déplaire. Il lui tardait de lui lécher son petit minou poilu, de s'y frotter dessus, de le caresser, d'embrasser Shunya et lui apprendre tant de choses. Hinata la relâchait en reculant pour retomber sur les fesses, sur le lit sans pour autant l'inquiéter. Savait-elle qu'elle était vierge? Mais oui, elle avait semblé gênée quand elle avait évoqué qu'elle ne l'était plus. Au pire des cas, ce n'est qu'une petite erreur. Tendant ses bras vers elle, elle l'invitait à venir aussi bien avec des gestes qu'avec les mots.
« Viens ma belle Shunya, ta chaleur me manque déjà. »
Elle ferma les yeux un instant imaginant une Shunya sauvage qui lui sauterait dessus et la prendre violemment contre le lit, ce doux fantasme ne risquait pas d'arriver mais ça la motivait à garder les yeux ouverts pour vivre ce moment pleinement. Qui sait, certaines personnes cachent facilement une autre personnalité qui ne sort que dans de rares moments.
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La Princesse... Elle... E-Elle la... Dé... Désirait ?! Shunya se demanda si ce n’était pas un produit de son imagination fertile, un mensonge qu’elle s’était dite elle-même. Mais non... Non, elle ne l’avait pas rêvé, la Princesse Hinata venait de lui avouer qu’elle avait envie d’elle ! Envie, envie, envie ! Elle la désirait ! Oui, Shunya, on te désirait ! Pour Shizuka, qui se trouvait quelconque et sans grand intérêt, que la Princesse d’Edoras puisse lui dire ça, voilà qui la mettait en émoi, dans tous ses états... Cependant, il s’agissait sûrement d’un délire passager, dû à la fièvre. C’est ce que Shizuka se dit, tout en essayant de se convaincre que c’était mal... Elle ne pouvait pas profiter ainsi d’une malade, ce n’était pas conforme à son serment, ce n’était pas ainsi qu’elle devait agir comme guérisseuse. Son rôle était d’aider les autres, de les assister, pas d’usurper leur confiance en faisant ce qui, dans le fond, ressemblerait à un viol. Oui, il pouvait être plutôt cocasse d’imaginer Shizuka en train d’essayer de faire un viol, mais c’était le sentiment qu’elle avait. La Princesse n’était pas dans son état normal. Shizuka ne devait pas le faire... Cependant, elle-même ne se sentait pas très bien, et sa tempérance légendaire était ici atténuée par le sentiment de frustration inconscient qui sommeillait en elle, et par la profonde fascination qu’elle vouait à l’encontre de la Princesse Hinata. Ces deux sentiments se heurtaient pour fusionner afin de former une sorte de force qui cherchait à pousser Shizuka dans les bras d’Hinata. Difficile de la repousser, elle était tellement belle... Et puis, ne cessait-elle donc pas de dire qu’elle la voulait ? Elle ne pouvait pas dire ça sous l’effet du délire seulement ! La fièvre qu’elle avait n’était pas assez forte pour qu’elle pense ça !
*Cesse de tourner autour du pot, Shizuka, et accepte de te dire que tu as des qualités suffisantes pour plaire à la Princesse... Cesse de croire que tu es une moins-que-rien, bon sang !*
Une voix sévère la sermonnait, et, comme si la Princesse l’avait entendu, elle lui indiqua qu’elle lui ôterait sa virginité pour « loyaux services ». Shizuka rougit poliment en baissant les yeux. Est-ce que ça voulait dire que la Princesse trouvait qu’elle faisait du bon travail ? Shizuka, pourtant, ne s’estimait pas si compétente que cela... Elle n’avait pas réussi à soigner la Princesse aussi longtemps qu’elle l’aurait voulu, et, pour ne rien ajouter, elle n’était toujours pas officiellement une guérisseuse accomplie, rien d’autre qu’une amie d’enfance de la Princesse, vierge de surcroît... Et... Pourquoi est-ce qu’elle venait de penser à ÇA ?! Au fait qu’elle était vierge ? C’était un détail qui n’avait rien à voir avec ses compétences ! Quoique... Si la Princesse voulait vraiment... Si elle voulait vraiment lui faire... Faire LA chose, alors il était loisible de penser que sa virginité allait venir. Shizuka allait forcément la décevoir ; elle n’avait aucun talent là-dedans ! La preuve, elle ne savait même pas s’épiler ! Non, non, non, non, la Princesse méritait mieux que ça, mille fois mieux que ça, mille fois mieux qu’une pauvre petite cloche qui, face à l’adversité, ne savait que se cacher sous son lit, sans venir en aide aux autres. La Princesse méritait une femme forte comme elle, pas une godiche incapable de se débrouiller toute seule. Pour Shizuka, c’était là l’évidence-même, mais, pourtant, elle avait du mal à partir... La Princesse voulait d’elle, et elle lui demanda d’ailleurs de venir près d’elle :
« Viens ma belle Shunya, ta chaleur me manque déjà. »
Shizuka déglutit lentement, et entreprit de se rapprocher, tendant ses mains pour agripper la nuque de la Princesse.
« Princesse, je... »
L’esprit retors de Shizuka continuait à la travailler, à chercher des failles, des manières de ne pas faire ce qu’elle avait envie de faire, de ne pas faire... Shizuka n’osait même pas le dire, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y penser.
*Sexe.*
Un minuscule mot, quatre lettres, deux syllabes qui partaient aussi vite qu’on les prononçait. Du sexe. Elle avait posé ses mains sur la peau de la femme, et se força à la regarder, tout en se rapprochant d’elle.
« Je... Je ne sais pas co... Comment... Comment faire p-p-p-pour... »
Ses dents claquaient, et elle se mordilla les lèvres, se sermonnant intérieurement. Elle ne savait pas comment faire pour lui faire plaisir, voilà ce qu’elle voulait lui dire, mais rien ne voulait sortir. Son sexe lui faisait de plus en plus mal, lui rappelant cette démangeaison qu’elle avait ressenti jadis, et qui était en train de revenir à grands pas, de la titiller, et de répandre dans sa tête des images terrifiantes, des images de corps enlacés, de soupirs langoureux... Comme un mur sur le point de s’écrouler, un mur qui recevait des assauts fréquents afin d’exploser, et de la libérer.
Elle s’était blottie contre Hinata, et Shizuka avait incroyablement chaud. Elle était très nerveuse : un vrai cas désespéré.
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Comment en sont-elles arrivées là? Tout simplement parce qu'Hinata n'était pas elle-même et avait en même temps peu de mal à parler de ça avec elle, en temps normal, elle serait surement aussi gênée que Shunya mais la maladie lui ôtait cet handicap. Si la belle demoiselle en face d'elle ne se sentait pas à la hauteur de la princesse, Hinata savait qu'elles pouvaient bien le faire. Pourquoi Shunya ne le méritait pas? Dans les histoires, ce n'est pas toujours le prince et la princesse qui finissent ensemble. Il y a aussi les belles inconnues, celles et ceux qui vivent pauvrement, ce genre de chose. Alors une femme qui donne de son pouvoir pour aider les autres, en quoi c'est un problème? Certes, en pleine forme, la princesse ne serait pas aussi confiante mais que cela vienne d'elle ou de Shunya, elle aurait certainement accepté la proposition. La belle edorasienne se rapprocha d'elle et commença à placer ses mains autour de sa nuque en se posant sur ses cuisses mais la princesse observa simplement Shunya dans les yeux en lui souriant. Malgré son hésitation, ses tremblements dans la voix, elle l'écouta avant de pouffer de rire, doucement. Non pas pour se moquer d'elle mais c'était mignon. Elle passa les mains dans le dos de la jeune femme pour la serrer contre elle.
« Tu n'as pas à avoir honte Shunya. Nous somme tous passés par-là un jour ou l'autre. La solution est pourtant toute simple. Keuf keuf! » Elle toussa un peu en tournant sa tête sur le côté avant de reprendre. Juste une petite quinte de toux qui lui a repris. « Laisse parler ton cœur, tes mots, tes mains, ta langue. Fais ce que tu juges bon de faire, je m'en offusquerais pas pour si peu, crois-moi. Si tu veux m'embrasser, fais-le. Si tu veux me caresser, vas-y. Que ce soit avec les mains ou la langue, je te laisse le choix. Tachons de commencer en douceur. J'ouvre le bal, à toi de mener la danse, Shunya... »
Elle caressa ses cheveux une dernière fois en allant chercher son menton du bout des doigts avant de venir poser ses lèvres contre les siennes en fermant les yeux. Elle était assez réveillé pour ne pas retomber dans le sommeil pour si peu. Gardant une main dans son dos, elle posa celle qui tenait son menton sur son épaule en se couchant doucement sur le lit sans rompre leurs lèvres. Hinata relâchait doucement la pression en lui caressant le dos, laissant une de ses mains remonter jusqu'à sa nuque en se perdant dans ses cheveux. Elle avait la peau si douce, c'était si bon de la caresser. Leurs poitrines se pressaient l'une contre l'autre, c'était si délicieux mais elle n'osait pas le dire. Shunya débutait vraiment, ceci était très certainement sa première fois alors autant éviter de lui monter trop la tête. Les mains de la princesse venaient se poser sur les hanches de Shunya, elle les caressait délicatement, elle n'allait pas trop vite ou trop lentement, elle ne tentait pas la vulgarité ou de faire un peu mal, ce n'était vraiment pas le genre de la princesse ce genre de comportement. Ce ne fut qu'après quelques minutes à échanger ce long baiser qu'elle le rompit le plus doucement possible en séparant ses lèvres des siennes, les laissant toutes proches en ouvrant à nouveau les yeux pour la voir très proche d'elle.
« Quoi que tu penses, vas-y Shunya... Si tu y tiens tant, je te dirais si ça me plait ou non mais j'ai pleinement confiance en toi... »
Hinata monta sa main pour lui caresser la joue en étirant un peu plus son sourire. Si Shunya voulait agir, qu'elle le fasse, si elle voulait que la princesse la guide, elle le fera aussi mais c'était à elle de décider après tout.
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Shizuka avait envie de tellement de choses à la fois qu’elle ne savait pas par où commencer. Tout son corps était en feu, essentiellement à hauteur de son sexe... Ça la brûlait à cet endroit, et c’était, en réalité, plutôt désagréable. La pauvre Edorrassienne ne savait pas comment repousser cette envie, et, à chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle s’imaginait le corps de la Princesse, se représentant en train de faire... De faire des trucs impensables ! Shizuka tremblait sur place, complètement déboussolée, complètement perdue. Elle avait envie de fuir, elle avait de devenir une petite souris toute discrète que tout le monde oublierait, elle avait envie de disparaître, de remonter le temps pour ne surtout pas remonter dans ce maudit lit ! Tout tourbillonnait dans sa tête, et la guérisseuse peinait à se retenir, peinait à se contrôler et à se maîtriser. La soif était tout simplement trop forte, trop insoutenable, trop tenace. Une pression irrésistible, qui remontait dans ses entrailles et la tiraillait, au fur et à mesure que la Princesse se rapprochait d’elle.
Ses mots filaient le long de ses oreilles, et Shizuka posa délicatement ses mains sur les hanches de la femme. Hinata lui disait de lui faire absolument tout ce qu’elle avait envie de lui faire, ce qui fit rougir à nouveau Shizuka. Elle n’arrivait pas à détacher son regard de celui de la femme, plongé dans ce dernier, tandis que ses lèvres tremblotaient légèrement. Nerveuse. Terriblement, même. Elle sentit ensuite l’une des mains d’Hinata caresser tendrement ses cheveux, faisant frémir cette dernière, qui se pinça à nouveau les lèvres.
Hinata se rapprocha ensuite à nouveau, et... Et... Ce fut le moment fatidique.
*Trop proche, trop proche, trop proche, non, non !!*
Une alarme hurlait dans la tête de Shizuka, et elle ferma les yeux, entrouvrant les lèvres quand la Princesse, ayant visiblement compris qu’il faudrait pousser un peu la guérisseuse, l’embrassa... L’em. Bra. Ssa. Shizuka en resta estomaquée, totalement inerte, sur le banc de touche. Un baiser ! Un véritable baiser ! Un vrai de vrai ! Un baiser, un baiser, un baiser ! Tout son corps fondait à hauteur des lèvres, se liquéfia, comme si on la plongeait dans un volcan en éruption. C’était tout simplement bon. Magique. Divin. Appliquez-y tous les superlatifs que vous voulez. Shizuka trembla comme une feuille la première minute, retenant son souffle, s’étouffant un peu, avant de respirer par le nez. Elle cligna lentement des yeux, tout en frissonnant, sa peur étant en traind e se diluer dans la recette du plaisir.
Les mains de la Princesse d’Edoras remontaient lentement sur son corps, caressant sa peau, glissant dessus, la faisant frissonner. Shizuka soupirait faiblement, savourant ce contact tendre et harmonieux, lent et délicieux. Elle sentait les lèvres d’Hinata remuer doucement contre les siennes, sentait sa salive contre elle, la douceur de sa bouche, la fermeté de son corps. Leurs corps se pressaient, leurs jambes se caressaient, se frottaient, et leurs seins remuaient l’un contre l’autre. C’était délicieux, et Shizuka soupira faiblement, frottant lentement son nez contre celui d’Hinata. Elle sentit les doigts de cette dernière empoigner ses cheveux, et Shizuka poussa un soupir, faiblement étouffé par la bouche d’Hinata. Elle rouvrit lentement les yeux, pour voir que ceux d’Hinata étaient clos, et s’empressa de les fermer, ne voulant pas qu’un quelconque contact visuel vienne perturber le moment. C’était comme se retrouver au beau milieu du plus tendre des océans, après une tempête terrifiante, et se retrouver dans l’harmonie et la félicité de la mer. Shizuka appréciait grandement ce moment.
Ce baiser lui sembla à la fois éternel et désespérément court. Elle aurait pu embrasser ainsi Hinata pendant des heures, mais chaque chose se devait d’avoir une fin, et le baiser finit par se rompre. Lentement, très lentement, la Princesse décolla ses lèvres de la sienne, et Shizuka sentit les sensations revenir à elle. Son cœur battant follement dans la chamade, la tension le long de son corps... Ses muscles semblaient comme s’être relâchés, et, même dans son esprit, ce baiser... Ce magnifique baiser avait calmé son esprit, rafraîchi ses nerfs, tempéré ses ardeurs. Shizuka se sentait maintenant mieux, et s’humecta brièvement les lèvres.
« Quoi que tu penses, vas-y Shunya... lâcha alors la Princesse. Si tu y tiens tant, je te dirais si ça me plait ou non mais j'ai pleinement confiance en toi... »
Shizuka se mordilla les lèvres, et hocha lentement la tête. Elle esquissa un faible sourire quand Hinata lui caressa la joue, fermant brièvement les yeux, puis la regarda à nouveau. Cette fois... Cette fois, elle en était sûre. Sans hésitation, elle posa tendrement ses mains sur les épaules de la Princesse, ferma à nouveau les yeux, prenant du courage, reprenant son souffle, et releva ensuite la tête, pour le dire :
« Je t’offre ma... Ma virginité, Hinata... Mon corps et mon innocence. C’est... C’est à toi que je veux offrir mon corps, parce que... Parce que je t’admire que je suis toute petite... »
Elle l’avait dit. Enfin. Enfin !
Et, curieusement, elle avait le sentiment qu’un gros poids venait de se retirer de ses épaules.
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Ce baiser était tout simplement délicieux et agréable. Hinata pourrait en dire long sur un simple baiser, lent, langoureux, agréable, nécessaire aussi. Shizuka embrassait bien, que ce soit sa première fois ou qu'elle ait au moins eu le plaisir de s'exercer à cela, elle n'avait rien à se reprocher. La princesse trouvait ses baisers charmants. Comme tout le monde, Hinata avait ses préférences, elle n'avait rien contre quelque chose de plus rapide et un peu plus sauvage comme le dirait certaines personnes, de temps en temps, ça ne fait pas de mal après tout. Tsukasa pourrait le confirmer, la princesse était sûre et certaines que cette jeune femme était une véritable encyclopédie du sexe et qu'elle aurait des choses à lui apprendre, des choses qu'elle ignorait totalement. Mais pour en revenir à nos moutons, la princesse préférait les rapports plus doux comme ce baiser. Pas seulement à cause de sa maladie, même au naturel, elle aime ce genre de contact agréable et timide, hésitant. C'était bien que c'était Shunya après tout, une personne timide et hésitante. La princesse n'aurait aucun mal à confier son corps à cette jeune femme, elle savait qu'elle ne lui ferait que du bien. Et à moins qu'elle ne cache une véritable furie du sexe sous ce côté timide et pur, Hinata n'avait pas de soucis à se faire.
Mais la jeune femme prenait son courage à deux mains en les posant sur les épaules de la princesse avant de se jeter à l'eau et lui offrir sa virginité! Eh oui, elle l'avait enfin dit avec un peu de difficulté mais elle l'a dit! C'est bien! Hinata l'observa dans les yeux en gardant son sourire en reprenant doucement.
« Cela ressemblerait presque à une déclaration d'amour, hihi... Enfin, je ne vois aucune raison de refuser un tel présent Shunya. C'est même un joli cadeau que je reçois. Unique pour une femme en plus et je serais celle à le recevoir, j'en suis touchée. Cela dit, je doute ne pouvoir vraiment te... dépuceler aujourd'hui... Je veux bien faire l'amour avec toi, là n'est pas la question mais disons que je n'ai rien pour VRAIMENT prendre ta virginité... Tu vois ce que je veux dire? »
Lui faire l'amour n'était pas un souci mais la faire saigner en était un autre. Hinata n'avait aucun jouet sexuel dans sa chambre et si Tsukasa se ferait un plaisir de rendre ce genre de service avec un jouet ou un membre temporaire, mieux vaut pas qu'elle soit au courant où elle risquerait de vouloir observer en spectatrice ce petit spectacle. De plus, personne n'avait besoin de savoir que Shunya lui offrait un tel cadeau.
« Mais si tu le souhaites, je pourrais m'arranger pour que cela se fasse d'ici quelques jours... »
Non seulement elle ira mieux mais en plus, elle pourra vraiment dépuceler la jeune femme si elle est toujours partante. Elle déposa un petit baiser sur ses lèvres en gloussant avant de se reculer un peu.
« Installe-toi confortablement Shunya. Je vais commencer cela tout doucement et bien que je n'ai pas hum... le matériel, je peux au moins te donner un aperçut de ce que cela fera. »
Elle s'installa doucement devant elle, venant écarter ses jambes avec toute la délicatesse du monde en prenant place, posant ses mains sur ses genoux redresser. Elle l'observa toujours en souriant tendrement à la jeune femme. Elle tourna la tête pour retirer un chat dans la gorge avant de reprendre.
« Je pourrais me placer de la sorte et y aller en douceur... » Elle avança et recula son bassin, se cognant contre ses fesses mais surtout ses lèvres intimes qui se touchaient contre les siennes un bref instant avant de reculer pour recommencer à nouveau, et en restant un peu plus longtemps les fois suivantes, collant bien ses lèvres contre les siennes en se pressant avant de se reculer. Hinata en avait les joues qui rosaient mais ce serait mentir de dire qu'elle n'aime pas cette sensation, leurs mouilles qui se collent pour doucement se décoller... Quelques fois après, Hinata se pencha sur elle en se collant vraiment contre elle cette fois. Tant bien entre ses jambes que son corps. « Ou bien comme ceci si tu le désires? » Puis elle reprit les mêmes mouvements en ajoutant cette fois un nouveau baiser qui se fit aussi doux et langoureux que le premier en gardant les yeux ouverts cette fois. Même si la princesse avait les yeux légèrement assoupis, elle n'était clairement pas en train de rêver. « Tu auras l'occasion d'imaginer d'autres positions d'ici-là Shunya et je te laisserais choisir aussi. Ce sera ma façon de te remercier de ce présent. »
Lui souriant tendrement elle venait l'embrasser une nouvelle fois en passant sa main sur son ventre en la glissant doucement entre leurs jambes pour venir caresser sa petite toison pubienne qui n'était pas désagréable pour la princesse avant de doucement caresser ses lèvres de haut en bas, elle les faisait glisser et remonter doucement en étant aussi douce que ce baiser. Ce n'était pas très rapide mais cela restait plus agréable, non? Elle ne voulait pas aller trop vite avec Shunya qui était encore débutante dans ce domaine alors elle va franchir les étapes doucement avec elle.
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Certaines rumeurs persistantes affirmaient que les femmes timides et coincées étaient souvent des réservoirs de frustration sexuelle et, partant, de perversion. Autrement dit, dès qu’on crevait leur timidité, c’était tout un torrent de sexe qui se déversait, un véritable flux impérissable... Cependant, il y avait, à ce principe, quelques exceptions, et Shizuka pensait en faire partie. Lentement, elle était en train de fondre, mais se sentait toujours aussi gênée. Ce baiser, ce long et tendre baiser, l’avait aidé à y voir plus clair, mais son cœur continuait à palpiter, maintenant qu’elle savait qu’il n’y aurait plus d’échappatoire. Elle allait faire l’amour avec Hinata ! L’amour ! Comment ne pas avoir peur ? Petite, elle s’imaginait, pour se consoler, agir comme Hinata, et se dire que, à sa place, la Princesse serait forte et courageuse, et ne reculerait pas devant l’adversité. Elle avait toujours été son héroïne, son modèle, et les deux femmes se retrouvaient maintenant ensemble, dans le même lit, et Shizuka avait lâché son désir de perdre sa virginité avec elle. Elle se sentait mieux, oui, plus... Plus libre, mais elle avait toujours cette tension dans le corps, et cette espèce de peur, typiquement féminine, d’avoir mal.
Hinata lui expliqua qu’elle n’avait pas le « matériel » pour la dépuceler, ce qui surprit Shizuka. Sur le coup, la guérisseuse ne comprit pas ce qu’on voulait lui dire. De quoi parlait-elle donc ? Le matériel ? Elle cligna des yeux, sincèrement surprise, avant qu’une petite voix vicieuse ne lui chuchote dans son esprit de quoi il s’agissait... Les fameuses pilules de Tsukasa et des camarades de l’académie qui permettaient d’avoir un sexe masculin entre leurs cuisses. Shizuka en rougit de plus belle, n’osant rien dire, tandis qu’Hinata se mettait au-dessus d’elle, rapprochant son bassin du sien. Un sexe masculin...Un phallus ! Elle avait lu le nom en anatomie, quand on étudiait les maladies sexuelles, notamment dans les infections sanguines résultant de complications liées à des opérations de transsexualisme. Sur Tekhos, le transsexualisme faisait partie des normes, et il était normal qu’une femme désire se procurer une verge, afin de pouvoir procréer. Edoras étant un peu plus traditionaliste, Shizuka avait rougi comme une petite folle quand elle avait du apprendre les sorts de soin. Elle l’avait fait, par acquis de conscience, et se rappelait encore des gloussements des filles. En revanche, elle ne se souvenait plus vraiment de leurs regards déplacés vers sa croupe. Shizuka était trop naïve et trop peu confiante envers elle-même pour le savoir, mais sa timidité, alliée à sa grande beauté, avaient fait d’elle l’un des fantasmes les plus en vue de l’académie. Mais ça, elle l’ignorait, et, si elle l’avait su, peut-être que ça aurait changé bien des choses sur son comportement... Mais, dans la mesure où elle était face à la Princesse, dans son lit, et qu’elle lui promettait de lui prendre sa virginité, était-ce si important ?
En tout cas, Shizuka avait peur de sentir ce gros membre en elle... Elle en avait vu la dimension, lors des cours d’anatomie, et la seule idée d’avoir ce truc en elle... Oh non ! Elle sentait que, si Hinata venait avec un membre comme ça qui dépassait de ses jambes, la jeune femme allait encore follement paniquer. En attendant, Hinata frottait son bassin contre le sien, collant ses lèvres intimes épilées à la toison de poils de la guérisseuse, faisant soupirer cette dernière. Elle avait maintenant mal aux seins, sentant leur extrémité se durcir, et se pinça les lèvres en reversant sa tête en arrière, remuant faiblement sur le lit, posant ses petites mains moites sur le corps de la Princesse, qui continuait à lui faire des propositions indécentes. Shizuka était bien incapable de choisir, ne sentant que son corps en ébullition, ses membres en feu, ses joues qui se liquéfiaient, et une envie persistante, de plus en plus forte, de faire l’amour. Sexe... Originairement simple murmure, ce mot devenait maintenant un véritable hurlement, un cri du cœur, sortant des profondeurs de son âme pour la hanter, la poursuivre, et la damner. Elle ne pouvait maintenant plus penser à autre chose, et poussait de petits soupirs, de délicats gémissements, au fur et à mesure que la tension s’accroissait sous le contact de la Princesse.
« Prin... Princesse... », murmura faiblement Shizuka.
Hinata alla l’embrasser, tendrement, et Shizuka soupira, remuant sous son corps, glissant lentement ses mains, précautionneusement, comme si elle avait peur de lui faire mal. Elle caressa le dos de la femme, et remonta l’une de ses mains pour agripper ses cheveux, glissant sur ces derniers, faisant glisser l’autre le long de son dos. Dans la tête de l’Edorassienne, une voix moqueuse lui disait d’aller lui peloter les fesses... De sentir ce contact, les belles fesses royales entre ses doigts, mais, rien qu’à cette idée, Shizuka manqua s’étouffer. Ses mains tremblaient, et elle préféra se concentrer sur ce baiser.
Sa langue était comme figée dans son palais, bloquée, et elle entreprit de la soulever... Comme si sa salive était devenue de la colle, sa langue avait du mal à remuer, et elle l’aventura hors de ses lèvres, lentement, difficilement, péniblement. Son corps remuait lentement, difficilement, et, quand elle rouvrit les yeux, elle put voir qu’Hinata la regardait. Shizuka papillonna des yeux, mais cette vision l’aida à aller mieux, à faire le vide dans sa tête. Leurs seins se frottaient ensemble, et sa langue alla alors caresser les lèvres d’Hinata, tandis que sa prise sur sa nuque se raffermissait à nouveau, appréciant le contact agréable des cheveux de la Princesse.
Elle en soupira de plaisir.
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Tout s'enclenchait doucement, comme les engrenages d'une montre. Un tournait pour faire tourner un second engrenage et ainsi de suite, doucement mais surement. Shizuka n'était pas une demoiselle habituée à ce genre de chose comme Hinata ou Tsukasa pour montrer les deux opposées. La jeune pucelle et l'experte. Mais malgré sa maladie, la princesse restait un peu plus ouverte sur la question, en temps normal, jamais elle n'aurait été jusque-là, ce se serait arrêter à la question d'amitié comme cela avait commencé. Shizuka deviendra-t-elle une grande amie de la princesse? Cela aurait dû continuer en ce sens et approfondir la question à la limite. Mais de là à se retrouver nue dans le même lit, toutes les deux, c'est qu'il s'était effectivement, il s'était passé un truc entre-temps. Mais peu importe au final, la princesse n'allait pas se plaindre de la situation actuelle, elle était heureuse d'apprendre des choses à cette jolie jeune femme. Une pucelle, ça semblait presque mignon dit comme ça. Et jouer les professeurs en douceur, ça lui plaisait bien, faut bien dire ce qui est.
Hinata était sur elle, l'embrassant en la doigtant doucement, laissant Shizuka balader ses mains sur elle, la princesse se fichait bien où elle pouvait les poser. Elle voulait la voir tenter des choses, en découvrir d'autres par elle-même. Partageant un nouveau baiser délicieux, elle retira ses lèvres doucement en gardant cette proximité, leurs lèvres se frôlaient toujours, elle la regardait dans les yeux en continuant de doucement lui caresser l'entrejambe. Elle retira ensuite ses doigts qu'elle ramena à sa bouche pour se sucer l'index et le majeur. La pauvre Shizuka devait trouver cela ou vulgaire mais malgré le fait que la princesse ai des goûts normaux, elle n'était pas si prude que ça dans certaines conditions.
« Une part de l'amour ne réside pas seulement dans les mots ou des parties intimes. Il y a aussi le toucher, un sens très important dans ce genre de situation, le goût et l'odorat aussi mais le toucher offre tant de sensation Shizuka. N'aie aucune crainte avec moi et laisses-toi aller. »
Elle prit sa main doucement et la fit glisser de son dos, plus bas, venant lui faire caresser sa croupe alors qu'Hinata la gardait à l'œil en lui souriant. Venant presser un peu plus ses lèvres intimes contre les siennes, elle ne cessait de la trouver mignonne, ce rose aux joues, cette surprise constant dans son regard, elle avait tout pour être adorable et très en vue surement dans le palais? Si leur entrevue se savait, les plus curieuses pourraient s'imaginer une aventure entre elles, allant plus loin que les simples soins, Shizuka venant utiliser son corps pour guérir la princesse d'Edoras. Pourtant c'était bien cela qu'il se passait dans les grosses lignes. Quoi qu'il était dur d'y voir cela mais d'un certain point de vue, c'était Hinata la dominante et Shizuka la soumise pour le moment. Cela ne se jouait que parce que la guérisseuse était une véritable novice car en règle générale, la princesse était très docile.
« Laisse libre cours à tes envies Shizuka, je veux voir la passion dans tes jolis yeux. Agis, quitte à me surprendre, quoi que tu fasses avec moi, je serais fière et au pire, agréablement surprise par cela. Enfin, si tu préfères, je peux toujours m'occuper de toi tout en douceur? »
Se pressant plus sur elle, leur poitrine vint en faire de même et cela sonna comme une alerte pour Hinata qui n'avait pas pensé à cela. Elle y était tellement habituée à vrai dire. Elle se redressa un peu, gardant le sourire en observant sa poitrine contre la sienne.
« Personnellement, j'ai bien envie de m'occuper de ta poitrine, Shizuka. Elle est ravissante, tout comme toi! Mais je présume que tu à un peu mal aussi? Ne t'en fais pas, ce n'est pas inhabituel et puis tu sais, quelques coups de langue dessus ne peuvent qu'apaiser cette douleur, ce braiser dans ta poitrine. Veux-tu que je t'aide d'abord ou bien tu veux te faire une idée par toi-même de ce que je pourrais ensuite te faire? »
Qui commence donc? Hinata voulait le lui montrer mais si la jeune femme avait envie de commencer, elle pouvait le faire, la princesse serait ravie qu'on s'occupe aussi d'elle bien que d'apprendre des choses à Shizuka ne la dérangeait absolument pas. Mais y participer un peu plus devrait la rassurer, la mettre en confiance. Sa main caressa sa joue en venant se perde dans ses cheveux, ils étaient doux et soyeux, très beaux en effet.
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Shizuka vit la Princesse retirer ses doigts de son intimité. Un liquide en était sorti, et, horrifiée, Shizuka vit la Princesse...Le boire !! Ohlàlà !! Choquée, elle ? C’est ce qu’elle pensait être, mais, en réazlité, son esprit trouvait ça... Absolument craquant ! Cette manière qu’elle avait eu de sucer sa propre intimité, de se blottir contre elle, de se serrer, de jouer avec ses seins. Shizuka était en chaleur, incapable de comprendre ce qui lui arrivait, incapable de repousser ce courant. C’était la Princesse, c’était sa raison de vivre ! Shizuka n’avait grandi que pour servir la Princesse, pour être digne d’Edoras, pour être digne de ce que la Princesse désirait. Mais ça... Ça, c’était... C’était tellement dur, tellement différent de ce à quoi elle s’attendait. Chacun des baisers de la Princesse était délicieux, n’en doutons pas, mais Shizuka ne savait pas comment réagir, comment se contrôler, comment réagir efficacement à tout ce qu’elle subissait, aux assauts langoureux et succulents de la femme lovée devant elle.
Elle sentit alors la Princesse attraper l’une de ses mains, et la faire descendre jusqu’à ses fesses. En sentant cette partie intime, Shizuka couina, écarquillant les yeux, rougissant derechef, mais, curieusement, ne retira par sa main. Curieusement, oui, car en ce moment précis tout son être l’implorait de retirer immédiatement cette main impudique, de ne pas faire ça, de s’arrêter tout de suite. Mais... Cette partie-ci était si douce, si chaude, que Shizuka, sous le stress, se mit à crisper ses doigts sur cette partie du corps de la Princesse. Elle serra ainsi l’une de ses fesses, et trouva ce contact délicieux. Elle relâcha la pression, puis l’appuya à nouveau, sentant à chaque fois le corps de la Princesse remuer en accordéon. Son autre main se déplaça lentement, filant le long du dos de la femme, caressant sa peau, l’appréciant, la savourant. Shizuka peinait à se retenir, et se laissait progressivement aller. Elle se pinçait les lèvres, la respiration lourde, le souffle accéléré. Le plaisir croissait progressivement en elle, ainsi que l’envie et le désir. Son autre main filait le long de cette peau douce, caressant le creux de ses reins, et vint palper l’autre fesse.
« Humm... »
Shizuka était réellement comblée, et écoutait sagement les recommandations de sa Princesse, qui lui suggérait de se laisser aller, de laisser ses envies parler pour elle, et de ne penser à rien d’autre. Facile à dire ! À faire, c’était autre chose ! Shizuka n’arrivait pad vraiment à se dire qu’elle était là, que c’était bien elle qui, nue, allait faire l’amour à la Princesse d’Edoras... Car oui, il s’agissait bien de ça, en définitive. Tout son corps bourdonnait, ses seins tiraient, lui faisant étrangement mal. La guérisseuse découvrait des sensations inédites sur son corps, des émotions qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. D’où venait cette lancinante douleur qui remontait dans ses entrailles ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Comment y faire face ? Elle ne comprenait pas pourquoi ses seins lui faisaient mal, en ce moment, alors que, généralement, elle les trouvait juste encombrants. Et, aussi, elle ne comprenait pas pourquoi il était si agréable de malaxer ainsi les fesses rebondies et tendres de la Princesse. Les doigts de Shizuka remuaient sur cette croupe, écartant les fesses, les écartant, avant de les palper. Elle avait peur de lui faire mal. La jeune femme prude ne pouvait néanmoins pas s’empêcher de le faire. C’était tendre, chaud, et, et... Et pervers ! Mais, curieusement, cette perversion l’attirait, au lieu de la repousser. Elle en voulait plus, encore plus, et elle n’arrivait pas à aller contre cette envie, contre ce désir qui pulsait en elle. Le toucher...
La Princesse lui avait dit que ce genre de choses reposaient beaucoup sur le toucher. Elle prêchait une convaincue, et, pour l’heure, Shizuka se laissait faire, avant que la Princesse ne lui propose de s’attaquer à ses seins.
« Je... Hrrmm !! »
Sa gorge était sèche, et Shizuka dut se la racler, s’humectant les lèvres, puis l’observa silencieusement, clignant des yeux à plusieurs reprises. Sa main remonta de ses fesses pour attraper les cheveux d’Hinata, et, les joues rouges, le feu bouillonnant dans tout son corps, Shizuka lui sourit.
« Ma... Ma poitrine est à toi, Hi... Hinata... »
Appeler la Princesse par son nom fit rougir Shizuka, qui se mordilla les lèvres, craignant instinctivement, comme toujours, d’avoir fait une boulette. La vérité était que Shizuka était très excitée par ce qui se passait sous son nez, et que, pour rien au monde, elle ne voulait aller ailleurs. C’était ça, tout simplement. Et, pour l’heure, même si elle n’osait pas le dire, sa tête bourdonnait d’images et d’envies perverses, des envies que seule la princesse pouvait, en ce moment, accomplir.
Shizuka lui faisait totalement confiance !
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Hinata avait beau ne pas être au meilleur de sa forme, Shizuka lui apportait le meilleur des remèdes qui l'aidait à ne pas succomber au sommeil, elle semblait si débutante mais pourtant, elle arrivait à maintenir les paupières de la princesse ouvert et elle voulait aller plus loin dans tout cela. Au-delà de quelques baisers, au-delà de quelques caresses... Elle l'attendait, elle voulait tant la voir agir seule, prendre des initiatives et la surprendre. Hinata ne se plaint pas de la situation, elle pouvait clairement lui apprendre le B.A.BA des rapports sexuels mais tôt ou tard, il lui faudra agir seule pour prendre soin de sa princesse. Elle n'était pas du genre à profiter de son statut de cette façon mais dans ce genre de situation, elle aimait bien le faire. Elle trouvait ça drôle tant que cela était approuver en face. Elle ne forcerait pas une femme à lui faire l'amour si elle n'en a pas envie. La princesse lui proposa une chose toute, s'occuper de sa poitrine ou de la sienne? La main de Shizuka caressa son visage et ses cheveux avant qu'elle ne lui laisse sa belle poitrine. Hinata pouvait cependant lire la passion dans son regard, elle pourrait lui demander là, maintenant, de suite, sa virginité comme elle l'avait supposé juste avant, elle le ferait certainement sans même penser à dire non. Quelle fille généreuse. Il s'agissait là d'admiration mais Hinata trouvait quand même ça très beau.
Elle passa doucement sa main sur sa joue, approchant son visage alors que la pointe de ses mèches caressait la peau de sa guérisseuse. Elle pencha le visage légèrement sur le côté, leur nez se touchait presque mais son regard ne quittait pas le sien.
« Tu es si craquante Shizuka-chan ♥ »
Oui, elle avait envie de se montrer polie, voire même un tantinet dragueuse mais ce n'était quand même pas sa faute si la maladie la faisait être moins coincée et en plus, qu'elle trouvait Shizuka toute mignonne. Elle l'embrassa en passant sa main sur sa nuque avant de doucement rompre ce court baiser pour s'attaquer à quelque chose de plus bas. Sa bouche effleura sa poitrine, venant enfin à la rencontre de l'un de ses mamelons. Elle l'embrassa plusieurs fois, couverts de petits baisers avant de commencer à le lécher avec sa langue, doucement, avec une extrême délicatesse en gardant sa main sur sa hanche, la caressant elle aussi doucement. Elle refusait d'aller plus rapidement que ça avec sa bouche. Elle suçait quelquefois doucement cette partie mais elle laissait surtout sa langue faire toute le travail en caressant ce petit morceau de chair si dure sous l'excitation. Sa main quitta sa hanche pour remonter plus haut dans son dos, caressant son épaule alors que la princesse était très concentrée sur sa tâche et quand elle relâcha enfin le morceau, elle se redressa en frissonnant sous le contact de la peau de Shizuka, frottant leur peau l'une contre l'autre.
« Hummm... tu as ressenti ce petit frisson d'excitation toi aussi? Te sens-tu prête Shizuka? »
Prête à obtenir sa première fois avec une femme bien sur. La princesse gardait cette bonne humeur mais elle avait quand même ce sérieux dans le regard alors que sa main venait passer sous son menton, caressant sa peau, elle allait de plus en plus lentement, finissant par laisser sa main sur sa joue.
« Tu sais, tu peux refuser, je comprenais parfaitement que ça t'effraie ou que tu aimerais le faire avec une autre la première fois. Je ne t'en voudrais nullement. Tu es libre de tes choix Shizuka... »
Hinata conserva son petit sourire en déposant un simple baiser sans la langue sur ses lèvres en continuant de la regarder dans les yeux. Que sera son choix finalement?
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La Princesse alla titiller les seins de Shizuka, faisant gémir et soupirer cette dernière. Comme si son corps avait été endormi pendant des années, Shizuka était lentement en train de se réveiller, de s’éveiller au désir sexuel, et ses seins se tendaient, se durcissant sous l’effet croissant du plaisir. Elle-même avait sa main posée dans le creux des fesses de la Princesse, les palpant, les caressant. C’était tendre, c’était chaud, et sentir ce corps doux et agréable contre elle... Le plaisir que Shizuka ressentait était immense. Elle n’arrivait pas à l’exprimer par des mots, elle se contentait de le subir, de le ressentir. Hinata se lovait contre elle, dominante, sa bouche allant sucer ses seins, la faisant gémir.
« Haaa... Haaaaann... Hinata, haaaannn... »
Shizuka rougissait de plaisir, et tendit sa main, caressant les cheveux de la Princesse, l’autre continuant à glisser sur ses fesses. Maintenant que la guérisseuse avait eu le courage d’aller poser sa main sur cette partie de l’anatomie de la Princesse d’Edoras, elle ne voulait pas la retirer, ni s’éloigner. Elle voulait la savourer. Elle n’aurait jamais cru qu’il puisse être aussi agréable de peloter ces fesses, et Shizuka n’arrivait logiquement pas à s’expliquer cette attirance. Sa main pressait son derrière, glissant sur sa peau, serrant ce morceau, le pressant, avant de le relâcher. La Princesse continuait à l’exciter, et finit par se redresser sur elle. Pantoise, Shizuka l’observait avec de grands yeux ébahis. Elle était tellement belle ! Elle se dressait là, au-dessus d’elle, l’incitant à y aller, à perdre sa virginité... Shizuka n’osait pas parler, et la Princesse retourna ensuite contre elle, déposant sur ses lèvres un tendre baiser.
La guérisseuse hésitait, et ses mains caressèrent les hanches de la princesse. Non... En réalité, elle n’hésitait pas. Elle savait ce qu’elle voulait, elle le savait même très bien, sans aucune forme d’hésitation possible. Shizuka s’humecta les lèvres, et, après quelques secondes après ce baiser, elle remonta sa main en souriant, et caressa la joue de la Princesse, glissant dessus, l’un de ses doigts venant se poser sur les lèvres de sa partenaire. Un innocent sourire vint alors éclairer les lèvres de Shizuka, qui hocha lentement la tête.
« Oui... Je suis prête, Hinata. »
Peu importe que la Princesse ne soit pas dans son état normal, que la maladie la fasse agir, Shizuka ne pouvait désormais plus lutter. Elle était avec la Princesse, dans son lit, avec son héroïne d’enfance, son modèle, son idole. Que demander de plus ? Elle lui sourit à nouveau, un sourire assuré. Ses joues étaient légèrement rouges, et elle se mit à parler :
« Ôte-moi ma virginité, Hinata... Fais-moi l’amour. »
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Quel plaisir quand même d'être aux petits soins de Shunya. Hinata n'avait certes pas prévu que les choses tournent ainsi mais cela ne la dérangeait pas, dans cet état du moins. Shizuka Shunya était une charmante demoiselle dont elle entendait beaucoup de bien, que de compliment à son égard et en plus, elle était très mignonne. Cela ne faisait pas tout et dans son état normal, elles n'auraient jamais été aussi loin mais actuellement, Hinata avait très peu de barrière d'activer et coucher avec elle, c'était la moindre des choses. Il ne s'agissait plus d'un rêve érotique, elle le savait bien mais c'était comme lancer une petite boule de neige le haut d'une pente. Plus elle descend, plus elle grossit et devient rapide, c'était le cas ici. Et à moins qu'une personne passe la porte de sa chambre en les prenant en flagrant délit, Hinata ne risque pas de se calmer aussi rapidement. Elle était prête à lui faire croquer sa première fois mais elle préférait en être sûr en lui laissant un dernier ultimatum. Prête ou non? Elle l'était, sa main venant caresser sa joue alors qu'elle s'offrait à nouveau à elle. Hinata posa sa main sur la sienne en venant embrasser sa paume avant de la regarder dans les yeux.
« Je l'accepte avec plaisir Shizuka-chan... » Elle se pencha sur elle pour un nouveau court baiser avant de reprendre « Mais je t'ai déjà dit que ta véritable virginité, je te la prendrais un autre jour. Laisse-moi te faire découvrir le plaisir, au féminin. »
Elle se laissait doucement tomber sur son corps, embrassant la belle guérisseuse lentement, délicatement comme jusqu'à maintenant. Elle ne bougeait pas vraiment pour le moment, cherchant juste à prolonger ce baiser alors qu'elle fit passer sa main près de leur poitrine, descendant le long de sa hanche et Hinata souleva doucement son bassin, laissant passer sa main comme un serpent. Elle caressa doucement sa toison pubienne. Elle l'adorait. Oui, certaines femmes préfèrent que ça reste doux et sans le moindre poil mais ça ne dérangeait pas Hinata. Sur le coup, elle espérait que si jamais elles recommencent, elle s'épile de façon à former un petit cœur mignon. Ou une petite tête de chat, elle la surnommera Shunya-nya, c'est trognon! Mais elle n'osait pas le stopper ce baiser pour ça, elle le lui dira si elle y pense après. Ses doigts revinrent caresser cette petite fente humide, une délicieuse petite bouche. Mais Shunya ne sera pas la seule à jouir, elle cessa rapidement mais ce n'était que pour prendre sa main la plus proche pour l'amener avec la sienne, entre leurs jambes. Elle posa sa main sur la sienne, lui dictant avec sa main la marche à suivre. Sa main sur ses lèvres, l'index glissant le long de sa fente, appuyant doucement dessus pour l'insérer en elle. Shunya n'avait plus qu'à continuer comme ça de doigter doucement Hinata pendant que cette dernière en ferait autant pour elle.
Hinata gémissait doucement mais ils étaient étouffés dans la bouche de Shizuka, prenant vie à peine quand leur bouche se décollait. Hinata gardait le plus souvent les yeux fermé, savourant cet échange si doux, rare était les fois où Hinata faisait l'amour de façon très sauvage. Sentant les doigts de sa guérisseuse en elle, elle gémissait un peu plus forte en remuant doucement sur elle. Leur poitrine était collée l'une contre l'autre, la princesse ne rompait que rarement leur baiser, voulant le prolonger aussi longtemps que possible. A les voir faire l'amour de cette façon, on est en droit de se poser une question. Est-ce un simple ébat ou alors, est-ce un amour presque fusionnel? Du côté de la princesse, c'était difficile à dire, la maladie la rendait moins farouche, c'est sûr. Et même si demain, elle gardera les souvenirs de tout cela – surement en grande partie – il n'est pas sûr qu'elle soit toujours si libérée et presque impudique face à elle. Son réveil nue dans son lit, en présence de Shunya risque de la gêner déjà. Pourtant, bien que la princesse ou la guérisseuse n'ai dit la moindre déclaration d'amour, elle pensait que rien de grave n'était commis. Elle offrait sa première fois à Shunya, c'est tout... pour le moment. Ce n'est pas comme si elle parlait sans réfléchir en disant qu'elle l'aimait. Elle ignorait tout des sentiments de partenaire, elle l'admirait mais admirer ne veut pas dire folle amoureuse?
Elle pourrait tomber amoureuse de Shunya, pourquoi ne pourrait-elle pas? Mais dans son état normal alors, là... qui sait ce qu'elle pourrait en penser le lendemain? Elle pourrait avoir parler trop vite. Non pas que la jeune femme n'est pas son genre mais tomber amoureuse aussi rapidement? Elle n'y connaissait pas grand-chose à l'amour mais est-ce possible? Apparemment oui dans les livres ou les films mais dans la réalité? Quoi qu'il en soit, elle continua de la doigter et de l'embrasser en même. Sa seconde main chercha sa main mais comme elle n'était pas à sa portée, elle vint la passer dans ses cheveux. Briser cette relation par un mauvais coup du destin serait cruelle... c'était presque interdit de venir les déranger maintenant...
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Lui faire découvrir le plaisir féminin sans lui prendre sa virginité... Shizuka n’était pas en état de réfléchir pour comprendre la subtilité d’une telle phrase. Est-ce que la Princesse allait la laisser là, lui dire de partir, lui dire que, finalement, elle ne voulait pas perdre son temps avec une pauvre godiche incapable de faire un baiser correctement ? Qu’est-ce que ça aurait de si surprenant ? Hinata était la Princesse d’Edoras, pas une vulgaire marchande de poissons ! Shizuka avait toujours du mal à se dire que cette situation était réelle. Hinata se blottissait contre elle, et retourna l’embrasser, éteignant les gémissements et les soupirs de la guérisseuse contre ses lèvres. Elle soupirait lentement, ses mains se posant sur les hanches de la Princesse.
*Arrête de te poser des questions, Shizuka ! Arrête, arrête, arrête !! Laisse-toi vivre, laisse filer ça, abandonne-toi dans ce baiser, et ne pense à rien d’autre !*
La voix était forte, et diminua progressivement. Hinata était allongée contre elle, et l’une de ses mains glissait le long de son corps. Shizuka la sentait descendre le long de sa peau, provoquant une multitude de frissons le long de son corps. Elle soupira en couinant, sentant cette main douce descendre de plus en plus, filant le long de son estomac, les ongles caressant sa peau, glissant dessus, pour se poser entre ses cuisses. Shizuka ferma rapidement les yeux en sentant les doigts titiller sa toison de poils pubiens. Elle savait que la grande majorité des Tekhanes se rasaient la chatte, mais elle n’avait jamais eu le courage de le faire. Elles utilisaient un rasoir-laser, qui permettait de détruire très rapidement les poils, mais Shizuka avait lu des reportages et avait entendu des témoignages sur des peaux brûlées par des rasoirs-lasers. Rien que de simples rumeurs, mais qui étaient le ciment dont elle s’était servie pour éviter de se raser, et ce d’autant plus qu’elle n’en avait jamais vu l’utilité.
Les doigts de la Princesse heurtèrent son sexe, et Shizuka sursauta, mordillant involontairement les lèvres de sa partenaire. Ses mains se crispèrent contre elle, et elle sentit les doigts s’enfoncer dans sa fente, heurtant ses poils, sans lui faire mal. Elle... Ça y est, oui, ça y est, elle le faisait, elle enfonçait ses doigts dans sa chatte ! C’était sale, répugnant ! Que se passerait-il si, brusquement, Shizuka se mettait à uriner ? Ohlàlà ! Elle se sentait tellement nerveuse qu’elle avait le sentiment que ses entrailles étaient nouées, serrées. Elle sursauta à nouveau quand la Princesse attrapa l’une de ses mains, et la fit glisser le long de sa peau.
Les doigts de Shizuka tremblaient nerveusement, et étaient moites. Elle soupira, déglutissant, continuant son baiser, et releva l’autre main, s’appuyant sur la nuque d’Hinata, comme pour ne pas défaillir. Ses lèvres étaient magnifiques, et Shizuka ne savait plus où donner de la tête. Quand elle remuait son corps, elle sentait le lit gémir sous son poids, épousant ses mouvements désordonnés, motivés par la nervosité qu’elle ressentait.
« Humm !! » soupirait-elle.
Elle n’en pouvait plus, pauvre petite guérisseuse ! Tout ça était bien trop fort pour elle. Elle sentit ses doigts se rapprocher de l’intimité de la Princesse, et hoqueta encore plus. Il n’y avait pas de poils ici, et c’était... C’était doux. Tendre. Linéaire. Puis flasque, et creusé. Quand Hinata enfonça l’un de ses doigts en elle, et que Shizuka sentit les parois visqueuses et flasques de son intimité, elle sursauta, et retira son doigt, comme si elle avait peur d’avoir violé l’intimité de la Princesse. La guérisseuse sentit la panique s’emparer d’elle, mais, en même temps, elle commençait à humidifier ses poils. Elle se sentait comme quand elle avait vu sa colocataire en train de faire l’amour, mais... En mieux. La tension dans son bas-ventre se diluait sous les gouttes qui s’échappaient de son corps, balayant peu à peu les barrages de son esprit.
C’est ce qui l’amena à serrer sa main contre les cheveux de la Princesse, et à remuer ses doigts... Un seul, pour commencer. En haut. En bas. En haut. En bas. C’était le même mouvement, et, plus elle se glissait dans cette fente, moins elle avait peur. Elle se sentait de plus en plus confiante, et remuait dans ce trou flasque et visqueux. Ce liquide qui coulait le long de son doigt était frais, mais ne dérangeait pas ses mouvements. Elle glissait comme si elle était dans une espèce de.... De flaque solide. Shizuka ne voyait pas décrire autrement cette situation, et, plus elle s’enfonçait, et plus elle se rapprochait d’une sorte de pressoir. Un petit bouton sur lequel elle s’appuyait, sentant que chaque pression dessus faisait jaillir la mouille de sa partenaire.
La cyprine de sa Princesse, qui s’évacuait sur ses jambes.
Shizuka en serait tombée dans les pommes. Et, sans le savoir, sa main serrait la nuque d’Hinata de plus en plus fort.
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Voilà que Shizuka commençait à sérieusement marcher doucement dans ce qu'était le plaisir au féminin. La princesse ne voulait pas brusquer les choses, elle laissait les choses couler doucement, petit pas après petit pas. Pendant leur baiser, la princesse l'invitait à la doigter de la même façon qu'elle. Sans se précipiter, même si elle ressentait sa nervosité, elle ne s'en bloquait pas pour autant, Shizuka avait donné son accord, elle pouvait cesser à tout moment si jamais elle le lui disait mais pour le moment, Hinata continuait de faire couler son doigt le long de cette fente, la pénétrant doucement avec de petits vas et vient. Elle ne ralentissait en rien, continuant doucement de remuer et frotter sa langue contre la sienne, son corps contre le sien remuait faiblement, leur chaleur corporelle grimait elle aussi mais ce n'était que en bien, heureusement. Hinata n'allait pas trop vite, continuant de remuer son index en elle doucement, la princesse n'a jamais été quelqu'un de très vif sexuellement parlant, là où Tsukasa pouvait se vanter de faire trembler le lit durant ses rapports, elle, elle aimait plutôt les choses douces. Bien entendu, cela lui arrivait d'agir avec plus de fougue et d'entrain mais elle préconisait surtout la douceur. Quand on parle d'amour après tout, on a toujours cette impression rose et douce alors pourquoi cela ne le serait pas vraiment?
« Hmm... continue comme ça, Shizuka... »
Hinata n'avait rompu le baiser que pour la féliciter sur ce point alors qu'elle continuait en reprenant le baiser, caressant l'intimité de sa partenaire où elle lui fit la petite surprise d'y glisser aussi son majeur cette fois pour accompagner son index. Depuis tout à l'heure, elle gémissait un peu plus devant l'audace de Shizuka qui lui caressait son petit bouton intime, appuyant dessus avec ses doigts comme si de rien n'était. Mais elle lui fera la surprise de voir ce qu'elle en ressentait un peu plus tard. Pour le moment, elle joignait ses doigts ensemble pour remuer entre ses jambes. Elle lui fit la surprise de remuer son index et son majeur en sens inverse, quand l'un se redressait, l'autre se repliait, et ainsi de suite. Chacune avait sa petite façon de faire pour faire plaisir à l'autre après tout. La princesse ne se lassait pas de l'embrasser encore et encore, elle remuait parfois la tête, la plaçant doucement sur le côté mais elle ne décollait pas ses lèvres des siennes pour autant. Elle espérait que sa partenaire en ferait autant, trouvant cela délicieux, partageant ce bonheur avec elle. Au bout d'un certain temps, elle rompait doucement le baiser, redressant sa tête en l'observant. Au même moment, ses doigts se retiraient de sa fente et remonta doucement sa main vers elle, sans toucher ni son corps, ni le sien. Gardant son regard dans celui de Shizuka, elle apporta ses doigts à sa bouche, léchant avec envie ce savoureux nectar sur ses doigts.
« Ta mouille est délicieuse Shizuka... »
Elle rapprocha ses lèvres le temps d'un court baiser avant de reprendre en lui caressant la joue.
« Et la mienne, est-ce qu'elle est délicieuse? »
Hinata l'observa en penchant sa tête, attendant sa réponse. La pauvre allait se sentir gênée mais Hianta était là pour lui apprendre, l'amour entre femmes, ce n'est pas seulement des caresses et des baisers après tout... il y a des variantes.
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Les deux femmes ne semblaient jamais devoir cesser de s’embrasser. La Princesse Hinata menait très clairement la danse, et, à chaque fois qu’un baiser se terminait, elle y retournait, Shizuka l’accueillant désormais sans la moindre difficulté. Elle respirait par le nez durant les baisers, et, quand ces derniers se terminaient, ses lèvres s’entrouvraient pour accueillir un peu d’air, avant d’accueillir à nouveau les sensuelles et tendres lèvres de sa Princesse. Shizuka restait blottie contre elle, se pressant contre son corps, se lovant tendrement. Toutes ces sensations... Ah ! Comment aurait-elle pu se douter qu’il était possible de ressentir tant de sensations ?! Son corps était doucement en ébullition, et elle continuait à remuer ses doigts dans le corps de la Princesse. Si elle avait pu trouver cette idée autrefois dégoûtante (après tout, c’était de là que sortait l’urine !), ses doutes se dissipaient à toute allure. Elle remuait ses deux doigts, essayant de ne pas se laisser simplement porter par la Princesse, mais aussi de lui montrer qu’elle pouvait être une bonne amante.
Amante... Ce délicieux mot trotta dans sa tête, remuant en elle, et elle se pinça les lèvres entre deux baisers. Ses jambes remuaient lentement sur le lit, savourant ce contact, savourant cette texture agréable, cette peau chaude et douce. Ah ! Ah ! Comme c’était bon ! Shizuka n’aurait jamais cru qu’un plaisir aussi intense, et à la fois aussi simple, puisse exister. Ses doigts continuaient à remuer, et on pouvait l’entendre délicieusement gémir et soupirer. Shizuka mouillait sur place, son cœur fondant dans sa poitrine. C’était probablement le plus beau jour de sa vie, et elle n’arrivait plus à se sentir coupable de coucher avec une femme qui était malade. Shizuka en aurait sûrement des regrets après, mais, pour l’heure, seul le plaisir dominait, fortement, explosant de plus en plus.
« Hummm... Hummmm !! Haaaa, Prin... Princesse !! »
Elle vit la Princesse retirer ses doigts de son intimité, et... Et... Shizuka rougit, retenant un cri de panique, en voyant la Princesse lécher ses doigts imbibés de mouille. Une goutte tomba sur la joue de la guérisseuse d’Edoras, qui déglutit silencieusement. Pour elle, ce liquide transparent était assimilable à de l’urine, et elle avait du mal à croire que la Princesse venait de... De...
*Non, je ne l’ai pas rêvé !*
Shizuka avait bien vu la Princesse sucer sa mouille, avant de lui sourire, et de lui demander d’en faire de même.
*Q-Quoi ?!*
Avait-elle rêvé ? Avait-elle mal entendu ? Shizuka cligna des yeux, sentant, par-delà le plaisir qui l’envahissait, la peur revenir rapidement, ainsi que la gêne, la timidité... Goûter à... À...
« Je... Je... Princesse... »
Shizuka avait énormément chaud, et elle remua lentement ses doigts. Elle ne pouvait pas aller contre, maintenant qu’elle était ici, et, de toute manière, si la Princesse le faisait, c’est que ça ne devait forcément pas être de l’urine ! Shizuka n’en avait jamais bu, mais elle se doutait bien que ce truc jaune ne devait pas être très bon. Mais ça... Ce n’était pas comme l’urine, ce n’était pas corrosif, pas collant... C’était fluide. Shizuka déglutit lentement, et retira lentement ses doigts trempés de l’intimité de la Princesse. Son regard apeuré ne quittait pas les yeux de la Princesse, et elle approcha sa main, écartant ses doigts, voyant ce liquide translucide, qui s’enroulait autour de ses doigts, menaçant de s’égoutter.
La jeune femme déglutit à nouveau, puis rapprocha ses doigts, et ferma les yeux en les enfonçant dans sa bouche, refermant ses lèvres sur eux. Elle soupira faiblement en les sentant, et suça, creusant ses joues autour de ses deux doigts, avalant sa mouille. Elle lécha ses doigts, sentant quelque chose d’étrangement sucré. Ses joues étaient toutes rouges, et Shizuka retira ensuite ses doigts, puis reposa sa main sur le lit, soupirant lentement. Ses seins continuaient à lui faire mal, ses tétons tirant. C’était désagréable... Et elle n’avait jamais ressenti ça auparavant. C’était encore une sensation qu’elle ne s’expliquait pas.
« Je... Votre... Ta... Ta mouille est très bonne, Prin... Hinata. »
Elle ne mentait pas. C’était vraiment délicieux.
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Hinata était un peu comme le mentor de Shizuka actuellement, elle lui apprenait toutes les ficelles du métier, lui faisant découvrir le sexe de A à Z. La pauvre était loin de deviner qu'elle avait tant à apprendre mais la princesse ne perdait pas espoir et elle lui montrera tout ce qu'elle sait déjà, quitte à la revoir un autre jour en sa compagnie car elles ne pourront pas tout voir d'un coup. Surtout qu'avec la fatigue, Hinata ne tiendra pas toute une nuit. Elle ne quitta pas Shizuka des yeux, la pauvre avait l'air apeuré mais Hinata ne fit pas attention à ce détail, elle lui disait à travers son regard que ce n'était rien. Mais elle trouvait surtout son regard mignon, ses yeux si beaux, ses joues rosies étaient attendrissantes. La guérisseuse léchait ses doigts enduits de la mouille de la princesse et bien que toujours intimidé, la jeune femme trouvait cela bon. Une chance alors! Hinata en aurait presque gloussé.
« Tu m'en vois ravi! Si jamais tu souhaites encore hum... satisfaire ta soif, je te laisserais volontiers plonger la tête si tu le souhaite, entre mes jambes. »
Elle la taquinait un peu, bien que c'était vrai, elle savait que la pauvre était un peu intimidée face à la situation comme à la personne sous ses yeux. En temps normal, la princesse aurait été presque aussi intimidé qu'elle mais la maladie la rendait au moins plus libérée, moins coincé. Remontant sa main, elle lui caressa la joie, son regard avait une petite lueur coquine mais aussi un doux regard empli de tendresse pour elle. Hinata aurait pu presque faire fantasmer Tsukasa dans une telle situation, sûre d'elle, usant de petits mots ou de phrases tendancieuses. Demain si elle sera guérie, Shizuka retrouvera la princesse comme elle l'avait toujours croisé, calme et réservé. Là, elle restait très tactile et surtout très proche de son visage.
« Je veux t'offrir ton premier orgasme, tout de suite, Shizuka-chan... Oui, je veux te faire jouir mais je veux aussi jouir en même temps que toi. »
Comment avait-elle fait pour ne jamais remarquer Shizuka depuis qu'elle était au temple. Une fille aussi gentille, aussi belle et généreuse, elle avait tout ce qui plaisait à Hinata. Oui, le genre de fille qu'elle aimait bien. Elle avait toujours vu deux situations possibles dans l'avenir avec sa future femme. Une femme qui lui ressemble, un peu comme Shunya ou une autre un peu plus sûre d'elle, qui n'hésiterait pas à porter la culotte dans le couple mais qui laissera quand même Hinata assumer son rôle de princesse, reine. Et Shizuka s'inscrivait parfaitement dans la première catégorie. Avant de commencer donc à la faire rapprocher de son premier orgasme, Hinata avait quand même un ou deux conseils pour la suivre.
« Quand tu sentiras le plaisir prêt à exploser, dis-le-moi et je cesserais de te doigter. Je veux qu'on ait notre orgasme en même temps, en frottant nos petits minous ensemble, tu veux bien? »
Avec son petit minou poilu, ça doit aussi doux que chatouilleux et elle voulait essayer ça! Elle venait l'embrasser rapidement, un petit baiser pour marquer le coup avant de se montrer à nouveau tout sourire.
« Tu en feras autant pour moi avec tes doigts, ma petite Shunya-nya... »
Posant sa tête à côté de la sienne, elle commença à lui baiser le cou, laissant sa main se glisser entre elles, venant une fois de plus lui caresser ses jolies lèvres intimes, caressant avec une partie de ses doigts son petit chat entre les jambes. Difficile de dire comment elle préserva Shunya une fois guérie mais pour le moment, tout portait à croire qu'elle en tombait amoureuse. Remontant une de ses mains, elle la glissa entre elles, venant caresser un de ses jolis seins. Elle aurait bien tenté de les lécher un peu mais elle avait surtout envie de jouir avec elle, main dans la main. Hinata avait l'honneur de recevoir la plupart de ses premières fois alors elle espérait bien lui laisser le plus agréable des souvenirs en contrepartie.
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Une main posée sur l’une des fesses de la Princesse, l’autre continuait à remuer ses doigts en elle. La guérisseuse n’arrivait pas à parler, ni à se concentrer rationnellement. La Princesse lui disait qu’elle voulait jouir avec elle en même temps... Jouir. Ce mot résonna dans l’esprit de Shizuka, rebondissant dans sa tête. Jouir, jouir, jouir... Elle n’arrivait pas à y croire ! Elle voulait la faire jouir !
*Ohlàlà, ohlàlà !*
Quand elle sentirait le plaisir prêt à exploser... C’est-à-dire maintenant ?! Shizuka était déjà sur le point d’exploser !! Elle n’arrivait même plus à parler, se contentant de gémir et de soupirer, ses doigts remuant dans l’intimité de la Princesse. Elle s’était proprement épilée, ne laissant aucun poil pubien sur elle. Shizuka savait que bon nombre des filles de l’académie faisaient ça, mais elle avait toujours eu peur de se raser à cet endroit-là, s’imaginant des trucs horribles... Comme s’irriter la peau en se nettoyant son sexe, ou se couper avec son rasoir. La seule idée de se couper là lui faisait horreur, lui donnant presque envie de vomir ! Pour autant, elle devait admettre que... Et bien, sentir avec ses doigts ce contact lisse était très agréable. Shizuka se devait bien de l’admettre : elle adorait ça, sans pouvoir se l’expliquer. Ses doigts étaient trempés, et ce liquide était merveilleux. Elle avait vu, avec une lueur féérique dans les yeux, la Princesse boire sa propre cyprine, et elle-même y avait goûté. Elle était tellement nerveuse que Shizuka n’avait pas senti grand-chose, mais cette image continuait à lui trotter dans la tête.
Sa main se raffermit sur la délicieuse fesse de la Princesse Hinata, et Shizuka continua à remuer ses doigts. Elle gémit quand son amante pétrit l’un de ses seins, et, sous l’effet du désir, l’esprit de Shizuka se mit à divaguer. Est-ce qu’elle allait devenir la femme de la Princesse ? Shizuka, Princesse d’Edoras ! Non, impensable ! La guérisseuse en aurait gloussé dans un autre domaine. Ses deux doigts remuaient encore, encore, et encore, mais elle n’en pouvait plus. La jeune femme continuait à soupirer, gémissant. Hinata avait embrassé son cou, avant de se remettre devant elle. La guérisseuse releva alors sa main, et empoigna les cheveux de la Princesse, avant de s’avancer, l’embrassant sur les lèvres, goûtant à sa magnifique bouche.
« Je... Haaannn... »
Ses doigts couverts de mouille… Elle s’y enfonçait, sentant ces parois internes tendres, lisses, humides, et ce petit bouton, ce bouton qu’elle pressait et appuyait, le serrant entre ses doigts. Sa main, qui tremblait initialement, allait de mieux en mieux. Ses autres doigts glissaient sur cette peau lisse et tendre, s’y frottant sans aucun problème.
« Je... Aaaaahhh... Vais jou... Hummm !! »
Était-elle à ce point empotée pour ne plus réussir à aligner le moindre mot ? Le plaisir devenait tellement grand qu’il emplissait tout, formant un écran blanc qui empêchait Shizuka de réfléchir. La guérisseuse n’en pouvait plus. Son cœur battait la chamade, et elle se sentit sur le point de jouir.
Oui, comme le dirait la Princesse, elle était sur le point d’exploser de joie.
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Hinata n'était pas très expérimenté en sexe, ce n'est pas comme si elle avait couché avec des centaines de femmes comme elle le supposait pour Tsukasa. Hinata, ce serait à peine dix femmes différentes et encore, elle voyait large. Sinon, c'est Nora sa partenaire la plus fréquente mais la princesse n'est pas du genre à courir derrière ça. Elle est plus du genre romantique, à vouloir de longues balades avec sa bien-aimée, se tenir la main, les petits mots doux, les caresses... Shizuka complétait ce tableau pour le moment, son innocence et sa bonté faisaient craquer Hinata mais c'est vite dit, elle n'était pas dans son état normal, si bien qu'elles brûlaient les étapes. Elles ont à peine bavarder ensemble que les voilà déjà en train de coucher ensemble. La princesse continuait d'embrasser cette belle jeune femme, caressant son entrejambe, surtout en la doigtant. Mais il faut bien reconnaître qu'elle adorait caresser son petit minou poilu! Était-ce car d'ordinaire ses partenaires sont le plus souvent épilés et que c'est donc nouveau pour elle ou c'était vraiment un petit détail qu'elle adorait? Difficile à dire mais ça ne la gênait pas pour le moment. Sa partenaire continuait de bouger ses doigts, venant même jouer avec son petit bouton, elle était douée quand même. Encore débutante mais douée sur certains points.
« Humm moui, continue... »
Hinata ne cessait pas de l'embrasser, lui baisant surtout le cou pour ne pas la priver de son avertissement. Elle voulait jouir avec elle, ensemble, frotter son minou contre le sien. C'était une première pour Shizuka, elle ne voulait donc que lui laisser le meilleur des souvenirs. Sa main caressant sa fesse remonta le long de son dos pour venir se perdre dans ses cheveux, entendant à peine ses plaintes mais suffisant pour retirer ses doigts, laissant le plaisir redescendre un peu.
« Chhhuuuuuut... on va le faire ensemble. »
Elle retira ses mains, venant chercher celles de sa partenaire, entrelaçant ses doigts dans sa main, elle voulait que tout soit parfait. D'un énième petit sourire, elle laissait son bassin redescendre, frottant son intimité contre celle de Shizuka avant de commencer à remuer ses hanches. Tantôt de bas en haut, comme si elle avait quelque chose entre les jambes pour pénétrer sa guérisseuse, tantôt avec de petites rotations mais toujours en gardant les yeux bien ouverts, souriant pleinement Shizuka en gémissant. Le plaisir allait vite revenir et elle voulait jouir ensemble, contre elle. Cela serait si... beau! Ses mains serraient les siennes, sans lui faire mal bien sur, juste pour lui montrer combien le plaisir grimpait de plus en plus vite en se perdant dans ses beaux yeux, dans sa petite voix toute mignonne et dans tout le reste. Cette fille était en or et plus elle l'observait, plus elle ne voulait pas la voir s'éloigner.
« Shizuka.... hum oui, Shizuka... encore, encore! »
La princesse continua ses mouvements mais ce furent les derniers, donnant de long coup de rein, faisant frotter leur intimité l'une contre l'autre, il y avait ce plaisir mêlé à cette douceur pubienne. Hinata se mordait la lèvre inférieure en donnant son dernier coup de reins, ce fut une vague de plaisir! Toujours contre elle, elle cambra sa tête en arrière, appuyant de tout son poids entre ses jambes, elle sentait le bonheur jaillir de son entrejambe. Éclaboussant les lèvres de Shizuka avant de doucement couler dessus. Elle n'avait pas hurlé, elle avait juste poussé de longs gémissements, à voix basse mais avec ce sourire qui voulait tout dire. Elle n'avait rien simulé, elle avait adoré. Elle se laissa doucement retomber sur elle, l'embrassant délicatement, des petits baisers courts mais nombreux.
« Hmmm... j'ai vraiment adoré faire ça avec toi, Shizuka. Tu es si douce, si gentille. Je sais pas si c'est ton inexpérience mais je trouve que tu as un petit quelque chose en plus que les autres filles n'ont pas. »
Elle retourna embrasser ses douces et délicieuses lèvres avant de poser sa tête sur l'oreiller en la regardant, laissant sa main jouer avec une de ses mèches de cheveux.
« Veux-tu continuer? On pourrait faire encore un tas de choses. On pourrait se lécher, que ce soit notre corps ou juste nos petites lèvres intimes, on pourrait le refaire dans une position qui se nomme les ciseaux? On pourrait se doigter côte à côte en s'embrassant ou même glisser un doigt entre nos fesses... ça a son petit effet. Ou bien on pourrait juste se faire des câlins et trouver doucement le sommeil... Si tu penses en avoir eu assez pour cette fois, cela pourrait te faire une excuse pour me rendre une petite visite nocturne une prochaine fois? Je serais ravie de t'apprendre encore des tas de choses, ma jolie Shizuka... »
Hinata avait eu sa première fois avec elle mais si la guérisseuse voulait y aller doucement, c'était son choix. Si elle était gourmande et qu'elle en voulait plus, c'était aussi son choix. La princesse lui laissait ce fameux choix avec son doux sourire pour elle, ne la lâchant pas des yeux. Elle pouvait même proposer autre chose, la princesse était à son écoute, elle n'allait pas la manger si elle avait une autre idée.
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C’était... Bon. Le sexe en lui-même, mais... Pas seulement. Il y avait aussi le fait de se sentir belle, de savoir que son corps pouvait attirer d’autres personnes. En soi, il y avait quelque chose de régressif à l’idée qu’on puisse vous voir comme un simple objet sexuel, mais ça ne se résumait pas qu’à ça. Shizuka avait du mal à se l’expliquer, mais ça tournait autour de ça. Elle aimait que la Princesse puisse la trouver belle, suffisamment belle pour lui faire l’amour, alors même qu’elle était négligée. Elle ne s’épilait pas, elle ne se parfumait pas, ni ne se maquillait, et pourtant... Pourtant, la Princesse lui faisait l’amour. Il fallait bien l’admettre : c’était gratifiant, encore plus quand on sait que Shizuka n’est pas du genre à se mettre en avant, mais plutôt à se dévaloriser perpétuellement. Par conséquent, savoir qu’elle ne faisait pas honte à la Princesse Hinata... Pour elle, c’était même encore mieux que le fait de faire l’amour ! Si elle n’était pas aussi déboussolée et perturbée, elle en aurait volontiers pleuré d’émotion...
Les larmes se rappelèrent à elle quand l’orgasme approcha. Elle pleura doucement en jouissant, ses ongles s’enfonçant dans la chair d’Hinata, Shizuka s’appuyant sur ses épaules, se crispant contre elle en couinant. Aucun mot ne lui vint à l’esprit pour décrire la sensation qu’elle venait de ressentir. C’était tout simplement impossible à quantifier. Pendant un bref moment, la guérisseuse s’était sentie partir, s’abandonnant au loin, ne devenant plus rien, plus rien qu’un atome de plaisir se vaporisant dans un océan d’infinie blancheur. Son esprit délirait, et elle revenait lentement à elle, retrouvant ses sensations, l’usage de son corps.
*Ohlàlà !*
Elle était incapable de penser rationnellement à ce qui venait de lui arriver. Shizuka clignait des yeux à plusieurs reprises, ses lèvres entrouvertes. Elle planait totalement, et il fallut que la Princesse l’embrasse pour que Shizuka revienne à elle. Les joues rouges, elle écouta cette dernière lui parler, lui demandant ce qu’elle voulait faire, en multipliant les hypothèses possibles, faisant à chaque fois rougir davantage la pauvre petite guérisseuse. La Princesse Hinata lui laissait le choix, oui, mais... Il y avait trop de choix !!
« Je... Euh... »
Shizuka cligna encore des yeux, se mordillant les lèvres. Elle pouvait arrêter là, il suffisait de le dire ! Hinata le comprendrait, et Shizuka pourrait retourner à l’académie en se disant que tout ça n’était rien de plus qu’un mauvais rêve, que ça n’avait pas vraiment eu lieu, que ça avait juste été un rêve, une sorte de fantasme, et que ça n’avait pas vraiment eu lieu... Shizuka aurait pu s’en convaincre, et se persuader de faire ça, si elle n’avait pas eu son orgasme. Un orgasme. Le premier de sa vie ! Et ça avait été magnifique ! Elle avait cette sensation en tête, ce frémissement de félicité et de béatitude qui parcourait tout son corps. Elle ne pouvait tout simplement pas passer outre, et faire comme si rien ne s’était passé. Ce serait malhonnête, et injuste envers la Princesse... Et envers elle-même.
La réalité, c’est qu’elle était perdue, et qu’elle n’arrivait plus à réfléchir correctement, tant les idées se multipliaient dans son esprit. C’était comme si une pépinière était en train d’exploser, distribuant des idées à tire-larigot sans qu’elle ne puisse y réfléchir clairement. Shizuka se mordillait les lèvres, et son corps choisit pour elle. La Princesse était allongée à côté d’elle, entremêlant ses jambes contre les siennes, et Shizuka aventura l’une de ses mains, caressant les hanches de la femme, remontant le long de son corps.
« Un... Un câlin. J’a... J’adorerais dormir avec toi, Hinata... »
Elle était sincère. Le reste... Le reste était trop osé pour elle. Le simple fait que la Princesse puisse le proposer était en soi suffisamment choquant comme ça. C’était juste trop pour la guérisseuse, aussi préférait-elle opter pour l’option douce.
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Ce petit câlin sexuel lui avait mis l'eau à la bouche, elle avait vraiment adoré ça et si Shizuka voulait continuer alors ça allait se faire! Mais la princesse garda son regard sur elle alors que la jolie guérisseuse préféra plutôt mettre un point à cela pour ce soir, voulant simplement dormir avec elle. Une chose aussi qui pouvait se faire. Et ce n'était pas plus mal, Hinata avait besoin de prendre du repos encore avec sa maladie. Si elle semblait aller bien mieux depuis peu, qui sait quand elle va rechuter? Alors soit! Elle se rapprocha un peu d'elle pour passer sa main sur sa hanche, allant jusqu'à son dos avant de laisser sa tête sur l'oreiller mais face à Shizuka, gardant toujours un petit sourire rassurant pour elle.
« Bonne nuit alors, Shizuka-chan... »
Tantôt très polie, tantôt proche, ce soir, Hinata jouait sur plusieurs côtés à la fois mais son sommeil semblait sincère, elle s'endormit plutôt vite. La maladie plus le fait de s'être fatiguée avec sa nouvelle camarade ne faisait que lui faciliter le sommeil. Dormant à point fermer, elle restait nue contre elle, gardant le sourire au fil de la nuit. En temps normal, elle aurait pu dormir si proche d'elle mais au moins avec quelque chose sur le dos, hors là, elle n'avait même pas pris le soin de remonter les draps. Ce fut que plus tard, lorsque la nuit était bien noire et qu'elles étaient bien endormies que Nora passa la porte, voir comment ça se passait pour sa princesse? Elle était malade après tout avant son départ et Shizuka devait veiller sur elle, sans magie. Un petit exercice pour elle mais aussi le temps d'occuper la princesse pendant sa mission. Elle resta silencieuse en souriant devant ça. Elles étaient mignonnes comme ça, nue et heureuse, enlacer ensemble. Elle remonta simplement les draps pour éviter qu'elles n'attrapent froids. Elle baisa le front d'Hinata, rassurer aussi de la voir moins fiévreuse. Elle caressa une mèche de Shizuka avant de tourner les talons et rejoindre sa chambre, laissant ses deux-là faire de beaux rêves.
Ce n'était qu'au petit matin qu'Hinata fut la première à ouvrir les yeux, avant même le réveil de Nora mais ce n'était dans pas très longtemps. L'habitude se réveiller une ou deux minutes avant son arrivée. Mais plutôt que se rendormir, elle observa quelques instantes Shunya sans dire un mot avant de remarquer que sa camarade comme elle-même était dans le plus simple appareil... Ce n'était donc pas un rêve érotique dû à la fièvre? Elle se sentait d'ailleurs bien mieux à ce sujet. Elle ramena ses bras autour d'elle, cachant autant que possible sa nudité sous les draps mais.... comment dire, elle était gênée... Qu'allait-elle pouvoir dire ou faire à présent? Hier, elle était tout à faire à l'aise avec elle dans cette situation, elle rougissait elle-même à ce qu'elles avaient fait, ce qu'elle lui avait proposé. Quand enfin Shizuka se réveilla, Hinata se forçait à lui sourire mais sa gêne se voyait encore sur son visage, bien que ses jambes restaient encore collées, emmêlée avec les siennes.
« B-Bonjour... tu as bien dormi? »
Elle était contente de la revoir en cette mâtinée mais... en étant nue... elle avait connu plus propice comme occasion de dire bonjour à une personne qu'elle aimait bien. Hinata gardait le sourire mais au-delà de la gêne, il y avait aussi la nudité, elle voyait bien que Shizuka aussi était nue sous les draps même si cela les cachait pour le moment. Jusqu'au moment où elles devront quitter le lit.
« Je t'en remercie en tout cas, je vais beaucoup mieux grâce à toi. »
Ce qui était vrai, elle n'avait plus de fièvre, plus mal à la tête mais elle avait toujours ce petit doute quand même... Qui sait, tout ce qui s'était passé hier soir... il y avait peut-être du vrai comme du faux? Elle ne situait plus très bien le vrai du faux... Elle pencha un peu la tête en avant pour cacher le rose sur ses joues bien qu'elle ne quittait pas le regard de Shizuka.
« Hum... tout ce qui s'est passé hier soir... c'était vrai? Pas un rêve... ton... Ta première fois? »
Si c'est faux, elle va surement passer pour une perverse à poser la question, quelle idiote!!!!
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On aurait pu croire que Shizuka mettrait une éternité à s’endormir, sous l’effet du stress et de cette nervosité croissante qu’elle ressentait dans les profondeurs de son corps... Mais il n’en fut rien. En réalité, elle s’écroula bien rapidement, et dormit du sommeil du juste, d’abord sur le corps de la princesse, puis ensuite à côté d’elle, s’étalant à côté. Elle dormit paisiblement, et, quand elle se réveilla, elle crut être dans sa chambre, dans la couchette basse du lit superposé... Au lieu de ça, elle se retrouva face au corps de la Princesse Hinata. Elle remua ensuite ses jambes, son petit rituel matinal. La guérisseuse se réveillait toujours en remuant ses jambes, les frottant contre le lit, savourant le contact des draps sur son corps... Et ce qui la convainquit qu’elle n’était pas en train de rêver fut de sentir, contre sa jambe, celle de la Princesse. La Princesse Hinata ! Mais qu’est-ce qu’elle fichait dans son lit ?!
Cette dernière se mit à la saluer, et Shizuka écarquilla des yeux en sentant sa chaleur corporelle monter d’un cran. Elle se recroquevilla sur place, se pinçant les lèvres, et serra ses poings.
« Bon... Bonjour, Prin... Princesse... » réussit-elle à articuler, sans savoir comment.
Ohlàlà. Ohlàlà ! Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ici, dans le lit de la Princesse ? Tout d’un coup, comme s’ils n’attendaient que ça, les souvenirs affluèrent en bloc... Elle en train de... De caresser le minou de la Princesse !! Oh Dieu ! Elle n’avait quand même pas fait ÇA ? Shizuka se sentait horrifiée, et étouffa un soupir en se pinçant les lèvres, tandis que la Princesse lui demandait si ce qui s’était passé hier n’était pas un rêve, mais bien la réalité. Shizuka n’arrivait pas à détacher son regard de la Princesse, mais, quand cette dernière lui dit ça, la panique explosa dans le corps de la guérisseuse, qui se retourna subitement.
*Oh non, non, non, mais qu’est-ce que j’ai fait ?! Je... Je n’ai quand même pas pu OSER faire ça ?! C’est... C’est IMPENSABLE !!*
Impensable, tout simplement ! Et pourtant... Elle secoua la tête, et prit conscience que montrer son dos à la Princesse Hinata était manquer de respect. La Princesse était son héroïne, et elle... Elle, elle avait profité de son état de faiblesse pour abuser d’elle afin de satisfaire ses bas instincts ! C’était terrible, c’était terrible, c’était terrible ! Shizuka tremblait sur place, n’en croyant pas ses yeux. Que faire ? Que faire ?! Elle se pinça les lèvres.
« Je... Princesse, je... Je ne sais pas ce qui m’a pris, et... Je... Je vous assure que ça ne se reproduira plus, je... Je suis désolée !! »
Shizuka sentit les larmes affluer et ferma les yeux. Elle entreprit alors de sortir du lit, n’osant plus soutenir le regard de la Princesse. Elle était guérie, maintenant, et elle devait la haïr. Le scénario-catastrophe défilait dans l’esprit de la guérisseuse : la Princesse allait la réprimander pour avoir abusé de sa confiance, l’académie réunirait un Conseil disciplinaire, et la guérisseuse serait jetée dehors ! Le pire se matérialisait dans l’esprit de la jeune guérisseuse, qui sentit les larmes affluer encore plus fort.
Comment avait-elle pu faire ça ?!
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Le réveil avec Shizuka dans son lit prouvait bien que tout ce dont elle avait en tête n'était pas simplement un mélange de fantasmes dû à la fièvre, elle avait vécu ses choses, du moins certaines parties? Tout ce qui défilait dans sa tête, il y avait peut-être du vrai comme du faux? Mais étant à moitié dans les nuages, elle ne saurait faire le point sans Shizuka. Mais hélas, alors qu'elle abordait doucement le sujet, la pauvre guérisseuse semblait tomber de haut, s'excusant déjà comme si elle avait insulté Hinata de tous les noms. Pour peu, elle en aurait presque pleuré mais la princesse se contenta d'avoir un petit sourire désolé en faisant quitter son bras de sous les couettes pour venir lui caresser la joue, ne disant qu'à voix basse un petit « Chuuuuuut... » pour la calmer. Elle lui caressa la joue, elle ne pouvait pas la câliner en étant clair dans sa tête, elle ne pouvait pas l'embrasser, c'est à peine si elle osait aller lui caresser doucement les cheveux.
« Pourquoi t'excuser? Est-ce que j'ai l'air en colère ou de mauvaise humeur? En plus si ma mémoire est bonne, c'est moi qui ai commencé, non? »
Plus un doute qu'une affirmation mais Hinata ne s'énervait pas pour autant, elle restait calme. SI ses souvenirs étaient bon, c'était même une bonne soirée. C'était même à elle de s'excuser, elle l'avait pratiquement forcé à coucher avec elle, pour sa première fois? Presque un viol mais Shizuka était consentante au moins, ça lui évitait cette pensée négative au moins. Hinata retira sa main pour la remettre sous les couettes en continuait de rester allongé sur le côté en observant Shizuka.
« Tu sais... je suis loin d'avoir une grande expérience dans ce genre de... rapport. Mais hier, avec toi, c'était vraiment... très bon... Ce n'était pas seulement du... du sexe... » murmurait-elle presque comme un souffle en détournant son regard « Je sais pas si c'était le fait de coucher avec une fille qui en savait moins que moi dans ce domaine mais j'ai vraiment adoré cela. Et puis... Si tu es toujours d'accord... tu sais... eh bien... je... je veux bien... tu vois? On a-avait parler de ta première fois et... j'avais sous-entendu que... d'un certain point de vue, même ce matin tu es toujours... hum... bah vierge? Donc... si tu en as toujours envie... plus tard... je pourrais... Enfin si tu as changé d'avis, tu as le droit de refuser, je vais pas te manger si tu me dis non... »
Quelle honte! Et si jamais cette demande de lui prendre sa virginité était due à ses fantasmes, la pauvre Shizuka serait perdue! Et elle alors, Hinata, elle ne savait déjà plus sous quel angle regarder sa camarade. Sans l'effet de la fièvre ou du médicament, elle n'était plus aussi confiante en proposant des choses. Là, elle était vraiment elle, timide et gênée de ce genre de demande alors qu'avant de s'endormir, elle proposait cela comme une partie de cartes, sans la moindre gêne.
« En tout cas, tu viendras prendre ta douche avec moi? J'ai besoin de parler avec toi, savoir ce qui s'était passé avant de me réveiller ce matin, j'ai certaines choses en tête mais comme je n'avais pas toute ma tête à cause de la fièvre, je sais pas ce qui est vrai ou non... De plus, Nora ne va pas tarder à venir me réveiller. »
Oui, d'ici une minute ou deux? Hinata était habituée à se réveiller dans ses heures-là alors qu'elle le veuille ou non, elle en avait pris l'habitude. Elle observa Shizuka avec un grand sourire sincère cette fois.
« Et ne t'inquiète pas, je ne t'en voudrais pas pour ce que tu pourrais me raconter... Je suis sûr que ce serait à moi de m'excuser avec tout ce qui a pu se passer... Et puis... qui sait si je suis encore souffrante ou non? C'est à toi de me surveiller, non? »
Et effectivement, même pas deux minutes plus tard, l'Ange aux cheveux blancs passa doucement la porte en souriant, voyant sa protégée en meilleure santé même si elle était toujours accompagnée de celle sur qui veillait sur elle.
« Je vois que tu vas mieux? Ça fait plaisir à voir. Prête pour la douche? Je vous laisse deux minutes le temps de sortir et de vous habiller au moins. »
Oui, elle les avait vues nue en partie alors elle savait que les couettes étaient leurs seuls vêtements pour le moment. Hinata restait souriante en se retirant de lit, tournant le dos à Shizuka, récupérant son pyjama qui ressemblait à une simple chemise de nuit, comme il était coutume à Edoras. Elle le mit sur ses épaules, attachant le nœud autour de la taille, déjà plus couverte que la veille. Elle osait à peine regarder Shizuka, au cas où elle s'habillait à son tour? Elle regardait le mur en face d'elle avant de lancer simplement une phrase banale.
« Tu es prête? »
Ensuite elles pourront aller à l'Onsen pour juste user des douches pour parler de la soirée et du reste aussi. L'occasion d'avoir pour elles une personne pour leur frotter le dos, c'est toujours plus pratique ce genre d'aide.
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Shizuka tremblait sur place, extrêmement nerveuse à l’idée de ce qu’elle avait fait. Son cœur battait la chamade à toute allure, comme une pompe qui venait de s’enrayer et était sur le point d’exploser. Pleurer était effectivement une option très plausible vu son état, et c’est ce qui amena la Princesse Hinata à tenter de la rassurer. Elle se mit à lui parler, et Shizuka, les joues rouges et le visage ressemblant à une tomate, l’écouta sans rien dire. Hinata avait l’air aussi gênée qu’elle, mais un peu plus réactive. Elles avaient fait quelque chose, et si Shizuka avait toujours son hymen, elle comprit que la Princesse était d’accord pour le lui retirer, plus tard... À cette idée, les jambes de Shizuka se serrèrent. Son esprit était troublé, vague. Elle ne savait pas ce qu’elle ressentait... La honte à l’idée d’avoir profité de l’état de faiblesse de la Princesse ? La honte à l’idée d’avoir couché avec elle ? Ou, au contraire, la fierté de l’avoir fait ? De plus... De plus, elle ne pouvait pas nier que le fait d’avoir couché avec elle avait été délicieusement bon. Quand elle s’était retrouvée sous elle, elle avait ressenti un sentiment de bonheur immense et inouï. Pétrir les fesses de la Princesse avait été délicieux, et ses baisers... Elle en tremblait encore, n’osant pas admettre que, en réalité, elle avait adoré tout ça.
Hinata se rapprochait d’elle, et Shizuka se retourna lentement, ayant conscience qu’il était très impoli de tourner le dos à la Princesse d’Edoras. La Princesse voulait que les femmes prennent le bain ensemble par la suite, et que... Que Shizuka lui raconte ce qui s’était passé ! En entendant ça, la guérisseuse écarquilla les yeux, et se pinça les lèvres.
« Euh... Je... D’accord... » réussit-elle à dire.
