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« C’est là ?
- Je ne m’arrêterai pas, sinon.
- C’est pas faux.
- Et le GPS ne clignoterait pas si ce n’était pas le cas !
- C’est vrai aussi. »
Nathan et Lara se regardèrent brièvement. Lara conduisait une belle voiture de sport, et la route en bitume changeait plutôt des routes cahoteuses à laquelle Nathan était habitué. Rouler dans une Bentley Continental GT (http://univers-british.u.n.pic.centerblog.net/o/78f5439c.jpg), ça n’avait pas de prix. Il avait découvert, sans réelle surprise, que Lara était une femme qui aimait bien la vitesse, et les belles voitures. Ils s’étaient garés devant un élégant immeuble, assez petit, de trois ou quatre étages. Il faisait plutôt chaud, ce qui avait amené Lara à délaisser son pantalon pour son très court short avec son débardeur bleu. Nathan, lui portait des lunettes de soleil. Il sortit sur le trottoir, et vit, de l’autre côté du trottoir, un café. Un vieil homme lisait le journal en fumant un cigare, buvant du café. Sullivan était là pour les couvrir, et Nathan se désintéressa de lui pour se rapprocher du portique. Lara sortit à son tour, et le rejoignit. Ils regardèrent l’interphone à l’entrée.
Le duo venait voir un homme que le Professeur Hartford leur avait conseillé de voir. Lara tenait avec elle, dans une sacoche, la statuette en or récupérée à Jyong-Sei-Kwûn. Cet homme était un vieux Japonais, un universitaire qui avait rencontré, dans le passé, Hartford, et même son père. Il était censé porter avec lui une chevalière en or sertie d’un rubis rouge, avec un sigle à l’intérieur : « VIRTUS POST NUMNOS ». C’était une locution latine qu’on pouvait traduire par : « La vertu après l’argent ». C’était un ver d’Horace, insistant sur la nécessité d’avoir de l’argent. C’était le credo de cet ordre. Lara retrouva le nom du professeur : Kazuhisa. Elle appuya sur la sonnette.
« Lara Croft » se présenta-t-elle.
La porte s’ouvrit dans un petit bip. Nathan et Lara s’avancèrent dans un élégant hall avec des colonnes en marbre, et montèrent le long de l’escalier, rejoignant l’appartement de Kazuhisa. Une infirmière à domicile leur ouvrit la porte, leur expliquant, dans le vestibule, que Kazuhisa-senseï était un homme vieux et fatigué, qui se déplaçait à travers un fauteuil roulant.
« Kazuhisa-senseï est très âgé. Le feu des samouraïs brûle dans son cœur, mais son corps se meurt.
- Allons, Akiko-san, ne désespérez pas de si jeunes invités. Je suis peut-être vieux et fatigué, mais j’ai encore la force de parler. »
Le fameux Kazuhisa se présenta à eux, et n’avait, effectivement, pas bonne mine. Il traînait derrière son fauteuil une bonbonne à oxygène, devant fréquemment respirer dedans. Un héritage de la guerre, quand il était dans les mines, et avait respiré du soufre, et d’autres produits toxiques. Son fauteuil roulant était motorisé. L’endroit était très luxueux. Il les invita dans le salon principal. Nathan s’était attendu à un salon japonais, mais, au lieu de ça, c’était une pièce très occidentale qui s’offrait à lui, avec un parquet brillant, et aucune porte fermée. C’était sans doute lié au handicap de l’homme. Ils avancèrent dans le salon, et l’homme ouvrit une petite boîte à l’aide d’une clef. Ses mains rongées par l’arthrite tremblaient nerveusement, et il leur montra la fameuse bague. Lara la regarda, et vit, à l’intérieur, la formule. Elle sortit alors de sa sacoche une statuette en or. Les yeux du vieil homme s’agrandirent alors.
« Incroyable ! Vous êtes la digne fille de votre père, Mlle Croft.
- La récupérer ne fut pas facile... avoua Lara.
- Qui est donc cet homme qui vous accompagne ?
- Je...
- Un camarade. Un homme de confiance. »
Nathan n’ajouta rien, haussant les épaules. Le vieil homme le dévisagea de ses yeux perçants Nathan réalisa qu’il avait deux petits yeux noirs. Des orbites de corbeaux. De quoi faire frissonner les élèves. Kazuhisa semblait visiblement contrarié qu’il y ait un invité-surprise, ce qui amena Nathan à s’avancer vers l’une des fenêtres donnant sur la rue. Il vit plusieurs voitures passer, ainsi qu’un camion de livraison. Sullivan était toujours à son poste.