Elle ne voyait pas du tout comment elle allait pouvoir dire ça, mais il allait bien falloir qu’elle le fasse ! La porte s’ouvrit alors, et Shizuka se ratatina sur place en voyant Nora arriver. L’Ange gardienne de la Princesse parla doucement à Hinata, sans sembler choquer de voir une autre femme dormir avec elle dans son lit ! Elle leur laissait deux minutes pour s’habille,r ce qui contribua à faire rougir à nouveau la guérisseuse, qui se pinça les lèvres, hochant lentement la tête pour acquiescer à ce qu’elle venait de dire.
« Me... Merci... »
Par la suite, la Princesse alla s’habiller, et Shizuka en respirant lourdement, entreprit également de se vêtir. Elle n’avait pas de pyjama, et enfila machinalement sa tunique, tournant également le dos à la Princesse. Elle avait le sentiment qu’elle allait un peu mieux, mais son corps était encore en feu. Elle n’arrivait pas à se dire qu’elle l’avait vraiment fait, qu’elle avait vraiment couché avec la Princesse, qu’elle avait réellement passé sa nuit avec elle, contre son corps, à humer son odeur, à caresser et à malaxer ses fesses, à et glisser ses doigts dans... Ugh ! C’était dégoûtant ! Et pourtant... Pourtant, en y repensant, elle sentait son sexe lui faire un peu mal. Une sorte de chaleur inattendue, un peu dérangeante, qui l’agaçait un peu, l’amenant à remuer ses jambes un peu, tout en serrant la ceinture de sa tunique.
Elle secoua la tête de haut en bas, répondant par l’affirmative à la question de la Princesse, et la suivit lentement, en remuant faiblement des jambes, les mains croisées dans son dos, sa tête se penchant vers le bas. Elles sortirent du palais, pour rejoindre l’onsen. Il se trouvait à l’air libre, une belle station thermale où la Princesse se baignait. Shizuka, elle, avait droit à des bains similaires à l’académie. Ils étaient en commun, et il y avait toujours beaucoup de bruit. Les filles parlaient beaucoup entre elles, et Shizuka était généralement seule et isolée, sauf quand des filles l’amenaient dans leur groupe. Néanmoins, elle n’arrivait jamais à se mêler à leurs conversations, qui tournaient généralement autour du sexe, de virées à Tekhos Metropolis pour profiter des boîtes de nuit de la ville. Shizuka, elle, était toujours dans ses révisions, ses livres de médecine, ses traités magiques, et n’avait donc pas spécialement l’envie d’y penser... En quoi un voyage à Tekhos Metropolis l’aiderait à perfectionner ses sorts ? Non, elle n’avait pas envie de perdre son temps en faisant n’importe quoi !
Shizuka se déshabilla à nouveau en approchant des douches, et tourna sa tête vers la Princesse, se demandant ce qu’elles allaient faire :
« On... On prend juste une douche ou pas ? »
Techniquement, Shizuka devait rester pour s’assurer que la santé de la Princesse ne ferait pas une rechute. C’était l’excuse qu’elle utilisait, mais, en réalité, Shizuka savait que cette dernière était désormais soignée. Une rechute était impossible, car Shizuka l’avait bien soigné, et la Princesse avait surtout eu besoin d’une bonne nuit de sommeil. Elle aurait donc techniquement pu partir sans éprouver de remords vis-à-vis de ses obligations professionnelles... Pourtant, même si tout son organisme lui soufflait de partir, elle avait encore envie de rester ici... Juste un peu. Encore un tout petit peu.
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Pour Hinata, c'était important car ce n'était pas seulement une histoire de sexe hier, là, elle ne savait pas si ses souvenirs étaient réels ou non, si elle avait fait autre chose dont elle ne se souvenait plus, et ainsi de suite. Depuis le réveil, elle comprenait bien qu'être nue dans son lit pouvait déranger Shizuka mais elle espérait que c'était juste ça? Si jamais elle lui avait dit ou fait quelque chose dont elle ne se souvenait plus et qui avait déplu à la jeune femme, elle s'en voudrait. C'est donc aussi pour cela qu'elle doit finir cette histoire, voir comment Shizuka a vu tout cela, savoir si elle était d'accord ou non, qu'il n'y ai pas de quiproquo, d'ambiguïté... Heureusement elle avait accepté et une fois Nora passé, elle s'était retiré du lit en reprenant son pyjama, le mettant sur son dos pour ne pas se balader les fesses à l'air. Elle avait beau être la princesse ici, elle était du genre pudique. Une fois Shunya prête, Hinata s'avança avec elle en quittant sa chambre, marchant auprès de Nora dans le silence. Nora comprenait certainement qu'il y avait un malaise entre elles, à moins que ce ne soit leur timidité? Elle n'allait pas s'en mêler, c'était elles que ça regardait après tout. Une fois à l'Onsen, Nora ferma la porte après leur passage mais Hinata demanda quand même si elle ne pouvait pas aller chercher une tenue propre pour Shizuka, ce qu'elle ferait en prenant ses précautions avant de laisser la porte sans surveillance. Sa tenue était identique à des centaines d'autres tenues ici alors elle aurait bien de quoi lui prêter une tenue propre.
Hinata se déshabilla en laissant son pyjama dans une panière à linge avant d'arriver vers les douches, écoutant la question de Shizuka. Eh bien oui, c'était le but, ça plus le fait de mettre au clair ce qui s'était passé hier soir. Shizuka ne pensait quand même pas que... elles allaient faire ça... ici? Elle lui avait parler d'un quelconque fantasme liée à l'Onsen, à la douche durant sa fièvre? D'où cette gêne depuis le réveil? Hinata préférait ne pas poser la question et lui répondre normalement.
« Eh bien oui, se laver et discuter, simplement. »
C'était censé la rassurer? Elle espérait que oui quand même. La princesse actionnait le robinet pour avoir l'eau tiède lui glissant sur le corps, même si elles avaient fait bien plus hier que se regarder nue, maintenant qu'elle avait toute sa tête, Hinata ne préférait pas la regarder en tenue d'Ève ou alors, seulement le visage, sans jamais baisser les yeux sur son corps.
« J'aimerais m'excuser d'abord... D'habitude, je ne suis vraiment pas comme ça. À l'origine, j'espérerais juste passer un peu de temps avec toi, pour apprendre à te connaître et qu'on devienne amie. Crois-moi, l'idée de... faire ce qu'on a fait, ce n'était pas mon envie. Je veux pas dire que tu es repoussante ou autre, c'est tout le contraire mais voilà, je veux pas passer pour une fille de joie non plus... »
Hinata détourna le regard, commençant à se laver les bras avec le gant et le savon, elle ne voulait pas voir un quelconque sourire, grimace ou autres sur son visage. Shizuka ne serait pas du genre à en profiter mais imaginer qu'elle pense d'elle qu'elle soit une fille facile, qui couche facilement avec une autre femme, ça non, ce n'était vraiment pas son genre. La seule fois où c'était arrivé, c'était à cause du saké, elle supporte mal l'alcool et c'était ainsi que Tsukasa avait pu profiter d'un moment avec elle...
« Et quitte à m'excuser, je tiens à le faire si jamais j'ai pu te dire quelque chose qui ta fait mal ou bien agir d'une façon qui t'aurait blessée... Comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai bien des choses en tête sur ce qui c'est passé hier mais je ne sais pas si tout ce que j'ai est réel ou bien si ce n'est que mon imagination. Alors, est-ce que tu pourrais me dire ce qui c'est vraiment passé hier? Pas besoin de rentrer dans les détails, juste les grosses lignes. Car je me souviens que tu étais là pour me soigner, puis je m'étais réveillée, tu m'avais donné Sune et je crois que j'avais fini par me rendormir après ça? Mais... c'est après que j'ai des doutes... Je pense que on l'a vraiment... fait mais... jusqu'où? »
La princesse avait cessé de se laver en observant timidement du coin de l'œil Shizuka, elle savait son amie timide surtout sur un sujet pareil mais... Elle devait savoir. Savoir si elle se faisait du souci pour rien ou bien si elle avait raison? Elle espérait juste ne pas avoir blessée Shizuka d'une façon ou d'une autre.
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Revoir la Princesse nue troubla Shizuka. Quelque chose avait désormais changé en elle, elle le sentait. Quand elle prenait sa douche avec les autres filles de l’académie, elle regardait leurs corps sans aucun regard pervers, sans loucher sur leurs belles fesses rondes et tendres... Mais là, face au dos de la Princesse, elle regardait sur son corps, louvoyant dessus, l’appréciant en se rappelant que ce petit cul avait été très agréable à toucher, à caresser, et à malaxer. Elle rougit en se disant qu’elle avait voulu l’embrasser, le mordiller, le lécher... Faire ce dont certaines de ses camarades à l’académie parlaient entre elles en gloussant. Elles pensaient que Shizuka ne les entendait pas, mais c’était faux. Et maintenant, avec son esprit confus et embrumé, la guérisseuse y repensait. Elles entrèrent dans la douche, et Shizuka se mit face à la Princesse, intimidée face à elle. La guérisseuse déclencha le jet d’eau chaude sur son corps, l’eau éclaboussant son visage. Elle soupira légèrement, sentant l’eau ruisseler sur son corps, frottant ses tatouages violets et tout le reste de sa peau. La Princesse était face à elle, et elle prenait une douche avec elle. Pour une jeune fille sans importance comme elle, c’était un immense honneur, et elle regrettait que sa chance de pouvoir se rapprocher de la Princesse ait été gâchée par son comportement de la veille... Car, dans sa tête, Shizuka continuait à se sentir responsable pour la faute qu’elle pensait avoir commise.
Hinata lui parla, en lui expliquant qu’elle avait honte de ce qu’elle avait fait, qu’elle ne voulait pas passer pour une « fille de joie ». Effarée à l’idée qu’on puisse la prendre pour une femme comme ça, Shizuka sentit ses yeux s’écarquiller sous la stupeur. Elle était tellement surprise qu’elle n’arrivait même plus à parler. Une prostituée, la Princesse ?! Shizuka giflerait quiconque aurait l’audace et le culot de faire ça ! La Princesse voulait savoir ce qui avait eu lieu, et, si elle ne s’en souvenait pas, Shizuka, elle, s’en rappelait. Elle baissa lentement la tête, et, timidement, passa une main dans ses cheveux, rabattant une mèche de cheveux derrière l’une de ses oreilles. Elle la releva ensuite, en se mordillant les lèvres. Il était impossible de fuir, elle se devait de le dire, d’être honnête avec la Princesse.
« Nous... Euh... Vous... Vous m’avez demandé de m’allonger avec vous, et nous... Enfin, nous, euh... »
Ohlàlà, mais comment était-elle supposée le dire ? C’était tellement... ! Pourtant, ça n’avait rien de compliqué, mais ses pensées devenaient confuses. Elle n’osait pas regarder la Princesse, et se retourna, mettant ses bras devant ses seins, serrant ses mains entre elles en fermant les yeux, les joues en feu. Sans voir la Princesse, c’était plus simple.
« Nous nous sommes embrassées, et... Vous vous êtes mises sur moi, et... Je vous ai dit que je... Euh... Que j’é... Et nous avons usé nos doigts, et je... Euh... Et... Et... On... Enfin, je... Nos seins, et... Vos fe... Votre... Vos... J’ai... Touché votre fe... Vos... »
Elle n’arrivait pas à le dire, tant c’était insolent. Elle avait touché ses fesses, et elle remua ses mains instinctivement, essayant de mimer le fait de toucher des fesses.
« Vous m’aviez dit que ça ne vous dérangerait pas, et je... Je n’ai pas pu refuser... Vos doigts et les miens... Dans nos... Euh... »
De la main, elle avait désigné son intimité, et se pinça les lèvres. Shizuka parlait presque de façon codée, l’esprit embrumé par sa gêne et par sa nervosité.
« Mais vous... Vous m’avez dit que... Que je devais conserver ma... Ma... Ma virginité, réussit-elle à dire, avant de relever le visage, pour regarder celui de la Princesse, se pinçant les lèvres. Nous n’avons rien fait de plus, Majesté, et... J’ai tellement honte de moi... Je n’ai pas su vous retenir, et, sous l’effet de votre maladie et du traitement, vous n’étiez pas vous-mêmes... Mais je ne vous prendrais jamais pour une fille de joie, Majesté ! Et ceux qui oseront le dire ne sont que des menteurs, Majesté ! Ils mériteraient qu’on leur arrache les dents et qu’on leur couse la bouche plutôt que de dire des choses aussi stupides !! »
Un tel changement d’attitude pouvait surprendre, mais s’expliquait avant tout par le fait que Shizuka éprouvait une forte adoration envers la Princesse. Se pinçant les lèvres, elle alla se blottir contre elle, l’enlaçant fermement, enroulant ses bras autour de sa nuque, sans avoir attendu longtemps. Elle se serra contre elle, fermant les yeux.
« Vous n’avez rien à regretter, Majesté, j’ai adoré dormir avec vous » lâcha-t-elle alors.
Ses yeux étaient clos, et elle les rouvrit ensuite, croisant le regard de la Princesse... Avant de lui sourire timidement.
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C'est sûr que pour Hinata comme pour Shizuka, ce n'était pas simple mais elle avait besoin de savoir, de trancher où étaient le vrai et le faux dans ses souvenirs. Elle ne forçait pas son amie, elle pouvait parler à son rythme, avec les mots choisis, elle voulait la vérité, rapidement si possible mais elle n'irait pas jusqu'à lui faire tout cracher. Juste savoir le maximum de choses... Elle voyait bien la timidité de son amie ressurgir, fermant les yeux pour ne pas affronter son regard mais tentant quand même de dire les choses, mimant certaines choses avec ses mains qui faisaient rougir la princesse. Elle se toucha la joue, choquer par un tel comportement. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes, elle aurait pu lui proposer de se coucher avec elle, voire même de l'embrasser si Shizuka était d'accord mais là... autant? Si la guérisseuse était gênée, Hinata l'était aussi. Peut-être moins qu'elle, pour sur. Mais ses derniers mots avaient de quoi la choquer! Elle ne connaissait pas beaucoup Shizuka mais ce n'était pas son genre ce genre de chose. Cela la surprenait autant que l'accolade mais elle resserra ses bras autour d'elle en lui souriant.
« De même pour moi... C'est vrai que je ne garde pas vraiment de souvenir d'hier et de cette nuit mais je sais que ce fut agréable. »
Elle la serra un peu plus dans ses bras en posant sa tête sur son épaule, restant silencieuse un instant en savourant cet instant.
« Et je te remercie, pour ton respect à mon égard, ta gentillesse aussi... Tes paroles ont beau être un peu brutales, elles me touchent aussi. Au moins, je suis soulagé de ne pas t'avoir fait le moindre mal hier ou de ne rien n'avoir fait sans ton consentement. »
Gardant la demoiselle dans ses bras, ses doigts caressaient sa peau, du moins ils longeaient les traces de son tatouage dans le dos. Elle savait que cela avait un rapport avec son rôle, que cela avait un but magique dans toute cette histoire mais elle n'avait jamais eu l'occasion de le lui demander en fait?
« Est-ce que ses tatouages t'ont fait mal? »
Un peu hors sujet comme question mais le reste était bouclé non? Elle avait eu les renseignements qu'elle voulait puis... elle se sentait bien dans ses bras aussi. Est-ce que cela était partagé? Elle n'en savait rien mais si elles pouvaient rester comme ça encore un peu, elle ne dirait pas non. Gardant sa tête sur son épaule, elle continua de caresser son tatouage du bout des doigts en souriant.
« Puis... si je t'ai demandé de venir avec moi, c'est aussi pour qu'on se frottent le dos pour se laver... c'est beaucoup plus simple après tout. »
Une vraie raison? Un prêté pour un rendu? Allez savoir, ça semblait si vrai de sa bouche mais à la fois un peu légère comme excuse pour la faire venir ici. Elles ont bien parlé de la soirée, ce que la princesse voulait savoir mais... Elle voulait peut-être passé encore un peu de temps en sa compagnie? Voilà tout? C'était égoïste, Shizuka devait certainement avoir des choses à faire après tout mais... Ne pouvait-être pas se le permettre un peu de temps en temps? Après tout, peu importe ce que les autres demanderont, ses ordres seront au-dessus de tout. Hinata avait quand même le droit de profiter un peu de ce genre de chose... une chose qu'elle n'a jamais eu le plaisir de gouter. L'amour... était-elle vraiment amoureuse de Shizuka? Bonne question, pour le moment elle ne se disait même pas que ce qu'elle ressentait pouvait être de l'amour, elle appréciait juste grandement sa compagnie.
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Accolées l’une à l’autre, Shizuka se disait qu’elles devaient former un beau couple... L’image était en soi choquante et troublante, mais, maintenant, Shizuka avait une sorte de sérénité d’esprit qui faisait qu’elle appréciait beaucoup cette sensation, sans avoir à se dire qu’elle ne la méritait pas. La Princesse ne semblait pas lui en vouloir, et la guérisseuse refusait totalement que cette dernière se sente coupable. Elle n’avait tout simplement RIEN à se reprocher ! Shizuka manquait totalement d’esprit critique quand il s’agissait de son héroïne, son modèle d’enfance, et, de fait, elle se sentait bien contre elle, tellement bien... La guérisseuse, qui avait si souvent l’habitude de laisser les autres compter avant elle, ressentait une sorte de curieux sentiment dans le ventre, comme une espèce de bouffée d’énergie, une sorte de confiance inaltérable.... En fait, Shizuka avait l’impression d’être vraiment heureuse, dans le sens où elle ne se voyait aller nulle part ailleurs. Yeux clos, son visage se glissait contre le cou de la Princesse, et elle savourait volontiers cela. La jeune femme ne se rendait pas encore compte de l’impact que cette nuit passée avec la Princesse aurait sur elle-même. Elle se sentait différente, complète, comme s’il avait toujours manqué quelque chose dans sa vie...
Les doigts de la Princesse d’Edoras glissèrent le long de son dos, caressant la courbure de son magnifique tatouage, ce qui amena la Princesse à se poser une question. Shizuka, un peu surprise, cligna des yeux, se remémorant, pour le coup, la manière dont elle avait hérité des tatouages.
« Non..., répondit-elle rapidement. Au contraire, Majesté, ils... Ils me soulagent. »
Toutes les guérisseuses n’avaient pas ce genre de tatouages, et Shizuka se pinça les lèvres, les mordillant. S’engager sur cette conversation l’amènerait forcément à divulguer la raison ayant nécessité que l’académie les lui mette. La Princesse lui avoua alors qu’elle voulait que les deux femmes se frottent mutuellement le dos, ce qui fit légèrement rougir la petite Shizuka... Même si elel était un peu plus grande que la Princesse.
« Je... Euh... Je serais ravie de... De vous frotter votre dos, Majesté... Et... Vous n’avez pas à vous en faire pour mes tatouages, c’est... C’est une marque magique complexe qui résiste à l’eau... »
Elle se souvenait encore de la transformation.
« On m’amis cette marque en raison de mes pouvoirs magiques, expliqua-t-elle. Je... Je n’arrivais pas à les contrôler très bien, et, parfois, ils m’échappaient, provoquant des tempêtes magiques qui dévastaient ma chambre. J’avais un grand pouvoir, mais, la nuit, il m’arrivait de les laisser s’échapper... Quand mon esprit repensait à... Enfin... Vous voyez... »
À l’attaque de Shin, au siège du Temple de la Lune, aux massacres qui avaient eu lieu, à ces bottes derrière sa porte, à cette peur terrifiante qu’elle avait ressenti... Un traumatisme national ne s’effaçait pas si facilement, et Shizuka avait toujours eu du mal à contrôler ses émotions, sa magie se déchaînant sous forme pure quand elle paniquait, renversant les objets, dévastant sa chambre. Pour la contrôler, les responsables de l’académie avaient fait appel à des mages nexusiens, des mages talentueux, qui avaient mis sur son corps ce complexe tatouage magique, une marque qui permettait de canaliser son pouvoir, de le contrôler, de le tempérer, afin qu’il ne lui échappe pas.
« Depuis qu’ils sont là, je contrôle mes pouvoirs à la perfection, Majesté... Je l’ai fait pour ne pas représenter une menace, et pouvoir aider mon prochain... Afin d’être un bon sujet, Majesté... »
Elle en rougit légèrement. Ce qu’elle était en train de dire, ou d’essayer de dire, c’était que sa vocation d’être guérisseuse avait été motivée par la Princesse, et par son traumatisme infantile.
Mais, en réalité, il était difficile d’avouer ses sentiments...
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La princesse appréciait ce petit moment, ce n'était rien de plus qu'une petite accolade toute mignonne et innocente mais si elle pouvait rester dans cette position, elle aimerait le rester le plus longtemps possible. Passant son doigt le long du tatouage, elle en suivait les lignes comme on le ferait sur une carte d'un labyrinthe sauf qu'elle ne cherchait pas une sortie, juste à balader son doigt le long des marques. Des marques magiques même, c'était étrange? Hinata n'a jamais été très magie de toute façon. Nora en sait des sorts pour protéger ou défendre la princesse mais de son côté, le maniement des armes lui ai bien suffisant comme ça. Elle allait en expliquer la raison, une sorte de barrière pour éviter que ses pouvoirs ne se déchainent comme lorsqu'elle repense à cette nuit... Une nuit qui hante tout Edoras. Des pères, des maris qui tentent de combattre pour cette révolte, d'autres qui refusent de rentrer dans la danse en se protégeant de ses fous, si certains pouvaient les repousser, combien de femmes, fille ont été tué ou pire encore cette nuit-là... C'était évidemment le pire cauchemar de la princesse, il lui arrivait encore de se réveiller en sueur, paniquée, devant rejoindre Nora car la solitude l'effraie au plus haut point... En reparler avait un peu refroidi Hinata mais Shizuka arrivait à lui redonner le sourire quand même. Hinata redressa sa tête pour lui baiser la joue. Pas un geste d'amour mais cela doit bien se faire entre amies, non?
« Et je t'en remercie. Mais même si tu n'aurais pas cette marque, je sais que tu ne risques pas d'être une menace pour moi comme pour Edoras. Tu as un bon cœur Shizuka. Quand bien même tu pourrais faire parler tes pouvoirs, ce serait pour une bonne cause, je le sais. »
Bien que ce petit moment était très bien, Hinata retira ses bras d'autour de sa guérisseuse alors qu'elle prenait le gant en y ajoutant un peu de gel douche avant de se glisser dans son dos alors qu'elle l'invitait à s'asseoir sur l'un des petits bancs pour ça. On pouvait se laver assis, ça évitait les mauvaises chutes et même si elles sont prudentes, on ne sait jamais. La princesse préférait être prudente après tout. Elle passa le gant dans son dos, doucement, silencieusement, observant toujours avec un certain plaisir son tatouage. Il n'avait pas vraiment une forme mais... ça évoquait un peu le papillon avec un peu d'imagination, non?
« Que comptes-tu faire de ta journée ensuite? Toutes les deux, nous avons certains travaux à faire ou à finir mais... »
Mais? Elle s'était lancé mais continuer, ce n'était pas simple pourtant ça n'avait rien de sorcier sa demande... Avec Nora, elle n'aurait aucun problème à lui demander même. Même à une autre fille, ça serait assez stupide comme demande alors pourquoi tourner autour du pot? Allons bon, il ne faut pas que cette « pause » ne soit trop longue et elle devait donc reprendre sa phrase où elle l'avait laissé.
« ...en fin d'après-midi, tu voudrais bien passer un peu de temps avec moi encore? Ou même à l'heure du repas si tu préfères, quitte à ce que ce soit juste entre nous pour que personne ne parle dans notre dos. »
Oui car en dehors des fois où la princesse était malade, avait besoin de solitude ou recevait des invités, elle mangeait avec tout le monde, dans la même salle même si sa table ne comportait en général que son conseil restreint ou de rares invités du palais.
« Je me disais juste que, j'apprécie ta compagnie et donc, je voudrais bien continuer à passer un peu de temps avec toi, que ce soit pour bavarder de choses et d'autres, je m'en fiche un peu du sujet à vrai dire. Enfin, après si jamais tu es occupé où autre, je comprendrais que tu refuses, je ne vais pas te forcer à m'accompagner. »
Oui, c'était une de ses rares amies alors elle ne voulait pas briser ce lien qu'elle croyait déjà fragile. Elle ne voulait pas se montrer collante ou possessive après tout. Elle souleva une petite bassine d'eau en l'avertissant qu'elle allait la rincer, attendant sa réponse comme de la voir lui rendre la pareille pour lui laver le dos à présent.
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La boule dans son estomac, cette boule lourde et forte qui grippait sa respiration et la faisait paniquer, était lentement en train de se diluer, de fondre. La Princesse n’avait sincèrement pas l’air de lui en vouloir, et elle invita Shizuka à s’asseoir. Cette dernière obéit silencieusement, et éprouva un peu de gêne quand la Princesse lui massa le dos. Elle allait lui dire que ce n’était pas à elle de faire ça, que Shizuka était son obligée, et que c’était elle qui devait frotter le dos de sa Princesse, lorsqu’Hinata lui demanda ce qu’elle comptait faire de sa journée. Shizuka, qui avait ouvert la bouche pour parler, la referma, surprise. Elle avait apprécié le compliment de la Princesse, quand cette dernière lui avait dit qu’elle était une bonne femme. Ce compliment l’avait fait rougir, et même si une petite voix dans sa tête avait nuancé ce propos (une bonne femme ne couche pas avec sa malade en abusant d’elle), l’essentiel de son esprit avait pris le compliment pour ce qu’il était : quelque chose de sincère. Suite au compliment de la Princesse, Shizuka réfléchit un peu.
Elle avait prévu de passer sa journée à méditer, ou à aller à la bibliothèque de l’Académie pour consulter quelques essais médicaux. En ce moment, elle lisait un traité sur les adéquations entre la médecine magique, celle résultant des sorts, et la médecine scientifique, celle résultant de l’utilisation d’instruments, de médicaments. Un volumineux livre qui s’appliquait plutôt bien à elle, puisqu’elle maîtrisait ces deux formes de magie. De fait, elle n’avait donc aucune obligation particulière, aucun autre patient à soigner, ni aucun cours auquel assister. Elle était, par conséquent, libre... Et, quand la Princesse lui avoua aimer sa compagnie, Shizuka, cette fois-ci, en ressentit clairement un frisson de plaisir en se mordillant les lèvres, ses joues devenant deux belles tomates, ses mains se frictionnant maladroitement entre elles. Aurait-elle été un peu plus sarcastique qu’une voix aurait jailli dans sa tête pour lui souligner que la Princesse l’aimait juste parce qu’elle était désormais une pute, mais, en l’état actuel des choses, il n’y eut aucune voix contestataire, rien d’autre qu’un silence radio.
Sentir les mains de la Princesse sur son dos était un régal exquis, et Shizuka releva la tête, la tournant vers elle.
« Je... Je serais enchantée de passer le reste de la journée avec vous, Majesté... »
La Princesse lui lava ensuite le dos, et, quand l’eau chaude frappa ses marques, on put alors voir ces dernières s’illuminer brièvement, devenant fluorescentes pendant quelques secondes. C’était la preuve que son tatouage était bel et bien magique, et venait de s’illuminer sous l’effet de l’eau chaude. Shizuka n’y fit même pas attention, et se retourna alors.
« Mais... Je dois vous admettre que je n’ai aucun sens des convenances sociales, Majesté, je... Je ne voudrais pas que ma présence... Pose des problèmes, ou quoi que ce soit d’autre... »
Le fait est qu’elle ignorait ce que la Princesse pouvait bien faire de son temps. Elle devait sûrement assister à de multiples réunions avec ses conseillers, afin de prendre des décisions concernant le royaume, qu’elles soient mineures ou majeures. Shizuka ne voulait pas la déranger, elle ne voulait pas être un poids. Maintenant que la Princesse était guérie, elle pouvait retourner s’occuper des affaires du royaume.
Shizuka ne voyait pas ce qu’elle pourrait faire là-dedans, si ce n’est la déranger.
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Hinata l'avait dit, elle voulait continuer de revoir Shizuka aujourd'hui et même plus tard surement. Ce fut compliqué mais elle l'avait enfin dit. Et sa guérisseuse n'allait pas dans le sens opposé heureusement, elle avait juste quelques réticences vis-à-vis qu'elle avait peur de ne pas savoir que dire ou quoi faire? Hinata lui souriait en penchant la tête sur le côté en rigolant doucement, à voix basse. C'était mignon mais elle n'avait pas à s'en faire pour si peu, après tout, elle n'avait pas tout précisé mais il y avait quelques petites choses qui étaient très claires.
« Mais ne t'en fais pas voyons. Je ne veux pas que tu m'accompagnes à une réunion quelconque, juste passer un peu de temps ensemble, juste toi et moi. Et Nora à la limite. »
Vu qu'elle devait toujours veiller sur elle, il y a de forte chance qu'elle soit avec elles dans le coin. Hinata avait pourtant baissé le regard sur la fin, elle avait bien dit passer du temps ensemble... C'était étrange comme sensation. Involontairement, cela lui permit de revoir la petite touffe de poils entre les jambes de Shizuka mais son avis n'avait pas changé depuis hier, elle aimait bien la voir ainsi. Elle trouvait ça plutôt mignon. Mais elle en détourna vite le regard pour ne pas se faire remarquer. Cela dit, elle avait fait le tour de la question, passer juste un peu de temps toute les deux bien qu'elle ne savait pas encore ce qu'elles pourraient vraiment faire? Diner ensemble? Passer la soirée ensemble? Se balader dans les jardins? Elle ne savait pas encore à vrai dire... Elle releva cependant la tête en gardant le sourire, venant prendre les mains de Shizuka dans les siennes.
« Mais bon, je pense que nous devrions nous fixer une horaire, j'ai du travail à rattraper à cause de ma journée d'hier. Je pense que je devrais avoir terminé autour de dix-sept heures... Tu auras besoin de temps pour te préparer ou finir quelque chose ou bien cette heure te convient? »
Quoi qu'il en soit, Hinata et Shizuka échangèrent leur place, laissant son amie lui laver le dos à son tour car après tout, c'était aussi son but de sa venue ici, se laver mutuellement le dos. Une fois terminé, Hinata enroula rapidement une serviette autour de sa taille et ouvrit la porte, Nora lui donnant des affaires propres, de même pour Shizuka avant qu'elle ne referme la porte pour se sèche complètement et s'habille. Hinata finit par se peigner, tenant aussi absolument à le faire à Shizuka aussi, la complimentant aussi sur ses beaux cheveux. Une fois prête, l'une comme l'autre, il était temps de quitter cet endroit et ce fut qu'une fois auprès de Nora qu'Hinata allait la quitter pour le moment.
« On fait donc comme ça pour l'heure et pour le rendez-vous... Nora, je dois travailler dans mon bureau aujourd'hui où bien j'ai quelques rendez-vous? »
« Juste avec le conseil mais l'heure n'est pas encore défini. »
« Très bien, alors tu pourras m'attendre à côté de la salle du conseil, je doute que cela dure plus longtemps que prévu, c'est un rendez-vous de routine. »
Hinata se courba pour la saluer, en gardant ce grand sourire avant de partir de son côté avec Nora, ce qui intrigua rapidement l'Ange. Pour une petite malade, elle avait rapidement retrouvé la pêche!
« Tu es bien joyeuse ce matin. C'est Shizuka qui te fait cet effet? »
« Oui. Nous somme devenue amies et on a prévu de ce revoir ce soir. »
« Amie? C'est tout? »
« Ne présume rien de ton côté s'il te plaît. On a sympathisé et c'est l'amie parfaite dont j'ai besoin. »
« Pourtant hier soir vous étiez toutes les deux dans le plus simple appareil. »
« Tu nous a espionné? »
« Mais non, j'ai juste voulu voir si tu dormais et c'était le cas pour toutes les deux. Et puis je l'ai aussi remarqué ce matin. En tout cas, l'amour te va à ravir. »
« L'am... l'amour!? »
« Eh bien oui. Je sais le reconnaître quand même. »
« Ne dit pas de sottise, on pourrait t'entendre... »
« Hinata... On va faire quelques questions. Imagines-toi toute seule à te balader... puis, quelqu'un t'accompagne en dehors de moi, qui est-ce? »
« Shizuka mais je viens à peine de la quitter, c'est normal que je pense à elle... »
« On continue, imagines-toi en pleine relation, sous la couette. En dehors de moi, quelqu'un t'embrasse comme une déesse et tu as rarement connu aussi bon, et la réponse est... »
« Mais ces questions sont idiotes?! Je viens de te dire qu'on parle d'elle, que je viens de la laisser partir de son côté. »
« Bon. Dernier point. Là, fais le vide, tu penses à rien, pas à moi, pas à Shizuka, à personne d'autre que toi. Je veux que tu t'imagines dans dix ans. Tu es sur le balcon de ta chambre, le peuple t'acclame, tu es heureuse, il n'y a rien qui est dérangeant. Homme, femme, enfant sont en bas, tout semble pour le mieux, pas un nuage à l'horizon. Je suis dans ton dos, veillant sur toi et sur deux petites princesses, l'une doit avoir environ six ans, la seconde à peine deux ans, aussi ravissante que leur maman. Et là, ta femme te rejoint et le peuple l'acclame autant que toi. Et ta femme se trouve être... »
« Oh ma déesse! Je suis vraiment amoureuse? »
« Je ne suis pas dans ton cœur. Mais tu as rarement été aussi joyeuse en tout cas. Il est vrai que mes questions n'ont rien de bien scientifique mais moi, je vois cela comme ça. »
« Mais c'est affreux! Si je suis amoureuse d'elle, je ne saurais vraiment pas quoi dire ce soir! »
« Calme toi. Tu auras toute la journée pour faire le point dessus et quand tu la retrouveras, tu sauras peut-être ou tu en es. Soit tu en est sûr, soit tu hésite encore. Mais passer du temps avec elle ne pourra que te guider vers ta réponse. »
« Mais si c'est le cas et qu'elle ne partage pas mon point de vue? »
« Je doute qu'elle ne vous aime pas... mais je peux me tromper... »
Et la journée continua pour Hinata qui devait travailler mais aussi faire le point sur ses sentiments...
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Quand la Princesse la quitta pour la réunion de son conseil, Shizuka resta la tête baissée, mais, quand elle se retira, quand elle disparut, un sourire joyeux ornait les lèvres de Shizuka, qui alla se rendre dans les jardins du temple de la Lune, et huma l’air frais. Elle flottait sur un petit nuage d’allégresse, et ne s’était jamais sentie aussi excitée. La Princesse... La Princesse ne lui en voulait pas ! Mieux, elle semblait même l’apprécier, comme si... Comme si Shizuka était à la hauteur de son modèle ! Pour elle, c’était une véritable révélation, un choc total ! Elle en était toute retournée, et elle s’assit sur un banc, observant les feuilles des sakuras voleter au vent, saluant les quelques femmes qui passaient par là, que ce soit des gardes, des fonctionnaires, ou des courtisanes. Elle était au cœur du Temple de la Lune, au sein du pouvoir d’Edoras, dans cet endroit où elle avait passé son enfance... Elle avait toujours eu peur de revenir ici, peur d’affronter ses anciens démons, les cauchemars de son passé... Et, au lieu, ses cauchemars avaient été chassés par de doux rêves... Oh, Shizuka n’avait pas osé l’avouer, mais cette nuit avec la Princesse Hinata avait été magnifique.
En refermant les yeux, elle rougit en revoyant les séquences de cette nuit, les caresses et les câlins, les baisers, les attouchements, les soupirs... Oh, oh, ça avait été merveilleux, si merveilleux qu’elle était impatiente de recommencer... Et en même temps terriblement nerveuse ! Shizuka en rougissait, et sentait à nouveau son sexe lui faire mal, ce qui l’amena à se relever à nouveau, et à recommencer à déambuler dans le jardin. Elle n’arrivait pas à se sortir la Princesse Hinata de la tête.
*Elle m’aime bien, elle m’aime bien, elle m’aime bien !*
Elle devait ressembler à une espèce de demeurée, à réagir comme ça, avec un sourire aussi béat sur les lèvres... Elle sortit des jardins, et continua à s’avancer dans le Temple de la Lune. C’était un grand palais, avec de nombreuses pièces, et personne ne semblait vouloir lui dire qu’elle n’avait pas sa place ici. Elle était heureuse, voletant comme un papillon, et ses pas l’amenèrent dans la bibliothèque du Temple, où elle feuilleta des livres, mais sans arriver à les lire. Les mots s’échappaient, se dérobaient, et son esprit, encore et toujours, revenait à elle... La Princesse ! Elle faisait battre son cœur, le faisait tambouriner dans sa poitrine. C’était inexplicable, cette sensation, ce n’était pas scientifique... Shizuka sentait son cœur continuer à battre. Elle avait toujours aimé la Princesse, et, maintenant qu’elle avait été face à son idole, elle n’en pouvait plus. Elle était si belle, tellement forte, tellement magnifique, tellement... Tellement tout ! Ohlàlà, ça n’allait pas ! Shizuka devait se calmer, elle était comme une pile électrique sur le point d’éclater, avec l’envie de faire un jogging ! Elle était nerveuse, surexcitée à l’idée de revoir la Princesse, mais sans savoir combien de temps son conseil allait durer.
Fugacement, elle se demanda si la Princesse pensait à elle... Avant de se dire que c’était idiot ! C’était la Princesse, elle était à un conseil militaire, elle avait sûrement bien d’autres choses à penser que sa petite et timide guérisseuse personnelle !
*N’empêche... J’aimerais bien qu’elle pense à moi, qu’elle se dise que sa rencontre avec Shizuka Shunya était agréable...*
Penser à ça était très arrogant, et elle rougit à nouveau en baissant la tête, comme si elle avait peur que quelqu’un surprenne ses sentiments, surprenne cette arrogance dont elle était en train de faire preuve... Elle, une simple guérisseuse ! Elle, une simple Edorrassienne sans aucune importance ! Elle, qui était en train de croire qu’elle pourrait vivre ici, auprès de la Princesse ! Non, cette nuit avec elle l’avait bien trop bouleversé, car elle se mettait à imaginer n’importe quoi !
*Réveille-toi, Shizuka !*
Mais, justement, la jeune femme était en train de vivre un rêve éveillé,
Le temps passait, et elle déambulait dans les coursives du Temple de la Lune, en attendant que la Princesse vienne l’appeler... Et en sentant ses pensées continuer à se disputer dans sa tête, son esprit étant un plein chaos complètement désordonné et incohérent. Un désordre qui avait un seul pilier, un socle commun...
Hinata.
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La journée avait été longue pour Hinata qui tentait de travailler mais ses pensées étaient le plus souvent centrées sur ses sentiments sur Shunya. Elle ignorait ce qu'était vraiment l'amour alors il lui était difficile de comparer. Oui, elle aimait ses parents, sa petite sœur mais c'était quand même deux choses bien différentes. Que ce soit dans son bureau, durant la réunion avec son conseil restreint, elle n'avait pas vraiment la tête à travailler pourtant c'était des choses importantes et elle devait vraiment réfléchir à cela mais c'était trop demander aujourd'hui. La réunion se termina enfin, Hinata en profita pour demander à ses conseillères de réfléchir à ce qu'elles ont proposé ou lui mettre par écrit ce qui a été proposé, de façon plus simple. Elles quittèrent le bureau, chacune des jeunes femmes passa devant Shizuka sans trop faire attention à elle. Il n'y avait que Tsukasa qui l'observait avec un petit sourire en coin mais elle, c'était toutes les femmes qu'elle regardait comme ça. Qu'elle ait couché avec ou non. En tournant la tête vers la sortie, elle vit Shizuka mais la princesse fut prise au dépourvu en se relevant rapidement, manquant de tomber avant de se diriger vers elle avec un grand sourire quoi qu'un peu plus gêné que ce matin.
« Je suis heureuse de te revoir Shizuka-chan! Jeum... Tu as profité de ta journée? »
Autant ouvrir les banalités, même si elle ne s'y connaissait pas vraiment en ce domaine, poser la question franchement a peu de chances d'apporter un bon résultat. Légèrement perdue sur ce qu'elle pourrait dire ou faire, elle ne savait pas vraiment quoi proposé avant de lui demander à se promener dans les jardins. Hinata resta bien silencieuse, tentant parfois de poser une question avant d'abandonner. Elle pensait à trop de choses à la fois, la pauvre était perdue. Au milieu des cerisiers en fleur, Hinata tentait tant bien que mal de meubler la conversation car depuis leurs retrouvailles depuis ce matin, c'était quand même silencieux. Heureusement, Nora était intelligente et elle n'allait pas rester les bras croisés à attendre que l'hiver arrive.
« Princesse, vous souhaitez que je fasse venir du thé peut-être? Une préférence pour le thé, Shunya? »
Hinata avait accepté l'offre, ça pouvait toujours débucher sur autre chose. Il y avait de multiples bancs à travers le jardin donc elles pourraient s'asseoir un peu n'importe où. Nora intercepta une servante pour passer la commande avant que cette dernière ne file en cuisine pour apporter le thé. Faisant partie de son petit rituel, Hinata se tourna vers Shizuka en évitant de croiser son regard. Maintenant qu'elle avait un doute sur ses sentiments, elle ne pouvait plus la voir simplement comme une amie.
« Shizuka-chan, accepterais-tu de venir prier avec moi devant le tombeau de ma famille? Tu n'es pas obligé d'accepter, je comprendrais que cela puisse te gêner... »
Pourquoi lui proposer de venir alors? Eh bien si le jardin avait un coin pour les soldates mortes au combat et même celles tué durant la Lune Rouge, il y avait le coin de la famille Kaguya, là où étaient enterré tous les membres de la famille Kaguya depuis le début d'Edoras. Une grande stèle où étaient les noms de chaque génération, derrière, l'entrée strictement réservé à la famille pour y voir les vraies tombe de ses ancêtres. Toutes les reines d'Edoras étaient là, d'Elisa Kaguya, fondatrice d'Edoras que l'on surnomme le plus souvent la Première. Elle fut celle qui a bâtit Edoras, qui a dirigé le royaume, qui a établi les bases. Celle que l'on surnommait la Reine guerrière, toujours présente sur le champ de bataille lors de son règne qui était aussi un temps où la guerre était longtemps présente pour Edoras où même celle que l'on surnommait la Reine Rose. Les rumeurs parlaient d'un harem au sein du palais mais personne n'avait jamais trouvé quoi que ce soit... De même que l'on racontait qu'elle avait de nombreuses amantes en dehors de sa femme et même plusieurs enfants à travers le pays et même le monde... Elle aura fait couler de l'encre cette reine. Dire qu'elle n'était que l'arrière-grand-mère d'Hinata, la mère de sa mère de sa mère.
Hinata s'avança vers la tombe de sa famille où devant était posé trois photos, celle de sa mère, un visage aussi doux que celui d'Hinata avec une pointe de maturité dans son regard, une photo de son père, un homme doux comme elle l'a toujours connu et enfin une photo de Kagami, sa petite sœur. Shin ne faisait pas partit du tombeau. Il avait une sépulture ailleurs mais il ne souillera pas le tombeau avec ses choix, ni même le cimeterre des autres personnes qui sont peut-être mortes par sa faute. Les fleurs étaient tous les jours changés sur la stèle. Hinata joignait ses mains à plat devant elle en priant silencieusement. Cela avait duré un peu plus d'une minute où mentalement elle parlait de sa journée à sa famille, du fait qu'elle allait mieux, elle présenta aussi Shizuka en silence, avouant ne pas savoir si elle l'aimait ou non?
Nora restait en retrait, l'observant, elle n'était pas loin mais elle laissait Hinata seule pour ce genre de chose, elle veillait quand même à ce que rien ne lui arrive.
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Quand la Princesse revint, Shizuka baissa respectueusement la tête, peinant à ravaler son sourire. Elle rougissait, et son cœur s’emballait dans sa poitrine, bondissant dans son corps. Serrant nerveusement ses doigts, elle suivit la Princesse, et entreprit de lui parler de sa journée. Non, elle ne s’était pas ennuyée, elle trouvait sincèrement ce palais magnifique. Elle lui raconta qu’elle avait aussi été à la bibliothèque, mais sans trop insister. Sa timidité habituelle faisait qu’elle avait l’impression que la Princesse lui avait juste demandé ça par politesse. Elle venait de sortir d’un important conseil, et, si Shizuka mourrait d’envie de lui demander comment ce conseil s’était passé, elle avait peur de mettre la Princesse mal à l’aise, craignant que cette dernière ne lui rétorque que les préoccupations stratégiques et les considérations géopolitiques ne concernaient pas vraiment le sort d’une guérisseuse, et qu’elle ne pouvait pas en parler, de toute manière. Elle ne voulait pas les placer dans une situation embarrassante, mais, comme elle avait peur que lui parler de sa journée ne l’ennuie (sérieusement, quel intérêt pouvait-on trouver à entendre une fille vous parler de traités de médecine magique quand on avait passé la sienne à discuter de stratégie militaire ?). De plus, la Princesse semblait... Comme éreintée. La réunion avait du être fatigante, et, dans un silence assez déstabilisant, les deux femmes se retrouvèrent au milieu du jardin, près des cerisiers à fleurs, que le vent faisait légèrement remuer.
Nora intervint alors, en proposant du thé. Shizuka sursauta légèrement, prenant soudain conscience qu’elle n’était pas toute seule avec la Princesse, et entreprit alors de s’interroger intérieurement sur ce curieux sentiment. Oui, c’était typiquement comme si elle avait eu le sentiment d’être seule avec la Princesse, seule dans sa bulle, seule dans son propre monde, un petit univers uniquement régi par elles... Shizuka en rougit même un peu.
*Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne peux pas m’accaparer la Princesse d’Edoras !!*
Elle réalisa alors qu’on lui avait posé une question, et rougit encore plus, en prenant conscience qu’elle devait faire patienter l’Ange Nora, et ce alors même qu’elle devait avoir plein d’autres choses à faire que de préparer du thé pour une invitée perdue dans ses pensées. Se mordillant les lèvres, elle se dépêcha de parler :
« Oui, je... Désolée, Ange Nora... Je... Euh... Si ça ne vous dérange pas, j’aimerais bien avoir du thé blanc au jasmin, s’il-vous-plaît... »
Elle était excessivement polie. Shizuka savait que le thé était une grande spécialité d’Edoras, et que les marchands edorrassiens les vendaient un peu partout dans le monde. Nexus était un grand importateur, notamment. Le Temple de la Lune devait donc avoir toutes sortes de thés, et l’Edorrassienne aimait plutôt bien le thé, qui avait des vertus magiques apaisantes. La Princesse tourna alors sa tête vers elle, mais sans la regarder... Ce qui, dans l’esprit de la jeune femme, dans sa personnalité incertaine et manquant de confiance, déclencha immédiatement dans son esprit des hypothèses dangereuses. La Princesse avait-elle honte d’elle ? Est-ce que la présence de Shizuka la gênait ? Cette perspective fut comme un coup de poignard dans son cœur, et Shizuka n’en arrivait même plus à respirer... Jusqu’à ce que la Princesse lui propose d’aller se recueillir avec elle devant le tombeau de sa famille.
« Ooh, Princesse... » soupira Shizuka, qui ne s’attendait pas du tout à une telle répartie.
C’était en effet très inattendu ! La guérisseuse déglutit lentement, et comprit pourquoi la Princesse n’osait pas la regarder... C’était une demande très intime, et Shizuka hocha la tête, avant de confirmer :
« J’en serais honorée, Princesse. »
La jeune érudite savait que les jardins abritaient un cimetière regroupant les soldats tombés au combat pour Edoras, ainsi qu’une partie, sacrée, abritant les sarcophages de la dynastie royale. Officieusement, on l’appelait « le Sanctuaire d’Edoras », afin de souligner le caractère sacré et inviolable de ce lieu. Les deux femmes s’avancèrent au milieu des tombes, dans un silence qui, cette fois-ci, n’avait rien de perturbant... Il était tout simplement respectueux. Un lieu de recueillement impliquait d’être silencieux, car chacune des pensées des personnes venant ici devaient se tourner vers ceux qui étaient tombés pour Edoras, ceux qui s’étaient sacrifiés. Là où beaucoup de cultures percevaient la mort comme une chose horrible ne pouvant engendrer que de la souffrance, les Edorrassiens avaient une mentalité un peu différente. La mort était l’ultime acte d’une vie, et elle se devait d’être honorable. Plus simplement, on ne pouvait pas pleurer sur la mort d’un traître, d’un renégat, d’un criminel, et il était préférable de louer le sacrifice d’un héros plutôt que de s’appesantir sur son sort... Mais, entre les héros et les traîtres, il y aussi les victimes, ceux morts à cause des traîtres, ceux dont la vie aurait pu être grande, et dont cette dernière leur avait été brutalement arrachée... Ceux à qui les larmes s’adressaient.
Celles devant qui les deux femmes s’approchèrent. Shizuka sentit une vague incommensurable de chagrin l’envahir en voyant le mausolée des Kaguya. Elle se sentit aussi un peu gênée... Elle aurait aimé rester près de Nora, car elle ne méritait pas d’être devant ces cadavres. La vue de ces photos était terrible, surtout celle de Kagami... Si douce, si belle, si innocente. Comment ? Comment était-il possible de tuer une femme aussi gentille ? Une fille avec un minois si tendre ?
*Je ne pourrais jamais comprendre ce que l’ambition du pouvoir peut vous amener à faire...*
Non, elle n’y arrivait pas, et elle observait les photos et les tombeaux, avant de joindre également ses mains à son torse, fermant les yeux, en priant pour leurs âmes.
*Qu’ils n’arrivent rien de mal à la Princesse Hinata. Je jure que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la soigner.*
Peu importe le temps qui passait, Shizuka conservait les yeux fermés, en ne disant rien, sentant les émotions affluer en elle... Ainsi que le passé resurgir. Elle, sous le lit, les bruits de pas hors de sa chambre, les ombres devant la porte, les coups et les hurlements... Shizuka tremblait sur place, et des larmes coulaient de ses joues, alors que ses mains se crispaient entre elle, ses doigts se frictionnant entre eux. La scène revenait dans sa tête, ce traumatisme d’enfance, et, tout d’un coup, ce n’était plus pour la famille de la Princesse qu’elle priait, mais pour sa gouvernante, et pour le reste... Pour ce qui s’était passé après... Mais les images se refusaient à venir, et Shizuka continuait à pleurer, les larmes continuant à affluer le long de ses joues.
Le passé était quelque chose de douloureux et de violent, surtout quand il vous remontait à la figure.
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Le silence semblait bien s'incruster entre la princesse et la jeune femme dont elle était amoureuse? Peut-être? Ou non? Elle n'en savait vraiment trop rien et c'est de là que venait ce silence. En temps normal, Hinata peut se montrer plutôt timide mais il suffisait de les voir ce matin sous la douche, en dehors du fait d'être nue, la princesse était plutôt à l'aise avec sa guérisseuse. Mais depuis que Nora la trouvait « amoureuse », la princesse n'avait que cette question en tête, à chaque fois qu'elle posait les yeux sur elle, l'aimait-elle? Une simple amie? La femme de sa vie? Elle ne pourrait pas donner de réponse! Heureusement, Nora avait proposé le thé, ce qui était une bonne idée, d'un rien, elles pouvaient parler de tout et de rien. Leur goût en thé, ce qu'elles aiment grignoter pendant le thé, les choses qu'elles aiment manger, bref, ça peut aller vraiment n'importe où! Mais en attendant le thé, la princesse voulait faire son petit rituel en allant prier sur la tombe de sa famille, voulant inviter Shizuka si l'envie lui prenait. Ça n'avait rien de joyeux après tout mais... ça ne coute rien de prier un peu.
Une fois devant, Hinata priait pour le repos de sa famille, évoquant ensuite sa santé, sa nouvelle amitié avec Shizuka mais aussi le fait qu'elle ignorait si c'était simplement de l'amitié ou bien de l'amour? Elle n'aurait aucune réponse de leur part mais à la façon dont elle parlait de tout et de rien avec sa famille quand ils étaient encore là, elle en faisait de même lors de sa prière. Lorsque la princesse s'arrêta pour jeter un œil vers Shizuka, elle perçut les larmes couler le long de ses joues. Pourquoi elle pleurait? À cause de sa famille décédée? Des gens qu'elle a pu voir mourir cette nuit par sa faute? C'était Shin le coupable mais c'était son frère après tout... Elle la voyait maintenir ses mains ensemble et continuant de pleurer. Sa faute ou non, elle ne pouvait pas la laisser dans cet état et elle se rapprocha d'elle en la prenant dans ses bras, une main dans son dos, la seconde lui caressant la tête.
« C'est fini, Shizuka... c'est fini... »
Hinata continua jusqu'à ce qu'elle s'en dégage toute seule. Sur le coup, il n'était plus question d'amour ou d'amitié mais juste de Shizuka pleurant et ça valait toutes les raisons que de la réconforter. Nora continuait d'observer à quelques mètres de là, se disant que si ça, ce n'était pas de l'amour, alors elle n'est pas un Ange mais un imposteur. La servante arriva avec le thé sur un plateau mais Nora se chargeait de prendre cela en la remerciant, la laissant repartir à ses tâches. Hinata observa Shizuka avec un léger sourire en restant plutôt tactile, lui caressant la joue en lui souriant.
« Ça va mieux? Plus de larmes? »
Ce fit presque comme si elle se disait que c'était obligé après ces quelques larmes, en lui prenant la main pour rejoindre Nora qui gardait un œil sur elles avant de choisir un banc éloigné de cet endroit. Un endroit avec plus d'arbres et moins glauque, plus gai. Elle prit place sur le banc en remerciant Nora qui passa une main dans ses cheveux. Apparemment, elle allait bien. Non pas qu'elle en revient toujours en larmes mais même après tout ce temps, ça reste très dur à supporter. Nora s'occupait de servir le thé, les mettant en garde sur la chaleur des tasses avant de s'en servir une aussi en restant plus silencieuse. Malgré tout, son regard était sur Hinata, voulant qu'elle dise quelque chose. Depuis le temps maintenant, Nora était un peu comme sa grande sœur et elle ferait tout pour l'aider. Pour elle, ça lui crevait l'œil qui lui restait qu'elles s'aimaient mais comme la princesse ne connaissait rien à tout ça, difficile pour elle de savoir ce que c'était vraiment.
« Shizuka-chan... hmm... je sais qu'hier, on a vaguement parlé d'amour ce genre de choses mais... toi qui connais tougs les mal êtres, les sensations dûs aux maladies, ce genre de choses, comment on sait quand on est amoureuse? »
Si ça, ce n'était pas mettre les pieds dans le plat, alors Nora ne s'y connaissait pas! Elles seraient seules, Nora aurait volontiers mis une petite tape derrière sa tête mais elle n'allait pas se montrer si proche auprès de Shizuka. Hinata devait trouver quelque chose à dire, et elle avait dit ce qu'il aurait mieux valu éviter de demander. De plus, sauf si Shizuka ne se sent pas du tout visé – ce qui ne risque pas d'être le cas – elle risque de se faire des idées plein la tête elle aussi. La princesse tentait de rectifier le tir mais il y avait peu de chances que cela fonctionne...
« Comme je n'ai jamais été amoureuse, je me posais simplement la question. Voilà tout... »
Qui irait gober ça? Il suffit de la voir détourner le regard, sa tasse au bord des lèvres et les joues rosées... Elle faisait une piètre menteuse...
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Il fallait se méfier des morts. Ceux qui prétendaient que les morts, parce qu’ils n’étaient plus de cet univers, n’avaient plus rien à dire, se trompaient lourdement. Les morts portaient sur vous un regard éternel, un regard biaisé par l’affect, et rien n’était pire que de les entendre parler. Les morts pouvaient parler, et leurs mots étaient durs. Ils étaient fait d’aciers, portés par le poids éternel du chagrin et de la culpabilité. Shizuka avait survécu là où des membres de la famille royale étaient morts... Pourquoi elle, et pas eux ? Pourquoi Shizuka, petite guérisseuse inutile, et pas Kagami ? Shizuka donnerait volontiers sa vie pour sauver celle de Kagami, et, si elle savait combien ce qu’elle disait pouvait être affreux, sous le coup de l’émotion, elle n’en pensait pas moins. Elle avait échappé aux tueurs en se planquant sous le lit de sa chambre, et avait été totalement incapable de servir à quoi que ce soit. Elle n’avait pu protéger personne, ni soigner qui que ce soit, et, dans sa tête, elle entendait les hurlements, les cris, l’agitation, les bruits et les chocs sourds, le bruit des épées tranchant dans la chair, les larmes et les supplications, le sang filant sous l’embrasure de la porte pour envahir progressivement sa chambre... Tout ça, elle le revoyait clairement, et ce qu’elle avait fait ensuite... Elle s’extirpant du lit, approchant ses petites mains de la porte après un temps qui lui semblait interminable, et voyant, voyant.... Toute cette mort, toute cette souffrance, le spectacle des corps ensanglantés, ses larmes ruisselant abondamment le long de son visage, des yeux qui ne pleuraient plus, tant son esprit était estomaqué par la douleur et par la stupéfaction. Shizuka n’était plus au Temple de la Lune, elle n’était plus dans cet endroit sûr et fiable, cet endroit apaisant, ce foyer protecteur pour n’importe quel Edorrassien... Elle était dans le royaume de la mort et de l’horreur, dans les terres de la cruauté et de la sauvagerie.
La voix de la Princesse jaillit alors, et Shizuka rouvrit les yeux, quittant le chaos, les corps démembrés, baignant dans leur sang, ces yeux vides fixant un point invisible, pour voir le beau visage de la Princesse Hinata, juste devant elle. Shizuka cligna des yeux à plusieurs reprises en sursautant, et rougit furieusement en comprenant qu’elle s’était encore mise en spectacle... Encore ! Cependant, les larmes étaient encore là, et elle ne put résister. Shizuka tendit ses bras, et enlaça la Princesse, venant se blottir contre son corps, en séchant ses larmes, s’enfouissant dans le creux de sa nuque.
« Pardon, Princesse, pardon... »
Elle renâcla un peu, mettant plusieurs minutes à se remettre. Ce qui l’aida à cesser de pleurer, à reprendre ses esprits. La Princesse lui demanda si elle allait mieux, et Shizuka acquiesça, hochant la tête de haut en bas.
« O-Oui, Princesse... Dé... Désolée... »
Diable ! Pour une femme simplement censée assister la Princesse, elle faisait fort ! Elle avait peur d’avoir gâché la prière de la Princesse. Or, elle savait combien il était important d’honorer les morts, de les respecter, et de toujours veiller à se montrer dignes d’eux et du regard immatériel qu’ils portaient sur vous. Il était l’heure de prendre le thé, et Shizuka suivit la Princesse. Elle lui tenait la main, ce qui la troublait un peu, car la guérisseuse, gênée, continuait à fixer ses pieds, et se retrouva assise sur un banc, à côté de la Princesse, près de l’Ange Nora. Elle craignait que l’Ange ne lui reproche sa mise en spectacle, que la Princesse ne soit juste en train d’essayer de trouver un moyen de la congédier... Avant qu’elle ne lui demande ce que ça faisait d’être amoureuse.
*Hein ?!*
Shizuka en fut tellement abasourdie qu’elle n’arriva plus à penser, et releva la tête vers la Princesse, la bouche ouverte, une lueur de surprise incrédule dans les yeux. Non, elle n’avait pas rêvé, et la Princesse dut probablement sentir son trouble, car elle lui parla de nouveau, en expliquant que c’était juste une question innocente.
« Oh... Euh... »
La guérisseuse n’était elle-même pas assez idiote pour croire à cette histoire, mais elle ne pouvait clairement pas s’imaginer que la Princesse soit en train de penser à elle. Shizuka se pinça les lèvres en réfléchissant. L’amour... Comment définir ça ? Elle ne l’avait jamais étudié à l’académie, mais elle ne pouvait pas tout simplement dire ça à la Princesse. Elle voulait une réponse, et il était du devoir de Shizuka de répondre. Elle réfléchit donc.
« Je... Euh... Comment définir l’amour... Je vous avouerais que je ne sais pas, Majesté, mais... Il n’y a pas d’explications précises là-dessus, je veux dire... »
L’amour était la plus grande force de l’Univers selon les romantiques, et avait donc des pouvoirs magiques certains. Ça, Shizuka l’avait étudié à l’académie, mais l’amour en lui-même n’avait pas été étudié. Elle avait plutôt étudié certains de ses effets, notamment ceux qui amenaient l’amour qu’une personne ressentait envers une autre à décupler ses forces. L’amour était une puissance magique surpuissante, considérée par bon nombre de personnes comme la plus puissante de toutes les forces, mais aussi comme étant la plus dangereuse, car instable, et tout simplement trop puissante pour qu’on puisse la contrôler.
« Nous étudions le phénomène amoureux comme... Comme une force magique... J’aime cette théorie selon laquelle l’amour est la force magique primaire fondamentale... La magie est liée aux sentiments, Majesté, c’est pour ça que des robots stricts ne peuvent pas s’en servir... Alors, partant de là, certains théoriciens estiment que l’amour est à la base des émotions, que ce soit la haine, la jalousie, la convoitise, la cupidité, l’orgueil... Pour eux, tout est lié à l’amour, et, partant de là, l’amour est donc perçu comme la base de la magie. Je trouve cette théorie scientifiquement peu crédible, mais... Romantique. »
Elle l’était, oui, mais réciter ses cours théoriques sur la magie datant de ses premières années d’éducation ne permettrait nullement de mieux appréhender l’amour. Elle se pinça les lèvres, et, en fermant les yeux, pensa alors à ce qu’elle ressentait tout simplement pour la Princesse, car devenir une guérisseuse pour soigner Edoras, et, à partir de là, la dernière descendante des Kaguya, avait toujours été sa plus grande inspiration.
« Je dirais, Princesse, que l’amour est un sentiment fort qu’on ressent pour une personne... Et, qu’au-delà de ça, que c’est l’amour pour la personne qu’on ressent qui vous inspire à vous surpasser. Aimer quelqu’un, c’est vouloir se surpasser pour cette personne, quitte à renier sa propre identité. On ne parvient plus à penser à quelque chose d’autre, et, plus on se sépare de cette personne, plus son contact nous manque. On ferait tout pour qu’elle vous remarque, même quand on sait que c’est vain... Car l’amour se fie des convenances sociales, il se fie de la raison, il se moque de la logique, il se rit des hésitations, il franchit toutes les barrières... Il est l’incarnation la plus pure de la liberté, et je pense qu’essayer de le définir précisément est impossible, tant il brasse des émotions contradictoires... Il nous effraie autant qu’il nous inspire, il nous repousse autant qu’il nous fascine... Alors... Je dirais que l’amour est le seul élément permettant de déterminer si nous avons une âme ou pas. »
Que de mots philosophiques dans ce qu’elle venait de dire, que de grands termes, mais Shizuka avait surtout l’impression d’avoir accumulé une série de clichés ne voulant rien dire. Elle secoua lentement la tête, puis son regard se porta vers Nora, qui se tenait à proximité. C’était limpide, maintenant... Limpide et évident.
« C’est elle, Princesse ? L’Ange Nora... C’est elle, votre muse ? »
Shizuka prit soudain conscience du caractère extrêmementdé placé de cette question, et posa une main sur sa bouche en rougissant furieusement, puis regarda alors à nouveau ses pieds.
« Pa-Pardon, Princesse, je... Je n’aurais jamais dû vous poser une... Une telle question ! Pardon !! »
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Elle espérait que cela ne se verrait pas que la question la concernait pas peu de chances que ce soit le cas, Shizuka était une fille intelligente et même si elle ne dirait rien par politesse, elle aura certaine vu à travers elle comme dans un livre ouvert. La guérisseuse commença par une explication mélangeant amour et force magique mais si c'était vraiment le cas... eh bien la pauvre Hinata serait définitivement perdue! Mais quand elle évoqua la seconde possibilité qui était autant une avalanche de clicher que de choses vraies. Hinata n'était pas une grande lectrice ou amatrice de film alors elle ne savait pas tellement ce qu'était que tout cela mais oui, la majorité de ses choses la définissait bien. Peut-être pas se surpasser, ce genre de choses, elle n'en a pas eu besoin avec Shizuka mais sa présence qui lui manquait aujourd'hui, incapable de se concentrer sans devoir penser à elle, encore et toujours depuis ce matin, c'était précisément cela... Alors... la réponse serait qu'elle l'aimait? Elle observa un cerisier en fleur, continuant de se poser la question, Shizuka avait bien résumé la chose, reste à savoir si c'était bien le cas... Mais la nouvelle question de la guérisseuse surprenait autant la princesse que son ange gardienne.
Nora fut surprise autant qu'Hinata mais la voir s'excuser était drôle. Nora n'aurait pas imaginé qu'elle puisse croire cela, pourtant dieu sait que le mensonge n'est pas le point fort de sa protégée mais il faut croire qu'elle n'a pas su lire à travers les lignes et pourtant... Qui se ressemble, s'assemble, non? La princesse répondit à son trouble en restant souriante et en gardant une voix douce, elle ne lui en voulait pas pour si peu.
« Non Shizuka, non. Nora n'est pas ma muse, elle est plus comme... hum... »
« Sa grande sœur. »
« Oui. Nous sommes assez proches pour voir cela sous cet angle. »
Dire que Nora pensait que par sa bêtise, Shizuka allait voir clairement le message de la princesse et qui sait, d'ici quelques mois, un couple officiel serait annoncé et dans une année ou deux, un mariage, faisant d'Hinata la reine d'Edoras et de Shizuka, sa femme. Mais il faut croire que la tâche sera un peu plus ardue pour cela. Hinata buvait un peu de son thé avant de reprendre la conversation sur autre chose.
« Ce soir, tu dineras avec moi, Shizuka? Je pense qu'il vaut mieux que nous soyons seules, je ne veux pas créer de jalousie au sein du palais. »
Il arrivait à la princesse d'accepter des gens à sa table, autre que sa garde ou ses capitaines mais en général, en dehors des invités, c'était des apprenties, de jeunes et futures soldates d'Edoras qui ne savent pas encore de quelle façon elles protégeront Hinata et leur pays. Personne n'en voulait ou jalousait ses petites, tout le monde comprenait qu'elle voyait en chacune de ses petites filles une partie de Kagami qui n'était plus de ce monde.
« As-tu des préférences pour ce que nous allons manger? Je ne voudrais pas te servir un aliment que tu n'aimes pas ou pire, que tu y sois allergique. »
Simple bavardage de repas, Nora devait bien avoué que si c'était bien partie pour lui plaire, Hinata tentait de noyer le poisson dans un autre liquide pour le moment. Est-ce qu'elles vont au moins franchir un cap toutes les deux ce soir ou bien elles vont tourner en rond sans jamais se rejoindre? Peut-être bien que Nora devait y mettre son grain de sel pour pousser un peu les choses, sans pour autant trop bousculer les choses.
« Et vous Shizuka, avez-vous un petit copain, ou bien une petite copine? Une muse peut-être? »
La question était vicieuse, si elle avait quelqu'un, autant en étant franche, elle n'aurait pas vraiment de choses à cacher mais sa muse était à ses côtés et si elle ne voulait pas mentir, elle devra dire la vérité. Quand bien même, elle peut tout simplement pas révéler son identité mais bon, pour Nora, ça lui crevait l'œil. Même Hinata, face à cette question était agitée... Elle lui avait posé la question hier mais elle avait besoin de savoir, surtout si elle avait une muse, elle était curieuse de savoir qui ce serait... crédule qu'elle est...
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La relation entre la Princesse Hinata et l’Ange Nora était un sujet de discussion favori au sein de l’académie, et Shizuka rougit quand elle comprit qu’elle s’était trompée... De fait, elle n’avait jamais personnellement cru à cette histoire, mais beaucoup de ses amies ne cessaient de dire qu’il était « obligé » que ce soit le cas, et, comme Shizuka manquait de confiance en elle-même, surtout dans ce genre de domaine, et que la Princesse venait de parler d’amour, elle avait décidé de se fier aux rumeurs... Pour visiblement se tromper. Cependant, les deux femmes ne semblaient pas lui en tenir rigueur, et la Princesse alla même jusqu’à proposer à Shizuka de dîner avec elle. La guérisseuse en rougit, énormément surprise par une telle demande. Manger avec elle ?! Si l’une de ses amies était là, elles auraient compris, sans le moindre doute, que la Princesse avait définitivement flashé sur Shizuka, mais il n’y avait personne avec elle, et, dans l’amour, un vieux dicton, toujours d’application, considérait que c’était toujours la personne la plus intéressée qui était la dernière au courant. C’était typiquement le cas ici, et Shizuka se mordilla les lèvres, avant de lui répondre, croisant ses mains.
« Je... Euh... Je serais sincèrement ravie de dîner avec vous, Majesté, et... Vos préférences culinaires seront les miennes. »
Diable, manger à la table de la Princesse était déjà, en soi, un sacré privilège ! Shizuka n’allait pas non plus faire l’affront d’imposer aux cuisiniers de choisir ce qu’elles mangeraient ce soir ! Elle n’était pas suffisamment arrogante pour ça. Manger avec la Princesse... C’était à peine croyable ! Pourtant, la jeune guérisseuse ne rêvait pas. La Princesse venait bel et bien de l’inviter à manger ! Et, alors que Shizuka n’allait plus très bien, sous l’effet d’une explosion émotionnelle, son cœur faisant la montagne russe, l’Ange Nora enchaîna en lui posant une question très personnelle... Savoir si elle avait une petite amie ou une muse.
« Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhh... »
Ohlàlà, cette question ! Shizuka dut à nouveau se pincer les lèvres en tremblant sur place, les joues rouges. Elle n’allait pas très bien, et regarda autour d’elle. Il lui fallait répondre à cette question, elle n’avait pas le choix. Elle s’humecta les lèvres, en réfléchissant, son esprit tourbillonnant, ses idées fulminant dans son crâne.
« Je... Euh... Et bien, non, je... Je n’ai pas de pe... De petite amie, mais... Euh... »
Elle rougit encore plus, avant de regarder Hinata, puis ses pieds, puis Hinata, puis de nouveau ses pieds. Le dire était dur, et, si elle n’était pas dans une situation aussi déstabilisante que celle qu’elle avait eu hier soir, dans le lit de la Princesse, elle sentait quand même son cœur être sur le point d’exploser. Shizuka respirait lentement, fermant les yeux en reprenant son souffle, afin de se sentir mieux.
« Il... Euh... La... La Princesse... Hinata, elle... Elle m’a... Elle m’a toujours inspiré... »
Finalement, Shizuka avait réussi à le dire, et soupira lentement. Elle ignorait si ce qu’elle ressentait pour la Princesse était de l’amour, car elle se refusait à croire qu’une histoire entre elles puisse être possible. Concrètement, Shizuka estimait que, par son statut, elle n’avait rien à faire en étant si proche de la Princesse. Il n’y avait que dans les contes qu’une femme comme elle pouvait se rapprocher d’une femme aussi puissante, aussi influente. Non, le simple fait d’y penser était ridicule, tout simplement.
*Ridicule...*
Tout simplement ridicule ! Pour autant, c’était bien elle qui avait dit que l’amour se moquait des barrières sociales. Et elle ne pouvait pas non plus se contredire elle-même. Hinata était sa muse depuis sa plus tendre enfance. Était-ce de l’amour qu’elle ressentait pour elle, ou de l’adoration ? Comment dissocier les deux ? C’était tellement compliqué ! Et son esprit, lui, ne cessait de s’embrouiller ! Impossible d’avoir les idées claires, tout fumait !
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Hinata avait tenté de changer de sujet mais bien vite, il était revenue au galop avec Nora. L'Ange gardienne semblait bien décidée à rapprocher ses deux-là ou à leur faire voir la vérité en face? Elles s'aimaient, oui ou non? Hinata n'est pas du genre à se mettre nue et à dormir avec une fille comme ça dans son lit, surtout si l'autre est aussi nu. Nora et Tsukasa y sont passé par là, que ce soit à cause de la maladie ou l'alcool ou d'autres raisons mais pour Nora, c'était plus proche son lien avec la princesse. Et si elles avaient fini nue dans le lit, c'est quelqu'un ou quelque chose à allumer la mèche, voilà tout. Une décélération surprenante, un bavardage de tout et de rien les mettant à parler sexe? Nora n'en savait rien mais si elle pouvait, autant jouer les cupidons, elles semblaient faite l'une pour l'autre après tout. Sa question était dérangeante mais Nora n'en disait pas plus, observant la situation, ses rougeurs aux joues en disaient long. Si elle avouait assez facilement ne pas avoir de « petite amie » alors que Nora avait précisé éventuellement petit copain, ça voulait dire qu'elle en pinçait déjà pour une femme. Et le fait qu'elle ait du mal à désigner Hinata alors qu'elle était juste « inspirante ».
« Ha? »
« Inspirante? »
Elle aurait pu dire intéressant que de la bouche de Nora, cela aurait sonné pareil. Elle buvait un peu de son thé en gardant le sourire, sans rien rajouter de plus à cela, pour elle, c'était clair comme de l'eau de roche mais pas pour tout le monde. Comme on dit, c'est la personne concernée qui est la dernière au courant, non?
« Je ne vois pas en quoi je pourrais être inspirante mais je t'en remercie Shizuka-chan. » Elle prit une nouvelle gorgée de son thé avant de reprendre. « Si ce que tu dis est vrai, cela me touche encore plus. Je suis tristement connue et ceux et celle qui me disent ce qu'ils pensent de moi disent souvent des choses comme 'courageuse' ou encore 'forte' mais jamais inspirante. Ils évoquent tous cette nuit mais sans elle, c'est à croire que pour ceux et celles qui vivent en dehors de ce pays, je ne serais qu'une princesse de plus à qui il manque un autre parti dont ils chercheraient à s'approprier pour avoir plus ou moins de bénéfice. Au moins je suis heureuse si j'ai pu être une figure, un modèle pour toi en grandissant. Je trouve juste dommage que nous ne nous soyons pas connue plus tôt. »
Elle lui souriait, se disant qu'en étant proche d'elle étant plus jeune aurait rendu son enfance plus gaie. Non pas qu'elle en avait à se plaindre mais bon, avoir une amie de longue date, ça l'aurait bien aidé. Elle avait bien Elena mais elle parlait d'une amie qu'elle pourrait voir facilement sans avoir à traverser le pays.
« Et j'espère que j'ai bien tenu mon rôle jusque-là alors en tant qu'être qui puisse t'inspirer. »
Nora continuait à garder le sourire en buvant son thé, laissant les deux filles bavarder paisiblement avant de remettre le couvert en laissant Shizuka tranquille. Qui a dit qu'elle allait forcément envoyer des petites piques à elle? Elle n'était pas la seule ici.
« Et toi alors Hinata? Tu as une petite amie ou une muse? »
Question idiote, Nora était toujours avec elle alors elle était la mieux placée pour savoir mais elle était bien décidée à jouer les entremetteuses. Hinata leva un sourcil, se doutant toujours de rien mais se prêtant quand même au jeu avec une légère gêne qui se voyait sur ses joues.
« Pas la moindre prétendante mais comme m'a toujours dit ma mère, je ne dois pas me marier pour une quelconque aide ou alliance seulement par amour. Enfin, elle a bien soulevé le sujet des mariages arrangés dans le pire scénario possible, comme une grosse attaque sur Edoras, une vraie menace mais comme Tékhos peut facilement nous aider, je vois mal qui peut être assez fou pour venir nous déclarer la guerre? »
« D'accord et ta muse alors? »
« Baaaaaah... J'ai souvent pensé que ça aurait été Eléna mais je ne suis pas amoureuse d'elle, ni elle d'ailleurs je pense? C'est juste ma meilleure amie... Puis vu nos statut, un mariage aurait été difficile... Mais sinon... je... en fait il y... Shi.... je ne sais pas en fait... »
Une semi-vérité mais elle n'était pas loin de la vérité, un peu plus de courage et elle aurait pu dire son nom! Mais bon, combien de fille ici ont un nom ou un prénom commençant par « Shi »? A Edoras, ça pouvait facilement se trouver. En tout cas, Hinata semblait fuir les regards à présent, le nez dans sa tasse de thé. Nora arriverait bien à ses fins, peut-être avant la fin de la journée...
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Parler était très difficile pour Shizuka, qui n’était pas habituée à devoir se confier autant. Néanmoins, quand la Princesse affirma qu’elle ne voyait pas en quoi elle était si inspirante, la rougeur sur les joues de Shizuka s’accompagna de yeux écarquillés. Était-il possible que la Princesse pense vraiment ce qu’elle venait de dire ? Shizuka n’osait y croire ! La guérisseuse se pinça les lèvres, et s’empressa de parler.
« Je... Princesse, vous... Après ce que nous avons vécu cette nuit, je... C’est en pensant à votre souffrance, et à votre courage que j’ai trouvé la force de m’entraîner, de devenir la guérisseuse que je suis. Vous avez toujours été mon modèle. Chaque fois que j’avais du mal à accomplir un quelconque exercice, je me demandais... Qu’est-ce que la Princesse Hinata ferait à ma place, parce qu’elle est forte, courageuse, et que rien ne peut l’ébranler ? »
Elle l’avouait en rougissant. C’était la vérité vraie. La Princesse avait vécu quelque chose de terrible, quelque chose d’inexplicable, tant c’était ignoble. Toute sa famille avait été massacrée. Il aurait été si facile d’abandonner, si facile de se laisser sombrer, et de se dire que tout était perdu, qu’Edoras était condamné au chaos, à la guerre civile et à l’anarchie... Mais la Princesse n’avait pas abandonné. Elle avait été une digne Kaguya, empêchant le royaume de s’écrouler. Shizuka n’avait tout simplement pas le droit de se dire triste, de se laisser aller au désespoir, face à une telle femme. Chacun des mots de la Princesse la faisait rougir, l’amenant à baisser les yeux, et à boire un peu de thé. Elle ne se doutait nullement de l’amusement que sa personne provoquait auprès de l’Ange Nora, car elle avait toujours du mal à se dire que sa place était bel et bien là, à prendre du thé avec la Princesse d’Edoras. Elle était juste sa guérisseuse... Pourquoi vouloir l’inviter à ce point ? Ce n’est même pas comme si Shizuka avait de la conversation ! Elle n’y connaissait pas grand-chose en politique, elle était bien incapable de discuter du positionnement géopolitique d’Edoras dans le monde, de la nécessité d’intervenir ou non dans le conflit ashnardo-nexusien afin de préserver les intérêts stratégiques et économiques de Tekhos, ou encore de la montée en puissance des États-neutres et de la menace potentielle qu’ils représentaient, comme Herzeleid, Caelestis, ou Vapeur. Non, Shizuka était incapable de parler de tout ça, alors... Pourquoi une Princesse voudrait-elle l’avoir à sa table ? Tous ses sujets étaient idiots, sans intérêt pour des politiciens.
Shizuka continuait à triturer son thé nerveusement, quand Nora posa une question troublante à la Princesse... Cherchant savoir si elle connaissait une personne inspirante, une muse. Pour Shizuka, la question semblait un peu idiote, car il lui semblait inévitable que cette muse soit Nora, cette Ange forte qui veillait sur la Princesse comme sur la prunelle de ses yeux. Néanmoins, elle ne put empêcher son cœur de légèrement bondir dans sa poitrine quand cette question apparut, avec toutes les conséquences possibles sur leur relation. Hinata se mit à trembler, en avouant qu’elle avait bien une muse, mais elle n’arrivait pas à dire son nom... Il commençait par « Shi », ce qui, de fait, excluait Nora... Mais incluait beaucoup de personnes. La syllabe « shi » était assez utilisée à Edoras... Mais Shizuka savait aussi que c’était le début de son prénom.
*Mais... Non !*
Était-il possible que la Princesse ne soit en train de parler d’elle ?! D’elle ?! Non ! C’était... C’était IMPOSSIBLE ! Shizuka en avait les yeux écarquillés, ouverts comme deux soucoupes, et elle déglutit lentement, sentant son cœur s’arrêter.
« Vous.... Majesté, vous... Euh... Vous... Vous parliez de... D-De... »
Elle déglutit, prenant conscience d’à quel point cette question était déplacée, et ses mains filèrent s’entortiller sous la table, tandis qu’elle baissait craintivement la tête, en se mordillant les lèvres.
« Dé-Désolée, Princesse, je... Je n’aurais jamais dû poser une telle question... »
Pourtant, elle mourrait d’envie de connaître la réponse... Mais c’était impossible !
Qu’est-ce qu’on pouvait bien trouver à une petite guérisseuse ignorante et inintéressante au possible comme elle ? Elle ne se trouvait même pas belle !
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Tout cela commençait à être bizarre pour Hinata, c'était bien dans les habitudes de la taquiner sur tout et rien mais Nora n'était pas assez proche pour tenter ce genre de choses devant Shizuka, que lui arrivait-il? Elle se lâchait peut-être un peu mais bon... Même si la princesse était gênée de parler de ce genre de chose. Hinata avait failli vendre la mèche mais elle a heureusement cessé cela rapidement sans trop en dire. Ce n'est pas comme si elle avait dit le nom ou prénom de Shizuka, juste une partie. Malheureusement pour elle, sa guérisseuse se montra un peu curieuse sur les bords. Elle ne lui en voulait pas évidemment mais elle avait un peu peur alors que Nora se demandait si son plan allait fonctionner. Shizuka s'excusa en se faisant toute petite alors que la princesse n'était pas dans son assiette en se demandant si elle devait dire ou non la vérité. Elle tentait de calmer ses tremblements mais cela se voyait un peu vu comment sa tasse remuait entre ses mains.
« Ce-ce n'est pas grave, Shizuka-chan je... c'est normal d'être curieuse... »
Non pas qu'elle y répondait, elle tentait juste de noyer le poisson en espérant que quelqu'un allait dévier sur une autre conversation, la princesse tentait de le faire elle-même en parlant sans grand intérêt sur les différents sorts que possédait Shizuka dans sa formation magique. Elle voulait juste qu'elles oublient ce début de réponse mais Nora avait assez attendu. Depuis ce matin, elle avait tous les signes dans la main pour confirmer ses dires sur ses deux-là mais voilà. Entre une timide qui pensait n'avoir aucune chance et une princesse qui n'y croyait pas non plus en ajoutant parfois qu'elle ne voyait pas ce qui était pourtant aussi visible que le palais de la Lune à Edoras. Nora soupirait en se levant.
« Hinata, il faut qu'on parle. »
« Et...et Shizuka-chan alors? »
« Évidemment, ça vous concerne mais on ne peut pas le faire ici. Allons plutôt en parler dans votre chambre. »
Non pas que son ton était inquiétant mais on voyait bien sûr son visage que la chose était sérieuse, que ce n'était pas une blague. Hinata finissait son thé en déposant sa tasse sur le plateau avant de suivre son ange gardienne vers sa chambre. Elle se demandait bien de quoi elle voulait parler mais elle ne posa pas une question, elle se contentait de sourire à Shizuka pour la rassurer un peu. Nora les laissait passer dans la chambre avant de fermer la porte derrière elles en les laissant seules. Mais pourquoi?
« Nora?! Que se passe-t-il? »
« Rien de grave Hinata, tout va bien mais il y a des choses à éclaircir. Vous allez rester ici et je vous laisserais sortir qu'une fois que vous auriez parlée de ça. Ne compte pas sur moi pour t'ouvrir en te donnant la réponse, je vous laisse un peu d'intimité pour parler de ça. D'ici l'heure du repas vous avez au moins une bonne heure et demie, largement suffisant même. Frappe à la porte quand vous aurez trouvé la réponse, sur ce, moi, j'attends. »
« Mais-mais-mais Nora, de quoi tu parles?!!! Enfin, tu ne peux pas faire ça! »
« Nuance Hinata, j'ai pour mission de te protéger mais je peux aussi t'aider à être heureuse. »
Cette phrase laissaient quelques doutes sur leur but ici à toutes les deux mais la princesse abandonna l'idée de frapper à la porte. Elle retourna s'asseoir sur son lit en réfléchissant un peu à ce qu'elles doivent se dire? Elle n'en avait pas vraiment la moindre idée comme ça. Elle invitait son amie a s'asseoir elle aussi sur le lit.
« Désolé de t'impliquer dedans Shizuka-chan, je ne sais pas ce qui passe par la tête de Nora. Jamais elle n'a fait cela mais elle semble sérieuse. Ça nous concerne, ça concerne mon bonheur apparemment... Tu as une bonne nouvelle à m'annoncer? »
Véritable question car pour le coup, elle ne voyait pas le bout de la réponse pourtant évidente. Hinata n'était pas stupide mais en amour, on ne peut pas dire qu'elle soit très forte à ce petit jeu. C'était une drôle de situation dans laquelle son amie était confrontée mais la princesse réfléchissait encore et encore à la question jusqu'à avoir le début d'une idée qui la refroidissait un peu vu sa mine inquiète, soudainement rouge pivoine alors qu'elle cherchait à poser son regard sur quelque chose de rassurant dans cette pièce mais rien dans sa chambre ne semblait la rassurer, et certainement pas Shizuka, là, c'était trop lui demandé. C'était ça dont Nora pensait? Vu leur discutions ce matin, ça semblait être le cas pour l'Ange et en y réfléchissant, pour elle aussi mais et Shizuka dans tout cela? Elle passa une main dans ses cheveux en cherchant à lui faire face mais aussi en fuyant son regard, c'est que ce n'était pas une chose facile à dire...
« Tu sais... ce matin quand on s'est séparé... je... Nora m'a fait remarquer une chose et... sincèrement je sais pas quoi en penser, si c'est vrai ou non... Je suppose qu'elle s'y connaît mieux que moi mais... elle a évoqué le fait que... baaaaah... enfin je suis... amoureuse de toi... Je savais pas vraiment quoi en pensé ce matin mais quand tu m'as défini ce que ça faisait que d'être amoureuse... c'est en gros ce que j'ai ressenti toute la journée pour toi! Tu dois me prendre pour une folle mais peu importe quel papier je lisais, ce dont on parlait au conseil, je ne pensais qu'à toi, à-à nous si jamais nous... si jamais tu m'aimes toi aussi. J'ai rien retenu de cette réunion, j'ai simplement pensé à toi, rien d'autre... »
Hinata se recula un peu pour s'éloigner d'elle, elle devait avoir eu peur de tout ce qu'elle a dit, surement... elle n'affrontait pas Shizuka en face pour autant. Quelle honte, elle avait osé dire tout cela alors qu'elle ne savait pas quels étaient les sentiments de Shizuka ni même si c'était de ça que parlait Nora.
« Désolé si je t'effraie... ce n'est pas mon intention mais je vois que cela que Nora a évoqué avec moi aujourd'hui et qui... qui pourrait me rendre heureuse. »
Nora pensait que pour Shizuka aussi, c'était réciproque mais la princesse ne savait pas quoi en pensé... C'était si soudain et Shizuka n'aime peut-être pas Hinata à ce point? Hinata commençait à trembler, à avoir les larmes aux yeux, elle levait ses mains pour essuyer ses quelques larmes, osant enfin regarder Shizuka.
« Pardon... je voulais pas je... j'ai surement gâché la seule chance d'ê... d'être amie avec toi en disant tout ça... désolé Shizuka-chan... pardonne-moi... »
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Quand l’Ange Nora indiqua à Hinata qu’il était temps de discuter, Shizuka sursauta, en sentant que ça allait chauffer pour son matricule. Elle imaginait déjà la teneur de la conversation : Nora dirait à Hinata qu’elle faisait n’importe quoi, et que cette petite guérisseuse devenait beaucoup trop impertinente et curieuse pour une simple roturière. Elle baissait les yeux, fixant ses mains, en ayant conscience d’avoir dit une grosse bêtise... Elle n’avait juste pas pu s’en empêcher ! Nora avoua alors que la conversation se ferait aussi avec Shizuka, qui releva les yeux.
*M-Moi ?!* avait-elle envie de dire.
Rien ne sortit de sa bouche, et elle se contenta de rougir, puis se redressa. La démarche raide, elle les suivit donc, jusqu’à se retrouver dans la chambre de la Princesse. Elle s’attendait à ce que Nora la réprimande, mais, au lieu de ça, surprenant autant Shizuka qu’Hinata, elle choisit de les enfermer dans la chambre ! Son objectif était que les deux femmes crèvent l’abcès en s’avouant ce qu’elles avaient sur le cœur ! Shizuka rougit confusément, en n’osant pas parler, le cœur battant la chamade, passant de la peur d’être congédiée à la peur d’être seule avec la Princesse... Ainsi qu’à des souvenirs lui rappelant leur nuit d’hier. Elle rougissait follement, sa tête ressemblant alors à une tomate rouge bien fraîche et sur le point d’être cueillie. Shizuka essayait de ventiler sa respiration en prenant de grandes inspirations, car, à ce rythme-là, elle risquait de faire un anévrisme !
La Princesse l’invita à s’asseoir, et Shizuka obtempéra, le dos toujours raide, ses yeux papillonnant dans ses orbites. Elle ne savait plus où donner de la tête, ni quoi faire. Tout se mélangeait dans son esprit, et la Princesse entreprit alors de lui expliquer ce qu’elle avait en tête. Shizuka l’entendit, sans rien oser dire... Elle apprit ainsi que la Princesse n’avait rien retenu de sa réunion avec son conseil, parce qu’elle n’avait pas arrêté de penser à elle... Et elle avait même prononcé le mot magique ! « Amoureuse »... Shizuka essayait de se dire qu’elle ne rêvait pas, que tout ça était bien réel. Sa respiration s’emballa à nouveau, et son cœur provoqua de nouveaux pincements dans sa poitrine... Mais, cette fois-ci, même elle ne pouvait pas se reprocher d’avoir empêché la Princesse d’Edoras de se concentrer sur sa réunion. Que Dieu la punisse pour ça s’il le fallait, mais, tout ce qu’elle ressentait en ce moment, c’était une explosion de joie formidable ! Son cœur menaçait d’éclater dans sa poitrine, et elle se frictionna encore les mains, tandis que la Princesse continuait à lui parler, multipliant les mots doux, multipliant des mots que Shizuka n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse dire.
Hinata continuait à parler, et Shizuka, qui avait du mal à la regarder, tourna alors la tête vers elle en sentant sa voix trébucher... Et vit que ses yeux étaient rougis. Shizuka cligna lentement des yeux.
*Tu n’as pas rêvé, Shizuka... Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas un rêve !*
Non... Shizuka avait du mal à se persuader que tout ça était bel et bien réel, qu’elle était effectivement en train de vivre... Ça ! Shizuka la voyait pleurer, se confondant en excuses, et elle posa une main sur son épaule, en la regardant.
« Prin... Princesse, ne... Je ne veux pas que vous pleuriez à cause de moi... Je serais une bien piètre guérisseuse, si... Si je vous rendais triste... »
La seule idée de la voir pleurer était en soi horrible, alors, si, en plus, ça venait d’elle... Non, non ! Shizuka ne pouvait pas l’accepter ! Elle se retourna alors, sans oser la regarder, respira à nouveau, croisant ses doigts.
« Je... Je... Euh... »
Elle avait du mal à parler, du mal à le dire, mais il fallait que ça sorte… Shizuka la regarda à nouveau, mais elle n’arrivait pas à le dire. Ce n’était pourtant pas compliqué ! Elle baissa les yeux, se rapprochant un peu de la Princesse. Elle s’humecta les lèvres, observant la bouche de la jeune femme... Et l’embrassa alors. Leurs corps s’étaient rapprochés de plus en plus, et ses mains se crispaient sur ses épaules. Leurs seins s’effleurèrent, et elle l’embrassa en fermant les yeux. C’était un baiser chaste, timide, où elle se contenta d’apposer ses lèvres contre celles de la Princesse pendant quelques secondes, leurs nez venant se caresser et se titiller.
Le baiser se rompit aussi rapidement qu’il avait eu lieu, et Shizuka se mordilla les lèvres. Embrasser la Princesse lui avait redonné un peu de courage, et elle réussit à prononcer enfin les mots, ces fameux mots qu’elle cherchait à dire depuis de nombreuses minutes. Elle les murmura, du bout des lèvres, comme dans un film romantique à l’eau-de-rose :
« Je vous aime, Hinata... »
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Oui, Hinata passait rapidement d'un état à l'autre, elle était d'abord songeuse sur ce que Nora lui avait posé comme question? Puis ensuite elle s'était rappelé de ce matin, avouant par ailleurs le fait qu'elle semblait amoureuse de Shizuka – vu que cela colle à tout ce qu'elle lui avait raconté à propos de l'amour – et soudainement, elle s'était dit que Shizuka n'était pas forcément amoureuse d'elle et donc, qu'elle venait de briser cette nouvelle amitié en un tour de main. D'où les larmes qui apparaissaient tout d'un coup. Shizuka tentait de la rassurer mais cela ne faisait pas grande différence car cela ne répondait pas à sa question. Elle essuyait ses larmes avec la paume de ses mains en observant Shizuka en ayant les lèvres tremblantes alors que cette dernière venait l'embrasser. Ce fut court et rapide mais très agréable. Elle ne se souvenait plus vraiment de cette sensation comme elle était si charmeuse hier soir alors que là, elle sentait tout ça. Quand elle se recula un peu, elle lui avoua enfin son amour. Nora avait donc raison? Hinata sentait son cœur battre à cent à l'heure, elle ne fit rien pendant quelques secondes en observant simplement la jeune femme à ses côtés, tentant de se calmer un peu. Elle gardait une main sur sa poitrine, espérant que son cœur n'allait pas jaillir en dehors de son corps.
« C'est... c'est vrai? Tu ne me dis pas ça pour me rassurer? »
Hinata renifla doucement en continuant d'observer la jeune femme. Elle s'attendait évidemment à ce que Shizuka ne mente pas mais on ne sait jamais... Elle continua de l'observer en rougissant, se demandant si cette annonce qui avait su l'apaiser était normal? Toutes les filles amoureuses ressentent-elles ce genre de sentiment, cet apaisement quand elles entendent enfin ses mots tant attendus? Hinata se rapprocha doucement d'elle en venant poser sa main sur la sienne, osant à peine la regarder dans les yeux.
« C'est la première fois que je dis ce genre de choses alors j'espère m'être bien fait comprendre... Je suis amoureuse de Toi, Shizuka-chan... Mais je voulais que tu sache aussi... »
Ce n'était pas vraiment une mauvaise nouvelle mais elle ne savait pas comment le dire de façon posé? Dans sa tête, c'était un véritable bazar! Sa main sur sa poitrine se refermait doucement, craignant de dire une bêtise.
« Je ne connais rien à l'amour... je ne sais pas comment me comporter si nous sommes à présent un vrai couple? Est-ce que je dois faire comme si de rien n'était devant les autres? Et quand nous sommes seules, je dois te donner des petits surnoms ou au contraire rester sérieuse? Je ne sais vraiment rien à ce sujet! Mes seules connaissances remontent aux contes que me lisait ma mère quand j'étais petite... »
Et peut-être quelques anecdotes familiales mais ce n'était peut-être pas le meilleur des exemples à citer. Il est vrai que pendant un temps, faire profil bas devant les autres ne serait pas plus mal. Elle n'était pas n'importe qui, elle n'aurait pas honte à dire que Shizuka est sa petite amie mais avant que cela devienne officiel, il vaut mieux attendre un peu. Hinata était une princesse et Shizuka pourrait bien devenir la femme de la reine d'Edoras lors du mariage. Alors un peu de patience...
« Même si je suis ignorante sur ce sujet, je suis certaine d'une chose... maintenant je vais vouloir passer le plus de temps possible avec toi. »
Hinata venait lui baiser la joue en souriant avant de poser sa tête sur son épaule en caressant sa main. Est-ce que ça faisait d'elles un couple? Hinata se comportait bien comme elle devrait le faire? Elle laissait sa tête posée sur l'épaule de Shizuka, continuant de lui caresser doucement la main avant de relever la tête la tête en rougissant.
« Et si... nous... on avait notre premier vrai baiser de couple? »
Est-ce que cela pouvait ce dire? Un premier baiser de couple? Elle était prête à l'embrasser aussi doucement et délicatement que possible. En tout cas, elle n'était pas prête d'annoncer à Nora qu'elles avaient la réponse à sa question, elle voulait passer un peu de moment seule avec elle. Observant Shizuka dans les yeux, elle ferma les siens avant d'approcher sa bouche de la sienne, très très lentement, peur de déjà faire une faute? Elle allait trop vite en demandant un baiser ou bien c'était normal? L'amour était un grand sujet énigmatique pour Hinata...
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La Princesse Hinata, amoureuse d’elle... Honnêtement, Shizuka peinait encore à saisir tout ce que cette information impliquait. Elle était estomaquée, comme si on venait de l’assommer sur place, et n’avait réagi qu’en voyant la Princesse se mettre à pleurer, car il était inconcevable, pour la guérisseuse, que la Princesse d’Edoras soit triste à cause d’elle. Inconcevable ! Shizuka en était gênée. La Princesse, amoureuse d’elle... Est-ce qu’elle rêvait ? Non, bien sûr que non ! Elle était tellement surprise, tellement étonnée qu’elle n’arrivait à penser à rien.
*C’est impossible, j’ai dû mal entendre !*
Amoureuse d’elle ?! Mais... Comment ? Pourquoi ?! Shizuka avait toujours cru que le grand amour de la Princesse était l’Ange Nora, pas... Pas elle ! Comment est-ce que la Princesse d’Edoras pourrait l’aimer, elle ? Shizuka n’avait rien d’exceptionnelle ! Or, Hinata, elle, était clairement une femme d’exception. Forte, valeureuse, généreuse, elle réunissait toutes les qualités d’une grande souveraine. Elle devait se marier avec Nora, ou avec d’autres personnes d’influence, pas s’acoquiner d’une petite guérisseuse edorrasienne sans importance. Shizuka devait très certainement rêver... Un rêve réaliste, un rêve très crédible, mais ce ne pouvait pas être vrai ! Ce qu’elle vivait était précisément l’expression de ses plus grands rêves, des rêves tellement arrogants qu’elle les refoulait à chaque fois qu’elle les sentait, tout en ne pouvant s’empêcher de laisser son esprit vagabonder... Elle s’imaginait alors proche de la Princesse, proche de celle qu’elle avait toujours considérée comme étant son héroïne.
La Princesse continuait à lui parler, mais Shizuka n’arrivait pas à comprendre... Elle lui disait qu’elle voulait passer le plus de temps avec elle (avec elle !), elle se demandait quel surnom dire, comment se comporter en public (avec elle !)... Shizuka tremblait légèrement, frictionnant ses doigts, et la Princesse l’embrassa alors sur la joue. La guérisseuse sentait sa respiration s’emballer, et, quand la Princesse lui demanda un vrai baiser, un baiser « de couple », Shizuka se mit à pleurer à son tour. Elle releva son visage, et un sourire radieux éclairait son visage. Les larmes filant le long de ses joues étaient des larmes d’émotion, chargées, non pas de souffrance, mais de la plus grande et de la plus indicible des joies.
« Princesse... »
Loin de lui faire un baiser, Shizuka s’aplatit alors contre elle, serrant ses bras autour de sa nuque, se blottissant contre elle.
« Je vous aime, Princesse, je... Depuis ma plus tendre enfance, je vous aime ! »
Elle restait collée à elle, sous le coup d’une intense émotion. Les mots de la Princesse tourbillonnaient encore dans son esprit, la mettant dans la même position qu’un boxeur après dix rings d’affilée. Elle renâcla un peu, essuya ses yeux.
« E-Excusez-moi, Princesse, c’est... Je... Je ne peux pas croire que vous... Moi... Enfin... Nous, euh... »
Les mots s’embrouillaient dans sa tête, et elle se mit à glousser, sans raison valable. C’était comme si son cerveau venait de fumer sur place. Dans un dessin animé, on aurait sûrement vu de la fumée s’échapper de ses oreilles. Elle se mordilla les lèvres, et regarda à nouveau la Princesse.
« Embrassez-moi, Majesté... Je... Je veux m’assurer que... Que tout ça est bien réel, et que ce n’est pas... Une vision de mon esprit... »
Quand votre rêve le plus fou venait d’exploser sous vos yeux sans prévenir, on pouvait comprendre qu’on puisse croire que ce ne soit pas réel, et qu’on soit encore en train de rêver.
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Hinata était heureusement évidemment si bien sur cela n'était pas des paroles ne l'air pour la calmer mais venant d'elle, elle trouvait cette idée impossible. Bien que ce fût son tour de pleurer, elle voyait à son sourire que ce n'était pas de la tristesse mais du bonheur. Alors elle la laissait pleurer si elle voulait. La princesse lui rendait son étreinte en l'écoutant parler de son bonheur, si Nora avait vu juste son leur amour réciproque, elle devait encore alourdir la dette qu'elle avait envers cette Ange. Elle était aimée sans le savoir depuis sa plus tendre enfance. Surement un fait que Shizuka partage, combien de filles ou de garçon sont peut-être amoureux de la princesse sans que cette dernière ne puisse les remarquer? Au moins pour elle, c'était chose faite.
« Excuse-moi alors de ne pas t'avoir remarqué plus tôt... »
Sa voix était à nouveau pleine de douceur alors que sa main lui caressait le dos. Dire que sans Nora hier, elle serait surement passée encore à côté d'elle en lui disant à peine « bonjour » et sans la remarquer. Cette Ange ne lui avait pas simplement sauvé la vie, elle tentait de lui rendre sa vie moins triste. Là était le secret de ses derniers mots avant de les laisser seules. La demande de Shizuka était la même que la princesse bien qu'un peu plus tardif mais comment lui en vouloir, la pauvre était dans un de ces états mais elle remettait petit à petit son cerveau en place.
« Je peux te rassurer autant que tu le souhaites Shizuka-chan. Je suis bien réelle, mes mots le sont aussi et ce n'est pas en fermant les yeux que je vais me volatiliser. »
Se rapprochant d'elle, elle venait chercher sa main de libre pour la tenir, son autre main posée sur le lit pour la maintenir alors qu'elle se penchait sur elle doucement en approchant ses lèvres des siennes. La chambre d'Hinata était un calme plat mais cela collait au moins à cette ambiance. Venant sceller ses lèvres sur les siennes, la princesse respira un grand coup en venant frotter sa langue sur celle de Shizuka. Lentement mais surement, la princesse tenait sa main, joignant ses doigts entre les siens alors que sa langue était aussi douce que lente, allant doucement se frotter à la sienne, partageant avec joie sa salive, ce baiser. Elle n'est pas du genre à avoir embrassé des centaines, ni même des dizaines de femmes mais le baiser de Shizuka étaient de loin le meilleur. Vérité ou simple effet de l'amour? Elle n'irait pas vérifier en tout cas. Ce baiser avait peut-être duré quelques secondes ou de longues minutes, elle n'en savait rien, mais ce fut agréable et aussi tendre que langoureux.
Hinata restait encore très proche d'elle, son regard plongeant dans celui de Shizuka, Hinata gardait ces petites joues rosées et ce regard amoureux. Si elle voulait, elle pouvait à nouveau l'embrasser mais juste rester si proche d'elle, ça lui suffisait. Elles pouvaient poursuivre un peu plus loin, comme hier, sauf qu'Hinata serait complètement lucide mais non, elle préférait garder cela pour plus tard, comme ce soir par exemple.
« Je pense qu'il faudra t'habituer à dormir avec moi plus souvent à présent? Tôt ou tard, il faudra bien au moins trouver une excuse comme une montée en grade, quelque chose du genre? »
Si Shizuka s'absente de temps à autre, ça peut ne rien changer mais chaque nuit? À moins que leur relation soit officielle, pour le moment, la pauvre devra surement mentir. Le jour où ce sera officiel, cela fera surement du bien l'une comme l'autre mais il faudra surement attendre quelques mois, quand bien même leur amour est sincère. S'unir avec une princesse ne se réglait pas en une nuit? Quoi que la princesse Korvander lui avait dit lors de sa visite qu'avec sa femme, cela avait été plutôt rapide même si dans son sens, c'était pour lui ôter son statut d'esclaves. Là, il n'y a rien d'urgent. Cela lui fera tout drôle puis Hinata tiendra à rencontrer la famille de Shizuka en secret, oui, tant que rien n'est fait, elle ne pouvait pas se permettre d'attirer les regards sur la famille Shizuka.
« Dorénavant, tu vas me tutoyer, quand nous sommes seules, oublie cela, nous sommes deux jeunes femmes qui s'aiment, pas une princesse et sa guérisseuse. Tutoie-moi, appelle-moi Hinata et j'en ferais de même avec toi en t'appelant par ton prénom, Shunya-chan. »
Cela sonnait encore mieux à ses oreilles qu'avant! Mais soudainement, une idée lui était venue! Elle était arrivée d'un coup, comme ça, Hinata s'écarta enfin un peu d'elle en gardant le sourire.
« Tu sais, il n'y a pas si longtemps, il y avait une neko avec moi, Luna? Tu t'en souviens? Petite, blonde? Eh bien figures-toi qu'elle a percé un des mystères que jamais personne ici n'avait déjà découverts! Le fameux harem de l'arrière grand-mère de ma mère! »
La septième reine d'Edoras, celle qui avait pour surnom la Reine Rose. Cette reine qui avait tenté de transformer le temple de la Lune en un harem à son image, heureusement cela n'avait jamais été fait mais il faut donc croire qu'elle a réussi à l'avoir un jour. Les livres d'histoire lui gardent ce surnom bien que tous les détails n'y soient pas inscrits, on y explique simplement que cette reine avait un amour débordant pour sa compagne de l'époque comme pour le reste. La vérité était que bon nombre de ses chambres à l'étage – dont la chambre d'Hinata – étaient des chambres de ses amantes. Combien d'amantes elle a eues? Si on se repère au nombre de chambre ici, en retirant la chambre des parents d'Hinata – donc celle des reines précédentes – plus une ou deux chambres pour les enfants, ça ferait une dizaine de concubines déjà... Quand on sait que parmi les rumeurs à son sujet, on raconte qu'elle a déjà fait l'exploit de coucher avec une femme de chaque race, culture – Nexusienne, Ashnardienne, Tékhane, furry (toutes races confondues?) - on peut s'attendre au pire. Une légende urbaine ou un fait? On raconte aussi qu'elle a eu bon nombre d'enfants qui ne sont pas inscrits dans les livres d'histoire, des enfants que l'on nomme d'ordinaire des bâtards. C'est vrai que l'on peu voir sur les cahiers de compte de cette époque une grande perte d'argent sans que cela ne soit déclaré où il partait? Mais alors? Harem? Enfants? Allez savoir... Mais une chose est sûre, la Reine Rose a eu son harem à en croire Hinata.
« Tu veux le visiter? »
Hinata était prête à partager ce secret que seule elle, Luna et Nora connaissaient.
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Dans le brouillard confus de ses pensées et des émotions qui traversaient son esprit, le baiser de la Princesse fut comme un soulagement, comme un phare de lumière. Elle accepta pleinement ce baiser, et tout ce qui en découlait. Leurs doigts se serrèrent, et Shizuka, d’habitude si gauche et timide, s’enhardit avec ce baiser, ouvrant bien la bouche. Ce baiser lui rappelait celui qu’Alexia Novae avait fait dans l’une de ses aventures. L’auteure avait décrit avec insistance ce mouvement des langues, cette simple osmose, essayant de souligner à quel point un geste aussi futile qu’un baiser pouvait être une union entre deux êtres. C’était exactement le cas en ce moment. Shizuka fermait les yeux, et le temps disparaissait, s’étiolant sous les lèvres et la langue d’Hinata. Shizuka prit alors réellement conscience que les deux femmes s’aimaient, et, à travers ses paupières closes, des larmes de bonheur continuaient parfois à filer. Son nez frottait contre le sien, son autre main était posée sur la hanche de la Princesse. Non, elle ne rêvait pas. Non, elle n’avait pas drogué cette femme. Hinata l’aimait. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, et elle ne se posait guère plus la question. Elle savourait, tout simplement, sa langue jouant avec celle d’Hinata, remuant contre elle, partant à l’assaut de la bouche de la Princesse quand elle s’écartait. Leurs salives se mélangeaient, leurs fluides corporels, de même que leurs organes. C’était bon, c’était même magnifique, incroyablement délicieux. Shizuka savourait tout ça, et, bien qu’elle sache que le baiser avait duré longtemps, quand il se termina, quand elle sentit à nouveau contre ses lèvres le frisson du vent, Shizuka ne put s’empêcher de se dire que ça avait été trop court.
Son cœur battait la chamade, et elle n’osait rien dire, toute perturbée. Elle écouta donc Hinata parler, hochant la tête. Devoir la tutoyer, dormir avec elle... Shizuka en rougit, s’imaginant la scène, leurs corps nus entremêlés dans le lit, le souffle d’Hinata, le beau corps de la Princesse endormi à côté du sien... Vivre ça tous les jours... Shizuka en rougit à nouveau, se mordillant les lèvres, en sentant son sexe lui refaire mal. Elle aurait pu croire qu’elle venait de se faire dessus, mais ce liquide qui sortait de ses cuisses n’était pas de l’urine... Même elle, malgré son ignorance, le savait. Elle se mit alors à avoir des visions, des images dans lesquelles sa tête se faufilait entre les cuisses de la Princesse... Ou des images où c’était Hinata qui faisait ça, et qui la firent rougir davantage. Jadis, une voix moqueuse aurait pu souligner tout le caractère déplacé de telles pensées, mais, en ce moment, cette affreuse voix semblait éteinte, comme si sa conscience réalisait que tout ça était désormais possible, accessible à portée de doigts. Shizuka ne savait plus quoi penser, elle n’arrivait plus à parler... C’était comme une surcharge émotionnelle. Tout son corps était en ébullition, et elle commençait à frissonner. Elle ne pleurait plus, mais accepter que son plus grand rêve devienne tout d’un coup réalité était un choc redoutable, de taille à ébranler toute une montagne.
« D’a... D’accord, Hinata-chan... Je… Je suis si heureuse… »
C’était tout ce qu’elle arrivait à dire... C’était pathétique, oui. Shizuka n’avait jamais été douée pour maîtriser ses émotions, et ça se remarquait en ce moment. Fort heureusement, Hinata avait une idée, et elle lui parla alors de Luna... Shizuka, surprise, papillonna des yeux. Luna, hey ? Ça ne lui disait absolument rien. En même temps, elle ne passait pas souvent au Temple de la Lune, mais, visiblement, cette servante avait fait une belle découverte... En trouvant le harem de la Reine Rose.
« Oh ! »
Shizuka, évidemment, connaissait cette légende urbaine. La Reine Rose avait été la septième Reine d’Edoras, dont le règne avait été très controversé. Son règne s’était inscrit à un moment de grandes tensions internationales, à une époque où les Formiens n’étaient pas encore là, et où Tekhos envisageait de mener la guerre contre l’Empire d’Ashnard, et où les Ashnardiens eux-mêmes formaient une armée gigantesque pour envahir Tekhos. La Reine Rose avait, sur le plan international, tenté d’œuvrer pour la pays, en essayant de faire d’Edoras une sorte de zone neutre, où Ashnardiens et Tekhanes pourraient négocier. En revanche, sur le plan national, son règne s’était caractérisé par une forte hausse de la luxure. Juridiquement, la Reine avait passé des ordonnances ayant facilité les cas de divorce, et réduit l’importance de la faute conjugale. Elle avait couché avec bon nombre de servantes, et on disait même que le critère de sélection des servantes était leur beauté, et leurs performances sexuelles, la Reine adorant les jeunes vierges. Quantité de rumeurs avaient circulé sur elle, et, maintenant, soit on la voyait comme une Reine dépravée ayant dilapidé l’or d’Edoras dans des orgies sexuelles, soit comme une femme progressiste ayant essayé de lutter contre l’influence puritaine et moralisatrice de l’Ordre Immaculé, tout en essayant de développer des valeurs éternelles comme l’amour, et ainsi promouvoir la paix internationale. Certains de ses défenseurs soutenaient notamment qu’aucun document d’archive ne permettait d’assurer avec certitude que la Reine avait fait des harems, et qu’il s’agissait de tentatives grossières de l’Ordre Immaculé de la discréditer.
Le harem de la Reine Rose s’inscrivait dans ce sens. On le décrivait comme une chambre secrète au sein du Temple de la Lune, où la Reine aurait commis quantité d’actes sexuels avec sa compagne et d’autres personnes. Personne n’ayant jamais réussi à trouver cette pièce, elle tenait plus d’une légende urbaine qu’autre chose... Et, visiblement, elle existait bel et bien.
*Okay, mais pourquoi est-ce qu’elle m’en parle ?* se demanda-t-elle.
La réponse vint assez rapidement : y aller ! Shizuka rougit furieusement en comprenant le sous-entendu sexuel, et se mordilla les lèvres.
« Je... Euh... »
Elle sentit le trouble revenir, tandis que sa culotte continuait à s’humidifier. Elle hocha alors la tête, de haut en bas, et avoua, d’une petite voix, toute gênée qu’elle était par le potentiel de perversion qui se dégageait cette phrase :
« O-Oui... », murmura-t-elle.
Shizuka aurait voulu dire plus... Mais les mots se refusaient à sortir de sa bouche.
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Bien que sa proposition laissait entendre un sous-entendu vu l'endroit où elle voulait se rendre, ce n'était pas de ça qu'elle parlait vraiment... Plutôt de la découverte de cet endroit même si, c'est vrai, elle avait bien une petite idée derrière la tête malgré tout mais rien de bien méchant. Bien que ce ne soit pas la même chose dans la tête de l'une comme de l'autre, Hinata se disait qu'elle la comprenait à être si nerveuse, ce n'est pas tous les jours que l'on découvre une telle chose. Hinata se relevait en faisant signe de la main à Shunya de la suivre. Il est vrai que l'entrée n'était pas banale mais il s'agissait là que d'une des nombreuses entrées du harem. Hinata se pencha sous le lit en cherchant un peu à tâtons l'interrupteur. Il ne se voyait pas du tout et elle avait encore un peu de mal à le trouver mais quand elle réussit, le sol s'ouvrait en deux sur une petite pente qui apparaissait.
« Avance d'abord, je garde l'entrée ouverte. Ne craint rien, je te rejoint tout de suite pour éclairer le couloir. »
Laissant sa petite amie passer devant, elle la rejoignait pour arrivée à côté d'elle en touchant le mur pour trouver une nouvelle fois une sorte d'interrupteur qui venait allumer tout un tas de lampion le long du plafond du couloir. Ce n'était pas des lampions mais de la magie, Hinata ne savait pas vraiment par quel phénomène mais Nora pensait que cela venait par une sorte de magie, quelque chose qui se trouvait dans le sang car seulement Hinata avait réussi à activer les lumières. Mais Nora travaillait dessus en secret. C'était un long couloir qui faisait entre dix et quinze mètres en continuant de descendre encore un peu, une pièce semblait bien éclairée au bout. En y arrivant, les deux jeunes femmes pouvaient voir une grande statue au centre de la pièce, montrant deux femmes nues se caressant en se regardant dans les yeux. Tout autour, il y avait une grande fresque montrant différents ébats amoureux mais la particularité était de voir qu'il s'agissait là de chaque « race » de femme différente. Une humaine, une Ashnardienne en collant, une Nexusienne avec de beaux vêtements, une Tékhane avec une tenue moulante, une neko, une kitsune, et ainsi de suite. Au pied de la statue, il y avait un grand matelas à même le sol, bien rembourré, avec de beaux draps, coussins, ect...
« Si j'ai voulu te montrer cet endroit, c'est aussi pour une autre raison. Quand je suis venue ici pour la première fois, il y avait une petite table au milieu de la pièce avec un petit coffre, et dedans, il y avait cette lettre. »
Hinata allait sur le matelas pour chercher le petit coffre cacher derrière et elle y sortait la lettre. La boîte n'était pas très grosse, à peine une boîte à bijoux. Elle montrait la lettre en se plaçant à côté de Shunya, elle allait citer la lettre.
« A toi, ma chère Aiko ou ma petite fille, ou bien arrière ou bien encore plus loin.
Si tu trouves cette lettre, c'est que tu viens de trouver un endroit secret, un endroit qui a dû faire couler beaucoup d'encre après ma disparition. Ceci est bien mon harem, le rêve d toute une vie. Les gens ont bien des rêves mais moi, c'est bien connu, le sexe était la chose la plus fantastique. C'est un peu con de dire ça comme ça mais le sexe n'est qu'une forme d'amour en plus et si les gens arrêteraient de faire la guerre pour des territoires, de l'or, ce genre de choses et qu'on allait simplement coucher avec les uns, les autres (en étant consentant évidemment) eh bien le monde tournerait bien mieux. J'ignore la situation actuelle mais je doute que ma vision des choses soit ainsi.
L'histoire a dû me désigner grossièrement comme une nymphomane mais ce n'est pas faux. Oui, j'ai beaucoup fait l'amour, sous différentes formes, avec des tas de femmes, du palais, invitée ou de passage. Ce harem est donc mon rêve mais vu que mes conseillères ont refusé que j'en ai un, j'ai dû le faire en secret et si cette lettre est un jour publiée, c'était avec MON argent, pas celui du palais, d'Edoras ou je ne sais quoi. Comme cela c'est fait doucement mais surement, malheureusement, une personne n'aura pas vu ce harem, ma femme, Lylia. C'était notre rêve, je voulais que ce soit notre petit paradis mais même une fois que ce fut terminé, jamais aucune personne n'aura batifoler ici, moi ou des autres, personne. Pourquoi? Car je ne suis pas accroc au sexe tout court, j'adorais batifoler avec ma femme, même si souvent on était bien plus que deux, avec elle, c'était magique, sans elle...
C'est simple, une fois qu'elle avait cessé de respirer, pas une seule fois j'ai eu de réel plaisir sexuel. J'étais heureuse d'être avec Aiko, ma fille, avec les gens qui m'entouraient d'habitude mais pas une seule fois je n'ai, ne serait-ce qu'embrasser une autre femme. Elle était ma vie, ma raison de vivre et je crois bien que sa disparition m'a doucement tué moi aussi.
Alors à toi, ma descendante, peu importe le nombre de générations qui nous sépare, réalise mon rêve, notre rêve a moi et à ma femme, fait ce dont cet endroit a été fait, fait y l'amour avec une ou plusieurs femmes mais passe y ici, de merveilleux moments.
Raku Kaguya, 7eme Reine d'Edoras,
ceci est mon dernier cadeau d'héritage. »
Hinata se tût un instant, laissant à Shunya le temps d'absorber les derniers mots de l'une de ses ancêtres.
« Tu te rend comptes? Tout le monde dit qu'elle ne pense qu'à ça mais son amour était véritable. Elle aimait sa femme d'un amour véritable... Sa vision de l'amour était bien plus large qu'une seule personne mais... »
Mais on voit bien que son amour était mort en même temps que sa femme. Cela dit, l'héritage avait une certaine demande sur la fin, faire l'amour ici. C'est bien à ça que sert un harem après tout. Mais Hinata avait une seconde idée pour ce harem. Certes, cela reviendra au même mais il y avait une petite astuce non négligeable.
« Tu sais Shunya-chan, on pourrait utiliser cet endroit pour se voir en secret? Car si je te convoque ou si tu rejoins ma chambre, les gens vont vite avoir la puce à l'oreille. Il faudrait utiliser comme un code pour dire que l'une attend l'autre ici. Quelque chose comme... comme... envoyé une servante te dire que je te remercie pour ton conseil ou ton médicament, quelque chose du genre et ensuite, on pourra profiter d'un petit moment entre nous. Tu en pense quoi? »
Évidemment, il y avait d'autres entrées secrètes mais elles verront cela ensuite.
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Hinata fila sous le lit, et appuya sur un interrupteur. Shizuka, surprise, clignait des yeux, se demandant à quoi la Princesse jouait... Quand elle entendit alors du bruit. Surprise, elle vit une trappe en train de s’ouvrir, à côté du lit ! Ceci expliquait sans doute pourquoi Hinata avait déplacé le lit. Un passage secret se trouvait dans sa chambre ! Médusée, Shizuka ne savait pas quoi dire, et descendit prudemment, légèrement nerveuse. Elles arrivèrent dans un couloir sombre, glauque... Qui s’alluma ensuite quand Hinata appuya sur un autre interrupteur. De multiples lampions vinrent en effet s’éveiller, éclairant le couloir... Le couloir secret menant au harem secret de Raku Kaguya, la 7ème Reine d’Edoras... Tout ça était à peine croyable ! Shizuka ne savait plus quoi dire, et se contenta d’avancer, sa main se retrouvant comme par enchantement dans celle d’Hinata. Un geste anodin, mais qui la fit brièvement rougir.
Se sentant dans la peau d’une exploratrice en quête d’endroits inconnus et dangereux, elle arriva alors devant une grande pièce très bien éclairée. Il y avait des bougies dans les coins, des chandeliers, et un énorme lustre. Une grande statue était au centre, montrant deux femmes visiblement occupées à se faire l’amour. Les yeux de Shizuka s’attardèrent ensuite sur la frise se trouvant tout autour. Elle rougit poliment devant toutes les scènes qu’elle voyait. Une Ashnardienne en tenue de cuir tenait dans sa main un fouet, d’autres se faisaient l’amour... C’était un hommage à l’amour et au sexe. Shizuka ne savait clairement plus quoi penser. Ses yeux regardaient tout autour, et sa bouche ne s’exprimait pas, si ce n’est pour être entrouverte, afin de montrer sa surprise, son étonnement et son désarroi. Un grand et confortable lit se trouvait au centre. Comment tout cet endroit avait-il fait pour ne pas prendre la poussière ? Est-ce qu’Hinata l’avait patiemment nettoyé ? Ou est-ce que la magie le protégeait ? Shizuka leva la tête, et fut encore plus étonnée. Un ciel magique se trouvait à la place du plafond ! Elle ne voyait pas un toit fait de briques et de plâtres, mais les étoiles ! Le jour, ce faux-ciel devait éclairer parfaitement ce harem.
Le fameux harem de la Reine Rose...
*C’est incroyable !*
Shizuka n’en revenait tout simplement pas. Elle regardait cet endroit autour d’elle, comme pour se persuader que ce qu’elle vivait était bien réel, que ce n’était pas le fruit de son imagination. C’était... C’était tellement incroyable ! Initialement, elle était juste venue au Temple de la Lune pour soulager la Princesse d’Edoras d’une grippe... Et là, les deux femmes étaient maintenant amantes, et se retrouvaient au sein d’un harem secret... Comment ne pas croire que tout cela pouvait être autre chose que le fruit d’une imagination fertile ?
Comme pour l’achever, Hinata lui tendit alors un manuscrit, écrit par Raku Kaguya en personne.
« Oh... »
Shizuka la prit sans rien dire. L’écriture de Raku était très agréable, très élégante, et elle lut donc, ce parchemin permettant à son esprit de se raccrocher à la réalité. Raku admettait être une femme qui aimait beaucoup le sexe, mais parce qu’il était la manière d’exprimer son indéfectible amour envers Lylia, sa femme. Ce parchemin était une lettre, une lettre dédiée à toutes les souveraines d’Edoras, à toutes les descendantes de Raku, et qui les enjoignaient d’une seule chose : de s’aimer. C’était beau, et Shizuka en fut émue. Le dernier message d’amour d’une Reine défunte, qui avait construit cet endroit pour sacraliser son union avec Lylia. Elle observa un peu plus la statue, en se demandant ce que ces deux visages signifiaient... Ces femmes pouvaient très bien être n’importe qui, ou même être des hommes. Edoras avait après tout été fondée sur l’idée d’un rapprochement avec le sexe masculin, et, parmi les éléments qui avaient choqué les contemporains de Raku, notamment ceux de venant de Tekhos, il y avait ceux sur le fait qu’elle ait pu forniquer avec des hommes. Les visages des deux femmes étaient indistincts, flous, tout comme leurs poitrines.
« Oui... Elle a aimé Lylia jusqu’à la fin, et a construit cet endroit pour sa descendance... De cette manière, l’amour qu’elle lui portait continue à vivre à travers la flamme des Kaguya. »
Une flamme brisée, une flamme qui avait failli définitivement s’éteindre. Raku, une perverse ? C’était tout le contraire ! Elle était une femme qui avait aimé la vie, tout simplement, qui avait voulu la croquer à pleines dents, en se refusant de voir des distinctions sociales. Un modèle et un exemple de vertu... Et, surtout, une femme qui amenait Shizuka à se mettre en rétrospective. Est-ce qu’elle serait la Lylia d’Hinata ? Hinata lui avoua alors que cet endroit pourrait être le leur, et Shizuka l’écouta, avant de rougir à nouveau. Elle attrapa chacune des mains d’Hinata dans la sienne, et lui répondit :
« Hinata-chan, je... J’en serais ravie, mais... Enfin... Je ne veux pas que notre union pose un quelconque problème... Je ne veux pas être une gêne pour vous... »
Elle alternait entre le vouvoiement et des termes affectifs comme « chan », signe évident qu’Hinata était troublée, et ne savait plus quoi penser. Shizuka regarda à nouveau le lit. Raku avait dit que seules des femmes s’aimant vraiment pourraient faire l’amour sur ce lit. Est-ce qu’il avait été enchanté, lui aussi ? Raku avait connu beaucoup de personnes, et il était tout à fait possible que de puissantes magiciennes l’aient aidé à concevoir cette pièce secrète.
Ça ne changeait cependant rien au fait que Shizuka se sentait maintenant nerveuse. Un amour secret... Ça reviendrait à mentir aux autres, à masquer l’étendue de sa relation avec la Princesse... Or, ça, elle en était tout simplement incapable !
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Toutes les deux se trouvaient dans un endroit qui avait fait couler beaucoup d'encre. Certes, la folie de Raku à vouloir transformer le temple en un harem n'était pas une chose écrite dans les livres d'histoire mais c'est une vérité qui se sait au sein du palais. Même si cet endroit était un cadeau montrant son amour à Lylia comme aux femmes, sans la sienne, cet endroit n'avait même pas pu « jouir » une seule fois de la présence et de l'amour des femmes. C'était triste et beau à la fois. Là où les gens verraient un simple endroit dédié à la luxure, hélas avec la mort de la femme de la septième reine, elle a dû prouver qu'elle n'était pas une reine qui ne pensait qu'à cela, sans sa femme, elle n'était rien. Et aujourd'hui, grâce à Luna, Hinata et Shunya se retrouvaient ici, cela pourrait devenir leur endroit où se retrouver, plutôt que toujours venir dans sa chambre et commencer à faire parler les mauvaises langues, ici, personne ne pourra les retrouver en dehors de Nora et Luna, enfin, si cette dernière aurait encore servi de servante ici mais maintenant, elle devait être à nouveau avec Mirei ou une nouvelle famille peut-être? Bref. Oui, cet endroit était une ode à l'amour de son arrière-arrière-grand-mère envers sa femme. Il aurait fallut attendre quatre générations pour que ce secret soit révélé non pas publiquement mais déjà au sein des Kaguya.
« Dorénavant, son souhait pourra se réaliser lorsque nous passerons du temps ici. »
Elle eut un léger sourire pour sa petite amie avant que cette dernière ne lui prenne les mains avec son air gêné. Évoquant le fait que son statut ne lui convenait pas, de peur à ce que leur relation crée un quelconque problème pour elle. Hinata gardait le sourire en venant déposer un rapide baiser sur ses lèvres.
« Idiote! » Dit-elle de façon à plaisanter avant de reprendre. « Penses-tu vraiment que ton rang social ait une quelconque importance pour moi? Ma mère a rencontré mon père alors qu'il était issu d'une famille du peuple. Ce dernier était toujours perché sur un toit, en haut d'un arbre ou un quelconque endroit en hauteur quand elle faisait un discours pour qu'elle ne puisse voir que lui. Mes ancêtres avant moi ont toujours épousé l'homme ou la femme qu'elles aimaient, se fichant bien de ce que les autres avaient à proposer comme terre ou royaume. On peut dire ce que l'on veut de notre pays mais Edoras a toujours su grandir grâce à l'amour et non à cause d'une quelconque alliance ou mariage arrangé. »
Hinata se rapprocha d'elle, sa poitrine écrasait doucement la sienne alors qu'elle venait doucement l'embrasser, penchant sa tête légèrement sur le côté pour mêler sa langue à la sienne dans un baiser lent et tendre, gardant ses mains dans les siennes. Sans le savoir, cette salle agissait sur leur envie. Non pas à cause d'une odeur ou autres mais grâce à des runes. La fresque ou même la statue, elles avaient des runes qui jouait sur leur envie, des runes invisibles évidemment. Ni Luna, ni Hinata et ni Nora ne les avaient repéré.
« Notre histoire est un peu celle de Madoka et Illyn mais en plus heureuse. »
Madoka Kaguya, dit, la Bienveillante. La reine qui a eu le règne le moins long à cause d'une maladie. Depuis son plus jeune âge elle souffrait d'un mal que les meilleurs médecins d'Edoras ne pouvaient soigné, pouvant à peine lui donner une année à vivre alors qu'elle n'avait pas dix ans. Mais des elfes vivants dans une forêt non loin de leur royaume s'étaient proposé de les aider. Par des soins quotidiens, Illyn, une elfe a veillé sur la jeune princesse chaque jour de sa vie, cette dernière reprenant de plus en plus de couleur au fil des semaines. Bien que leur différences d'âge étaient grandes – Illyn étant une elfe, il était difficile de déterminer son âge – elles sont tombés amoureuse. Elles se sont aimée et ceux, malgré les rumeurs de certaines personnes qui prétendaient que cette Elfe voulait simplement gouverne ou semer le chaos dans le palais comme dans le royaume. Faux évidemment. Madoka vivait heureuse avec sa femme, elles avaient même eu une fille, Aya que Madoka n'aura pas vu grandir. Malgré les efforts d'Illyn, cette dernière est mortes en permettant à sa fille de vivre. Illyn a élevé sa fille avec sa belle-mère contre vent et marée des rumeurs venant d'ailleurs. Mais Illyn a disparu quelques mois après qu'Aya fut assez grande pour gouverner sur Edoras. Personne ne sait vraiment où elle est passé, Aya n'a jamais voulu révéler quoi que ce soit mais les rumeurs parlent tantôt de mort naturelle ou non, tantôt d'une fuite, ce qui avait pour but de redonner vie aux soupçons.
Hinata et Shunya étaient donc les Madoka et Illyn de leur génération à la différence qu'Hinata n'avait pas une santé fragile et que Shunya n'était pas une Elfe. Ce qu'il voulait aussi dire que oui, Hinata avait un restant de sang elfique dans les veines. Aya fut la cinquième reine Edorasienne alors depuis les différentes naissances, il ne restait plus grand-chose de ce sang en elle.
« Peu importe ce qui pourrait se dire, moi je t'aime et c'est bien le meilleur des arguments possibles. »
Il était trop tôt pour parler mariage même si cela viendra un jour ou l'autre mais avant cela, elle voulait faire ceci dans les règles de l'art et rencontre la famille Shizuka un jour, en secret pour ne pas éveiller le moindre soupçon et demander la main de Shunya à ses parents. Elle voulait retrouver un peu de famille par cette alliance, avoir une belle-mère et un beau-père et même une belle-sœur bien qu'elle sera plus âgée, ça ne change rien. Et un jour, elles auront bien un enfant mais il est encore trop tôt pour penser à fonder une famille, il faut déjà mieux se connaître pour ça, vivre ensemble. Dans la salle du harem, il y avait plusieurs couloirs sur les côtés, l'une était des douches et bain, l'autre des toilettes, et le reste des chambres pour avoir un peu d'intimité. Raku devait vouloir parfois un moment d'intimité avec sa femme plutôt qu'au milieu des regards et soupir des autres femmes autour d'elle. Quant aux couloirs au bout de la pièce, c'était des entrées/sorties secrètes pour rejoindre le palais. Hinata baisa le cou de sa petite amie, doucement, sa langue passant délicatement dessus.
« Tu nous imagines sur ce lit, à nous faire l'amour alors que d'autres filles en feraient de même autour de nous ou même en nous observant? Ce serait bizarre, non? »
Oui, cela ne collait pas vraiment aux goûts d'Hinata mais avec le temps, cela pourrait peut-être changer? En tout cas, plus elles observaient cette pièce, plus l'envie de faire l'amour était forte. Ou alors, ce n'était pas le pouvoir des runes mais simplement de l'amour? Les deux surement...
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Shizuka n’était pas une femme totalement idiote ou écervelée. Elle savait comment la politique fonctionnait, et elle savait qu’elle n’avait aucun rôle au sein du Temple de la Lune. Certes, elle y avait passé ses nuits durant son enfance, mais elle n’avait aucune ascendance noble. La guérisseuse edorassienne n’était qu’une roturière, et, si elle sortait avec Hinata, si elle se rapprochait d’elle, Shizuka savait que les gens jaseraient, remettant en cause ses compétences, au profit de sa plastique, la traitant avec dédain et avec jalousie. Et, si la guérisseuse pouvait le supporter, elle ne voulait surtout pas que ceci nuise à la réputation de la Princesse. Hinata avait tout simplement trop souffert dans sa vie pour qu’on continue encore à l’embêter ! Mais, d’un autre côté, Shizuka n’avait pas vraiment envie que leur amour soit caché... Il y avait un côté romantique là-dedans, bien sûr, mais elle se connaissait suffisamment pour savoir qu’elle n’arriverait jamais à le cacher. Shizuka ne savait tout simplement pas mentir, et, alors que son esprit aurait pu commencer à paniquer, elle sentit les lèvres de la Princesse se poser sur elle. Tiquant, Shizuka cligna des yeux, et répondit au baiser de la jeune femme, y répondant, entrouvrant les lèvres, en soupirant.
Dans son dos, ses marques violettes se mirent à nouveau à luire, répondant aux runes magiques du harem. La guérisseuse ne pouvait pas le voir, mais elle pouvait le sentir. Les runes étaient puissantes, et avaient senti que deux femmes amoureuses se tenaient ici, et les aidaient à se détendre. Shizuka sentit ses joues rougir, et, sans pouvoir se l’expliquer, elle trouva tout simplement ce baiser merveilleux, idyllique... Elle gémit, se blottissant un peu contre le corps de la Princesse, en sentant ses seins se tendre, ses tétons se mettre à pointer. Lorsque le baiser se rompit, elle resta contre elle, et écouta ensuite Hinata lui expliquer que sa propre mère s’était mariée avec un homme qui n’avait rien de noble, et que, plus généralement, leur histoire était similaire à celle d’Illyn et de Madoka.
*En plus heureuse, oui, je l’espère...*
La comparaison fit sourire Shizuka, qui s’écarta un peu d’Hinata, conservant néanmoins ses mains dans les siennes. Madoka et Illyn... C’était une histoire dont elle avait entendu parler à l’académie, en suivant les cours d’Histoire. Madoka avait été une Reine maudite, et dont le règne, éphémère, avait néanmoins été marqué par un sens profond de la justice. Elle avait beaucoup lutté contre les maladies, et avait permis de faire connaître Edoras au reste du monde, en permettant de singulariser l’État de Tekhos. Madoka avait ouvert ses frontières aux réfugiés et aux victimes d’épidémies, tout en utilisant des fonds et ses moyens à la lutte contre les maladies infectieuses. On estimait que son action avait permis de sauver bon nombre de vies, ce qui faisait que, suite à sa mort, l’Ordre Immaculé avait choisi de la canoniser, estimant qu’elle était une Sainte. C’était une femme extrêmement populaire à Edoras, surtout chez les guérisseuses, car, devant l’impossibilité de soigner son mal, elle avait énormément amélioré la recherche médicale et les fonds alloués à l’académie, tout en menant des politiques publiques importantes en vue de la lutte contre l’insalubrité. Et, pour ne rien arranger, la disparition mystérieuse d’Illyn avait achevé de faire du règne de Madoka un règne légendaire. Pour beaucoup, il était admis qu’Illyn avait été tuée par des nobles edorassiens ne supportant pas l’influence positive de la femme, et le fait qu’elle puisse les gouverner, alors qu’elle était une elfe.
Comparer leur couple à ce couple fit donc à nouveau rougir Shizuka, qui sentit peser sur ses maigres épaules une responsabilité écrasante. Serait-elle à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle ? Elle se permettait d’en douter... Mais Shizuka douterait toujours d’elle-même, de toute façon. En revanche, ce dont elle doutait de moins en moins, c’était de son envie... Son regard glissait du visage de la Princesse, afin de s’attarder sur des parties plus intimes de son anatomie, glissant sur des zones plus sensibles, plus... Vaseuses. Sa première cible venait de la belle poitrine de la Princesse, que Shizuka avait du mal à ne pas observer, tout en se sermonnant de le faire.
Hinata lui confia alors qu’elle l’aimait, et que c’était la seule chose qui comptait. Shizuka se mordilla à nouveau les lèvres, sentant ses oreilles en feu.
« O-Oui, c’est... C’est vrai… »
Son cœur palpitait lourdement dans sa poitrine, rythmé à toute allure. Elle tremblait sur place, peinant à se calmer, peinant à se contrôler. Ses émotions étaient confuses, ses pensées troublées... Et son trouble fut encore plus fort quand Hinata lui fit une suggestion... INCROYABLEMENT perverse !! Shizuka écarquilla les yeux sous la surprise, et sa bouche s’ouvrit alors en grand, comme si elle ne savait plus quoi dire. Elle observait la Princesse avec hébétude, sans trop savoir quoi dire, ni même quoi penser. Est-ce qu’elle avait bien entendu ?! Elle observa le lit, en joignant ses deux mains devant sa poitrine, refermant la bouche...
Elle vit son corps nu, sous celui d’Hinata, cette dernière caressant sa joue, leurs yeux se regardant, un sourire sur le coin des lèvres. Des lumières rouges dansaient le long de leurs formes nues et en sueur. Les couvertures étaient défaites, et, autour d’elles, on les regardait, on les observait... Avalanche de sourires, puis de mains qui s’approchaient, et de baisers, de caresses... Elle vit des corps magnifiques les écarter, des mains caresser ses hanches, des langues filer sur sa cuisse, et elle gémissait, elle gémissait... Oh, si elle pouvait gémir ! Oh oui, oui, ouiiii, ouiiiii !!
Shizuka secoua la tête en revenant à la réalité, et regarda la Princesse. Elle rougissait à nouveau, et se mordilla les lèvres, sentant la raison revenir à elle, chassant de telles pensées...
« Princesse, vous... Tu... Euh... »
Ne sachant pas quoi dire, elle sauta alors contre Hinata, et enlaça ses bras autour de son cou, pour un nouveau baiser, plein de fougue et de passion.
Parfois, un baiser valait mille mots.
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Hinata était une femme comme toutes les autres, bien qu'elle penchait naturellement vers un comportement plus bon que mauvais, il lui arrivait d'avoir ce genre d'idée coquine. Mais que voulez-vous, quand Tsukasa vous racontait ses folles nuits par quelques sous-entendus, ça faisait travailler l'imagination déjà. Mais il faut reconnaître que sa proposition était plutôt étrange. Elle avait été gêne de faire ça avec Tsukasa et Luna, ce qui faisait une partie à trois, alors en imaginant bien plus de femmes autour d'elle, ce serait franchement difficile pour elle que de faire ça. Mais bon, les runes jouaient un peu dessus pour faciliter les choses dans son esprit. Même si ce serait mentir que de tout mettre sur le dos des runes. Après tout, le mot Harem vient avec plus d'une femme dans cette pièce mais de là à en vouloir un? Ce n'est pas vraiment son genre. Face à cette question gênante qui avait fait aussi travailler l'imagination de Shunya, elle venait embrasser la princesse en guise de réponse. Elle passait ses mains dans son dos, les plaçant surtout près de ses hanches même si elle avait envie de les poser un peu plus bas mais non... faut pas aller vers la faciliter.
Hinata rompit son baiser quelques instants plus tard, après ce délicieux baiser pour mieux regarder sa future femme, la future mère de ses enfants. À moins que ce soit elle qui porte les siens? Hum, la question n'était pas encore posée mais il était surtout trop tôt pour penser à leur descendance, il faudra déjà parler mariage avant les enfants mais une chose à la fois. Là aussi il est trop tôt pour ça.
« Je plaisantais Shunya-chan. Je n'aurais d'yeux que pour toi dorénavant et tu seras la seule qui puisse profiter de mon corps autant qu'il te plaira. »
Il allait de soi qu'il en serait de même pour elle. Cela dit, en réfléchissant à son héritage qui était cette partie secrète du temple, si Shunya veut un jour essayé ça... pourquoi pas? Les runes facilitaient surement ce genre de penser mais si Shunya continue de l'aimer et s'il en est de même pour Hinata, pourquoi ne pas faire comme Raku et sa femme? C'était leur but de faire ça ici après tout? Mieux vaudrais parler de ça plus tard, à tête reposer, pas maintenant alors que leurs esprits cèdent un peu trop rapidement à la tentation. Parlant de tentation. Hinata rapprocha son visage du sien en frottant son nez contre le sien, posant son front sur le sien par la même occasion.
« Tu sais, Nora nous a bien dit qu'elle n'ouvrirait pas avant le repas ou si on lui donne une réponse. Et comme elle n'est pas là... que dirais-tu de venir te reposer sur le lit avec moi, hum? Ce sera toujours plus confortable que de rester debout. »
Le centre de cette pièce, il y avait de forte chance que cet endroit de la pièce soit aussi la zone où les runes et la magie rose étaient au plus haut point de concentration. Hinata relâchait ses mains en trottinant vers le lit toujours aussi propre et bien moelleux apparemment. Elle détacha sa ceinture pour retirer sa veste, la laissant avec ce léger body qui dénudait ses épaules, ses bras et une légère partie de son dos. Déposant sa veste près du lit, elle se posa dessus, une main la tenant alors qu'elle partait légèrement en arrière et de son autre main, elle fit signe à Shunya d'approcher avec son index. Son petit sourire en coin laissait clairement lire le sous-entendu de cette invitation à se détendre.
« Viens donc me rejoindre, je ne vais pas te manger, hihi. Oh je sais! Je vais même venir te faire un massage! Tu as l'air tendue et Nora m'a déjà dit que je me débrouillais bien pour ça! Tu veux bien... ma chérie? »
Oh, premier petit surnom entre amoureuses? Même Hinata en rougissait devant cette chose pourtant commune dans un couple mais elle qui ne connaît rien à cet univers d'amour et de fleur rose bonbon, elle tâtonnait comme elle pouvait cet endroit. Elle était prête à faire un massage à sa future femme si elle le voulait bien.
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Faire l’amour à plusieurs... À plus de deux ! Shizuka trouvait que c’était incroyablement pervers, mais, en même temps... Hum... Elle n’avait pas réussi à le dire à Hinata, mortifiée par la honte, mais, dans son esprit, des images de ce genre se mélangeaient. Ce lit semblait les incruster dans sa tête, comme s’il trouvait un terrain fertile à ensemencer d’images vicieuses et perverses. Quand la guérisseuse fermait les yeux, ou regardait ce lit, des visions envahissaient son esprit. Elle se voyait allongée, à côté d’Hinata, nue comme elle, une femme dans le dos de chacune, les massant, les caressant, leurs chaudes et douces mains glissant sur ses bras, pour se poser sur son menton, la forçant à tourner la tête, afin de déposer un magnifique baiser sur ses lèvres. Un baiser parfait, exquis, si jouissif que Shizuka pouvait presque le sentir sur ses lèvres... Et ce n’était qu’une vision.
Elle revint à la réalité en voyant sa Princesse s’allonger sur le lit, ôtant sa veste, n’ayant plus qu’un body sur le corps, laissant voir le haut de son buste, à travers des cordes et des lacets rouges retenant sa tenue. Shizuka rougit, en sentant, à nouveau, un étrange fourmillement entre ses cuisses. Ses jambes frôlaient le lit, et elle vit Hinata se mettre en plein milieu, avant de lui proposer de la rejoindre, remuant le doigt dans un geste suggestif sur lequel il était difficile de se méprendre. Hinata était de plus en plus délurée, et suggéra à Shizuka de la rejoindre... En l’appelant « ma chérie ». Ouhlà ! Shizuka baissa les yeux en rougissant à nouveau. Ma chérie... Mais c’était vrai. Si les deux femmes sortaient ensemble, alors... Ohlàlà ! Est-ce qu’Hinata savait que Shizuka rougissait comme une tomate quand on l’appelait ainsi ? Quand on utilisait des surnoms de ce genre ? Mon cœur ! Ma petite puce !!
*De toute manière, je crois qu’il y a peu de choses au monde qui ne te font pas rougir, Shizuka...*
Cette voix avait raison, et Shizuka rougit, se mordillant les lèvres. Elle avait tout d’un coup affreusement chaud, et, relevant la tête, un sourire innocent vint éclairer ses lèvres.
« Oui, Pri... Hum... Mon... Mon cœur ! »
C’était si mignon à dire ! Si Shizuka rêvait parfois d’être amoureuse, c’était bien pour ça ! Rien que pour el fait d’être couverte de mots doux... Oui, ça méritait amplement de finir amoureuse ! Elle les voyait tous défiler dans sa tête, et sentit bien qu’elle risquait de faire une overdose si Hinata continuait à l’appeler ainsi tout le temps ! Shizuka ne pouvait empêcher une vibrante pointe de fierté d’apparaître dans sa poitrine, élançant chaudement son cœur. La Princesse d’Edoras, qui l’appelait « ma chérie ».... Ma chérie !! Shizuka posa ses mains sur sa tunique, et tira sur cette dernière. Sa longue robe de guérisseuse se défit rapidement, glissant sur sa peau, et Shizuka se retrouva dans le plus simple appareil... Elle n’avait plus qu’une culotte blanche sur le corps, et posa instinctivement son bras devant ses seins, les joues toujours aussi rouges. Que lui arrivait-elle ? Que faisait-elle ?! Aucune voix ne lui disait d’arrêter, c’était même tout le contraire !
*N’aie pas honte, Shizuka... Ne cache pas ton corps, la Nature t’a voulu belle, et celui qui dira que tu es laide mérite de devenir aveugle à la seconde même...*
Quelle était cette étrange voix ? Ce n’était pas la sienne... C’était une voix douce, sereine, et en même temps chargée de passion et de joie de vivre... Un voix réconfortante et rassurante. Shizuka, lentement, retira son bras de devant sa poitrine, et releva son regard. Ses mains se serraient nerveusement, et son regard croisa celui de la femme, croisa celui de sa Princesse bien-aimée. Sa poitrine se soulevait et s’abaissait lourdement, et elle se mordilla les lèvres. Elle ne vit aucune lueur amusée ou effrayée dans les yeux d’Hinata, et sentit alors comme une petite poussée d’air frais sur son corps, qui la fit s’avancer. Un massage... C’est ce qu’Hinata avait dit, ce qu’elle voulait lui faire.
Ses mains se posèrent sur le lit, et elle réalisa que c’était probablement le plus beau et le plus confortable des lits qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de toucher... Non, elle avait même le pressentiment que ce lit serait le plus parfait qui soit. Elle s’avança un peu, à quatre pattes, et sa main alla se poser sur la jambe d’Hinata, en appui. Elle soupirait faiblement, et se rapprocha de ses lèvres. Le geste qui suivit fut presque automatique : les lèvres de Shizuka se collèrent à celles d’Hinata, et elle soupira, gémissant, se lovant contre elle.
Sa langue fila dans la bouche d’Hinata, et, pendant un certain temps, Shizuka échangea avec elle un baiser sulfureux. Elles se retrouvaient au milieu d’un lit extrêmement ferme, et, alors que sa langue jouait avec celle d’Hinata, les deux femmes reçurent alors une nouvelle pensée, amusée, et qui, en même temps, semblait... Profondément heureuse.
*Seule la plus pure et la plus heureuse des passions peut rendre ce lit confortable... Seuls les amoureux peuvent le toucher, car il a été conçu pour l’amour, et l’amour seul...*
Shizuka sut alors d’où venait cette voix. C’était celle de Raku. Par-delà la mort, sa passion et son amour sans fin pour la vie continuaient à inspirer ceux et celles qui continuaient à croire en elle.
« Masse-moi, Hinata... Masse-moi, mon amour... »
Fiévreuse, se sentant plus heureuse que jamais, Shizuka rompit ce baiser, et se roula sur le côté, se couchant sur le ventre.
Ses tatouages violets irradiaient, brillant de mille feux, répondant à la magie rose de ce lieu, une magie qui était littéralement en train de pulser. Le harem de Raku Kugaya se réveillait pleinement, dévoilant toutes ses flammes. Il avait si longtemps attendu que la vie vienne le cueillir, et ce miracle venait maintenant de s’accomplir.
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Hinata laissait ses pensées les plus coquines faire surface, venant lui murmurer des choses qu'elle a peine osée imaginer, que ce soit d'elle ou venant des dires de Tsukasa, ce genre de pensée n'était pas si dérangeant ici, c'était même amusant d'y repenser. Certes elle s'était proposé de masser sa chérie mais de là à retirer sa tenue... Enfin bon, cela ne la dérangeait pas vraiment à vrai dire mais elle pensait qu'elle aurait pu simplement s'allonger et Hinata aurait fait son travail, simplement? Enfin, sa conscience avait raison, c'était bien plus amusant comme ça. Déjà qu'elle souriait jusqu'aux oreilles en rougissant face à cet adorable surnom rempli d'amour. Dieu, qu'elle aimait cette fille! Même la voir se cacher rapidement de sa nudité avec son bras en fuyant son regard, la voir ainsi, c'était trop mignon! Mais en la voyant comme ça, elle avait juste envie la câliner en la couvrant de baiser pour qu'elle retire son bras. Même pas besoin d'en arriver là – dommage – elle combattait sa gêne pour faire face à la princesse avant de la rejoindre en s'avançant doucement sur le lit, venant obligatoirement à ses lèvres. Hinata ne voyait pas d'autres façons de commencer une phrase dans une telle situation. Ouvrir les guillemets se résumait ici à s'embrasser plus ou moins longuement.
La princesse écoutait sa conscience, embrassant sa petite amie évidemment mais en rajoutant sa main parcourir la peau de sa chérie, venant caresser son épaule pour descendre le long de son bras. Sa peau était aussi douce que ses baisers. Fermant les yeux, elle se laissait faire, répondant à ce merveilleux baiser en écoutant sa conscience qui en savait des choses! Pourtant elle n'avait pas lu ce genre de chose sur le testament? Ce n'est pas comme si son cerveau lui rappelait ça? Hum? Serait-il possible que... Enfin, ce n'était pas sa priorité ici après tout. La demande de sa chérie était acceptée, naturellement. Hinata n'émit qu'un petit gloussement – alors que ce n'était pas vraiment son genre – avant de laisser Shunya se placer. Elle la rejoignait mais avant, elle se mit à genoux sur le lit, retirant son body normalement, retirant le noeud de sa ceinture pour laisser tomber sa robe. Elle se retrouva dans la même position que Shunya, en culotte, et rien d'autre. Elle sentait cette chaleur dans son bas-ventre et espérait que cela ne se voyait pas sur sa culotte? Dans le pire des cas, ça rendrait les choses amusantes quand même.
« Détends-toi mon amour... »
Elle passa sa main sur son tatouage qui s'illuminait, c'était tellement beau. Chevauchant sa petite amie, leurs fesses étaient leur l'une contre l'autre alors qu'elle se penchait doucement sur elle, passant ses mains sur ses épaules. Elle plaçait d'abord les cheveux de Shizuka d'un côté seulement pour éviter de gêner. Elle entamait son massage d'une douce façon, lentement mais c'était une lenteur agréable et sensuelle. Elle ne forçait pas, ses doigts appuyaient là où il fallait, jamais trop doucement, jamais trop fort, il faut croire que malgré le fait qu'elle soit une princesse, le massage semblait être l'un de ses dons. La princesse avait les yeux rivés sur ce dos brillant de beauté, elle était hypnotisée par ce dos qui l'attirait de plus en plus. Comment un simple dos pouvait lui donner tant d'idée très peu catholique? Surement car ce dos était spécial, celui de sa bien-aimée Shunya? Surement.
« Je pourrais te masser aussi souvent que tu le voudras... J'adore ça et de plus... je trouve ton dos très séduisant. »
Hinata ralentissait son massage pour se pencher sur elle, déposant un petit baiser entre ses deux omoplates, ses tétons avaient dû frôler le dos de sa chérie mais elle ne faisait pas ça pour l'exciter mais par envie. Envie de baiser son dos si ravissant. Même ce tatouage en bas du dos était des plus mignons. Autant en haut, elle le trouvait ravissant, autant bas, entre ses jambes vues la position de la princesse, elle le trouvait très sexy. Elle continuait de la masser, remuant un peu son bassin. Pas pour la séduire, pas volontairement du moins car en fixant son dos, elle se devait d'être honnête. Bon, elle n'avait pas vraiment menti tout à l'heure mais sa conscience lui disait qu'il était préférable de lui en faire part au plus tôt car dans un couple, on ne doit rien se cacher.
« Tu sais, tout à l'heure, cette idée de harem était plus une blague qu'autre chose mais plus j'y pense et plus... enfin, pas tout de suite mais je me disais qu'un jour, surement bien loin... je voulais dire que... on pourrait essayer? Après tout je me dit que c'est comme la nourriture, on peut pas dire ''j'aime pas'' sans avoir gouter après tout? Même si là, c'est deux choses différentes, il y a quand même une part de vérité dedans. Puis, même si mon arrière-arrière-grand-mère à fait cet endroit pour elle et sa femme, elles aimaient faire ça à plusieurs alors... pourquoi pas voir? »
C'était bien un tic chez la princesse, quand elle avait du mal à le dire, elle tournait autour du pot, changeant plus ou moins de sujet avant de le faire revenir au galop. Cependant, durant ce message compliqué à délivrer, son massage n'avait pas changé, il était toujours aussi bon. Elle se pencha à nouveau pour lui embrasser la nuque cette fois en gardant cette position le temps de délivrer son message, bien plus simple à dire cette fois.
« Mais pas avant d'avoir profité de toi durant trèèèèèès longtemps mon amour! »
Parlait-elle en année? En nuit? Qui sait mais ça, c'était sincère, quand bien même Shunya serait d'accord pour partager cette idée, ça ne sera pas demain la veille!
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La mystérieuse voix que Shizuka avait entendu semblait l’avoir réconforté. Elle avait tellement peur de ne pas être à la hauteur, tellement peur de décevoir son amoureuse par son inexpérience, tellement peur de se dire qu’elle ne méritait pas l’amour d’une femme aussi forte et aussi charismatique qu’Hinata, qu’elle en était généralement bloquée, figée, incapable de réfléchir, incapable de regrouper rationnellement ses pensées et de les aligner de manière cohérente. Mais, maintenant, lorsqu’elle se fût étalée sur le lit, Shizuka sentit comme une onde de sérénité la traverser, et cette onde était liée à cette douce et maternelle voix dans sa tête, qui lui avait dit de venir, qui lui avait dit de ne pas avoir peur, et qui, en somme, lui avait assuré qu’elle était pleinement à la hauteur de la Princesse. En temps normal, la guérisseuse aurait douté du bienfondé de cette voix, de ce qu’elle cherchait à lui dire, mais, là, dans ce contexte, cette voix était libératrice. Shizuka était sûre qu’elle émanait de la Reine Rose en personne... Était-ce si impossible que ça ? La magie permettait bien des choses, et Raku Kaguya avait été une femme tellement généreuse, tellement bonne, qu’elle avait probablement trouvé un moyen de lier ce lit à son âme.
Shizuka y pensait vaguement, avant de sentir Hinata venir à côté d’elle. Tournant la tête, la guérisseuse edorassienne déglutit en la voyant tranquillement continuer à se déshabiller, finissant en petite culotte. La Princesse avait un agréable corps, des petites formes qui lui allaient à ravir. Elle était magnifique, tout simplement, et Shizuka sentit sa gorge s’assécher devant cette vision enchanteresse. Oh, qu’elle était belle ! C’était Hinata, c’était son amour, et, en la voyant ainsi, la jeune femme sentit un indéfectible élan d’amour et de tendresse l’emporter, faisant frémir tous ses membres, remuant dans ses entrailles. Se mordillant les lèvres, elle la laissa s’allonger à côté d’elle, puis la masser. Les mains de la Princesse étaient douces, tendres, infiniment généreuses, et, peu à peu, la Princesse se mit au-dessus d’elle, ses doigts filant le long de son dos. Quand Hinata se pencha vers elle, Shizuka frémit. Elle sentit les tétons de la femme glisser sur son corps, et se mordilla les lèvres, avant de sentir un baiser sur son cou. Hinata avait préalablement joué avec ses cheveux, les déplaçant sur un coin. Comme une poupée de chiffon, Shizuka la laissait faire, incapable de réagir, incapable de la repousser, mais, quand elle sentit la femme l’embrasser, un soupir de plaisir intense s’échappa de ses lèvres :
« Haaannn... »
Ses muscles se tendirent brièvement, et le sceau dans son dos continuait à palpiter. La guérisseuse ne s’en rendait même pas compte, se contentant de savourer chacune des caresses de son amante. Toute nue, Shizuka planait. Hinata avait effectivement un réel talent avec les massages, et s’évertuait à le lui montrer à chaque seconde. Elle glissait sur le dos de la guérisseuse, ses mains formant comme des ondes magiques, ne laissant à Shizuka que la seule option de les savourer, et de se faire plaisir. Yeux clos, la guérisseuse était emportée sur un petit nuage, flottant dans le bonheur et dans la douceur. Une douce rêverie qui s’arrêta quand Hinata proposa à nouveau de faire de cet endroit sa fonction première : un harem.
Shizuka ne répondit pas tout de suite, et, à nouveau, son imagination s’emballa. Le lit était grand, suffisamment grand pour contenir cinq ou six personnes, et elle se voyait au milieu de ces femmes, faisant fiévreusement l’amour avec sa femme, tandis que leurs servantes et amies se faisaient l’amour entre elles, avant de les rejoindre. On arrachait Shizuka aux lèvres d’Hinata pour partager d’autres baisers, d’autres câlins... Elle sentait de multiples mains sur son corps, entendait des gloussements, des paroles vicieuses et perverses prononcer dans le creux de ses oreilles. Des lèvres caressaient ses seins, mordillaient sa peau, des ongles griffaient ses jambes... Shizuka, en d’autres circonstances, aurait été mortifiée par de telles pensées, mais, en la circonstance, elle en voyait les avantages indéniables. Faire l’amour à plusieurs... À plus de deux. C’était... Il fallait bien le reconnaître : c’était tentant.
Alors qu’elle allait répondre, elle sentit à nouveau son amoureuse se presser contre son dos, sa bouche venant glisser sur sa nuque, déposant un nouveau baiser, avec un message coquin. Shizuka tourna la tête sur le côté en souriant. Sa gêne était en train de fondre au soleil, comme un iceberg échoué sur la plage. Lentement, la glace était en train de couler sur le sable, et, en ce moment, la glace n’était plus qu’un immense bain liquide qui se diluait sur le sol, s’effritant à toute allure.
« J’y... J’y compte bien, mon cœur... Tu es la descendante de Raku Kaguya, alors... Il faut que tu sois à la hauteur de ton héritage... »
Elle se mordilla les lèvres pendant quelques secondes, avant de reprendre, un sourire espiègle sur le visage :
« Un feu brûle dans mon corps, et j’ai besoin de toi pour l’attiser et pour le calmer... »
Des années d’abstinence sexuelle étaient en train de refaire surface. Le résultat promettait d’être détonant !
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Ce massage était strictement amical, voulant simplement détendre sa douce et tendre amoureuse mais c'est vrai que plus le temps passait ici et plus l'idée de la laisser repartir tranquillement n'était pas possible pour la princesse. Ce dos magnifique l'envoutait, ce tatouage luisant dans son dos, c'était comme pour lui demander d'aller toujours plus loin, de suivre ses pensées, comme lui disait cette voix. Elle n'avait pas peur de cette pseudo-conscience, c'est comme si cette voix lui était familière. Non, pas comme sa mère mais pas non plus comme Tsukasa... un peu entre les deux, comme si c'était sa mère qui lui parlait en étant libérée, n'ayant pas peur de parler sexe avec sa fille. Oui, c'était plus ou moins ça. Elle était assez d'accord sur ce délire qui lui passait par la tête, de donner à ce harem sa première orgie en l'honneur de Raku mais la façon dont le disait Shunya était amusante. Son héritage. Si le sexe était héréditaire, alors sa mère et toutes celles avant elles auraient été de très chaudes partenaires! Bon cela dit, elle ne s'était jamais demandé comment était sa mère en intimité avec son père, ce n'était pas du tout le genre de chose qu'elle voudrait voir ou même savoir. Mais vu la façon dont elle était une douce mère, elle ne la voyait pas comme Raku, pas du tout. Mais après, qui peut donner des indications à ce sujet?
Mais son petit message avait de quoi lui donner le même genre de sourire que sa petite amie, cessait son massage pour mieux la regarder avec son sourire en coin. Hinata s'allongeait sur son dos, ses deux mains posées sur ses épaules, sa poitrine se pressant contre ce tatouage envoutant, sa bouche venant souffler à son oreille des choses, des images qu'Hinata n'aurait pas dit en général. Pas aussi distinctement en images. Elle aurait surement dit cela de façon plus poétique ou plus général et vague alors que là...
« Dans ce cas, mon feu ne fera qu'attiser le tien et je m'assurais de bien t'arroser pour l'éteindre mon amour. »
Sortant à peine sa langue, Hinata venait lécher le haut de sa petite oreille toute chaude avant de se redresser pour se décoller de son corps en lui demandant doucement de se retourner avant de revenir se poser sur elle. Sa poitrine écrasant la sienne, le reste de son corps se collant au sien. Elle aurait pu de suite venir l'embrasser avec amour mais elle voulait encore la regarder un peu, admirer le visage de sa future femme, de la future mère de ses enfants – bien que théoriquement, Hinata aussi sera la mère de ses enfants – celle qui partagera sa vie, elle sera la femme de la Reine d'Edoras mais... elle n'aurait sans doute jamais trouvé meilleure femme à ses côtés.
« Je t'aime Shunya. »
Pas de « -chan » ou autres, là, elles n'étaient déjà qu'une seule femme, une seule entité liée à ce jour et pour toute la vie. Sans lui bondir dessus, elle venait embrasser sa petite amie, forçant le passage de ses mains sous son dos, l'une d'elles continuant de caresser ce tatouage qu'elle admirait tant, la seconde venait se placer en bas de son dos. Pas encore au niveau de ses adorables petites fesses mais ça ne saurait tarder. Une chose après l'autre. Elle était impatiente de revoir son petit minou entre les jambes, lui redonner de petit surnom de Shunya-nya, comme les nekos! Oh oui, elle adorait absolument tout chez elle. Même sa poitrine un peu plus généreuse que la sienne. Mais ce n'est pas grave, elle n'en était pas jalouse, elle avait une si belle poitrine rien que pour elle après tout. Ce baiser était toujours aussi tendre, aussi délicieux, elle ne voulait pas le rompre, non, pas maintenant, voulant à tout prix jouer avec sa langue, il n'y avait pas le feu, hormis en elle, alors, pas besoin de se presser et d'être sauvage. Pour l'instant du moins...
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Guère à l’aise avec le sexe, Shunya était en train de se transformer en véritable usine à chaleur. Cependant, de manière assez curieuse, elle ne ressentait aucune gêne quelconque à l’idée d’être là, nue, avec Hinata... Ou, plutôt, son trouble ne la restreignait pas. Elle acceptait pleinement cette situation, convaincue qu’Hinata était bel et bien la femme avec qui elle voulait passer toute sa vie. En ce moment, cette information ne faisait aucun doute dans sa tête. Elle aimait Hinata, profondément, sincèrement, non seulement parce qu’elle était aussi la Princesse Kaguya, mas aussi parce qu’elle était Hinata. Elle était son modèle depuis sa plus tendre enfance, son héroïne, son égérie. Shizuka l’aimait, et, ce faisant, elle n’avait aucune honte à ressentir... Ou, du moins, aucune honte qui ne soit susceptible de la réfréner, de la bloquer, de la stopper dans ses pulsions. Elle sentit Hinata s’allonger tendrement sur son dos, et sentit des frissons de plaisir traverser tout son corps.
Les mains de la guérisseuse se serrèrent davantage contre les couvertures de son lit, elle se mordilla les lèvres, et sentit les mains de la Princesse parcourir son corps, ses lèvres se poser sur sa peau, mordillant cette dernière. Shizuka soupirait et gémissait, ayant vraiment le sentiment d’être au Paradis. Ce qu’elle vivait était du bonheur à l’état pur, tout simplement. Aucune hésitation, aucune once de gêne, rien ne venait restreindre les magnifiques sensations qu’elle était actuellement en train de ressentir. Elle se tortillait lentement contre son lit, soupirant, gémissant. Elle sentit la langue d’Hinata glisser sur sa peau, léchant cette dernière, caressant sa peau, ses mains se rapprochant de ses fesses. Shizuka soupira, et eut de nouvelles pensées fort peu chastes en imaginant la main de son amante caresser son délicieux petit cul.
*Vas-y, Hinata, mon corps est tien...*
Cependant, Hinata choisit de dire autre chose, et lui avoua qu’elle l’aimait, en se contentant de prononcer son nom. Shizuka rougit de plus bel, en comprenant que cet aveu n’était que l’expression de ses sentiments profonds. Faisant suite à cette phrase, Shizuka se retourna lentement, et ses lèvres allèrent se blottir à celles d’Hinata... Et, tandis qu’elle l’embrassait, et qu’elle sentait les mains d’Hinata glisser sur son corps, que leurs lèvres se caressaient mutuellement, et que leurs langues se rapprochaient, les pensées affluèrent. Des visions d’un futur romancé où elle se voyait avec sa femme, et leurs multiples enfants, des garçons comme des filles, jouant dans leur salon avec des petits trains automatiques. Shizuka avait le ventre rond, signe qu’elle attendait un autre enfant, et, loin d’en être gênée, elle caressait rêveusement son ventre. C’était une vision magique, magnifique, presque enchanteresse.
Elle se rompit en quelques secondes, et la main de Shizuka s’agrippa sur les cheveux d’Hinata, le baiser devenant plus intense.
« Hummm... ! »
La guérisseuse l’embrassait chaudement, et leurs langues finirent par jouer ensemble, se caressant mutuellement, les mains de Shizuka glissant le long de son corps, l’une sur ses cheveux, l’autre grattant le dos de son amante. Ce fut un long baiser, qui dura bien plusieurs minutes, pendant lequel Shizuka conserva ses yeux clos tout le temps de leur étreinte. Sa langue alla jouer avec la sienne, s’enroulant ensemble, et il ne se passa rien de plus que ce simple et langoureux baiser... Qui finit malgré tout par se terminer. Il se rompit doucement, tranquillement, sans violence, sans brutalité, les deux femmes restant sur la même longueur d’onde.
Un sourire naquit sur les lèvres de Shizuka, un sourire tendre et apaisé.
« Je t’aime, Hinata... Et je crois que je n’ai jamais été autant heureuse qu’en ce moment... »
La femme réfléchit un peu, puis se pinça les lèvres, un sourire ravi sur le visage :
« Non, j’en suis même sûre. »
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Si Shunya s'imaginait un futur à l'eau de rose, digne d'un petit conte pour petite fille sage, Hinata en faisait de même, imaginant leur petite princesse qui lui ressemblait étant jeune mais avec les yeux de Shunya, toute belle dans sa petite robe entre ses deux mamans aux ventres ronds. Oui, imaginer donner naissance à deux enfants plus ou moins en même temps, grandissant dans deux ventres différents, ça devait être possible ? En tant que futa ou par le biais de certaines technologies même ? Enfin bon, ce n'était pas pour toute suite, même si on ne sait jamais, elles n'avaient aucun bébé en route et Shunya avait son hymen encore intact et à moins d'avoir vraiment oublié certaines choses et que Shunya lui est menti, elle n'avait rien eu entre les jambes hier soir en dehors de quelques doigts. Rompant le baiser avec sa belle, elle était heureuse d'être dans ce lit avec elle, leur amour risquait d'être toujours aussi beau que ça ? Elle n'en doutait pas une seule seconde, leur amour était un amour qui comme le phénix ne cesserait de brûler pour mieux renaître ensuite.
Shunya avait beau prononcer que quelques mots, c'était toujours des choses agréables à entendre. Hinata conservait son sourire en posant son front contre le sien en venant frotter son nez contre le sien doucement. Sa voix était toujours aussi douce pour elle, non pas qu'elle soit du genre à voir une grosse voix pour s’énerver sur les autres mais ça arrive de temps à autre.
« Dans ce cas, je ferais en sorte de te rendre de plus en plus heureuse, jour après jour, seconde après seconde. »
Oui, elle dédiait sa vie aussi à rendre la vie de sa petite amie bien meilleure encore, plus belle et plus merveilleuse jour après jour. Elle venait lui embrasser doucement son cou, le plus tendrement possible, comme si c'était la chose la plus fragile au monde avant de légèrement se redresser avec un petit sourire coquin sur les lèvres.
« Mais il y a une chose que je n'ai pas oubliée hier soir et que je veux absolument revoir... »
Oh~oh, de quoi elle pouvait bien parler ? Elle se décala un peu, laissant sa main glisser entre ses seins pour venir descendre de plus en plus bas, venant se glisser sans difficulté sous sa culotte. Ses doigts passaient à peine dessus que son sourire se faisait plus large.
« Ha ha ! Il est encore là, mon petit minou ! »
Là ou d'autres femmes veulent un terrain absolument vierge et bien doux, Hinata préférait cela chez Shunya, peut-être de façon temporaire, peut-être préférait-elle cela chez une femme ? Après tout, ça reste aussi doux sous ses doigts alors ce n'est pas gênant. Ses doigts glissaient dessus, venant trouver sa petite bouche pour venir glisser doucement son index le long de ses petites lèvres, la caressant doucement comme un petit chaton. Hinata n'était pas rapide et impatiente, oh non, elle était toute douce et gentille lors de ses caresses, ponctuant le tout avec de petits baisers rapides sur ses joues, son cou et ses jolis lèvres.
« Viens me caresser toi aussi ma petite Shunya-nya... »
Son petit surnom à elle et son joli petit minou. C'était sa Shunya-nya à elle ! Cette petite séance entre elles promettait, petit à petit, les deux demoiselles se laissaient porter par leur envie, leur pulsion, il faut dire que cette voix ne faisait que leur dire des choses très véridiques et Hinata ne pouvait résister à tout ça. Lui faire l'amour tendrement, c'est ce qu'elle voulait, un point c'est tout !
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Un bébé... Hinata y songea tout comme Shizuka. C’était en soi absurde. Elles ne se connaissaient vraiment que depuis hier, et, pourtant, elles étaient là, dans l’antre secrète de la Princesse Kaguya, dans une salle secrète faite pour les Kaguya. Hinata l’avait invité dans un endroit sacré, et Shizuka allait probablement lui offrir sa virginité. Elle qui s’était toujours trouvée quelconque et sans aucune particularité exceptionnelle était prête à donner sa virginité à la Princesse, à lui donner son corps, et à porter son enfant. Cette idée, si elle était terrifiante, avait aussi quelque chose de profondément excitant et attirant. Shizuka, avec un beau ventre bien rond, sentant la vie pulser entre ses doigts... N’était-ce pas là le plus grand miracle qui soit ? La plus grande des satisfactions ? Offrir la vie ? Donner naissance à quelqu’un d’autre ? Allongée sur ce lit, Shizuka rougissait de bonheur, sans pouvoir rien dire d’autre. Elle avait du mal à parler, car le plaisir était comme un marteau qui était en train de la surcharger, de l’aplatir sur place, la transcendant en la faisant voler au loin. Hinata jouait avec elle, se lovant contre son corps, et chacun des mots de la Princesse la faisait rêver.
Shizuka était émue par tout ce qu’Hinata lui disait, et elle sentit alors sa main filer le long de son corps, se rapprochant de sa culotte, faisant rougir Shizuka. Ses cuisses se serrèrent instinctivement, un tout petit peu, et elle sentit encore une espèce de honte primaire la saisir. Shizuka ne s’épilait pas, ce qui faisait qu’elle avait, non pas une intimité bien propre et épilée, comme la plupart des Tekhanes, mais une fourrure douce et duveteuse. Elle en avait un peu honte. Shizuka s’épilait pour le reste du corps, mais son sexe... Non seulement elle n’en avait jamais vu l’utilité, mais elle ressentait aussi une certaine de frayeur à l’idée d’approcher un rasoir de cette partie de son corps, de ce trou et de cette fente. Cette crainte revint en sentant les doigts de la Princesse se glisser près de son sexe.
« Hi... Hinata, haaannn... »
Elle frissonna, nerveuse, et entendit alors Hinata lui dire de glisser également ses doigts. Shizuka s’en sentait cependant incapable. Elle n’était pas dans le même affreux état de gêne que tantôt, dans le lit de la Princesse, mais Shizuka restait malgré tout gênée, tremblotante de désir, et ayant du mal à contrôler les battements nerveux et rapides de son cœur. Elle sentit alors des caresses de vents sur ses joues, et sentit une odeur sensuelle venir dans ses narines, tandis qu’une tendre voix résonnait dans son esprit.
*N’aie pas peur, ma belle Shizuka... Tu ne feras pas de mal à Hinata... Toi, faire du mal à quelqu’un ? Ma pauvre chérie, tu en es totalement incapable... Aie confiance en toi, aie confiance en la pureté de tes sentiments pour Hinata, ma belle...*
Aussi étrange que soit cette voix, elle était aussi particulièrement délicieuse, et redonnait confiance en Shizuka. Se pinçant les lèvres, la jeune femme se pencha alors vers le corps d’Hinata, et tendit sa main. Elle sentait les doigts d’Hinata caresser ses poils pubiens, et des frissons de plaisir remontaient le long du corps de Shizuka, qui finit par poser la sienne contre le bassin de la femme, glissant sous le sous-vêtement de son amante.
« Je... Je ne sais pas co... Comment faire, Hi... Hinata... » avoua-t-elle pudiquement, les joues toutes rouges, cramoisies.
Sa main filait contre le corps de la femme, ses doigts titillant ses lèvres intimes. En sentant cette fente étroite et humide, Shizuka soupira en fermant les yeux, et se plaqua contre le corps d’Hinata, son autre main venant s’agripper à sa nuque. Ses doigts remuaient timidement, et l’un d’eux commençait lentement, mais sûrement, à s’enfoncer dans le tendre corps de Hinata, ce qui eut pour effet de crisper un peu la belle Shizuka, sa main sur la nuque de la Princesse venant à se raffermir un peu.
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Tout coulait doucement vers sûrement vers le point le plus haut de leur amour. Cependant, ni la princesse, ni sa guérisseuse ne voulait bousculer les choses. Ce rythme doux et lent convenait parfaitement à la situation après tout. Sa main parcourant le corps de son amoureuse, caressant cette peau ô combien si douce, même sous sa culotte, son petit minou était des plus agréables à caresser. Hinata y allait en douceur, invitant son amour à en faire de même, malgré sa timidité maladive, elle y allait à son rythme mais ses doigts entraient à peine sous ce dernier morceau de tissu qu'elle avouait ne pas savoir comment faire ? Il existait un manuel pour ce genre de chose ? Sûrement mais Hinata ne l'avait jamais lu ou même entendu parler. Gloussant, elle se frotta un peu plus contre elle en approchant son visage du sien.
« Laisse parler tes doigts et tes envies, mon amour. Quoi que tu puisses me dire ou la façon dont tu pourrais agir, ça ne changera en rien l'amour que j'ai pour toi. Laisse tes doigts me caresser, me procurer beaucoup de plaisir. »
Fermant les yeux, elle allait coller ses lèvres contre les siennes en venant faufiler sa langue dans sa bouche, léchant la sienne, entamant une danse ensemble, ses doigts continuant de lui procurer autant de plaisir qu'elle pouvait le faire. Hinata continuait de s'amuser à caresser ce gentil petit chaton, tout en douceur jusqu'à enfin glisser d'abord doucement sin index en elle, puis son majeur, tous deux coller ensemble, remuant ensemble. Doucement, Hinata venait à inverser leur mouvement, l'un se repliait en elle, l'autre s'éloignait de son frère doigt, échangeant ensuite leur place. Hinata ne rompait en rien ce baiser, transmettant son plaisir directement dans sa bouche, absorbant ses légers gémissements. Ce corps contre le sien, si chaud et agréable, elle l'adorait, cette peau, elle était si douce, même en l’effleurant. Sa seconde main restait dans son dos, caressant son tatouage par la même occasion. Il n'y avait rien de spécial, pas de sensation en plus, même infime mais bon, elle savait ce tatouage dans son passage de sa main et elle continuait, se demandant si cela rendait les choses plus agréable pour Shunya ou sans plus ?
« Tu es toute à moi, Shunya... et je suis toute à toi. »
Elle doit quand même avouer que cette phrase, elle l'avait entendu, murmurer à son oreille par la voix si douce et confiante. Reprenant l'action, elle continuait se remuer délicatement ses doigts en elle, reprenant par la même occasion le baiser qui lui faisait tant envie. Sa peau se frottant contre la sienne, sa main continuant de lui caresser le dos, elle n'osait même pas imaginer le moindre ennui venir gâcher ce moment aussi beau que désiré par ses deux-là. Retirant doucement ses doigts en rompant une fois de plus le baiser, Hinata gardait ce même sourire aussi beau avec sa pointe de sous-entendu.
« Il est temps de retirer cette petite chose... » dit-elle en tirant sur la culotte de Shunya - « elle ne va plus nous servir, à toi comme à moi. »
Plutôt que le lui demander, la princesse remuait un peu, venant elle-même tirer ce petit morceau de tissu, le retirant doucement en prolongeant un peu son sourire en voyant son joli petit minou. Elle en aurait bien gloussé mais elle avait mieux au-dessus de la ceinture. Elle déposa un petit baiser quand même dessus, rapide avant de lâcher la culotte de sa petite amie sur le lit ou à côté, elle s'en fichait un peu. Elle s'allongea à côté de sa petite amie en lui caressant le visage du bout des doigts avant de lâcher une phrase à laquelle elle devait certainement s'attendre.
« Viens me la ôter qu'on puisse continuer ma chérie. »
Elle était tout à elle...
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Qui n’aurait pas été nerveuse en étant à sa place ?! Elle faisait l’amour avec la Princesse d’Edoras, en n’ayant absolument aucune expérience ! Shizuka avait peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas faire plaisir à Hinata... Elle n’était en ce moment plus dans l’optique de se dire qu’il était indécent de se dire ça venant d’une simple femme face à une Princesse, mais plus dans la situation classique du vierge tombant sur un partenaire expérimenté... Ledit partenaire étant en l’occurrence une Princesse. Shizuka ne voulait pas être un poids pour elle, et, surtout, elle voulait faire plaisir à son amour. Ses camarades de l’académie parlaient fréquemment d’amants incapables de leur faire attendre l’orgasme, que ce soit des hommes, ou des femmes membrées. Edoras, contrairement à Tekhos, acceptait plus facilement la présence de mâles au sein de la société, et il était assez fréquent de voir des couples hétérosexuels, et ce même si le putsch raté du Temple de la Lune avait eu des effets assez dévastateurs sur cette communauté. Quoi qu’il en soit, Shizuka revoyait en tête les conversations amusées de ses camarades, alors que les doigts d’Hinata jouaient en elle, qu’elle grattait son dos, et qu’elle l’embrassait chaudement... Oh, ses baisers ! Shizuka fondrait rien que pour les sentir davantage. Elle se pressait alors contre le corps d’Hinata, tellement excitée, tellement surexcitée, qu’elle ne pensait même pas à remuer ses doigts, qui restaient dans sa culotte... Dans la culotte de la Princesse ! Ohlàlà ! C’était... C’était impensable, et... Et en même temps follement excitant ! Shizuka se mordilla les lèvres quand le baiser se rompit. Chacune des phrases d’Hinata flottait sur son esprit, remuant agréablement dans son corps.
Hinata tira alors sur sa culotte. Elle disait être toute à Shizuka... Et l’inverse était vrai. La guérisseuse soupirait lentement, le cœur au bord des lèvres, sa poitrine se frottant à celle de Shizuka. Sa culotte glissa, et Shizuka la laissa faire, les joues rougies, autant par le plaisir que par le honte. Brièvement, l’idée de protéger son intimité la caressa... Elle avait un triangle de poils, et, là encore, ses camarades disaient parfois que l’épilation était un bon moyen de s’occuper de son corps. La femme avait déjà essayé de s’épiler, mais elle n’avait pas réussi. Le rasoir était resté dans sa main, et elle s’était observée devant le miroir, tremblant à l’idée de l’approcher de son sexe. La simple idée de se fourrer des doigts l’effrayait aussi, fondamentalement, mais, quand Hinata avait glissé les siens, au lieu de la douleur attendue, la guérisseuse avait senti une onde de libération. Sa culotte glissa lentement le long de ses jambes, et Shizuka les releva un peu.
« Hunn... »
Elle se pinça les lèvres quand la culotte fut retirée. Elle y était... Nue. Toute nue ! Cette pensée la traversa, et entraîna un irrépressible frisson de plaisir sur tout son corps. Hinata balança la culotte sur le sol, puis se coucha ensuite sur le dos, et expliqua à Shizuka qu’elle devait faire de même. La guérisseuse déglutit à nouveau. Dans son dos, son tatouage se remit à pulser, émettant des lueurs violettes. Son talisman magique, offert par l’académie, était toujours en train de réagir, et, quand Hinata l’avait caressé, le plaisir de Shizuka avait encore cru. Elle se mordilla les lèvres en regardant la culotte, et se redressa légèrement, s’asseyant sur ses genoux.