« Soit, finit par considérer le professeur. J’avais foi en votre père, Lara, j’aurais également foi en sa fille.
- Je souhaiterais avoir des informations sur cette statuette. Le Professeur Hartord m’a...
- Lara... Même un homme âgé comme moi connaît les bienfaits de l’usage moderne. Hartford m’a déjà contacté. »
Le vieil homme respira à nouveau. Nathan tournait parfois la tête entre eux et dehors. Il avait ce mauvais pressentiment que les choses n’allaient pas tarder à dégénérer. Une sorte de seconde nature, chez lui. Quelque chose n’allait pas.
« Cette statuette est très ancienne. Hartford et moi-même faisons partie d’une sorte de club, très ancien, qui a été fondée avant la Première Guerre Mondiale, et qui a périclité au fil des années. Un club... D’explorateurs, d’aventuriers, de chasseurs de trésors. Le genre de club ésotérique très à la mode dans les universités occidentales. Votre père en faisait partie, ainsi qu’Hartford. Leurs voies se sont par la suite séparées. Richard s’est éloigné des activités du club pour mener sa propre voie, et Hartford a continué. »
L’homme respirait difficilement, rendant ses longues tirades assez hachées. Lara, de son côté, conservait les bras croisés. Ces bagues, cette culture du secret... Oui, c’était vraiment typique des universités privées. Elle les imaginait bien, eux, tous ces futurs économistes, ces chefs d’entreprises, ces politiciens, décompresser en se réunissant autour du feu, pour parler d’aventures exotiques et d’expériences mystiques.
« Hartford est obstiné par une énigme, qu’il a lui-même hérité de ses parents... Elle concerne cette statuette, ainsi qu’une série de reliques anciennes liées entre elles. Il descend d’une lointaine famille de colons britanniques, vous savez. Il... C’est un homme fascinant, qui a toujours des théories sur n’importe quoi... Un homme d’une grande imagination, hum... Il aurait du être romancier. »
Avec l’âge, le vieil homme divaguait, mais c’était aussi la manière dont les Japonais avaient tendance à s’exprimer. Ce n’était pas l’Occident, ici ; les convenances avaient une grande importance. Et il était aussi assez âgé, n’ayant probablement pas grand-monde qui s’amusait à venir le voir. Nathan continuait à chercher sur l’origine de son trouble. Il y a avait quelque chose qui n’allait pas ici. C’était trop calme ! L’homme se retourna vers Kazuhisa.
« Excusez-moi... Puis-je me rendre à vos toilettes ? »
Une petite moue contrariée traversa les lèvres de la belle Lara. Kazuhisa lui indiqua, d’un ton également irrité, leur emplacement. Nathan avait surtout besoin d’explorer les lieux. Il s’avança le long du parquet, et entendit une bonne odeur venant de la cuisine. Dans cette dernière, il vit que le thé était en préparation, mais Akiko, quant à elle, n’était pas là.
« Tout ça est une très vieille histoire, à laquelle je n’ai jamais vraiment cru. Contrôler les éléments à travers des cristaux... C’était le genre de récits que les navigateurs maritimes disaient pour inciter les gens à rejoindre leurs équipages, et pour justifier le coût d’expéditions dans des lieux reculés. Hartford est également devenu paranoïaque.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ?
- Ne pas utiliser sa trop grande imagination peut, sur le long terme, avoir des conséquences néfastes. Hartford voit le mal partout, il est persuadé qu’une organisation le poursuit.
- Qu’êtes-vous en train de dire ?
- Ce que je veux dire, c’est que je pense que ces cristaux sont avant tout des trouvailles archéologiques, et qu’y lier un quelconque pouvoir est typiquement occidental, mais pas rationaliste pour un sou. »
C’était une autre attitude typique des Japonais : ce mélange assez curieux entre le spiritualisme et la science. Le Japon était un pays où on croyait bien plus fermement aux esprits qu’en Occident, et, pour autant, c’était Kazuhisa qui jouait au cartésien. Nathan ne s’en formalisait pas, et s’avançait le long de discrets couloirs. C’était un grand appartement, et il entendit alors des sons étouffés venant d’une chambre. Fronçant les sourcils, Nathan s’avança lentement. Quelqu’un parlait au téléphone. Akiko.
« ...’Sont là... Oui, les deux gaijin, la femme et l’homme. Ils ont la statuette, et... »
Nathan entra dans la pièce.
« A qui parlez-vous ? » demanda-t-il d’un air menaçant.
Akiko poussa un cri, laissant tomber son portable.
« Vous... !!
- A qui parliez-vous ?!