« Tu... Tu veux que... Que j-je... ?! »
Shizuka rougit encore plus, et leva sa main droite, venant caresser les hanches d’Hinata, glissant contre sa culotte. La culotte de la Princesse... Dire qu’il y a quelques secondes, Shizuka avait glissé ses doigts là-dedans... Elle soupira à nouveau, puis continua à caresser ses hanches, observant l’estomac de la femme, son nombril, puis sa culotte. C’était comme si Shizuka semblait être en train d’attendre le bon moment, celui à partir duquel elle agirait. Elle se pencha donc, et embrassa le nombril de son amour, appréciant sa belle peau, puis continua à descendre, et embrassa la culotte de la femme. Yeux clos, les joues en feu, elle l’embrassa encore, déposant une multitude de baisers sur sa culotte. Sous cette dernière, sous le fin et élégant tissu, elle pouvait sentir une sorte de liquide, quelque chose d’humide... Et ce n’était pas de l’urine. Pendant de longues secondes, Shizuka se contenta d’embrasser cette culotte, et ses mains finirent par saisir les deux pans de la culotte. Ses doigts se crispèrent dessus, et ses dents se mirent à tirer sur la culotte. Shizuka agissait par instinct, et tira donc sur la culotte, la relevant. Elle la relâcha ensuite, et la culotte claqua contre la chair d’Hinata. Shizuka trouvait ça très excitant, mais elle se rappela qu’Hinata voulait retirer ce sous-vêtement... Or, cela devait bien faire plusieurs minutes que Shizuka était en train de jouer avec ! Elle rougit un peu, et releva la tête vers le visage d’Hinata, son menton s’enfonçant dans sa culotte.
« Pa... Pardon, Hinata... Je vais te l’enlever... »
Elle soupira, puis tira sur la culotte. Elle sentit les fesses d’Hinata résister un peu, et elle dut glisser ses mains sous. Shizuka rougit furieusement en sentant ses mains heurter les belles fesses de la Princesse.
*Mon Dieu, je suis en train de tâter le cul de ma Princesse !*
Elle se pinça à nouveau les lèvres, et tira, faisant glisser la culotte le long des jambes d’Hinata... La Princesse avait de si belles jambes. Shizuka ne put s’empêcher de les embrasser, ici et là, tout en lui ôtant également sa culotte, la jetant sur le sol. Cette dernière arriva à côté de la sienne, comme si une force supérieure l’avait aimanté. Shizuka se redressa ensuite, et son regard se porta vers le sexe d’Hinata, vers ce vagin propre et épilé, formant une fente rose. Ses mains restaient posées sur son bassin. La femme continuait à trembler, encore et encore. Elle pouvait caresser ce corps, l’embrasser partout, partout, partout...
Pour l’heure, elle observait son intimité en se mordillant les lèvres, puis l’embrassa à son tour, déposant ses lèvres dessus.
« Hum... Tu es tellement belle, Hinata... Tellement, tellement... »
Elle n’arrivait à rien dire de plus.
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L'instant était magique, unique et merveilleux. Shizuka faisait ses vrais premiers pas dans le sexe. Hier soir ce fut aussi le cas mais en toutes honnêtetés, c'était surtout la princesse qui jouait avec elle alors que là, elle la faisait plus participer qu'hier. Même si pour le moment, c'était surtout ses mains qui travaillaient, Hinata venait la faire travailler autrement, voulant d'abord se retrouver dans la même tenue que son amour. Cette dernière restait toujours timide pour le moment, se rapprochant de son entrejambe pour faire son travail. Pour l'instant, elle semblait y prendre goût en tout cas, vu la fascination qu'elle avait pour son dessous, tirant doucement dessus, venant jouer avec, l'embrasser, c'était presque mignon. Hinata savourait ce petit contact, tirant dessus avant de faire claquer doucement l’élastique sur sa peau en la laissant faire avant qu'elle ne s'en rende compte et décide de la lui retirer. Vraiment cette fois. Hinata en gloussait, venant passer sa main dans ses cheveux, jouant avec quelques-unes de ses mèches.
« Tu aurais pu continuer tu sais ? Certes tu me faisais un peu languir mais... »
Mais ça a du bon parfois ce genre de petites choses. Ne pas croquer de suite dans la pomme et savourer le goût du fruit défendu. Finalement, la voilà en tenue d'Eve, prête à poursuivre tout cela avec son amour. Si belle et si douce, allongée devant elle, la princesse ne pourrait se lasser d'une telle vue. Elle sentait ses mains tremblantes sur sa peau et elle passa ses doigts sur ses joues en se redressant un peu en avant.
« Je ne mords pas Shizuka, tu n'as rien à craindre de moi. Enfin si tu me le demanderais... je te croquerais toutes crue, avec plaisir. »
C'était une image évidemment et se pencha un peu plus encore jusqu'à venir déposer un baiser sur son front, penché au-dessus d'elle, elle face à ses lèvres intimes. Elle amena sa seconde main autour de ses joues pour les caresser en lui offrant son plus beau sourire.
« Je t'en prie, fais donc plaisir à tes envie ma chérie, j'en ferais de même pour toi juste après. »
Oh oui, faire la même chose sur le plus beau des minous qu'elle a pu voir à ce jour. Non pas qu'elle en ai vu des dizaines mais elle avait bien plus d'expérience que sa petite amie, voilà une chose des plus évidentes. S'allongeant à nouveau, elle n'était pas totalement allongée grâce aux oreilles en haut de son dos mais elle gardait un œil sur l'être aimée puis commença à la caresser avec ses jambes, le dos de ses pieds sur sa pea, venant palper ces douces petites fesses. Diantre, elle était impatiente de faire des folies avec elle ! Mais pour le moment, elle la laisse se faire plaisir avec son corps. Comme elle risque souvent de le lui dire, elle est toute à elle. Et inversement.
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Shizuka s’était rapidement sentie aussi désœuvrée, aussi... Désemparée. Toute sa formation, toute son éducation... Rien de tout cela ne lui était utile en ce moment. Le sexe était un domaine qui lui était totalement inconnu, ce qui était donc inquiétant... Mais aussi étrangement excitant. Outre son inquiétude normale, Shizuka ressentait en effet des bouffées d’excitation, des frissons remontant le long de ses entrailles. Elle avait encore du mal à l’admettre. Elle était terriblement excitée, et avoir déshabillé la Princesse n’avait fait que l’exciter davantage. Où était cette gêne qu’elle devait naturellement ressentir à l’idée d’être proche d’une si grande femme ? N’était-ce pas vanité que de se dire qu’elle était l’égale d’Hinata ? Mais, d’un autre côté, la Princesse elle-même ne voulait-elle pas qu’on la considère comme une femme, avant de voir en elle une Princesse ? Dans la tête de Shizuka, les hypothèses et les questions se multipliaient, animées par sa gêne et par son excitation. La guérisseuse edorassienne était excitée comme une petite puce, et avoir embrassé l’intimité d’Hinata n’avait fait que l’exciter davantage. Elle sentit alors la Princesse se redresser, cette dernière s’asseyant sur le lit, son beau ventre face au visage tout pourpre de Shizuka. Elle lui caressa le visage, continuant à parler de sa douce et magnifique voix.
*Oui, Shizuka... Tu as raison de respecter Hinata parce qu’elle est une Kaguya, mais n’oublie jamais que ce qui fait une personne, ce n’est pas le nom, mais le prénom... Avant d’être une Kaguya, Hinata reste Hinata, une simple femme. Ne commets jamais l’erreur de la placer sur un piédestal ou de la prendre pour autre chose que ce qu’elle est... Une femme qui, comme toi, a des envies et des pulsions... Tu veux accomplir ton devoir ? Fais-le en l’aimant comme une femme, et non comme une Princesse. Offre-lui le bonheur. Si Hinata ne connaît que le bonheur et la douceur, elle ne pourra que transmettre ça à son peuple...*
C’était la voix de la sagesse qui s’exprimait dans sa tête, et Shizuka suivit cette idée... Elle sentait les mains d’Hinata sur son corps, un baiser sur son front, puis, à nouveau, la douce voix de la Princesse. Elle lui disait de laisser parler ses envies, et Shizuka rougit à nouveau. Elle avait relevé la tête, son nez et son menton se frottant contre la peau d’Hinata. Elle avait une belle vue sur sa belle petite poitrine, voyant, par-dessus le magnifique visage de son aimée... De sa chérie. Sa chérie... La guérisseuse rougit encore, se mordillant les lèvres. Hinata se pencha alors ne arrière, s’allongeant sur le lit, les oreillers s’enfonçant dans le haut de son dos pour la relever. Ses jambes étaient sous le corps de Shizuka, et, quand cette dernière les sentit remuer, elle rougit un peu, et se redressa, les laissant filer.
Hinata les déplaça de manière à ce qu’elles se rabattent ensuite sur son corps. Une position acrobatique, mais qui, concrètement, amena les talons d’Hinata à venir heurter les fesses de Shizuka.
« Hum... Oh, Hinata... »
La guérisseuse soupirait de plaisir, et se tortilla un peu, de gauche à droite. Elle observa à nouveau la fente intime d’Hinata, puis se rapprocha, et ferma les yeux... Avant de l’embrasser à nouveau. Les pieds d’Hinata remuaient sur son popotin, faisant rougir Shizuka, qui posa ses mains sur les hanches de la femme, et continua à l’embrasser, pendant de longues minutes. Elle l’embrassa, puis sa langue commença à lécher sa peau, glissant près de ses lèvres intimes, sentant, contre cette dernière, un fin nectar sucré et tendre qui s’échappait de l’intimité de la Princesse. Shizuka ouvrit lentement les yeux, observant ce trou rose, humide, rougissant à nouveau.
*Alors, c’est ça... C’est ça, l’intimité d’une femme...*
Une remarque un peu ridicule, sachant que son con était le même que le sien. Shizuka se mordilla les lèvres, releva la tête, puis observa à nouveau ce sexe, et retint son souffle... Avant d’avancer sa langue, et de l’enfoncer à l’intérieur. Tout son corps tremblait nerveusement, et sa langue glissa contre cette fente. Quand elle les sentit s’écarter, elle se retira immédiatement, en poussant un petit couinement de surprise, et se redressa un peu.
« Je... Euh... Je ne te fais pas mal, h-hein... ?! »
Nul doute qu’il allait encore falloir continuer à la forcer un peu pour qu’elle aille jusqu’au bout de ce qu’elle entreprenait de faire.
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Doucement mais sûrement, elles croquaient ce fruit défendu qu'était l'amour, du moins, faire l'amour. Elle savait que certaines religions privilégiaient ce genre de choses après le mariage, certaines ne voulait pas d'un mariage entre deux sexes identiques, mixte ! Jamais Edoras et Tékhos n'auraient accepté ça. Il est vrai qu'Hinata ne se voyait pas épouser un homme et maintenant sous le charme de Shizuka, c'est encore moins le cas. Mais pour la princesse, l'amour n'avait pas d'âge ou de sexe. Deux hommes, deux femmes, un homme et une femme, tant qu'amour il y a ? Bon certes, il ne faut pas pousser les extrêmes si un adulte veut épouser un/e mineur, c'est hors de question ! De toutes façon, Hinata sera intransigeante dessus, ce genre de crime sera extrêmement punis ! Mais l'heure n'est pas aux nouvelles lois mais à l'amour. Observant sa future femme entre les jambes, elle en tremblait un peu à la voir si proche de son entrejambe. Est-ce qu'elle sentait bon ? Il n'y avait pas d'odeur d'urine ou désagréable au moins ? Cette légère panique commençait à la consumer alors que Shizuka se détendait doucement.
* N'ai pas peur, la seule odeur que tu dégages serais celle de l'amour pour cette femme ainsi que ta gentillesse et ta bonté. *
Oui, voilà qui la rassurait un peu. Ses pieds remuaient doucement contre sa peau si douce, elle la croquerait à pleine dent si elle pouvait. C'était étrangement excitant de voir Shizuka depuis ce point de vue, si belle et douce, elle n'arrivait pas à imaginer sa petite amie en colère ou énervé. Était-ce un bon signe ? Shizuka sera plus que sa femme, elle sera sa moitié, la mère de ses futurs enfants, de ses petites princesses ou même petits princes ? Sur le coup, l'idée d'avoir un petit garçon ne la dérangeait pas. De plus, ce sera leur fils, impossible d'en avoir peur comme d'un autre homme, c'est deux choses différentes. Mais passons, elle l'observait lui embrasser les lèvres intimes doucement, la faisant doucement gémir, une main frôlant sa poitrine. Alors qu'elle commençait enfin à faire rentrer sa langue en elle, elle cessa rapidement en se demandant si elle en souffrait ? Quoi ? Elle était si inculte que ça ? Hinata ne lui avait pas fait la même chose hier ? Ses souvenirs étaient trop vagues pour en être sûre.
« Est-ce que tu as mal quand tu écartse tes lèvres pour parler ? Alors non, je n'ai pas mal. Continue donc ma chérie... »
L'exemple était un peu exagéré pour laisser entrer sa langue, ça ne la ferait nullement souffrir. Hinata voulait atteindre le septième ciel grâce à elle, grâce à sa future femme. Restant allongée, elle fermait les yeux, se laissant doucement porter par sa langue qui se frayait timidement un chemin entre ses jambes. Elle se mordait la lèvre inférieure en ressentant autant de plaisir pour si peu de chose. L'amour décuplait ce plaisir, d'ordinaire, cela lui ferait juste du bien mais là, elle n'avait pas de mot pour ça alors qu'est-ce que ce sera quand elles le feront vraiment ? Fermant ses yeux en remuant doucement ses pieds le long de ses cuisses, elle ressentait encore sa voix, cette présence, comme si elle était à côté d'elle.
* Ce plaisir est l'amour, Hinata. Ma femme me faisait autant plaisir par sa seule langue. Trois, cinq, dix femmes s'occupant de mon corps et aucune n'arrivaient à égaler ce plaisir. C'est sûr que cela me faisait bien plaisir, j'en ai des orgasmes grâce à elles mais seule ma bien-aimée me procurait vraiment du plaisir. Tu as bien choisi ta future femme ma chère Hinata, grâce à elle, le nom de Kaguya retrouvera son éclat d'antan. *
L'histoire de la Lune Rouge a forcément eu des impacts sur toutes les nations plus ou moins proches d'Edoras. Mais penser à elle, à Shizuka, c'était toujours la même chose, un avenir plus ou moins proche, remplit de longs baisers et de câlin plus ou moins torride ou romantique, du sexe dans leur lit, ici, seules ou accompagnées, de jolies petites filles à leurs côtés, une vraie petite vie idéale qui la faisait tant rêver. Ses mains agrippaient les couvertures, les serrant entre ses mains, ses paupières closes, cette vision était sûrement celle d'un futur proche mais elle ouvrait quand même les yeux sur le présent, arrivant à voir Shizuka lui lécher ses lèvres intimes, lui procurant un tel plaisir. Hinata soupirait de plaisir, un sourire un peu niais sur les lèvres.
« Haan, continue mon amour... J'adore te sentir me lécher mon intimité. Humph... après... j'en ferais de même avec toi, hihi... »
Son sourire se faisait un peu plus large et amusée mais elle ne mentait pas, après, les rôles vont s'inverser. Elle veut goûter son nectar divin et intime, elle veut frotter son petit nez contre son petit chat, elle veut lui ébouriffer ses petits poils. Elle était amoureuse de Shizuka, quoi de plus normal quand on trouve sa moitié. Cela dit, si Shizuka voulait revenir cueillir un baiser sur ses lèvres ou autre chose, Hinata était prête à l’accueillir tout autant.
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Hinata la rassura, et Shizuka rougit à nouveau, quand la Princesse lui expliqua qu’elle n’avait aucune raison d’avoir mal. Shizuka baissa à nouveau les yeux, et se mordilla les lèvres pendant quelques secondes, puis se pencha, et lécha. Elle se souvenait des femmes de l’académie qui, après leurs week end à Tekhos Metorpolis, venaient en disant avoir sacrément mal entre els cuisses, affirmant avoir été sauvagement défoncées par des Futanaris. Partant de là, Shizuka savait que l’intimité d’une femme était une zone sensible, sensible et douloureuse. Cependant, si Hinata lui disait que ça ne lui ferait rien d’autre que du bien, Shizuka n’avait aucune raison de s’arrêter... Aucune autre raison que la peur de ne pas être à la hauteur. Cependant, si cette peur était toujours là, elle était diluée par le profond amour qu’elle ressentait. Sa langue lécha donc, et elle ferma les yeux, posant ses mains sur les hanches d’Hinata, et, pendant de longues minutes, elle ne fit rien d’autre que la lécher. Sa langue filait dans sa fente rose, caressant sa peau interne, sentant le liquide sucré et glissant se trouvant dessus, et qu’elle avalait avec appétit, sentant elle-même une certaine chaleur naître dans son corps, remontant dans tout son organisme. Elle tremblait sur place, tout en continuant à lécher, encore et encore. Son nez s’humidifiait progressivement, et elle atteignit une sorte de bouton de plaisir, rose, qu’elle se mit à lécher activement. C’était son clitoris, le délicieux bouton de plaisir. Oh, qu’elle aimait le lécher et le sucer ! L’Edorassienne s’y attaquait rapidement, multipliant les coups de langue, remuant d’avant en arrière en se tortillant sur le lit.
Chacun des gémissements et des soupirs de plaisir de la Princesse était pour Shizuka un véritable bonheur, quelque chose de délicieux et de merveilleux à entendre. La Princesse lui avoua qu’elle adorait ça, parlant entre plusieurs soupirs, ses mots entrecoupés par les longs et délicieux gémissements que sa belle bouche émettait. Shizuka aspirait cette mouille, la goûtant joyeusement... Et une idée apparut alors dans son esprit. Au début, elle la rejeta, tant elle semblait insolente, et puis... Des images se multipliaient dans sa tête, notamment une où elle imaginait deux autres concubines à gauche et à droite d’elle, en train de caresser ses fesses et de la doigter pendant qu’elle léchait ainsi la Princesse.
*Mais vous n’êtes que deux, alors... Tu sais ce que tu dois faire, Shizuka...*
Oui, elle le savait, mais... Oh, c’était tellement pervers ! Shizuka releva lentement la tête, et se pourlécha les lèvres avec sa langue, puis se redressa un peu, ses mains posées sur les hanches d’Hinata.
« Je... J’ai une idée, Hinata... »
Elle avait une lueur amusée dans les yeux, pleine d’envie, et se redressa, puis se déplaça, le cœur bondissant dans sa chamade, ses joues toujours aussi rouges. Elle se mit ainsi à hauteur du visage d’Hinata, et la regarda par en bas. Elle ne voyait rien qui, dans les yeux de la Princesse, n’exprimait une quelconque honte ou gêne à l’idée de ce que Shizuka comptait faire. Souriant lentement, elle se retourna donc, puis fléchit les genoux, son visage se rapprochant du sexe de la femme. Elle se mordilla à nouveau les lèvres.
« Hi-Hinata, je... Il... Euh... Il faut que... Enfin, je... J’aimerais que tu... Euhhh... Que tu me... Me... Que tu me l-lèches... »
Sa mouille tombait déjà sur le nez d’Hinata, et elle se pencha alors vers son intimité, et retourna la lécher, en posant ses mains, à nouveau, sur les hanches. Il fallait bien admettre quelque chose... Shizuka adorait ça ! Lécher le sexe d’Hinata, voilà qui était tout simplement magnifique. Elle adorait s’attaquer ainsi à son corps, et elle continuait donc à le faire, avec un plaisir non dissimulé.
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Quelle était belle et douée malgré qu'elle soit une débutante, Shizuka était si douée de sa bouche. Hinata se laissait faire sous ses assauts doux et si bons. On disait que la maîtrise était la clé de bonnes relations sexuelles mais pour la princesse, elle avait la preuve que même cette débutante pouvait faire des miracles. La princesse gardait les yeux fermés en laissaient la femme de sa vie lui lécher le minou, passant sa délicate langue entre ses lèvres, si douce, elle n'arrivait pas à imaginer cette fille avec même dix pourcents de l'état d’esprit de Tsukasa. Shizuka était trop gentille, trop pure pour cela. Quand cette demoiselle trouva son bouton d'amour, ce fut le déclic dans sa tête, elle adorait cela ! Bien sur, d'autres filles ont déjà eu ce privilège avant elle mais aucune n'avait une si grande place dans son cœur. Hinata serrait les couvertures sur lesquelles elles étaient puis serrait les dents, ça lui faisait un bien fou ! Sa Shizuka était si douée ! Plus elles passaient de temps ensemble, plus le moindre doute filait à toute vitesse. C'était Elle la femme de sa vie ! Pas une autre Edorassienne, pas Eléna, pas une autre femme venue d'ailleurs, non, elle, une Edorassienne qui travaillait pour elle et qu'elle avait à peine remarquée avant-hier. Elle s'en voulait de ne pas avoir posé les yeux plus longtemps sur elle avant-hier.
Cessant de la lécher et lui sucer son bonbon d'amour, elle voulait proposer quelque chose et Hinata ne pouvait que lui dire d'agir. Ainsi elle s'avança vers elle en se retournant en étant au-dessus d'elle. La princesse faisait face à son joli petit minou, tout doux. Elle avait eu du mal à le lui dire – et ce fut vachement mignon – mais elle comprit où elle voulait en venir. Son minou était assez proche pour que ce soit bien clair.
« Mais volontiers mon chaton. »
Hinata embrassa comme elle pouvait son minou tout doux pour commencer avant de soupirer de plaisir devant l'avance qu'avait sa petite amie sur elle, elle avait à peine le temps d'embrasser ses jolies lèvres qu'elle avait soudainement autre chose en tête. Oh, ça ne changera rien à leur petit jeu, juste leur position. Posant ses mains sur ses cuisses, elle déposa un petit baiser sur ses lèvres avant de dire quelques mots.
« Attention mon amour, on va changer un peu de position. »
La maintenant bien entre ses mains, Hinata roula sur le côté avec elle sur le lit afin de se retrouver bien droite, ça évitera pour sa chérie d'être à moitié les fesses en l'air. Maintenant au-dessus et elle en dessous, elle était prête à passer à l'action et reprendre leur petit jeu où il en était.
« Voilà qui sera mieux pour toi. Reprenons donc. »
La princesse pencha la tête vers son petit minou pour l'embrasser avec amour, ses jolies, douces et accueillantes petites lèvres intimes. Ce goût était parfait, elle était parfaite. Passant sa langue de long de ses parois, le tout en douceur, la princesse agissait comme sa moitié, en douceur. Cependant, elle voulait lui faire part de ses sensations en venant d'abord lécher son petit clitoris. De petits coups de langues discrets dessus avant de le sucer doucement, comme un petit bonbon, suçant doucement cette partie de son corps, alternant coup de langue et petits suçons. Ses mains caressaient un peu ses cuisses en même temps, elle devait bien se tenir sur le lit pour ne pas s'étaler sur elle.
« Hmm... si tu sens que ça viens... n'ai pas peur et lâche tout, Shizuka. »
Oui, elle voulait goûter sa jouissance, sentir sa cyprine sur son visage, dans sa bouche. Elle voulait tout essayer avec elle. Que ce soit l'amour ou simplement cet endroit, Hinata était prête à brûler les étapes avec elle et faire tout ce dont sa curiosité avait envie de faire. Que ce soit sa curiosité ou celle de Shizuka, elle ne disait pas non.
« De même, si je t’arrose le visage, hmpf... ça voudra juste dire que tu es très doué pour me faire atteindre le paradis. »
Oui, elle n'allait quand même pas vider sa vessie sur elle, ça, pas question. Mais jouir sur son visage... faut bien avouer que c'était très tentant. Son esprit lui murmurait tout un tas de choses très amusantes à faire avec elle mais elle ne voulait pas quitter cette position, elle voulait d'abord jouir comme ça, à l'unisson si possible et après seulement, changer de position ou de jeux. Mais une chose est sûre, tant que Nora ne viendra pas les chercher ici, Hinata ne voudrait pas quitter ce harem qui était le sien, avec en plus, la plus belle créature qui soit au monde. C'était ici leur bulle intime et pour rien au monde, elle ne voulait percer cette bulle pour le moment.
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L’amour ne suffirait pas à éteindre la timidité de Shizuka, ce qui était sans doute une bonne chose. Après tout, sa timidité excessive faisait aussi partie de son charme, et était profondément inscrite dans ce qu’elle était. Débarrasser Shizuka de sa timidité relèverait du miracle, et Shizuka perdrait probablement de ce côté mignon qui, en ce moment, la définissait si bien. De toute manière, Shizuka arrivait, tant bien que mal, à s’exprimer. Pour elle, ce qu’elle proposait à Hinata était affreusement pervers, même pour deux personnes supposées s’aimer. Cependant, Hinata ne sembla guère s’en offusquer, et positionna même un peu mieux les jeunes filles, avant de se mettre au-dessus du corps de la guérisseuse, ce beau corps faisant face au sien. Hinata se pencha ensuite, et Shizuka leva ses mains, venant caresser les cuisses de la femme, et entrouvrit les lèvres, écoutant sagement les conseils et les recommandations de la Princesse… Il ne fallait pas avoir peur de ce que le corps d’Hinata serait susceptible de produire, car ce ne serait nullement dangereux… Et certainement pas de l’urine. Bien au contraire, ce serait le fruit du plaisir, le produit de la plus pure et de la plus tendre des joies et des douceurs. C’était quelque chose qui ne serait nullement dangereux, et qui ne pourrait que faire plaisir à Shizuka Shunya. Ses mains caressèrent donc la peau douce et tendre de la femme, elle se mordilla les lèvres, puis rapprocha son bassin du visage, remontant ensuite un peu plus ses mains… Sur les fesses de la femme.
Elle rougit de plaisir, et sentit ses lèvres intimes contre sa bouche. Sa langue partit à l’assaut de cette dernière, et ses doigts se crispèrent sur son postérieur. Soupirant et gémissant de plaisir, la guérisseuse commença à lécher, sa langue filant dans sa cavité, allant glisser contre cette paroi glissante et tendre. Elle avait initialement craint ce moment, mais, en réalité… Oh, que c’était délicieux ! Elle adorait tout simplement ça, et elle sentait bien qu’elle pourrait le faire pendant des heures… Lécher et lécher ce grand trou, titiller le bouton rose, tout en sentant, sur sa langue, un liquide sucré et fin qui filait dans sa bouche. Ses mains se resserrèrent sur les tendres et solides fesses de la femme, et sa langue continua à s’enfoncer en elle, remuant joyeusement, tendrement.
« Hum… Hnnnn !! »
Shizuka gémissait à voix basse, avec le corps de la Princesse remuant sur le sien. La femme avait les joues rouges, et le plaisir éclatait totalement dans son corps, filant dans l’intégralité de son organisme. Oh, que c’était bon ! Qu’est-ce qu’elle pouvait aimer ça ! À hauteur de son sexe, Shizuka sentait une tension sur le point d’exploser. Son intimité était en feu, le plaisir éclatant à chaque fois que la langue d’Hinata atteignait son bouton de plaisir. Ses jambes remuaient lentement sur le lit, tout son corps semblant comme anesthésié par le plaisir fulgurant qu’elle était en train de ressentir. Shizuka clignait des yeux, se forçant à ne pas se laisser emporter par cette vague, afin de continuer à faire plaisir à son amante et à sa Princesse. Les deux femmes se faisaient l’amour, Shizuka découvrant enfin les joies du sexe… Mais elle était encore vierge, toujours avec son hymen, et le plaisir, chez elle, déferla très rapidement, comme une sorte de moyen de contrebalancer la tension forte qui régnait dans son corps. Tout se relâcha au bout d’un moment, et les doigts de Shizuka se crispèrent sur les fesses d’Hinata, sur sa peau douce, tendre et chaude.
Elle gémit contre les cuisses d’Hinata, ayant un bel orgasme, sa mouille filant contre les lèvres d’Hinata.
« Hnnnnnnnnnnnnnnnnnn… !! »
Shizuka soupirait longuement, la guérisseuse étant en sueur. Oh, que ça avait été bon ! Bon et jouissif, merveilleux et intense !
Shizuka avait l’impression de vivre un rêvé éveillé.
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Que dire de plus ? Hinata n'était pas simplement amoureuse de cette fille, elle savait que c'était la bonne. La femme avec qui elle couchera tout le temps, celle qui portera ses enfants – ou Hinata portera les siens, qui sait ? – celle qui sera bien plus qu'une femme dans ce palais, elle sera la femme de la reine, c'est avec elle qu'elle veut vivre, elle qu'elle veut voir avant de fermer les yeux le soir ou avant de les fermer pour toujours si Shizuka est toujours parmi les vivants. Tout, elle veut absolument tout faire avec elle. La princesse continua pour le moment d'avoir ses fesses sous le nez, ce qui restait quand même une belle vue. Sa langue venait s'enfoncer entre ses délicieuses lèvres, elle voulait goûter à ce jus si délicieux, s'abreuver de ce nectar encore et encore. Elle en voulait toujours plus, voir où iront ses limites avec cette jeune femme. Même avec Nora, elle n'a jamais été si libérer, si peu timide face au corps nue d'une femme.
Hinata suçait autant que Shunya son petit clitoris d'amour, elle se faisait plaisir à la faire gémir et à la faire trembler de plaisir. Comment ne pas être aussi amoureuse d'une femme pareille ? Ses petits gémissements la rendaient complètement dingue d'elle ! La princesse devait paraître forte devant les autres pays et les autres nations mais face à elle, elle n'était qu'une femme amoureuse de sa moitié. À force de donner des coups de langue et de sucer ce délicieux bonbon, la jolie guérisseuse venait de jouir dans la bouche d'Hinata, ressentant chaque petit jet sur sa langue. Un cadeau des plus magnifiques ! Elles n'ont pas dû faire ça hier, elle s'en serait souvenu sinon. Une fois ce torrent calmé, ses gémissements de même, elle retira sa bouche de ses lèvres intimes en passant sa langue sur lèvres.
« Mhh, absolument délicieuse. Fait de même avec moi, Shunya. Je veux pouvoir t'offrir mon amour liquide, rien que pour toi et pour personne d'autre. »
La princesse abaissa un peu plus son postérieur pour mieux lui offrir son clitoris et ses lèvres gorgées d'amour. Certes, cette fois elles n'avaient pas joui ensemble mais ce n'était que partie remise. Elles auront bien des occasions de jouir ensemble après tout. Des tas et des tas de fois. Hinata se laissait bercer par le rythme de sa future femme, laissant sa langue faire son travail, comme elle le sentait. Elle ne la forçait pas, elle ne la pressait pas. La princesse ne faisait que gémir à ses preuves d'amour, se laissant balader dans cet univers merveilleux, jusqu'à ce qu'enfin, elle jouisse entre les lèvres de sa bien-aimée, gémissant tout son amour avant de doucement de poser sur le corps de son amour. L'orgasme l'ayant fatiguée, elle allait se mettre dans le même sens que Shunya mais en rampant avant de venir l'embrasser et tant pis si elles embrassent un peu de leur mouille en même temps, ça n'a jamais tué personne après tout.
« Hmm je t'aime ma Shunya. Tu sais, plus je passe du temps avec toi et plus... j'en demande. J'ai envie de te prendre ta virginité, là, maintenant et te faire porter notre futur bébé. Ou bien te faire l'amour encore et encore ! Se tenir les mains en se frottant l'une contre l'autre en s'embrassant... Tu es ma muse, tu m'inspires tellement de choses. Dire que d'habitude je rougis rien qu'à penser à ce genre de choses et avec toi... je n'ai aucune gêne a partager cela avec toi. »
Collé contre elle mais restant à ses côtés, Hinata caressait sa hanche en ne se lassant pas de son joli minois. Sa future femme était si belle, si naturelle, elle serait curieuse de pouvoir jeter un œil dans le futur, dans quelques années. Mais elle refusait cela aussi, de peur d'alterner le futur. Enfin bref, là, n'est pas la question, comme elle le disait si bien elle voulait tant faire avec sa bien-aimée mais la petite voix lui disait malgré d'y aller en douceur. Elles avaient toute la vie devant elle.
« Je sais pas quoi faire ma chérie. Tu sais, j'ai envie de rencontrer tes parents et ta sœur aussi pour leur annoncer pour nous deux mais j'ai aussi peur d'aller trop vite. Pourtant, si je le pouvais, je t'épouserais sur-le-champ. Mais... c'est bête mais plus je reste dans ce lit, à tes côtés et moins je souhaite quitter cet endroit. J'ai tout ce dont j'ai besoin pour vivre à mes côtés après tout... »
La princesse remonta sa main pour lui caresser la joue, oui, tout ce qui était essentiel à sa vie était juste sous ses yeux. Et c'est dans ce petit moment de romantisme qu'elle vint l'embrasser une nouvelle fois, toujours aussi tendrement car après tout, c'était comme ça qu'était leur amour, mignon et tendre.
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Shizuka jouit avant Hinata, ce qui, en un sens, était normal et compréhensible. Elle était encore vierge, relativement ignare des choses du sexe, et venait de se les prendre de plein fouet. Elle n’avait pas l’expérience nécessaire pour se retenir, pour tempérer sa passion, pour contrôler les tremblements nerveux de son corps, et la guérisseuse avait laissé tout ça s’exprimer avec une passion débordante et vibrante. Elle avait donc joui, mais ne se relâchait pas pour autant, continuant à remuer nerveusement sa langue. Shizuka y allait avec force et envie, une puissance que seul l’amour véritable pouvait donner. L’Edorassienne ne se retenait pas, ses mains se crispant davantage sur les fesses tendres de la Princesse... Princesse qui était maintenant son amante, et, si Hinata avait des visions d’un futur idyllique, Shizuka les voyait ainsi. Quand elle fermait les yeux, elle se voyait, plus vieille, en compagnie de la Princesse, dans l’un des jardins du Temple de la Lune, prenant le thé en surveillant une myriade de marmots, aussi bien des filles que des garçons... Leurs propres enfants. Vision heureuse et pure, naïve et pleine d’innocence, un instant de bonheur éparpillé dans des vies brisées et fragmentées. Ce n’était plus le cauchemardesque passé avec cette porte close et ce rai de lumière filant sous le lit qui revenait la hanter, mais un futur différent, plein de promesses, un futur où les discriminations pourraient être combattues. Comment Shizuka pouvait-elle donner à ses enfants autre chose que de l’amour ? Elle ne savait rien de plus que l’amour ! Oui, en ce moment, alors qu’elle léchait intimement Hinata, et qu’elle sentit la Princesse jouir en elle, Shizuka était profondément convaincue de la justesse de sa cause, profondément persuadée que, à partir de maintenant, tout irait pour le mieux. Quoi qu’il arrive, elle ne serait plus jamais seule, plus jamais abandonnée, elle n’aurait plus jamais à devoir affronter seule les adversités de la vie. C’était comme si les sentiments qu’elle éprouvait pour Hinata ne remontaient pas simplement à la journée précédente, mais étaient le fruit d’une longue évolution, et admis depuis longtemps. Dans sa tête, il n’y avait désormais plus qu’Hinata, et rien qu’Hinata... Comme si elle avait toujours aimé cette dernière, et que, avant de la rencontrer, elle était comme une âme errante, une moitié de corps incapable d’avancer sans trouver le morceau manquant. C’était une vision extrêmement romantique, extrêmement poétique, mais, après tout, c’est ce que Shizuka avait toujours fondamentalement été : une fleur bleue.
La Princesse jouit donc, et Shizuka se retrouva avec la bouche pâteuse, enfiévrée, et sentit cette dernière se déplacer. Elle releva un peu la tête, après avoir pris soin d’avaler cette délicieuse texture, puis vit son amante se lover contre elle. Shizuka rougit poliment, se mordillant les lèvres, sa main venant se glisser dans le dos de la femme. La Princesse d’Edoras se mit alors à parler, de sa voix magnifique, en expliquant bien des choses, et en lui promettant bien des choses... Attentive, Shizuka écoutait, sentant chacun des mots glisser le long de ses oreilles, comme de délicieuses et magnifiques sucreries. Oh oui, c’était très agréable à entendre ! Hinata parla sans ombrage de leur futur bébé... En ce moment, il leur semblait tout simplement impossible de ne pas continuer ainsi. Peut-être que cela venait de cette pièce hors norme, cette pièce où la magie vibrait et pulsait, mais la guérisseuse ne pensait pas que ce ne soit que cela. Elle savait que la magie ne pouvait pas créer le désir, simplement l’amplifier, réveiller les pulsions secrètes, briser les inhibitions et faire sauter les barrières. Hinata n’exprimait que le fin fond de sa pensée, et Shizuka, en l’entendant dire qu’elle voulait un bébé, sentit une vague d’émotions la saisir. Ses yeux papillonnèrent, s’embuèrent légèrement, et elle se mordilla les lèvres.
Elle termina sa tirade par un tendre baiser, qui fit soupirer Shizuka. La jeune femme se tortilla un peu sur le lit, levant sa main pour caresser les cheveux de la Princesse durant cet échange buccal. Le baiser dura quelques secondes, et, quand il se rompit, un mince filet de salive relia brièvement leurs bouches. Shizuka déglutit, retrouvant son souffle. Elle savait que c’était à elle de parler, d’exprimer ce qu’elle ressentait, mais ses pensées étaient tellement confuses, les émotions qu’elle ressentait tellement fortes, qu’il lui était effectivement difficile de se concentrer, et de parvenir à dire des choses cohérentes :
« Je t’aime aussi, Hinata... Je crois que j’ai toujours aimé, sans jamais vraiment le réaliser... »
C’était ça, c’était forcément ça... Sa main caressa la joue de la femme, et elle lui sourit à nouveau, infiniment heureuse. En ce moment, sur ce lit, plus rien d’autre n’importait que d’aimer cette femme, que de la voir, que de la sentir, que de l’embrasser, que de la sentir se serrer contre soi, de la tenir dans ses bras, de respirer son odeur...
« Rassure-toi, je pense que même mes parents ne verront aucun problème à ce que je t’épouse... Tu es la Princesse d’Edoras, après tout ! »
Elle imaginait déjà la réaction de ses parents... Son père, médusé, sa mère, les larmes aux yeux... Oh oui, ce serait formidable ! Elle en sourit, les yeux rêveurs, puis cligna des yeux... Et descendit l’une de ses mains pour caresser les fesses de la Princesse, appuyant dessus.
« Et puis, c’est vrai que ce lit est bien... J’ai juste envie d’être avec toi, Hinata... De te sentir contre moi. Nous pouvons bien y rester encore un peu, non ? Je veux en savoir plus sur toi... Afin de continuer à t’aimer. »
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Allongée près d'elle, la princesse lui faisait part de ses petits fantasmes pour sur le moment, rien de bien original mais véridique. Même si elle mit bien vite un frein à cela, elle l'avait dit au moins, c'est déjà ça. Caressant la hanche de sa future femme, elle ne pouvait quitter son regard de ses deux yeux verts, si magnifiques, si envoûtant. Elle lui parlait en ne lui disant que la pure vérité. Comment pourrait-elle lui mentir ? Les seuls mensonges qu'elle pourrait réussir à lui dire, ce serait pour lui faire une surprise et encore, Nora a toujours dit qu'Hinata était une très mauvaise menteuse. Même si elle aimait l'entendre lui dire qu'elle l'aimait, elle culpabilisait toujours un peu de l'avoir vraiment remarqué qu'hier. Bien sûr, elle l'avait déjà vu dans le palais, que ce soit le réfectoire, dans les couloirs ou ailleurs, mais son si joli visage était parmi de très nombreuses femmes, plus jeune ou plus âgée, difficile de la voir là, dans toute sa beauté.
« Effectivement, je doute entendre un ''non'' de leur part mais... ça serait très étrange... »
Oui car avant d'annoncer officiellement ses fiançailles avec Shizuka Shunya, elle comptait lui demander sa main et l'autorisation de ses parents, comme son père l'avait fait avec ses grands-parents – les parents de sa mère donc – puis de plus, elle comptait faire ça un soir, discrètement. Moins de personnes sauront la princesse en virer, mieux ce sera. Sa petite amie avait les mains baladeuses sur son corps mais elle ne va pas l'en priver, si elle voulait lui caresser les fesses... Elle lui avait dit, elle était tout à elle. Faisant ce petit plaisir à sa petite amie, elle se rapprochait pour mieux se coller à elle en ne la quittant pas des yeux, venant elle aussi passer sa main sur ses douces fesses.
« Tout savoir sur moi ? Mais tu veux tout savoir de quelle façon ? Dans ma vie de tous les jours ou bien plus... intimement ? »
Leur poitrine venait se coller, leur ventre aussi et leur nez se frôlaient mais pas de baiser, pas tout de suite.
« Tu sais, ma vie de tout les jours n'a rien de très amusant. Les papiers à vérifier, signer, corriger, les réunions, tout ça, on est loin des contes pour petite fille de la belle princesse dans son palais et de la fière guerrière qui repousse mille et un mercenaires pour venir baiser la main de la princesse. »
Oui là où la magie des contes fait face à la cruelle réalité. Cela dit, cela aurait pu être plus réel si ses parents seraient encore de ce monde ? Hinata n'aurait pas eu à rentrer si brusquement dans le bain du monde de dirigeantes. Elle serait une princesse qui chercherait plus ou moins l'âme sœur, qui ferait ce qui lui plairait avec sa sœur... Ha, Kagami. Pas un jour ne passait sans qu'elle ne pense pas à sa petite sœur chérie. Le monde est bien cruel mais elle refuse de penser à elle dans un moment où elle est nue contre une femme, ça lui couperait l'envie. Sérieusement, penser à une petite fille durant l'acte. Une petite fille morte dans ses bras en plus !
« Nora m'aide beaucoup et je m'amuse comme je peux avec mes rares amies. »
Nora, Yami, Tsukasa qui malgré son côté pervers était quand même une des rare à lui parler sans répéter son titre de princesse toutes les trois secondes, il y avait certaines capitaines ou jeunes samurai/vice-capitaine avec qui elle s'entendait bien. Il y avait bien des choses qu'elle faisait et qu'elle aimait faire, sa vie n'était pas si nulle que ça mais ici, son esprit avait tendance à facilement piocher des idées coquines que des choses normales. Venant un peu plus se coller contre elle – en l'embrassant un peu par la même occasion – elle rompit doucement le baiser sans détourner son regard de ses jolies pupilles. Les joues légèrements rosées, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été aussi heureuse.
« Mais sinon, je dois bien avouer que j'ai un petit faible pour les kitsunes. Surtout en furry. Elles sont si douces et douées. Mais en ce qui est de faire l'amour, j'aime les choses plus féminine comme frotter nos intimités l'une contre l'autre en jouissant ensemble. »
La main de la princesse pressait un peu plus cette chair si tendre et délicieuse, elle pourrait en profiter comme bon lui semble en plus, c'était un avantage d'être sa petite amie.
« Hmm tu sais, je n'ai essayé qu'une seule fois d'être une futa... avec un membre masculin donc... c'était contre ma volonté mais même si je préfère nettement faire ça en étant une femme toute simple... plus je passe ma main dessus et plus l'idée de te pénétrer par-derrière me tente... Pardon mon amour d'être si crue et si... direct mais je ne sais pas, ici, j'ai l'impression que le moindre de mes fantasmes sort de ma bouche en même temps que ma respiration... Crois-moi, d'habitude, je ne suis pas du tout comme ça... »
Le fait de délier sa langue si facilement lui faisait un peu peur, c'est vrai. Elle ne savait pas si pour Shunya, il en était de même mais elle avait peur de lui faire peur justement. La princesse se mordait la lèvre inférieure, sa libido ayant légèrement chuté à cette idée. Elle restait contre elle, sa main était toujours sur sa fesse mais... elle était moins énergique qu'avant ses dernières pensées sorties de sa bouche...
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À quoi Shizuka pensait en demandant cela ? Pour être honnête, elle-même l’ignorait... Elle avait juste envie d’en savoir plus, sans vraiment s’appesantir davantage sur ce que ce « plus » signifiait. Se mordillant les lèvres, son regard était planté sur celui de la Princesse, et cette dernière se mit à parler. Hinata parla d’une voix douce et magique, envoûtante, et lui expliqua rapidement qu’il n’y avait pas grand-chose à dire sur ses activités en tant que Princesse. Shizuka, bien entendu, savait que ça n’avait rien à voir avec l’image qu’on se faisait dans les contes de fées. C’était bien plus administratif, et, même si tout l’intéressait, elle dut admettre qu’il était bien plus intéressant d’entendre les fantasmes de la Princesse. Elle rougit légèrement quand cette dernière lui avoua avoir déjà été une Futa’, et surtout devant ses fantasmes, notamment sur les Furrys, ou sur la sensation de frotter son intimité contre la sienne. Dans sa tête, Shizuka, elle, se représentait sa Princesse avec une verge... Woow ! C’était... Non, Shizuka n’arrivait tout simplement pas à se le représenter... Mais, pour autant, l’image trottait dans sa tête, remuant en elle, tournoyant dans son esprit. Clignant des yeux, elle répondait aux baisers de sa future femme... Sa future femme ! Shizuka n’arrivait pas à y croire... Mais oui, cela ne semblait plus faire aucun doute ! Est-ce que ses parents s’étaient mariés si rapidement ? Shizuka avait toujours eu un peu de mal à poser la question. Elle savait que son père et sa mère s’aimaient profondément, mais... Avaient-ils ressenti le coup de foudre, eux aussi ? Est-ce que ce que Shizuka ressentait en ce moment continuerait à durer ? D’un côté, elle l’espérait, mais, de l’autre... Être esclave de ses sentiments était quelque chose d’horrible, le ciment de toutes les tragédies romantiques qu’elle avait l’habitude de lire. C’était horrible... Et en même temps merveilleux. Pour Shizuka, il y avait clairement maintenant un « avant » et un « après ». Jamais elle n’avait été aussi heureuse qu’en ce moment, et elle redoutait sincèrement la souffrance qu’elle ressentirait en étant séparée d’Hinata.
Shizuka lui sourit, et hocha lentement la tête, frottant son nez contre le sien :
« Moi, j’aime bien tes fesses... Mais je ne sais pas pourquoi. Elles... Je les trouve si douces, si fermes, si agréables... »
Elle-même ignorait pourquoi elle disait ça, mais c’était comme si toutes les inhibitions avaient sauté, comme si elle sentait que jamais Hinata ne pourrait la juger, comme si, instinctivement, elle se doutait que la Princesse d’Edoras ne pourrait jamais la regarder avec horreur, en se disant que Shizuka était une fille avec des fantasmes incompréhensibles et horribles.
« J’aimerais bien te voir avec un sexe masculin... Il paraît que c’est... Très intense comme sensation... Et... »
Elle se mordilla à nouveau les lèvres, les joues rouges, sa main se crispant un peu plus sur le postérieur d’Hinata, ses doigts glissant contre sa croupe.
« Je... J’aime bien les combinaisons en latex, aussi... Et en cuir... Je ne sais pas pourquoi, mais... Chaque fois que je vois les soldates de Tekhos à la télévision, ou les Celkhanes, je trouve leurs tenues affreusement belles et moulantes... »
Shizuka rougit encore un peu. Elle ignorait comment elle arrivait à dire tout ça finalement, et elle rougit confusément.
« Tu... Euh... »
Ayant envie de changer de sujet, la jeune femme aborda un autre domaine :
« Est-ce que je pourrais dormir avec toi, maintenant ? Pas tous les jours, bien sûr, mais... Euh... Quand l’Académie n’aura pas besoin de moi... Si ça ne te dérange pas... »
Elle avait terminé sa phrase sur un tout petit ton, toute gênée...
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Shizuka était la beauté et la douceur incarnée. Si belle, même si son harem faisait d'elle une jeune femme moins timide, moins réservé, elle arrivait encore à avouer ses fantasmes, même si ce n'était pas quelque chose de surprenant, c'était mignon de les savoir. Elle aimait ses fesses ? Un jour ou l'autre, il faudrait qu'elle trouve des dessous qui vont mettre cela en valeur, même si pour le moment elle n'avait rien en stock, c'était inutile de demander à Tsukasa, elles n'avaient pas la même taille. Certes, pour les jouets, les potions, les conseils elle était là pour aider mais les vêtements, à moins d'avoir les mêmes proportions, ce n'était pas une véritable boutique à elle seule. À moins que... Shizuka revint aussi sur le fait qu'elle ai été une futa, quelle petite étourdie. Hinata gloussait en continuant de lui caresser les hanches, allant vers ses fesses avant de remonter, faisant toujours le même petit bout de chemin avec sa main.
« Mais tu me verras bientôt avec... tu m'as offert ta virginité après tout. De même... j'aurais un cadeau spécial rien que pour toi. »
Oui, elle n'était plus vierge donc elle ne pouvait offrir ce cadeau à sa petite amie mais elle avait un autre cadeau, dans le même genre mais c'est à voir plus tard. Inutile de faire le tour de la question en une soirée, autant en garder pour la suite. De même, sa guérisseuse lui avouait son goût pour les tenues en latex ou cuir, comme celle des Tékhanes et des Celkhanes. Dire qu'elle en avait eu au palais il y a quelques semaines, quand Luna était encore là. Certes, leur venue n'avait rien e joyeux avec cette mission horrible mais inutile de se retourner l'estomac avec ses images. Cependant elle ne comptait pas la laisser continuer sur ce chemin en venant parler du fait de dormir avec elle. D'accord, elle va lui répondre à cette question mais pas seulement. Hinata remuait encore un peu pour mieux se coller contre elle en posant ses lèvres sur les siennes pour un rapide baiser.
« Bien entendu, c'est même un ordre ! » Lâchait-elle joyeusement.
Hinata avait t=très souvent dormi avec sa petite sœur, pour ainsi dire toujours. Même si elles avaient leur chambre, les sœurs s'amusaient à se rejoindre la nuit pour dormir l'une avec l'autre. Même après la mort de Kagami, elle a longtemps dormi avec Nora. Hinata était capable de dormir seule, mais elle avait du mal à s'endormir quand son lit était vide, de même qu'un mauvais rêve lui suffit à en perdre le sommeil et rejoindre Nora. C'est pour cela que bien souvent, elle offrait à une des étudiantes plus jeune qu'elle de dormir avec elle. Non pas qu'elle ce genre de penchant pour les jeunes filles mais cela lui donne encore l'impression d'être une grande sœur.
« Tu dormiras autant de fois que tu voudras avec moi. Dans un premier temps, Nora t'aidera sûrement à quitter ma chambre le matin ? À moins qu'on utilise un des passages secret du harem pour rejoindre le palais ? Tant que l'annonce n'est pas officielle, autant éviter d'en faire courir le bruit, ma chérie. »
Elle voulait faire l'annonce de son futur mariage une fois les Shizuka informer de la liaison entre leur fille et la princesse, ensuite, Edoras comme le monde entier saura que la princesse Kaguya n'est plus une princesse à marier. Après tout, toutes les Kaguya avant elles ont eu des maris ou femme par amour, jamais pour raison financières, politiques ou autres, l'amour à prôner sur le reste, toujours. Faisant de même avec la fesse de son amour, elle la caressait un peu plus passionnément en adoptant un petit sourire coquin.
« Tu sais, il me serait très facile de dégotter une ou deux tenues Celkhane ou Tékhane ? C'est le genre de chose qui ne possède qu'une taille car cela vient épouser tout les types de morphologies, venant faire comme une seconde peau sur mon corps... Tsukasa m'a même dit qu'il en existait des plus sexy... »
Son nez venait se frotter au sien alors que son regard était lié à celui de la jeune femme, venant passer ses lèvres doucement sur les siennes. Elle voyait mal comme ce genre de tenue pouvait être plus sexy car c'était déjà le top du top dans le genre mais s'il y une chose à savoir, c'est ne jamais sous-estimer une Tékhane en ce qui concerne le sexe. Tsukasa était Edorasienne mais depuis quelques années seulement, elle était née et avait grandi à Tékhos et son expérience prouvait bien que ce dicton était vrai. Les Tékhanes ne sont pas les dernières pour améliorer le sexe avec des méthodes nouvelles ou parfois même farfelue. Alors qu'un nouveau baiser unissait ses deux-là, une chose étrange et imprévue se produisait.
« Eh bien, je vois que tu as eu le courage de le lui dire. »
Hinata se retourna, surprise mais pas paniquer, cette voix lui était très familière. Nora était adossée au mur, les bras croisées à les observer. Cette salle la rendait un peu moins pudique car même si l'Ange l'avait plus d'une fois vue nue, Hinata ne s'était pas jeter sous des couvertures pour s'y cacher, l'observant simplement.
« Moi qui pensais vous trouver toutes rouges après avoir partagé votre premier baiser, il faut croire que les choses ont été plus rapide que prévu. »
« Que veux-tu, je crois que j'en suis folle amoureuse. »
« Je suis contente pour toi, Hinata. Mais je crois que vous avez perdu la notion du temps. Ils ne vont pas tarder à manger alors vous devriez vous rhabiller et remonter dans la chambre déjà. Et puis, tâcher d'en garder un peu pour vos soirées. »
Même si Tsukasa se ferait une joie de donner des idées à sa princesse, Nora n'avait pas tort, elle tourna les talons pour les laisser tranquille le temps de remettre les pieds sur terre et se préparer. La princesse déposa un nouveau petit baiser rapide sur les lèvres de Shunya en lui souriant.
« Elle a raison. On continuera ça ce soir. Allons reprendre un peu de force avant ça... même si je te croquerais bien en guise de repas. »
Hinata gloussa avant de doucement s'écarter d'elle pour s'habiller avant de ne pas tenir parole.
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Shizuka était d’accord avec le fait d’en parler à ses parents avant de lancer les hostilités en annonçant ça à tout le monde. La main d’Hinata était très prisée, justement parce qu’Edoras était un royaume important. Il était idéalement placé, entre Tekhos et le reste de Terra, une porte d’entrée importante vers Tekhos, concentrant de multiples routes commerciales, terrestres comme maritimes, avec un fleuve qui remontait le long d’Edoras pour rejoindre Tekhos Metropolis, et deux embouchures permettant, soit d’atteindre la mer et Nexus, soit de filer à l’intérieur des terres. Il bénéficiait ainsi d’une position idéale, bénéficiant en plus d’un climat tempéré très agréable. C’était un royaume riche, bénéficiant d’une armée, d’une technologie avancée... Oui, la main d’Hinata devait être très convoitée. Shizuka avait beau être enfiévrée par l’amour, elle savait que l’officialisation de leur union en ferait grincer plus d’un... Mais c’était ainsi. L’amour avait sa propre voie, son propre cheminement, et il venait de s’exprimer entre les deux femmes. Elles étaient ensemble depuis une éternité dans ce lit, se blottissant l’une à l’autre, tandis qu’Hinata lui confiait pouvoir obtenir des combinaisons tekhanes moulantes, probablement par le biais de Tsukasa.
La guérisseuse, lors de ses séjours au Temple de la Lune, avait déjà croisé Tsukasa. Venant de Tekhos, elle l’avait toujours regardé bizarrement, avec une petite lueur inquiétante derrière ses lunettes. Maintenant, Shizuka se rappelait les rumeurs circulant sur Tsukasa... Visiblement, elles étaient fondées. Curieuse, Shizuka, tout en restant contre Hinata, et en ayant une main posée sur son corps, entrouvrit les lèvres, et se mit à parler :
« Hinata, est-ce que Tsukasa... ? »
Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase car elle entendit du bruit. Tournant la tête, la guérisseuse vit alors Nora arriver, et rougit légèrement. En d’autres circonstances, elle se serait faufilée sous les rassurantes couvertures du lit, mais, là... Pour être honnête, elle n’était nullement gênée qu’on la surprenne dans le plus simple appareil... Elle ne saurait pas trop dire, mais, alors que Nora, auparavant, l’intimidait un peu, elle était maintenant totalement rassurée en sa présence. Elle ne craignait même pas un quelconque excès de jalousie. C’était comme si l’atmosphère de cette chambre influait sur Shizuka, balayant les ondes négatives, afin de ne laisser qu’un amour vibrant pour Hinata, Hinata qu’elle tenait toujours chaleureusement entre ses bras. Elles étaient étroitement entremêlées, et Nora, surprenant Shizuka, leur expliqua que le soir approchait, et que ce serait bientôt l’heure du dîner.
*Déjà ?!*
Comment le temps avait-il fait pour filer si vite ?! Tête posée contre l’un des seins d’Hinata, comme s’il s’agissait d’un tendre oreiller, Shizuka releva immédiatement la tête, surprise... Puis son regard croisa à nouveau Hinata, et elle rougit devant le compliment de cette dernière, lui répondant par un tendre baiser.
« Je t’aime, Hinata... »
Aucune remarque intelligente, aucune réflexion subtile, c’était tout ce qu’elle trouvait à dire... Et c’était bien suffisant. Hinata se retira, puis Shizuka finit aussi par s’arracher du lit, et par enfiler ses vêtements.
« En tout cas, cette chambre est magnifique... »
Shizuka le pensait sincèrement. Y revenir la tenterait bien, car c’était clairement un endroit superbe. Shizuka attrapa ensuite la main d’Hinata, et lui sourit0
« Guide-moi, mon amour... Je suis toute à toi pour la soirée... »
La guérisseuse flottait maintenant comme sur un petit nuage.
Tout était tellement merveilleux qu'elle avait vraiment l'impression de rêver.
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Oui le temps avait vite défilé mais c'est toujours comme ça quand on s'amusait, c'est bien connu. Oui, du coup, ça avait vite défilé mais ce n'était que partie remise. Le temps de manger et dans une heure ou deux, grand maximum, elles vont pouvoir recommencer. Alors que la princesse commençait à reprendre ses vêtements, sa petite amie semblait se faire de plus en plus proche d'elle, venant prendre sa main pour lui être voué corps et âme. N'était-elle pas mignonne ? Cela dit, Hinata avait une petite surprise à préparer alors non, elles ne seront pas toujours ensemble ce soir, il va bien falloir qu'elles se séparent un peu. Elle gardait le sourire en poser son front contre le sien, son nez se frottant au sien, c'était presque un baiser qui se préparait mais... non, il ne faut pas retomber dans ce cercle vicieux ici, la moindre chose était un prétexte pour aller plus loin.
« Ne t'inquiète pas, je te guiderais pour tous. » voyez le double sens quand même. « Mais après le repas, je te laisserais un bon quart d'heure, voir même une demi-heure pour que tu fasses ce que tu veux. Que ce soit aller voir des amies ou tenter de trouver une excuse ou même attendre dans ma chambre ? Ne t’inquiète pas pour moi, juste une petite formalité à remplir. »
Inutile de vendre la mèche, autant faire croire que c'était un petit travail à finir rapidement, ça devrait aller si c'est ça. En vérité, elle comptait rendre une petite visite à Tsukasa. Elle qui lui faisait toute genre d'avance, il était temps de voir ce qu'elle pourrait faire pour sa princesse. Mais pour le moment, là n'était pas la question. Une fois prête, toute les deux se dirigeait vers la petite salle privée. D'ordinaire cette salle servait quand il y avait des invités qui ne souhaitaient pas partager la même salle que tout le palais. Hinata prend ses repas avec elles d'ordinaire, soldates, servantes, étudiantes sauf en cas de maladie ou invités. Et là, inutile que les gens se posent des questions sur elle et Shunya même si ça arrivait à la princesse de manger avec des filles de son palais sans avoir aucune raison. Le moins de doutes possible ! Hinata n'avait pas besoin de donner une raison mais pour Shunya, l'excuse était simple. Tout le monde ne mangeait pas en même temps, certaines mangeaient un peu avant ou après, il faut bien des personnes pour surveiller le palais durant le repas ou bien même travailler entre-temps à l’entraînement, bibliothèque ou autres.
Ensemble, dans le salon privé, il n'y avait rien de spécial, de même que Nora se chargeait elle-même de ramener les différents plats. Pas de menu spécial, c'était la même chose que tout le monde mais juste entre elles. Le repas n'avait rien de spécial, l'occasion de bavarder un peu, parlant de tout et de rien. Encore une occasion d'en apprendre plus sur sa future femme ?
« Et si tu me parlais un peu de tes parents ? J'aimerais bien en apprendre un peu plus sur eux avant de les rencontrer. À ce propos, je pense que l'on fera cela d'ici deux ou trois jours ? On fera cela de nuit avec Nora. On ne les dérangera pas au moins ? Je n'aimerais pas déranger mes futurs beaux-parents... »
Elle était princesse de ce royaume mais ce n'est pas une raison pour agir comme elle veut. Si ses parents dormaient ou n'étaient pas disponibles, alors elle fera en sorte de les croiser quand ils seront libres. Sa discutions avec eux est importante mais elle refuse de les déranger pour ça. Elle fera comme bon leur semble. Si jamais Shunya souhaite les prévenir de son passage dans quelques jours, alors autant le faire. Ce serait dommage de sortir de nuit, en cachette et tomber sur une porte fermée. C'était simple à faire, Hinata, Shunya et Nora auront de quoi se couvrir et passer pour des touristes arrivées tardivement pour atteindre la maison des Shizuka. Hinata était prête à tout pour sa future femme, quitte à y aller doucement mais sûrement.
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La Princesse lui expliqua qu’elle avait une surprise pour elle, surprise nécessitant qu’elles se séparent après le repas pendant un petit moment. Shizuka acquiesça lentement, sans pouvoir nier qu’elle était... Intriguée. De quelle surprise s’agissait-il donc ? De quoi est-ce que Shizuka était en train de parler ? Les questions se bousculaient dans son esprit, remuant dans sa tête. Est-ce qu’elle avait une combinaison moulante en latex, finalement ? Rien qu’à l’idée d’en porter une... Sincèrement, Shizuka ne comprenait pas l’origine de ce fantasme précis ! Le latex n’était pas très répandu à Edoras, où on préférait majoritairement des tenues vestimentaires plus amples, et beaucoup moins connotées, sexuellement parlant. Cependant, elle se trompait aussi peut-être du tout au tout... Qui sait ce que son aimée lui préparait ? Et puis, quelle importance ? Shizuka n’arrivait toujours pas à croire que c’était bien irréel, qu’il n’avait fallu qu’une journée pour qu’elle bascule ainsi dans le bonheur le plus complet. Tout s’était joué à toute allure, les évènements se précipitant à une folle vitesse. Voilà maintenant que les deux femmes parlaient mariage et progéniture ! Pour Shizuka, tout allait vite... Si vite qu’elle avait peur que la Princesse ne s’emballe. Bien sûr, pour Shizuka, rien au monde ne lui ferait plus plaisir que d’être mariée à la Princesse, mais... Hinata méritait peut-être mieux... Shizuka n’était pas en train de penser qu’elle ne pouvait pas se marier avec elle, non, juste qu’elle savait que le pouvoir impliquait parfois, au nom de l’intérêt de l’État, de sacrifier ses propres penchants. Un mariage politique ne serait-il pas plus préférable, en ces temps troublés ? Les Kaguya avaient maintenant un contrôle très fragile sur le royaume. La famille avait été décimée, empêchant ainsi cette dernière de mettre à la tête de différents secteurs-clefs du pays des membres de la famille... Même au-delà des frontières, la guerre entre Ashnard et Nexus continuait à embraser le monde, amenant des États secondaires à s’affirmer sur la scène internationale, bouleversant les rapports de force préétablis : Herzeleid, l’Empire de Vapeur... Dans ce contexte, Hinata ne ferait-elle pas un choix plus judicieux en se trouvant un époux, ou une épouse, qui aurait pu augmenter l’influence du royaume ? Shizuka, elle, n’apportait rien...
La question la turlupinait alors qu’elles sortaient de cette mystérieuse pièce secrète, pour rejoindre un salon privé. Shizuka savait que, en temps normal, Hinata mangeait dans un grand salon, en compagnie du personnel du Temple de la Lune. Le salon privé n’était réservé que pour les hôtes de marque : dîner d’affaires, négociations diplomatiques... Se retrouver seule avec Hinata était intimidant, mais aussi le signe qu’Hinata comptait se renseigner un peu avant d’officialiser son union. Shizuka n’était pas perturbée. Le contraire l’aurait surpris. Ce soir, elle voulait être seulement avec Hinata, et réfléchir... Comment se comporterait-elle demain ? Ressentirait-elle toujours le même désir pour Hinata ? Est-ce que la peur de ne pas être à la hauteur viendrait l’assaillir cette nuit ? Alors que le repas arrivait, et que Shizuka se tenait en face d’Hinata, cette dernière lui posa alors une question sur sa famille.
Shizuka cligna lentement des yeux, en sortant de ses pensées.
« Euh... Et bien... Mon père s’appelle Mamoru. Il... Il travaille dans la gestion d’une rizière à proximité de la capitale. C’est... C’est une exploitation familiale, qu’il gère avec mes oncles et mes tantes... Ce faisant, il se lève tôt, et rentre assez tard. C’est un homme courageux, valeureux... Et très patriotique. Tout à fait entre nous, je crois qu’il risque de tomber dans les pommes si tu sonnes à sa porte, et si tu lui annonces que nous envisageons de nous... Enfin, euh... Voilà... »
À l’idée de prononcer le mot « marier », Shizuka avait rougi fortement, baissant la tête en serrant nerveusement ses mains.
*Ohlàlà, mais quelle godiche ! Ressaisis-toi, ma vieille !*
Elle releva la tête, et la secoua de haut en bas, revenant alors sur le cas de sa mère :
« Quant à ma mère... Euh... Elle s’appelle Aiko. Elle a bénéficié d’un congé-maternité pour moi et ma sœur... Elle travaille dans l’une des banques d’Edoras, et s’occupe des finances de la maison. Mon père aimerait bien qu’elle rejoigne la rizière, mais Maman aime bien son travail à la banque... Elle a fait de hautes études d’économie à Tekhos, et Papa et elle étaient des amis d’enfance... Mamoru lui tirait les couettes dans la cour de récréation pour attirer son attention, et il était toujours puni, là où Maman avait toujours de bonnes notes. »
Elle rougissait en en parlant. Ses parents s’aimaient profondément, et c’était Aiko qui gérait la maison. Elle s’occupait des finances, suivant le modèle edorassien classique... Le mari rapportait l’argent, et la femme gérait le budget de la maison. Le schéma évoluait cependant en ce sens que c’était aussi Maman qui, grâce à son salaire, apportait de l’argent. Mamoru avait toujours été un cancre. Fils de fermier, il n’avait rejoint l’école que parce qu’elle était obligatoire, et aussi parce qu’apprendre à lire et à écrire était indispensable pour gérer la rizière. Il avait d’ailleurs séduit Aiko en lui apportant des bols de riz... Et Shizuka ignorait que sa grande sœur avait été conçue dans la grange de la rizière, quand Mamoru avait rompu son service militaire le temps d’un week end. Il avait couché avec Aiko dans la grange, et en avait profité pour lui demander sa main.
« Quant à les voir... Mon père acceptera de te revoir à n’importe quelle heure de la nuit, mais... Il faudra le prévenir en avance, car il voudra faire un discours, et nettoyer son costume d’officier. »
Mamoru avait réussi à devenir officier à la guerre. Il aurait pu avoir une brillante carrière, mais, pour ça, il aurait dû s’éloigner d’Aiko, et il avait choisi d’y renoncer, et de retourner s’occuper de la rizière.
« Et... Euh... J’ai deux sœurs, aussi... Megumi est la plus grande, et elle fait des études à l’université de Tekhos Metropolis, et revient de temps en temps nous voir. Quant à Chikako... Elle a trois ans... Voilà... »
Triste conclusion, mais Shizuka ne savait pas quoi dire d’autre.
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La princesse était impatiente de faire connaissance avec sa nouvelle famille mais ne brûlons pas les étapes, elle savait qu'elle devait faire les choses doucement mais sûrement, une chose à la fois. Elles étaient prêtes à manger paisiblement, avoir une soirée bien tranquille avant de se retrouver seule. Certes, c'était le cas ici aussi mais il y avait beaucoup d'aller et venue de la part de Nora puis soyons honnête, elles étaient trop prudes pour tenter quoi que soit. Bref, la princesse posa ses questions pour en savoir plus sur la famille Shizuka, pour ce qui était de ses parents, rien de bien extraordinaire et pourtant, elle écoutait avec une oreille grande ouverte ce qu'elle lui racontait, le profil de ses parents. Un père qui travaille dans les rizières, une mère qui travaille dans une banque et gère les finances à la maison. Elle savait qu'ailleurs, c'était l'homme qui était le « chef » comme à Nexus ou même Ashnard mais elle s'en fichait, elle avait grandi avec ce principe de vie et cela lui convenait parfaitement. Elle a grandi ainsi, elle respecte la façon de faire ailleurs comme dans son royaume. C'était après tout pareil à Tékhos.
« Haha, inutile de mettre les petits plats dans les grands car je souhaite les rencontrer. Je veux être traitée comme une invitée mais je n'en demande pas tant. Tu leur diras simplement que tu as quelqu'un à leur présenter. Il se douterait que c'est une personne qui te sera chère mais pas besoin de sortir le tapis rouge pour moi. »
Surtout que mine de rien, Hinata allait devoir affronter sa phobie, parler à un homme, devoir se rapprocher de lui car après tout, il sera son beau-père un jour ou l'autre. Mais bon, avec lui, ce sera donc le premier pas vers sa guérison... ça lui passera bien un jour, reste à savoir quand. Elle n'avait pas vraiment de crainte vis-à-vis de la mère de Shunya, ni même concernant sa sœur mais il y avait une chose que Shunya lui avait caché ou bien qu'elle n'avait pas retenu hier à cause de sa maladie... Pourtant, elle n'aurait sûrement pas oublié un tel détail.
« Tu as une petite sœur ? De Trois Ans ?! »
Hinata était aussi surprise qu’émerveillé. Non seulement elle aura une belle sœur mais elle aura aussi une belle – petite – sœur ! De trois ans ! Elle sera toute mignonne, timide peut-être, elle prononcera ses petits mots peut-être avec hésitation ? Et Hinata ? Elle sait qui elle est ? Elle voudra venir la voir ou pas ? Si Shunya se posait divers questions sur l'amour d'Hinata, rien qu'avec cette dernière phrase, elle devait se rendre compte que rien au monde ne fera changer Hinata d'avis, surtout maintenant qu'elle sait cela.
« Il faudra que je lui trouve un cadeau alors ? Et pour tes parents et ta sœur aussi du coup ! Oh, qu'est-ce que je pourrais leur prendre ? Puis si on arrive tard, ta petite sœur sera sûrement en train de dormir ? »
La crainte de ne pas la voir ce soir-là. Elle imaginait bien Shunya avec sa petite sœur dans ses bras, une image si belle, si poétique, elle ferait faire de beaux rêves à Hinata. Oh et quand elles auront un bébé, cette adorable Chikako avec sa nièce dans les bras, oh ça doit être trop chou ! Puis avant cela, elle viendra voir sa sœur au palais, elle dormira avec elles dans le lit, Hinata lui offrira tout ce qu'elle voudra et le temps d'un week-end ou d'une semaine, ça leur donnera des idées sur la façon d'élever un enfant, ça sera si grandiose. Quelques mots de Shunya auront suffi de faire d'Hinata une princesse en train de rêver tout éveillé. Dorénavant, elle était impatiente, plus encore, d'aller chez elle demander sa main à ses parents. La princesse allait prendre sa main en lui souriant.
« Ma Shunya, y a-t-il une chose chez toi qui me déplaît ? Plus tu me parles, plus j'ai l'impression de t'aimer plus que possible. »
Hinata avait ce complexe de grande sœur et face à une demoiselle qui a moins de dix – voire même treize – elle devient totalement gâteuse et follement heureuse envers ses jeunes demoiselles, elle leur décrocherait la lune pour elles. Oui, pas une journée ne passait sans que Kagami lui manquait. Elle la voyait partout, dans les cheveux longs et noires des jeunes edorasiennes, dans leur sourire, leur grands yeux curieux, leur rire envoûtant. Même si elle a plus d'une fois invité de ses jeunes pensionnaires au palais, parfois même à dormir avec elle, aucune mauvaise langue ne s'est délié et pour cause, tout le monde savait que la princesse sera bien la dernière personne à fantasmer sur ses enfants. Elle les aimait, oui, mais comme une grande-sœur.
« Et si... » Soudain, c'est la crainte. « Et si elle ne m'aimait pas ? Pour une raison inconnue ou parce que je lui vole sa grande-sœur ? Parle-moi d'elle ? Ainsi que de Megumi, je veux en apprendre sur elles, pour savoir leur offrir un joli cadeau et afin de me rapprocher déjà d'elles, avant même de les rencontrer ! »
La petite visite après le repas dans le palais attendra, elles n'avaient même pas fini en plus. Mais là, Hinata avait plus soif de curiosité sur sa future belle-famille plutôt que sur son repas. L'amour lui servait à remplir son estomac, Shunya était à croquer après tout. Un peu craintive mais aussi déterminée, elle se tenait à côté de sa bien-aimée, prête à retenir toutes les infos pour plaire à ses belles-sœurs !
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Shizuka avait un peu de gêne à parler de sa propre famille, au regard du passé difficile de la Princesse. Elle avait perdu toute sa famille, et évoquer la sienne était donc un peu gênant pour Shizuka. La guérisseuse, silencieusement, se demandait, avec amusement, comment sa famille allait réagir en voyant la Princesse débarquer à l’improviste. Mamoru, son père, en aurait probablement une syncope... Mais, d’un autre côté, croiser son père permettrait peut-être à Hinata de surmonter sa peur des hommes. Papa n’était qu’amour et dévotion, un gros nounours qui se faisait mener le bout du nez par Maman. Shizuka était bien placée pour le savoir : c’était toujours avec Papa que Shizuka jouait, et Maman qui venait lui reprocher d’avoir trop joué avec Shizuka, et de ne pas avoir fait les devoirs avec Shizuka. Parfois, les deux s’enfermaient dans leurs chambres, et, pour les avoir espionnés depuis le couloir, Megumi lui avait juré qu’elle avait entendu de drôles de bruits émanant de la chambre... Et ce n’était que des années après que Shizuka avait compris pourquoi leurs parents s’enfermaient ainsi dans toute la nuit, et pourquoi ça sentait fort le refermé le lendemain matin, quand Shizuka et Megumi, conformément à la répartition quotidienne des tâches ménagères, faisait le lit et aérait la chambre.
La Princesse sembla soudain se passionner pour Chikako et Megumi, notamment Chikako, et lui demanda si elle avait bien une petite sœur, ce qui fit sourire Shizuka.
« Oui, oui, ma puce... »
Elle pouvait lire le bonheur dans les yeux d’Hinata, et le compliment que cette dernière lui fit ensuite la fit rougir. Visiblement, les choses allaient bien se passer entre Hinata et sa belle-famille. Hinata revint ensuite sur Chikako et sur Megumi, et Shizuka sourit devant le risque que sa famille puisse la refuser.
« Crois-moi, Hinata, tout le monde sera surpris de te voir, mais pas un ne voudra pas de toi... S’il y a bien une chose que Papa nous a appris, c’est à aimer notre patrie, et la famille des Kaguya. Pour le reste... C’est moi qui m’occupe de Chikako très souvent, quand je rentre de l’académie. Ma mère est souvent en voyage d’affaires, et, même quand elle revient, elle est souvent plongée dans ses livres comptables. Quant à mon Papa, il travaille souvent aussi assez tard pour la rizière, et rentre fatigué. Alors, c’est moi qui me suis chargée de changer Chikako, de la coucher, de la border, et de lui lire des histoires... Elle m’aime beaucoup... Alors, je crois qu’elle adorera dormir avec nous deux, si ça ne te dérange pas, bien entendu... »
D’un autre côté, le tableau serait touchant... Chikako, blottie entre les deux femmes... Il était fréquent que Chikako pleure en pleine nuit, et, comme elle dormait dans la même chambre que Shizuka, cette dernière avait pris l’habitude de la prendre de son lit pour la coucher dans le sien, où elles dormaient alors ensemble. Les deux femmes étaient relativement mignonnes, ensemble... Alors, à trois... Se pinçant les lèvres, Shizuka pensa à autre chose, et revint sur Megumi, puisqu’Hinata avait aussi désiré savoir comment les choses allaient se passer avec sa grande sœur.
« Quant à Megumi... Je... Euh... »
Shizuka rougit à nouveau, ce qui, chez elle, signifiait généralement qu’elle allait parler de sexe.
« Elle... Hum... Elle voudra sûrement savoir si... Euh... Si tu es... Euh... Enfin... Euh, hum... Si tu... Si tu fais de bons bisoux... »
Elle lâcha la fin de sa tirade sur une toute petite voix, avec les joues cramoisies... Naturellement, c’était à toute autre chose qu’elle pensait... Mais elle n’arrivait pas à le dire. Elle se racla alors la gorge, fixant son plat pendant quelques secondes, son cœur battant longuement la chamade, puis elle redressa cette dernière, son regard croisant celui d’Hinata :
« Elles seront ravies de te voir, Hinata... Rassure-toi, tu n’as rien à craindre... Absolument rien. »
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En apprendre plus sur eux, quel plaisir ! C'est si bête, si simple et pourtant la princesse écoutait chaque mot, un à un. Ses futurs beaux-parents semblaient sympathiques comme tout et le mieux, elle aura deux belles-sœurs, une grande et surtout une petite ! Oh, si elle n'avait pas des projets et si Nora ne lui interdirait pas d'y aller comme ça, à l'improviste rendre visite aux Shizuka, elle aurait sûrement voulu les rencontrer ce soir ! Shunya raconta plus en détail ses liens avec sa petite sœur Chikako, du fait qu'elles étaient proches, qu'elle s'en occupait souvent et même Shunya venait proposer comme ça, de la faire dormir avec elles. C'était une idée qui l'avait fait fantasmer mais de là à l'entendre sortir de la bouche de sa petite amie ?!
« Oh mais volontiers ! Je ne pourrais rien refuser à ma future femme et à ma future belle-soeur ! »
Avoua-t-elle toute enjouée. Ha, s'occuper de Chikako, ça va être un avant-goût de la vie de parent mais l'occasion aussi pour Hinata de revivre ses choses qu'elle avait partagé avec Kagami. Bien sur, elle se sentait proche des autres petites filles de l'académie mais là, il s'agira de sa belle-sœur, sa nouvelle famille. Hinata était aux anges, à penser à tout ce qu'elles pourraient partager à trois, même à deux. Cette petite Chikako sera traitée comme une princesse avec Hinata. Elle ne pourra rien lui refuser, c'est évident. Puis vint Megumi, sa future grande sœur qui elle, voudra sûrement plus de détails intimes à voir Shunya dire cela de cette façon. Chose qui surprit aussi Hinata, la forçant même à regarder ailleurs en se grattant la joue.
« Oh ? Eh bien... je suppose que je pourrais bien... avouer une petite chose ou deux... Mais rien de trop intime évidemment... je ne vais quand même pas... enfin, ce que l'on fait ensemble ne la regarde pas après tout... »
C'est vrai ça, elles seraient entre filles mais ce n'est pas une raison pour dire tout ce qu'elle a fait avec sa sœur après tout. Ce serait gênant... Déjà qu'elle a du mal à parler de sexe avec Tsukasa qui n'avait rien à voir avec sa famille alors avec sa future belle-sœur ? C'est trop en demander ! Et Shunya concluait sur le fait qu'elles seront ravies de la voir. Elle lui souriait à nouveau en venant lui caresser le visage. Elle ne dit rien mais elle se disait que sa famille aussi serait ravie de la faire entrer dans la famille. Sa mère était une femme généreuse, douce mais qui savait se faire respecter de ses enfants tout de même, comme une bonne mère de famille. Elle aurait accepté Shunya comme sa fille, de même pour son père. À l'image des couples à Nexus ou ailleurs, l'homme avait la place dominante dans la famille et la femme était souvent un peu plus en retrait mais douce, là, les rôles étaient inversés, son père était très calme et attentionné. Viril aussi, il ne faut pas croire, il prenait plaisir à élever ses enfants et les éduquer pendant que sa femme gouvernait le royaume. Et Kagami ? Elle aurait environ quinze ans aujourd'hui, elle serait heureuse pour sa sœur, elle serait heureuse d'avoir une autre grande sœur. Ce qu'elle lui manquait...
Hinata ne disait rien à ce sujet, ne voulant pas installer une mauvaise ambiance alors comme bien souvent, elle gardait quand même le sourire en mangeant son repas. Le repas continuait en bavardant encore un peu, quand vint le dessert ! La princesse avait tout prévu, elle avait glissé un petit mot à Nora en arrivant et voilà la surprise ! Un éclair au chocolat ! Pour deux. Non pas qu'Hinata fasse attention à sa ligne ou soit radine mais... Shunya avait sûrement deviné la suite, non ? De toute façon, elle va se faire une joie d'expliquer sa pensée de suite.
« J'ai toujours voulu partager un moment comme ça où la dernière bouchée sera pour nous deux en même temps ! Je trouve ça super romantique et mignon à la fois ! Acceptes-tu de partager ce dessert avec moi, mon amour ? »
Quelle question, bien sûr qu'elle allait accepter ! Face à face, les yeux dans les yeux, leurs lèvres se rapprochant de plus en plus, qui irait dire non à une chose pareil, à son être aimé ? Chaque bouché la rapprochait de plus en plus d'elle, la faisant rougir un peu plus encore, son regard était tenté de fuir aussi. Mais lorsque le dernier morceau était là, entre ses deux doigts, elle souriait un peu plus en écoutant son cœur battre plus vite pour en prendre une partie avant de toucher les lèvres de sa douce petite amie, partageant ce dernier morceau mais partageant surtout un nouveau baiser au bon goût de chocolat. Hinata fermait les yeux en se penchant sur elle, partageant salive, langue et chocolat. Certes, il y a avait plus pratique pour manger mais c'était aussi très bon comme baiser... et comme dessert. Après cela, elle va devoir profiter de leur pause pour préparer la suite mais, pour le moment, elle savourait ce contact avec les lèvres de Shunya.
« Tu est toujours aussi délicieuse, mon aimée. »
Elle passait sa main encore propre sur sa joue pour la caresser alors qu'elle gloussait, n'en revenant toujours pas d'avoir une petite amie aussi formidable.
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Shizuka crut discerner une lueur un peu triste dans les yeux de son aimée, et ce malgré le tendre et rassurant sourire qu’elle lui offrit. Parler de sa famille avait forcément dû amener Hinata à penser à sa famille défunte, et c’était ça, justement, que Shizuka voulait éviter. Elle savait qu’Hinata avait eu une petite sœur, Kagami, avec laquelle elle s’était très bien entendue, et elle ne voulait pas que penser à Chikako lui rappelle ce qu’elle avait perdu jadis. Ce qu’Hinata avait vécu était terrible, et Shizuka l’avait vécu à tous les niveaux. Elle l’avait vécu personnellement, car elle se trouvait au Temple de la Lune quand la tentative de putsch avait eu lieu, et elle l’avait ensuite vécu d’un point de vue familial. Mamoru, son père, avait été effondré quand il avait appris ça, et, après le massacre des Kaguya, l’exploitation de la rizière avait été à perte. Alors qu’il faisait auparavant des profits, il avait affronté l’hostilité des Edorassiennes, et les anciennes ordonnances, qui avaient eu pour but d’égaliser les rapports entre les sexes, avaient évolué vers davantage de discrimination : des taxes plus lourdes pour les hommes, sans parler du ressentiment général... Plusieurs fois, Mamoru avait hésité à fermer la rizière, mais c’était l’exploitation familiale. Il avait dû essuyer de nombreuses enquêtes administratives et policières. Dans les semaines ayant suivi le massacre des Kaguya, beaucoup de familles avaient fui, et les hommes restés avaient tous été accusés d’être des traîtres. Mamoru avait été interrogé, et Shizuka se souvenait encore de cet horrible spectacle, quand les policières étaient venues chez eux, en pleine nuit, afin de le traîner hors du lit. Si Hinata était morte... Si elle était morte ce soir, la guerre civile aurait définitivement éclaté. Les villes auraient été brûlées, la population se serait déchirée, et Edoras aurait cessé d’exister.
La paranoïa collective avait décru au bout de plusieurs mois, et, alors que son père aurait pu rejoindre la rébellion, ou se mettre à haïr un pouvoir qui l’avait pris pour un traître juste parce qu’il était de sexe différent, il n’avait éprouvé que de la compassion pour Hinata. Si Shizuka dormait souvent à l’Académie, si sa grande sœur était partie à Tekhos, ce n’était pas sans raison. Les deux avaient été traumatisées en voyant les agents spéciaux faire irruption en pleine nuit, accusant son père d’utiliser la rizière pour fournir des vivres et des armes aux rebelles et aux terroristes. Maintenant, les choses étaient retombées, mais la cause masculine, pour l’appeler ainsi, était mal engagée. La rizière souffrait toujours des impôts lourds, juste parce que le dirigeant de la société était un homme. Shizuka trouvait ça injuste, et, maintenant qu’elle avait l’oreille de la Princesse... Certes, elle régnait à travers son conseil, mais c’était elle qui dirigeait le pays. Cependant, lui en parler... C’était très difficile pour Shizuka, qui, de plus, avait le sentiment qu’elle n’était pas à sa place ici. Elle était avec la Princesse, que diable !
Conservant cela dans un coin de sa tête, elle se mit à parler, de sujets anodins, de banalités... Ce qu’elle pensait du Temple de la Lune, sa formation... Mais, dans sa tête, elle songeait toujours à ça.
*Tu peux peser sur les choses, Shizuka... Tu peux aider Hinata à comprendre que les hommes ne sont guère différents que les femmes. Tu peux aider ta famille, il faut juste que tu OSES le faire !*
Oser le faire, justement... Pour cela, il fallait déjà qu’Hinata voit son père, qu’elle voit que Mamoru ne pouvait rien donner d’autre qu’un amour sans bornes. Comment aurait-il pu haïr Hinata ? Participer, de près ou de loin, à ce crime horrible ? Il était un éternel naïf, celui qui se faisait toujours avoir quand des démarcheurs venaient, celui qui donnait volontiers un or qu’il n’avait pas aux pauvres, ce qui crispait à chaque fois Maman... Et ce même si, quand elle reprochait à Papa de gaspiller leurs maigres économies, une mince lueur d’approbation perlait dans ses yeux.
Des éclairs au chocolat arrivèrent alors, en guise de dessert... Ou, plutôt, un seul éclair au chocolat. Surprise, Shizuka se demanda si Nora ne comptait pas en apporter un autre... Puis Hinata se mit à lui parler, et, en comprenant ce qu’elle voulait, la guérisseuse se mit à poliment rougir. Elle se mordilla les lèvres, et commença ainsi à manger l’éclair, en même temps qu’Hinata. C’était un bel éclair, très bon, et Shizuka regardait Hinata, penchée en avant. Les joues terriblement rouges, elle mangeait lentement l’éclair, jusqu’à ce que son nez rencontre celui de la Princesse. Elle pencha la tête sur le côté, attendit un peu, sentant les doigts d’Hinata, joueurs, retenant le moment final... Pusi elles s’embrassèrent ensuite, tendrement, délicieusement.
« Hmmmm... ! »
Shizuka cligna des yeux. Le baiser dura de longues secondes, puis elle le rompit, un sourire sur le coin des lèvres. Elle rougit ensuite, suite au compliment d’Hinata, et cette dernière lui caressa tendrement la joue. Shizuka se mordilla les lèvres.
« Je... Merci... »
Elle se pinça encore les lèvres, puis lui fit un franc sourire.
« Je te retourne le compliment, Hinata... Je t’aime... Je t’aime tellement, ma chérie... »
Sa main venait de se joindre à la sienne, l’agrippant et la caressant.
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Face à tant d'amour, comment ne pas être heureuse ? Hinata était la femme la plus heureuse au monde ce soir mais le repas venait de se terminer en beauté avec ce baiser au chocolat et ses quelques petits mots doux glissé par-ci par-là. Ha, ce qu'elle respirait la joie de vivre. Quittant donc leur petit salon privées, elles regagnaient doucement le temple mais la princesse n'oubliait pas de préparer sa petite surprise, c'était important après tout.
« Je pense qu'il est temps de te laisser souffler un peu. Je vais aller... faire quelque chose de mon côté alors tu peux en profiter pour, euh... passé voir tes amies ou prendre des affaires de rechanges pour demain ou... Bref, comme tu le souhaites. Tu peux même m'attendre dans ma chambre ? Enfin, notre chambre à présent. »
Lâchait-elle avec un grand sourire. Elle lui fit un petit baiser sur la joue avant de partir avec Nora. Où ça ? Voir la seule femme dans ce palais qui pourra surement l'aider. Mais Nora devra être-là car cette dernière est aussi belle que dangereuse et pourtant, elle fait partie de son conseil restreint et reste un pillier important pour Edoras. Hinata et Nora avançaient plus rapidement car après tout, Shizuka irait peut-être directement attendre dans sa nouvelle future chambre ? Imaginer où elle pourrait disposer certaines de ses affaires, ses petits bibelots ou même, qui sait, fouiller un peu dans les affaires d'Hinata pour savoir si la princesse n'avait pas quelques petits secrets sous le matelas ? Mais passons. Elle fut exprès de passé par un autre chemin pour rejoindre la chambre de la belle blonde. Elle frappait trois fois à la porte avant que Tsukasa ne vienne ouvrir sa porte doucement avec son éternel petit sourire en coin.
« Bonsoir princesse. J'étais inquiète de ne pas vous voir à table mais, vous avez l'air en forme. Que puis-je faire pour vous ? »
« On peut entrer s'il te plaît ? J'ai un service à te demander. »
Elle s’écarta pour la laisser entrer car nulle doute qu'un service auprès d'elle, ce n'était pas pour savoir comment elle arrivait à être toujours en forme même si Hinata avait son idée sur la question. Sa chambre était sombre, éclairé par plusieurs écrans dont elle avait éteint la majorité en appuyant sur une petite télécommande. Quelques objets, la plupart indécents traînaient ici et là mais le pire, c'est que les femmes de ménage du palais passaient ici chaque matin et même en nettoyant cette chambre à fond, c'était toujours la même chanson.
« Ne faites pas attention au désordre. Alors, que puis-je pour vous, ma princesse ? »
« Voilà, j'aurais besoin que tu me prête... quelque chose. »
« C'est plutôt vague ? Mes lunettes, une tenue, une mes petites culottes ou bien un de mes jouets qui ont différentes tailles et fonc... »
« Tsukasa ! »
« Ma princesse, vous êtes trop vague. Soyez plus précise. »
« Disons une de tes fioles... »
« Encore une fois, laquelle ? Pour être plus sensible au toucher ? Pour tenir plus longtemps ou au contraire, atteindre le paradis en deux caresses, avoir du lait dans la poitrine ou plutôt quelque chose qui pousse ent... »
« Tsukasaaa ! » gémit-elle presque comme une enfant.
« J'ai mis le doigt dessus, comprit. » Mais ce manque d'information allait peut-être jouer un tour à sa princesse ? Tsukasa pioche soigneusement dans sa petite réserve avant de tendre le petit pot, aussi grand qu'une petite bouteille de sirop pour la toux. « Voilà pour vous. C'est un plaisir de vous aider mais... Puis-je savoir en quelle occasion vous la vouliez ? »
« Désolé mais cela n'est pas dans ton intérêt de savoir. Et puis, qui te dit que je j'utiliserais pour moi ? Et ce soir ? »
« Oh mais gardez donc là autant que vous voulez, vous pouvez même la finir. Mon devoir est d'aider ma princesse comme je le peux. Mais... vous me le direz quand même ? Heiiiin ? »
« Un jour, si tu te tiens tranquille... » quand tout le royaume sera au courant du futur mariage de la princesse par exemple. « Je te remercie en tout cas. Et pas un mot de tout cela. »
« Votre visite ne sortira pas de ma chambre princesse. Amusez-vous biiien~ »
Elle allait ouvrir la porte à ses invitées en repartant avant un grand sourire avant de prendre la télécommande pour rallumer ses écrans de pc, un écran affichait la tête d'une ravissante jeune femme que Tsukasa connaissait bien virtuellement. Une jolie demoiselle aux cheveux courts et blancs, très à son goût d'ailleurs.
« Tu as vu ça Ryouka ? Ma petite princesse devient une femme... Dommage que je ne puisse pas me transformer en petite souris, je me demande qui sera l'heureuse élue ? D'autant plus qu'elle aura de quoi faire avec ce que je lui ai fourni. »
Mais chut, c'était la surprise du chef !
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Après ce tendre baiser chocolaté, Shizuka se sentait toute chose. Ses lèvres frémissaient suite à ce contact, et, une fois le repas terminé, elles se trouvèrent dehors, main dans la main, le cœur de Shizuka continuant à bondir dans sa poitrine. Son père lui avait toujours répété qu’elle était trop timide, et qu’elle était une femme pleine de qualités. La guérisseuse ne l’avait pas dit à sa chérie, mais, après les tueries au Temple de la Lune, pendant des années, elle avait suivi une pédopsychiatre, afin de guérir de son traumatisme, de son agoraphobie, et de sa peur des autres, ainsi que du contact. La pédopsychiatre avait fini par considérer qu’il faudrait un long traitement, et, comme Shizuka n’avait aucun problème au niveau de ses résultats scolaires, sa mère avait décidé d’arrêter de payer cette spécialiste. Maintenant, Shizuka allait se marier avec la Princesse... Marchant dans le couloir, elle peinait à y croire. C’était comme vivre un conte de fées, un rêve éveillé ! Une simple paysanne, qui se mariait avec une Princesse... Est-ce qu’on ferait un conte de fées sur elle plus tard ? Elle ne savait pas comment y penser, mais cette idée l’excitait énormément. Elle, la simple guérisseuse, sans aucune ambition, qui marchait main dans la main avec la Princesse d’Edoras... Oh, il ne fallait pas croire que Shizuka sortait avec Hinata juste parce qu’elle était la dirigeante du royaume, mais... Et bien, cet élément était important, mais il avait, en réalité, plutôt tendance à repousser Shizuka. Hinata aurait-elle été, comme elle, une simple paysanne, que Shizuka ne se serait pas sentie aussi gênée de la sentir dans la main. Était-elle vraiment à sa place ici ? Hinata avait beau lui assurer que oui, Shizuka avait encore des doutes.
Finalement, son aimée lui demanda de bien vouloir l’attendre ailleurs, lui laissant carte blanche. Shizuka sortit de ses silencieuses pensées, et acquiesça en hochant la tête. Elle allait lui faire un baiser, mais Hinata réagit plus rapidement, déposant sur sa joue un baiser, avant de s’éclipser. Shizuka n’avait pas eu l’occasion de l’embrasser sur les lèvres, et, si elle avait été plus ferme, elle l’aurait attrapé par la main pour l’embrasser sur les lèvres.
*
J’ai peur d’être un boulet pour elle... Je me vois mal assister aux conférences de ministres, ou devoir la soutenir sur des choix difficiles...*
Shizuka avait du mal à réagir sous la pression, et, à la simple idée de se retrouver au Conseil de la Princesse, elle en avait des suées. Elle se mit à marcher, s’aventurant le long des couloirs du Temple de la Lune, croisant quelques servantes, les saluant rapidement en hochant la main, rouge comme une pivoine. La nuit était en train de s’abattre sur Edoras, et elle n’était toujours pas rentrée à l’Académie... Shizuka n’avait aucune affaire particulière ici, et, en fait, elle réalisa qu’elle n’était pas sortie de la journée du Temple de la Lune. Demain, il faudrait qu’elle aille prévenir l’Académie que la Princesse allait bien, puis sans aucun doute aller voir ses parents. Ils étaient habitués à ce que Shizuka ne vienne pas plusieurs soirs, comme elle restait au sein de l’Académie, mais elle avait maintenant quelque chose à leur dire... Et elle imaginait volontiers leurs réactions. Son père serait ravi de voir qu’elle s’était trouvée une copine, sa mère aurait un point de vue plus cartésien, en se disant qu’il ne fallait pas tomber sur un glandouillard qui voudrait les ruiner... Sa grande sœur se demanderait si Shizuka était toujours vierge, et Chikako... Il était probable que Chikako ne comprendrait guère l’importance de cette nouvelle, et que, comme elle n’avait pas vu sa grande sœur depuis plusieurs jours, son premier réflexe soit de se blottir dans ses bras.
*
Le pire, c’est qu’il ne faudra pas que je leur dise qui est ma dulcinée...*
Hinata voulait leur faire la surprise, et Shizuka avait du mal à ne pas tout dire envers son père. Là encore, elle marchait sans trop savoir où elle allait, et ses pas finirent par la conduire devant la chambre d’Hinata. Shizuka s’arrêta devant sa porte, clignant des yeux, et se rappela ce qu’elle lui avait dit... Shizuka pouvait aller ici si elle le voulait, et, même si la femme lui avait donné expressément son accord, Shizuka hésita un peu. Diable, c’était la chambre de la Princesse ! Sa main s’approcha du loquet de la porte, et elle la posa dessus, mettant plusieurs minutes, avant de finir par rentrer.
Vide et silencieuse, la chambre était éclairée par quelques bougies, et elle entreprit d’en allumer d’autres, puis s’assit timidement, pendant quelques minutes, sur le rebord du lit. Elle avait vécu tant de choses aujourd’hui qu’elle sut alors ce qu’elle devait faire. La guérisseuse sortit alors, puis fila dans la chambre qu’on lui avait initialement alloué le temps qu’elle guérisse la Princesse. Ses affaires personnelles étaient toujours là, et elle sortit son journal intime, puis fila dans la chambre de la Princesse, s’assit devant un bureau, et entreprit de le remplir.
Sur la couverture du journal, on pouvait lire :
« Les aventures de Shizuka
5ème Volume »
C’était l’une des rares leçons de sa pédopsychiatre qu’elle suivait : coucher par écrit ce qui lui arrivait, afin d’extérioriser ce qu’elle pensait, et pouvoir les rationaliser. Elle avait déjà rempli quatre cahiers, qu’elle conservait précieusement dans ses affaires, et que personne ne pouvait lire... Pas même ses parents ! D’une main fébrile, elle entreprit donc de remplir des pages vierges, afin de coucher sur papier tout ce qui venait de lui arriver...
...Mine de rien, elle avait bien des choses à raconter.
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Au moins leur soirée se dessinait petit à petit. Tout ne sera pas que sexe évidemment... du moins si elles ne vont pas dans le harem. Mais Hinata se doutait bien que cette nuit, ça ne sera pas une simple nuit l'une dans les bras de l'autre. Si elle a été voir Tsukasa pour lui demander ce service, ce n'était pas pour rien. Bref, la princesse retournait vers sa chambre même si avant cela, elle préférait faire un saut vers les cuisines. Non pas qu'elle avait faim mais elle voulait s'assurer de deux choses. Tout d'abord de rapporter un peu de thé si jamais Shunya avait soif et de deux, prendre ses offrandes du soir pour l'autel de Kagami. Hinata n'était pas une dépravée qui allait penser à faire l'amour à sa future femme du matin au soir, elle l'aimerais pour tout et voudrais vivre tout un tas de truc avec elle, pas seulement sexuel.
« Tu penses que c'est une bonne idée d'aller la voir ? Je suis d'acord que dans le domaine, je doute qu'une femme s'y connaisse plus qu'elle mais tu oublies une chose, dorénavant, elle va tout faire pour que tu crache le morceau. »
« Elle le saura comme tout le monde, quand ce sera une annonce officielle. Au pire des cas, je compte sur toi pour éviter qu'elle ne m'embête pas trop à ce sujet. »
« Je rêve où tu veux que je te protège ? Toi qui d'habitude veux te débrouiller toute seule. »
« Oui, mais je ne suis pas seule pour ce cas-là alors... j'espère que tu sauras l'empêcher de trop me tirer les vers du nez. »
« Hum, repousser Tsukasa qui cherche à savoir quelque chose qu'elle ne sait pas... Voilà qui me semble amusant. Tu pourras compter sur moi. De même, tu veux que je te tienne compagnie ce soir, avec vous deux ? » Hinata ne dit rien, rougissant en baissant la tête mais Nora la taquinait en venant posé sa main sur sa tête. « Je plaisante. Je vous laisserais seules. Je vais pas vous gêner. »
Elles pouvaient reprendre le chemin vers les cuisines, un bref arrêt puis redirection la chambre. Nora lui ouvrit la porte, la princesse avait tenu à porter le thé. Elle ne fit donc pas attention au fait que sa petite amie écrivait quelque chose dans un livre. Elle avait aperçu le livre sur le bureau, elle pensait juste qu'elle bouquinait. Elle déposa le plateau sur le lit, rangea sa petite bouteille dans le tiroir de la table de nuit, alors que Nora observa une dernière fois la chambre de son œil de gardienne avant de se mettre à sourire. Elle embrassa Hinata sur le front avant de sourire à Shunya.
« Dors bien Hinata. Dors bien aussi, Shizuka. »
Nora ferma la porte derrière elle pour les laisser en intimité. Il va de soi qu'elle plaça un ou deux pièges si quelqu'un tentait de se mettre à vouloir espionner la chambre, elle pensait à une certaine personne en faisant cela, c'est vrai. Maintenant seules, Hinata gardait le sourire en ayant ce petit air timide qu'elle avait avec Shunya. Il n'y avait qu'hier soir, avec la fièvre où elle n'avait que peu de gêne. Elle se leva pour aller la voir, se plaçant dans son dos en passant ses bras autour d'elle, posant sa joue sur sa tête. Oui, Hinata était très amoureuse, très câline. Elle n'était pas pipelette pour le moment mais au moins elle n'avait pas de mal à être tactile.
« Tu veux un peu de thé ? J'en ai apporté pour moi mais aussi pour toi au cas où. »
Bien entendu, elle ne la questionnait pas sur le livre, même si elle aurait pu se douter qu'elle écrivait quelque chose dedans, elle ne lui poserait pas la question. Elle pensait à un journal intime mais si ce serait le cas, le mot intime veut tout dire, elle ne fera donc rien pour tenter de savoir de quoi il s'agissait. Sauf si Shunya le lui proposait, elle ne demanderait rien. Elle avait même autre chose en tête.
« Shunya-chan, j'aimerais te demander un petit service pour ce soir. Tu n'es pas obligé de le faire ensuite tout le temps mais au moins pour cette fois... tu voudrais bien prier avec moi pour Kagami ? »
Le culte des morts était important à Edoras, ils avaient autant d'importance que les vivants. Prier pour leur repos était aussi une façon de leur raconter leur journée ou ce qu'ils avaient vécu. Inutile de dire qu'Hinata priait pour elle matin et soir dans sa chambre, sauf peut-être ce matin... Mais bon, ça arrivait que quelquefois. Comme ses parents dans l'arrière du palais, dans les jardins, elle allait y prier tous les jours. L'autel était un petit meuble noir dans sa chambre, en l'ouvrant, il y avait sa photo, une ravissante jeune demoiselle toute souriante aux longs cheveux, un petit coin pour y déposer l'offrande ainsi que de l’encens à allumer si besoin. Hinata comptait lui raconter son histoire avec Shunya. Elle avait sa propre thérapie, elle aussi. Personne ne lui avait prescrit cela, elle l'avait fait toute seule. Elle avait fait son deuil petit à petit. Même si sa peur des hommes est toujours là, ça allait mieux qu'à ses débuts. Les enfants de dix ans environ, maximum, elle arrive à gérer mais les adultes ou adolescent, un rien pouvait la faire craquer, même si elle guérissait peu à peu, voir son futur beau-père ne sera qu'un exercice bénéfique pour elle en plus.
« Au fait, maintenant, je trouve qu'il manque quelque chose à cette chambre... ta touche personnelle ! N'hésite pas à changer ce que tu veux, il faudra juste laissé le lit à sa place pour masquer la cachette du harem. Ainsi que l'autel, en dehors de ça, tu peux modifier ou ajouter ce que tu souhaites. C'est notre chambre maintenant après tout. »
Officiellement quand Edoras prendre part de leurs fiançailles mais pour ça, ce n'est pas avant avoir demandé sa main à son père. De son côté, elle aura des choses à raconter à Elena dans sa prochaine lettre !
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Le cœur battant dans sa poitrine, Shizuka écrivait sur son carnet, couchant des mots et des mots. Elle avait tant à raconter, tant de sentiments à coucher. Un mariage... Qui l’aurait cru ? Dans la dernière entrée du journal, elle faisait part de sa nervosité à l’idée de rejoindre le Temple de la Lune, de sa crainte à l’idée de décevoir la Princesse, et l’académie. Et maintenant... C’était comme si un bond temporel avait eu entre ses derniers mots et les nouveaux :
« J’espère ne pas décevoir ceux et celles qui comptent sur moi... »
[...]
« Cher Journal,
Je vais me marier avec la Princesse d’Edoras. »
L’écrire permettait de prendre du recul, et de réaliser à quel point les choses s’étaient emballés ces deux jours. Shizuka avait refait le fil en l’écrivant sur le papier, ne dissimulant rien, pas même la pièce secrète sous le lit. C’était son journal intime, et elle savait que sa famille ne le lirait jamais. En lisant cela, elle avait l’impression de lire une mauvaise
fanfic, tant tout avait été vite. C’était typiquement le coup de foudre, des amours latents et ténus qui avaient fini par se réveiller. Shizuka peinait encore à comprendre ce que la Princesse pouvait bien lui trouver. Elle savait qu’Hinata ne jouait pas avec elle un sinistre et cruel jeu, qu’elle était sincère dans sa démarche et dans ses sentiments. Autrement dit, Shizuka était bel et bien chanceuse, et elle ne pouvait qu’être ravie de sa situation actuelle. Elle allait se marier, lui présenter sa famille... Tout ce qu’elle éprouvait était couché sur des pages et des pages. Shizuka avait une belle écriture, même si son écriture témoignait de sa timidité. Le trait était fin, épuré, les boucles rapides et délicates, petites, parfois mal formées.
Elle continuait à écrire, jusqu’à ce que la Princesse revienne. Shizuka reposa alors la plume dans l’encrier, laissa les lettres sécher, et se retourna vers celle qui, bientôt, allait devenir sa femme. Elle salua l’Ange Nora, puis s’approcha de sa bien-aimée, sentant son cœur déborder d’allégresse.
*
Oh oui, il n’y a pas de doute possible, c’est bien ici, en ce moment, que je suis la plus heureuse possible...*
La plus heureuse possible, tout simplement... C’était exactement ça. Shizuka était ravie d’être là, et, quand Hinata demanda de prier pour elle la mémoire de Kagami, Shizuka acquiesça, rougissant légèrement. Encore une fois... Ce n’est pas que ça la dérangeait, mais elle avait toujours un peu peur de ne pas être à sa place en priant. Après tout, elle n’appartenait pas encore à la famille d’Hinata, mais, dans le fond, le massacre des Kaguya avait été un drame national. Shizuka pria donc, non seulement pour Kagami, mais aussi pour le reste de la famille. Il ne fallait jamais sous-estimer l’importance des morts, et, sur ce point, comme sur tant d’autres, Shizuka était très superstitieuse. Elle demandait leur approbation, elle promettrait à Kagami qu’elle veillerait sur sa sœur.
*
Je ne suis pas très forte, je ne sais pas me battre, mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger Hinata, et pour lui offrir tout mon amour et toute mon affection...*
Elle priait silencieusement, pendant quelques minutes, et revint ensuite à elle. Gênée et nerveuse, elle écouta ensuite Hinata dire qu’elle pourrait personnaliser cette pièce. Shizuka la regarda, en clignant des yeux, puis regarda à nouveau sa promise... Sa future femme.
«
Je... Euh... Tous mes effets personnels sont dans ma chambre, chez mes parents, alors... Il faudra voir ce que j’emmènerais... »
Elle ne voulait pas non plus priver ses parents de toute sa présence. De toute manière, Shizuka ne pensait pas que le mariage viendrait rapidement. Le temps de tout organiser, il faudrait au moins plusieurs mois ! Elle s’humecta les lèvres, regardant à nouveau Hinata, rougissant légèrement.
«
Tu... Euh... Ça a été, ta... Ta soirée ? »
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La princesse était la femme la plus heureuse de son royaume en ce moment, faire tout ce dont elle a envie avec sa petite amie, c'était son rêve de toujours. Puis, il n'y a pas que le sexe dans la vie. Dans ses contes pour enfants, les deux amoureuses ne concluaient pas l'histoire rapidement pour faire l'amour sans en parler aux enfants, elles vivaient des aventures, partageaient des choses ensemble. Chose que la princesse tenait à faire avec Shunya. Comme personnaliser la chambre aussi avec la touche de sa petite amie mais pas tout de suite selon elle. C'est vrai qu'il faudrait prendre des choses chez elle sans pour autant tout emporter. De toute façon, le temps qu'elles aillent chez ses parents, qu'Hinata annonce au moins ses fiançailles, ça ne sera pas pour demain. Mais bon, si jamais elle voulait changer certaines choses, elle n'allait pas le lui interdire. Shunya vint à prendre des nouvelles de sa soirée. Ha, voilà une question piège... Hinata a toujours été nulle en mensonge... prions que ce se voit pas !
« Oh eh bien, c'était comme habituelle, enfin, d'habitude quoi ? »
Oui, cela devrait aller ? Elle ne s'était pas tellement trompé... à part quand le mensonge était pour une grande surprise, la princesse savait être assez convaincante mais vu la taille de sa « surprise », elle risquait de trahir le fait que sa chose habituelle n'était pas si habituelle que ça et qu'elle cachait quelque chose. Le mieux serait de changer de sujet quand même, ça aiderait à ne pas se trahir mais parler sur quoi ? Nora n'était pas la, elle ne pouvait donc pas aider...
« Dis-moi, comment ça se passe en intimité avec tes parents ? » Houlà, attention aux sous-entendus ! « ENFIN NON ! Je veux dire, dans la vie de tous les jours, comment ils s'entendent, comment ils se comportent, tout ça... »
Oui, elle voulait voir à peu près les différences entre ses parents et ceux de Shunya, voir si tout était identique ou non ? Énorme différence ? Petite différence ? Pas de différence ? Non pas qu'elle voulait être nostalgique en repensant à ses parents mais non, c'était pour avoir une comparaison. Hinata restait à ses côtés, écoutant sa réponse en venant prendre sa main dans la sienne, un geste anodin qui pourtant lui offrait bien plus de confiance en elle.
« Je ne veux pas bousculer les choses et aller trop vite, c'est juste que je me pose des questions sur l'avenir, si nous serions de bons parents par exemple ? »
En prenant exemple sur les bons points de leurs parents respectifs. Il est vrai que la princesse ne voulait pas allez trop vite, autant d'abord bien s'installer ensemble au palais et doucement mais sûrement, elles tenteront de prolonger la lignée des Kaguya avec une ravissante petite fille, un jour ou l'autre. Seule une femme pouvait devenir reine à Edoras après tout. Hinata comptait bien changer certaines règles à l'avenir, rendre certaines lois plus souples pour les hommes, les choses se sont calmé après tout mais pas tout de suite. Elle était dans son nuage rose, entouré d'amours. Serrant doucement un peu plus la main de sa promise, elle ne pouvait quand même pas s'empêcher de regarder ailleurs en posant cette question.
« Est-ce que tu as songé à cet avenir toi aussi... devoir porter mon enfant ? A moins que ce ne soit moi qui porte le tien ? »
Hinata avait envie de rire, doucement mais elle était gênée de parler de ça, elle avait vraiment peur d'effrayer Shunya à déjà songer à ce genre de choses. Mais bon, l'histoire d'Edoras a déjà montré des reines enceintes. Après tout quand le couple était mixte, elles étaient bien obligé, on n'a jamais vu un homme enceinte. Et même chez les couples lesbiennes, certaines reines étaient déjà enceintes de leur femme. Il n'y avait aucun tabou à ce sujet.
« En tout cas je te remercie Shunya... Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas aussi heureuse, sans aucune vraie bonne raison... Juste celle de t'aimer et d'être auprès de toi mon amour. »
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Shizuka savait qu’Hinata lui avait parlé d’une « surprise », mais elle était trop timide pour aborder directement le sujet. Il lui faudrait bien des mois avant qu’elle arrive à se dire que la personne en face d’elle était Hinata, avant d’être la Princesse Kaguya. Elle n’arrivait pas encore à se mettre sur un pied d’égalité avec elle, même si Hinata le lui avait dit. Elle continuait encore à se voir un peu comme une intruse, et n’osait pas parler. Hinata sembla toutefois s’y faire, et lui demanda alors comment ses parents allaient dans leur intimité, avant de se mettre à paniquer, et de préciser qu’elle voulait juste se renseigner sur l’éducation de leurs parents... Dans le but d’avoir un propre enfant. Shizuka, en entendant cela, rougit légèrement, et sa main alla caresser fugacement son ventre. Un enfant... Dire qu’elles évoquaient ça d’emblée ! Tout était terriblement précipité, et, pour autant, Shizuka ne se sentait guère pressée ou dépassée par les évènements. Elle était convaincue de la sincérité de son amour. Dès lors, pourquoi attendre avant d’envisager les choses sérieuses ? Un enfant... Un beau bébé. Elles y pensaient sincèrement sérieusement, et Shizuka en était troublée, confuse.
La guérisseuse se mordilla donc les lèvres, frictionnant ses mains entre elles. Si elle y avait pensé ? Ah, bien sûr que oui ! Hinata la remercia ensuite, ce qui surprit un peu Shizuka. De quoi voulait-elle la remercier ? La réponse arriva rapidement, et la guérisseuse rougit, avant de lui sourire poliment.
« Et bien... Merci beaucoup, Hinata... C’est un compliment que je te retourne volontiers... »
Volontiers, oui, car, en sa compagnie, Shizuka se sentait terriblement bien ! C’était comme si rien ne pouvait lui arriver. Son moral flottait dans la stratosphère de Terra, et rien ne semblait pouvoir l’atteindre. Elle se redressa alors, et ses mains joignirent celles de son aimée, puis ses lèvres allèrent l’embrasser. Un tendre et rapide baiser. Ceci fait, le goût des lèvres de la Princesse sur sa bouche, elle alla s’asseoir sur le rebord du lit, et hocha lentement la tête.
« J’ai déjà songé à ça, oui... Porter notre enfant... C’est quelque chose que je peux tout à fait faire, Hinata... Quant à l’éduquer... Je t’avoue que je ne sais pas trop... Mes parents ont tendance à me récompenser quand j’ai de bonnes notes, et me punissent quand je fais des bêtises... »
De fait, Shizuka n’avait encore jamais véritablement eu à se poser la question de l’éducation de ses enfants... Elle n’avait même pas 20 ans ! Tout cela était terriblement prématuré ! Cependant, la guérisseuse savait pertinemment que cette perspective ne se ferait pas avant quelques années, et ce pour la bonne et simple raison qu’elle n’avait même pas encore terminé ses études. Elle se voyait mal alterner entre l’internat, sa famille, et un ventre bien rond... Surtout que, pour terminer sa formation, elle avait toute une année de voyages à travers Terra, des voyages destinées à pratiquer ses talents dans d’autres contrées, et, surtout, à voir la manière dont les guérisseurs fonctionnaient ailleurs qu’à Edoras. Bref, pour toutes ces raisons, elle ne pouvait guère se résoudre à porter un enfant. Elles ne faisaient qu’envisager un futur lointain et encore très théorique.
La question sur « l’intimité » de ses parents n’avait pas du tout provoqué un élan de stupeur chez la belle femme, car elle n’y avait tout simplement pas songé sur le coup.
« Je pense que nous avons tout le temps d’y songer, ma chérie... Mais je ne veux pas qu’un seul enfant. »
Elle était jeune, et elle se voyait tout à fait avec une famille nombreuse... Oh oui, au moins 10 enfants ! Pour commencer !
« Et... C’est quoi, la surprise que tu voulais me montrer ? »
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La princesse était certes un peu trop précipitée mais ce n'était pas de sa faute, elle songeait à tant de choses à faire ensemble, rencontrer ses parents pour lui demander sa main, avoir des enfants, le mariage et bien plus encore mais une question ou suggestion à la fois. Il est vrai que de son côté, ses parents c'était pareil et c'était à peu près identique partout. Elles verront ça bien plus tard, Shunya avait raison après tout, elles étaient jeunes, elles n'avaient même pas encore de vraie relation ensemble. Il faudra attendre quelques mois avant de parler de ce genre de choses plutôt que de parler ça le premier vrai soir entre elles. Mais que voulez-vous, Hinata n'avait aucune expérience de couple, ses seules bases étaient les contes et histoires qu'elle entendait étant petites, rien de bien véridique et concluent donc. Cela dit, si Shunya n'avait pas cette même idée qu'Hinata pour avoir un enfant rapidement, cela leur laissera tout le temps de profiter des joies de couples à deux, sans avoir d'enfants. Qui sait, elles vont peut-être prendre goût à leur petit jardin secret sous le lit d'Hinata ?
Elle était quand même rassurée de l'entendre dire qu'elle ne voulait pas qu'un seul enfant, Hinata aussi se voyait avec beaucoup d'enfants, un minimum de trois, après, elles verront ce que l'avenir leur réserve. Pour l'heure, après ce petit baiser, elle vint à la questionner sur sa surprise ce qui la fit rougir en regardant ailleurs. Hinata et les mensonges ou les surprises... voilà son point faible. Elle observa le tiroir de sa table de nuit un instant avant de regarder Shunya, rougissant légèrement.
« Tu sais... avec ce que tu m'as dit hier je... je voulais être sûre d'être prête alors... eh bien... j'ai demandé à Tsukasa de me prêter... enfin plutôt donner, si jamais j'utilise tout mais ça m'étonnerais... Puis je préfère prendre à l'avance pour éviter qu'elle espionne ou autres... Enfin, je lui ai demandé de quoi... avoir... quelque chose... eh bien, entre les jambes ? »
Eh oui, le fameux cadeau de sa virginité mais plutôt que de croire qu'Hinata était impatiente pour « déballer son cadeau », elle revint vite à la charge pour s'expliquer. Ce genre de situation n'était pas son point fort, ça se voyait.
« Mais on est pas obligé de faire ça ce soir hein ! C'est juste pour être prête à l'avance ! Je veux pas que tu croies que je pense qu'à ça ! On fera ça quand tu seras prête et que tu le voudras. Que ce soit ce soir, demain, dans une année, ce n'est pas à moi de le décider. C'est toi qui me donneras le feu vert, mon amour... »
Elle caressa sa joue en lui souriant, posant sa tête sur son épaule. Elle ne voulait pas avoir l'air d'une perverse aux yeux de sa bien-aimée. Si elle le désirait, Shunya pouvait même en boire, pour voir l'effet que ça fait, ce qu'Hinata était susceptible de lui faire par la suite. Mais elle n'allait pas proposer ça de suite, non, elles avaient bien mieux à faire.
« Tu m'excuseras ce genre d'idée ou propos que je peux avoir de temps à autre. Je ne suis clairement pas habitué à penser comme ça, avoir une petite amie... c'est si nouveau pour moi. Et puis, je ne sais rien de ce qui se passe d'ordinaire entre deux femmes... enfin, dans un couple. »
Gardant sa tête sur son épaule, elle prit sa main dans la sienne en observait leur doigt se mêler les uns, les autres de façon si normale.
« La seule chose que je sais, c'est que dans un couple, on est sur un pied d'égalité. Alors quand nous sommes toutes les deux, outre le fait d'oublier mon titre, n'hésite pas à me demander quoi que ce soit. Je suis là pour t'écouter aussi, je suis la princesse d'Edoras, certes mais je n'ai jamais dit que c'était moi qui décidais pour nous deux. »
Rien n'empêchait sa future femme de lui poser certaines questions, de lui proposer certaines choses, elle n'allait pas s'en offusquer.
« Quelle reine je ferais si je ne sais même pas écouter la personne la plus précieuse à mes yeux ? »
Elle relevait enfin sa tête pour la regarder en prononçant cela. Elle le pensait sincèrement. Il est vrai que Nora était aussi très importante dans sa vie mais Shunya sera celle qui portera un jour leur enfant, celle qui prolongera la lignée des Kaguya... elle était la prunelle de ses yeux.
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Voir la Princesse rougir était un spectacle ô combien curieux et étrnage. Pourtant, c’était bien ça que Shizuka avait vu… Les belles joues de sa belle amoureuse rougir à l’idée de la « surprise » énoncée. Est-ce que Shizuka avait dit une bêtise en lui demandant ça ? Elle ne le pensait pas, pourtant… Elle hésitait sur la marche à suivre quand, d’une voix tremblante et hésitante, Hinata lui expliqua que le cadeau en question n’était rien de plus que « quelque chose entre les jambes ».
*Quelque chose entre les jambes ? Mais de quoi est-ce qu’elle… Oh !!*
On put voir les yeux et la bouche de Shizuka s’ouvrir en grand quand elle réalisa de quoi il s’agissait. Tout devenait maintenant clair ! Tsukasa était connue à l’académie pour faire fréquemment l’amour, et plusieurs des étudiantes de l’académie lui avaient déjà fait l’amour. Shizuka savait donc ce que Tsukasa avait, et un cadeau de cette dernière ne pouvait forcément tourner qu’autour de ça… Une verge, un sexe masculin, un phallus… C’était la grande spécialité des Tekhanes, le moyen ultime de parvenir à l’unicité des sexes, à la disparition du sexe féminin et du sexe masculin autour d’un sexe unique, autoreproducteur. Un idéal qui entraînait bon nombre de complications concrètes. Les Edorassiennes étaient suffisamment proches des Tekhanes pour avoir accès à cette technologie, et Tsukasa avait donc fourni à la Reine de quoi se doter d’un chibre… Shizuka se mit alors à l’imaginer avec une verge, sans trop savoir si cette vision l’effrayait… Ou l’excitait. En effet, cette vision impliquait aussi d’autres schémas, où elle se faisait prendre par son aimée… Et la seule idée de se faire prendre par elle déclenchait en elle de nombreux et multiples frissons. Était-ce là ce qu’elle voulait ? Ce qui la tentait ? Shizuka ne savait pas, et elle en rougissait furieusement, tremblant sur place, tandis que son aimée continuait à parler. Elle lui expliqua qu’il n’y avait aucune urgence, qu’elle était prête à attendre le temps qu’il faudrait… Et termina en lui disant qu’elle était « la personne la plus précieuse » à ses yeux.
En entendant cela, Shizuka rougit encore, et sentit ses yeux s’embuer. Elle papillonna des cils, et, rapidement, s’essuya le visage d’une main.
« Tu… Tu le penses vraiment, Hi… Hinata ? »
C’était une question purement rhétorique, une manière de lui laisser le temps de réfléchir. Perdre sa virginité… Elle avait toujours su qu’elle le ferait, et maintenant plus encore qu’hier, après ce qu’elle avait vécu avec la Princesse. Encore une fois, les évènements continuaient à se précipiter. Shizuka devait tenir le coche, ou être larguée en route. Mais, de là à faire ce qu’Hinata souhaitait… Était-elle vraiment prête à sauter le pas ? À se laisser enfourner ? Elle revoyait en visage toutes les conversations qu’elle avait entendues, sur ces femmes ravies de se faire enfourcher. À les entendre, se faire déflorer était la plus belle chose qui ait pu leur arriver, mais Shizuka avait peur… Peur de ne pas être à la hauteur, de ne sentir que de la souffrance en imaginant quelque chose d’aussi gros s’enfoncer en elle.
Elle déglutit lentement, se mordillant les lèvres.
« Je… Je n’ai pas peur à l’idée de… De t’offrir ma virginité, mais… Je ne sais pas si… Si j’arriverais à… À te faire plaisir, Hinata… »
Elle mentait un peu, car elle avait effectivement peur, mais elle savait que, quoi qu’il arrive, le fait de faire l’amour avec quelqu’un l’effraierait. C’était écrit et encodé dans ses gènes, et c’était le lot commun de n’importe quelle personne vierge expérimentant les choses de l’amour.
« J’ai envie de le faire avec toi, et… Il serait idiot de… De reporter ça éternellement… Ça ne ferait que m’inquiéter davantage, et… Et je ne le veux pas… »
Oui, elle voulait le faire. Sincèrement.
Elle avait juste peur de ne pas être à la hauteur.
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Qu'elle était mignonne. Hinata adorait voir Shizuka se poser des tas de questions, sûrement la concernant qui plus est vu le peu de confiance qu'elle avait en elle. Pourtant, elle devrait l'accepter. Hinata disait vrai, elle aimait cette jeune femme et de tout son cœur. Peu importe que son père travaille dans une rizière, qu'il soit diplomate, ambassadeur ou pauvre homme dans la rue, elle aimait cette fille, peu importe sa classe sociale. Oh on entendait souvent que des couples princiers se mariaient entre eux ou bien que celui ou celle avec la classe la plus haute était promise à une personne qu'il ou elle ne connaissait pas grâce à un accord entre leur parent mais pas ici. Ici, c'était plus tiré du compte de la princesse et de la jeune femme banale et sans histoire. Sauf qu'elle avait bien son histoire dans ses bagages mais qu'importe. Il n'était pas question de ça ici. La princesse se contenta de glousser en l'écoutant, surtout que c'était touchant de la voir essuyer ses yeux après lui avoir dit une chose qu'elle pensait vraiment.
« Suis-je femme qui aime jouer des mauvaises blagues ? Pas du tout, je t'aimais hier, je t'aime aujourd'hui et il en sera ainsi demain et les jours qui suivent. »
Jusqu'à ce que la mort les sépare, ou non ? Elle ignorait vraiment ce qui se passait à la mort mais si elles peuvent rester ensemble pour toujours, la princesse d'Edoras n'a rien contre. Cela dit, elle voyait bien que toute cette histoire mettait sa bien-aimée dans tout ses états, même si cela avait un petit côté comique, c'était aussi son devoir de la rassurer.
« Shunya, tu m'as offert ta virginité et je l'accepte avec plaisir. Mais si tu veux attendre le bon moment, cela ne me dérange absolument pas. Tu sais, je vais te raconter quelques petites choses qui, je l'espère, t'aideront à aller mieux. »
Oui, c'était peut-être ça le souci, Shunya ne savait pas ce qui l'attendait vraiment ? Après tout si elle aimait les femmes depuis plus ou moins longtemps, elle pensait peut-être comme Hinata auparavant, que jamais autre chose que des doigts ou une langue ne passeraient entre ses jambes ? Mais voilà, il était aussi de son devoir de lui apprendre des choses.
« Tout d'abord, pour être franche, perdre sa virginité, la première fois, ça fait mal. Mais juste un peu. Comment dire ? C'est comme une coupure, ça fait mal sur le coup mais ensuite la douleur se tait doucement pour ensuite ne plus jamais exister. »
Sauf si vraiment c'était quelque chose d'énorme qui arrivait entre les jambes mais jamais Hinata n'aurait une idée d'avoir quelque chose de gigantesque entre les jambes. Mais passons, elle avait plus important à raconter.
« Tu dois bien t'en douter mais ma première fois, ce fut avec Nora. C'était à l'époque où je dormais encore avec elle chaque soir. Une nuit, je me suis réveillé et j'ai aperçu sa poitrine dénudée, sa chemise était assez ouverte pour que je la vois. En temps normal, j'aurais aperçu cela avant de m'endormir à nouveau mais j'ignore pourquoi, cette fois-là, cela m'a pratiquement obsédé. Je l'ai caressé un peu sans vraiment avoir de bonne raison et... eh bien elle s'est réveillé, amusée par ce que je faisais. Je pensais avoir l'air d'une perverse qui profite des gens mais d'une part cela ne la dérangeait pas mais en plus, selon elle, cela faisait quelques nuits qui, sans m'en rendre compte, j'avais les mains baladeuses avec elle... »
Un moment assez gênant tant sur le coup que maintenant à le raconter mais elle devait continuer et le lui raconter jusqu'au bout.
« C'est juste après que nous l'avions fait. De manière classique comme nous hier mais... à la fin, j'ai trouvé que contrairement à ce que j'avais pu entendre, ça ne faisait pas mal mais justement, j'ignorais que les filles parlaient de ce genre de chose avec un pénis... »
C'est vrai que pour le coup, elle s'était senti bien idiote. Mais reprenons.
« Comme toi, je croyais que ma maladresse et ma méconnaissance allaient rendre cela complètement stupide mais non, j'ai été normal selon Nora. Tu sais, une première fois n'est pas vraiment parfaite, comment être doué sans jamais avoir essayé ? Comment savoir si tu dessines super bien si tu ne tends pas un crayon sur une feuille ? Comment savoir si tu es doué à l'écriture si tu n'essayes pas d'écrire quelque chose ? C'est comme tout ma chérie. Je ne te demande pas d'être la femme parfaite en toutes circonstances, je te demande juste d'être Shizuka Shunya, la femme dont je suis amoureuse. »
Elle lâcha un nouveau sourire pour elle en prenant sa main. Oui, elle ne voulait pas de la femme parfaite, juste de celle qui hante ses pensées et fait battre son cœur d'une telle façon. Ce soir, demain, un autre jour , c'est elle qui décide mais Hinata ne la forcera jamais à lui faire l'amour. Mais en tout cas, elle avait cette irrésistible envie de la prendre dans ses bras, ce qu'elle fit en passant une main dans ses cheveux en lui caressant la tête.
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Aujourd’hui ou demain, Shizuka savait que la perspective de faire l’amour avec la Princesse, quoi qu’il arrive, serait pour elle une épreuve incroyablement stressante. Elle savait aussi que, plus elle retarderait l’échéance, plus ce moment l’angoisserait et la paniquerait, car, plus elle le retarderait, par mesure de confort, et plus son esprit imaginerait ce qui lui arriverait, et l’anticiperait. Shizuka le savait, et c’était pour ça qu’elle luttait en ce moment contre ses propres envies, contre cette fausse impression que le faire plus tard serait mieux… Car, justement, ce ne serait pas le cas ! Les joues rouges, les poings serrés, elle laissa Hinata se mettre à lui parler, et Shizuka releva rapidement la tête, son regard venant croiser le sien. La Princesse d’Edoras était belle, si belle ! Comment ne pas tomber sous son charme ? Comment ne pas immédiatement l’envier, la désirer, vouloir lui faire des câlins, et des baisers partout, partout, partout ? Shizuka l’aimait profondément, et elle écouta donc Hinata lui confier sa première fois… Avec Nora.
En imaginant les deux femmes ensemble dans le lit, en visualisant dans sa tête la scène décrite par Hinata, avec cette main qui venait caresser l’un des seins de Nora, puis leurs lèvres se presser ensemble, Shizuka ressentait un curieux mélange de fascination et… Et d’autre chose. Une autre chose qui remontait dans son corps, qui la faisait frissonner sur place, lentement trembler. Oh oui, ce spectacle devait être magnifique, et les joues de Shizuka s’empourprèrent encore plus fort quand elle se mit à imaginer faire l’amour avec, non seulement Hinata, mais aussi Nora !
*Shizuka, voyons ! s’exclama une voix dans sa tête. Tu n’y penses tout de même pas !*
Et bien si, justement, elle y pensait, tout comme elle imaginait son amoureuse avec un pénis. C’était ce que cette dernière avait été chercher auprès de Tsukasa, et elle lui expliqua que la première fois était nécessairement douloureuse, mais que cette douleur serait compensée par bien autre chose, et qu’elle n’avait pas à s’en faire, que tout se passerait bien, et que, en définitive, la seule chose qui importait était l’amour mutuel que les deux femmes se vouaient l’une à l’autre. Shizuka se mordillait les lèvres à plusieurs reprises, devenant écrevisse devant cette avalanche de compliments et de mots doux et guillerets.
Shizuka se retrouva toute pantoise, ses mains dans celles d’Hinata. La Princesse la laissait maîtresse de ses choix, et la guérisseuse déglutit à nouveau, fermant les yeux, avant de les rouvrir. Elle ne devait pas avoir peur, tout se passerait bien, voilà ce qu’elle se répétait… Mais, alors, pourquoi avait-elle toujours aussi peur ? C’était comme si elle était incapable de réfléchir consciemment à ce qui lui arrivait, comme si son cerveau avait décidé de faire un blocage sur ce seul élément. Un blocage… Oui, c’était exactement ça !
*Sois juste Shizuka, rien de plus… Ce n’est pas insurmontable, si ?!*
Ne s’étaient-elles pas embrassées et enlacées toute la nuit dans le harem spécial ? À cette idée, Shizuka eut soudain une idée, et elle réussit enfin à décoller ses lèvres l’une de l’autre. Ses doigts se serrèrent sur ceux d’Hinata, signe qu’elle avait une idée derrière la tête, chose qu’elle s’empressa de formuler rapidement :
« On… On devrait le… Le faire… Dans la chambre de la… De la Reine Rose… »
Shizuka sentait bien qu’il n’y aurait que dans la salle secrète de Raku Kaguya qu’elle se sentirait bien, dans ce sanctuaire privé de l’érotisme, où la magie rose influait sur elle, et l’aidait à se détendre.
Dans cette pièce, elle était sûre qu’elle n’aurait aucune difficulté à offrir à Hinata sa virginité, et tout le reste de son corps…
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Hinata ne voulait vraiment pas la brusquer, c'était bien là la dernière chose qu'elle voulait faire. C'est vrai qu'elle ne disait pas non à ce cadeau qu'elle lui avait fait hier soir mais jamais elle n'irait le réclamer. Elle a bien été voir Tsukasa pour avoir « l'outil » nécessaire à prendre ce cadeau mais il était fait que pour plus tard. Ce soir où un tout autre jour, la princesse s'en fichait du moment qu'elle passait du temps avec elle tout simplement. Elle la laissait choisir par elle-même quand elle serait prête pour ça mais finalement, la belle timide accepta à condition de faire ça dans ce qui est l'héritage laissé par Raku pour Hinata. La princesse souriait en venait l'embrasser doucement sur les lèvres pour ce court baiser.
« Si tu veux. »
En vérité, cela l'arrangeait aussi. Elle n'avait pas vraiment de problème avec sa chambre mais il y avait dans sa chambre l'autel de Kagami et même si elle ne peut pas vraiment la voir, avec les portes ferméed ou non, elle n'aimait pas ça. Hier soir, elle n'a pas fait attention dans le feu de l'action mais maintenant, en étant bien consciente, elle préférait cela ailleurs et ce harem était en soi une bonne idée. Cela aiderait aussi Hinata. Et bien quoi ? Ce sera la première fois qu'elle fera ça avec une fille vierge, ça met aussi une certaine pression ? Moins que pour Shunya mais quand même.
« Et puis ça va ma manquer ça aussi... Je parle de ton petit air timide et incertaine à me dire certaines choses. Je trouve ça très mignon. »
Ce ne sera pas pour tout de suite mais au fil des semaines, mois, années avec de la chance, elle sera bien habituée à Hinata, assez pour ne pas avoir ce genre de petites hontes à lui demander certaines choses. Ce n'est pas grave, elle pourra toujours observer sa future femme pour se rappeler qu'un jour, elle était aussi mignonne qu'aujourd'hui. Elle restait contre elle, posant son front contre le sien, ne la quittant pas des yeux. Elle finit par lui lâcher la main, se séparant doucement d'elle pour venir chercher la petite bouteille dans le tiroir, le gardant en main avec une petite cuillère.
« Je vais juste allez déposer ça en bas. Libre a toi de venir me rejoindre maintenant ou non ? Si je ne te vois pas quand je l'ai déposé, je reviens te rejoindre ici pour continuer notre petite soirée. »
La princesse contourna le lit pour venir passer en dessous, appuyant sur le bouton secret afin d'ouvrir la trappe et rejoindre le harem de Raku, enfin, le harem Kaguya plutôt. À peine avait-elle posé les pieds ici qu'elle pouvait voir l'endroit s’illuminer, la guidant sans danger vers le harem. Le lit était fait, bien propre, l'endroit était propre et sentait très bon. Hinata s'approcha du lit, posant le flacon et la cuillère près du lit avant qu'elle ne sente une présence mais contrairement à ce qu'elle pense, ce n'était pas Shunya.
* C'est la première fois que tu viens ici, Hinata. *
« Hein ? … Mais... ? »
C'était elle. Raku Kaguya, elle avait ce petit air de famille, elle était aussi belle que les tableaux et photo qu'elle possédait au palais, elle semblait très douce en la regardant et très belle aussi. On voyait bien qu'elle semblait facilement penchée sur la luxure sans pour autant ressembler à une vraie succube. Elle semblait douce après tout. Elle semblait bien là mais elle émanait une légère lumière qui se dégageait d'elle.
* N'ai crainte, nous somme du même sang, tu es simplement ma descendante. *
« Raku-sama... »
* Voyons, je ne suis que ton arrière-arrièr... oui bon, ça fait bien trop vieux à mon goût... Mais n'ai pas peur Hinata, je suis simplement venue te dire que tu as bien fait. Il est inutile de pousser Shizuka, elle sera prête quand elle sera prête. Tu l'aimes sincèrement, je le vois. Et elle aussi. Cet endroit est à vous deux désormais, faites en bon usage... Votre avenir se construit dès maintenant, tout le monde pense que l'amour n'est qu'un sentiment mais l'amour reste bien plus, Hinata. *
Il est vrai que bien des guerres ou problèmes venaient aussi de l'amour que ce soit entre deux personnes ou deux pays, il y a souvent des histoires d'amour. Raku se rapprocha d'elle, prenant sa petite fille dans ses bras, provoquant chez Hinata un souffle de bonheur. Non, rien se sexuel mais être prise dans ses bras faisait remonter en elle bien des souvenirs agréables en famille, venant mouiller ses pupilles. Pas de quoi la faire pleurer mais elle avait au moins les larmes aux yeux. D'autant plus que, ce soit une aide de Raku ou l'imagination d'Hinata, elle vit bien des images d'un futures possibles en tête. Hinata faisait face au lit, même si Shunya débarquait, elle ne verrait que la princesse face au lit, Raku était certes visible pour la princesse mais pas pour tout le monde, sinon elle se serait montré bien avant alors que là, c'était la première fois qu'elle descendait seule dans cet endroit.
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Shizuka cesserait-elle un jour d’être aussi gauche ? C’est ce que la Princesse Kaguya sous-entendait, mais la guérisseuse avait un point de vue beaucoup plus nuancé. Elle, moins timide ? Ah ! Impossible ! Néanmoins, elle n’allait pas objecter… Qui sait, après tout ? Peut-être que, après avoir offert sa virginité, Shizuka allait devenir différente… Peut-être qu’elle allait davantage prendre confiance en elle-même… C’est ce qu’elle espérait. Main dans la main, Hinata lui dit qu’elle allait partir devant, et que Shizuka pouvait la suivre, si elle voulait. La guérisseuse hocha la tête.
« D’a… D’accord, Hinata… Je… Je vais venir rapidement, alors… »
Hinata ouvrit l’accès au harem, et Shizuka frissonna encore, restant un peu sur le lit. Son cœur bondissait comme un kangourou dans sa poitrine, et elle soupira longuement, soulevant et abaissant sa poitrine, avant de se redresser. S’appuyant sur le sol, Shizuka avait une idée derrière la tête… Un plan à accomplir. Elle se rapprocha des placards, et les ouvrit. Les joues rouges, Shizuka vit ce qu’elle recherchait, posé sur un cintre. Elle l’attrapa, puis s’approcha du miroir. Entre ses mains, elle tenait une délicate nuisette mauve sexy (http://www.amazon.fr/Irall-Emma-II-Nuisette-Satin/dp/B00EE73LQ0), et se pinça les lèvres. Elle avait choisi une nuisette évoquant la couleur de ses cheveux, et, machinalement, Shizuka entreprit de se changer. Le satin glissa sur son corps, la nuisette épousa ses formes, et elle enfila même les longues mitaines en dentelle. C’était une tenue très particulière, avec des lacets partout, et elle la trouvait affreusement sexy, et aussi terriblement courte. En se regardant dans le miroir, Shizuka ne put s’empêcher de rougir, ayant le sentiment que cette nuisette fine en satin mettait en évidence tous ses bourrelets. Le regard que Shizuka avait sur son propre corps était évidemment déformé, déformé par l’image qu’elle se faisait d’elle-même.
*Est-ce qu’Hinata ne va pas me trouver vulgaire ?* se demanda-t-elle craintivement.
Comme quoi, la jeune Edorassienne était encore bien loin d’être cette femme fière et nullement timide. Pour l’heure, elle était tout à fait le contraire. Se pinçant les lèvres, elle s’avança un peu, vers la trappe, vers leur antre secret… Shizuka soupira à nouveau, puis entreprit de descendre. Quand elle marchait, elle constatait que le bas de la nuisette se soulevait, permettant de voir les rebords d’un shorty mauve (http://www.centpourcentdiscount.fr/10676-thickbox/ensemble-soutien-gorge-shorty-mauve-legerete.jpg) qui moulait ses fesses. Elle s’avançait lentement, le long des torches, jusqu’à rejoindre la salle.
Sa chérie était là, lui tournant le dos, et, en la voyant, Shizuka sentit son cœur bondir dans sa poitrine. C’était bien elle, sa Princesse, sa chérie, son amour… Shizuka descendit les marches, lentement, prudemment, se rapprochant ainsi du lit. Il n’y avait personne d’autre qu’elles dans la pièce, et elle se lova dans le dos d’Hinata, posant ses mains sur ses épaules, et l’embrassa dans le creux du cou, enfonçant ses seins contre son dos.
« Ma chérie… »
Shizuka était toujours aussi timide, car elle avait peur que sa tenue ne plaise pas à Hinata. Ce faisant, elle se cramponnait à ses épaules, sans oser retourner Hinata, de peur que cette dernière ait un mouvement de répulsion en voyant son accoutrement.
« J’ai emprunté l’une de tes nuisettes, elle était à ma taille… J’espère que… Enfin, si ça te dérange, j’irais la remettre tout de suite sur le cintre… »
Elle avait terminé cette phrase sur une toute petite voix, en se reculant… Et, comme d’habitude, elle baissa la tête, en se frictionnant maladroitement les mains, comme si elle se ratatinait sur place.
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Hinata avait vécu un moment qu'elle n'aurait jamais pensé possible mais ce fut pourtant le cas. Elle ignorait comment mais Raku avait été avec elle, physiquement là, pendant ses quelques minutes où un simple câlin avait amené en elle des tas de souvenirs du passé – heureux évidemment – ainsi que de possibles visions du futur dans sa tête et comment ne pas avoir sa petite larme avec tout cela ? Elle n'entendit pas Shunya arrivé avant qu'elle ne se colle dans son dos, l'embrassant dans le cou. Ce simple petit nom suffisait à la rendre toute chose, c'était si agréable. Mais le plus étrange restait ses mots. Elle avait emprunté une de ses nuisettes ? Oui et alors, il n'y a pas de quoi en faire un fromage. Elle se fiche de partager ses affaires avec elle, elles partageaient tout, non ? La princesse se retourna doucement en posant les yeux sur elle, un large sourire se dessinant sur son visage.
« Mais tu es magnifique mon amour ! »
Elle le pensait sincèrement évidemment. En cérite sa petite collection de nuisette était pour la grande majorité des cadeaux de la part de Tsuksasa pour diverses occasions, le plus souvent espérant assister à une séance d'essayage sous ses yeux. Mais Hinata avait le plus souvent refusé ce genre de choses en conservant ses cadeaux. Le plus surprenant avec Tsuksasa était sa capacité à trouver la taille parfaite d'une personne sans même la mesurer ! Tout lui allait si bien et apparemment à Shunya aussi. L'idée que cette dernière porte de ses tenues l’émoustillait étrangement. Un effet du harem ou non ? Elle n'en savait rien mais elle venait passer ses mains sur ses hanches, caressant de bas en haut ses douces formes si parfaites.
« Si tu rentres parfaitement dans mes vêtements, ça veut dire que je pourrais en faire de même avec les tiens ? Tu va trouver ça bizarre mais m'imaginer dans tes vêtements... tes dessous... ça me tenterait bien ? »
Son corps était parfaitement dessiné dans cette nuisette, le mauve lui allait même plutôt bien. D'une seule main, elle retira sa ceinture pour laisser tomber sa veste à leurs pieds, libérant au moins ses épaules, les laissant dénudé mais pas encore aussi peu vêtue que sa petite amie. Elle n'avait de cesse de l'observer de haut en bas, c'était si soudain mais nullement désagréable à regarder. Elle regrettait juste de ne pas avoir de tenue similaire à porter pour satisfaire les yeux de son amante secrète pour le moment.
« Je te trouve sublime mon cœur. J'ai même envie que tu ne la retire pas pour le moment. Je voudrais savourer un peu le cadeau que tu me fais. À ce propos... toutes les tenues de ce genre que tu as pu voir... ce n'est pas pour me défendre mais ce sont des cadeaux de Tsukasa pour la grande majorité et... évidemment, c'est à peine si je les ai déjà porté en dehors du fait de les essayer. Mais celle-ci te va comme un gant ! »
Ses bras se croisaient dans son dos, venant la garder contre elle avant de pouvoir partager un de leur délicieux et tendres baisers ensemble, l'une contre l'autre, leurs corps serré l'un contre l'autre, poitrine, ventre, lèvres, rien n'irait ici perturber cet amour. Ses mains venaient d'ailleurs doucement caresser ses deux fesses si tendre et douce. Tiens, elle avait mis un shorty en-dessous ? Une façon de ne pas trop vite croquer ses fruits bien mûres ? Hinata rompit doucement le baiser en frottant son petit nez contre le sien, ouvrant à nouveau les yeux pour la regarder.
« Je ne pourrais jamais cesser de le dire mais je t'aime tellement mon amour. Plus je passe de temps avec toi et plus je t'aime. Et c'est inutile de préciser mais... j'ai envie de te croquer toute cru dans cette tenue... Tu es tellement sexy. »
La princesse décrocha ses mains de ses petites fesses pour lever les bras en enlacer la belle en passant ses bras autour de sa nuque, l'observant toujours de plus près.
« Et toi ? Tu aimerais me voir dans quel genre de tenue pour ce genre de petites soirées ? »
Elle pourrait savoir pour la prochaine fois ? Ce sera à son tour de venir surprendre Shunya dans une tenue ravissante et un peu osée ? Il faut bien que les cadeaux de Tsukasa servent à quelque chose.
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Shizuka avait un peu honte d’avoir enfilé l’une des tenues d’Hinata sans le lui demander, mais, fort heureusement, plutôt que de la choquer, cette idée sembla exciter son amante. De fait, Shizuka devait bien avouer qu’il y avait quelque chose de délicieusement jouissif à imaginer Hinata porter ses propres sous-vêtements. Elle ne pouvait guère se l’expliquer, elle trouvait juste ça… Excitant. La nuisette d’Hinata était très agréable, et la Princesse ne se gêna pas pour la dévorer du regard. Shizuka rougissait, non pas de honte, mais de plaisir. Sentir Hinata observer ainsi son corps, c’était la preuve la plus criante qu’elle appréciait ce qu’elle voyait, qu’elle trouvait que Shizuka était belle. Belle, belle…
*Oui, Shizuka, bien sûr ! Tu es belle, Shizuka. N’en aie pas honte, sois fière !*
Hinata se rapprocha d’elle, et, quand ses lèvres se posèrent sur les siennes, Shizuka décrispa ses mains, et les posa sur les hanches de la Princesse. Elle répondit à son baiser en fermant les yeux, leurs lèvres se pressant et se caressant mutuellement. Elle sentait les mains de son amante glisser sur son dos, éprouvant la fine texture de la nuisette. La Princesse les posa ensuite sur ses fesses, faisant gémir Shizuka, qui se pinça les lèvres. Comme elle le supposait, cette nuisette avait été offerte à sa Princesse par Tsukasa. Si jamais la belle blonde apprenait l’existence de cette chambre, Shizuka était sûre qu’elle y resterait éternellement. Elle n’avait encore jamais vu cette Tsukasa, mais elle avait visiblement une sacrée réputation...
Pourquoi aimait-elle tant les mains d’Hinata sur ses fesses ? Elle sentait ses doigts jouer sur le tissu de son shorty, l’éprouvant un peu, tirant dessus, le malmenant très légèrement. Elle enfonçait ses doigts contre ses fesses, dans sa chair, et Shizuka soupirait, gémissant de plaisir. Hinata la palpait, se frottait contre elle, et, avec l’atmosphère de cette chambre secrète, la guérisseuse se sentait, elle aussi, partir. Hinata lui parla encore de sa tenue, lui disant qu’elle avait envie de lui faire l’amour avec, de la croquer dedans… Et Shizuka rougissait, en souriant délicatement, continuant, encore et encore, à se mordre les lèvres.
*Tu le vois bien, Shizuka… Cesse de douter de toi comme cela…*
Oui, car elle était belle ! Hinata ne cessait de le dire, et Hinata, sa bien-aimée, ne pouvait pas mentir, n’est-ce pas ? Alors, si elle le disait, c’est que c’était forcément vrai. Forcément… Shizuka écouta ensuite Hinata lui poser une question, et la guérisseuse sourit. Dans quelle tenue aurait-elle envie de la voir ? Ça… Shizuka posa une main sur la nuque de sa chérie, et l’embrassa à son tour. Un tendre baiser, qui permit de partager leur salive, avant qu’elle ne lui réponde :
« J’aimerais te voir dans tant de tenues, Hinata… Peu importe laquelle, je crois que tu seras toujours belle… Non, j’en suis sûre, même ! »
Elle se blottit davantage contre elle, débordante d’amour et d’affection, comme si tout ce surplus d’affection et de tendresse risquait d’exploser dans son corps.
« Mais… Je crois sincèrement que les tenues de Tsukasa t’iront à ravir… Elle a l’air doué pour tout ce qui concerne le… Euh… Enfin… Elle est douée dans ce domaine, quoi… »
Shizuka avait-elle hésite à prononcer le mot « sexe » ? En tout cas, ses belles petites joues avaient rougi à cette idée. Elle ignorait ce que Tsukasa avait bien pu offrir à Hinata… Mais elle était convaincue qu’il devait y avoir quantité de tenues particulièrement osées et provocantes ! Le genre de choses que Shizuka n’aurait jamais imaginé Hinata porter… Mais, maintenant qu’elle était là, tout contre elle, qu’elle l’embrassait, et qu’elle sentait des bouffées d’amour mutuelle se mélanger entre elles, Shizuka comprenait clairement que, après tout, Hinata restait une femme.
Et une femme magnifique.
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N'était-elle pas la plus ravissante dans cette tenue ? Hinata avait à peine porter les cadeaux de Tsukasa, le plus souvent pour simplement savoir à quoi elle ressemble. Même si ça lui a permis de les essayer parfois mais rarement. Bref, la jeune femme dévorait sa Shunya du regard, même si ses mains en prenait parfois pour elles aussi, ses fesses étaient aussi attirantes que mignonnes, elle n'avait qu'une envie, c'était de mordre dedans et les caresser mais sans ce petit shorty. Elles échangeaient quelques mots comme ça pour bavarder avant l'acte mais les mots de sa chérie arrivait bien jusqu'au cerveau. N'importe quelle tenue lui irait mais une de Tsukasa hein ? Elle la regardait avec un large sourire, se reculant un peu en l'embrassant du bout des lèvres.
« Message reçut ma tendre. Je reviens ! »
La princesse se retourna, emportant sa veste au sol en commençant à quitter son harem avant de se retourner à nouveau vers elle comme si elle avait oublié une chose à dire.
« Mais oui, Tsukasa est une experte en la matière ! Mais ne t'approche pas trop d'elle quand tu es seule... Qui sait ce qu'elle pourrait te faire dire... »
Tsukasa était un génie pour préparer des batailles mais elle avait bien des domaines où elle était experte même si ce genre de domaine touchait au sexe en général. Bref, elle reprenait sa route pour rejoindre sa chambre, laissant son aimée seule avec ses pensées ainsi que le peu de chose dans le harem... Il y avait bien une petite table de nuit à chaque côté du lit, un côté, il y avait la petite bouteille qu'elles n'allaient pas tarder à en subir les effets. Il y avait bien des tiroirs mais rien dedans, en théorie. Même si comme toute cette pièce il y avait des effets de magie rose. Si bien qu'il pourrait bien montrer des choses auxquelles on ne s'y attend pas ? Des jouets par exemple ? Des choses que l'on pourrait avoir besoin durant l'acte sur un coup de tête ? Reste à savoir jusqu'où va la magie rose ici ? Hinata avait retrouvé sa chambre bien silencieuse pour se retrouver à côté des affaires de Shunya sur le sol. C'était mignon. Pourquoi mignon ? Parce que. Elle en fit de même en se retrouvant en tenue d'Eve dans sa chambre avant d'observer une à une le choix qui s'offrait à elle avant d'en choisir une qui semblait lui convenir !
La nuisette était assez longue (http://i01.i.aliimg.com/wsphoto/v0/1630054001_1/Lowest-price-sexy-font-b-Babydolls-b-font-font-b-long-b-font-lace-knot-lingerie.jpg) mais Hinata préférait cela aux choses trop courtes. Au moins c'est sexy et élégant ! En plus l'arrière est transparent, ohlala, elle n'aurait jamais pensé porté ça de sitôt avec une fille. Mais le feu de l'action était lancé. Elle l’enfila avec le petit string qui allait avec avant de se regarder rapidement dans le miroir et rejoindre sa petite amie. Elle arriva aussi vite que possible avant de se montrer sur l'entrée du harem, une main pour se maintenir au mur en prenant une pause des plus sexy. Une main passant légèrement sur son corps et son pied qui faisait un cercle autour d'elle.
« Je n'ai pas été trop longue ? »
Elle avançait d'un pas lent et sexy pour se rapprocher d'elle, venant tourner sur elle-même avant de tendre ses bras sur Shunya, allant même la faire tomber sur le lit en rigolant.
« Pardon, il faut croire que je suis un peu trop heureuse. Alors sinon... cette tenue me sied-elle ? »
Hinata vint à se redresser pour la montrer une fois encore à Shunya en tournant plus lentement sur elle, sans jamais quitter son regard du sien. Après ce court défilé, elle écarta les jambes pour se poser sur les cuisses de sa bien-aimée en passant ses mains autour de sa nuque en gardant ce si grand sourire. Avait-elle été aussi heureuse depuis longtemps ? Elle avait été heureuse en compagnie de Nora ou de ses quelques amies au palais. Elle avait été très heureuse en compagnie d'Elena mais autant ? Ça non. Shunya était sa nouvelle raison de vivre heureuse.
« Cette nuit sera magique autant pour toi que pour moi ma chérie. Mais la nuit nous appartient, inutile de brûler les étapes. Sauf si tu le désires ? »
La princesse approcha ses lèvres des siennes doucement en l'embrassant tendrement. Ses cuisses étaient découvertes sur Shunya, elle pouvait poser ses mains où bon lui semble, Hinata lui laissait carte blanche pour y aller doucement ou la surprendre agréablement, elle était libre de faire ce que bon lui semble avec son corps. Après viendra le temps de prendre son « cadeau » grâce à l'aide de Tsukasa mais pas avant que sa bien-aimée ne lui ai dit être prête pour ça. Mais avant ça, place à un nouveau baiser tout aussi délicieux à savourer.
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Hinata alla donc se changer, après avoir prévenu Shizuka sur Tsukasa... En la laissant partir, Shizuka s’assit sur le rebord du lit. Tout se passait nettement mieux que ce qu’elle avait craint. Elle avait redouté qu’Hinata se fâche de voir la belle Shizuka utiliser ses propres vêtements, mais, loin de l’agacer, ceci n’avait fait qu’exciter davantage sa belle aimée. Shizuka se frictionnait lentement les mains, tout en s’observant. Oui... Elle était plutôt belle. Et Tsukasa... Shizuka n’aurait jamais cru que cette belle blonde aurait pu être si perverse, et, surtout, exercer une telle influence auprès d’Hinata. Après tout, elle lui offrait des vêtements ! Dieu seul sait ce qu’elles avaient bien pu faire ensemble... Shizuka se mordilla les lèvres, s’imaginant, outre un trio avec Nora, une partie à trois avec la belle Tsukasa. C’était une superbe créature, après tout, et elle était convaincue qu’elle avait déjà dû faire l’amour avec la Princesse. Y penser était très déplacé, mais Shizuka ne pouvait s’imaginer de voir Tsukasa, nue, prendre Hinata dans une nuisette... Ou alors, Tsukasa avait l’une de ces combinaisons moulantes qui faisaient fureur à Tekhos. Elle était donc là, dans son rêve, avec un sexe masculin, car ses camarades de l’Académie avaient parfois couché avec Tsukasa, et disaient qu’elle était membrée... Or, les femmes hermaphrodites étaient plus rares à Edoras qu’à Tekhos, car la technologie edorassienne étaient plus traditionnelle. Ce faisant, il y avait moins de ces cliniques privées spécialisées dans la chirurgie esthétique et dans l’ajout de phallus.
Shizuka pensait donc à tout cela, ainsi qu’à sa situation actuelle. Elle allait prochainement se marier. Ce qui était autrefois (hier) une éventualité avait maintenant acquis la force d’une certitude. Demain, elle irait voir ses parents, et elle leur annoncerait cette grande nouvelle... Mais, en ce qui concerne l’identité de sa promise... Ses parents ne la croiraient jamais si elle se contentait de le leur dire, et elle devrait donc trouver un rendez-vous, éventuellement le soir, si cela convenait davantage à la Princesse. Shizuka, qui avait du mal à se persuader qu’elle ne rêvait pas, et que tout cela était bien réel, était désormais sûre de son fait. Oui, elle allait se marier avec Hinata. Ensemble, elles feraient l’amour, plein de fois, et Shizuka aurait plein de bébés, afin de relancer la lignée royale des Kaguya.
*Pour Hinata, je serais la femme idéale... Je n’y connais peut-être rien en politique, en économie, ou en géopolitique internationale, mais j’aime Hinata... Et l’amour permet de surmonter toutes les difficultés.*
Dans l’histoire des Kaguya, il était fréquent que les femmes choisissent leur cœur plutôt que la raison en ce qui concernait le mariage. De cette manière, elles épousaient des femmes qui n’avaient parfois aucune racine royale, estimant que les alliances politiques se formaient par le biais d’accords commerciaux, de pactes de non-agressions, et non par des mariages sordides où l’intérêt de la Nation primait sur celui des individus. Plus simplement, Edoras avait une vision très romantique du mariage, le voyant, avant d’être un lien social, l’union et la reconnaissance de l’amour entre deux êtres. Shizuka, dans le harem de la Reine Rose, sentait des pensées rassurantes atténuer ses doutes, crever l’abcès confus et trouble des nuages noirs qui, habituellement, hantaient ses esprits. Oui, elle ferait une bonne épouse, et une bonne mère de famille. Elle ne ferait aucune méthode de génothérapie sur ses bébés. Ces méthodes permettaient d’orienter le sexe d’un fœtus, afin de n’avoir que des filles, mais Shizuka se refusait à faire cela. Outre les risques inhérents à des méthodes comme ça, elle estimait aussi qu’il ne fallait pas forcer la main de la Nature. Shizuka avait avec elle cette superstition typiquement edorassienne, qui considérait que les forces naturelles ne devaient pas être froissées, et que l’Homme, au sens générique du terme, ne devait pas se prendre pour Dieu. Que ce soit un petit garçon ou une petite fille, elle aimerait de la même façon tous ses enfants. Et puis... D’un point de vue plus idéologique, Edoras avait été fondée sur l’idée que les sexes étaient égaux, rejetant la théorie du sexe unique, majoritaire à Tekhos. Les droits des hommes avaient diminué depuis le putsch raté au Temple de la Lune, mais Shizuka savait, même si elle ne le dirait jamais, que l’une des raisons de ce putsch venait justement des inégalités entre hommes et femmes. Plutôt que de réparer ce tort, après le putsch, ces inégalités avaient été creusées, et Shizuka avait trop vu souffrir son père de cette injustice pour ne rien faire. D’une manière ou d’une autre, et c’était ce qu’elle se promettait, elle trouverait un moyen de changer la Constitution d’Edoras, afin que l’égalité sexuelle soit enfin consacrée.
Elle était convaincue d’y arriver, convaincue de pouvoir faire évoluer les choses... Et, alors que son esprit continuait à dériver, elle entendit des bruits de pas, et se releva. Sa bien-aimée venait d’arriver... Et Shizuka déglutit en la voyant prendre la pose. Elle avait pris une autre nuisette, que Shizuka avait aperçu. Une magnifique nuisette faisant comme une longue robe de nuit, partiellement transparente, et qui épousait ses formes à la perfection. Shizuka n’arrivait plus à parler, et laissa sa bien-aimée descendre le long des marches, jusqu’à elle. Son cœur remuait faiblement dans sa poitrine, et elle secoua négativement la tête quand Hinata lui demanda si elle n’avait pas été trop longue. C’était comme si sa bouche s’était asséchée. Hinata descendait lentement, telle la magnifique diva qu’elle était, et poussa ensuite Shizuka. Ses chevilles heurtèrent le rebord du lit, et elle partit à la renverse.
*Si belle... Si belle !*
Si belle, oui... C’est tout ce qu’elle trouvait à dire. Hinata était tout simplement magnifique, et la voir ainsi était, pour Shizuka, un immense spectacle. Elle soupira à nouveau en la voyant tourner lentement sur elle-même, excitant doucement, mais sûrement, la belle Shizuka. Se mordillant les lèvres, cette dernière n’osait plus parler, de peur que le moindre mot puisse rompre le charme qui était en train de s’installer entre elles. Hinata tournoyait sur elle-même, lentement, comme un défilé de mode, et Shizuka rougit en voyant ses belles fesses. Un magnifique postérieur, magnifiquement mis en valeur par l’ensemble de sa tenue.
Hinata alla ensuite l’embrasser, s’allongeant contre elle, et les mains de Shizuka caressèrent le haut des jambes de la femme, glissant le long de sa peau fraîche et tendre, douce et agréable. C’était bien elle, son aimée, son amoureuse, le soleil de ses nuits... Tant de mots et d’images défilaient dans son esprit.
« Je... Je veux que nous fassions l’amour toute la nuit, ma chérie... Je veux que, quand le soleil se lève, nous soyons encore en train de nous embrasser et de nous caresser sur ce lit... »
Shizuka se sentait capable, avec la force de l’amour et ses convictions fortes, de coucher avec cette femme toute la nuit... Et, par ailleurs, instinctivement, ses mains venaient de se déplacer pour appuyer sur les fesses de la femme, venant doucement les comprimer et les malaxer... Son regard débordait d’envie et d’affection, et fixait le visage d’Hinata, qui était nichée contre elle, allongées toutes les deux sur le lit.
La guérisseuse aurait voulu que ce moment soit éternel.
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La princesse avait rejoint son amante dans leur harem secret, cela faisait étrange de se dire ça, ça donnait un air vraiment amusant, romantique aussi. La princesse avait vraiment envie de partager ce moment avec sa belle, plus que tout, sans la brusquer, sans la forcer, elle va bien voir ce que va être leur première vraie nuit en amoureuse ? Hier, ça ne comptait pas vraiment, Hinata n'était pas dans son état normal. Et même si ici la magie rose aide un peu nos deux amoureuses à se sentir à l'aise, elle était maîtresse de ses actes, un peu moins de ses envies. Venant se coller contre sa future femme, elle l'observait dans les yeux, ne voulant pas quitter sa belle des yeux. Face à ses mots, elle étirait encore son sourire en caressant sa joue.
« Eh bien, tu veux me faire tenir toute la nuit ? Quitte à ce que je sois fatigué demain pour mon travail ? Si c'est pour rester avec toi, je n'hésiterais pas une seule seconde, mon amour. »
Fatigué à ses réunions ? Et alors ? Une princesse qui manque de sommeil ? Pas grave aussi. Dans le pire des cas, elle ferra une petite sieste en début d'après-midi, peut-être avec Shunya ? Une sieste normale ou... crapuleuse ? La princesse vint l'embrasser pour fermer le sujet, si Shunya s'en sentait capable – et elle aussi – alors elles feront l'amour toute la nuit. Hinata fermait ses yeux en embrassant la jeune femme chaleureusement, faisant glisser sa langue dans sa bouche, caressant ses épaules en descendant plus bas, d’abord ses bras avant de venir sur ses hanches, les caressent encore et encore. Hinata aimait cette jolie silhouette qui était celle de Shunya, sa guérisseuse, elle voulait la dévorer à pleines dents !
« J'ignore si tu as des petites idées sur ce que tu voudrais faire mais moi, j'en ai bien quelques-unes... mais je veux d'abord encore profiter de ses délicieuses lèvres qui sont tiennes. »
Et hop, nouveau baiser, la princesse ne voulait pas aller trop vite, inutile après tout, la soirée était la leur. Elle ne disait rien, ne faisant que gémir en sentant ses mains baladeuses sur son derrière, c'était si agréable alors pourquoi couper court ? Quand leur position le permettrait, elle en fera tout autant. Après quelques minutes de caresses et de baiser, Hinata mit fin au baiser pour le moment alors qu'elle gigotait un peu pour descendre un peu de sa position, pour mieux se retrouver face à sa poitrine qu'elle embrassait déjà, seulement la patrie où sa peau était accessible.
« C'est étrange mais je trouve que ta peau à toujours aussi bon goût, que je goûte à tes lèvres ou bien ta peau en général... elle est toujours si délicieuse. »
Encore une preuve que jamais elle ne pourra se passer de ce goût exquis qu'était Shunya. Elle embrassait d'abord sa poitrine, cherchant du bout des lèvres cette petite bosse qui ne tarderait pas à se faire sentir sous la nuisette et une fois trouver, elle l'embrasser plus amoureusement, venant faire glisser sa langue dessus. Elle se concentrait exclusivement là-dessus même si sa main de libre venait à la rencontre de son second sein pour le caresser délicatement, prenant cette forme bien ronde dans sa main, la pressant avec amour. Quand elle retira sa bouche, ce n'était que pour regarder Shunya en souriant, un sourire qui en disait quand même assez long sur ses pensées.
« Tu est toute a moi, Shunya-chan... »
Et inversement, Hinata était tout à elle. Hinata espérait ne pas devoir se répéter en lui annonçant qu'elle pourrait agir avec elle comme bon lui semble, pas besoin de lui demander sa permission ou autres. Il s'agissait quand même de sa future femme, elle n'est pas le genre de personne qui se bloque sur les principes avec ce genre de personne importante à ses yeux. Elle remonta un peu, pour embrasser Shunya fougueusement avant de glisser quelques mots à son oreille, des mots qu'elle doute devoir répéter.
« N'hésite pas à passer tes mains où bon te semble. Sous n'importe quelle couche de tissu... »
Sous sa nuisette ? Sous ce petit string ? Shunya sera seule à le décider. Et qu'elle se fasse plaisir surtout !
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Oui, faire l’amour toute la nuit Shizuka voyait les choses en grand, mais c’était bien normal Il s’agissait de coucher avec Hinata, tout de même ! L’amour de sa vie… Et, si Hinata voulait effectivement lui prendre sa fleur, il fallait que le jeu en vaille la chandelle. Autrement dit, cette première fois se devait d’être mémorable, inoubliable, forte et marquante. Shizuka comptait lui faire l’amour longuement, très longuement, et toute la nuit, celui lui semblait, en ce moment, être tout à fait possible. La guérisseuse avait fortement envie de lui faire l’amour, une envie tenace, qui explosait dans son corps, remuant dans toutes ses fibres. Se pinçant les lèvres, elle répondait à chacun des baisers de sa belle amante, qui alla ensuite s’attaquer à ses seins, à travers sa nuisette.
« Hum… !! »
Oh, que c’était bon ! La main de Shizuka alla s’appuyer sur les cheveux d’Hinata, qui se frottait contre elle, jouant avec ses seins, usant de sa bouche, de ses lèvres, de sa langue, et de ses doigts. On pouvait entendre la belle guérisseuse gémir, tandis que les images défilaient dans son esprit. Des fantasmes incroyablement pervers, qui dansaient dans son esprit et la titillaient, tandis que la belle Hinata continuait à se frotter contre elle. Au bout de plusieurs minutes, son amante revint à l’assaut de ses lèvres, et les doigts de Shizuka se crispèrent sur ses cheveux. Le baiser que les deux femmes se partagèrent fut langoureux, très intense. Shizuka ferma les yeux, afin que tout son corps se focalise sur ce baiser, sur le goût des lèvres de la femme. Présente dans la pièce, la magie rose était à nouveau en train de les envelopper, de le désinhiber… Et cela était tout ce que Shizuka souhaitait.
Leur baiser se rompit, laissant Shizuka avec le cœur sur le bord des lèvres. Hinata, contre elle, lui avoua qu’elle pouvait glisser ses mains où bon lui semblait. Les lèvres entrouvertes, Shizuka cligna des yeux, acquiesçant à cette information, et sa main descendit des cheveux d’Hinata. Elle caresse le creux de son dos, ses reins, filant jusqu’à ses fesses, qu’elle palpa tendrement. Ses doigts tirèrent ensuite sur la ficelle noire de son string, la soulevant, puis elle la relâcha, faisant claquer le string contre sa peau tendre et douce.
« Tu es si belle, ma puce… Je t’aime tellement, Hinata… »
Si les deux femmes faisaient l’amour toute la nuit, Hinata risquait effectivement d’être fatiguée demain matin… Dans une autre pièce, cet argument aurait instantanément fait mouche auprès de Shizuka, toujours aussi sourcilleuse de n’être une gêne pour quiconque… Mais, ici, dans cette pièce, Shizuka ne ressentait que le plaisir, et qu’un amour profond et intense pour Hinata. Rien d’autre n’avait d’importance ici… Et c’est en suivant cette pensée que Shizuka glissa sa main sous les plis de sa nuisette, afin de pouvoir sentir au mieux la bosse rondelette constituée par sa fesse. Un sourire sur le coin des lèvres, elle continuait à remuer un peu son corps, afin de mieux ressentir celui d’Hinata. Elle lui avait demandé quels étaient ses fantasmes… Et Shizuka se mordilla les lèvres. Cependant, l’idée de sentir les idées d’Hinata fut la plus forte.
En s’humectant les lèvres, et en conservant sa main sur ses fesses, avec ses doigts se rapprochant de sa croupe, tirant sur l’une de ses fesses, elle reprit :
« Qu’est-ce que tu m’as prévu, ma chérie ? Raconte-moi tout… Car mon corps est autant le tien que le tien m’appartient… »
Oui, l’amour fonctionnait ainsi, sur un lien d’égalité fort et clairement établi. L’amour ne pouvait marcher que de cette façon… Et ça, Shizuka le comprenait très bien.
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Pourquoi vouloir être ailleurs ? Il y avait tout ce qui comptait pour elle, Shunya, et rien d'autre, seulement elle lui suffisait à être heureuse. Son travail ? Pour le moment, elle s'en fichait comme de sa première petite culotte, seule son amour était importante à ses yeux et lui offrir une nuit mémorable pour sa première fois, c'était son but. Elle cessera de lui faire l'amour que lorsque leur corps refuseront de bouger le moindre petit doigt et jusqu'à ce moment, elle continuera de la lécher, de la pénétrer de bien des façons, de la caresser, de la rendre heureuse. Ses mains avaient une fâcheuse tendance à tourner autour de ses fesses, peut-être était-ce un point de timidité restant chez elle qui refusait de glisser sa main ailleurs ? Peut-être elle aimait vraiment cette partie de son anatomie ? Elle va bien le découvrir sans poser la question après tout.
Mais même ses petites mains timides savaient la surprendre, ce petit claquement de son string sur sa fesse était suffisant pour la surprendre en lui offrant un grand sourire. Jamais elle ne pourrait se lasser de ses petits mots doux, elle avait tant envie de lui dire mille et une fois qu'elle l'aimait mais actuellement... le dire autant de fois l'empêcherait de lui faire plein de choses aussi amusantes. Elle préférait donc laisser sa main continuer de caresser sa peau alors que sa petite amie lui demanda ce qu'elle avait prévu pour elle ? Serait-elle impatiente ? C'est adorable. Elle gloussait en posant son front contre le sien en la regardant dans les yeux.
« Ne souhaites-tu pas garder la surprise petite coquine ? J'ai des tas de choses de prévus avec toi mais je vais éviter de toutes te les dires sinon ça prendrais bien trop de temps. De plus, je vais éviter de faire ou proposer certaines choses car je compte bien garder quelques cartes pour notre future nuit de noce. »
Quand ses parents auront accepté que leur fille épouse la princesse d'Edoras, elle sera la femme la plus heureuse sur Terra. Mais pour le moment, elle ne savait toujours pas quand elle rencontrera les Shizuka alors en attendant, elle profite comme elle peut de sa petite amie. Elle rapprocha ses lèvres des siennes pour un rapide baiser avant de les décoller, sinon elle n'en a pas fini avec ce baiser.
« Mais soit, je vais t'en dévoiler un morceau alors. Je compte te faire jouir tout d'abord. Je ne sais pas encore comment mais je le ferais autant de fois que possible avant que tu acceptes de passer à l'étape suivante. Et là, je prendrais ta petite fleur et je te montrerais toutes les façons qu'on peut faire avec ce genre de choses entre les jambes. Je n'ai pas une grande expérience de la chose mais Tsukasa m'a raconté tellement de choses à ce sujet qu'il faut bien que je voie par moi-même si c'est possible, n'est-ce pas ? »
Elle rapprocha son visage à nouveau en frottant son nez contre le sien en gloussant une fois de plus avant de passer ses bras autour d'elle en partageant un sulfureux baiser qui durait... deux secondes ? Dix ? Une minute ? Peu importe, il était si bon qu'il lui donnait d'avoir duré une éternité !
« Je crois que c'était une mauvaise idée ses nuisettes, mon cœur... je n'arrive pas à me décider si je dois te déshabiller ou non ? C'est tellement cruel comme dilemme ! »
La princesse se servit d'une de ses mains pour la glisser entre elles, venant à peine effleurer leur corps avant de se loger entre leurs jambes, la princesse caressa doucement l'entrejambe de sa petite amie, de délicates caresses de haut en bas, doucement, sans se presser, continuant d'offrir ce sourire qui ne saissait de grandir à sa belle Shunya. La magie rose ne cessait pas de jouer son rôle aussi et la princesse vint à glisser deux petits doigts par le haut de son shorty, à peine assez pour toucher ses lèvres du bout des doigts mais elle voulait s'assurer d'un autre détail avant ça. Un détail qui ne cessait de la rendre heureuse apparemment.
« Ooooh, tu as gardé ton petit minou ? C'est très bien ça... car tu sais que je l'aime ton joli minou, hein ma Shunya-nya ? »
Serait-ce la petite neko Luna qui ai rendu la princesse accroc aux chats ou bien c'était simplement une chose qu'elle aimait naturellement ? Il est vrai que jusque-là, ses partenaires étaient toujours imberbe ou rasé à cet endroit mais pas Shunya. La nouveauté, une passion qu'elle venait de découvrir, elle ne savait pas mais elle adorait ça. La sensation des chatouilles lors de l'acte, son petit poil humide aussi, rien ne semblait la déranger avec ce petit buisson qui l'amusait tant ! Et pour la première fois de sa vie, elle allait donner un ordre à sa belle Shunya ! Bon leur relation ne datait que de deux jours mais quand même...
« Interdiction de me couper ça, d'accord ? Je veux bien que tu en fasses un motif mignon, que tu coupes un peu mais je peux toujours pouvoir te nommer Shunya-nya ! »
Si un jour elle veut s'épiler, Hinata pourra lui conseiller celle du palais, elle était très douce, une spécialiste ! De même que si un jour, elle se rase entièrement à cet endroit, elle ne lui en voudra pas vraiment mais pour le moment, elle adorait caresser son petit minou tout doux. Retirant ses doigts de son shorty, ses mains remontait vers son ventre qu'elle caressait avant de lui caresser doucement les hanches, venant lui lécher ses lèvres. Pourquoi donc ? Elle répondait juste à ses instincts et là, ils lui disait de lécher ses délicieuses lèvres.
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Chacun réagissait différemment à la magie rose, et Shizuka était en train de la réaliser. Elle avait appris la magie pendant ses études académiques. Une guérisseuse se devait de connaître la médecine scientifique, mais aussi les techniques magiques. Elle avait appris que la magie rose était utilisée par certains guérisseurs. En effet, c’était un moyen d’annihiler la douleur, ou encore d’aider une personne déprimée à s’apaiser. Ce faisant, Shizuka avait appris des rudiments théoriques de magie rose. Un cours qui avait beaucoup amusé ses collègues, faisant glousser beaucoup de filles, mais qui avait fait rougir Shizuka, surtout quand leur enseignante avait dit que, parfois, il pouvait être utile de déclencher un orgasme chez un patient, à défaut de pouvoir l’anesthésier. Elle n’avait pas été convaincue par la justesse de tels arguments, mais, maintenant qu’elle découvrait la puissance enivrante du sexe, elle réalisait un peu mieux ce qu’on avait voulu lui dire.
Shizuka n’aurait jamais pensé que le sexe puisse être aussi terrifiant... Et aussi bon. Là, sous le corps d’Hinata, elle n’arrivait tout simplement à penser à rien d’autre, à absolument rien d’autre que cette sensation dévorante qui remontait dans ses entrailles. Seul son désir pour la Princesse dominait, l’amour inné qu’elle lui portait. Shizuka était amoureuse d’Hinata, oui... Et Hinata avait gardé la tête froide. Elle ne voulait pas trop en dire, ce que Shizuka comprit, même si elle déglutit un peu. Comment Hinata faisait-elle pour avoir tant d’idées ?! Shizuka était tellement nerveuse et tellement excitée que ses pensées étaient trop confuses pour qu’elle puisse les ordonner. Elle qui était si habituée au désir sexuel était incapable de contrôler ce dernier. Sa respiration était emballée, précipitée, furieuse. Elle se mordait les lèvres, papillonnant des yeux, alors qu’Hinata continuait à parler, de sa voix enchanteresse et doucereuse.
« Je... Je serais ravie de t’aider à confronter ton enseignement théorique à une application pratique, Hi-Hinata... »
Hinata parlait clairement de se retrouver avec un sexe, grâce à Tsukasa. Décidément, cette Tekhane blonde était une véritable légende ici ! Shizuka déglutit un peu, continuant à caresser le bas du dos de sa Princesse... Et ses belles petites fesses. Elle appréciait chacun des baisers d’Hinata, chacune de ses caresses, chacune de ses paroles, chacune de ses respirations... Bon, en fait, Shizuka aimait absolument TOUT chez Hinata ! Cette femme était la perfection-même, et Shizuka n’avait pas peur de le songer, et elle aurait pu le clamer haut et fort si on le lui demandait ! Ses beaux yeux regardaient la Princesse avec une adoration sans bornes, tenant presque du fanatisme ou de l’adulation. Une orpheline, et pourtant une femme si forte... Et, si la magie rose embrumait son esprit, elle ne faisait qu’amplifier l’amour fort que Shizuka portait à Hinata.
La Princesse devenait de plus en plus coquine, allant caresser le sexe de Shizuka, sous son shorty. La guérisseuse déglutit, rougissant furieusement sur les commentaires sur sa toison. Hinata ne voulait pas qu’elle rase son triangle de poils pubiens, contrairement à la mode tekhane. Il y avait même des Tekhanes faisant une opération au laser pour s’assurer que leur pubis ne repousserait pas. Shizuka avait toujours eu peur de se raser, et puis... Comme Hinata, elle trouvait que les poils pubiens étaient plutôt doux, et dissimulait plutôt bien ses lèvres intimes. Elle ne trouvait pas ça très attirant, une vulve... Une sorte de déchirure rose lui faisant penser à une bouche, à une gueule monstrueuse avec des dents et une langue... Oui, parfois, l’imagination de Shizuka s’avérait assez troublante.
*Shunya-nya...*
À la grande surprise de l’intéressée, Shizuka se mit à pouffer. Elle gloussa pendant quelques secondes, puis embrassa Hinata sur les lèvres.
« Je m’en voudrais que tu ne puisses plus m’appeler ainsi, Hinata-chérie... Alors... Tu n’auras qu’à me les épiler toi-même, vu la facilité avec laquelle tu glisses tes doigts... »
Pour la surnommer ainsi, Hinata devait être, elle aussi, très sensible à la magie rose... Et, en pensant cela, Shizuka ne savait même pas ce qu’Hinata avait fait avec Luna il y a encore quelques semaines seulement...
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La princesse était plus amoureuse que jamais. La magie rose était un plus ici qui aidait autant la princesse que sa guérisseuse car sans ça, elles en seraient sûrement à s'embrasser sur le bout des lèvres en se tenant la main. Deux timides en couple, ça n'aide pas à faire avancer les choses quand aucune des deux n'a de réelles expériences sur la façon de vivre à deux. Mais heureusement, le harem était un héritage qui serait utilisé à bon escient. Elle se laissait caresser en faisant de même avec le superbe corps de sa petite amie, faisant glisser ses doigts dans son shorty pour caresser son petit minou. Ha, ce qu'elle adorait caresser cet endroit, les poils pubiens n'étaient pas un problème pour elle. Elle en avait – même si actuellement, elle est rasée – et si jusque-là, elle a toujours fait l'amour avec des femmes qui avaient une peau de pêche à cet endroit, sur sa petite amie, elle trouvait ça tellement doux et mignon. Contrairement à elle, même rasé, elle aimait bien. Mais elle avait connu Shunya ainsi hier soir alors elle voulait continuer de la voir ainsi. Toujours ? Pour le moment en tout cas, elle ne voulait pas que son petit minou soit tondu, elle l'aimait ainsi.
Puis en caressant son minou, c'était l'occasion de lui donner son petit surnom de Shunya-nya, le nya-nya, comme les nekos. Oui, neko, minou, la princesse savait avoir quelques petites blagues quand même. Déjà hier dans son euphorie, elle l'avait surnommé ainsi en découvrant son intimité et dorénavant, ce sera son petit surnom officiel à chaque fois que la princesse ira caresser ce ravissant petit chat. Mais vue sa proposition, ce fut la princesse qui gloussa à son tour.