- Ils... Ils ne m’ont pas laissé le choix, je... »
La jeune femme n’eut pas le temps de terminer, que la porte d’entrée explosait. Nathan sortit son pistolet, et alla dans le couloir. Il menait tout droit au vestibule, et il vit, au milieu de la poussière, des hommes en tenues de commando débarquer, et ouvrir le feu avec des fusils d’assaut. Les balles se mirent à fuser dans tous les sens, et Nathan répliqua, espérant que Sullivan entendrait le boucan pour intervenir.
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Le printemps… la période de l’année que j’aimais le plus… parce que les garçons et les filles commençaient à mettre des jupes et des pantalons de plus en plus courts. Partout où je portais mon regard, je ne voyais que cela… de plus, aujourd’hui il faisait chaud, j’avais sorti un petit bustier qui mettait bien en valeur ma poitrine, ainsi qu’une jupe assez courte, mais suffisamment longue pour cacher ma particularité. je portais aussi ma paire de bottes cuissardes qui remontait jusqu’à mi-cuisse. Je portais aussi un petit sac-à-main.
Je me baladais dans la ville, c’était les vacances, respirant l’air calme de la ville, admirant les beautés humaines, qu’elles soient hommes ou femmes. Cela faisait un moment que je marchais, j’avais soif, je me trouvais un petit café et commandais un soda très frais. Je regardais autour de moi, et je vis une demeure plutôt cossue. Je haussais les épaules tout en continuant de boire mon soda sur la terrasse, ou se trouvait un vieil homme lisant un journal. C’était un bel homme, je me demandais ce qu’il faisait ici… comme moi, il semblait étranger au Japon…
Je n’eus pas le temps de m’en dire plus que l’enfer sembla se déchaîné autour de moi, je me cachais sous la table de la terrasse en me tenant la tête sous les explosions et les coups de feu…
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Sullivan ne faisait pas son âge. Il faisait homme âgé, certes, mais qui restait malgré tout jeune et détendu. Était-ce dû à ses sempiternelles chemises hawaïennes rouges ? A ses cigares, similaires à ceux du Che ? Ou à son attrait pour les jolies femmes ? Seikusu, de ce point de vue-là, était une ville assez intéressante, et Sullie s’amusait à compter le nombre de minijupes qu’il voyait passer devant lui. Les adolescentes s’habillaient plutôt bien, ici. Il se dit qu’il aurait mieux fait de venir ici plus tôt. Sullivan portait des lunettes solaires, et buvait un café. Il aurait bien pris de l’alcool, mais il fallait rester vigilant. Sullivan, par expérience, savait que les apparences, surtout dans les villes reposantes et belles, étaient trompeuses. Il ignorait ce qui se trouvait dans cet appartement, mais il savait que les révélations susciteraient bien des problèmes. Il restait dehors pour surveiller la zone, buvant son café par petites gorgées, lorsqu’il vit une belle lycéenne s’approcher. Des vêtements courts, agréables, et de longues cuissardes. De très bons goûts.
*Si j’avais été en Grèce antique, j’aurais sûrement été pédéraste...* songeait-il avec amusement.
Cependant, pour être honnête, Victor aimait plutôt les femmes mûres Cette jeune fille était appétissante, mais trop jeune pour elle. Il eut l’impression qu’elle l’observait, et entendit alors une sourde explosion venant de l’immeuble. Plusieurs individus tournèrent la tête, curieux, tandis que Sullie grimaça. Pourquoi n’était-il pas surpris ? Il vit alors une voiture approcher, et entendit des coups de feu venant de l’immeuble, donnant lieu à quelques hurlements de panique. La main de Sullivan se rua vers le holster à sa ceinture, saisissant son pistolet, un bon vieux Colt. Il vit un homme se pencher hors de la vitre arrière de la voiture. Un homme en costume, un Asiatique, qui se mit à ouvrir le feu sur la terrasse. Sullivan sauta sur le sol, évitant les balles qui explosèrent son café. Il vit devant lui la fille avec les cuissardes se ruer sous une table, aussi apeurée que paniquée.
« Reste à terre ! » hurla Sullivan en se relevant.
Sullie tira sur la voiture avec son arme, le canon faisant cracher les balles qui heurtèrent l’arrière de la voiture. Cette dernière s’arrêta rapidement, et des hommes en sortirent, ouvrant le feu en le visant. Il s’abrita derrière la rambarde, les balles explosant autour de lui. Il fit signe de la main à la fille de se rapprocher de lui, cette dernière étant un peu plus exposée sous la table. Les Asiatiques étaient probablement des Yakuzas, et Sullivan grogna.