« Oh non je n'oserais pas. J'aurais trop peur de te blesser. Cela dit, je peux toujours te conseiller celle qui s'en charge pour moi comme pour de nombreuses femmes ici au palais ? Car si c'est moi qui dois m'occuper de ton petit minou... je serais tenté de lui faire bien des choses, mais pas de lui couper quelques poils... »
Bien des choses ? Oh oui, le caresser, le lécher, y enfoncer ses doigts ou même autres choses ? Il y avait bien des façons de s'amuser qu'Hinata pourrait dire à la suite pour lui donner quelques idées mais une chose à la fois. Elle continuait d'avoir ce grand sourire et ce regard envoûté en observant sa future femme, continuant de presser son corps contre le sien. Si chaud et si tendre, elle l'avait déjà dit mais c'était un cruel dilemme de savoir si elle devait lui faire l'amour dans cette nuisette ou sans ? Vu qu'elles venaient tout juste de se rencontrer dans cette tenue, ce serait dommage de devoir la retirer maintenant... Autant commencer avec, on verra comment la soirée va leur dictée leur tenue ? La princesse replaçait sa main entre ses jambes, venant caresser son adorable minou, ses doigts glissaient doucement plus bas pour remontrer une zone non poilue et toujours aussi douce, même légèrement humide.
« Je trouve tes mains si douces... et de plus, j'adore les sentir caresser mes fesses. Alors je t'en prie mon amour, fais ce que bon te semble de mon corps, je m'en voudrais de ne pas partager ce même plaisir en sentant tes mains sur mon corps que toi tu as de me caresser. »
Elle venait l'embrasser doucement en continuant de caresser son petit minou, un baiser qui dura le temps qu'il fallait, le temps de profiter de cette douce caresse qu'elle exécutait entre ses jambes, de sentir les mains de sa petite amie prendre son plaisir sur ses deux bosses. Quand le baiser s'arrêta doucement, elle écartait doucement ses lèvres des siennes, encore relier par un très mince filet de bave qui céda bien rapidement.
« J'espère que tu aimes les caresses ma Shunya-nya car quand on changera de position, ce sera à moi de te caresser longuement, tout ton adorable petit corps... »
Son visage, sa poitrine, ses cuisses, son ventre, elle va adorer faire glisser ses mains sur son corps, c'est une évidence. Retirant aussi sa main de cette petite zone si agréable et si chaude, elle remonta sa main pour lécher doucement son index et son majeur en gardant sa petite amie à l’œil. Elle l'aguichait ? Oui un peu, merci la magie rose. Mais elle avait surtout autre chose à demander.
« Tu sais mon amour, tu peux me toucher, me caresser, m'embrasser, me lécher et même plus encore, où tu le souhaites. Tu es la seule femme sur ce monde qui puisse faire ce bon lui semble de mon corps, sans même me demander mon avis. Je sais que quoi que tu fasses, tu le feras bien après tout... Alors ne soit pas timide mon cœur et laisse parler tes envies. Après tout, je sais que tu aimes caresser mes fesses mais tu dois bien avoir envie de faire autres choses, non ? »
Allez, il est temps de passer légèrement à la vitesse au-dessus.
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Shunya-nya-nya sentait les doigts de son amoureuse remuer en elle, et elle les laissait venir, en crispant ses mains sur ses fesses. Difficile de savoir s’il existait, sur Terra, une personne plus timide et plus nerveuse que Shizuka. La guérisseuse n’y croyait pas, mais, ici, en ce lieu, en ce sanctuaire de la sensualité, elle se détendait… Oh, elle était toujours un peu nerveuse, bien entendu, mais cette nervosité était logique. Hinata était la Princesse d’Edoras, et son amante… Un amour aussi déraisonnable que fou venait de les frapper, un amour rapide et fort, qui avait explosé comme un million de feux d’artifices… Ou comme un ballon de baudruche qui allait se dégonfler en plein vol. Shizuka, cependant, se refusait à avoir une vision aussi pessimiste des choses. Elle aimait Hinata, profondément et sincèrement. Son amour était honnête, sincère, puissant, ne demandant qu’à ‘exprimer, qu’à se laisser vivre, qu’à se développer. Oui, elle aimait Hinata, honnêtement, violemment, passionnément. Elle lui offrait son corps autant qu’Hinata lui offrait le sien, et, pour l’heure, Shizuka palpait ses fesses. Hinata avait un magnifique petit cul, bien rond, tendre et ferme. Les doigts de Shizuka glissaient dessus joyeusement, le pétrissant, remuant dessus, se crispant quand Hinata enfonçait ses doigts dans sa moule, la faisant gémir.
Hinata ne voulait pas l’épiler, arguant qu’elle risquait de faire « bien des choses » à sa moule si elle était chargée de l’épiler. Shizuka rougit. Est-ce qu’elle aurait le courage de montrer son sexe à une servante ? Sur le coup, elle avait tendance à penser que si, mais la jeune femme aux cheveux violets se connaissait. Elle aurait trop peur. Seule Hinata avait le droit de voir son intimité ! Elle, et elle seule !
*Ou peut-être Nora, aussi…*
Nora était très proche de d’Hinata, et elle était également très belle. De fait, en y pensant, Shizuka sentit des pensées perverses s’emparer d’elle, s’imaginant faire l’amour avec Hinata et Nora dans ce lit. Elles gémissaient toutes les trois de concert en harmonie, remuant leurs jambes sur cette magnifique couverture… Une couverture qui n’avait pas été changée depuis des décennies, et qui, pourtant, ne prenait pas la poussière. La magie, forte ici, si forte, imprégnait leurs corps.
Elles continuaient à s’embrasser et à se caresser, et Shizuka resta ici… Pour l’heure, il n’y avait qu’Hinata, et Hinata était la seule chose d’importance. C’était la Princesse, sa Princesse, son amour ! Chacun de ses baisers était magnifique, chacune de ses caresses rebondissait sur son corps avec mille délices. Elle continuait à remuer le long du lit, faiblement, et Hinata finit par lui dire qu’elle avait d’autres parties de son corps, que son corps était le sien, et que Shizuka devait se laisser aller.
Shizuka sourit lentement devant cette phrase, et remonta l’une de ses mains, la posant sur la tête d’Hinata. Plus libre, plus volage, elle l’embrassa à son tour, fourrant sa langue dans sa bouche. Hinata avait goûté à sa mouille, elle avait remué ses doigts dans la fleur intime de Shizuka, en ressortant son nectar, qu’elle avait léché avec sa bouche. Shizuka enfonçait donc sa langue, et ses jambes se frottaient contre celles d’Hinata. Que lui faire ? La pauvre ! Elle avait tellement d’idées qu’elle était incapable de les ordonner dans sa tête !
« Il y a… Il y a tellement longtemps que j’ai voulu faire ça, Hinata… Coucher avec des femmes. Je… Je pensais que ça ne m’intéressait pas, mais… Maintenant… C’est comme si toutes ces années de frustration étaient remontées à la surface pour exploser en ce moment ! »
L’image était on ne peut plus exacte, et l’une de ses mains restait sur ses fesses, ses doigts se glissant dans sa croupe. Shizuka ramena son autre main, et écarta l’une de ses fesses, délivrant l’accès à sa croupe. Son doigt se rapprochait de sa rondelle, et une lueur espiègle pouvait se deviner dans les yeux de Shizuka, qui avait, sur ses lèvres, un petit sourire mielleux.
« Je ne sais pas ce qui m’arrive, Hinata-chérie… Mais j’ai très envie de sentir le cul de ma Princesse… »
Elle heurtait sa rondelle avec son doigt, et se mordilla les lèvres, devant ce trou étroit et petit… Son doigt bougeait en elle, s’enfonçant, et, avec son autre main, elle alla se crisper sur l’un des seins d’Hinata, venant le serrer, en sentant contre sa paume le petit téton, formant comme une petite boule qui remuait sur sa paume. Elle se mordilla les lèvres, une lueur joyeuse dans les regards.
« Je t’aime, ma chérie… » glissa-t-elle.
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L'amour était tellement beau, peu importe comment on le regarde, en cet instant précis, rien n'était plus important pour Hinata que la vue et le plaisir de sa petite amie. Si belle, si douce, si aimable… Bref, l'amour de sa vie en réalité. La demoiselle semblait doucement retirer les verrous de son âme, laissant la luxure ne faire qu'un avec elle. Elle n'aurait pas le choix, si leur preuve d'amour doit se dérouler ici, même le plus timide des baisers finira par devenir aussi bon que torride. Plus elles passaient du temps dans cet endroit et plus les jeunes femmes n'avaient plus honte vis-à-vis du sexe. La princesse n'avait aucune gêne à imaginer des choses qui la ferait mourir de honte en dehors de cette pièce, elle appréciait le contact de ses petites mains sur ses petites fesses. C'était une chose des plus agréable après tout, il ne faut pas le nier. Sa petite amie était aussi excitante qu'amusante à comparer sa frustration à une bombe, ce qui forçait la princesse à venir l'embrasser fougueusement sur ses lèvres en lui souriant.
« Mais fait donc alors ! Explose pour moi, Shunya-nya… je veux voir ce que toute cette frustration va te pousser à me faire… J'en suis même impatiente à vrai dire... »
Elle ne mentait pas quand elle disait ça. Imaginer Shunya briser ses chaînes et la prendre de bien des façons alors que sa timide petite amie ose à peine la caresser à certaines parties de son corps… Voilà qui étaient des plus intéressants, il faut bien le dire. Déjà sa main se promenait plus librement sur ses fesses, près de son petit trou alors que la jeune femme venait en plus enfoncer son doigt dedans ?! Cela venait surprendre la princesse qui poussa un petit gémissement de surprise tout en gardant le sourire, observant sa copine avec un joyeux étonnement. Voilà qui était osé de sa part mais pas désagréable…
« Mhhh et moi je t'aime aussi ma humm, Shunya d'amour… Mhhhh surtout quand tu te fait plaisir… comme ça. »
Elle retomba sur son corps délicieux en venant lui lécher le cou en soufflant quelques gémissements dans son oreille, de tendres petits soupirs qui prouvait combien la guérisseuse était quand même douée même si elle disait qu'elle n'avait jamais vraiment fait l'amour à part en sa compagnie. C'est vrai que la jeune femme semblait beaucoup aimer la partie de ses fesses, elle n'allait quand même pas lui retirer ce plaisir, elle aimait bien trop ses mains à cet endroit ! Mais si la jeune demoiselle si timide d'habitude se libérait un peu plus de ses entraves, il en était de même pour la princesse qui tenait elle aussi à faire plaisir à sa petite femme. Enfin, future femme. Il lui tardait d'aller rencontrer ses futurs beaux parents pour leur demander la main de leur fille mais pour l'instant, il est surtout vrai qu'elle avait envie de Shunya avant de pouvoir y goûter durant leur lune de miel. Elle aimait les traditions mais attendre le mariage pour pouvoir faire ça avec elle… Quelle torture cela aurait été !
« Huummm oh ? Tu sais, moi j'ai bien envie… d'une chose… C'est de te manger ton petit minou, le dévorer et y goûter ta mouille, l'avaler par gorgée entièèèèèèèère ! Est-ce que j'y ai goûté, mh, hier ? J'ai bien des images en tête mais… je ne sais pas si, huuuum… c'était vrai ou de purs fantasmes ? »
Toutes ses images dans sa tête étaient bien excitantes mais elles étaient vraies ou non ? Ça c'était une question difficile pour Hinata qui avait oublié certains détails de leurs soirées hier comme elle avait l'esprit embrumé par la maladie. Et maintenant, ça allait bien même si c'était la magie rose qui la rendait folle mais avec l'esprit bien clair. C'était avec la magie rose qu'Hinata prouvait bien qu'elle descendait bien de la Reine Rose, doucement mais sûrement, elle aura moins de honte à proposer des choses très… osée.
« Je pourrais venir… haha, venir te lécher ton petit minou d'amour pour y boire… ce délicieux nectar… Et toi tu pourrais huuuummm… lécher mon petit abricot ? »
Comme on dit plus communément un soixante-neuf mais c'était plus rigolo de le dire comme ça après tout. Même si la princesse avait des idées bien plus osées, elle les gardait pour elle-même pour le moment. Sa limite entre soft et hard n'était pas encore franchie. Elle s'imaginait bien lécher la petite chatte de sa petite amie, assise sur son visage pendant qu'elle observerait son corps de rêve, Shunya qui se caresse sous ses coups de langue… hum, ça promettrait tiens !
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Shizuka partait dans les délicieuses et interminables voies du sexe et de la perversion, se caractérisant pour l’heure par une forme courbe, chaude, et tendre... Les fesses royales d’Hinata, que Shizuka était allégrement en train de palper. Le caractère profondément outrancier de ce geste ne lui échappait nullement, et, loin de provoquer en elle une quelconque gêne, cette palpation l’excitait, la faisait rougir et frissonner de plaisir. Elle avait envie d’en avoir plus, d’en sentir davantage, et c’était bien en suivant cette idée que son doigt s’approchait de sa rondelle, le perçant délicatement. Elle sentait la résistance de cette peau, provoquant en elle comme un frisson, une vibration qui partit de son doigt pour remonter le long de son bras, comme si, dans sa tête, une voix était en train de la haranguer : mais que faisait-elle ? Oui, Shizuka, que fait-elle donc, à remuer ainsi dans le corps d’Hinata ? N’avait-elle donc aucun respect pour l’intégrité physique de la Princesse ?
*Et si tu lui fais mal ? Hein ?!*
Oh, mais Shizuka n’était plus à ça près... Et puis, elle n’arrivait pas à enfoncer son doigt. Non seulement les fesses d’Hinata se refermaient sur sa main, mais ce trou était étroit... Et, pour ne rien arranger, la peur de lui faire mal, et le sentiment, jouissif, mais aussi inquiétant, de s’enfoncer dans l’intimité d’une personne, l’empêchait d’aller au fond des choses. Il l’empêchait de lui faire l’amour, l’empêchait d’explorer les tréfonds de sa chair et de s’y perdre avec délice. Shizuka y allait donc prudemment, et sentit Hinata multiplier ses désirs dans le creux de son oreille. La pudeur n’avait plus sa place ici, car elles étaient toutes les deux conquises par le même lien, toutes les deux charmées par le désir et par cette soif de sexe qui pulsait en elles.
Hinata lui avoua alors qu’elle voulait lécher son minou, et que, pendant ce temps, Shizuka pourrait aussi lécher le sien... En entendant cette idée, Shizuka écarquilla les yeux, et sa main se crispa sur les fesses de son amoureuse. Ce qu’elle proposait... Shizuka visualisait la position dans sa tête, et frémit à nouveau, comme si une longue vague de plaisir tournoyait dans son corps et dans son esprit.
« O-Oui... C’est... C’est une excellente idée... »
Elle ne pouvait que confirmer, et avait, pour le coup, très envie de l’essayer. Soupirant lentement, Shizuka remua alors sur elle-même, et renversa Hinata, avec un sourire sur les lèvres.
« D’accord, Hinata... Tu vas lécher mon minou, et je... Je vais lécher le tien... »
Facile à dire, moins à faire ; Shizuka ne l’avait encore jamais fait ! Tant de nouvelles sensations lui tombaient dessus en ce moment ! Elle soupira lentement, puis se retourna. Elle ne l’avait jamais fait, oui, mais elle se doutait bien de la position. Shizuka se retourna donc, en se mettant au-dessus d’Hinata, la tête face à ses cuisses... Et inspira lentement en contemplant cette petite fente humide et rose.
Elle se mordilla les lèvres, s’efforça de respirer lentement, calmement... Puis abaissa sa tête.
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Pour l'instant, tout allait à une bonne allure pour la princesse et sa petite amie. Bien des couples de maintenant auraient brûlé les étapes et fini dans des positions étranges et excitantes mais pas elles. Hinata savourait chaque seconde, à défaut d'aller trop vite, au moins, elles ne se brûlaient pas les doigts. Shunya y allait doucement avec son doigt en elle mais la princesse ne voulait pas qu'elle aille trop vite. Si elle avait envie, elle n'allait pas lui interdire mais cette lenteur correspondait bien à elle après tout. Shunya était si belle, si douce, elle sentait cette hésitation mais elle faisait tout pour lui dire que ça lui faisait du bien, un bien fou. Après tout, il est vrai que les fois où les gens jouent avec son petit trou arrière sont plutôt rares, ce qui explique aussi cet endroit si étroit. D'autant plus qu'elle n'était pas du genre à faire l'amour tous le soirs. Mais maintenant qu'elles formaient un couple... C'est à voir... cela va peut-être changer ?
Mais sa petite amie venait accepter leur nouvelle positon, venant même la faire rouler sur le lit pour se préparer à passer à l'acte, changeant doucement de position pour ne plus voir son doux visage mais plutôt voir son entrejambe. Ses belles petites fesses, son joli minou tout doux. Elle ne plongea pas de suite sa tête dedans, elle le voulait mais elle prit son mal en patience, d'abord pour contempler une telle merveille, aussi pour sentir sa petite amie faire le premier pas et aussi car elle avait envie de tellement de choses qu'elle ne savait pas par quoi commencer. Ses mains venaient toucher sa peau, caressant cette douce partie de son corps, belles et arrondies, ses fesses étaient à croquer ! Mais seules ses mains y touchaient, les caressant doucement. Puis, dans un léger élan de surprise, elle sentit quelque chose entre ses jambes, quelque chose qui l'embrassait, la léchait, sa petite amie commençait à y aller. Ce n'était pas rapide et encore moins profond mais elle sentait la belle faire des efforts et s'aventurer doucement dans ce domaine qu'était le sexe. Un domaine encore bien inconnu pour la guérisseuse.
« Mhhh oui... Continue autant que tu veux, ma chérie... »
La princesse fermait les yeux un instant, savourant chaque chose que la demoiselle lui faisait, évidemment, ce n'était que du bien. Mais dieu que c'était bon, la princesse savourait tout ce qu'elle lui faisait car elle l'aimait tant. Tout chez elle lui plaisait, tant sa beauté que ses actes, il était impossible de ne pas être amoureuse de Shunya. Impossible aussi de ne pas vouloir se presser contre son corps si délicieux. Mais après avoir savouré cette sensation, elle voulait en faire autant pour elle. Quoi de plus normal après tout.
« Laisse-moi t'en faire autant... »
Hinata relevait la tête pour venir apposer ses lèvres sur son minou, vu du bas, il était moins poilu mais poilu ou non, elle aimait ce petit minou. La princesse fermait les yeux en laissant sa langue caresser ses petites lèvres intimes, la faisant doucement défiler de bas en haut, ses mains ne restant pas longtemps immobile puisqu'elle continua de caresser ses douces collines de son corps.
« Hum... Tu te débrouilles bien, mon amour... »
Prouvant qu'elles pouvaient aller plus loin, tant dans leurs actions que dans leur acte, la princesse embrassait ses délicieuses lèvres en y enfonçant doucement sa langue, savourant pleinement chaque sensation qui passait par sa langue pour nager dans son corps. Sa cyprine avait un goût des plus délicieux, si bien que la princesse ne risquait pas de se lasser d'une telle chose. C'était aussi bon que délicieux. Elle voulait que ce moment dur, mais elle voulait aussi sentir la joie de Shunya, sa joie jaillir par ses lèvres pour arriver sur son visage, prouvant combien elle était heureuse, combien Hinata lui faisait du bien. Bref, elle voulait tant partager à deux, tout simplement. La princesse voulait aussi avertir sa petite amie, lui dire de libérer ses jambes, qu'elle ne croit pas que l'urine risquait de couler si vite mais... elles ont dû faire ça hier soir ? Shunya devait savoir, non ? De même qu'elle était tentée de lui dire de relâcher ses genoux et de laisser son magnifique minou sur son visage.
« Shunya... ne te prive pas... Montre-moi combien tu m'aimes. »
Car Hinata, elle n'allait pas se priver en tout cas. Elle comptait bien réussir à boire de sa cyrpine, son petit jet orgasmique en utilisant simplement sa langue.
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Pour ce qui était de se lâcher, Hinata n’avait pas trop à s’en faire… Shizuka sentait le plaisir exploser dans tout son corps, et de doucereuses voix résonnaient dans son esprit, lui disant d’y aller, de ne pas avoir peur… Et elle n’avait pas peur. Oh, là, la peur était bien loin ! La curiosité, voilà ce qui l’imprégnait… La curiosité, et une sensation lancinante de plaisir et d’envie dans tout le corps. Hinata remuait lentement sous elle, et la guérisseuse d’Edoras se rapprochait de son sexe, de son bassin. Elle soupirait lentement, et commença à le lécher, remuant sa langue dessus, délivrant plusieurs baisers, ses mains se crispant sur les jambes de la femme, y trouvant là de quoi s’appuyer afin de lui insuffler le plus grand plaisir possible. Shizuka se laissait donc aller, et, en même temps, elle sentit le plaisir monter dans son corps, quand Hinata entreprit de la lécher à son tour.
Shizuka aurait pu utiliser ses doigts, mais elle voulait goûter au plus près ce puits de plaisir, s’enfoncer avec son appendice lingual dans ce trou, afin de sentir le plaisir en sortir. Elle voulait totalement s’en imprégner, le ressentir dans ses tripes. C’était tout ce qu’elle souhaitait, et c’était bien pour ça qu’elle appréciait la moule rasée d’Hinata. Sa peau était toute douce, et sa langue s’y enfonçait goulûment, ressortant, puis revenant à l’intérieur, entre ses lèvres intimes. La guérisseuse tremblait en sentant ce contact intime et gluant, froid et tendre. Ça la faisait frissonner, provoquant dans tout son corps de multiples frissons, et de longs moments de plaisir.
« Hmmm… »
Oh, c’était bon ! Ah, ça, Shizuka ne pouvait que l’admettre. Sa petite langue remuait et filait dans tous les sens, essayant de s’enfoncer le plus profondément possible, tout son corps s’aplatissant alors sur celui d’Hinata. Elle adorait sentir la langue de cette dernière s’enfoncer dans son corps, la sentir remuer en elle, dans ses entrailles… C’était ça qui la faisait frémir, cette idée de se perdre dans son corps. Oui, oui, Shizuka aimait beaucoup ça, et elle ne se lassait pas de le faire savoir, à force de longs gémissements, de soupirs, de frottements, et de coups de langue en elle. Elle soupirait donc, de plaisir, remuant un peu ses hanches de gauche à droite.
Elle aimait bien sentir cette moule, elle aimait bien sentir cette mouille sur ses lèvres, cette cyprine qui coulait lentement. Shizuka remuait sa tête d’avant en arrière, émettant de longs soupirs, des gémissements ténus. Son corps était parcouru de multiples frissons, et l’orgasme n’allait pas tarder à venir… Pour elle, en tout cas. Elle manquait d’expérience, après tout, et son corps continuait à lentement remuer. Des soupirs s’échappaient de ses belles lèvres, et sa tête, elle, restait enfouie contre les cuisses de la femme, remuant le long de cette dernière. Respirant par le nez, elle s’évertuait à ne pas retirer sa bouche, continuant à goûter à cette mouille, à la sucer, à l’avaler, et à lécher.
Explorant le sexe de la femme, elle ne tarda pas à sentir, contre sa langue, une sorte de bosse interne, comme un petit bouton, sur lequel elle appuya. Elle le martela avec sa langue, et comprit que ce bouton faisait venir le plaisir de la femme.
*Son clitoris… C’est ça !*
Shizuka gémit à nouveau, longuement, et, comme Hinata l’invitait, elle écartait bien les jambes. Ses mains se crispèrent un peu, et, en couinant et en haletant, elle se mit à jouir, sentant l’orgasme exploser dans son corps.
Dans tout son corps.
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Il était un jour à marquer d'une pierre blanche et c'était bien celui-là, d'une part car la princesse avait avoué ses sentiments mais en plus, ils étaient renvoyés avec le sourire. La princesse avait une petite-amie et même une future femme vue comment cela était parti ! Non contente d'en profiter doucement, la princesse commençait à apprendre le corps de Shunya avec ses mains mais pour ça, elle n'avait pas de mérite, elle en avait déjà profité la veille mais la maladie lui a donné bien des idées et du coup, elle ne savait pas si certains souvenirs étaient vrais ou purs fantasmes. Au moins ici, tout était vrai, pas de fausses idées sur ce qui se passe. Tout contre son corps, Hinata savourait chaque partie de ce corps qu'elle pouvait lécher et caresser, même là où son corps était en contact avec le sien, en restant immobile, elle savourait. Que ce soit ses mains sur son corps ou les siennes sur le sien, la princesse savait savourer l'instant présent, fourrant sa langue toujours plus loin dans son antre humide. C'était absolument délicieux, il n'y avait pas d'autres most après tout.
Ce goût était divin, la princesse avait trouvé son nouveau nectar le plus délicieux, peu importe qui elle allait rencontrer, ce goût était plus que divin, Hinata ne pourrait jamais trouver mieux en ce monde. Que ce soit l'amour ou la stricte vérité, jamais elle ne trouvera mieux, c’est sûr. Elle ne pouvait plus se passer de cette nouvelle drogue et il y a fort à parier que ça en soit de même pour Shunya car il ne fallait pas longtemps une fois ses jambes bien écartées pour recevoir bientôt son nectar sur ses lèvres, en abondance. Ce fut une joie d’accueillir ce petit jet si mignon et si délicieux ! La princesse gémissait en recevant tout ça, venant se lécher les babines en laissant un peu le clitoris de sa petite amie tranquille, continuant de gémir un peu plus fort quand cette dernière avait trouvé celui de la princesse.
« Huuuuuummmm ooooouuiiiiiiiii ! »
C'était aussi amusant que délicieux ! La princesse écartait un peu plus ses jambes pour laisser toute la place désirée à sa belle Shunya, qu'elle se fasse plaisir avec son intimité. Que ce soit avec sa bouche, ses doigts, son nez même si l'envie lui prend, elle lui laisse carte blanche pour lui faire atteindre le septième ciel. La princesse la laissait faire encore un certain moment avant qu'elle aussi n'arrive à atteindre l'orgasme, relâchant sa cyprine sur sa petite amie. Elle se sentait si bien maintenant, son souffle reprenait doucement un rythme normal puis le fait de savoir qu'elle avait fait gouter sa mouille à Shunya... que cette dernière l'avait fait jouir, c'était si beau et romantique. La princesse remuait un peu pour revenir se blottir contre le corps de Shunya, venant embrasser ses lèvres quelques longues secondes avant de rester contre elle, si heureuse.
« Oh ma Shunya... je t'aime tant mon amour... »
Tout était vrai, jamais elle ne pourrait mentir à la femme de sa vie. Après avoir savouré ce petit instant câlin, elle leva son regard vers la fiole, restant figé dessus quelques instants avant de tendre la main vers cette dernière et la faire tomber dans le tiroir en le refermant. Pourquoi donc ? N'était-ce pas destiné à être utilisé ce soir ? Si Shunya était prête évidemment ? Eh bien la princesse avait changé d'avis. Elle observa sa guérisseuse d'amour avec le sourire.
« Et si on gardait plutôt ça pour notre mariage ? Il faudra bien garder quelques petites choses uniques pour le grand soir, tu ne penses pas ? Comme ça je prendrais ta main dans la journée et le soir... »
Ce sera encore autre chose. Mais bon, le mariage n'était pas encore pour demain. Le temps d'aller demander sa main à ses parents, le temps de tout préparer, ce ne sera pas prêt rapidement. Un mariage de cette importance ne va pas se faire en une semaine, c'est évident ! Puis ce n'est pas comme si cette fiole était la seule façon de s'amuser. Hinata allait préserver la virginité de sa future femme mais elles allaient quand même se faire de nombreux souvenirs aujourd’hui, de très bons souvenirs même. Hinata ne connaissait pas tout concernant les plaisirs féminins mais c'était toujours plus que Shunya et elle n'avait pas fini de lui faire afficher un large sourire. Déjà la princesse se blottissait et se frottait contre ce corps chaud et délicieux qu'était le sien.
« Souhait-tu que je t’apprenne d'autres petites choses ma chérie ? Ou bien tu préfères les apprendre par toi-même ? »
Pourquoi pas, la curiosité est un vilain défaut dit-on mais dans le cas présent, ça pourrait être une chose des plus amusantes !
-
Shizuka léchait avec voracité la moule de sa chérie. Elle sentit Hinata écarter les jambes, et, en soupirant, l’Edorassienne, qui avait généreusement joui, aspergeant le visage de son amoureuse de son nectar, recommença à lécher, férocement, rapidement. Elle utilisait surtout sa la langue, ne déplaçant pas encore ses doigts. Ses mains étaient comme figées contre les cuisses d’Hinata, ne se déplaçant que pour parler ses fesses, ce beau petit cul que Shizuka prenait plaisir à tripoter. Elle frottait parfois son nez contre les lèvres intimes de la femme, et, peu à peu, s’adaptait à ce rythme. En fin de compte... Ce n’était pas si compliqué que ça. De temps en temps, elle s’amusait à remuer les jambes, juste pour sentir le corps d’Hinata, ses épaules, ses bras... Et, surtout, elle s’amusait avec sa langue, la fourrant dans son intimité, ; encore et encore, cherchant ce petit bouton qu’elle avait senti, tout en avalant goulûment la mouille de sa Princesse... Cette idée provoquait en elle des fourmillements de plaisir : elle avalait Hinata... Et ce n’était pas de l’urine ! Oh, Shizuka ignorait quel goût pouvait bien avoir l’urine, mais elle était intimement persuadée que ça, ça n’en était pas. C’était une matière bien différente, et très agréable.
« Hum-hummmm... »
Léchant encore et encore, Shizuka finit par sentir Hinata s’abandonner tout contre elle. Au bout de plusieurs minutes, le corps de sa belle, qu’elle sentait bien à travers ses mains, se crispa, et elle balança plus de mouille, venant éclabousser le visage de Shizuka, notamment ses lèvres. Par la suite, Hinata se calma, soit au bout de quelques secondes, et Shizuka sentit en elle un long frisson de fierté la traverser.
*Je l’ai fait jouir... Je l’ai fait jouir !!*
Oui, elle l’avait fait jouir ! Elle avait fait jouir sa belle ! Que de fierté ! Que de plaisirs ! L’impensable avait été réalisé ! Shizuka tremblait encore quand la Princesse se redressa, puis se retourna. Elles s’embrassèrent longuement, longuement et langoureusement, Shizuka posant une main sur l’une des épaules d’Hinata, l’autre sur sa nuque. Elle se crispait contre elle, sentant le corps de la femme frotter contre le sien. Toutes les deux avaient paisiblement joui, et s’embrassaient maintenant, avec la ferveur de femmes amoureuses. Shizuka se mordilla les lèvres à nouveau, et Hinata lui demanda alors si elle ne comptait pas préserver sa virginité pour leur mariage.
Shizuka rougit légèrement, en trouvant l’idée... Terriblement romantique. D’un autre côté&, ce n’était pas très juste, car Hinata n’était pas vierge... Mais Shizuka n’allait sûrement pas lui reprocher d’avoir déjà eu des aventures avant elle. Elle était la gouvernante d’Edoras, alors, partant de ce principe, elle et Shizuka ne seraient à un même niveau.
*Ne te dévalorise pas ainsi, Shizuka... Si tu vois Hinata avant tout comme une Princesse, votre union ne fonctionnera jamais. Elle est une femme avant d’être une dirigeante, une femme qui a besoin d’amour et d’affection. Étreins-là dans tes bras, et sois-là pour elle...*
La doucereuse voix continuait à venir, et Shizuka s’humecta les lèvres quand Hinata lui demanda si elle voulait autre chose.
« Je... Euh... »
Pour le coup, elle était un peu perdue, son inexpérience sexuelle refaisant surface à toute allure.
« Je t’offrirais ma virginité lors de notre mariage, Hinata... Mais... Je ne sais pas ce qu’il faut faire qui n’implique pas de... Euh... Enfin... Tu comprends... »
Elle ne voyait pas quoi faire impliquant autre chose qu’une pénétration, ce qui l’amena à s’humecter les lèvres, et à se mettre à parler :
« Et si... Si on se contentait de s’embrasser, ma chérie ? Au moins au début... »
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Passer du temps avec sa petite amie était une chose si agréable déjà en soi, alors faire ça mélanger avec du sexe, cette soirée ne pouvait sûrement ne pas être meilleure. Hinata était prise entre deux courants, la douceur d'y aller à leur rythme dans un torrent romantique et mielleux et le torrent de l'amour sauvage et torride où elles ne communiquent que par grognement et gémissement ! Jamais elle n'avait essayé la seconde option avec qui que ce soit mais là, avec sa petite amie... elle avait envie de croquer dans ce fruit. Mais pas maintenant, la douceur et la beauté de sa petite amie lui dictaient d'y aller tout doucement. Elle s'était faite plaisir à lécher ses petites lèvres intimes, à boire son nectar d'amour, dorénavant, c'était à elle de jouir et elle laissait Shunya le faire toute seule, ressentant chaque degré de plaisir, de ses mains, de sa langue en elle. Tout était parfait ! Tout.
Venant enfin jouir grâce aux talents de sa douceur, elle revint vers elle, se frottant contre elle en l'embrassant tendrement. Hinata était si heureuse avec Shunya, elle n'avait jamais eu la moindre idée de mauvaise augurent en sa compagnie, que le rose, la joie et le bonheur, simplement. La princesse préférait prendre sa virginité après leur mariage, qu'elles puissent découvrir de nouvelles choses par la même occasion. Elle était d'accord avec ça mais la pauvre ne savait pas ce qu'elles peuvent faire sans perdre cette fameuse et unique virginité... Qu'elle était mignonne, Hinata se fera une joie de lui apprendre des choses. Venant l'embrasser tendrement vu qu'elle voulait commencer par ça, elle continua de se blottir contre elle, leur peau se caressant mutuellement, les mains de la princesse ne pouvaient tenir en place, venant passer sur ses hanches puis ses cuisses. Les courbes de son corps son si beau, elle avait envie de les parcourir avec sa langue mais noooon... Pas tout de suite, une chose à la fois. Quand ses lèvres avaient décidé de se décoller enfin des siennes, elle recula à peine sa tête pour regarder sa belle dans les yeux.
« Je t'apprendrais tout ce que je sais ma chérie. Même sans avoir... quelque chose... je te montrerais ma position favorite. »
Ha oui, Hinata se lâchait légèrement, sa position favorite n'était pas vraiment quelque chose d'originale et extraordinaire, les « ciseaux » est la position du missionnaire pour les lesbiennes après tout. Elle ne saurait dire pourquoi mais elle adore, tout simplement. Il y a des choses que l'on explique pas après tout. Mais elles verront ça après.
« Ne t’inquiète pas mon aimée... Même si je ne suis plus vierge, je peux te garantir que je garde quelque chose chez moi qui est encore vierge... et ce sera toi qui sera ma première fois à ce sujet. »
Oui, la princesse avait plus d'expérience que sa petite amie sur le sujet mais le peu qui lui restait qui n'a jamais été fait, elle le laissait à sa promise. Shunya aura tout ce qu'elle souhaite d'Hinata, son corps était le sien. Elle était même capable d'essayées des choses qu'elle n'avait jamais essayé en temps normal mais pour sa future femme... elle était capable de tout, même du plus osée ! Bien entendu, ce qui est encore vierge chez Hinata... elle ne dira pas quoi, Shunya le découvrira le soir de leur mariage. Mais il était temps d'apprendre des choses à sa petite Shunya-nya. Prenant son petit sourire coquin, elle gloussa avant de frotter son nez contre le sien.
« Tu aimes m'embrasser mon amour, n'est-ce pas ? Que dirais-tu d'un nouveau baiser. Mais ! Avec nos petites lèvres plus bas... C'est une position que l'on nomme les ciseaux, on colle nos lèvres l'une contre l'autre et on les frotte ensemble, doucement, tendrement, c'est très agréable mon amour. »
Elles se frotteront encore et encore, jusqu'à jouir ensemble, main dans la main – au moins une main liée chacune. Si Shunya souhaite ne pas le faire pour une raison quelconque, elle ne va pas la forcer mais elle ne saurait pas ce qu'elle louperait.
« On va commencer doucement, d'accord ? Écarte tes jambes mon cœur et on s'embrassera d'abord très doucement.. »
Et doucement, elles vont partager un baiser enflammé !
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Il y eut donc un nouveau baiser, car, effectivement, Shizuka adorait sa belle Princesse… Hinata était une femme magnifique, en tout point de vue. Shizuka l’aimait, du plus profond de son cœur, du plus profond de son être. Elle caressa son dos, encore et encore, juste pour sentir son corps, juste pour mieux s’y frotter, pour mieux le palper, pour mieux le sentir. Oui, c’était bel et bien l’amour qui faisait agir Shizuka ainsi. Sa dévotion pour Hinata était forte, vibrante, et semblait ne jamais devoir s’éteindre. Se frottant contre elle, elle goûtait à ses lèvres… Même si la jeune guérisseuse allait conserver sa fleur aujourd’hui, ça ne la dérangeait pas. Son corps était pour Hinata, tout comme son esprit. En ce moment, Shizuka n’était qu’un atome d’amour, et elle écouta religieusement Hinata, qui lui proposa une autre position… Un baiser avec leurs lèvres intimes, ce qui amena Shizuka à cligner des yeux à plusieurs reprises, sous l’effet de la surprise. La position des ciseaux… Quelle était donc cette bizarrerie ? Cette chose ne disait absolument rien à Shizuka ! Après tout, il ne fallait pas oublier qu’elle était presque totalement ignare sur la question sexuelle ! La jeune femme ne savait rien de plus que les rumeurs qu’elle avait entendu par ses camarades de l’Académie… Et, généralement, quand ces dernières rentraient dans des détails trop crus, Shizuka filait discrètement ailleurs.
Shizuka ne pouvait donc compter que sur Hinata pour la guider, pour la conseiller, et pour l’épauler. Les joues toujours rouges, elle écouta sagement les instructions de la Princesse, qui lui demanda de bien veiller à écarter les jambes. Shizuka hocha la tête de haut en bas, et s’humecta les lèvres, avant de soupirer faiblement. Lentement, Hinata, qui se trouvait au-dessus, partit en arrière, et entreprit de se mettre en position… Une position délicate et subtile (http://img110.xooimage.com/files/4/b/7/wiki-tribadism-4b74139.png), avec des jambes relevées servant d’appui, et le corps d’Hinata disparaissant entre ses jambes. Shizuka releva sa main droite pour s’appuyer sur la jambe gauche d’Hinata, se crispant sur sa peau, et, en sentant Hinata remuer d’avant en arrière, elle-même commença à faire de même, expérimentant donc la fameuse position des ciseaux…
« Haaa… Hi… Hinata, hummm… »
Du fait de la position de leurs jambes et de leurs corps, leurs bassins étaient l’un face à l’autre. C’était lent et délicat, comme une sorte de travail chirurgical, consistant à frotter leurs vulves l’une contre l’autre. Shizuka sentait à chaque fois comme de petits frissons électriques, la faisant soupirer et sursauter. C’était à chaque fois inattendu, et délicieusement jouissif. Soupirant lentement, et continuant à se tortiller sur le lit, Shizuka mouillait, son jus intime se mélangeant avec celui de sa bien-aimée… Elle fixait le plafond, et continuait à haleter et à soupirer, son corps filant d’avant en arrière, frottant le long du lit.
C’était tout simplement délicieux, et elle ne voyait pas quoi d’autre dire pour exprimer clairement ce qu’elle ressentait… Un plaisir infini et sans bornes, intense et magnifique, qui la remplissait totalement.
« Ouuuii… Ouuuuiii !!! »
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Qu'est-ce que la princesse ne ferait pas pour sa belle guérisseuse ? Elle n'a pas toujours rêvé d'une fille comme Shunya, c'est vrai. Elle s'était imaginé plus jeune avec un beau prince ou une belle princesse, jeune déjà, elle avait déjà une petite attirance pour le beau sexe sans pouvoir vraiment trancher. Puis avec le temps, elle avait eu, peu de temps avant la tragédie, une attirance pour les femmes fortes comme celles qui dirigeaient Tékhos, des femmes de poignes et de caractère mais après ce qui s'était passé, tant de violence lui avait coupé l'envie d'avoir une femme forte à ses côtés. Au contraire, elle s'était laissé attendrir par les femmes douces et généreuses... comme sa Shunya d'amour. Elle ne voyait pas une once d’hostilité chez elle, pourtant elle pensait que le harem allait bien réveiller une petite partie chez elle car comme on dit, chez les plus timides, c'est les plus coquines mais même si pour le moment, ça ne semblait pas être le cas, ça ne semblait pas être non plus la moindre petite peste ? Tant mieux pour la princesse, même si elle restait curieuse sur une Shunya un peu plus dominante, elle ne résistait pas à cet être de douceur.
Mais face à sa nouvelle proposition, bien que la belle demoiselle ne savait pas vraiment de quoi la princesse parlait vu sa tête mais ça avait un petit côté amusant. Hinata n'était pas très calé mais elle en connaissait quand même bien plus que sa petite amie mais face à une fille comme Tsukasa... Hinata ne lui arrivait pas à la cheville alors Shunya... deux opposées. Bref, la princesse fut heureuse de voir sa belle accepter ce petit jeu très amusant. Hinata se plaçait déjà entre ses jambes une fois écartées, profitant encore de ce face à face pour frotter son intimité contre la sienne, c'était tout aussi bon, et bien tendre... elle sentait leur mouille être encore relié quelques secondes quand elle se séparait de la sienne, recommençant la même chose quelquefois avant d'aller en arrière pour commencer cette position étrange au premier abord mais si délicieux côté sensation. S'installant en plaçant une jambe par-dessus Shunya, celle-ci en faisant de même avec Hinata. Leur intimité se collait à nouveau, doucement, sa main venant caresser sa jambe doucement du bout des doigts, cela ne pouvait que rajouter un peu plus d'amour entre elles.
La princesse continuait de faire bouger son bassin contre le sien, continuant de caresser cette jambe avant de se redresser sur un coude, observant sa belle moitié qui se surprenait à prendre encore plus de plaisir, le plaisir venant par petit choc de joie entre leurs deux lèvres gonflées d'amours, c'était fabuleux ! Voilà une chose que la princesse aimait partager ! Ce simple contact n'avait jamais été aussi bon avec Nora ou une autre, seule Shunya lui procurait cet immense plaisir.
« Huuuum Shunya ! Oui ! Oui !!! »
C'était vraiment la meilleure partenaire au monde. Même Tsukasa et son expérience ne valaient pas Shunya et ses premiers pas dans ce domaine. Chaque seconde de passer avec elle sera à jamais gravée dans sa mémoire, pour toujours. Il y aura sûrement de meilleurs moments dans sa vie, son futur mariage, leur premier bébé, d'autres plaisir insoupçonnés de la vie mais pour le moment, rien ne lui fera oublier un tel moment. Hinata se pencha un peu sur le côté, embrassant le tibia et le petit pied de sa belle petite amie. Le plaisir ne faisait que grandir en elle.
« Haaaa ! Haaaaaan ! C'est... BON !!!! Shunya.... SHUNYA !!!! HaaaaaHAAAAANNNNN Je... JE T'AIME !!! »
C'était aussi dans ce genre de moment que l'amour se faisait plus fort que tout, Hinata pourrait lui dire mille façons qu'elle l'aime mais l'amour rend aussi les mots compliqués à quitter sa bouche. La princesse gémissait de plus en plus, soufflant de plaisir sur son petit pied, le léchant aussi, que ce soit le talon ou même ses orteils si... délicieux. Elle ne pensait pas que les pieds seraient si bons. Elle avait même envie de glisser son nez entre ses douces fesses... Voir si sa belle était absolument délicieuse partout ? Hinata caressait sa jambe au fur et à mesure que le plaisir arrivait. Elle tendait un de ses bras, venant entrelacer ses doigts dans les siens, cherchant sur le côté à avoir en plus un contact visuel avec elle pour mieux jouir. Elle n'allait pas tarder et jouir, lèvres contre lèvres, doigts entre ses doigts et yeux dans les yeux.
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Shizuka n’aurait jamais pu croire, ni même penser, qu’une telle position puisse exister. Tout cela défiait tout ce à quoi elle avait jamais cru, et dans le sens le plus positif du terme. Totalement convaincue, Shizuka crispait sa main sur la cuisse d’Hinata, comme si elle pensait plus qu’à ça… Sentir ce petit morceau de peau entre ses doigts, caresser sa peau, glisser ses doigts dessus, remonter d’avant en arrière. Leurs corps se frottaient l’un à l’autre dans une danse improbable et incroyable, leurs corps étant comme deux paires de ciseaux qui s’emboîteraient l’une dans l’autre. Elles se faisaient ainsi joyeusement l’amour, l’une contre l’autre, frottant leurs vulves ensemble, haletant et gémissant, Shizuka découvrant de magnifiques sensations de plaisir. Leurs corps ne faisaient plus qu’un, sa mouille rencontrant celle d’Hinata, et, peu à peu, tout sentiment de dégoût qui aurait pu venir à l’idée de cette danse s’évanouissant, fondant au fur et à mesure qu’elles se frottaient mutuellement. De magnifiques vagues de plaisir les traversaient mutuellement, et Shizuka, soupirant, encore, encore et encore, disparaissait peu à peu dans les joies profondes et sans fin du sexe. Un plaisir sans fin la dominait, et elle haletait, ses hurlements répondant à ceux de son amante.
« HAAAAAAAAA… HIIII-HIIIINNAAAATTTTAAAAAA-HAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNN !! »
Hinata venait de lui souffler, de lui hurler qu’elle l’aimait ! Et, oh, que Shizuka était heureuse ! Sa main continuait à caresser sa jambe, et elle continuait à donner des mouvements de haut en bas, tout en sentant l’une des jambes se déplacer quand les doigts d’Hinata se crispaient dessus. Avec sa main libre, Shizuka donnait de grands coups sur le lit, et la déplaçait parfois, soit pour se crisper à l’oreiller, soit pour caresser l’autre jambe d’Hinata.
« Ouuuuuuuuuuuuuuiiiiii-Ouuuuuiii… Hi… Hinaaataaaaa-haaaaaaannn… Je.. Je t’aimmeeeeeeeeeeuuuuuhhh !! »
C’est en crachant cette phrase que Shizuka se sentit partir. Sa tête bascula en arrière, et elle soupira longuement, en jouissant généreusement, balançant des chapelets de mouille à chaque coup, inondant les cuisses de son amante et surtout le lit. La couverture ressemblait à un champ de bataille, avec des plis partout, et de grosses tâches de sueur sur tout son pourtour. Shizuka venait de jouir, et de jouir généreusement, mettant de longues secondes à se relâcher, s’abandonnant totalement avec son amante.
En soupirant longuement, Shizuka se détendit peu à peu, et écarta ses jambes, puis, en appuyant sur ses avant-bras, se redressa, et s’affala sur le corps d’Hinata, son estomac venant claquer contre le sien. Une main se crispa à ses cheveux, et elle embrassa tendrement cette dernière, enfonçant sa langue dans sa bouche, en tapant contre son bassin contre elle, et en remuant d’avant en arrière. Shizuka était un peu plus costaude qu’Hinata, et, dans son dos, son tatouage violet était en train de briller de mille feux, illustrant et témoignant de tout le bonheur qu’elle ressentait à être ici, en ce moment, avec son amante, avec sa magnifique et merveilleuse Princesse.
« Hummm-hummmm… »
Toujours vierge, mais ayant malgré tout goûté au bonheur suprême, Shizuka était désormais sûre de son fait… Elle allait avoir un enfant avec Hinata. Ça ne faisait maintenant plus l’ombre d’un doute. Très certainement, elle allait s’offrir à elle, et, ensemble, elles allaient avoir une flopée de bébés.
*Oui, Shizuka… Ton ventre reconstruira notre famille, et fera oublier à jamais à Edoras les vestiges de la haine qui la salissent… Car tu ne dois jamais oublier, Shizuka, que l’amour est une force contre laquelle on ne peut rien faire, une force qui balaye tout... Et, tant que toi et Hinata vous aimerez, rien ne pourra vous arriver.*
Shizuka se crispait contre le corps d’Hinata, prolongeant volontiers son baiser, enfonçant sa langue dans sa bouche, goûtant à sa salive, la goûtant totalement.
« Je t’aime, Hinata… Oh, je t’aime, ma Princesse… » soupira-t-elle, en l’embrassant encore.
Elle se lovait contre elle, presque sur le point de l’étouffer.
« Désormais, nous ne nous quitterons jamais, Hinata, et… Hum… Je t’offrirais beaucoup de bébés ! »
Il allait falloir avoir les reins solides… Mais Shizuka était sûre de les avoir !
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Quel instant merveilleux. Hinata était si bien dans ce moment entre elle et sa future femme. Shizuka était une perle rare, unique en son genre. Et c'était la princesse qui avait sû la voir. D'autres femmes ont-elles déjà tourné autour de Shizuka ? Se sont-elles penché sur son cas, voir combien elle était belle et précieuse ? Si c'est non, elles sont idiotes, c'est la femme parfaite ! Elle n'allait pas s'en plaindre, au moins à leur rencontre, Shizuka était libre et n'avait pas vraiment de sentiment amoureux pour une autre femme, pas qu'elle en sache du moins. Toutes les deux avaient trouvé l'amour dans cette position, toutes les deux ont su caresser le bonheur un petit instant, laissant leurs lèvres intimes expulser le jus de leur amour sur le corps de l'autre, parfois sur le leur, quand ça éclaboussait. Quoi qu'il en soit, en reprenant son souffle, la princesse eut la bonne surprise de voir Shizuka débarqué sur elle, l'embrassant langoureusement en se frottant encore un peu contre elle. Sa petite amie se lâcherait-elle un peu ? Que ce soit oui ou non, Hinata mentirait en disant que cela lui déplaisait. Elle était la plus heureuse des femmes en compagnie de la belle Shizuka et cette preuve d'amour ne faisait que la rendre plus heureuse encore.
« Je t'aime aussi, ma future petite femme. »
Hinata était de plus en plus impatiente, elle savait que le mariage n'allait pas se faire en deux jours, le mariage d'une princesse veut aussi dire beaucoup de préparatif et d'inviter à faire venir, elle voulait absolument inviter Eléna et Adamante si cela arrive, elle sera heureuse d'avoir sa plus chère amie à ses côtés. Gardant sa belle petite amie contre elle en la cajolant. Oui, s'il ne serait pas si tard et si elles ne seraient pas dans cette pièce, elle ferait tout pour aller à la rencontre des parents de Shunya pour leur demander la main de leur fille. Elle voulait la demander en mariage, rencontrer ses futurs beaux parents, rencontrer ses belles-sœurs, grande et petite. Hinata voulait tant faire en cet instant mais cela voudrait dire... quitter les bras de Shunya et ça, c'est un dur sacrifice.
« Huhu, tant mieux alors, je me ferais une joie de t'en offrir pleins, pleins de jolis bébés... Et un jour, c'est toi qui m'en offriras un ou plusieurs ? »
Oui, pour ce premier bébé, ce sera la princesse qui viendra planter sa petite graine dans le ventre de sa belle petite amie. Mais d'ici quelques années – peut-être avant – ce sera Shunya qui viendra faire tomber Hinata enceinte. Elle se faisait une joie déjà de cajoler et surprotéger sa petite femme quand son ventre deviendra de plus en plus rond et se faire renvoyer l'ascenseur par sa femme, d'ici là, elle n'était pas contre. Frottant son nez contre le sien, elle embrassait Shunya du bout des lèvres en caressant sa joue, ne pouvant décrocher son regard du sien.
« Demain je tenterais d'acheter un petit quelque chose pour ta petite sœur et le soir, nous irons voir tes parents, que je puisse faire ma demande et les rencontrer surtout. »
Parler bébé avec Hinata, c'était allumé la mèche et si Shunya était d'accord pour ça, il faut aller voir ses parents au plus vite ! Déjà qu'elle était pressée au naturel de les rencontrer alors là ! Plus vite elles seront mariées, plus vite il y aura la nuit de noce et donc, la première fois et donc, une première tentative. Elle ne sera que plus heureuse quand elle saura que la vie sera dans son ventre et quand elle tiendra le bébé dans ses bras... elle risque de tourner l’œil ou de fondre en larmes... voir les deux à la fois ? Ce serait comique. Certes la magie rose n'était pas plus forte que la passion et les rêves de la princesse sur le coup mais ce n'était que pour mieux repartir ensuite.
« Inutile de les prévenir, tu sais, je veux pas qu'ils sortent le tapis rouge pour moi, je veux les rencontrer, simplement, je ne suis pas là pour une visite diplomatique même si l'objet de ma venue est la chose la plus importante que je n'aurais jamais demandée. »
Peu importe l'objet de ses venues auparavant auprès des personnes importantes de ce monde, jamais elle n'ira demander une chose la plus importante dans sa vie. Sa main longeait son corps, venant caresser sa belle petite fesse, la magie rose referait surface ? L'envie, simplement car l'amour était toujours avec elles.
« Tu veux commencer par quoi ma belle ? Que je te dévore de la tête aux pieds ? Ou bien c'est toi qui le fais sur mon corps ? »
Que voulait-elle dire ? Eh bien la princesse avait dans l'idée de faire passer sa bouche sur tout son corps, chaque partie même « inutile » alors que non. Hinata comme Shunya découvrira bien une ou deux zones érogènes en plus ? Que ce soit son épaule ou son poignet, son genou, qui sait ? Il n'y avait qu'un moyen de savoir, non ? Le regard de la princesse n'attendait qu'une chose, la réponse. Mais l'un comme l'autre, elle attendait la réponse, c'est tout.
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Mettre la Princesse enceinte... Cela impliquait d’avoir entre les sexes une... Un...
*Ohlàlà !*
Shizuka était tellement gênée à l’idée d’avoir le bâton entre ses cuisses qu’elle était incapable de formuler le mot lui correspondant... Et ce alors même qu’elle connaissait très bien le mot en question ! Même à Edoras, qui se targuait d’être plus égalitaire entre les sexes, les Futanaris étaient assez fréquentes. Bon nombre d’adolescentes s’offraient un sexe à Tekhos, dans les cliniques privées et richissimes de l’État tekhan, généralement avec la bénédiction de leurs parents, car tous et toutes savaient très bien que, dans l’aire tekhane, la relation homosexuelle était la norme. Shizuka avait déjà du mal à s’imaginer enceinte, à se dire qu’elle serait une bonne mère royale pour les futurs enfants d’Hinata... Alors, la mettre enceinte... C’était affreusement gênant... Mais, en un sens, c’était aussi monstrueusement excitant ! À l’idée d’avoir un sexe masculin, et de l’enfoncer dans le corps de la belle Hinata, Shizuka en avait des frissons partout ! C’était comme une sorte de délicieux fantasme qui était sur le point d’exploser en elle.
Hinata revint alors à des sujets plus proches, à savoir la visite chez les parents de Shizuka... Et Hinata ne voulait surtout pas qu’on les prévienne. Shizuka acquiesça en hochant la tête, les joues légèrement empourprées.
« D’a... D’accord. Comme tu veux, ma chérie. »
Shizuka l’embrassa délicatement sur les lèvres. Papa allait faire une crise cardiaque... Ce qui la fit pouffer. Oh, ce serait une sacrée surprise pour sa famille ! Sa mère en serait comme deux ronds de flanc, sa grande sœur aussi, et la petite sœur... Ce serait probablement celle qui sera la moins déstabilisée, car elle était encore un peu jeune... Mais Shizuka se voyait bien lui faire des couettes avec Hinata. C’est depuis qu’elle s’occupait d’elle, de Chikako, que Shizuka se voyait bien mère de famille. Elle s’occupait extrêmement bien de sa petite sœur, et, si elle était destinée à épouser Hinata, il était évident qu’elle allait devoir lui offrir des enfants.
*J’espère juste ne pas être stérile... Même s’il n’y a, en soi, aucune raison que je le sois...*
Dans ce genre de situations, on pensait fatalement toujours au pire, et encore plus quand on s’appelait Shizuka Shunya ! Encore une fois, elle sentit des pensées apaisantes et rassurantes, lui soufflant qu’elle était suffisamment féconde pour enfanter une centaine d’enfants. Shizuka rougit, puis, ensuite, Hinata eut une autre idée, consistant à embrasser Shizuka partout... Ou à ce qu’elle le fasse. Le choix lui appartenait, et, pendant ce temps, les mains d’Hinata étaient revenues sur ses fesses. Hors de cette pièce, Shizuka aurait laissé Hinata agir, sans l’ombre d’un doute... Mais ici, les choses étaient un peu différentes. Shizuka se mordilla les lèvres en se redressant un peu, mains posées sur les épaules de la Princesse, et elle vint lécher sa joue, un sourire malicieux sur les lèvres. La lueur dans son regard signifiait que Shizuka avait une petite idée derrière la tête... Et elle comptait bien la mettre à exécution.
S’humectant donc les lèvres, elle s’adressa à son aimée :
« Retire tes mains de mes fesses, et pose-les sur le lit, Hinata-chérie... Je vais t’embrasser partout, te lécher, encore et encore... Mais j’ai une petite condition, rajouta-t-elle, en brandissant un doigt. Tu ne dois pas me toucher... En aucun cas ! Sinon... Hum... Et bien, sinon, je te punirai, voilà ! »
La petite subtilité était qu’elle n’avait aucune idée de comment elle punirait Hinata... Mais ça, c’était un détail ! En attendant, elle rapprocha son visage de celui d’Hinata, et entreprit, elle, de le lécher. Elle déposait bien parfois quelques baisers, mais sa langue était surtout en action, remuant le long du visage de la femme. Elle lécha ainsi ses sourcils, déposa un petit baiser sur le bout du nez, et remonta le long de son nez pour lécher à plusieurs reprises son front, déposant ensuite plusieurs baisers dessus. Son corps remuait contre le sien, et elle soupirait de plaisir, s’attardant longuement sur son visage, léchant et embrassant ses oreilles, puis mordilla ensuite le creux de son cou, remontant ensuite le long de l’un de ses bras.
Plusieurs baisers circulaient dessus, et elle continuait à la lécher, soupirant de plaisir.
« Hummm... Tu as une peau si douce, ma belle Hinata... »
La lécher ainsi était un vrai régal !
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La princesse continuait de fantasmer sur un potentiel futur avec sa future femme, imaginant bien leur vie dans deux jours comme dans dix ans. Ce lieu était peut-être son harem mais l'envie d'avoir un bonheur familial était plus forte que l'envie de coucher avec Shunya. Même si elle n'était pas contre, pour le moment, le temps de reprendre leur souffle, elle aimait imaginer des choses agréables, sans réel lien avec le sexe. Mais ici, même sans y penser constamment, on finit toujours par y revenir là-dessus. La princesse proposait un jeu et elle s'attendait déjà à devoir dévorer Shunya mais contre toute attente, elle voulait commencer ! Eh bien soit, elle n'allait pas freiner son envie alors, surtout que ça avait l'air bien amusant.
« Tu sais qu'en disant cela, j'ai bien envie de voir comment tu me punirais ? Mais soit, je ferais de mon mieux pour me retenir. »
Hinata posa ses mains sur le lit, bien à plat et laissa sa petite amie commencer le travail sur son corps. Elle commençait par le visage, léchant sa joue comme ses sourcils, elle y allait vraiment partout. Quand l'occasion d'un baiser se présentait, elle le partageait évidemment avec elle avant de la laisser continuer. Hinata ne savait pas vraiment quelle zone était érogène chez elle ? En dehors des zones intimes, elle devrait en avoir un ou deux ? Quand la belle passait sur son oreille, elle sentit déjà un frisson la parcourir. Rien de bien sensationnel mais son oreille était peut-être une mini-zone érogène ? Ça existe ? Même dans son cou, face à ses dents, elle sentit un frisson un peu plus fort que son oreille. Ok, donc en ordre cou et ensuite oreille, et après ?
« Mais je suis sûre que la tienne est encore plus douce... Descends encore ma chérie. »
Elle était curieuse de voir ce qui l'attendait ensuite ? Quand elle commença par son épaule, elle ne sentait rien de spéciale, d'agréables léchouilles mais rien plus. Même sur son bras, même si comme son oreille, elle sentit de légerS frissons de plaisir sur la plissure de son coude. Pas son coude, de l'autre côté. Pour sa main, rien de spécial si ce n'est qu'Hinata n'avait de drôles d'idées en voyant Shunya lécher ses doigts. Ouh ! Voilà qui risque de ne pas lui faire respecter sa parole... Shunya léchant ses doigts... Oh, elle avait vraiment envie de faire bien plus en cet instant ! Ce fut même Hinata qui retira sa main doucement en gloussant.
« Évitons les mains ma chérie... Sinon je risque de ne plus me retenir... »
Et Hinata tenait à respecter sa parole et prendre sa virginité que le soir de leur mariage. La main en zone érogène, à voir une prochaine fois, cela lui inspirait bien des idées mais loin d'avoir une zone érogène apparemment. La belle guérisseuse reprenait son travail en passant sur sa poitrine, des choses bien agréables mais il était logique que cette zone était érogène après tout. Sa poitrine, ses tétons durs, le petit cercle rose, oui, tout y était agréable, même sur la commissure entre ses deux seins, le début de cette fente sur sa poitrine, sûrement une petite zone érogène ? Comme ça compte comme la poitrine, c'est moitié-moitié. Shunya descendait donc plus bas, ses côtes, ses hanches, moui, ni plus ni moins mais quand elle arriva sur son nombril, elle fut prise d'un énorme frisson !
« Là ! Continue encore un peu mon amour. »
Chaque baiser, chaque coup de langue sur cet endroit déclenchait de terribles frissons de plaisir chez Hinata, elle gémissait de plus en plus, elle avait même envie de tenir la tête de Shunya à cet endroit pour qu'elle ne quitte pas son nombril si facilement mais elle ne la touchait pas, agrippant les draps. Elle ne se doutait pas que son nombril était si sensible mais bon sang, c'était presque aussi bon que le reste !
* Il est normal que cette zone soit sensible chez toi, Hinata. Tu as un profond lien avec notre famille, tu aimais beaucoup ta mère, tu était liée à elle par cet endroit. Il en sera de même avec tes futurs enfants et aussi pour Shunya. Inconsciemment, le nombril est ta zone érogène par excellence mais une femme a bien plus d'une zone érogène mais beaucoup l'ignorent. Il faut parfois du temps ou repasser plusieurs fois dessus pour s'en rendre compte. Tu en as encore beaucoup à découvrir Hinata et tu en feras de même sur ta petite femme. *
« Oui ! Haaaan.... »
C'était si bon, ce oui était pour le montrer comme pour répondre à Raku qui aimait lui parler de temps en temps dans sa tête quand elle était au harem. Elle n'était pas folle, c'est elle qui lui avait dicté bien des choses sur ce harem après tour.
« Change... d'endroit... Sinon, tu vas me pousser à te sauter dessus... et après, tu devras me punir... »
Bonne ou mauvaise idée que de quitter son nombril alors ? Un peu les deux. Sur le reste de son corps, peu de nouvelles zones de découverte, elle avait découvert qu'elle aimait qu'on caresse ses genoux ainsi que le haut de ses pieds, pas la plante des pieds ou ses orteils, non, la zone entre le tibia et les orteils. Hinata se redressa en faisant face à sa Shunya d'amour en se rapprochant un peu pour un petit baiser mais pas tout de suite...
« Tu veux que je me retourne ou bien j'en fais autant avec toi d'abord ma chérie ? »
L'un comme l'autre lui allaient. Soit elle allait pouvoir se calmer un peu en parcourant le corps de sa promise, soit elle allait continuer à se détendre grâce à elle ? À voir...
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Shizuka jouait avec les doigts d’Hinata, ce qui, visiblement, était loin de laisser la Princesse indifférente. Avec un léger sourire, Shizuka se faisait plaisir, suçotant et léchant chacun des doigts, en se demandant bien quelles idées perverses pouvaient bien traverser l’esprit de sa petite chérie… Cette dernière soupirait, et finit par demander grâce à Shizuka, qui esquissa un léger sourire moqueur. Elle s’en sortait bien… Elle aurait pu continuer ainsi, en récupérant la main d’Hinata, car Hinata, en ce moment, devait exactement faire tout ce que Shizuka lui ordonnait. Elle aurait donc pur abattre sa main… Et, en y songeant, Shizuka se mordillait les lèvres, faisant ressortir ses belles dents blanches.
« De ne plus te retenir ? répéta-t-elle, moqueuse. Oh, ma chérie, mais c’est exactement ça que je veux ! Et… Je ne fais que commencer… Quelle délicieuse traînée tu fais ! »
Oui, Shizuka avait bien employé le mot « traînée » pour parler de la Princesse… Elle avait traité la Princesse d’Edoras de traînée ! La guérisseuse en rougit joyeusement, se mordillant encore les lèvres, les joues couvertes de plaisir. La guérisseuse était suffisamment excitée pour se laisser aller, et elle se déplaça donc, déposant un baiser sur l’épaule d’Hinata, puis s’attaqua ensuite à une autre partie majeure de son corps, bien décidée à la faire souffrir davantage : sa poitrine ! Oh, Shizuka allait bien jouer avec elle ! Car, contrairement à elle, Hinata n’était pas vierge. Elle avait déjà goûté au fruit défendu, et son corps avait déjà enregistré les bienfaits de l’orgasme et du plaisir sexuel, là où tout cela restait encore flou pour Shizuka. Elle se déplaça donc, et goûta joyeusement à la poitrine de la Princesse.
Shizuka prit tout son temps avec les seins de son amante. Elle suçota ses tétons, et lécha tout le pourtour de ses seins, encore et encore, avant d’embrasser et de lécher l’espace creux entre ses seins, utilisant ses mains pour écarter ses seins, permettant ainsi plus facilement à Shizuka de l’embrasser ici.
« Hum… La peau d’Hinata est si douce, si belle… »
Shizuka lui avait dit qu’elles comptaient faire l’amour toute la nuit, et c’était quelque chose qu’elle comptait bien tenir. Depuis combien de temps est-ce qu’elles étaient là-dedans, toutes les deux ? Shizuka avait perdu le fil. Elles avaient joui ensemble à bien des reprises, et ce n’était qu’un début, qu’une ébauche avant une vie magnifique, faite de bonheur et de plaisir. Shizuka jouait avec les seins de la femme, retournant ensuite les lécher et les embrasser, sentant le corps d’Hinata remuer contre le sien, et elle continua à se laisser faire. Hinata ne pouvait rien faire d’autre, et, après avoir joué avec ses seins, après les avoir goulûment goutés et embrassés, et remués dans tous les sens, la guérisseuse se déplaça…
Elle continua à descendre le long de son corps, jusqu’à atteindre son nombril, qu’elle rejoignit en parcourant de baisers le ventre de la femme. Elle descendit, léchant sa peau, atteignant son estomac, une partie du corps qu’on négligeait généralement trop, mais que Shizuka adorait tout particulièrement. C’était flasque, et ça remuait. Ce qu’elle aimait bien, c’était les bourrelets. Elle se rappelait de l’époque où, quand elle était petite, elle faisait sa sieste sur le ventre de son père. Quand ce dernier dormait, son ventre se soulevait et s’abaissait, formant comme une sorte de coussin vibrant. Toutes les filles de Mamoru avaient dormi sur l’estomac de ce dernier, et adoraient les estomacs. C’était vrai pour Shizuka, tout comme ça l’était pour Megumi, qui adorait dormir sur le ventre de ses multiples partenaires à la faculté.
*Ah, que c’est bon !*
Shizuka léchait la zone autour de son nombril, et déposa de multiples baisers dessus, ses mains posées sur ses hanches. Elle embrassait cette femme, encore et encore… Et, encore une fois, Hinata demanda de changer d’endroit. Cette dernière esquissa un léger sourire, et releva la tête, Hinata proposant de changer les choses.
« Hummmm… Alors, non seulement tu fais de l’abus de pouvoir en me disant de ne pas embrasser tout ton corps, mais, en plus, tu veux que je m’arrête en plein milieu du chemin ? Non, non, Hinata, ce n’est pas comme ça que ça marche… »
Elle ponctua chaque mot en tapotant les lèvres de la femme, et soupira lentement ensuite.
« Ou alors… Peut-être que tu as peur de ne pas pouvoir te tenir… Mais tu es la Princesse d’Edoras, alors tu dois être forte, et survivre à mon supplice ! Maintenant, retourne-toi… Traînée. »
Pour balancer cet ultime mot, elle avait laissé passer quelques secondes, et se mordilla à nouveau les lèvres. Mine de rien, il était incroyablement excitant d’insulter ainsi une Princesse.
« Alors, dépêche-toi de te tourner, et laisse-moi continuer à lécher encore et encore ta magnifique peau, mon amour. »
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Ce moment était si délicieux, Hinata n'aurait pas rêvé mieux pour passer la soirée avec sa future femme. Certes il y avait des idées moins salaces et tout aussi amusante et intéressante mais, ici, dans leur harem, eh bien ce n'était pas mal. La paix, une certaine frustration puisque la princesse s'était promis de ne pas prendre la virginité de Shunya avant leur mariage, elle allait devoir ravaler quelques idées pourtant bien intéressant. Ce n'était que partie remise après tout. Allongée sur le lit, elle subissait les assauts de sa petite amie qui, rien qu'avec sa langue rendait une princesse folle de plaisir ! Mais depuis qu'elle dévorait sa princesse, Hinata trouvait que sa petite amie avait changé, elle avait gagné un peu d'autorité, perdu en timidité, elle semblait plus... libre de ses émotions. Oui, elle avait été surprise de s'entendre se faire traiter de Traînée, surtout par Shunya mais ce n'était pas une honte, elle ressentait une forme de plaisir. Comme si le poussin Shunya sortait de sa coquille. Demandant grâce pour changer de côté ou de rôle, son aimée relevait la tête en souriant, tapotant ses lèvres à chaque mot qu'elle prononçait avec un certain désaccord.
Elle n'avait pas hésité à l'insulter à nouveau, faisant sourire sa princesse ; la provoquant aussi par la même occasion avant de lui annoncer qu'elle allait continuer, devant résister à ce supplice qu'était sa langue. Mais dans sa dernière phrase, elle retrouva celle dont elle avait succombé à son charme, bien qu'elle porte un masque actuellement, son amour est toujours là, toujours aussi douce.
« D'accord chérie. »
Hinata se redressa pour se mettre à genoux et retira sa nuisette, cela sera plus simple pour déguster sa peau. Elle lâcha le vêtement à côté avant de doucement se retourner en gardant un œil par-dessus son épaule pour mieux observer et sourire d'une façon assez aguichante à son amour. Elle se baissait en se plaçant comme un chat en train de s'étirer, tout le haut de son corps était contre le lit et à partir de son ventre, il se relevait, faisant en sorte que ses fesses soient bombée et écartée. Elle ne lâchait pas Shunya du regard, sa belle voulait continuer de la dévorer ? Soit. Alors, elle va la déguster et entièrement, sans perdre la moindre miette.
« N'oublie pas de passer ta langue dans chaque petit recoin... »
Son petit trou donc ? Son intimité ? Une zone qu'Hinata savait érogène situé dans son dos ? Elle était libre d’interpréter cette phrase comme bon lui semble mais vu la position de la princesse, peu de doute sur ses intentions. De plus, aucun risque si jamais elle fourre sa langue ici, la magie rose se charge de rendre tout acte sexuel agréable donc même si elle y glisse sa langue, cet endroit sera vierge de toute chose, comme si elle n'avait jamais rien eu à cet endroit précis.
« Oh et puisque tu semble ne pas me respecter, je vais t'infliger une punition... »
Ha, et de quel genre ? Une vraie punition qui changerait Hinata en une sadique SM ? Une douce punition ? Difficile à dire vu son petit regard mais en tout cas, elle laissait quelques secondes de blanc avant d'ouvrir la bouche pour annoncer ce qu'elle avait en tête.
« Tu vas me croquer une fesse, je te laisse décider. »
Avec ses dents hein ! Elle voulait voir ce que ça fait de se faire mordre par amour, qui sait, elle y prendra goût ? Ou non ? Une seule façon de le savoir et c'est Shunya qui allait se prêter au jeu avec elle ! Et en plus, sans le savoir, elle allait être la première à y goûter, en dehors des caresses, personne n'a jamais inséré quoi que ce soit dans cet endroit précis.
« Faits-toi plaisir mon aimée... une fois terminée, c'est moi qui vais te lécher de la tête aux pieds. »
Chose promise, chose due !
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Dire que tout avait commencé avec une simple migraine. Comment les évènements avaient-ils pu se précipiter jusqu’à ce point ? Difficile de se dire que Shizuka n’était pas en train de rêver, que ce qu’elle vivait était bien réel, qu’elle était bel et bien en train de faire l’amour avec Hinata, avec la Princesse d’Edoras. Avant ce moment, elles n’avaient jamais été très proches. Shizuka l’avait souvent croisé& dans les détours du Temple de la Lune, ou à l’occasion de certaines cérémonies, mais, à chaque fois, elle rougissait comme une tomate. Elle se souvenait notamment de cette fois où toute sa promotion avait été au Temple de la Lune, et où la Princesse avait salué personnellement les élèves les plus prometteuses, leur remettant à chacune une médaille. Shizuka avait évidemment fait partie de ce peloton, et elle n’avait jamais été aussi embarrassée que quand la Princesse lui avait souri, l’avait félicité, et lui avait remis sa médaille. Un moment anodin pour Hinata, qu’elle avait sans aucun doute oublié, mais qui avait heurté Shizuka. Elle estimait qu’elle était déjà amoureuse, à cette époque, d’Hinata. Jamais elle n’aurait cru que la situation évoluerait à ce point entre elles, évoluerait si bien et si vite. Shizuka avait encore du mal à y croire, et, quand Hinata se retourna, et enleva sa belle nuisette, la jeune guérisseuse fit de même, et lança sa tenue sur le sol.
Maintenant toute nue, Shizuka se sentait bien mieux. Dans son dos, ses tatouages violets décoraient son corps, et elle observa le cul de la belle Hinata, de jolies belles fesses rondelettes pour une taille de guêpe. Se mordillant les lèvres, la guérisseuse se pencha vers ce postérieur. Ce n’était qu’un cul, que des fesses... Mais, en ce moment, ce postérieur attirait énormément Shizuka, qui se pinça les lèvres, et continuait à se rapprocher. Elle ne s’expliquait pas cette attirance. La magie rose vibrait dans l’air, et Shizuka y était sensible, ce qui expliquait clairement, pour elle, pourquoi elle était sensible à son environnement, et pourquoi elle se comportait de manière si délurée, en allant jusqu’à insulter celle qui, à ses yeux, était une sorte de Déesse vivante. Shizuka ne se retenait plus, et elle savait qu’elle aurait des remords demain... Mais pas maintenant.
Hinata glissa alors qu’elle comptait la punir, et Shizuka sourit. Là encore, elle aurait dû se ratatiner sur place, à l’idée d’avoir pu choquer son amoureuse... Mais, en ce moment, seule dominait, en elle, une envie vorace de savoir ce que sa bien-aimée avait en tête. Une punition... C’était intéressant ! Shizuka s’en mordilla les lèvres, toute curieuse... Mais chaque chose en son temps ! Elle était en train d’y réfléchir quand Hinata demanda de lui... De lui « croquer une fesse », et sur un ton laissant bien entendre que ce n’était pas une plaisanterie.
*Hein ?!*
Celle-là, la guérisseuse ne l’avait pas vu venir. Sa Princesse en plaisantait pas, Shizuka le voyait encore dans ses yeux, puis Hinatra, probablement en voyant le trouble de Shizuka, lui demanda d’y aller, la réveillant. Cette dernière sourit alors, et hocha la tête.
« Très bien... Je ferais tout pour te faire plaisir, ma chérie... Même si ça implique de te faire mal. »
C’était assez paradoxal, mais, maintenant que Shizuka avait découvert le sexe, elle était aussi en train de réaliser à quel point, en ce domaine, sexe et plaisir étaient étroitement liés. Sa bouche se rapprocha donc du postérieur d’Hinata, et elle déposa plusieurs baisers dessus, posant également ses mains en appui. Elle n’avait pas oublié qu’elle devait lécher, et c’est ce qu’elle comptait faire... Avant de mordre. Sa langue filait donc sur ce délicat postérieur, sa tête s’enfonçant contre cette agréable et tendre bosse. Elle s’amusait à remuer son nez dessus, et écarta ensuite ses fesses avec ses pouces, voyant sa croupe. Shizuka rougit en se mordillant les lèvres, et lécha aussi cet endroit, de haut en bas, sentant toute la résistance de ce corps, et toute cette chaleur. C’était... Extrêmement gênant, mais aussi terriblement excitant, et, tout en léchant, elle frottait aussi ses jambes entre elles, notamment à hauteur de son bassin.
« Hmmm-hummm... »
Shizuka continuait à remuer, et releva ensuite la tête. Se pinçant les lèvres, elle s’approcha d’une fesse... Et entreprit de la mordre, pas trop fort. Ses dents raclèrent ce cul, et elle appuya dessus, imprimant la marque de ses dents, avant de relever sa tête, et déposer un petit baiser dessus.
« Tu veux que je morde ton autre fesse, ma Hinata d’amour ? »
Chacun avait droit à ses fantasmes particuliers... Surtout ici, dans cette chambre si particulière !
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Les choses sont pourtant simples, ici, aucun secret ne sera caché si ce dernier est liée à leurs fantasmes et leur envie secrète, même les plus honteuses, même les plus étranges. Certes, si une personne aime manger du yaourt en tutu rose, cela ne sera pas révélé mais si cela concerne le sexe, ha eh bien là, aucune personne ne pourra cacher ce secret bien longtemps. Plus elles restaient ici et plus les secrets étaient mis au grand jour. Ce n'est qu'une question de minute avant que les fantasmes soient exposés ici comme sur une peinture. Ni Shunya, ni Hinata ne sera épargné, personne ne pourra garder le plus rose de ses secrets bien longtemps ici. Shunya se découvrait un malin plaisir à tenter de soumettre sa princesse au lit et Hinata, contre toute attente se demandait si sa petite amie aimerait lui croquer les fesses ? Hinata était après tout, tout sauf violent. Surtout en amour, elle avait une nette préférence pour les filles douces dans son lit plutôt que des sauvageonnes comme on pourrait en voir dans certaines vidéos pour adultes. Croyez le ou non, la princesse n'en a d'ailleurs jamais vu ! Mais bon, elle n'est pas vierge non plus, c'est une sorte d'équilibre.
La demande avait de quoi surprendre quand même, ce n'était au final rien du tout. Si Tsukasa serait ici, la demande serait encore plus chaste qu'Hinata intimidé avec une Shunya intimidé. Pour elle, la grande perverse d'Edoras, se faire croquer les fesses serait aussi gentil que se toucher la main du bout des doigts... Ce que Tsukasa viendrait demander dans le harem, ça, c'était une vraie question ! Hinata se mordait la lèvre inférieure en gardant un œil sur elle, savourant le plus petit contact avec sa chérie, elle avait des bouffées de chaleur en sentant sa bouche sur ses fesses. Voilà une autre zone entièrement érogène ? Comme sa poitrine ? Voilà qui était fort possible ! Elle se retenait de pousser un petit couinement en sentant ses dents raclées sa peau avant de le mordre doucement. Hum, cette petite douleur avait un petit quelque chose de... terriblement délicieux ! Ses mains venaient serrer les draps avant de sentir ce petit baiser sur sa morsure. C'était si mignon et si gentil. Sa belle Shunya pouvait se donner le rôle qu'elle voulait, elle restait toujours sa petite chérie.
Il est vrai que contrairement à elle, hélas, elle n'avait pas vraiment remarqué Shunya la première fois qu'elles furent face à face. Non pas que la princesse n'avait pas vu sa beauté, elle l'avait noté dans un coin de sa tête mais Shunya avait perdu face à une autre fille. Le genre de fille qui ne laissait pas Hinata indifférente. Oh non, pas une rivale en beauté qu'Hinata aurait aimée, aucun risque, elle avait perdu face à une petite demoiselle qui avait obtenu de très bons résultats, une petite et attendrissante surdouée. Il pouvait y avoir toute les plus belles femmes du monde à ses pieds, en petite tenue, si une petite fille mignonne était là, elle n'aurait d'yeux que pour cette jeune demoiselle. La princesse était toujours totalement absorbée en présence d'une petite fille, surtout si elle avait l'âge et/ou une ressemblance avec Kagami, alors là, Hinata ne voyait rien d'autre autour d'elle. Mais c'est du passé, désormais elle a pu voir la beauté de sa petite amie et mieux, elle a vu qui elle était à l'intérieur. Si belle dedans comme dehors. Cette fille pourrait lui demander la lune qu'elle ferait tout son possible pour la lui offrir.
« Oh oui, mords-moi mes petites fesses et après... j'ai besoin de toi ! Viens te frotter contre moi ou continue d'utiliser ta petite langue. Peu importe ton choix, j'ai juste besoin de toi pour me calmer... et viiiiiiite ! »
Ses mains ne cessaient de tenir fermement les draps, son corps la démangeait, la brûlait, elle avait envie de sentir son amour contre elle, venir la lécher ou oublier cette idée et profiter de son corps, elle se fichait de son chois mais qu'elle vienne lui faire du bien, elle en avait vraiment envie ! Elle était même prête à rompre ses serments et venir déflorer sa future femme mais la petite voix encore assez puissante en elle lui disait de tenir bon, d'attendre leur nuit de noce pour rendre cela vraiment magique. Et elle voulait obéir à cette petite voix dans sa tête. La princesse gardait la position, cette position délicieuse qui devait bien faire naître en sa petite amie bien des idées intéressantes à mettre en pratique mais ça, Shunya était maîtresse de ce choix mais une chose est sûre, si elle ne vient pas calmer sa princesse, c'est elle qui va lui sauter dessus et profiter de son petit corps ô combien délicieux et tentant ! Peut-être qu'elle sera rapide, un peu trop sauvage comparé à la Hinata habituelle qu'elle était ? Mais elle avait besoin de sexe pour calmer ses envies et seule sa petite amie pourrait combler cette sensation de manque. Oui, Shunya était sa drogue et Hinata avait besoin d'une très grosse dose d'amour et de passion.
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Shizuka n’aurait jamais cru qu’Hinata puisse aimer qu’on lui morde les fesses... Dans cet endroit, tous les fantasmes sexuels inavoués se réveillaient, et, plus le temps passait, et plus ils s’affirmaient. Shizuka lui avait dit qu’elles allaient faire l’amour toute la nuit. Ceci amenait à une question : dans quel état seraient-elles au petit matin ? Quels fantasmes n’auraient-elles pas accompli ? Tout ce que Shizuka voulait, tout ce qu’elle souhaitait conserver, c’est sa virginité. On pouvait trouver ça idiot, mais elle tenait impérativement à conserver cette virginité pour le mariage. Elle voulait que ce soit pendant sa nuit de noces qu’Hinata la déflore, et, dans l’idéal, qu’elle l’engrosse. Elle voulait que sa première fois soit inoubliable. Maintenant que Shizuka y était, qu’elle pouvait embrasser les fesses de la Princesse, elle en était à se dire que, inconsciemment, elle n’avait jamais été se rapprocher d’autres femmes parce que, secrètement, elle avait toujours été attirée par la Princesse. Peut-être que c’était vrai... Auquel cas, Shizuka avait eu beaucoup de chance... Ou peut-être aussi qu’il suffisait parfois d’un seul flocon, d’un minuscule petit grain de sable, pour que tout l’engrenage s’enclenche.
En tout cas, les deux femmes étaient maintenant là, le visage de Shizuka pointant vers les fesses d’Hinata. Elle voulait donc continuer à se faire mordre... Et Shizuka, elle, n’avait qu’une envie : continuer à parcourir ce cul. Rien ne pressait, et elle pouvait donc tout à fait prendre son temps, ce qu’elle entreprit naturellement de faire. Elle continua donc à embrasser et à peloter ce cul, et coinça la chair entre ses doigts, la comprimant pour pouvoir la mordre, amoureusement, en cherchant à ne pas faire trop mal à Hinata... Même si, visiblement, la souffrance physique semblait être le cadet des soucis de sa belle chérie. Shizuka la mordit donc, imprimant encore les marques de ses dents, puis chacune de ses mains vint à écarter ses fesses, et elle lécha sa croupe.
« Hum-hum... »
Concentrée, Shizuka ne voulait rien laisser au hasard, et, une fois les belles petites fesses écartées, elle lécha donc cet espace, cette peau douce et chaude, se rapprochant de son trou, ce petit trou rose délicat et étroit, qu’elle entreprit de lécher avec force et avec conviction. Frottant ses cuisses l’une contre l’autre, la guérisseuse se laissait aller, la mouille s’échappant de ses cuisses. Elle se concentrait sur sa croupe, enfonçant sa langue à l’intérieur, et, parfois, elle se retirait, pour retourner mordiller son petit cul, Shizuka se montrant progressivement de plus en plus joueuse.
« Tu aimes ça, hein, quand je joue avec ton cul ? Tu... Tu es une sodomite, Hinata... C’est... C’est très pervers ! »
Elle la provoquait, bien entendu, car, en ce moment, prononcer des insultes était... Et bien, elle n’arrivait pas à se l’expliquer concrètement, mais elle trouvait très excitant de provoquer sa petite beauté... Tout comme de lécher son petit trou, et c’est à une tâche à laquelle Shizuka s’appliquait avec joie. Elle sentait les fesses de sa future femme frotter contre ses joues, et elle adorait ça. C’était doux, c’était chaud, c’était extrêmement agréable... Et magnifique, tout simplement.
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La princesse était bien partie pour passer une nuit de folie avec son amante et tout cela n'était qu'un début, difficile à croire mais cette chambre, ce harem permettait bien des folies, bien des choses miraculeuses. Une femme inféconde qui désire des enfants pourrait bien tomber enceinte dans ce lieu, une femme difficile à satisfaire pourrait bien trouver le bonheur entre les doigts de n'importe quelle débutante. Certes, cet endroit ne faisait pas apparaître des partenaires de jeux sur commande, c'était un harem, pas le paradis de Lust ici mais si jamais une femme désire un accessoire ou même un costume, il leur suffirait simplement d'ouvrir les tiroirs de leur table de nuit. Ce n'est pas la caverne d'ali baba qui s'écrouler en ouvrant un simple tiroir mais si une dominante désire une cravache, si elle le désire vraiment, elle le trouverait ici, si une femme veut une tenue d'infirmière, il suffisait de l'ouvrir. Raku avait voulu bien plus qu'une pièce secrète pour elle, sa femme et leurs amantes, elle voulait que cet endroit soit leur paradis et au paradis, à ton besoin de faire des tas d'aller-retour ici et là car on a oublié quelque chose ? Sûrement pas.
Mais pour le moment, la seule chose qu'Hinata désire, ce sont les dents de son amour sur ses fesses. Hinata n'était pourtant pas vraiment attiré par ce genre de pratique, ce n'était même pas une chose qu'elle cachait, elle aimait l'amour simple et tendre. Elle ne jugeait pas les gens qui aimaient ce genre de pratique, chacun ses goûts mais la princesse n'était pas vraiment attirée par ce genre de pratique. Il faut croire que les nombreuses histoires de Tsukasa ont éveillé la curiosité de la jeune femme, au point de vouloir essayer ça avec sa seule et unique Shunya ? Sa belle guérisseuse était la seule à pouvoir agir ainsi ou bien elle était très doué, Hinata serrait les draps en mordant son oreiller, savourant chaque coup de langue sur ses fesses, sur son petit trou, elle trouvait ça étrange mais délicieux ! Et ses crocs, hum ses coups de dents, elle en raffolait de cette infime douleur qui se faisait sentir quelques secondes sur ses fesses, elle espérait que sa future femme aimait cela autant qu'elle ? C'était important de partager leur amour après tout.
« Haaaannn ! »
La belle demoiselle continuait à mordre ses petites fesses, léchant aussi ses marques de dents, la princesse savourait tout ce que sa belle lui faisait, mordant ses petites fesses, léchant son petit trou, venant même l'insulter de sodomite. C'était le comble, elle qui n'avait jamais été attiré plus que ça par le sexe anal, elle était même encore vierge de cette encore mais à force, Shunya le rendait de moins en moins vierge. Mais à force de subir, Hinata en avait un peu marre, ne pas pouvoir la toucher, devoir subir simplement ? Il était temps de se révolter et doucement, elle se retourna pour prendre sa petite amie par les épaules et la pousser sur le dos, venant poser ses genoux près de ses hanches pour la chevaucher en l'observant avec un grand sourire. Ses mains sur ses épaules, elle se penchait doucement sur elle, ses cheveux tombant sur Shunya alors qu'elle se rapprochait lentement. C'était presque une torture de la voir approcher si doucement sans un mot.
« Moi aussi je veux m'amuser avec ton corps... tu vas voir combien ça peut faire souffrir de sentir les mains et la langue des autres sans pouvoir toucher le corps de sa partenaire. Toi aussi, je t'interdis de me toucher sinon... je te punirais. Peut-être que je croquerais tes adorables petites fesses ? Peut-être que je trouverais une autre idée ? Mais avant ça, j'ai besoin de reprendre des forces. »
Ses lèvres venaient enfin sur les siennes, partageant un baiser tant attendu, tant désiré. Sa délicieuse langue contre la sienne, sa salive, ses lèvres, hum, ce fut une torture loin de ça. Mais là, elle reprenait vie, son manque se calmait. Elle ne saurait dire au bout de combien de temps elle avait retiré ses lèvres des siennes mais à peine décoller, elle aurait bien voulu recommencer. Même perverti dans cet endroit, Hinata restait relativement poli, elle n'était pas grossière de nature alors pour la rendre vulgaire, il y a du boulot !
« Je vais mois te lécher partout pour trouver tes zones érogènes et pendant ce temps, tu vas répondre à une petite question... En fantasme, en quoi aimerais-tu coucher avec moi ? Moi en ange, en elfe, en neko, en okami, autre ? Je te laisse réfléchir à cette question pendant que je savoure le corps de ma dulcinée. »
Se penchant sur elle, elle ne visa pas ses lèvres mais baisa son front pour doucement descendre entre ses yeux, puis ses joues qu'elle baisa simplement avant de lécher son libe d'oreille, passant ses dents dessus sans pour autant la morde. Elle s'attardait un peu sur son cou, le baisant, passant sa langue dessus, venant surtout embrasser ce petit creux sur sa gorge, juste avant de passer à sa poitrine. Hinata caressa et baisa doucement son épaule, venant même lécher et baiser quelques instants son aisselle sans trop s'attarder dessus avant de revenir à sa poitrine. Ses bras, elle verra ensuite, elle voulait d'abord lécher et sucer ces délicieux petits mamelons. La princesse n'allait pas se priver et une fois encore, ce n'était que le début. Elle fera une pause, peut-être pour lui expliquer aussi une partie de ses fantasmes comme elle lui avait demandé mais... ce n'est pas sûr. On verra comment elle a envie de jouer avec elle ?
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Qui aurait cru que s’attaquer aux fesses d’Hinata puisse être aussi excitant ? Shizuka se concentrait dessus, tant et si bien qu’elle en avait oublié toute la partie inférieure de la Princesse. Sa bouche n’avait pas parcouru ses belles et longues jambes fuselées, elle n’avait pas léché ses doigts de pied, glissé ses dents sur ses plantes.... Non, elle était occupée à mordre ce cul, comme une espèce de sauvageonne en manque. Il n’y avait plus aucune logique dans ce que les deux femmes accomplissaient en ce moment. Elles faisaient l’amour, tout simplement, mais, plus le temps passait, et plus cette séance de sexe devenait... Bon, Shizuka n’était pas une experte, loin s’en faut, mais elle était convaincue que, dans une relation de sexe ordinaire, on ne mordait pas ses amantes ! Shizuka s’attaquait donc à ce cul, remuant dessus, gesticulant, sans tenir compte du temps qui passait... Jusqu’à ce qu’Hinata ne finisse par inverser les rôles.
Hébétée, Shizuka se pinça les lèvres, le cœur sur le point d’exploser dans sa poitrine. Hinata était à califourchon sur elle, et, lentement, très lentement, se mit à descendre, tout en se vengeant doucement, en imposant à Shizuka les mêmes conditions que celles qu’elle avait elle-même édictées, à savoir l’impossibilité de la toucher. Shizuka se pinça les lèvres, puis sourit ensuite, et leva les mains. Quand Hinata l’embrassa, elle soupira, gémissant de plaisir, et glissa ses mains sous les oreillers du lit, afin d’y trouver là l’appui nécessaire pour ne surtout pas les faire sortir.
« Hummm... !! »
Instinctivement, Shizuka frottait ses cuisses les unes contre les autres. Des vagues remontaient le long de son corps, et elle commençait peu à peu à comprendre ce qu’Hinata avait ressenti. Le baiser se termina rapidement, et Hinata lui demanda alors quelque chose qui la surprit... En quoi préférait-elle lui faire l’amour ?
*Hein ?!*
Elle n’en avait pas la moindre idée, et poussa un petit soupir quand les lèvres d’Hinata parcoururent son visage. Comment était-elle censée réfléchir, au juste, quand sa bien-aimée se frottait ainsi contre elle ? Elle s’attarda sur son oreille, mais ce fut surtout quand elle embrassa son cou que Shizuka se mit à couiner et à remuer, ses mains remuant sous les oreillers. Ses sens étaient en feu ! Bordel, c’était terrible ! Elle soupirait, encore et encore, tout en subissant les assauts buccaux d’Hinata !
« C’est... Haaaa... C’est pas juste, je... Je n’ai pas ton expérience, moi... Haaaa... »
Comment se retenir de ne pas la serrer, de ne pas la caresser, de ne pas l’embrasser ? Ah ! C’était vraiment trop lui demander ! Hinata alla ensuite sur son aisselle, léchant cet endroit, faisant gémir Shizuka, qui se pinça les lèvres. Elle n’avait aucun poil sous les bras, fort heureusement, et ensuite... Comme pour mieux l’achever, Hinata alla s’attaquer à ses seins, les embrassant, suçant ses mamelons, tirant sur les tétons, déclenchant dans le corps de Shizuka de multiples frissons de plaisir supplémentaire. Elle se tortilla encore, ses jambes frottant celles d’Hinata, son bassin remuant lentement, d’avant en arrière, comme si elle essayait de se frotter contre Hinata.
« J’ai mal au sexe... Huuummm... Hi-Hinata-haaaann... !! »
Shizuka ne comprenait pas... Comment est-ce ce qu’elle ressentait pouvait être à la fois bon et douloureux ? Agréable et horrible ? C’était incompréhensible ! Et, en sentant Hinata la lécher, elle se disait qu’elle ferait une parfaite neko... Ce fut ça qu’elle lança, peut-être dans l’espoir que rentrer dans le jeu d’Hinata rendrait cette dernière plus attentive à la frustration de Shizuka, à cette terrible frustration que la guérisseuse ressentait.
« Neee... Neko !! » réussit-elle à baragouiner entre deux soupirs.
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Les choses avançaient bien entre elles, de façon simple, chacune s'attendait un peu à ce qu'allait faire l'autre mais chacune apportait sa touche d'originalité et de surprise en agissant un tantinet différemment. Hinata ne soupçonnait même pas qu'elle aurait pu être aussi fan de se faire mordre les fesses, de même que Shunya ne s'était pas attendu à une telle demande de la part de sa princesse. Mais c'était aussi ça l'amour, beaucoup de surprise ! Elle aurait pu savourer encore longtemps cette langue si talentueuse entre ses fesses, elle ne se serait jamais cru adorer une chose aussi osée et pourtant, elle ne se serait pas cru capable d'aimer une telle chose ! Mais son attente n'avait que trop durée, la princesse voulait sentir la langue de sa petite amie sur son tout son corps et, bien qu'agréable, elle ne faisait que rester au même endroit. Elle retourna donc la situation en sa faveur en échangeant les rôles et en profitant à son tour de son joli corps.
Elle partait à la conquête de son corps en lui posant une question et bien vite, il y avait de la jalousie. Une bonne jalousie évidemment puisqu’elle se plaignait qu'Hinata avait de l'expérience et donc, trichait. Oui, c'est une façon de voir les choses mais bien qu'elle eut un court moment où elle avait stoppé sa langue, elle reprit de plus belle en allant savourer son délicieux corps. Elle avait donc noté que le cou était sensible chez elle, ainsi que ses aisselles – ou alors elle avait juste expulsé son plaisir à ce moment-là. Elle allait par la suite déguster sa délicieuse poitrine, léchant, suçant, venant même tirer doucement avec ses lèvres, hmm, tout était un plaisir chez elle ! Ça avait même fait sortir la réponse entre quelques gémissements si bons à l'oreille. Elle stoppa donc sa langue et relevait doucement sa tête en souriant, sa belle Shunya qui bloquait ses mains sous son oreiller.
« Une neko ? » la réponse la surprenait un peu, avec toutes les races possibles de Terra, elle aimerait le faire avec une Hinata-neko? Cela dit, ce sont ses goûts. « Mais quel genre de neko ? Une fine queue bien lisse en adoptant une allure noble, presque hautaine pour que toi, tu viennes attirer mon attention ? Une petite neko avec une grosse queue touffue qui aime se frotter contre toi en ronronnant de plaisir simplement en croisant ton regard ? Une petite neko qui veut simplement venir se frotter et dormir contre toi ? Je mangerais ton petit minou en miaulant ? Je ferais Nya-nya en me frottant à ma Shunya-nya ? »
Hinata en gloussait. Il y avait tant de possibilité en voulant la voir simplement en « neko ». Hinata s'était doucement rapproché d'elle, retournant peu à peu devant elle, son visage face au sien, si près de l'embrasser et pourtant... elle restait à quelques centimètres de ses lèvres, continuant de lui parler.
« Mais tu as raison, j'ai un peu triché en quelque sorte alors... tu as le droit d'utiliser une seule de tes mains, d'accord ? En ce qui me concerne, je crois que c'est en kitsune que j'adorais te faire l'amour. Rien que t'imaginer avec une grosse queue bien douce, de délicieuses petites oreilles, huuuuuum... les seuls moments de répit que je te laisserais, ce serait au moment de jouir, je pense bien. »
La princesse adorait ce peuple, elle trouvait un certain charme chez ce peuple, elles étaient bien belles et avaient la réputation d'être assez coquine. Quand on voit Shunya et son air timide, l'imaginer en kitsune, ce serait un luxe sans nom ! Une kitsune timide, ce serait des plus magnifiques ! Même si ici sa belle se lâchait un peu, elle était encore bien prude quand on prenait exemple sur Tsukasa. Cela n'était que fantasme mais de nos jours, passer une soirée avec une personne normale transformé en terranide était d'une simplicité que cela pourrait bien se réaliser un jour pour l'une comme pour l'autre. Doucement, elle s'était allongé sur son corps, ses lèvres intimes contre les siennes, sa poitrine s'écrasant sur la sienne, et bien sûr, sa langue venait se frotter contre la sienne. Un premier baiser rapide et doux, comme toujours.
« Désolé pour l'attente, je me dois d’apaiser tes petites lèvres qui te font mal. Je pense que mon petit jus et mes doigts seront suffisants ? »
Glissant sa main entre leurs deux corps, elle faisait en sorte de caresser ses lèvres en laissant assez de place à son intimité de s'écraser et se frotter contre la sienne, quitte à alterner un peu pour faire couler son jus contre elle. Hinata n'avait pas honte d'aider sa petite amie à se sentir mieux, à la libérer de ses douleurs grâce à ses soins.
« Tu m'as soigné hier soir... c'est à moi d'en faire autant avec toi alors, ma Shunya-nya. Je te ferais jouir et comme ça, tu dormiras bien mieux contre moi, ma chérie. »
Oui, Hinata lui avait promis tant de chose ce soir et bien qu'elle avait envie d'aller plus loin que ses pensées et promesses, elle voulait aussi juste serrer sa petite amie contre elle et dormir sans trop en faire ce soir. Elle voulait en garder pour les prochains jours et faire en sorte que chaque jour apporte son lot de nouveautés. Mais avant ça, il fallait jouir contre ses petites lèvres douces, encore.
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Hinata en neko... La Princesse lui en demanda davantage. Ah, mais quelle perverse ! C’était vraiment pas juste ! Shizuka se pinça les lèvres, en imaginant une Hinata qui serait une neko à la queue toute douce, mais avec un petit air autoritaire, comme le faisaient les chats princiers, en relevant la tête, et en se dressant fièrement sur ses pattes avant, avec cette petite moue du visage en tournant la tête, ce petit air de dédain qui signifiait que c’était la chatte la Reine et que vous, les humains, n’étiez rien d’autre que de pathétiques serviteurs. Oui, elle voyait très bien Hinata comme ça, en train de dire « nya-nya » quand elle la caresserait sur la tête, et qu’elle ronronnerait de plaisir. Oh oui, ce serait si drôle ! Hinata lui avoua alors qu’elle imaginait bien Shizuka sous forme de kitsune, ce qui la fit rougir. Vraiment ? Elle s’imagina avec des oreilles rousses et une grosse queue poilue, en train de rougir quand Hinata-neko lui sauterait dessus, la couchant sur le sol, en la léchant dans le cou, et en ronronnant contre elle, tout en l’appelant « nya-nya ». Oh, ce serait magnifique !
Shizuka savait qu’il existait à Tekhos des gélules et des élixirs capables de vous transformer pendant quelques instants. Elles étaient le fruit de recherches menées conjointement par des alchimistes nexusiens travaillant sur les potions de Polymorphie et par des scientifiques tekhans menant, eux, des expériences sur les patrimoines génétiques des différentes races peuplant Terra. Les résultats avaient donné lieu à des potions génétiques permettant de changer de forme... Mais ce n’était pas qu’un simple changement physique, il était aussi physiologique. Cependant, de telles potions valaient une fortune... Mais la Princesse d’Edoras méritait bien quelques récompenses pour tout ce qu’elle faisait. Shizuka sentait le corps d’Hinata frotter contre le sien, et se plaisait à rêver, s’imaginant bien sous une petite kitsune, qui, même si elle serait plus grande qu’Hinata, lui serait soumise. L’image était touchante, et fit sourire Shizuka... Avant qu’Hinata ne l’embrasse, et ne se décide à la faire jouir, frottant ses lèvres intimes contre les siennes, sa main venant se glisser contre ses cuisses.
« Haaa... Hi... Hinata-haaaannn... »
La guérisseuse remua lentement, en harmonie avec le corps de son amoureuse. Ah, cette nuit était si bonne, si belle ! Shizuka était heureuse, tellement heureuse... Elle se tortilla contre Hinata, et utilisa sa main libre pour caresser ses fesses, frissonnant en sentant les traces de ses morsures. Shizuka s’en pinça les lèvres, puis entrouvrit la bouche, et Hinata l’embrassa à nouveau, puis, lentement, elle approcha de l’orgasme...
Le jour se levait sur Edoras, et, comme à chaque aube, c’était une belle aube, éclairant les cerisiers dans les jardins du Temple de la Lune, ou encore les agréables rues pavées de la capitale. Les rizières s’éclairaient, tandis que les fermiers sortaient pour aller travailler. Edoras était un pays très calme, très rural, et, dans le palais royal, les servantes continuaient à s’activer. Le palais ne dormait jamais vraiment, mais, avec le jour, un personnel plus grand venait. Il fallait entretenir les jardins, les couloirs, préparer les audiences du jour... Mais, si quelqu’un s’aventurerait dans la chambre de la Princesse, on ne pourrait que constater, avec étonnement, que le lit était propre, et bien fait.
Pour retrouver Hinata, il fallait plus loin, dans une pièce secrète. L’éclairage venait de quelques rayons situés au plafond, et, dans le lit, sous la couverture, la tête d’Hinata était nichée contre les seins de Shizuka. Cette dernière observait le plafond avec un sourire épanoui sur le visage.
« Oh, Hinata... Cette nuit a été formidable, mon amour... »
Shizuka était vraiment heureuse en ce moment. Le bonheur éclatait dans sa poitrine. Elle avait voulu tenir toute la nuit... Et elles avaient tenu toute la nuit, comme si la magie rose les avait entretenues toute la nuit. La respiration haletante, Shizuka était lentement en train de reprendre des forces, et se tourna vers Hinata, pour l’embrasser tendrement sur les lèvres.
« Je t’aime, mon amour... »
Elle le disait avec le ton le plus sincère possible. Oui, elle l’aimait. Profondément et sincèrement. Et, bientôt, elle allait devoir présenter Hinata à ses parents.
« Mes parents vont être dingues en te voyant, gloussa-t-elle. Mon père risque même de faire une crise cardiaque, tu sais... Enfin... C’est sûr qu’il sera impressionné. À table, il interdit qu’on parle de toi autrement qu’en t’appelant ‘‘Madame la Princesse’’, des noms solennels comme ça. »
Oui, il allait être sous le choc... Mais, en même temps, c’était aussi le but recherché !
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Ha cette nuit... Quelle nuit merveilleuse, c'était vraiment la plus belle nuit qu'elle avait passée depuis bien longtemps. Elles s'étaient tellement amusé qu'elles avaient tenu parole et que le petit matin était déjà là, alors qu'elles étaient à deux doigts de remettre une couche après cette nuit de folie. Hinata soufflait un peu, la tête entre les seins de Shunya, prête à s'endormir s'il le faut car elle n'allait pas mentir, elle était si bien ici. Sa petite amie évoquait le fait de voir ses parents, c'est vrai qu'elles avaient un peu plus évoqué le sujet entre quelques petites pauses qu'elles ont eues. Elle évoquait le fait que son père n'en croirait pas ses yeux de voir sa fille avec la princesse, qu'est-ce que ce sera donc quand Hinata va vouloir leur demander la main de leur fille !
« Huhu, il n'aura pas le choix, comme tous mes proches, il m'appellera Hinata. Ce sera mon beau-père et s'il le faut, je lui ordonnerais de m’appeler ainsi ! »
Évidemment elle disait cela sur la plaisanterie, son ordre n'aura rien de sérieux mais ce serait bien mieux d'entendre son nom et non un titre. Continuant de se blottir contre elle, Hinata relevait le visage en caressant l'épaule de sa petite-amie.
« Cela dit, je ferais une exception pour tes sœurs, si elles veulent me nommer Onne-sama ou même onne-san, je n'aurais rien contre. »
Enfin, surtout si c'est la petite sœur qui venait lui dire ça. Mais sentir des « sœur » autour d'elle n'est pas fait pour lui déplaire. Retrouver une petite sœur serait merveilleux et avoir une grande sœur serait une grande première pour elle. Hinata avait à peine le temps de flotter sur ce petit nuage qu'une drôle de personne apparaissait par l'entrée – ou la sortie – du harem. Nora, arrivait normalement avec un petit sourire en coin.
« Ooooh... ma jolie Nora ! »
« Tu es trop resté ici Hinata à ce que je vois. D'habitude, c'est moi qui dois te tirer du lit quand même. » L'ange se pencha vers elle en posant sa main sur son visage, observait surtout l'un de ses yeux. « Vous, vous n'avez pas dormi de la nuit. »
« C'est pas ma faute. Parfois je commençais à m'endormir et Shunya venait me réveiller en douceur. Et parfois c'est moi qui faisait pareil avec elle. Puis c'est pas grave, je dormirais mieux ce soir avec ma chérie. »
« Comme tu veux mais avez toutes les deux intérêts à au moins être habillé et de retour dans votre chambre en haut sinon, attention à vous deux ! » le ton de la plaisanterie était bien là évidemment mais elle continua sur une autre touche, plus sérieuse. « Ensuite vous irez prendre un bon bain ou une douche car si vous vous êtes câliné toute la nuit, Tsukasa va rappliquer ici très rapidement. »
Ha oui c'est vrai, la belle Tsukasa... mais il est préférable de l'éviter, c'est un véritable appel au vice celle-là, elle serait capable de leur faire ravaler leur promesse et de suite passer à la vitesse supérieure. Nora tourna les talons pour retourner en haut, laissant Hinata doucement s'étirer dans le lit en venant doucement embrasser sa future femme.
« Viens ma chérie, il est temps de changer un peu d'air je crois et de faire ce qu'elle a dit. Je me charge de te laver et tu en feras de même pour moi, d'accord ? »
Un nouveau petit baiser plus long mais sans tarder, il était facile d'aller un peu plus vite dans leur harem mais elles avaient assez donné cette nuit. La princesse récupéra sa nuisette et sa petite culotte avant d'atteindre Shunya pour doucement rejoindre leur chambre en se tenant par la main. Avec une nuit blanche à leur actif, les effets se feront sentir dans la journée, une fois la magie rose retirée. Mais au moins, cette nuit elles dormiront très bien dans leur vrai lit. Peut-être même sans sexe mais au moins une nuit l'une contre l'autre. Une fois de retour à la surface, Hinata voyait sur son balcon la lumière du matin, ça faisait bizarre quand même. Elle allait enfiler sa tunique de la veille, au moins être habillé pour rejoindre l'Onsen, elle en fit de même en proposant à Shunya sa tenue avant de lui poser une petite question.
« Qu'est-ce qui ferait plaisir à ta petite sœur ? Une poupée ou une peluche ? Et quel genre ? J'aimerais bien ne pas débarquer les mains vides ce soir mais pour ta grande sœur et tes parents, j'aimerais mieux les connaître pour choisir un cadeau mais pour elle, je te fais confiance. Il faudrait que Nora accepte que je quitte le palais dans l'après-midi le temps de choisir quelque chose... »
Cela devrait se faire mais ça demandait toujours des tonnes de précaution pour sortir incognito. Et si jamais elle sortait officiellement, il faudrait des tas de soldates et de shinobi à tous les coins de rue, chose qu'Hinata n'appréciait pas trop. Elle enfilait donc ses vêtements de la veille, rapidement puisque dans cinq minutes, elle va les retirer à nouveau.
« Je suis impatiente d'être à ce soir en tout cas ! Pour rencontrer ta famille et être à nouveau à tes côtés. Ça va me manquer de ne pas être avec toi aujourd'hui mais... il faut bien qu'on travaille chacune de notre côté après tout. Et il faut éviter les soupçons aussi. Tant que rien n'est officiel, restons discrètes. »
Et ce soir, c'était fait pour faire avancer les choses, si les parents de Shunya acceptent leur union, elle ne tarderait pas à dire qu'elle est fiancée ! Après, elle verra si elle avoue déjà qui est l'heureuse élue ou non... Elle verra bien en temps et en heure.
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Shizuka flotta sur un petit nuage toute la journée. Elle quitta le Temple de la Lune après un agréable séjour dans l’onsen, encore toute embrumée par sa nuit, et manqua bien dormir dans le bain chaud. Elle s’était affalée contre l’épaule de son amour, sa tête glissant peu à peu sur ses seins, jusqu’à ce que l’Ange Nora vienne les réveiller, et ne leur dise qu’Hinata était attendue pour un conseil quelconque. Shizuka lui avait auparavant confié que Chikaku aimait beaucoup les animaux en peluche, et qu’elle avait déjà un lapin rose, un ourson, et que, si Hinata voulait lui faire plaisir, il faudrait lui acheter un petit panda en peluche. La guérisseuse, elle, avait peur, que voir Chikaku ne produise en Hinata un effet inverse, que le plaisir de voir une petite fille ne lui rappelle ses propres disparitions... Néanmoins, il était trop tard pour faire marche arrière. Shizuka quitta donc le Temple de la Lune, après un dernier bisou envers Hinata, et commença par se rendre auprès du secrétariat du Temple, afin de recevoir une attestation médicale à faire valoir à l’académie. Tandis qu’elle sortait du Temple, marchant le long des beaux jardins, avant de rejoindre les belles rues matinales d’Edoras, Shizuka rêvait, dans un autre monde. Hinata, la Princesse, était amoureuse d’elle... Elle avait passé une journée formidable, inoubliable, qui était passée vite, tellement vite... Impossible de croire qu’elle était déjà au lendemain. Elle aurait voulu que cette soirée ne se termine jamais, que cette nuit soit éternelle, qu’elle fasse continuellement l’amour à Hinata !
*Ohlàlà, j’ai encore du mal à croire, j’ai embrassé ses fesses... Mon Dieu, j’ai embrassé les fesses de la Princesse d’Edoras ! Et... Je les ai même mordues ! Ohlàlà, je vais mourir d’une crise cardiaque...*
Elle rougit furieusement, mais la honte était incapable de durer longtemps, tant elle avait été heureuse. Cette nuit avait été magnifique, et Shizuka, en marchant vers l’Académie, souriait benoîtement, attirant parfois quelques regards curieux. Elle n’avait pas dormi de la nuit, mais elle ne se sentait pas du tout fatiguée. Une terrible excitation agitait encore son corps. Elle aurait chanté en pleine rue si elle le pouvait, et, dans un conte pour enfants, on l’aurait probablement vu en train de se déhancher, de tourbillonner sur le sol, attirant à elle tous les passants et tous les curieux, dans une danse frénétique en sorte d’ode à la vie et à tout ce qu’il y avait de beau dans la vie. Shizuka, en réalité, n’avait jamais été aussi heureuse, et elle mettait au défi quiconque de trouver quelqu’un de plus heureux qu’elle en ce moment ! Hinata l’aimait. Hinata l’aimait, l’aimait, l’aimait ! Elle aurait voulu le hurler, le crier sous tous les toits ! Amoureuse, Shizuka était amoureuse, et cet amour était comme une vague irrépressible, traversant et balayant tout sur son passage. La jeune fleur bleue était heureuse, oh, tellement heureuse ! Hinata était clairement l’amour de sa vie !
Shizuka rejoignit l’Académie, déposa son attestation, puis prit sa journée, et retourna chez elle. Mamoru, son père, était parti aux rizières depuis longtemps, et Aiko travaillait aussi. Quant à Megumi, elle gronda volontiers Shizuka, car, en son absence, elle avait dû s’occuper de Chikaku... Mais Megumi comprit rapidement que quelque chose s’était passé.
« Père était mort d’inquiétude, mais Aiko a été au Temple de la Lune, et on lui a dit que tu veillais toute la nuit sur le chevet de la Princesse. La Princesse était si malade que ça ?
- Euh.... Je... »
Non, pas vraiment, c’est juste qu’elles avaient fait l’amour comme des folles ! Mais, et bien, ce n’était pas facile à dire. Shizuka se mordilla donc les lèvres, s’excusa, puis passa la journée à s’occuper de Chikaku... Ce qui l’amena à faire une sieste avec elle, Chikaku confortablement lovée dans ses bras. Aussi excitée qu’elle soit, Shizuka réussit à dormir une petite heure, et, quand elle se réveilla, elle dut s’efforcer de prendre son souffle. Mamoru venait de rentrer, et, comme à chaque fois, il exigeait de pouvoir embrasser chacune de ses filles.
« Nous ne t’avons pas vu cette nuit... Est-ce que tout s’est bien passé au Temple de la Lune, Shizuka ?
- Oh... Euh... Oui, oui...
- Alors... Tu l’as vu? La Princesse ?! »
Shizuka rougit jusqu’aux oreilles, et préféra filer vers la cuisine, tenant encore Chikaku dans ses bras. C’était généralement Shizuka qui faisait la cuisine, et elle lui tendit Chikaku. Son père la prit entre ses solides mains, la voix pleine d’espoir.
« Je... Euh... Oui, je l’ai vue...
- Oh... Ma petite fille a vu la Princesse... C’est magnifique, oh, c’est magnifique ! »
Mamoru en avait presque les larmes aux yeux, et Aiko se rapprocha, bras croisés.
« Est-ce que tu as réussi à lui parler de notre situation d’endettement ?
- Aiko ! C’est la Princesse, et elle é&tait malade, on... On ne peut pas juste venir comme ça chez elle et exiger d’elle qu’elle...
- Si, justement, on le peut ! Nous sommes ses sujets, pas ses esclaves, non ?! Tu trouves ça normal que 95% de tes bénéfices finissent directement dans les taxes d’Edoras, juste parce que tu es un homme ?! Si ça continue comme ça encore une saison, on devra vendre la...
- On ne vendra pas la rizière, Aiko ! »
Mamoru avait une voix bourrue, et la seule hypothèse de vendre la rizière l’énervait. Il haussa le ton un peu trop fort, ce qui fit que Chikaku, effrayée, se mit à pleurer.
« Oh, pardon, ma puce, Papa a haussé la voix un peu trop fort. Pardon, pardon, pardon ! »
Il couvrit Chikaku de baisers. Mamoru avait fait pleurer toutes ses filles avec sa voix forte, et Shizuka se mordilla les lèvres. Depuis quelques semaines, Papa et Maman ne cessaient de se disputer. La saison n’était pas terrible, et les taxes edorassiennes avaient encore augmenté, à destination des exploitations ayant des propriétaires ou des gérants masculins. L’idée était de contraindre ces gens à abandonner leur propriété en faveur de leurs femmes, mais Aiko avait toujours refusé, arguant que c’était l’héritage patrimonial de Mamoru. C’était une nouvelle manière de punir les hommes pour le putsch au Temple de la Lune...
Shizuka fit la cuisine, puis se rapprocha ensuite de la table, tout nerveuse. Sa famille avait progressivement compris qu’elle leur cachait quelque chose, et, pendant ce temps, l’heure approchait... Hinata devait être en route. Shizuka respira bruyamment, et Mamoru finit par aborder le sujet :
« Qu’est-ce qui t’arrive, Shizuka ? Pourquoi le repas n’est pas encore prêt ?
- Je... Euh... J’ai quelque chose à vous dire... »
Toute rouge, elle baissa la tête, entortillant ses doigts. Le temps se mit à passer, avant qu’elle ne finisse par lâcher la phrase tant attendue, d’une toute petite voix, faible :
« Je... Je sors avec que... Avec quelqu’un... »
Bon Dieu, ce qu’elle avait chaud ! Elle se mordilla les lèvres, en ayant envie de devenir une petite souris. Sa phrase amena un silence circonspect autour de la table. Mamoru cligna des yeux, et lui posa ensuite la question tant attendue :
« Mais... Euh... On la connaît ? »
Pour toute réponse, Shizuka hocha la tête de haut en bas... Et, au même moment, on appuya sur la sonnette.
La porte d’entrée donnait directement vers le salon. Surpris, Mamoru tourna la tête. Qui cela pouvait-il bien être ? L’homme se redressa, et marcha pesamment vers la porte, tandis qu’Aiko, sourcils froncés, observait sa fille. Shizuka, elle, savait très bien de qui il s’agissait, et son cœur était en train d’hurler dans sa poitrine. Sa main se posa sur la poignée de la porte, et il la fit coulisser, puis...
« Oh mon Dieu ! »
*BOUM !*
Mamoru venait de tomber en arrière, s’écroulant sur le sol...
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Une si belle soirée, elle allait rester gravé dans sa tête et pour toute la vie, ça c'est sûr. Mais après la rêverie, place à la réalité. Elle laissait filer sa petite amie, faire son devoir pour continuer ses leçons magiques, de soins ou autres et elle, elle va endosser aussi son rôle de princesse et souveraine de ce royaume. Elle avait bien travaillé le matin, continuer à consulter certains documents importants concernant le futur d'Edoras, diverses choses importantes avant de mettre sur papier un début de requête, de changement. Elle y songeait depuis quelque temps déjà, le fait qu'Eléna lui en ai parlé ainsi que le fait que Shizuka avait un père qui était un homme normal à Edoras, son futur beau-père avec de la chance. Hinata devait changer les choses. Même si ce qu'elle dit est logique et risque de devenir réalité, hélas, cela ne va pas se faire en un claquement de doigt. Il est simple d'imposer certaines choses, il est plus difficile d'en retirer d'autres. Mais elle y arrivera, coûte que coûte.
L'après-midi, Nora l'autorisa à faire une petite sieste. En général, elle continue de travailler mais là, avec sa nuit blanche, un peu de repos ne fera pas de mal. Elle laissa à son conseil sa note sur le fait de retirer tout ce qui avait été instauré en plus concernant les hommes d'Edoras depuis les événements de la Lune Rouge. Du moins pour les taxes déjà. Ce n'est pas en prenant l'argent qu'elle allait éviter que cela ne recommence. Même si certaines choses restaient encore en viveur, il était plus logique de voir les genres de lois comme l'interdiction aux hommes d'acheter des armes et continuer de contrôler les femmes en achetant, les taxes supplémentaires devront être retirées. Elles resteront identiques à celles que sa mère ou sa grand-mère – ou bien avant encore – avait instaurée. Cela ne devrait pas être top compliqué à faire mais Hinata avait soumis à ce qu'un certain délai soit accepté, que personne ne paie le moindre centime. Tous les bénéfices seront pour eux, les familles, les jeunes couples, les hommes seuls, tout ce qu'ils ont gagné à la sueur de leur front, cet argent sera à eux. Bien évidemment, c'était là-dessus que ça coinçait car il faudrait analyser pendant combien de temps ce sera actif ? Un mois déjà pourrait avoir de lourdes conséquences sur les bénéfices et le royaume mais Hinata tenait à ce que son geste suffise – espérait-elle à demander pardon. Son conseil allait se pencher dessus, trouver la meilleure façon de faire...
Puis une fois sa sieste terminée, avec l'aide de Nora, elle allait en ville pour trouver ce dont elle avait besoin pour la petite sœur de Shizuka. Nora avait fait en sorte qu'Hinata ait l'air d'une autre femme, un petit sort pour qu'elle et sa princesse ait l'air de deux touristes d'ailleurs. Non seulement elle attirait l'attention en étant elle-même mais elle ne voulait pas que certaines personnes lancent des rumeurs. Puis enfin, vint le soir. Nora répéta le même sort pour qu'Hinata sorte incognito en ville, même si elle avait de quoi se couvrir le visage au cas où, elle restait inaperçu. Elle quitta le palais, marchand dans les rues de la ville calme et paisible. Il y avait encore du monde mais moins qu'en journée mais plus elle se rapprochait de cette adresse, plus elle avait cette boule au ventre. Comment allait réagir ses parents ? Ses sœurs ? Et s'ils disaient non ? Elle avait passer de longues minutes à parler à voix basse de tout ce qui l'inquiétait avant que Nora appui enfin sur la sonnette. Sinon, elles passeraient la soirée dehors à parler des, « et si... ». La porte s'ouvrit sur un homme imposant. Hinata ne put masquer sa surprise, même si elle voulait changer pour le père de Shizuka au moins, sa peur des hommes était encore là, bien que moins présente qu'au début du drame.
Nora abaissa la capuche d'Hinata qui restait muette, le père de Shizuka y voyait une simple demoiselle, faisant passer la princesse pour n'importe quelle fille de son âge mais un claquement de doigt suffit pour qu'elle et Hinata retrouve leur apparence. Déjà elle lisait la surprise sur le visage de cet homme qu'elle fit une demande qui allait le mettre KO...
« Bonsoir, pourrais-je voir Shunya-chan s'il vous plaît ? »
Le boum avait dû avertir Shunya de son arrivée. Hinata était déjà paniqué pour si peu mais Nora aidait cet homme à se redresser en l'aidant à reprendre ses esprits. Hinata savait que cet homme aimait la famille royale, Shunya le lui avait dit mais elle s'attendait à lui couper la voix ou lui faire pousser un cri de joie mais... pas à le faire tomber dans les pommes. Le pauvre homme récupérait doucement de son malaise, Hinata n'osait même pas se jeter dans les bras de sa petite amie, préférant comme, attendre qu'elle en ait l'autorisation.
« Navré de vous déranger mais pouvons entrer ? Je ne voudrais pas attirer l'attention... »
Une fois à l'intérieure, elle rougissait en posant son regard sur sa petite amie avant d'observer cette femme qui devait être la mère de Shunya ? Et cet homme était évidemment son père. Et cette petite dans les bras de sa petite amie... Ce fut elle qui redressa la tête de la princesse, la faisant doucement sourire tendrement. Shunya craignait que la voir lui fasse rappeler sa défunte petite sœur Kagami mais c'était toujours le cas. Elle pensait à sa disparition chaque jour, chaque instant. Mais revoir une petite fille, peu importe laquelle, ça lui remontait de beaux souvenirs et elle voyait en chaque petite demoiselle, une partie de sa petite sœur. C'est pour ça qu'elle aimait tant côtoyer les petites filles jusqu'à environ douze ans. Au-delà, si leur apparence n'est pas trompeuse, elle peut parler normalement et agir de même. En dessous, elle sera hypnotisée par cette dernière. Reprenant doucement ses esprits, elle regardait les deux parents en s'inclinant doucement en avant, par respect. Son titre ne l'empêchait pas d'être polie.
« Je tiens à vous remercier de m’accueillir sous votre toit tout d'abord. De plus, j'aimerais que vous vous adresseriez à moi de façon normale, comme avec votre fille. Ne vous privez pas pour me poser les questions que vous voulez, je ferais tout pour vous répondre sincèrement. »
Naturellement, si c'était trop privée, elle risquait de se taire. Cependant, avant que cela ne commence, elle leva ses mains contre sa poitrine en serrant le petit sac en papier qu'elle tenait.
« Cependant, j'aimerais d'abord offrir ceci à cette charmante petite demoiselle. »
Elle tendit le sac vers la petite sœur de Shunya en lui laissant tout le soin d'ouvrir le sac et ouvrir le paquet cadeau qui contenait le petit panda roux à l'intérieur.
« J'aurais aimé vous apporter aussi un cadeau, madame et monsieur Shizuka mais... j'ai manqué de temps et de préparation alors... je me rattraperais une prochaine fois. »
Sans être direct, la princesse semait de léger indice sur la relation avec Shunya qu'elle entretenait, elle ignorait s'ils étaient au courant mais elle ne préférait pas mettre les pieds dans le plat. Tant qu'elle n'a rien dit, elle évitera tout accolade avec sa petite amie. Mais avant de passer à des sujets sur elles ou sur autre chose, elle posa son regard sur la plus petite des filles ici présente pour voir sa réaction. Elle était impatiente de voir ce qu'elle penser de son cadeau !
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« Papa, il est tombé... »
Les joues cramoisies, Shizuka entendit Chikaku commenter la chute de Mamoru, tandis qu’Hinata, accompagnée par Nora, se mit à entrer, l’Ange venant aider Mamoru à se relever. Pour une fois, il n’y eut pas un bruit autour de l’assemblée. Bouche grande ouverte, Megumi regardait Hinata, puis Shizuka, et à nouveau Hinata, puis de nouveau Shizuka.
« C’est pas vrai... »
Les Shizuka étaient sous le choc, et Shunya se mordilla les lèvres. Ça y est, on était... Et personne n’arrivait plus à parler, en comprenant que la petite amie de leur Shunya, cette petite fille si timide, si isolée, si discrète, n’était autre que... Leur... Souveraine. C’était tout simplement impensable, incroyable ! Étaient-ils en train de rêver ? Mamoru s’assit à côté de sa femme, et les regards se portaient sur Hinata. Non, il était impossible de se méprendre, c’était bien elle. Et, sur leurs regards, on pouvait lire la même surprise, le même regard incrédule. Hinata en avait bien conscience, mais, avant toute chose, elle tendit un objet vers Chikaku.
Shizuka reprit son souffle, les joues rouges. Chikaku, surprise, regardait Hinata, puis le cadeau, sans trop comprendre ce qu’on attendait d’elle. Hinata tenait le sac, et Shizuka déposa un baiser sur la tête de Chikaku.
« C’est pour toi, Chikaku... C’est un cadeau... »
Chikaku la regarda alors, puis un beau sourire illumina ses belles lèvres. Elle glissa ensuite ses petites mains dans le sac.
« Un cadeau... »
Cette dernière souleva le paquet cadeau hors du sac, puis entreprit de le déchirer. Dedans, il y avait un petit panda en peluche, avec une chevelure rousse. Elle le regarda, et le prit entre ses bras, puis frotta son visage contre la peluche
« C’est quoi comme animal, Chikaku ? Celui que tu tiens, c’est quel animal ?
- Un panda !
- C’est bien, Chikaku ! Tu es forte ! »
Chikaku sourit, et frotta son nez contre le panda, visiblement toute contente de l’avoir. Néanmoins... Il y avait encore une chose à faire, et Shizuka se pencha alors vers l’oreille de Chikaku, et lui murmura quelques mots à faire. Le regard de Chikaku croisa ensuite celui de sa sœur, et elle hocha la tête. Puis, ensuite, la guérisseuse posa Chikaku sur la table, et cette dernière marcha alors vers Hinata, et leva les mains vers elle, faisant signe qu’elle voulait être portée. Elle se retrouva ainsi contre Hinata, et déposa un petit joue sur sa joue, avant de la regarder, avec ses beaux petits yeux.
« Je te remercie beaucoup pour ton cadeau... » lâcha-t-elle ensuite sur une voix fluette et toute douce.
Shunya sourit d’amusement devant ce spectacle. Chikaku était vraiment très mignonne, et, quand Hinata sembla vouloir la remettre, la guérisseuse secoua la tête.
« Non, je te laisse la porter... »
Shunya sourit ensuite à nouveau, et observa la famille, avec un petit élan de fierté vibrant dans son être.
« Je vous présente ma petite amie... Hinata ! »
Un silence circonspect s’était toujours abattu dans la foule, avant qu’Aiko ne finisse par s’humecter la gorge :
« Alors, vous... Euh... Vous êtes amoureuse de... De Shunya ? Mais... Comment est-ce que... ? Enfin... Comment c’est arrivé ?! »
La famille était tout simplement estomaquée... Et ça se comprenait !
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Bien que la situation n'ait pas démarré comme Hinata l'aurait souhaité, les choses étaient finalement arrivé à ce point qu’elle attendait tant et qu'elle redoutait tant. Face à la famille Shizuka, il y avait le père, la mère, sa tendre Shunya, sa petite sueur et... la grande sœur manquait à l'appel ? Pas grave, le plus important était de faire sa demande aux parents, pas à la grande sœur. Face à ce beau monde, Hinata était un peu intimidé, ne sachant pas ce que son amour avait pu dire à ses parents ? Ils savaient qu'elles étaient ensemble ? Que Shunya avait une petite amie ? Rien du tout ? Quoi qu'il en soit, elle offrit d'abord son cadeau à l'intéresser, tendant joyeusement le sac en papier à la belle petite fille dans les bras de Shunya. Cette dernière, un peu hésitante prit le sac et déballait son cadeau avec joie pour découvrir un petit panda roux. Hinata était largement comblé par sa belle petite bouille si contente de son cadeau !
Elle était si mignonne. Quand elle arriva à elle, elle la pris dans ses bras et ce petit bisou était purement et simplement un très beau cadeau en retour ! La princesse gardait la petite sœur de Shunya dans ses bras en montrant un très large sourire et un regard rempli d'amour et de nostalgie.
« Mais de rien, ma petite Chikaku-chan. »
Elle observa Shunya en faisant un petit signe de la tête pour savoir si elle devait la lui rendre mais elle répondit clairement qu'elle pouvait la garder dans les bras. Hinata n'allait pas s'en priver de garder cette adorable petite fille dans ses bras. Mais sa petite amie lui retira une épine de la main en venant présenter la princesse comme sa petite amie. Bien, au moins elle était fixée maintenant sur la situation et il restait encore le plus difficile pour elle, annoncer sa demande en mariage. Quand elle avait vu la réaction du père de famille en la voyant sur le pas de la porte, elle avait peur que sa petite amie ait raison en disant qu'il risque de faire une crise cardiaque. Sa mère semblait se demander comment cela était possible et évidemment, des images très intimes arrivaient dans l'esprit de la princesse mais bien vite chasser comme elle tenait Chikaku dans les bras. Bien qu'un tantinet hésitante, Hinata senti la main de Nora sur son épaule alors que cette dernière s'avançait avec un petit sourire sur les lèvres.
« Je vais vous l'expliquer si je peux me le permettre madame. Je dirais que c'est un peu à cause de moi. La princesse était souffrante et comme votre fille était une des personnes les plus douées dans le domaine médical, j'ai décidé de tester ses compétences. Hinata n'avait rien de bien méchant mais j'avais donné pour consigne de ne pas user de sa magie, juste les soins normaux. Et sans le savoir, je pense avoir lié leurs deux cœurs l'un à l'autre. »
La vérité était aussi que Nora avait une mission à faire en parallèle mais ça, les autres n’étaient pas obligés de le savoir. Il est vrai que pour résumé rapidement les choses, c'était ça. Mais c'était au tour de la princesse d'y ajouter quelques détails en plus.
« C'est vrai. Lorsque Shunya-chan était auprès de moi, à veiller sur ma santé, nous avons discuté de choses et d'autres quand j’étais réveillé et assez lucide. Je dois bien avoué que certains moments de cette journée sont assez flous par moments... Mais une chose était sûre. Au petit matin, quand j'allais mieux, votre fille était toujours à mes côtés, si belle et dévouée... Je me souvenais de tout ce qu'on s'était dit, ce qu'on avait appris l'une sur l'autre et sans m'en rendre compte, je l'aimais déjà. J'ai passé toute la journée à penser à elle, ce que je pourrais lui dire la prochaine fois, ce que je pourrais lui proposer... puis j'ai pris mon courage à deux mains pour passer encore du temps avec elle et lui déclarer ma flamme. Vous avez le droit de penser que cela est un peu rapide mais... quand on tombe sur le grand amour, on le sait de suite. À vrai dire, j'ai été étonné qu'une personne aussi belle que douce n'ai pas eut de petites amies ? Je suis son premier amour, elle l'ai aussi pour moi, c'est un signe du destin. Toutes les deux sommes destinée à être ensemble. »
Hinata avait un long sourire en observant Shunya dans les yeux. Elle était tellement belle et gentille, la princesse n'avait pas menti. Elle était étonnée mais heureuse de savoir que sa belle était un cœur à prendre. Dans le palais et même ailleurs, il y avait sûrement des filles qui admiraient Hinata autant qu'elle mais aucune n'avait cette beauté et cette douceur que la princesse avait recherchée chez une femme.
« Grâce à elle, du matin au soir, je suis heureuse. Que ce soit à ses côtés ou en pensant à elle, je garde toujours le sourire... Shunya n'a pas fait que me soigner à vrai dire... Elle m'a aussi redonné la vie. »
Oui, elle était morte à l'intérieure depuis cette nuit-là et désormais, Hinata était à nouveau en vie.
-
Elle m’a redonné la vie. Suite à ces ultimes mots, on pouvait voir, sur chaque visage des membres entourant la tablée, une expression faciale différente :
- Shunya était à nouveau passée en mode « Grosse-Tomate-Rouge », et avait envie de devenir une petite souris ;
- Chikaku avait envie de jouer à l’avion avec cette nouvelle dame ;
- Mamoru avait les yeux embués, et semblait sur le point de pleurer en regardant Shunya comme si elle était une merveille rarissime et inatteignable, flottant quelque part dans la stratosphère ;
- Megumi était sciée, et se disait qu’elle allait devoir prendre une photo et demander un autographe, et faire un selfie avec Hinata pour le publier sur les réseaux sociaux ;
- Aiko était la plus calme du groupe, en se demandant ce que tout cela cachait, elle-même ayant bien du mal à croire en un coup de foudre, a fortiori entre Hinata Kaguya, Princesse d’Edoras, et sa fille, qui était une reine de timidité, mais également très consciencieuse, très douce, et pleine de qualités.
Aiko était celle qui connaissait la mieux Shunya, et qui savait donc que sa fille avait plein de qualités, mais souffrait aussi d’un manque de confiance en soi maladif, datant de l’époque où elle avait été hébergée dans le Temple de la Lune, la fameuse nuit écarlate où Shin, le grand-frère d’Hinata, avait tenté de renverser le pouvoir. Depuis ce jour, Shunya avait été traumatisée par les tueries qu’elle avait vu, et s’était cachée... Un pédopsychiatre la suivait depuis son enfance afin de comprendre les raisons de son traumatisme. De ce qu’Aiko savait, et des enquêtes qui avaient été faites, Shunya, paniquée, s’était enfermée dans sa chambre, et avait refusé qu’une servante entre. Cette dernière avait tapé frénétiquement à la porte, jusqu’à se faire tuer contre cette dernière. On avait vu, quand les enquêteurs royaux avaient mené leur enquête, un trou dans la porte, caractéristique d’une lame passée à travers, et une énorme quantité de sang contre la porte, ainsi que quelques gouttes de l’autre côté.
Cependant, quand les agents royaux étaient venus faire le ménage, la chambre de Shunya était vide, et la porte déverrouillée. Elle était sortie, et avait vu le cadavre de la femme sous son nez, l’une de ses amies. Sa fille avait refoulé ce sourire traumatisant, mais il continuait à lui pourrir la vie. Elle avait pleuré pendant des années en se roulant en boule, ce qui faisait qu’elle avait été très collante auprès de Megumi, ce qui expliquait en grande partie pourquoi Megumi avait été faire ses études à Tekhos. Oh, leurs deux filles s’entendaient bien, mais il était difficile, pour Megumi, d’avoir une vie privée quand sa petite sœur la suivait. Pour Aiko, tout partait de là... Si Shunya était si investie dans ses études de guérisseur, c’était pour tenter de se pardonner ce qu’elle considérait comme un acte de lâcheté et comme un crime quand elle était jeune. Elle avait commencé à cesser de pleurer quand Chikaku était venue au monde, car Shunya s’en était occupée... Mais, pour autant, elle n’avait jamais ramené d’amies au domicile, et tous ses professeurs avaient décrit comme Shunya comme une fille très douée, mais aussi très studieuse, isolée, et solitaire. Rien d’étonnant non plus à ce que Mamoru, son mari, soit progressivement devenu si expressif. C’était sa manière à lui de redonner le sourire à Shunya.
Un silence s’abattit donc sur l’assemblée, avant qu’Aiko ne se tortille sur place, en souriant délicatement.
«
Et bien... Ce que vous dites, Majesté, ne me surprend guère. Shunya a toujours été douée pour s’occuper du bien-être des autres... Très souvent même avant le sien. -
Maman..., gémit piteusement Shunya en observant une chose apparemment fascinante sous la table.
-
Pour ma part, je serais honorée de vous inviter à notre table, vous et votre amie, Madame Nora. La table est suffisamment grande pour vous accueillir toutes les deux, et je suppose que vous désirez vous installer auprès de Shunya. »
Shunya était assise sur un banc, et hocha la tête. Son cœur battait furieusement la chamade, tandis que son père eut de grands yeux écarquillés en voyant Hinata s’asseoir à côté de Shunya.
«
C’est dément... » commenta alors Megumi.
Shunya sourit poliment, toujours aussi gênée.
«
Allez, les encouragea soudain Megumi,
embrassez-vous, quoi ! »
Elle était prête à prendre une photographie pour immortaliser ce moment. Comme ça, si la famille pensait avoir rêvé ensuite, il y aurait toujours une preuve...
-
Elle y était enfin, enfin chez la famille Shizuka, Hinata n'avait plus qu'à attendre le bon moment pour demander la permission à ses futurs beaux parents pour avoir ma main de sa petite amie. Déjà, ils acceptaient leur fréquentation alors le mariage ne devrait pas être bien plus compliqué. Face à son ressenti, elle observait les visages devant elle, tous si étranges et si uniques, surprise ou joie, il y en avait pour tous les goûts ! La princesse s'attendait à bien des questions de leur part mais au final, tout le monde semblait bien accepté cela. Était-ce vrai ou bien ils avaient peur de donner leur avis ? Elle était même invitée à dîner par la mère de Shizuka. Elle déposa la petite Chikaku en restant à côté d'elle quand même, de peur que la petite redemande les bras ou autre chose mais avant de s'installer effectivement à côté de Shunya, elle n'oublia en rien la politesse. Son rang social ne lui interdit pas d’être polie, surtout avec sa belle-famille.
« Je vous remercie pour votre invitation. »
Elle se courba poliment en avant, comme Nora avant d'aller à table. Assise à côté de sa petite amie, elle ne pouvait cacher une certaine gêne, comme Shunya, la preuve que qui se ressemble, s'assemble. Elle gardait un œil sur Nora parfois, puis la petite Chikaku ainsi que de temps en temps Megumi. Petite ou grande, les trois sœurs avaient un air de ressemblance, ce qui était logique après tout mais toutes les trois étaient aussi bien différente et pas seulement à cause de leurs âges. Elle ignorait encore que c’était Shunya qui avait préparé le dîner, sinon, Hinata n'en serait que plus ravie encore ! Mais cependant, la demande de Megumi eut de quoi faire descendre la princesse de son petit nuage.
« Un-un baiser ?! »
Eh oui, un baiser, tout ce qu'il y a de plus classique, chose qu'elle faisait très bien depuis deux jours, de rêver à ses douces lèvres sur les siennes, partageant leur salive en faisant une petite danse buccale avec leurs langues. Bref, une chose des plus banales. Mais en intimité. Shunya devait plus ou moins avoir la même réaction que la princesse qui n'avait pas trouvé de mieux que baisser la tête pour regarder ses cuisses en balbutiant des petits morceaux de phrases. Nora semblait amusée par cela en revanche. Elle tentait parfois de lever le regard mais peu importe qui elle croisait du regard, elle baissait à nouveau les yeux pour reprendre son monologue incompréhensible. Elle tenta cependant de donner un début d'explication mais quand elle est stressée, elle a tendance à parler pour ne rien dire.
« C'est que... en temps normal cela ne me gêne pas d'embrasser Shunya-chan mais là, devant des gens qui en plus sont de sa famille, je trouve cela plutôt embarrassant ! En plus je ne voudrais pas que Chikaku-chan voit cela, elle est encore bien jeune pour cela je pense ? Et en plus si tout le monde nous regarde, je serais incapable d'embrasser Shunya-chan... Un petit bisou sur les lèvres, ça devrait être possible mais un vrai baiser ? Holala non, je serais sûrement incapable d'une telle chose ! »
Elle paniquait un peu, c'était surtout l'émotion de la situation qui lui faisait un peu perdre les pédales même si effectivement, elle était incapable d'embrasser sa petite amie comme elle l'avait déjà fait hier et même la veille encore. Elle était un peu vieux jeux ou un peu trop prude mais Hinata était ainsi, incapable de se donner en spectacle. En revanche, quand elle vit le portable, elle paniqua un peu plus car certes, Megumi ferait peut-être une simple photo mais les jeunes gens – elle aussi était jeune – avaient tendance à fréquenter les réseaux sociaux où ils parlaient de tout et de rien, publiant des photos en tous genres. Et l'idée même que ce baiser avec Shunya soit connu à travers tout le royaume avant même une annonce officielle...
« Ha non s'il vous plaît pas de photo, Megumi-chan ! Je n'ai rien contre cela et je trouverais même l'idée amusante mais j'ai entendu dire que les jeunes aimaient publier toute sorte de photo et je serais vraiment gêné d'apprendre que moi et Shunya somment publier sur ce genre de chose. Ce n'est pas contre vous mais voilà, je ne veux pas que les gens sachent pour le moment, je ne veux pas que les gens parlent sans savoir et je ne veux pas que les gens sachent pour moi et Shunya-chan avant l'annonce officielle de nos fiançailles... »
Euh là, elle en avait peut-être un peu trop dit ? Elle était venue ici pour ça, certes mais elle voulait faire ça en bonne et due forme, comme l'avait fait son père auprès de sa mère et non en paniquant pour un rien en dévoilant ça sur le tapis, comme sortit de nulle part... Cela avait causé un certain blanc à table, personne ne disait un mot, même Chikaku, enfin, elle ne devait pas vraiment comprendre la panique d'Hinata mais le temps s'était subitement figé dans le domicile des Shizuka. Et là, elle osait regarder tout le monde à table. Elle toundra sa tête à droite, voyant Nora, le père de famille, puis la petite sœur, la grande sœur, la mère puis Shunya. Le sourire gêné de la princesse disparu bien vite, comme si elle avait dit une bêtise...
« Oups... » Mais bien consciente qu'elle devait rectifier le tir maintenant que les cartes ont été dévoilé, elle se tourna vers Mamoru en se penchant sur la table et affrontant sa peur en prenant les mains du père de famille. On était en droit de se demander qui des deux risquaient de s'évanouir en premier. Elle tourna d'abord sa tête vers Shunya et sa mère avant de la tourner vers le père. « Madame et monsieur Shizuka, j'ai été bien t-trop rapide dans cela et je pensais le faire plus tard mais... mais... acceptez-vous que j'épouse votre fille Shunya ?! Je l'aime plus que tout au monde et je prête à combattre n'importe qui pour le prouver, je suis prête à toutes les folies pour lui prouver mon amour !!! Je veux vivre à ses côtés, qu'ont soit unis par les liens sacrés du mariage et qu'ensemble, nous ayons des tas d'enfants ! »
« Là, tu vas vraiment trop vite Hinata... et tu en fais un peu trop mais calmes-toi et détends-toi... »
« P-pardon... désolé... »
Nora posa ses mains sur ses épaules pour la calmer et lui faire poser les fesses sur la chaise. Elle avait vraiment été trop vite et trop loin en si peu de temps mais maintenant, ils savent qu'Hinata était sérieuse et que ce n'était pas une histoire sans lendemain. Elles avaient rapidement parlé de ça ensemble, elle acceptait que sa future femme termine ses études avant, elle n'était pas à un jour près, elle pourrait fonder une famille dans quelques années, le temps de grandir un peu et s'amuser ensemble dans ce très beau harem qu'elles ont. Relâchant les mains de Mamoru, elle n'osait même plus regarder les gens en face, se disant qu'elle a tout foiré en allant trop vite et trop loin... que ferait-elle si jamais ils refusent ? C'était vraiment une chose impossible à penser. Elle n'avait besoin que de l'accord de Shunya en vérité mais si sa belle-famille refuse, que pourrait-elle faire alors ? L'instant de vérité n'était plus très loin...
-
Quelle peste, cette Megumi ! Elle était vraiment exceptionnelle dans le genre, car elle avait réussi à déstabiliser sa Princesse adorée ! Et il ne devait pas y avoir grand-monde sur Terra qui soit capable de décontenancer une Princesse. Hinata rougit comme une tomate à l’idée d’un baiser, regarda brièvement Chikaku, qui continuait à l’observer, elle et Nora, avec un doigt sur les lèvres, puis expliqua qu’elle était assez gênée à l’idée d’embrasser quelqu’un en public. Shunya était également toute confuse, mais ça, ce n’était encore rien en comparaison du reste ! Shunya avait toujours idéalisé Hinata, mais constata assez rapidement que, comme elle, elle était la Reine des gaffes. Hinata était venue pour se présenter, ainsi que pour faire sa demande de mariage, et elle balança tout ça dans la foulée. La surprise de ses parents, déjà grande, sembla croître encore, et, quand Hinata alla jusqu’à serrer la grosse main de Mamoru dans la sienne, Shunya en vint à se demander si son père n’allait pas faire une crise cardiaque. Ce dernier cligna lentement des yeux, s’empêchant même de respirer, et, quand Hinata, toute nerveuse, termina en disant qu’elle allait faire plein d’enfants avec Shunya, la guérisseuse rougit également furieusement.
Après cet ultime aveu, un silence de plomb s’abattit autour de la salle. Megumi n’arrivait pas à se dire que sa petite sœur, super-timide, avait réussi à attirer l’œil de la Princesse... Ou encore que la Princesse pouvait rougir face à eux. Mamoru, quant à lui, était trop estomaqué pour comprendre quoi que ce soit. Et, comme souvent, le déblocage vient de Chikaku, qui tira sur la manche de sa grande sœur, Shunya.
« J’ai faim, Shunya... »
Cette petite phrase, pleine d’innocence et de douceur, amena Shunya à hocher la tête.
« Je... Je vais vérifier la cuisson... »
Elle s’écarta rapidement, et, alors que son cœur lui semblait être sur le point de sortir de sa poitrine, elle commença à retrouver son calme. Ce fut finalement Aiko qui retrouva son calme, en se penchant en avant :
« Je dois admettre que... Je ne m’attendais pas à une demande en mariage ce soir, encore moins émanant de notre Souveraine... Tout cela est si soudain, et...
- C’est normal, rétorqua Megumi, Papa nous monte la tête depuis des années au sujet de la merveilleuse Princesse d’Edoras, il était évident que... »
La famille commença à parler entre elle, tandis que Shunya, en compagnie de Chikaku, vérifiait la sauce. Elle avait préparé du poisson avec des patates, et vérifia que tout était prêt.
« Mais je n’ai fait que dire la vérité ! » tempérait Mamoru.
Shunya n’écoutait pas tout, et ferma lentement les yeux, en se mordillant les lèvres. Une telle situation était à attendre, de toute manière, et elle se retourna, retournant vers le salon.
« Ça n’a rien de soudain » entama-elle alors, sur le palier de la porte.
Les regards se tournèrent naturellement vers elle, et elle se pinça encore ses belles lèvres, avant de prendre son courage à deux mains, car elle aimait sincèrement Hinata, mais elle voulait aussi que sa famille comprenne que sa décision n’avait pas été prise sur un coup de tête.
« J’aime Hinata depuis que je suis petite, à l’époque où je dormais régulièrement dans le Temple de la Lune. Chaque fois que je la voyais dans les jardins du palais, au milieu des sakuras et des cerisiers, avec les pétales tournoyant autour d’elle, je ne pouvais m’empêcher de ressentir de profondes bouffées d’affection pour elle. Je... Je n’en étais pas sûre à l’époque, mais, si j’ai choisi de devenir une guérisseuse, c’est pour elle. Quand l’Académie m’a envoyé la soigner, je ne m’attendais pas du tout à ce que ces sentiments lointains fassent surface, ou encore à ce qu’Hinata éprouve les mêmes... Mais nous nous aimons, elle et moi, et ça, c’est vrai. Je sais que c’est soudain, mais...
- Shizuka, sourit alors Aiko, en la coupant doucement. Nous... Nous sommes surpris, bien entendu, mais... Honnêtement, je ne connais aucun parent qui ne sauterait pas de joie en apprenant que leur enfant est amoureuse, qui plus est avec une Princesse. C’est le genre d’histoires dont on fait les contes de fées...
- Oui, oui... »
Mamoru revenait lentement à la réalité, et hocha délicatement sa grosse tête, posant sa main dans sa barbe.
« Honnêtement... Nous sommes ravis pour toi, Shunya. Et puis... C’est la fougue de la jeunesse, tout ça. Dès que j’ai rencontré ta mère, j’ai su que je voulais l’épouser. C’est une caractéristique génétique des Shizuka, ça !
- Mouais... »
Megumi avait parlé à voix basse, et se remettait, elle aussi, progressivement de son état de choc. Elle n’aurait jamais cru que Shunya viendrait se marier avant elle, mais elle était ravie pour sa sœur. Sincèrement.
« Et.. Et je suis ravi de partager mon pain avec la Princesse d’Edoras... Alors, si je tombe dans les pommes, ne vous inquiétez pas, ce sera parfaitement normal. »
Aiko sourit alors.
« Respire, mon chéri... Et, Princesse, c’est un grand honneur pour nous de savoir que vous aimez notre fille... Même si ça ne me surprend pas. Tu vois, Shunya, je t’avais toujours dit que tu étais pleine de qualités. »
Sa mère lui fit un clin d’œil, et Shunya se mit à sourire de plaisir, les joues rosies.
« Me... Merci, Maman... »
-
Pauvre Hinata, elle tentait de faire en sorte que tout se passe comme prévu et au final, elle ne fait qu'empirer les choses. Et encore, c'est une chance que Nora ai su mettre un frein à cela, qui sait ce qu'elle aurait pu raconter en plus de tout cela ? Mais au moins, le bon côté des choses, c'est qu'elle avait au moins tout dit, plus de risques d'oublier quelque chose. Elle sort avec Shunya, sa petite amie l'avait dit pour elle. Elle voulait se marier avec elle, elle l'avait dit, plus tôt que prévu par contre. Un silence refaisait surface, un silence brisé que par les mots d'une petite fille qui comprenait pas grand-chose à la situation, ce qui permit à tout le monde de remettre les pieds sur terre pour voir ça d'un nouveau regard. Hinata voulait épouser Shunya et fonder une famille, pourquoi pas après tout. Face à cela, Hinata faisait face à une petite discutions familiale sur le fait que Mamoru était un fervent défenseur des Kaguya et qu'à force, sa fille avait fini par tomber amoureuse de la princesse du royaume.
Dans cette conversation, Hinata écoutait et Shunya vint à rajouter sa part d'histoire, racontant les sentiments qu'elle éprouvait pour elle depuis plus longtemps qu'elle. Elle s'en voulait un peu de ne jamais avoir fait réellement attention à elle dans le palais mais au moins, elles ont fini par se rencontrer vraiment et non en coup de vent, dorénavant, elle aimait sa petite guérisseuse et rien ni personne ne pourra dire le contraire. C'est avec un petit sourire qu'elle observait sa petite amie, ses parents semblaient donner ce qui était leur accord, tous les deux n'avaient rien à redire à ce mariage, c'était une bonne chose au moins.
« Donc, si vous êtes tous les deux d'accord, il est donc inutile de s'arrêter aux titres. Si vous serez bientôt officiellement ma famille, alors il n'y a pas de princesse entre nous, appelez-moi donc Hinata. Ça me gêne que vous m'appelez ainsi si vous êtes destiné à être ma belle-famille... »
Halala, si la demande était donc en règle, il faudra qu'elle songe à partir de demain à mettre en place leur futur mariage. Cela n'aura pas lieu avant un bon trimestre. Le mariage d'une princesse se doit de faire parler de lui ! Il va falloir de beaux noms sur la liste d'invité, son amie Elena d'abord, avec Adamante puis ensuite il faudrait voir dans la liste des autres personnes ? Les alliés d'Edoras et quelques personnes avec qui la princesse s'entendait plutôt bien. Il va falloir tout préparer, les préparations dans le palais, les décors, de quoi équipé la ville pour que le mariage soit retransmis partout, sécurisé les rues plus que d'habitude, préparer tout le nécessaire, bref, ça va pas être faisable en deux jours ! Là ou certaines personnes pouvaient se marier en très peu de temps, Hinata le refusait ! Oh certes, elle voulait vite se marier avec Shunya mais elle voulait lui offrir la plus belle des cérémonies, puis si c'était un peu le rêve de Shunya de se marier avec Hinata, son rêve de petite fille était d'avoir un beau mariage alors autant faire plaisir aux deux.
La vie ne sera plus la même quand elle sera Reine d'Edoras, marier à Shunya Kaguya. Que cela sonnait merveilleusement bien !
« Comme je le soulignais tout à l'heure, j'aimerais que vous gardiez cela secret. Je ne voudrais pas que les gens vous harcèlent de questions en tous genres. D'ici quelque temps, j'annoncerais mes fiançailles donc, sans préciser le nom et une fois la date de mariage décider, avec votre accord à tous, j'annoncerais publiquement le nom de ma future femme. De même que j'aimerais laisser près de vous et secrètement quelques shinobis. Simple mesure de sécurité... »
Peu de gens savaient ce qui s'était passé à Nexus, elle s'en voudrait terriblement de savoir sa belle-famille en danger, visé par un quelconque adversaire. Après tout, la division zéro était aux ordres directs de la princesse, là où les autres divisions sont à la protection du royaume, la division zéro n'a que des shinobi prêt à obéir aveuglement à leur souveraine. Hinata confiera quelques une de ses meilleures shinobis pour les Shizuka, opérant dans l'ombre, ils ne sauront même pas que des shinobi veillent sur eux.
« Mais sinon... pourrais-je en savoir un peu plus sur vous tous ? Shunya-chan m'a déjà un peu parlé de vous mais... j'aimerais en connaître plus sur vous tous... Nee-chan, nee-san, ka-san et oto-san... »
Hinata abordait un long sourire, quoiqu'un peu timide. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas dit ses quelques mots à voix haute.
-
La situation commençait peu à peu à se stabiliser, ce qui n’était pas peu dire, compte tenu du choc initial. La Princesse d’Edoras, celle dont Mamoru ne cessait de vanter les mérites depuis des années, venait de débarquer à table, annonçant son désir de fonder une famille avec leur petite Shunya. Quelle famille aurait pu être contre une telle union ? Ah, que c’était beau ! Mamoru en était ému, les larmes aux yeux. Il n’y avait bien qu’à Edoras qu’une Princesse pouvait se marier avec une simple roturière. Dès lors, comment ne pas aimer son pays ? Mamoru était convaincu depuis toujours que, maintenant qu’Hinata était là, qu’elle allait se marier avec sa petite Shunya, les choses allaient enfin s’améliorer. La Princesse demanda ensuite à se renseigner sur la belle-famille.
Là encore, il y eut un léger silence, qui fut rompu par Aiko :
« Je travaille auprès de l’un des principaux établissements de crédit d’Edoras. J’y suis l’une des cadres, avec une formation initiale de juriste et de comptable. C’est un métier qui n’est passionnant que pour ceux aimant les chiffres, les offres de prêts, les taux d’intérêts, les courbes de variations monétaires, et les devises nationales. La banque est tenue par Ikuno Takachihu, qui, de ce que je sais, se rend parfois au Temple de la Lune pour discuter de prêts. »
Elle n’avait rien de plus à dire, et se servit un verre de vin, tandis que Megumi, s’éclaircissant la gorge, se mit également à parler :
« Moi, euh, j’ai quitté le lycée l’année dernière, et j’ai réussi le concours d’entrée à Tekhos-4. »
Tekhos-4 était la quatrième université de Tekhos Metropolis.
« Je suis dans la faculté de droit, et... Et voilà... »
Edoras disposait aussi d’universités, et Megumi se sentit rapidement obligée de se justifier sur son choix de partir. Shunya savait que sa présence un peu collante y était pour beaucoup, mais Megumi se voyait mal dire à la Princesse que sa future femme avait été un vrai pot-de-colle avec elle, et elle reprit rapidement :
« Je cherche à devenir une femme d’affaires... J’aimerais rejoindre GeoWeapon Corp., et, pour cela, il vaut mieux avoir des diplômes auprès des universités tekhanes. »
Elle rougit légèrement. Rejoindre la mégacorporation tekhane était souvent un rêve pour bien des gens, car, outre le sentiment d’appartenir à l’une des firmes les plus puissantes du pays, on disposait aussi d’uns alaire mirobolant, et de quantité d’avantages. Les regards se tournèrent enfin vers Mamoru, qui s’humecta les lèvres, avant de se présenter :
« Moi, je suis juste un fermier, Majes... Euh... Hinata-sama, je veux dire ! »
Aiko soupira lentement en levant les yeux au ciel, et Mamoru reprit, ses doigts s’entortillant dans un bout de nappe situé devant lui :
« J’ai... J’ai repris la rizière familiale, et je... J’essaie de l’entretenir malgré les... Le temps difficiles, et... Et... Et, euh... Ben, voilà... »
Il y avait beaucoup plus à dire, et on aurait pu parler pendant des heures de la situation catastrophique de la rizière, qui ne survivait que grâce au salaire généreux provenant de la Banque Takachihu. Malheureusement, avec les études de Megumi à payer en plus... C’était aussi pour ça que Shunya dormait parfois à l’académie, car elle en profitait pour travailler la nuit, utilisant ses deniers pour financer le ménage, notamment en achetant des vêtements et de la nourriture pour Chikaku. Se mordillant les lèvres, Shunya croisa le regard d’Aiko, qui avait envie d’en dire beaucoup sur cette question... Mais Mamoru finit par poser sa main à plat sur la table, et reprit :
« Et vous, Hinata-sama ? Comment se porte la gestion du royaume ? J’imagine que tout ça doit être compliqué... Enfin, je dis ça, mais moi, la politique, je n’y connais pas grand-chose, je ne suis qu’un simple fermier qui laboure la terre avec mes outils... »
-
Bien que cela avait démarré sur les chapeaux de roues, la soirée semblait doucement se stabiliser et ce n'était pas plus mal. Hinata aurait du mal à gérer une soirée qui dérape un peu trop. Assister à l'annonce de leur liaison, demander un baiser en public, annoncer leur mariage et fonder une famille, c'était beaucoup d'émotion pour la famille Shizuka que pour Hinata. Mais heureusement, elle saisissait cette chance d'être avec eux pendant que ça se calmait pour poser une question anodine. Ce fut d’abord la mère de famille qui abordait le sujet, expliquant qu'elle travaillait à la banque et malgré son explication, Hinata avait du mal à saisir... Elle devrait certainement bien s'entendre avec Kobato, c'était l'argentière de son conseil restreint. Elle, elle devait connaître cette femme qu'elle avait mentionnée. Son regard se portait ensuite sur Megumi, logique en faisant le tour de table. Cette dernière semblait gênée en avouant avoir arrêter l'école ce qui, vu sa réaction était assez drôle. Elle expliquait vouloir rentrer à Tékhos-4 avant de tenter de devenir une grande femme d'affaires, visant déjà des entreprises de grande renommée !
Elle ne lui en voudrait nullement de viser ce genre d'endroit plutôt que les facs d'Edoras. Il y avait bien des Tékhanes à Edoras, Tsukasa ayant fait ses études là-bas pour ne citer qu'elle. Mais il faut bien que Tékhos ait quelques Edorassienne pour savoir combien elles avaient d'étudiante très douée !
« Bon courage pour cela alors ! »
C'était sincère, elle n'avait aucune moquerie dans sa voix, elle lui souhaitait bien du courae pour réussir ce genre de choses. Quand ce fut le tour de Mamoru, le père de famille, il fut assez stressé avant d'expliquer son cas. Hinata fut assez gênée quand il évoquait les temps difficiles. Oui, à moins que les rizières aient un souci qui rend le travail difficile, c'était un peu sa faute. Elle restait songeuse à cela, à ce qu'elle avait prévu avant que ce dernier ne lui renvoie la question bien qu'il avouait ne pas comprendre grand-chose à la politique.
« Oh moi aussi, en étant seule je ne comprendrais pas grand-chose à mon propre royaume mais par chance, mon conseil restreint m'est d'une grande aide pour m'aider à mieux comprendre ce monde, à m'aider dans mes choix à faire, tout cela. »
Oui, sans les membres de son conseil, ce serait bien plus compliqué à gérer mais elle avait de la chance que ses amies soient aussi très bonnes en leur domaine. Sans elles, qui sait comment serait le royaume. Il y avait une personne ici qui n'avait pas expliqué ce qu'elle faisait, sa nouvelle future petite sœur ! Mais avant de se tourner vers elle, elle voulait annoncer une bonne nouvelle pour Mamoru et sa famille, même si cela était à l'état de projet et que cela avait à peine été déposé aujourd'hui à son conseil justement, elle espérait que sous peu, cela soit faisable.
« J'aimerais annoncer quelque chose d'autres à vous tous ici présent. Je tenais avant toute chose à m'excuser. Depuis l'incident... ma propre peur s'est répercussionné sur votre quotidien, même si tout le royaume a vécu plus ou moins ce que j'ai vécu... ma peur a puni bien des innocents, même si cela n'avait rien de... criminel ou de torture, j'ai alourdi les épaules des hommes de mon royaume de bien des charges et interdiction... Je pense que cela a certes été efficace pour quelques personnes qui soutenaient Shin... » depuis l'incident, elle ne le mentionnait plus comme son frère mais juste par son prénom. « mais bien des gens comme vous ont dû subir cela et pour cela, je tiens à m'excusez sincèrement... »
Baissant la tête, elle restait muette quelques instants avant de doucement relever la tête.
« Je ne saurais vous dire exactement mais j'ai déjà établi de nouvelles choses pour tenter de réparer mes erreurs. Cela impliquera certains bénéfices financiers pour vous comme pour les autres. Hélas, je ne saurais vous dire combien, sur combien de temps, avec mon conseil, nous devons voir des choses encore... »
Elle avait beau être souveraine, son conseil était là pour tout gérer et même si dans le cas présent, c'est pas cool de les faire attendre, il faut se dire que sans eux, les hommes auraient pu connaître pire après l'épisode de l'incident de la lune rouge. Sans eux, ils auraient sûrement été pire que des prisonnier mal nourris alors que là, ils ont encore des libertés et leur punition ont surtout été d'ordre financier. Mais pour repartir sur une note plus... joyeuse, elle se tournait vers Chikaku dans les bras de sa petite amie pour lui sourire, à l'une comme à l'autre.
« Mais, et toi Chikaku-chan ? Qu'est-ce que tu fais de tes journées ? »
Rien de bien « important » mais elle voulait entendre sa petite voix formuler ce qu'elle faisait avec passion, les aventures qu'elle vivait chaque jour, tout cela devait être si magique !
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Le cas des rizières était un sujet continuel de discorde au sein de la famille Shizuka. De nombreux éléments étaient en jeu dans cette situation, une situation conflictuelle qui dépassait de loin le cadre de leur famille. C’était un problème majeur, car, au sein d’un État, l’alimentation était une chose essentielle. Pour être souverain, un État devait pourvoir à la nourriture, et être capable de produire sa propre nourriture. Ce faisant, il était important de veiller sur sa population agricole. Hinata le comprenait, car elle finit par leur avouer qu’elle comptait faire évoluer les choses. Shunya hocha la tête, sans rien dire… Car elle partageait aussi ce point de vue. Les hommes n’avaient pas à payer pour le crime de Shin. Ce putsch n’était pas de leur fait, mais, dans la mesure où les hommes de Shin n’avaient, justement, été que des mâles, Edoras avait cru à un complot masculin. Le complot était maintenant une idée lointain et dépassée, et de plus en plus d’Edorassiennes étaient également favorables, en silence, à un changement de la législation. Qu’Hinata l’envisage était donc une très bonne nouvelle, et un sourire ravi éclaira le visage ému de Mamoru.
« Je n’avais jamais douté de votre sagesse et de votre clairvoyance, Hinata… »
Aiko se contenta de cligner des yeux sans rien dire. Des promesses et des mots, c’était la spécialité des politiciens. Elle attendait de voir ce qu’Hinata proposerait concrètement pour savoir si elle pouvait se réjouir ou non… Mais, en l’occurrence, ce n’était pas le sujet de discussion principal du moment. Et Aiko ne voulait pas gâcher cette incroyable surprise, digne d’un conte de fées. En effet, il n’y avait que dans les contes qu’une roturière pouvait se marier avec un représentant de la haute-noblesse. Edoras, cependant, avait été construit sur ce conte de fées. Les roturiers pouvaient côtoyer l’aristocratie sans problème, et c’est ce qui avait toujours fait le succès de cette belle et florissante nation. Megumi, quant à elle, avait toujours pensé qu’il aurait fallu revendre la rizière depuis longtemps, car ce vieux clou était un sujet continuel de discorde au sein de la famille, et une autre des raisons l’ayant amené à faire ses études à Tekhos Metropolis… Et, de toute façon, elle était encore à accuser le choc de la révélation de Shizuka, de son union incroyable avec la Princesse d’Edoras… La Princesse d’Edoras, quoi !
Consciente que les sujets avaient atteint un point critique, Hinata se retourna alors vers Chikaku, et lui demanda ce qu’elle faisait. La jeune fille, pour seule réponse, entortilla ses doigts, et tourna la tête sur le côté avec un léger sourire en coin. Elle n’osait pas parler, et ce fut Aiko qui intervint :
« Chikaku a commencé sa première année de maternelle. Pas vrai, Chikaku ?
- Oui ! s’exclama-t-elle.
- Et si tu nous montrais ton cahier de vie et tes dessins, Chikaku, hum ?
- Oui, Maman ! »
Chikaku se retourna alors, et se mit à courir, à l’aide ses petits pieds, ce qui l’amen à côté de Nora, dont les jambes bouchaient le passage menant vers sa chambre.
« Pardon… » décréta la jeune femme d’une petite voix.
Chikaku fila vers sa chambre, et revint rapidement avec un cahier. C’était un cahier fourni par l’école maternelle, et qui montrait le suivi des enfants, avec la possibilité de faire des dessins. Elle revint vers la table, et Shunya se releva alors, un sourire sur le coin des lèvres, puis souleva Chikaku par les épaules, et la posa sur les genoux d’Hinata, avant de lui murmurer dans le creux de l’oreille :
« Il faut tourner les pages, et la laisser commenter… »
Les joues toujours un peu rouges, Shunya alla s’asseoir à côté, tandis que le cahier s’ouvrait. Le premier dessin qui vint fut un ensemble de gribouillis et de formes, mais on pouvait reconnaître un semblant de maison, et cinq personnes devant.
« C’est qui, ces gens, Chikaku ? Lui, c’est qui ? »
Shunya avait posé le doigt sur un corps plus grand que les autres. Chikaku réfléchissait, un doigt posé sur les lèvres.
« C’est… C’est Papa !
- Oh, c’est bien… Bravo, Chikaku ! »
Chikaku sourit tandis que Shunya l’applaudissait. Chikaku décrivit ensuite le reste de la famille, puis montra ensuite d’autres dessins, où on pouvait voir des animaux.
« Et lui, c’est qui ?
- Euh… Un chien !
- Et comment il fait, le chien ?
- Euh… WOUF WOUF ! »
Hinata ne pouvait que sourire.
Comment ne pas aimer Chikaku ?
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Cette décision n'avait pas vingt-quatre heures, il était donc logique de plus parler d'un projet que d'un véritable changement mais Hinata voulaient absolument changer ces choses, ces choses qu'elle avait produites. On ne pouvait aps dire qu'elle avait commencer son règne de la meilleure façon qu'il soit mais elle tenterait de se rattraper et d'offrir à Edoras un avenir radieux. C'est aussi un peu pour cela qu'elle changeait de sujet en se tournant vers Chikaku mais aussi car elle était vraiment intéressée par ses projets. Même si ce fut la mère de famille qui expliqua qu'elle était dans sa première année de maternelle, elle gardait les yeux sur la petite fille, un grand sourire ravi sur le visage en la voyant faire route vers sa chambre pour montrer son cahier. Nora s'écartait doucement en souriant, l'observant revenir avec son cahier alors que Shunya la portait pour la poser sur les cuisses de la princesse. Inutile de demander son avis, si elle aurait eu plus de cran, elle l'aurait gardé sur ses genoux toute la soirée, même pour manger.
Elle acquiesça doucement au message de sa petite amie avant de regarder avec Chikaku ses fabuleux dessins. C'était des dessins d'enfant comme on en voyait des millions, des dessins sommaire, vague, plus des gribouillis comme on dit que de l'art mais ça ne retirait rien de la beauté qu'Hinata voyait dans ses yeux alors qu'avec Shunya, elles regardaient le dessin de sa petite famille devant la maison. À commencer par une représentation de Mamoru, plus grand en taille comparé aux autres, comme dans la réalité !
« Ha oui, on le reconnaît bien. Tu es vraiment douée Chikaku-chan, c'est très bien. »
Gardait ses bras autour d'elle, la petite ne risquait pas de tomber des cuisses de la princesse. Ensemble elles regardaient les différents dessins proposés, allant même jusqu'à des animaux, un très beau chien de dessiné et une superbe imitation aussi.
« Mais dis donc tu es douée dans tout ma petite Chikaku-chan. »
Hinata lui baisa le crâne en tournant la prochaine page montrant beaucoup de ronds, c'était plutôt un panda avec tout ce blanc et ces taches noirs aussi.
« Et c'est quoi ça? »
« Un panda ! »
« Ouiiiii, c'est très bien. Et ça fait quoi un panda ? »
La princesse n'eut qu'un long silence ponctué d'un « euh... » plutôt long alors qu'Hinata la rassurait rapidement.
« Moi non plus je sais pas. Tu sais quoi, si ta maman et ton papa sont d'accord, on ira bientôt au zoo comme ça on verra des pandas et pourra peut-être entendre ce qu'ils disent ? » Elle jeta un regard autour d'elle quand même pour avoir une vague idée de la réponse à travers le regard des Shizuka.
« Et avec Shunya ? »
« Bien sûr, Chikaku-chan. Même avec Megumi-chan si elle n'est pas trop occupée ? Et même avec tes parents aussi. »
Bon, ce n'était qu'un vague projet, il faudrait trouver un jour ou le plus de personne possible est disponible, au pire Hinata pourra prendre une journée si aucun rendez-vous n'a lieu mais pour les parents et Megumi, c'est une autre histoire. Continuant de tourner les pages, il y avait d'autres dessins, un chat, un oiseau, un cheval, bref, une belle collection de dessins pour Chikaku et des imitations attendrissantes de sa part aussi.
« Continue de bien dessiner comme ça, tu es très douée Chukaku-chan, c'est bien. Et reste aussi mignonne et si gentille aussi. »
Hinata baisa à nouveau la tête de la petite sœur de Shunya avant que pour seule réponse, elle observa sa mère en disant le plus simplement possible.
« J'ai faim maman. »
La vérité sort de la bouche des enfants après tout.
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La royauté, la noblesse, la descendance divine, les différences sociales... Tout cela ne signifiait rien pour un enfant, et, de fait, voir Chikaku sur les genoux d’Hinata, en train de se demander à quoi ressemblait le cri d’un panda, décrispa l’atmosphère bien plus facilement que toutes les tentatives entamées auparavant. En voyant Chikaku poser un doigt sur ses lèvres, en regardant tout autour d’elle pour savoir quel cri faisait le panda, avec ses grands yeux interrogateurs, tout le monde se mit à sourire, en faisant une petite moue dubitative. Chikaku avait fini par annoncer son impuissance, avec un petit sourire en cœur en coin. Loin de se désarçonner, Hinata joua avec Chikaku, et, en la regardant, Shunya comprit nettement mieux pourquoi sa future femme avait bondi de joie en entendant dire qu’elle avait une petite sœur. Hinata ferait assurément une mère formidable, vu la façon avec laquelle elle jouait avec Chikaku, tournant chacune des pages, avant de proposer d’aller au zoo... Ce nom fit miroiter des étoiles dans les yeux de Chikaku, qui se dandina sur les cuisses de la Princesse.
« Au zoo ?!
- Mais oui, Chikaku... Le zoo ! Là où il y a plein d’animaux !
- ’A des ‘irafes ?
- Oui, des girafes, des éléphants, des hippopotames, des...
- Des ‘léphants ? »
Shunya confirma en hochant la tête, et un grand sourire ravi éclaira les lèvres de Chikaku. Aller tous ensemble au zoo n’était pas pour déplaire à la jeune guérisseuse, même si Megumi trouvait ça un peu « ringard ». Néanmoins, ce serait l’occasion de se rapprocher. Mamoru était toujours occupé à gérer la rizière, mais il pouvait bien réussir à se trouver un après-midi... Shizuka était toute heureuse, et sentait son cœur rebondir chaudement dans sa poitrine. Tout se déroulait bien mieux que ce qu’elle avait initialement redouté. Sa famille se faisait très bien à la souveraine d’Edoras, et, une fois la surprise initiale passée, la simplicité d’Hinata, bien loin de l’image qu’on pouvait attendre de dirigeants politiques, était une véritable bénédiction.
Ce fut finalement l’appel du ventre qui les réveilla tous. Chikaku annonça qu’elle avait faim en regardant Aiko, qui sourit alors, et se redressa.
« Je vais amener le plat. Nous mangerons tous... Y compris vous, Ange Nora. Je ne veux pas que vous restiez debout dans un coin pendant que nous allons nous empiffrer. La table est suffisamment grande pour que vous vous y installiez, allez ! »
Shunya rougit furieusement. Difficile de voir un lien entre Aiko et Shunya... Sa mère était très autoritaire, ce qui était presque indispensable, quand on avait comme mari un gros benêt de fermier, et deux filles. Elle s’avança donc vers la cuisine, et Mamoru s’empressa de la suivre, laissant les filles ensemble. Shunya récupéra Chikaku, et alla la mettre entre elle et Hinata. Chikaku avait un siège pour bébé, mais elle estimait maintenant être suffisamment grande pour pouvoir s’en dispenser.
« Tu te mets entre moi et Hinata, Chikaku ? »
Pour seule réponse, la belle hocha la tête. Megumi restait toujours la plus silencieuse, encore sous le choc... Nul doute qu’il lui faudrait la nuit pour vraiment assimiler que son asociale de petite sœur avait réussi à toucher le gros lot. Aiko ne tarda pas à revenir, en amenant plusieurs plats avec des légumes et des salades, et ce fut surtout Mamoru qui amena l’essentiel : un gros chaudron avec un couvercle abritant des rāmen.
« Passez vos auges ! »
Chikaku eut droit à un bol de soupe avec une cuillère en bois, et, à l’aide de sa louche, Mamoru lança les platées de nouilles. Quand il ouvrit le couvercle, de la vapeur d’eau en jaillit, rendant ses joues toutes rouges. Jadis, Shunya et Megumi ne pouvaient s’empêcher de rigoler en voyant leur père devenir tout rubicond. Pendant qu’il servait, la main de Shunya allait parfois s’attarder sur le dos de Chikaku, la caressant, et, en souriant, elle se pencha alors vers Hinata, et murmura dans le creux de son oreille :
« Méfie-toi, Hinata, maintenant que Chikaku t’a adopté, elle va adorer te faire une armée de câlins... »
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C'était bien là une adorable petite fille qui se tenait sur ses cuisses, Hinata ne pouvait qu'avoir un long sourire en observant ses dessins, écoutant Chikaku prononcer ses mots d'enfant, un 'irafe, une lettre manquante, une faute toute simple pour un adulte, une erreur si mignonne pour une petite fille. Chaque petite lettre manquante lui donnait envie de la serrer fort contre elle en l'agressant à coup de bisous sur sa petite bouille si ravissante. Son projet de zoo était encore bien loin, elle verrait selon les disponibilités de chacuns mais elle le fera, elle l'avait dit à Chikaku alors elle le fera, quitte à y aller toute seule avec Chikaku – et Nora évidemment. Le repas n'allait donc pas tarder et Aiko invita Nora à table, chose qu'elle accepta mais elle se permis quand même un commentaire.
« Nora tout court suffira, madame. Je suis l'ange gardienne d'Hinata mais je n'ai pas besoin d'un titre ou je ne sais quoi. »
Nora venait prendre place à côté de Mégumi, faisant ainsi face à Shunya qui avait pris place à côté de sa petite sœur mais surtout d'Hinata. La plus jeune des Shizuka se trouvait entre les deux amoureuses. Une possible vision du futur dans quelques années, le petit couple dînant avec leur enfant entre elles ? Une idée amusante, comme le fait de jeter un œil vers Megumi qui semblait toujours sidéré de voir sa sœur sortir avec la princesse d'Edoras. On ne choisit pas sa vie, on la construit et même si la vie n'est pas toujours rose et imprévisible, elle se construit aussi avec une bonne couche de hasard, de chance et de malchance. Les parents amenaient le tout pour commencer à servir les plats alors que le petit couple semblait bien proche à se murmurer des choses. La dernière fois qu'Hinata était aussi heureuse remonte à bien loin pour Nora. Que ce soit juste la présence de sa petite amie ou cette ambiance familiale, elle ne pouvait que sourire face à un tableau pareil. Sans son titre de noblesse, elle aurait aimé grandir ainsi, avec ses parents, sans que les jours soient tout tracés et confortables mais en étant heureux de ce qu'ils cultivaient et gagnaient à la sueur de leur front.
« Ne t'en fais pas, je suis prête à recevoir tout ça. »
Dit-elle dans l'oreille de Shunya, souriant comme toujours en ajoutant sa main dans le dos de la petite Chikaku. Un peu pour la maintenir mais un peu aussi pour tenir la main de sa petite amie. Depuis son arrivée ici, c'était le premier vrai contact qu'elles avaient toutes les deux. Elles se justifiaient de leur liaison, de leur futur, de leur passé mais elles avaient bien du mal à être côte à côte en se bécotant. Mais pour leur défense, les deux sont assez timides et de plus, elles sont en présence de la famille Shizuka, jamais elles ne feront de grandes choses sous leurs yeux. Son bol étant prêt, elle ne semblait pas choquer ou étonner, ce n'est pas le fait qu'elle soit princesse qu'elle mange tous les jours une cuisine cinq étoiles, elle aimait la bonne nourriture, peu importe qu'il y ai des étoiles ou non. De plus, c'était souvent Nora qui la préparait pour elle.
« Je vous remercie pour ce repas. » dit-elle poliment à l'intention de celui ou celles qui ont préparé cela avant de joindre ses mains. « Itadakimasu. »
Puis la princesse attaquait doucement son bol, ne voulant pas être la première à commencer à manger. Elle gardait un œil sur Chikaku voulant savoir comment elle arrivait à manger comme une grande ? Quitte à l'aider, cela ne la dérangerait nullement de le faire mais elle gardait aussi un regard sur son amour qui mangeait à ses côtés. C'était mignon. Dégustant une première bouchée, elle gardait le sourire malgré le fait que ce soit un peu chaud encore.
« C'est vraiment très bon. »
Celui ou celle qui a préparé cela devrait se réjouir d'avoir des compliments de la part de la princesse qui continuait d'attaquer son bol doucement en soufflant un peu plus à chaque bouché. Jetant parfois un regard aux différents membres de la famille – ou Nora – elle venait à poser une nouvelle question par curiosité mais aussi car elle voulait en apprendre plus sur ses futurs beaux-parents.
« Comment vous êtes vous rencontrer ? Enfin, si cela n'est pas trop indiscret de ma part... »
Shunya lui en avait touché deux mots mais elle était curieuse de savoir les moindres détails de cette histoire. Et puis elle était tellement heureuse ici.
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On pouvait dire tout ce qu’on voulait sur Chikaku, mais elle avait une bonne mémoire. Maintenant qu’on lui avait parlé du zoo et des « ’irafes », elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour y aller, et le rappellerait volontiers à ses parents. Quand ira-t-on au zoo, Maman ? Shunya pouvait déjà l’imaginer, haute comme trois pommes, en train de réclamer sa visite au zoo, mains sur les hanches. Sur ce point, elle tenait beaucoup du caractère assez autoritaire de sa mère. Mamoru venait de remplir les écuelles, puis ils commencèrent tous à manger, avalant les nouilles. Un repas peut-être un peu trop frugal pour une Princesse, estimait Mamoru, mais sa famille n’avait pas les moyens d’offrir un buffet. Fort heureusement, la Princesse ne semblait guère s’en soucier. Tout ceci ravissait le cœur de Mamoru, plus que jamais convaincu qu’Hinata n’avait rien à voir avec la Reine de Nexus, ou l’Empereur d’Ashnard. Les Princesses d’Edoras restaient simples, et il était fréquent, à l’époque, de les voir sortir au milieu de leur peuple, notamment le long des champs, Edoras ayant beaucoup de fermiers, et une agriculture de pointe.
Hinata mangeait donc, et finit par rompre le silence, en demandant comment Mamoru et Aiko s’étaient rencontrées. Ceci amena une ombrelle de sourire sur les lèvres d’Aiko, et un rougissement sur les joues de Mamoru.
« Euh... Ben...
- C’est une histoire... Assez amusante, selon le point de vue. Nous étions ensemble au même lycée, mais moi, j’étais la fille brillante d’une banquière et d’une avocate... Et ce grand dadais, là, était le fils de fermiers. Alors, pendant que j’avais des bonnes notes de partout, lui faisait tout ce qu’il pouvait pour que je le remarque, soit, généralement, des bêtises...
- Aiko ! protesta Mamoru. Pas devant les filles, enfin ! »
Megumi se contenta d’un sourire de connivence avec Shunya. Ce n’était pas la première fois que leur mère leur parlait de ça, et ce malgré toutes les fois où leur père les grondait quand elles avaient de mauvaises appréciations de l’école, ce qui venait surtout de la part de Megumi. Shunya, elle, avait toujours été un ange, même si elle protestait, petite, quand son père voulait l’embrasser, à cause de sa barbe.
« Edoras a beau être éloignée de Tekhos, beaucoup des femmes vivant ici sont des émigrées tekhanes, et c’est le cas pour ma famille. Il était hors-de-question pour elles que je m’approche d’un garçon... Mais nous avons vraiment commencé à me rapprocher quand des garçons me tournaient autour, et eux ne se contentaient pas de me tirer les couettes. »
Aiko était une belle femme, et il suffisait juste de faire un peu de concentration pour se dire que, à l’époque du lycée, elle avait réellement dû être une femme superbe et magnifique.
« Ces garçons m’embêtaient, et Mamoru m’a sauvé. Ce grand benêt était déjà très costaud à l’époque, avec sa grosse voix, alors, quand il leur a hurlé dessus, ils ont décampé... Sur le coup, j’avais eu peur... J’ai hurlé comme une folle, et, quand les surveillants sont arrivés, c’est lui qui a pris. Il a été renvoyé pendant dix jours de l’école...
- ...Et mon père m’avait passé un savon...
- Gênée, j’ai été le voir ensuite, et... Je lui ai présenté mes excuses, je lui ai dit que j’étais désolée, car je savais qu’il n’avait rien fait, mais c’est juste que j’avais eu peur... Je lui ai dit que j’étais prête à faire n’importe quoi pour me faire pardonner, et c’est là que votre père m’a proposé quelque chose qui m’a surpris...
- Il t’a demandé si tu voulais bien d’un bouquet de fleurs... »
Pour Megumi, cette histoire était d’un nase. Du pur romantisme à l’eau-de-rose, digne d’un navet tekhan !
« Megumi a hérité de moi mon côté pragmatique... Mais Shunya, elle, tient bien plus de son père. Comme lui, elle est d’une timidité incroyable... Et d’un romantisme tout autant incroyable.
- ’Man... » gémissait Shunya en se ratatinant sur place.
Baissant les yeux, toute rouge, elle ne savait plus où se mettre, ce qui ne pouvait que faire sourire Aiko.
« Je suis sûre que c’est ça qui vous a attiré chez notre fille, n’est-ce pas, Hinata ? Mais, et puisque nous vous avons tout dit, je pense qu’il est légitime qu’on vous pose la question... Vous deux... Comment ça s’est passé ? Parce que moi, je ne l’ai pas vu venir... Tout comme mes mères avec toi, mon gros nounours.
- Euh... Oui... »
Il était en ce moment très difficile de déterminer qui rougissait le plus entre Shunya et son père !
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Hinata était heureuse avec un tel repas, elle n'était pas à l'image de certaines nobles qui voulaient toujours du haut de gamme, non, elle se contentait d'un plat comme ça, ça lui allait très bien. Mais durant le repas, que le silence soit volontaire ou non, elle posa une question que Shunya avait déjà donné la réponse rapidement en quelques mots. Mais là, elle voulait la véritable réponse, aussi longue soit-elle pour bien comprendre comment ils s'étaient rencontré. C'est vrai qu'à première vue, Aiko et Mamoru, c'est deux mondes à part et pourtant, ils ont eu trois adorables filles, c'est bien la preuve que l'amour n'est pas une science mais pourtant, bien des mystères entourent ce mot. Même si Mamoru semblait embarrassé, Aoki expliqua l'histoire, elle, d'origine Tékhane, elle est venue à Edoras avec ses mères comme bon nombre de Tékhanes. Il suffisait de voir Tsukasa, venue ici petite, depuis qu'elle est adulte, elle est resté à Edoras, études, travail, maison, Edoras est son pays désormais. Mamoru était d'ici par contre. L'une brillante élève, l'autre tentant de tout faire pour se faire remarqué, une histoire banale et pourtant merveilleuse vu le final. Tout le monde s’attendait à ce genre de réponse de la part d'Aiko mais c'était tellement joli. Et voir Shunya embarrassé était tellement mignon.
Pourtant dans quelques minutes, il en sera de même pour Hinata. Elle qui gardait un œil sur sa petite amie et Aiko surtout – vu qu'elle racontait l'histoire – elle voyait combien la mère de Shunya connaissait bien sa fille. Le côté timide et romantique avait de suite séduit Hinata car elle était pareille au final. Mais le retour de la question manquit de la faire avaler de travers. Heureusement, pas d'accident mais à l'entendre vouloir savoir comment cela s'était produit entre elles, elle se revoyait nue contre le corps de Shunya. Une chose à éviter de dire devant ses parents, encore moins devant ses sœurs et surtout Chikaku. Elle en déposait ses baguettes sur la table avec son bol en réfléchissant, rougissant devant cette question. Il suffisait simplement de dire la vérité en censurant les propos « adultes » et tout devrait bien se passer... Pourvu qu'elle ne dise pas de bêtise...
« Eh bien... comme je l'avais dit... j'étais malade et Nora a demandé à Shunya de me soigner, un peu comme un test puisqu'elle ne devait pas user de sa magie... Et... La suite est assez floue à vrai dire, je n'ai que de vagues souvenirs à cause de la fièvre mais je sais que lorsque je suis ainsi, je... suis moins timide alors forcément, j'ai plus vite sympathisé avec elle. Je posais des tas de questions, je m'en souviens encore assez de ça, parlant avec elle de tout et de rien. Sa famille, ses études, ses passions... Je sais qu'une fois que j'allais mieux au petit matin, je n'ai fait que penser à elle, toute la journée. Depuis que j'ai ouvert yeux, je ne pouvais pas faire autre chose. Je pensais à elle en regardant dans le vide, en mangeant, en travaillant, en réunion... Je pensais constamment à elle. J'ai donc pris mon courage à deux mains pour l'inviter à passer la soirée avec moi et nous avions continué à bavarder ensemble, de tout et de rien. Jusqu'à lui déclarer ma flamme. J'étais si heureuse de savoir que mes sentiments étaient réciproques aux siens ! Et un peu triste de savoir qu'elle m'admirait depuis si longtemps alors que moi, c'est à peine si je l'avais croisé au sein du temple... Enfin, maintenant je me rattrape en voulant passer le plus de temps possible avec ma Shunya-nya... JE VEUX DIRE SHUNYA-CHAN ! »
Oups... Elle avait paniqué sur la fin. Elle qui avait été si bonne tout le long, elle s'est trop relâché sur la fin. Au moins elle saurait expliquer ce petit surnom avec un petit mensonge, même si cela n'était pas son point fort, si elle ne les regarde pas, ça devrait aller... Elle pourrait dire qu'elle est douce comme un chaton ou mignonne comme un petit chat, d'où le nya-nya à la fin de son prénom mais... Rholala, quelle cruche ! Hinata rougissait furieusement devant sa belle-famille, baissant la tête sur son vol en jouant nerveusement avec ses mains sous la table... Nora venait cependant à mettre son grain de sel en espérant réussir à redresser la barre ?
« Un surnom aussi mignon, ça prouve bien qu'elles sont toutes les deux bien amoureuses, non ? »
Cela allait-il suffire à détendre l'atmosphère ? Elle verra bien assez vite.
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Aiko posa la question fatale, qui amena Shunya à penser à la même chose qu’Hinata : le fait qu’elles avaient fait l’amour. Elle se pinça donc les lèvres, et s’enfouit dans ses nouilles, laissant Shunya conter cette histoire. On se faisait souvent une idée fausse sur les personnes de sang bleu, en confondant la personne et la charge. Ce faisant, on s’attendait de la Princesse d’être une femme infaillible. Il fut donc très amusant, pour les parents de Shunya, de la voir rougir et cafouiller, tout en leur expliquant qu’elles s’étaient rencontrées de manière très simple : Shunya était venue, et avait veillé sur elle toute la nuit. Un sourire amusé et compréhensif éclaira les lèvres d’Aiko quand Hinata indiqua qu’elle ne se souvenait pas trop des détails... Car Aiko, elle, était sûre que les deux filles s’en souvenaient très bien. Hinata apparaissait effectivement comme une femme très timide, surtout si elle avait eu besoin de réunir « tout son courage » pour inviter Shunya à rester avec elle... Car, honnêtement, ce n’était pas comme si sa fille était insaisissable, et très orgueilleuse.
Et puis, Shunya faillit s’étouffer quand Hinata l’appela « Shunya-nya », avant de se crisper, et de se mettre à rougir comme une pomme. Nora, pour sauver la situation, précisa rapidement que ce surnom mignon (qui fit autant rougir Shunya qu’Hinata) était bien la preuve de leur amour. C’était une manière de voir les choses, mais la pauvre Shunya ne savait plus où se mettre... Et, encore une fois, ce fut Chikaku qui intervint. Elle releva la tête, et, juste après la phrase de Nora, donna une petite tape sur la cuisse d’Hinata.
« Il faut pas crier à table ! » rappela-t-elle.
Shunya ne put que sourire, et Aiko parla alors, mettant fin à ce bref silence :
« Il faut vous excuser, Hinata, nous avons dit à Chikaku de ne plus crier à table quand elle avait faim... »
Et, vu la manière dont Chikaku regardait Hinata, en fronçant les sourcils, on pouvait vite comprendre qu’elle tenait plus de sa mère que de son père, elle. Mamoru renâcla alors fort, et moucha son nez, les yeux brillants.
« Hum... Désolé... C’est juste que... Voir ma petite Shunya si heureuse, ça... Enfin, c’est émouvant ! »
Aiko sourit légèrement, mais revint, elle, sur un détail :
« Alors, comme ça, aucune de vous ne se rappelle de ce que vous avez fait pendant la nuit ? Pourtant, Shunya, tu n’étais pas malade, toi... »
Ohlàlà ! Shunya se mit à rougir comme une tomate, et Aiko observa attentivement les deux, se demandant laquelle pouvait être la plus gênée... Comme si parler de sexe à une Tekhane ayant eu trois filles pouvait la choquer. Elle aurait surtout aimé avoir plus de détails, car, contrairement aux Nexusiens, les Tekhanes n’hésitaient pas à parler de sexe avec leurs filles. Néanmoins, avec la guérisseuse, ce serait une autre paire de manches, car elle se ratatina sur place, incapable d’émettre le moindre son, se contentant de réponses monosyllabiques dignes d’un enfant de six ans surpris en train de commettre une bêtise.
« Je vous taquine, mes chéries... Je sais très bien ce que deux personnes aimantes font ensemble la nuit... Mais il me reste encore une chose très importante à faire... »
Quoi donc ? Aiko se redressa alors, et Shunya la vit faire le tour de la table, puis se rapprocher d’elle. Leurs regards se croisèrent, et Aiko fléchit les genoux, puis serra la guérisseuse dans ses bras.
« Je te félicite, Shunya... Tu m’as toujours rendue fière d’être ta mère, et je vois bien que tu es heureuse avec Hinata, et que c’est pareil. Alors, qu’elle soit notre souveraine ou peu importe qui, à mes yeux, elle restera avant tout la femme qui fait battre ton cœur à l’unisson et qui ensoleillera même tes nuits les plus sombres. »
Shunya ne put que sourire, les joues chaudes, et hocha la tête.
« Oui, Maman... J’aime Shunya, je l’ai toujours aimé... »
Aiko esquissa un sourire, puis se retourna vers Hinata, et prit les mains de cette dernière dans les siennes.
« Je veux bien vous accorder la main de la fille... Mais, Princesse ou pas, vous devez me jurer de toujours veiller à votre amour. Je sais combien il est important de diriger un État, mais je sais aussi que, pour être une bonne souveraine, il faut aussi être une bonne personne, et vivre un mariage d’amour. Promettez-moi donc d’être toujours heureuses toutes les deux et de ne jamais rien vous cacher. »
Aiko était sérieuse, et Shunya hocha la tête.
« Oui, Maman... Je ne cacherais jamais rien à Hinata-chan ! »
-
Dans sa nouvelle famille, Hinata risquait bien d'avoir la réputation de gaffeuse, elle qui malgré le fait que Shunya ai été la première a parler de leur situation, elle aurait voulu parler mariage bien plus tard, peu de temps avant son départ, évoquant leur projet en leur laissant la nuit ou plus pour donner leur réponse mais hélas, elle avait demandé bout à bout de l'épouser et fonder une grande famille ! Une chance que Nora ai mit un stop à cela sinon elle aurait sûrement été plus loin, déjà qu'elle en avait trop dit. Et maintenant, alors qu'elle pensait plus ou moins avoir noyer le poisson, elle avait donné ce petit surnom en public, pire, devant les parents de Shunya ! Même si Hinata remerciait intérieurement son garde du corps d'avoir tenté de rectifier le tir, elle n'osait pas regarder les autres. Elle vit une petite main taper sa cuisse en l'enguirlandant de ne pas crier à table ! Il y avait qu'une petite fille innocente pour frapper et crier sur la princesse d'Edoras !
Hinata n'en était pas choqué, cela la fit sourire et chasser sa gêne un court instant alors qu'Aiko expliquait qu'elle devait s'excuser puisque Chikaku n'avait pas le droit de crier à table. Hinata desserra ses mains pour caresser la tête de la plus jeune des Shizuka.
« Pardon d'avoir crié Chikaku-chan, je ne recommencerais plus. »
Si Mamoru était bien émotif, Aiko revint vite à la charge en supposant bien que Shunya ne fut pas malade cette nuit. Oh si elle était malade, la maladie d'amour ! C'est vrai qu'elle n'avait pas pensé à cela... Mince ! Même si Hinata avait dit la vérité, elle avait des souvenirs de sa journée en étant malade comme de sa nuit mais elle n'avait pas tous les souvenirs de cette journée. Et au final, Hinata se sentait très mal à l'aise ! Si pour une Tékhane, parler sexe avec sa fille n'était pas dérangeant, pour Hinata, si ! Peut-être que sa mère aurait évoqué le sujet si elle aurait été de ce monde encore ? Peut-être que les anciennes reines ont plus ou moins fait comme ça mais Hinata ne savait pas ? En tout cas elle serait gênée de parler de ça devant les parents de Shunya, pire encore, devant Chikaku ! Même en restant vague ou en imageant de façon joli et poétique, elle refuserait de parler sexe devant une si petite demoiselle ! Halala, elle redouterait le jour ou elle bloquerait Hinata pour lui tirer les vers du nez tiens ! Même si Aiko les taquinait, elle venait enlacer sa fille, montrant qu'elle était fière d'elle.
Aiko avait beau avoir dit ne pas être très romantique, Hinata trouvait les mots très jolis. Et quand elle fut donc autorisée par sa mère à épouser sa fille, elle allait naturellement veiller autant sur son pays que sur sa femme. Et ensemble, elles auront ce qu'Hinata avait malheureusement perdu, une famille. Une grande et heureuse famille. Shunya promettait de jamais rien lui cacher – à Hinata – et elle observa sa petite amie, reprenant les mêmes mots.
« Je ne te cacherai jamais rien, Shunya-chan. »
Pas de Shunya-nya cette fois. Mais bon, elle comptait respecter ces mots, sauf en cas de surprise pour sa femme mais on ne lui en voudra pas pour ça donc. Si Chikaku n'aurait pas été entre elles, elle aurait sûrement prise sa petite amie dans ses bras mais un long sourire amoureux était aussi bien comme ça. À partir de demain, avec son conseil restreint, elle va devoir définir une date de mariage, travailler cet assouplissement des lois pour les hommes, ces taxes en moins pour une période indéterminée, bref, bien qu'elle nage dans le bonheur, elle va avoir du pain sur les planches ! La soirée continua sur une bonne ambiance chaleureuse, cela lui changeait des repas seule ou entourés de ses rares amies et conseillères. Une fois le thé servit, elle ne buvait pas tout de suite, laissant cela refroidir un peu.
« Quand une date aura été décidé et les fiançailles annoncées, je tiens à ce que vous veniez dîner au palais un de ses jours ! Peut-être que d'ici là j'aurais appris à faire correctement la cuisine ? Je pourrais faire l'effort d'apprendre ça en plus pour vous remercier. »
Et ainsi aider Shunya plus tard mais bon, jusqu'à aujourd'hui, Hinata n'avait jamais fait la cuisine et les rares fois ou ce fut le cas, c'était catastrophique. En dehors des crêpes sucrés, elle se défendrait bien pour ça mais le reste, bonjour les dégâts. Elle but une légère gorgée de thé avant de reposer doucement la tasse sur la table, gardant Chikaku sur ses cuisses pour le moment.
« Sans vouloir trop en demander... Auriez-vous des photos de famille ? Quitte à me montrer seulement celles de Shunya-chan si ça vous dérange ? J'aimerais voir quel joli bébé était Shunya-chan auparavant. »
Une demande qui risquait peut-être de surprendre et gêner sa petite amie mais pas grave, elle tâcherait de se rattraper elle aussi. Venant poser sa main sur sa cuisse en la regardant avec ce long sourire.
« Une fois rentrée, je te montrais aussi les miennes. »
Une Hinata bébé avec ses parents, une petite Kagami toute mimi, ça sent la soirée nostalgique pour Hinata.
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Shunya et Hinata... Les deux faisaient vraiment la paire. Après le discours de sa mère, puis l’aveu d’Hinata, Shunya était toute émue, et alla s’essuyer les yeux avec sa serviette. Elle était en train de pleurer de bonheur, tout comme Mamoru, qui avait l’air aussi heureux que si on lui avait annoncé qu’il avait gagné un milliard de crédits. La tension redescendait petit à petit, au profit d’une importante et touchante émotion. Un mariage royal... Des Nexusiens auraient été effrayés, mais, comme Aiko l’avait dit, à Edoras, la pratique n’avait jamais été favorable aux mariages politiques. La tradition royale portait sur les mariages d’amour, sur le fait que la souveraine devait être heureuse chez elle... Bien sûr, dans les faits, on joignait souvent les deux, ce qui faisait que, historiquement, les souveraines avaient pu se marier à des personnes puissantes, mais l’amour avait toujours été là. Une telle osmose avait, de fait, rendu encore plus horrible la trahison de Shin, et le massacre de la famille royale.
Shunya, pour l’heure, était émue, mais la rougeur revint rapidement quand Shunya demanda à voir des photos de famille. Les deux parents se regardèrent, puis Mamoru hocha la tête.
« Je... Nous avons plusieurs albums photos, mais...
- Finissons d’abord de manger, ou le plat va être froid... »
Shunya acquiesça, et le repas se poursuivit. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à dire, et on se contenta donc surtout de manger, chacun plongé dans ses pensées. Shunya, elle, avait le cœur qui remuait dans sa poitrine, et se demandait toujours si elle allait faire une bonne épouse pour Hinata... Elle avait l’inconditionnel soutien de sa famille, mais la jeune femme n’y connaissait absolument rien en politique.
Le repas se termina au bout d’un quart d’heure, puis Aiko annonça qu’elle allait préparer le thé, et, quand Shunya se proposa pour l’y aider, elle refusa, mais demanda à Nora de l’accompagner, sans aucun doute pour parler avec elle de choses importantes concernant les deux donzelles. Entre-temps, Mamoru alla ouvrir un placard dans le salon, et en sortit plusieurs albums photos, puis les posa dur la table basse, face au canapé.
« Tenez ! Il y a un album par fille. Voici celui de notre petite Shunya... »
Aiko étant comptable, les albums photos étaient bien rangés, année par année. L’album photo de Chikaku était évidemment plus petit, et, tandis qu’Hinata et Shunya s’assirent, Mamoru, lui, alla prendre Chikaku dans ses bras, afin de la coucher. Cette dernière demandait toutefois un dessin animé, et, en soupirant, Mamoru donna son accord... Mais seulement pour un, comme d’habitude. Entre-temps, Shunya montra à Hinata l’album.
Sur les premières pages, on pouvait la voir, en tant que bébé, à la maternité, dormant sur le ventre de sa mère, ou en train de la téter. Shunya en était toute rouge. Aiko s’approcha alors, en souriant, et parla à voix haute, avant de retourner faire la vaisselle dans la cuisine :
« Si vous voulez, on a des vidéos, aussi ! »
Shunya rougit encore plus.
*Oh non ! Pas les vidéos !!*
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Hinata était vraiment heureuse dans sa future nouvelle famille, elle y resterait volontiers ici beaucoup plus longtemps mais pour plusieurs raisons, elle ne peut pas. La première et plus importante étant qu'elle avait un royaume à diriger mais rien ne l'empêchait de passer une soirée en paix ici. Ce n'est pas comme si elle avait une réunion capitale dans la soirée, ce n'est pas un royaume en temps de crise qu'elle dirige. Le repas était bien arable et très bon, une fois terminée, Nora allait rejoindre Aiko comme elle le désirait. En temps normal, elle ne se sépare pas de sa princesse dans un endroit inconnu mais qui ici lui veut du mal ? La seule menace qu'elle risque, c'est de recevoir des câlins et un peu trop de demandes de Chikaku mais ça, sa princesse pourrait gérer ce genre de problème. Elle se doutait bien que la mère de Shunya n'avait pas besoin d'une paire de bras en plus pour l'aider à faire la vaisselle, peut-être obtenir des détails plus intimes sur la vie privée de sa fille ou lui demander de la surveiller ? Pour ce qui est des détails, Nora n'aura pas grand-chose à raconter, elle laissait le couple royal tranquille. Et pour ce qui est de la protection de Shunya, Hinata risquait de le lui demander et évidemment, elle protégera le couple comme elle le peut.
Cela faisait quelque temps qu'elle partageait tout avec Hinata et sa princesse a rarement été aussi heureuse. Quand bien même elle a put sourire ainsi, ce n'était que des sourires éphémères qui duraient au mieux quelques minutes alors que ce sourire-là, ça faisait deux jours qu'elle l'avait au visage. Du côté d'Hinata justement, elle fit un petit signe à Chikaku qui allait s'endormir devant un dessin animé, restant donc seule un instant avec sa petite amie. Observant donc l'album de Shunya, Hinata ne pouvait s'empêcher d’avoir un long sourire en voyant cet adorable bébé. Shunya était si belle maintenant mais sur ces photos, elle était tellement adorable ! Leurs bébés seront-ils aussi beaux ? Oh que oui, elle l'espérait ! Même si Aiko venait annoncer qu'elle avait aussi des films, même si cela donnait envie de dire un grand OUI, elle se retenait en souriant avant de donner sa réponse.
« Ce serait avec plaisir ! Mais pour une prochaine fois. Ça me fera une excuse pour revenir ici au plus vite comme ça ! »
Voir les premiers mots et les premiers pas de Shunya ? Elle va en rêver très longtemps mais les photos étaient une drogue suffisamment bonne pour qu'Hinata garde ce genre de sourire très longtemps. En tournant les pages, cet adorable bébé grandissait. Hinata profitait de ce moment seules pour tenir la main de sa petite amie en lui souriant, glissant quelques petits compliments à voix basses, lui disant combien elle était mignonne, choupinette, adorable, à croquer, bref, elle ne manquait pas de compliment. Shunya qui se tenait debout, Shunya avec un doudou, Shunya dans son premier kimono ! Cette photo était tellement adorable !!! Aux côtés de Mégumi elle aussi très mignonnes, les deux petites sœurs auraient être câliner à mort si Hinata les auraient en vrai sous les yeux !
« Tu portes si bien le kimono ma chérie... Si jeune, cela t’allait à merveille mais je suis sûre que même maintenant, tu reste très belle dedans ? »
Oh oui, c'était une certitude. Hinata ne pouvait perdre ce sourire devant tant de belles photos, sa Shunya était tellement adorable, partout ou elle posait les yeux. L'album se terminant, les dernières photos étaient surtout en présence de Chikaku, une Shunya qui était presque comme celle d'aujourd'hui avec un adorable bébé dans les bras... une vision future ? Hinata avait bien envie de voir ce genre de photo se renouveler avec elle en plus à ses côtés. Hinata glissa un regard autour d'elle, Mamoru était toujours absent, Aiko et Nora étaient ensemble et Megumi... disparu ? Sûrement parti dans sa chambre pour faire dieu sait quoi ? Elle profita donc de ce moment intime pour tenir ses mains et venir l'embrasser doucement sur ses lèvres. Un baiser qui dura le temps qu'il devait durer, long, doux et très plaisant.
« J'en avais envie depuis que je suis arrivé chez toi, Shunya-chan. Je ne saurais pas te remercier assez pour cette soirée, elle était si... parfaite. Même si j'ai fait quelques gaffes, tout se passe merveilleusement bien. »
Cette soirée n'était que le début d'une longue vie de bonheur mais pour le moment, le futur était encore à écrire. Hinata gardait une de ses mains enlacé dans celle de sa petite amie, venant poser sa tête sur son épaule en soupirant de plaisir. Sa vie avait fini par redevenir agréable à vivre. Elle en aura des choses à raconter demain à sa famille.
« Quand je repense à mes photos de moi, bébé et quand je vois les tiennes... nos bébés seront tellement beaux. »
C'était encore loin tout ça, elle savait que Shunya allait d'abord finir sa formation, un choix qu'elle respectait et qu'elle ne gênerait pas mais là, elle débordait d'émotion, elle se devait de partager avec elle. Même si bon, là, elle ne lui force pas la main, elle imagine juste leur avenir.
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Il y avait beaucoup de photos de Shunya quand elle était petite. Ensuite, les photos se raréfiaient. On put ainsi la voir dans un beau kimono pour enfants, face à l’objectif de l’appareil, devant les jardins publics d’Edoras, où ses parents aimaient bien se promener le Dimanche après-midi, au milieu des rangées de sakuras, avant de laisser leurs filles jouer au parc à jeux, même si, dans son kimono, la tâche était plus difficile pour Shunya. Sur la photo, elle l’avait porté à l’occasion d’un mariage où la famille avait été invitée. D’autres photos la montraient en train de jouer, de dormir paisiblement, de faire ses devoirs, exhibant fièrement sur une autre son cahier de classe. Et puis, on voyait progressivement Shunya grandir, prendre des formes, être entourée de tous ses amis à un goûter d’anniversaire... Les vidéos auraient permis de montrer bien d’autres choses : Aiko en train de la filmer apprendre à faire du vélo avec Mamoru, en train de faire un gâteau au chocolat, ou de danser... Ça, c’était la vidéo que Shunya redoutait ! Mais, fort heureusement, Hinata était partante pour voir ça plus tard... Ce qui ne dérangerait pas du tout Shunya ! Plus tard, oui, c’était parfait !
On pouvait aussi voir Shunya en tenue d’hiver, avec un bonnet rouge sur la tête, des moufles, en train de faire des bonhommes de neige avec Mamoru. L’hiver, la neige tombait assez souvent à Edoras, grâce aux vents froids émanant des Montagnes naines à proximité. De tels courants rafraîchissaient Edoras pendant l’hiver, faisant le plaisir des jeunes, et l’enfer des parents. Dans sa tenue d’hiver, Shunya était mignonne, surtout quand la voyait avec un foulard, qui recouvrait la moitié de son visage, ne laissant plus apparaître que ses yeux pétillants et ses belles joues, toutes rougies par le froid.
Hinata termina le cahier sur une ultime photo, montrant Shunya tenant Chikaku dans ses bras. Aiko continuait à tenir les albums à jour, et cette photo datait d’il y a quelques mois seulement. Sur d’autres, on avait aussi pu la voir tenir Chikaku dans ses bras lors de la naissance de cette dernière. Des souvenirs émouvants, témoignant d’une vie heureuse et paisible. Pendant ce temps, la salle à manger s’était vidée, probablement pour laisser les deux femmes tranquille. Aiko continuait à parler avec Nora dans la cuisine, et Mamoru s’était isolé ailleurs. Les deux femmes étaient donc seules, ce qui leur donna rapidement des idées... Et Hinata alla l’embrasser.
« Hmm... »
Un baiser agréable et délicieux, que la belle guérisseuse accepta avec plaisir, sa main venant caresser l’une des joues de celle qui, un jour prochain, serait appelée à devenir sa femme. Ensuite, Hinata attrapa sa main, et les deux femmes se contentèrent de s’embrasser, les joues de Shunya venant, comme d’habitude, rougir confusément sous l’effet de ce magnifique moment, aussi inattendu que plaisant. Elle raffolait toujours autant des lèvres de sa belle Hinata, et y répondit donc, en soupirant dans sa bouche, leurs lèvres se scellant mutuellement dans une tendre et doucereuse étreinte buccale.
C’était un baiser d’amoureuses, le genre de baisers qui pouvaient volontiers s’étaler dans le temps. Hinata l’embrassait donc, jusqu’à ce que le baiser ne se rompe, Hinata lui avouant qu’elle avait envie de faire ça depuis longtemps. La guérisseuse ne put que sourire devant cet aveu, et hocha la tête.
« Ça me semble logique... Maintenant que tu m’as vue bébé, j’attends l’inverse. »
Hinata parla ensuite de leurs bébés, et Shunya se mordilla les lèvres, s’imaginant avec le ventre bien rond à cette idée...
« Hum... Oui, ils ne pourront qu’être parfaits. »
Son entrevue avec sa famille n’avait nullement démotivé Shizuka, qui était plus que jamais convaincue de son envie d’avoir une armée d’enfants !
« Les rires de nos enfants résonneront d’un bout à l’autre du Temple de la Lune, j’en suis convaincue ! Avec deux mères comme nous, ils ne pourront qu’être heureux ! »
Ça, elle en était totalement sûre !
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Tant de belles photos ne pouvaient que plaire à la princesse Hinata qui se régalait. Shunya était si mignonne étant jeune. Bien sur, sa grande sœur l'était aussi et actuellement, Shunya est une femme vraiment très belle mais Hinata avait une réelle fixation sur les petites filles. Le fait d'avoir perdu sa petite sœur devait fortement aidé cette fixette mais tant que rien de mal ne se produit, ce n'est pas grave. Assise aux côtés de sa future femme, elle rêvait tout éveillée, à ce qu'il venait de se passer et surtout, ce qui va se passer ses prochains jours, semaines, mois, années. Elle aimait tant cette fille qu'elle ne pouvait pas imaginer quelqu'un d'autre la remplacé, Hinata sera mariée à Shunya Shizuka et à aucune autre. Tenant la main de sa petite amie en débordant de bonheur, elle écoutait les quelques mots de sa petite amie, c'était tellement ça, elles étaient sur la même longueur d'onde.
« Si nous laissons parler nos envies, je pense que nous aurons vite fait de manquer de chambres pour nos enfants ! »
Hinata tenait absolument à voir une petite fille pour commencer. Elle savait qu'auparavant, il y a eu des fils premier nés et rien ne s'était passé mais depuis Shin... Elle veut d'abord une petite fille et ensuite, la nature fera le reste. Même si elle a un garçon, elle l'aimera mais elle aura toujours cette crainte au fond d'elle de voir les choses recommencer et un petit qui voit sa mère avoir peur de lui ne peut pas être heureux. Donc, elle voulait une petite princesse pour commencer à agrandir sa famille. Étant jeunes, ils pouvaient partager des chambres mais en grandissant... Le temple était grand mais il n'y avait pas énormément de chambre, quelques-unes de ses conseillères hébergeaient dans le temple comme Tsukasa mais c'était dans une aile différente. Dans l'aile des Kaguya, seule la chambre d'Hinata était habitée et si certaines personnes sont chargé d’entretenir la chambre de ses parents, elle s'y rend rarement à vrai dire... Il y a bien des papiers importants dedans mais c'est justement pour ça qu'elle s'y rend... En même temps, que ferait-elle seule dans la chambre de ses parents ? Tôt ou tard, ça deviendra sûrement la chambre de leurs enfants ? La chambre de Shin a été transformé en un simple lieu de stockage une fois qu'elle a été fouillé minutieusement pour trouver le moindre indice qui jouerait plus encore contre lui.
Aucun de ses enfants ne vivra dans cette chambre ou le mal à habité. Elle avait renié son frère, il était enterré à Edoras quand même mais loin de ses parents. Celui qui a ôté la vie aux trois quarts de sa famille en plus de lever une révolte ne mérite pas de vivre auprès des siens. Puis il restait la chambre de Kagami. Lieu interdit à toute personne dans le temple. Seule Hinata s'y rend de temps en temps, en de rares occasions pour observer ses jouets, sentir son odeur, repenser aux jours heureux. Inutile de dire que cette chambre ne la laissait pas indifférente mais... pour le moment, elle n'est pas prête à toucher à quoi que ce soit dedans. Mais revenons en au plus important, Hinata et sa belle famille !
« Je suis une femme très chanceuse, ta famille est vraiment formidable. Chikaku est un petit ange, Megumi a l'air très sympathique, comme tes parents et puis... je crois que voir toj père nerveux m'aide à combattre ma peur à moi aussi... »
Il a fallu du temps à Hinata pour s'approcher des hommes. Si après l'incident les tout petits garçons ne la gênaient pas, dès qu'il approchaient des huit ou dix ans, elle en avait peur. Elle en reculait, elle se montrait méfiante mais petit à petit, elle arrivait à refouler cette peur et dans un sens, Mamoru était une véritable aide à ce malaise.
« Demain je ferais en sorte d'avancer le plus possible sur la modification que j'ai entraînée concernant les hommes d'Edoras et j'espère apporter les changements le plus tôt possible. Je sais que j'ai mal agi, certains ne m'en voulait pas après ce que j'ai subi, ce qu'Edoras a subi mais cette mauvaise blague n'a que trop duré... Ton père ne mérite pas ça, les autres non plus. »
Shunya ne connaissait pas grand-chose en politique et qu'elle se rassure, elle n'aura aucun rôle à jouer dans ce domaine, elle sera la femme de la reine, pas si diplomate ou dieux sait quoi. Mais Hinata tenait à le lui dire. Posant sa tête sur son épaule, elle gardait sa main dans la sienne en jouant avec ss doigt entrelacé.
« Tu as une saison préférer ? Pour... notre mariage ? Je tâcherais de faire en sorte que cela soit parfait pour toi, Shunya-chan, même si je dois attendre un an de plus pour que tu soi officiellement ma femme. Je suis prête à tout pour toi ma chérie. »
Toutes les saisons avaient leur charme même si l'été risquait d'être vite étouffant dans leur kimono. L'hiver pouvait être beau mais si au lieu d'un jour de neige, elles tombent sur un jour de pluie... L’automne était beau mais le printemps restait la meilleure option. Un beau mariage sous les cerisiers du palais... Hinata ne pouvait s’émécher d'être assez impatiente de se marier avec sa chérie mais elle n'ira jamais contre sa volonté et attendra, tout simplement.
« Comment tu imagines notre mariage ? »
Elles avaient sûrement une idée similaire à peu de choses près mais elle voulait l'entendre de sa bouche.
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Shizuka hocha la tête quand Hinata avoua que son séjour ici l’aidait à apprécier le contact des hommes... Voilà qui, sincèrement, lui faisait énormément plaisir ! Savoir que sa belle amoureuse était, peu à peu, en train de changer, en train d’évoluer... Shizuka avait envie qu’Edoras redevienne à ce que l’ancienne nation était. Une nation qui se voulait plus égalitaire que Tekhos, une nation qui s’inspirait du droit nexusien, du Code civil de Nexus, qui proclamait clairement l’égalité entre hommes et femmes, et condamnait fermement, au moins officiellement, toute forme de discrimination en raison de la race, de la religion, du sexe, de l’âge, de l’état de santé... Une loi forte, même si, en pratique, les discriminations s’appliquaient toujours. Hélas, si la Constitution d’Edoras s’était mieux inspirée de celle de Nexus, en consacrant clairement l’égalité entre hommes et femmes, le massacre du Temple de la Lune n’aurait jamais eu lieu... Shizuka en était plus ou moins sûre, car elle savait que, si Shin avait lancé un putsch, c’était parce que la Constitution l’interdisait d’être l’héritier du trône, car seule une femme pouvait hériter. Mais ça, on ne pouvait pas le dire maintenant, et Shizuka ne le dirait jamais ainsi à Hinata... Mais, si sa présence pouvait aider la souveraine à changer de politique, et à retourner vers davantage d’égalité juridique, alors elle considérerait cela comme une victoire.
Hinata lui expliqua donc que Mamoru lui redonnait confiance dans les hommes, et Shizuka ne pouvait que sourire, en hochant la tête.
« Tu sais, je n’ai pas hérité que de la timidité de mon père, mais aussi de sa gentillesse. »
Mamoru était effectivement l’une des personnes les plus douces qui soient. Shizuka ne se souvenait pas d’une seule fois où elle l’avait vu s’énerver contre l’une de ses filles. Même face au pouvoir, face aux huissiers venant exécuter les décisions d’expulsion pour des saisies immobilières, il tentait toujours d’agir en tant que médiateur. Hinata avait conscience de cela, et promit à Shizuka de faire changer les choses, ce qui la fit sourire.
*Voilà pourquoi je l’aime...*
Tout simplement !
« Oui, tu as raison, ma chérie... Je ne peux que t’encourager dans cette voie-là... »
Pendant ce temps, Mamoru était en train de ranger des affaires, tout en jetant un œil sur Chikaku, même si, face à son dessin animé, elle était totalement déconnectée du monde, ne pensant à rien d’autre que son film. Shizuka, replongée dans ses pensées, en sortit à nouveau quand Hinata lui parla de son mariage. Quelle saison envisager... Les yeux de la guérisseuse fixèrent le plafond, et elle répondit assez rapidement :
« L’automne... Pour mieux se tenir chaud ensuite pendant l’hiver froid... Et, comme ça, notre premier bébé naîtra en été... »
Elle sourit à cette idée. Les deux femmes risquaient en effet d’avoir beaucoup d’enfants, car Shizuka se voyait bien avec une famille nombreuse, et, rien qu’à l’idée de porter l’enfant d’Hinata, sa main caressa distraitement son ventre.
« Je l’imagine... Et bien, sûrement avec tout un tas de gens, et... Je veux qu’il se fasse dehors, dans un jardin, avec des pétales de cerisiers tout autour de nous ! Oh oui, ce sera formidable... »
Tout en y pensant, la guérisseuse appuya sa tête contre l’épaule d’Hinata.
« Et il y aura plein de repas, aussi... Tu penses qu’il y aura des invités politiques ? J’ai entendu parler de la Princesse de Sylvandell, mais, quand elle est venue ici, je n’avais pas pu la voir. C’est vrai qu’elle est belle ? Oh, bien sûr, elle ne le sera pas autant que toi, ma chérie... Ça, c’est impossible ! »
Totalement impossible, même !
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Cette soirée avait été un régal, même si Hinata avait fait quelques boulettes ici et là, elle s'était bien rattrapé et cette soirée avait été la meilleure depuis longtemps ! Aux côtés de sa petite amie, elle avait l'impression de rêver tout éveillé, évoquant avec elle de possibles futurs entre elles. Les décisions à prendre, son bonheur présent et futur, elle n'avait pas fini de rêver aux côtés de sa petite Shunya. Décidant de parler mariage, au moins la période à laquelle cela va se dérouler, elle écoutait la position de sa future femme qui avait quand même de bonnes raisons. La preuve que mine de rien, elle y avait déjà songé plus d'une fois pour être à ce point-là précis ! Hinata avait fixé un point imaginaire en imaginant tout cela avant de redescendre sur terre en caressant la main de sa chérie, tout en embrassant son crâne posé sur son épaule.
« J'aurais d'abord pensé au printemps mais tu as raison, il sera plus simple et plus pratique de nous tenir chaud ensuite avec l'hiver qui approche. »
Sauf cas exceptionnel, tous les mariages des anciennes reines se sont fait dans les jardins du temple, et il n'allait pas en changer maintenant. Hinata était une fervente adoratrice des traditions, que ce soit pour le trône d'Edoras ou ses coutumes, elle tenait à tout ce que ses ancêtres avaient bâti depuis le premier jour à aujourd'hui.
« Pour ce qui est des invités, j'ignore encore qui sera là côté politique, tout pourra aussi dépendre de la situation actuelle des choses. » Si une guerre ou une bataille était menée entre deux royaumes en guerre, ils n'allaient pas faire un cesser le feu pour un mariage ! « Mais je pense qu'Eléna, la reine de Nexus sera là. Tu sais, nous nous connaissons depuis très longtemps. On a beaucoup discuté par lettres surtout mais c'est aussi une grande amie. »
Et une membre de sa famille ! Même si avec le temps, Eléna n'avait plus qu'une infime part de sang Kaguya dans les veines, il se trouve que l'une de ses ancêtres se trouvait être la sœurs d'une des reines d'Edoras quand même ! Mais quitte à parlé famille, elle aurait bien aimé retrouver sa famille éloignée. Après tout, elle avait aussi de la famille à travers le monde. Elle aurait aimé reprendre contact avec les Thoris dont l'une des princesses fut la femme de Raku, la grand-mère de sa mère. De même que personne ne savait ou était passé la femme elfique Ilyn Kaguya ? Elle aurait bien aimé les avoir à son mariage mais les elfes étaient si secrets et solitaires parfois...
« Pour ce qui est d'Alice, elle sera peut-être là, je ne sais pas encore. Elle est peut-être mignonne c'est vrai, mais je te renvoie le compliment, elle n'est pas aussi belle que toi mon cœur. Mais c'est une personne très gentille aussi, sa femme aussi et sa petite sœur était si craquante... Mais j'ai trouvé une chose étrange, c'est que la femme de la princesse avait des airs d'Edorasienne je trouvais ? Peut-être que sa famille était d'Edoras mais ça me chagrine de savoir qu'elle fut vendue comme esclave à Alice... Même si après, elle s'est marié avec aussi. »
Sans le savoir, le Japon et Edoras avaient énormément de similitude mais c'est un secret. Invité politique, il risquait d'y avoir des personnes importantes de Tékhos aussi. Ashard ? Elle ne voyait personne de si important là-bas. Sylvandell était bien d'Ashnard mais au sein même de l'empire... pas vraiment de nom qui lui venait à l'esprit pour le coup. Elle pourrait peut-être inviter Tinuviel ? Elles avaient passé un bon moment ici ? Enfin bon, gérer un harem à son mariage ne sera pas facile...
« Mais oui, l'automne, c'est bien. Ça nous laisse environ six mois pour tout préparer, cela me semble raisonnable... Mais au fait, tes parents ont de la famille ? Ici ou à Tékhos ? Il faut après tout leur offrir les premières places à notre mariage, la famille avant tout ! »
La famille était une chose à ne pas trahir avec Hinata alors qu'elle connaisse ou non les autres branches de la famille Shizuka ou... autres, elle devait respecter ces personnes ! L'heure du départ pour le couple approchait mais elles savouraient encore leur petit futur idyllique assise l'une à côté de l'autre.
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La Reine de Nexus, rien que ça... Mais ce n’était pas si surprenant. Shunya connaissait bien entendu l’histoire tragique de la Reine, qui avait subi, comme son amour, une grande tragédie. Une tempête de mer avait décimé toute la famille d’Elena, comme si une funeste ironie du sort avait choisi de s’abattre sur les nations. Une tragédie qui avait été connue d’un bout à l’autre du monde, et qui avait fait trembler le monde entier. Nexus était un cœur névralgique dans les raisons économiques mondiaux. Si le pays sombrait dans la guerre civile, et fermait son port, de nombreuses entreprises le sentiraient passer. Tekhos en pâtirait énormément, car l’État futuriste avait besoin des gisements de matières premières qui partaient depuis le port de Nexus. Sans ce port, cet acheminement serait plus rare, ce qui aurait pour effet des problèmes en alimentation énergétique. Le monde avait retenu son souffle avant d’apprendre qu’Elena Ivory était toujours en vie, et que la Couronne avait donc une héritière, à même de diriger la nation, et d’empêcher son délitement.
Elena viendrait donc... Shunya se sentait toute intimidée à l’idée de rencontrer une femme si importante, puis sa bien-aimée évoqua ensuite Alice, en disant que cette dernière était aussi belle que gentille, et qu’elle viendrait assurément. Restait toutefois encore d’autres invités à caser... Notamment la famille de Shunya, ce qui amena cette dernière à parler de sa famille éloignée, loin du cœur :
« J’ai deux tantes à Tekhos... L’une est toujours célibataire, l’autre a trois filles... Et, au niveau de mon père, il a trois frères, qui travaillent avec lui dans la rizière. Mais il faudra sûrement inviter aussi mes grands-mères maternelles. »
Il y aurait donc du monde à inviter... Et, pourtant, la famille Shizuka n’était pas une famille nombreuse ! Néanmoins, Hinata avait raison... Pour ce mariage, il allait falloir voir gros, et, en conséquence, s’autoriser une période de six mois pour tout préparer, ce n’était pas une si mauvaise idée, a fortiori si on invitait la Reine de Nexus, qui allait probablement devoir planifier à l’avance ce mariage. Shunya avait bien conscience que ce mariage d’amour aurait une forte connotation politique, car elle se mariait avec une souveraine, une femme représentant Edoras, et, sans avoir l’influence des Trois Grands, Edoras restait une nation d’importance dans l’échiquier international, que ce soit pour des vues économiques ou stratégiques. C’était la porte d’entrée terrestre de Tekhos, entre d’épaisses chaînes de montagnes, et Edoras était aussi traversée par des fleuves qui convoyaient régulièrement de multiples navires marchands.
Ce serait un grand moment, avec un festival, des confettis dans les rues... Et Shunya qui allait probablement passer du statut de sombre étudiante discrète à celle de coqueluche.
« Je suis sûre que des médias voudront m’interviewer... Ça va me faire tout drôle ! »
On ne passerait pas à côté de cette opportunité. Un mariage entre une Princesse et une roturière... Il y avait de quoi en faire des contes ! Shunya, héroïne d’un conte de fées... Ohlàlà, qui l’aurait cru ?! En tout cas, elle ignorait si la famille de la femme d’Alice Korvander était originaire d’Edoras... Et elle n’y pensait pas trop, en toute honnêteté. Elle se retourna vers Hinata, et posa alors sa tête sur ses genoux, venant ainsi s’allonger partiellement sur elle, ses chevilles redressées.
« Ce sera un magnifique mariage, j’en suis sûre... Le plus beau dont je ne puisse jamais rêver... »
Oh oui, les yeux de Shunya en brillaient, rien qu’à cette idée !
Comme elle avait hâte d’y être !
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Hinata était impatiente d'être marié, d'être projeter dans l'avenir avec ses enfants, sa petite famille en or mais ce serait gâché que de sauter toutes ces années, elle voulait passer chaque seconde de sa vie avec sa future femme, dans les bons et les mauvais moments. C'était aussi ça un couple, se soutenir, tout partager. Hinata avait peu de monde côté famille pour son mariage, il y aura sa cousine Yuna, c'est sûr, mais en dehors d'elle, il ne lui restait personne d'autre à moins de fouiller plus loin dans les racines des Kaguya en allant voir du côté des Thoris, une potentielle trace d'Ilyn, Eléna, c'était toujours ça de bon pour sa famille. Côté Shizuka, il y avait plus de monde déjà, bien entendu, Hinata se demandait comment étaient les flles de sa tante ? Enfin, quels âges avaient-elles ? Plus proche de Megumi ou bien de Chikaku ? Détail certes mais ça avait son importance pour elle.
Shunya se voyait déjà interviewer par les médias locaux ou même de Tékhos, peut-être même des articles pour la presse Nexusienne ou Ashnardienne ? Peu importe, toute façon, Hinata contrôlera cela. Pas question de lancer des mensonges ou des rumeurs mais de plus, cela passera d'abord par son accord. Gardant la main dans la sienne, l'image qu'elle avait en tête était très amusant !
« Ne t'inquiète pas, je resterais avec toi pour te guider ma chérie. »
A Tékhos, l'image médiatique était surtout tourné vers les femmes célèbres pour leurs films ou leur émission stupide, parfois vers les soldates qui combattaient les Formiens mais ici à Edoras, même s'il y a des films, des émissions pour jeunes – plus ou moins bonnes – quand on parlait royauté, c'était tout de suite les gros titres ! Rien que le mariage, ça va faire couler de l'encre ! Alors un mariage... Et le futur bébé ! Elle voyait déjà les gens parier sur le nom et le sexe du bébé, c'est souvent comme ça ! Et ce sera sûrement pire une fois arrivée, chaque sortie dans les rues sera fait pour être inondé de photo, de question, pendant un moment, leur bébé va même voler la vedette au couple royal qui passera au second plan ! Il ne manquerait plus que leur enfant ai une bouille adorable ou un faible pour les photos en gardant toujours un grand sourire et ce serait terminé. Hinata et Shunya se seront faite voler leur heure de gloire.
Mais revenons en au principal. Hinata n'avait pas vraiment fait de télé mais elle parlait parfois devant les caméras, pour les vœux de fin d'année ou pour donner un avis sur une chose ou une autre, rien de politique, plutôt culturelle, des concours, des fêtes, ce genre de choses. Sinon bien sûr elle passait devant les caméras pour la politique mais sans accorder un mot spécial pour les caméras, juste parler de ses lois, des changements, rien de bien amusant. Sa petite amie venait à s'allonger sur elle, posant sa tête sur ses cuisses. Ici, chez elle ? Oh, espérons qu'elles restent seules un petit moment encore. Hinata caressait doucement son visage, ses cheveux en gardant une voix douce.
« C'est ce que je souhaite pour nous, le meilleur. Le plus beau mariage, la plus belle vie, les plus beaux bébés, les plus beaux moments de notre vie... ils seront très nombreux... et ont à encore tant à découvrir... »
Oui, tant et tant de choses. Shunya était peut-être fatigué vu sa position et il en était de même pour Hinata qui, avec sa petite amie avait fait une nuit blanche. Même si sa petite sieste avait aidé, ce n'était pas un remède miracle. Ce soir, elles dormiront dans leur lit, sans passer au harem. Qui sait, elles passeront peut-être une nuit sans sexe ? Des câlins, des baisers mais le sexe ? Honnêtement pour la princesse, c'était en option, elle avait une nuit à rattraper. Il faut dire que Shunya était merveilleuse et infatigable quand il s'agit de faire l'amour, Hinata aussi d'ailleurs. Même si leur harem avait aidé à les garder en forme aussi.
« Profitons encore un peu de ton domicile, ensuite, nous rentrerons nous reposer dans notre lit. À moins que tu préfères rester encore un peu chez toi ? Tu as bien le droit de rester un peu avec ta famille ma chérie, je comprendrais tout à fait. »
Oui, elle ne va pas lui faire la tête pour ça, c'est normal. Certes à choisir Hinata voudrait dormir avec sa future femme mais elle ne va pas le lui imposer, elle est libre de passer du temps avec sa famille après tout. Ils étaient tellement aimables après tout.
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Shunya n’avait guère envie de voir les médias lui tourner autour... La célébrité était souvent quelque chose que les personnes de son âge souhaitaient, mais, elle, tout ce qu’elle désirait, c’est qu’on lui fiche la paix. Cependant, ça allait être impossible... Elle allait avoir tous les médias sur le dos, et Hinata la rassura donc, en lui disant qu’elle veillerait sur elle, qu’elle serait là pour la guider et la protéger. Shunya esquissa un léger sourire. Sa tête était posée sur les chevilles de la Princesse, qui indiqua qu’elle souhaitait encore passer un peu de temps ici. Shunya réfléchit donc. Elle ne comptait pas aller déranger Chikaku, ni le reste de sa famille. À l’heure actuelle, sa grande sœur devait être en train d’envoyer des messages à toutes ses amies et ses camarades pour leur dire ce qui venait de se passer, à savoir qu’elle avait dîné avec la Princesse d’Edoras ! Ce geste était encore plus fort à Edoras que dans un autre pays comme Tekhos, car, à Edoras, les souveraines étaient extrêmement respectées et admirées de la population.
« Hum... On n’a qu’à aller voir ma chambre ! »
Shunya se redressa d’un bond, et fit un sourire enchanté à Hinata, puis se redressa, et avança devant elle. Sa chambre se situait à l’étage, et elle se rapprocha de l’escalier, menant à l’étage, constitué d’un couloir avec plusieurs portes. Toutes les chambres se situaient à l’étage, ainsi que la salle de bains. Megumi était dans la sienne, et, tout en rejoignant l’escalier, Shizuka avait pu entendre les sons s’échappant de l’ordinateur familial.
Alors que Shunya comptait monter, elle se retourna soudain.
« Attends, je vais voir si Chikaku va bien... »
Shunya s’approcha du salon de loisir. Il y avait un tipi dans un coin, de nombreux livres pour enfants, une table basse avec des cahiers de coloriage où Chikaku avait fait des dessins... Et l’ordinateur, sur un bureau. Chikaku était assise sur un fauteuil, et suçait son pouce en observant les images, où on voyait un lapin véloce parler à un Pampa et à un Chocobo. Shunya avait glissé sa tête, puis se retourna vers Hinata, murmurant quelques mots :
« Tu veux que je te dise le grand défi ? Réussir à détacher Chikaku de ses dessins animés... »
La guérisseuse retourna dans la pièce, et s’éclaircit la voix :
« Chikaku... Tu vas bien ?! »
Pour seule réponse, Chikaku tourna brièvement la tête, puis, continuant à sucer son pouce, elle observa ensuite à nouveau l’écran.
« Chikaku, il y a la Princesse d’Edoras, elle veut te faire des câlins ! »
Aucune réaction. Shunya gloussa un peu, puis haussa les épaules. En fait, le seul moyen efficace de libérer Chikaku de l’emprise magique des dessins animés était de lui proposer des bonbons. Shunya se retourna donc, et grimpa à l’étage, puis fila vers sa chambre, et ouvrit la porte coulissante.
« Et voilà ! »
C’était une petite pièce, avec un lit aux couvertures roses, et plusieurs peluches dans un coin. Il y avait un Mog, un ours en peluche, un Chocobo doré, et d’autres ours en peluche. Une bibliothèque était remplie de livres, et il y avait également, près d’une véranda, un petit bureau avec un ordinateur.
Une simple chambre, sans aucune surprise. Shunya rougissait un peu à l’idée de montrer cette pièce à Hinata, surtout qu’elles étaient maintenant très isolées du reste de la maison... Et que voir sa chérie, en étant seules, lui donnait de drôles d’idées, qui expliquaient sa rougeur...
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Cette soirée finissait doucement, calmement. Hinata était ravie de cette soirée, le seul couac de ma soirée fut le fait qu'elle a été trop vite en évoquant ses ambitions avec Shunya mais cela était une page de tournée maintenant. Assise sur le canapé, elle caressait les cheveux doux de sa petite amie avant qu'elle ne propose de voir sa chambre ? Moui, pourquoi pas ? Elle y découvrirait peut-être un petit coin intéressant et avec une ou deux surprises ? Elle la suivait donc avec joie, laissant Nora en bas. Elle n'était pas perdue dans cette maison et le seul danger ici serait de ne plus vouloir partir. Passant non loin, Shunya s'assurait que sa petite sœur allait bien mais Chikaku était plongée dans son dessin animé, suçant son pouce. Elle était trop mignonne cette petite. Elle avait beau lui parler, elle tournait à peine son regard vers elles.
« Ce n'est pas grave, je lui ferais plein plein de câlin après alors. »
Oui, laissons là regarder ses dessins animés mais avant de partir, elle veut ses petits câlins et qui sait, la border dans son lit ? Les câlins seraient déjà bien, après, ce n'est que du bonus. Arrivant devant la porte de Shunya, elles entraient, d'abord Shunya puis Hinata qui observait cette chambre avec un petit sourire en coin. Pas de quoi la taquiner, la chambre était classique mais c'était encore un point commun avec elle. La princesse a beau avoir ce titre, en dehors de son grand lit bien moelleux, sa chambre était modeste. Des meubles normaux qui étaient là depuis sa plus tendre enfance, une décoration simple avec quelques bibelots mais surtout l'autel de Kagami où elle y prit chaque soir. Le matin, devant le tombeau de la famille, le soir, devant l'autel de sa chambre. Il y avait « Sune » à ses côtés, la peluche de renard qui avait vécu avec Kagami depuis son enfance. Son fidèle allié des nuit difficile et triste mais le renard en peluche prendra sûrement sa retraiter en veillant sur Kagami. Hinata avait une nouvelle Sune pour les nuits agitées à présent.
Hinata s'avança doucement en regardant un peu partout, elle semblait surtout intéressée par les quelques peluches qui décoraient sa chambre. Non pas qu'elles soient drôles mais elle imaginant bien la petite Shunya dormir avec, quand elle revoyait ses photos dans son esprit... La bibliothèque était aussi bien remplie, la preuve que sa petite amie aimait la lecture. Elle se tourna vers elle en la voyant rougir légèrement. Avait-elle un secret caché ici qu'elle avait peur de montrer à sa princesse ? Ou bien elle pensait à certaines choses ? Isolée ou non, Hinata ne risquerait pas de jouer avec le feu, avec tout ce qu'elle a pu dire ce soir, ça suffit. Au moins au palais, elle savait qu'elle ne serait pas dérangée. Elle se rapprocha d'elle pour lui offrir un câlin en partageant un baiser, c'est le moins qu'elle puisse faire.
« Je regrette de ne pas t'avoir connu plus tôt, comme une simple fille. Je suis sûre que si on se serait connu plus tôt, on aurait eu des tas de souvenirs dans cette chambre. »
Étudier ensemble, s'amuser, qui sait, leur premier baiser peut-être ? Il lui tardait de rejoindre leur lit, non pas vraiment pour recommencer la même nui qu'hier mais pour dormir ensemble car une nuit blanche... ça fatigue, pire encore en faisant des galipettes. Avec sa petite amie au bout des doigts, elle posa ses fesses sur le lit en observant toujours un peu plus cette chambre. Elle en gloussa même avant d'en expliquer la raison.
« C'est la première fois que je viens dans la chambre d'une amie... et de ma petite amie aussi. »
Elle avait déjà visité quelques chambres au palais, celle de Tsukasa, sa cousine, Yami mais voilà, c'était des relations, ses conseillères, pas de véritable amie comme avec Shunya qui, maintenant était sa petite amie. Mais sans sentiment, elle aurait été une de ses meilleures amies. Comme Eléna. Ha bah si ! Elle a visité la chambre d'Elena ! Bon bah au moins avec Shunya, la première fois qu'elle visite la chambre d'une amie Edorasienne, voilà. Caressant un peu plus sa main, elle lui baisa le cou pour glisser quelques petits mots à son oreille.
« Cela dit, nous l'avons fait dans mon lit... il faudra bien que nous le faisions aussi dans le tien un jour... »
Hinata gloussait en rougissant de cette petite blague. Elle disait la vérité mais de là à le faire maintenant ? Elle aurait sûrement trop peur ! Mais pour blaguer sur ce genre de sujet, elle était vraiment plus à l'aise avec sa petite amie à présent.
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Hinata et Shunya étaient ensemble, isolées dans la chambre de Shunya, sa chambre d’enfance. Ses parents n’y avaient jamais touché, se contentant juste d’y passer le ménage. Mougi, le Mog en peluche, était toujours là, tout comme Chiwi, son Chocobo en peluche. Ses plus grands amis d’enfance, ceux avec qui elle dormait toujours. Maman était peut-être une femme autoritaire, mais elle n’avait jamais eu le courage de se débarrasser de ces vieilles peluches. Shunya était tout naturellement un peu intimidée, car elle avait peur qu’Hinata trouve ça... Gamin. Conserver encore ses peluches, alors qu’elle comptait se marier ! Cependant, la Princesse ne lui fit aucune réflexion, s’avérant en réalité être assez gênée, elle aussi, avouant qu’elle n’avait jamais été dans la chambre d’une amie.
Cette remarque amena Shunya à hausser les épaules.
« C’est une première pour moi aussi, aucune amie n’est rentrée dans ma chambre... »
Shunya n’en dit pas plus, rougissant un peu. On aurait pu croire qu’elle aurait pu faire venir des amies d’enfance chez elle, ou des camarades. Cependant, elle avait toujours été terriblement timide, renfermée sur elle-même, convaincue d’être inintéressante au possible. Elle n’avait donc jamais osé inviter ses rares amies chez elle, au grand désespoir de ses parents. Néanmoins, ses parents savaient très bien ce que Shunya avait vécu. Son enfance avait été une enfance triste, malheureuse, gâchée. Elle était l’une des nombreuses victimes indirectes du putsch raté de Shun, et du massacre qui en avait résulté. Néanmoins, il semblait inutile à la guérisseuse de s’appesantir là-dessus, car elle sallaient bientôt se marier.
Hinata s’était assise sur le rebord du lit, ses mains tenant celles de Shunya, et elle lui proposait de dormir avec elle, ce qui ne put que faire sourire la belle Shunya. Elle se redressa ensuite, et l’embrassa dans le creux du cou, faisant frissonner la guérisseuse, qui ferma les yeux en soupirant légèrement de plaisir. Ses mains se posèrent sur ses hanches, puis Hinata alla ensuite balancer quelques petits mots... Particulièrement osés.
*Elle... Elle ne veut quand même pas qu’on... ?*
Shunya eut un tel air de stupeur sur le visage qu’Hinata se mit à rire, comme pour dire que c’était une plaisanterie, et qu’il n’y avait rien de sérieux... Vraiment ? La guérisseuse s’humecta les lèvres, et hocha la tête.
« Je... Tu sais, c’est une maison ancienne. Les murs sont solides, et les chambres insonorisées... Et puis... Il suffirait de ne pas faire de bruit, et... »
Shunya rougit à nouveau, comme une belle pomme, devant tout ce qu’elle était en train de dire et de proposer.
« Enfin, oublie ça, on... On peut dormir ici si tu veux, mais... Je croyais que tu voulais plutôt dormir au palais... Enfin, je ne veux pas que dormir ici te cause des problèmes ! »
C’était bien du Shunya, ça, toujours aussi dévouée et inquiète à propos des autres...
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C'était une grande première pour Hinata, la chambre de Shunya. Là où elle avait grandi, où ses parents avaient raconté des histoires, où elle avait joué avec ces sœurs. Une chambre est un lieu historique, bourrer de choses intéressante sur une personne. Les quelques peluches que sa petite amie avait étaient adorables mais pas une seule fois la princesse pensaient qu'elle dormait encore avec. Puis même si ce serait le cas, elle trouverait ça mignon après tout. Hinata, se moquer ? Oh ça non ce n'est pas son genre après tout ! La princesse s'était assise sur le lit à côté de sa petite amie en imaginant tout ce qui s'était passé ici auparavant. Elle avait même l'audace d'imaginer faire des choses ici. Enfin, c'était surtout une blague pour la taquiner car elle aurait bien trop peur en vérité.
Mais entendre Shunya partir sur ce chemin en lui donnant deux ou trois détails qui rendraient la chose possible fit battre le cœur de la princesse très fort ! Serait-ce ça l'excitation de la peur ? Risquer de partager un moment intime avec elle en sachant que la porte pourrait laisser entrer à tout moment la mère ou le père de Shunya, voir sa sœur ou pire, sa petite sœur ?! Hinata avait un côté qui lui disait de tenter le coup mais la majorité de son cerveau était contre cette idée. Heureusement, l'idée s’enfuyait quand sa chérie proposait de dormir ici... était-ce possible ?
« En réalité, je ne sais pas. Cela ne devrait pas me causer de souci je pense ? Nora est là après tout, ce n'est pas comme si le palais me cherchait mais... je suppose que comme c'est exceptionnel, Nora voudrait bien que je dorme avec toi, dans ta chambre ? »
Naturellement, Nora dormira aussi sous ce toit bien que si elle dise oui, Hinata ignorait où elle dormirait ? Peut-être dans cette chambre, dans un coin ou bien elle leur laissera un peu d'intimité ? Elle n'en savait rien après tout. Mais il est vrai que passer une nuit ici plairait à Hinata. Avoir le plaisir de dormir dans ce lit inconnu avec sa petite amie. Passer un petit déjeuner en famille, aider Chikaku à se préparer pour aller à l'école, ce genre de petites choses, c'était tentant ! Et puis une nuit ici, cela voudrait peut-être dire une Chikaku apeuré par un cauchemar et qu'elle voudrait dormir avec sa grande sœur et sa nouvelle future grande sœur ? Ou bien une photo secrète quand elles sont bien assoupies, l'une contre l'autre, dormant en amoureuse pendant que sa future belle sœur prend une photo en guise de preuve pour elle et ses copines ? Ou juste pour taquiner le petit couple car après tout, Hinata avait bien dit vouloir éviter cela pour se retrouver sur les réseaux sociaux... c'était peut-être de leur époque mais Hinata voulait annoncer ces fiançailles à son peuple de la façon traditionnel, pas avec une photo « volé » qui fera la une des magazines à scandale.
« Mais si Nora dit oui, il faudrait quelque chose pour dormir... »
Comment dormait Shunya ici ? D'ordinaire, Hinata dormait avec quelque chose sur elle, un pyjama dans la pure tradition d'Edoras mais tout le monde n'a pas la même façon de dormir. Pyjama, nue, sous-vêtements, elle ignorait comment cela se passait ici ? En tout cas, elle serait heureuse de partager le temps d'une nuit les affaires de sa chérie. Cela dit, si elle dort en sous-vêtement, peut-être n'aura-t-elle pas besoin d'emprunter quelque chose à Shunya ? Enfin, elles verront bien. Posant un petit baiser sur sa joue, elle gardait sa main dans la sienne en observant cette chambre. Peut-être un petit détail lui avait échappé après tout ?
« Que nous dormions ici ou ailleurs, j'aimerais que cette nuit soit entièrement reposante. Tu vois ce que je veux dire ? Pas de... sexe... Je n'ai rien contre un baiser ou un câlin mais notre nuit blanche m'a épuisé et la petite sieste dans l'après-midi m'a un peu aidé mais ce n'est pas encore ça. J'aimerais dormir entre tes ou que je te tienne cette nuit même, dormir ensemble et heureuse. »
Elles pouvaient aussi el faire avec du sexe mais pas ce soir, elle voulait dormir dans le calme. Puis si cela se passe ici, Hinata ne serait pas à l'aise pour une ou deux galipettes sous les couettes.
« Cependant, il faudrait demander la permission à tes parents avant de supposer dormir ici ? »
Ce n'est pas parce qu'elle est la princesse qu'elle s'invite à dormir comme ça après tout. Hinata commençait à se lever, voulant voir si sa mère était d'accord, en plus elle devait être avec Nora donc elles pourront faire d'une pierre, deux coups ?
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La maison comportait une chambre d’amie, où Nora aurait tout à fait pu dormir... Mais, avant que Shuinya ne puisse proposer cela à Hinata, cette dernière précisa qu’elle ne voulait pas de sexe, une condition qui fit légèrement rougir la guérisseuse. Elle avait davantage le sentiment qu’Hinata disait ça pour elle-même que pour l’Edorassienne, car, en toute honnêteté, Shunya était bien incapable de ce genre de choses ! Elles avaient beau avoir fait l’amour hier soir, ce n’était clairement pas elle qui avait été le moteur, et elle se contenta donc de hocher la tête, de haut en bas.
« D’accord... Pas de problème, Hinata ! Tout ce que je souhaite, c’est dormir avec toi... »
Shunya déglutit lentement, puis sourit ensuite.
« Pour le reste... Nous avons une chambre d’amis à l’étage, Nora pourra tout à fait y dormir. Et... Tu sais, je crois que, si tu demandais à mon père d’aller danser tout nu au milieu de la capitale, il le ferait sans hésiter, alors, pour ce qui est de dormir ici... »
C’était une façon de dire qu’il n’y avait nullement à s’inquiéter. Shunya se redressa donc, et s’extirpa de la chambre. Mamoru était rentré depuis plusieurs minutes, et était en train de mettre du bois dans la chaudière, au sous-sol. C’était un poële à bois, qui aurait pour but de les réchauffer cette nuit. Edoras n’était pas proche de Tekhos pour rien, et, même si les habitants de cette nation vivaient de manière relativement agricole, ils disposaient quand même de rudiments de technologie tekhane. Shunya commença donc à en parler avec sa mère, qui se contenta d’un léger sourire, visiblement guère surprise.
« Mais bien sûr ! Nous serions fous de refuser d’avoir notre souveraine dans notre maison pour une nuit ! »
Mamoru, de son côté, n’y vit aucun problème non plus. Il retourna de la cave, et commença par se nettoyer les mains. Aiko, cependant, avait encore une petite idée derrière la tête, et ce fut elle qui alla voir Hinata. La mère de Shunya était intelligente, et suffisamment observatrice pour avoir compris ce qui, de toute manière, était très facile à voir : Hinata adorait Chikaku. Aiko se doutait bien de la raison derrière ça. De tous les êtres qu’Hinata avait perdu lors du putsch, le souvenir de la jeune Kagami était celle qui lui manquait le plus. Or, à l’âge de Chikako, tous les enfants avaient tendance à se ressembler.
Aiko toqua donc délicatement à la porte de la chambre de Shunya, puis rentra après quelques secondes.
« Hinata ? Je... Hum... Nous allons coucher Chikaku et la mettre dans sa grenouillère. Je me disais que, peut-être, vous voudriez le faire avec moi... »
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Pour Shunya, ce n'était pas un problème une nuit sans sexe, c'est à se demander si c'était vrai vu l'effet du harem sur elle comme sur la princesse. Mais justement, une nuit entière de sexe et une petite sieste dans la journée, ce n'est pas ainsi qu'on pète la forme. Alors une nuit normale, juste à dormir à deux... voilà qui devrait leur faire rattraper leur sommeil en retard. Et puis cela leur donnera un exemple de leur avenir quand Shunya ou Hinata sera enceinte. Non pas que le sexe sera totalement supprimé mais arriver à un certain moment, n'est-il pas préférable de se retenir ? Il faudrait qu'elle se renseigne sur le sujet même si ce n'est pas encore la question. Pour en revenir à la supposition du couple, Nora aurait sa chambre de libre en plus ici donc pas de soucis et évidemment, Mamoru ne saurait refuser quoi que ce soit à la souveraine du royaume, chose qu'Hinata doutait bien. Mais c'était Aiko qui lui faisait poser un doute ? Elle avait l'air très gentille certes mais Hinata n'aime pas abuser ainsi de la gentillesse des gens, surtout à l'improviste. Si encore c'était prévu depuis longtemps mais là... elles ne sont amoureuses l'une de l'autre que depuis deux jours. Difficile à croire qu'elles pensent déjà au mariage mais ainsi est la vie, pleine de surprise.
Allant voir la mère de Shunya, cette dernière accepta sans aucun souci mais du coup, Nora devait protéger cet endroit. Rien ne va changer pour la famille Shizuka, Nora va juste installer des protections magiques au cas où une personne extérieure à la famille Shizuka pénètre la maison, elle sera avertie sur-le-champ. Elle devrait peut-être contacter la division zéro, pour avoir quelques shinobi caché dans les environs ? Ce serait plus prudent après tout... Mais du côté d'Hinata, ses pensées étaient loin de tout ça. Elle allait dormir avec sa petite amie, dans son lit ! Si ce n'est pas excitant ! De retour dans la fameuse chambre à coucher, elle s'apprêtait à demander un pyjama ou son équivalent – s'il y en avait un ici – pour dormir avec elle mais Aiko frappa à la porte avant d'entrer et proposer une chose qui éclipsa de suite toutes les pensées qu'elle avait. Cela se voyait au grand sourire apparu sur son visage d'un seul coup.
« Oh mais volontiers ! »
Elle tourna son regard un instant sur Shunya, voulant savoir si elle allait venir elle aussi ou non, de toute façon, Hinata n'allait pas se perdre ici. Elles retournèrent dans la chambre où Chikaku regardait son dessin animé qui, heureusement, se terminait vu le défilé de nom des gens ayant réalisé cet épisode. Dans sa joie, Hinata avait oublié de demander ce qu'était une grenouillère, c'était une sorte de pyjama pour les enfants mais ce n'était pas ce qui était important à ses yeux pour l'instant.
« Je peux aller la chercher ? »
Elle voulait essayer toute seule, même si Shunya lui avait dit qu'elle était du genre à ne pas décrocher facilement de son dessin animé, elle voulait essayer. C'était la fin après tout, ça devrait aller, non ? Hinata se rapprocha en douceur avant de se pencher sur elle en caressant ses cheveux si doux.
« Chikaku-chan ? Tu veux venir avec moi, il est temps d'aller au lit ma petite princesse. »
La petite suçait son pouce, observant la princesse avec ses yeux si beaux, son regard si innocent, montrant l'écran du doigt, réclamant un autre épisode en ayant encore son pouce dans sa bouche, sa peluche dans ses bras.
« C'est fini ma chérie. Ton papa a dit qu'il voulait bien pour un seul épisode et c'est terminé, trésor... Tu viens alors, tu en regarderas d'autres demain, d'accord Chika-chan ? »
La petite hocha doucement la tête avant de se redresser doucement en tendant ses petits bras vers Hinata qui la prenait volontiers entre ses bras en baisant ses cheveux. Elle voulait regarder ses dessin animés mais elle semblait déjà fatiguée vue le peu de combativité pour continuer à rester éveillé. Ou alors Hinata savait y faire avec les enfants, ce qui n'était pas impossible non plus. Elle retourna auprès d'Aiko et Shunya en la gardant dans ses bras, l'air ravie.
« Je pense que nous pouvons lui mettre sa grenouillère... mais qu'est-ce donc d'ailleurs ? C'est la première fois que j’entends ce mot ? »
Non pas qu'elle était ignare mais elle ne se souvenait pas de Kagami dans cette espèce de pyjama, elle se souvenait des bodys quand elle était bébé mais à l'âge de Chikaku, elle se souvenait qu'elle portait le même genre de pyjama qu'elle, plus traditionnel (http://www.japscan.com/lecture-en-ligne/negima-le-maitre-magicien/volume-5/) comme Hinata avait toujours porté dans ses souvenirs. Vu comment Hinata était parti sur sa lancée, elle était bonne pour l'histoire ou la berceuse, si ce n'est les deux à la fois. La princesse était prête à coucher la petite mais la garder dans ses bras aussi longtemps que possible ne semblait pas la déranger. Elle avait perdu sa petite sœur lors du putsch, comme bien des gens aussi et même si Kagami était bien plus âgée que Kagami ce soir-là, la princesse faisait une fixette sur les petites filles, jusqu'à leurs douze ans environ, pour ce qui est de l'apparence du moins. Entre la naissance et douze ans, elle ne peut s'empêcher de les trouver si mignonnes et adorables qu'elle pourrait les câliner toute la journée, peu importe son origine et le planning d'Hinata. La belle petite sœur de la princesse de Sylvandell s'en souvient, même si la journée a mal débuté, une fois les choses apaisées, elle a transformé cette petite en une véritable petite princesse, dans de beaux kimonos avec de beaux cadeaux et Hinata a toujours gardé le sourire en sa compagnie. Ha, dans quelques années elle aura sûrement un beau bébé elle aussi...
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« Si on m’avait dit que je coucherais Chikaku avec ma souveraine... »
Le ton amusé d’Aiko exprimait tout le caractère ubuesque de ce moment. Hinata avait été chercher Chikaku, et la Princesse surprit ensuite Aiko en lui avouant ne pas savoir ce qu’était une grenouillère. Néanmoins, cette dernière n’alla pas chercher plus loin. Il était possible que, avec la mort de sa petite sœur, Hinata ait banni de son vocabulaire tout ce qui évoquait le monde enfantin.
« Et bien, c’est son pyjama... Il existe aussi des grenouillères pour adultes, mais on les trouve surtout pour enfants. »
Pour le lui montrer, Aiko ouvrit un placard, et lui montra les grenouillères. Il y en avait par exemple une en forme de panda (http://ecx.images-amazon.com/images/I/71JVmAb8XsL._UY550_.jpg), mais Aiko opta pour une grenouillère rose, et retourna vers Chikaku, qui était posée sur le lit, et clignait des yeux. Aiko était surprise, ce qu’elle ne manqua pas de signaler à la souveraine.
« D’habitude, elle chouine toujours pour continuer à regarder ses dessins animés... Je crois que votre présence la calme, Hinata. »
C’était un compliment sincère, étonnant Aiko. Elle se rapprocha donc, et entreprit de déshabiller Chikaku, en la couchant sur le ventre, retirant, l’un après l’autre, tous ses vêtements. Heureuse qu’on s’occupe d’elle, Chikaku piaillait et gesticulait dans tous les sens, puis Aiko demanda à Hinata de bien vouloir tenir Chikaku, le temps qu’elle lui passe son pyjama. Elle glissa les pieds, puis remonta l’ensemble, les bras, et termina par la capuche, la posant sur sa tête, avant de refermer l’ensemble. Aiko agissait calmement et avec dextérité, telle une mère habituée à ce genre de choses. Fort heureusement, Chikaku avait passé l’âge des couche-culotte, n’offrant ainsi plus à ses parents (ou à Shunya) des « cadeaux » nocturnes.
La grenouillère était donc mise, et, contrairement aux Nexusiens, la grenouillère d’Edoras avait une capuche, destinée à protéger les cheveux et le visage du froid.
« Vous voyez, Hinata, c’est un simple pyjama intégral... Vous voulez la tenir ? »
Une question dont la réponse était tellement évidente qu’Aiko avait déjà soulevé Chikaku par les aisselles, avant de la tendre vers Hinata. Chikaku se retrouva logée contre ses bras, gazouillant joyeusement, atteignant un capital « kawaï » terrifiant dans sa petite tenue rose ! Sa capuche, en effet, était une capuche-neko, avec deux oreilles pointues. Mine de rien, Aiko commençait à plutôt bien se faire à l’idée de changer Chikaku avec Hinata Kaguya, la souveraine d’Edoras. Peut-être que, demain matin, en se réveillant, elle croirait avoir réveillé ? Mais, si elle n’était pas si surprise, c’est aussi parce qu’elle savait, depuis longtemps, que Shunya était une femme exceptionnelle.
*Depuis cette fameuse nuit...*
Les pensées d’Aiko se rembrunirent un peu en songeant au passé. Est-ce qu’Hinata serait suffisante pour lutter contre le traumatisme de sa fille ? À bien des reprises, Aiko avait failli craquer, en expliquant à Shunya pourquoi elle n’arrivait pas à oublier cette soirée, et pourquoi elle était la seule guérisseuse de l’académie à avoir, sur le dos, un glyphe magique. Cependant, Mamoru était également ferme sur le sujet. Le temps viendrait, mais, maintenant, Aiko était sûre qu’il se rapprochait. Le temps où la vérité, aussi dure soit-elle, serait enfin révélée...
Sortant de ses pensées, elle grimpa à l’étage, dans la chambre de Chikaku... Où Shunya, sa belle Shunya, était là, et se mit à sourire, en voyant qu’Hinata portait Chikaku. Le beau bébé semblait tout calme.
« Woow... Hinata, tu as ensorcelé Chika-chan ?
- Impressionnant, non ? J’ai rarement vu Chikaku aussi calme...
- C’est le pouvoir légendaire des Kaguya... » sourit Shunya.
Chikaku avait un lit de bébé, et Shunya brancha un petit appareil, un « babyphone ». Si jamais elle se mettait à pleurer, les pleurs déclencheraient une alerte dans la chambre de Shunya.
Son lit de bébé comprenait beaucoup de jouets... Ainsi qu’un chat. Un délicat chat blanc, Neige (http://2.bp.blogspot.com/-WhtD2X6KvSU/VK3LBmF0rnI/AAAAAAAASo0/7nortEtCdGQ/s1600/photo-chat-blanc-yeux-bleus-96.jpg), qui était le chat de la famille.
« Chika-chan adore les chats... Je te raconterais quelques anecdotes un jour... Mais, pour le moment, il faut la coucher. Tu te sens capable de le faire ? Ou... Si tu préfères qu’elle dorme avec nous, moi, ça ne me dérangera pas. »
Et ça ne dérangera pas non plus Chikaku, loin de là !
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La princesse était aux anges, savoir sa future belle-maman ravie de son aide et aider Chika-chan à se mettre au lit, cette soirée était vraiment agréable. La princesse semblait n'avoir aucun mal avec la petite qui obéissait docilement. Peur, fatigue, l'instinct, Hinata ne saurait répondre mais Chikaku semblait obéir à tout ce qu'elle lui demandait de faire. Pour ce qui était de la grenouillère, Hinata pouvait voir de quoi il s'agissait, elle en avait déjà vu dans les boutiques mais elle en ignorait le nom, voyant cela comme sa fonction de base, un simple pyjama avec une allure un peu plus enfantine et mignonne. Évidemment, Chikaku ne fera pas exception une fois dedans.
« Oh c'est donc ainsi que cela se nomme ? »
Elle aura appris quelque chose au moins ce soir. Aidant Aiko à préparer la petite, elle la maintenait en gardant ce grand sourire en observant cette ravissante et gentille petite fille. Une fois prête, elle prit de suite la petite chatte dans ses bras, la question ne se pose même pas, Aiko l'aurait imposé qu'elle aurait dit oui. Chika-chan avait beau avoir trois ans environ, Hinata ne pourrait pas la lâcher de sitôt, la portant presque comme un grand bébé.
« Tu es vraiment trop mignonne comme ça, Chika-chan ! »
Rien ne pourrait effacer le sourire d'Hinata ce soir, il serait ainsi figer comme ça. Rejoignant Shunya dans la chambre de sa petite sœur, même sa petite amie était étonnée de voir sa jeune sœur aussi calme. Et pourquoi pas ? Elle était si gentille cette petite. La princesse se contentait de garder le sourire alors que Shunya préparait le tour, un baby phone ? La petite devait souffrir de cauchemar encore, rien de bien grave, Hinata était même prête à s'en occuper la nuit s'il le faut. Malgré le fait qu'elle n'aime pas la nuit en étant seule, là, elle serait avec sa petite amie et/ou Chikaku, donc pas vraiment seule. La princesse put aussi faire la connaissance du chat de la famille, Neige, un joli chat blanc qu'Hinata caressa doucement pour le saluer. Cependant, Shunya fit une proposition qui ne pourrait pas être annulé, sauf si Chikaku ne voulait pas.
« Dans ce cas le petit chaton rose va dormir avec nous. Enfin si tu veux bien Chika-chan ? »
Elle semblait d'accord mais la petite voulait quand même une histoire, à défaut d'avoir encore ses dessins animés, elle pouvait au moins faire ça. Puis Hinata était d'accord bien entendu. Elle la laissait choisir un livre parmi les siens avant de l'apporter dans la chambre de Shunya. Hinata fit une petite pause en la posant dans le lit, profitant de cette occasion pour se changer et ainsi porter un pyjama plus classique prêter par sa petite amie. Jamais elle n'avait souvenir d'avoir porté ce genre de choses... une première pour elle. Néanmoins, hygiène oblige, elle avait retiré ses dessous pour le porter. De toute façon, la présence de la petite allait empêcher tout débordement alors ce n'est rien. Revenant donc dans la chambre dans ce classique pyjama bien blanc, elle s'installa dans le lit avec au centre, Chikaku et de l'autre côté, Shunya qui était elle aussi prête.
Elle maintenait le livre devant Chikaku comme il y avait beaucoup d'images, elle pourrait voir elle aussi. Le conte était un classique dans la culture Edorasienne, « La princesse et la kitsune. ». C'était l'histoire d'une princesse d'une grande timidité qui ne trouva aucun fiancé, aucune fiancée. Sa grande timidité l'empêchait de se lier à quiconque, elle fuyait à chaque rencontre que ses parents organisaient pour elle. Sa seule passion était les animaux, elle s'occupait d'eux autant que possible. Un jour en forêt, elle trouva un renard blessé. Elle pratique les premiers soins magiques sur le renard avant de le transporter ailleurs pour mieux guérir cette pauvre bête. Elle passa énormément de temps avec, jour et nuit elle s'en occupait, là où les vétérinaires auraient conseillé de piquer la pauvre bête pour lui éviter de souffrir, la princesse voulait garder espoir. Après de longues semaines de soins, le renard allait bien, pouvant enfin se lever, marcher, manger, vivre sa vie. La princesse était si heureuse de cette conclusion que lorsqu'elle l'amena en forêt pour retrouver sa liberté, le renard se changea en une kitsune qui refusait d'abandonner celle qui lui avait sauvé la vie.
Ce lien qu'elle avait tissé avec le renard avait aidé la princesse à ne pas être trop timide devant la kitsune et ainsi, elle put tomber amoureuse, l'une de l'autre et comme chaque conte, elles se marièrent et eurent beaucoup d'enfants kitsune. Comme chaque conte avait une morale, ici, c'était le fait de se montrer gentil avec les animaux pour commencer ainsi que de ne pas perdre espoir et s'accrocher à ce que l'on désirait. La princesse voulait sauver le renard, elle a réussi. Tournant la dernière page, elle referma doucement le livre en se penchant sur Chikaku, baisant son front tendrement.
« Dors bien et fait de beaux rêves, petit chaton. » se penchant un peu plus vers Shunya, elle l'embrassa tendrement sur les lèvres en souriant un peu plus pour elle. « Bonne nuit mon amour. »
Ainsi elle se coucha dans le lit, allongée sur le côté, une main posée sur celle de sa petite amie, elle-même posée sur le ventre de la petite Chika-chan. Trois dans le même lit dont un enfant ? Un aperçut de ce qui arrivera dans quelques années donc. Hinata entamait une petite chanson sans parole (https://www.youtube.com/watch?v=h-0G_FI61a8), la chantant la bouche fermer, la « meumeumant », c'était le genre de berceuse que sa mère lui chantait quand elle était petite, à la fois beau et triste à entendre. C'est avec un grand sourire qu'elle trouva le sommeil. Elle pensait dormir en enlaçant sa petite amie mais même ainsi, ça lui allait très bien... Ce qu'elle était heureuse sous ce toit. La vie est si belle parfois...
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« La Princesse d’Edoras... Dieu, j’ai encore du mal à y croire ! Mais c’est bien elle, qui est sous notre toit...
- Pourquoi es-tu si surpris ? Nous avions toujours su que Shunya irait loin...
- Oui, bien sûr, mais... C’est la Princesse, tout de même ! Raah, j’aurais dû réparer les lézardes dehors ! Tu crois qu’elle les a vue ? On ne peut pas se permettre de lui laisser penser que nous vivons dans une porcherie...
- Honnêtement, je crois qu’elle s’en moque...
- Mais c’est important quand même ! J’aurais dû réparer tout ça il y a des jours... Quel fainéant !
- Tu n’es pas fainéant, je t’interdis de dire ça. »
Mamoru soupira lentement. Aiko venait de reposer son livre, et se retourna vers lui, posant sa tête sur l’énorme torse de l’homme. Mamoru avait un torse très poilu, et, jadis, il se rasait... Jusqu’à ce que sa femme lui dise qu’elle aimait sentir ses poils, comme une sorte de fourrure. Sa main caressa ainsi son torse, glissant le long de ce corps massif. Son mari avait la carrure d’un immense bûcheron, et elle observa à son tour le plafond.
« Nous l’avions emmené au temple de la Lune pour que la Reine l’inspecte...
- Oui, je m’en souviens... Si cela cette tragédie n’était pas arrivée...
- Elles ont oublié, bien sûr... »
Shunya, leur petite Shunya... C’était Aoki Kaguya qui l’avait convoqué, après l’incident à la maternelle. Un incident dont Shunya ne se rappelait plus, et qui avait été censuré pour la protéger. Eux, de simples paysans, étaient entrés dans le Temple de la Lune, et avaient dû déposer là-bas Shunya pour plusieurs jours... Et, dans la foulée, Shin avait lancé son putsch. Un simple hasard ? C’est ce qu’Aiko avait toujours pensé, car la cible de Shin avait toujours été le pouvoir royal. Et Shunya, elle avait oublié qu’elle avait déjà rencontré Hinata à cette époque.
Était-ce si surprenant que, bien des années après, les deux femmes viennent à se revoir ? Elles étaient liées ensemble depuis leur enfance. Pour Aiko, tout cela avait été écrit, et rien n’était dû au hasard. La passion de Shunya pour le fait de soigner les autres... Son attachement avec Hinata. Mamoru était surtout ému, mais surpris ? Non... Tout cela avait été écrit. Aussi bien écrit que le tatouage magique tracé dans le dos de sa fille.
« Tout aurait pu être différent... Le coup d’État de Shin... Il a ruiné une mouvance qui avait eu lieu depuis l’époque de la Reine-Mère... »
Aiko Kaguya... La mère de Shunya portait le même nom que cette fameuse Reine, qui avait donné naissance à une armée d’enfants, tous des garçons, sauf le dernier bébé. Dès cette époque, il avait été sérieusement question de réviser la Constitution, afin d’autoriser les garçons à pouvoir hériter de la Couronne, beaucoup ayant interprété cette lignée de garçons comme la preuve que les kamis voulaient un changement de politique. Puis Aiko était morte, Megumi avait pris sa place, et le projet de réforme constitutionnelle avait continué à courir, tout en étant un peu refroidie, au vu des problèmes de Megumi à obtenir une héritière. Et, sous Aoki, le projet aurait dû être achevé... Mais, par un sinistre coup du sort, Shin avait mené son putsch, et ce processus avait été tué sur place.
On avait dit à Aiko que Shunya était une grande femme, une femme puissante, qui avait de grands pouvoirs... Est-ce qu’elle pourrait changer le cours du destin ? Tout était possible...
Tout était possible, mais, pour l’heure, Shunya dormait paisiblement avec Hinata, et, si on les voyait, on ne pourrait sourire que devant le tableau. Leurs doigts étaient entremêlés, et elles dormaient toutes les deux, à droite et à gauche de Chikaku, ces mains entrelacées étant posées sur le ventre de Chikaku. Si Chikaku pouvait effectivement faire des cauchemars, quand elle était entourée par des personnes adultes, et surtout après avoir entendu un conte, elle dormait paisiblement... Et, comme pour la rassurer davantage, au milieu de la nuit, Neige débarqua en poussant la porte entrouverte, et alla se mettre en rond au bout du lit, comme pour veiller sur elles... Sur elles, et sur un nouveau futur.