« Tu sais manier un flingue ? » demanda-t-il à la jeune femme.
Dans l’appartement, on entendait d’autres coups de feu, et une vitre explosa, faisant tomber un homme qui s’écrasa sur une voiture. Ce n’était, ni Nathan, ni Lara. C’était une situation typique pour Sullivan, où tout dégénérait en quelques secondes. La vie d’aventurier, c’était loin d’être de tout repos.
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Je tremblais de tout mon corps sous les coups de feu, je ne savais pas quoi faire. Je regardais à droite, puis à gauche mais je ne voyais aucune échappatoire… j’allais me relever quand j’entendis quelqu’un me hurler : _ « Reste à terre ! »
Je vis le vieil homme se relever, mais était-il vraiment aussi vieux qu’il paraissait ? Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Les balles sifflaient autour de moi, tandis que je me recouchais sous ma table. J’avais l’impression que tout allait finir dans un bain de sang. Je vis l’homme tirer sur une voiture qui s’arrêta non loin. Des hommes, asiatique ce qui en soit n’était pas anormal vu qu’on était au Japon, en sortirent. Ils visèrent le vieil homme qui alla s’abriter derrière une rambarde. Il me fit signe de le rejoindre. Je rougis et le rejoignis sous les coups de feu qui sifflait.
Je me demande encore comment j’ai fait pour réussir à le rejoindre sans me prendre une seule balle dans le corps. Alors que j’atteignais la rambarde, des balles crépitèrent dessus.
_ « Tu sais manier un flingue ?
_ Moi ? Non, j’ai jamais utilisée d’arme… je ne suis qu’une étudiante… »
Je le regardais en essayant de comprendre qui il était. Une nouvelle rafale de coups de feu partie.
_ « Pourquoi ça tire comme ça ? Qu’est-ce qu’il se passe ? »
J’étais de plus en plus paniquée car l’intensité des coups de feu redoubler. J’entendis quelque chose tomber lourdement sur un véhicule. Je jetais un coup d’œil.
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« Moi ? Non, j’ai jamais utilisée d’arme… je ne suis qu’une étudiante…
- Hein ? Mais on t’apprend quoi, bordel ?! »
Manier une arme, il n’y avait rien de plus simple au monde. Sur le coup, Sullivan était un fervent adhérent de la NRA. Les flingues, c’était sacré. Il tenait son Colt dans une main, jetant des coups d’œil. Visiblement, ça dézinguait aussi sévère dans l’appartement. Sullivan se permit un nouveau juron, penchant la tête sur le côté. Les Yakuzas se rapprochaient rapidement, et n’allaient pas tarder à constituer une gêne sérieuse. Victor ouvrit à nouveau le feu, afin de les forcer à se mettre à couvert, et les balles continuèrent à fuser, rebondissant un peu partout autour de lui. La police ne tarderait sûrement pas à intervenir. Ces types étaient sacrément nerveux pour attaquer ainsi en pleine ville. On était à Seikusu, après tout, pas dans une favela brésilienne.
« Pourquoi ça tire comme ça ? demanda la lycéenne. Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Sullivan ne lui répondit pas. L’heure n’était pas vraiment au grand discours.
*
* *
A l’intérieur de l’appartement, les choses n’étaient pas forcément plus claires. Quand les tueurs avaient commencé à tirer, Nathan s’était abrité derrière un angle du couloir, ouvrant le feu en retour. Lara avait, de même, immédiatement sorti ses deux pistolets, et ouvert depuis un autre angle, abattant l’un des commandos. Elle s’était ensuite abritée derrière un meuble, tandis que les balles pleuvaient autour d’elle. Lara cherchait à protéger Kazuhisa, ce dernier déplaçant son fauteuil pour se rendre dans une pièce, paniqué.
« Mais qui sont ces gens ?!
- Mettez-vous à l’abri, professeur ! »
L’homme obtempéra, tandis que Lara se mit à ouvrir le feu, atteignant un autre commando à la jambe, le faisant tomber sur le sol. Son abri restait toutefois précaire, et une série de balles tomba autour d’elle, transformant le meuble en gruyère. Elle ignorait totalement qui étaient ces gens, mais leur présence confirmait ce qu’Hartmann leur avait dit. Des individus très puissants recherchaient aussi les mêmes objets que Lara. Elle eut une brève pensée pour Nathan, entendant ce dernier tirer également. Lara vit un petit objet cubique jaillir dans la pièce, et ferma les yeux en voyant une grenade étourdissante. Elle explosa, libérant un flash visuel et auditif. Lara attendit quelques secondes, le temps que plusieurs des tueurs s’approchent. Ses oreilles allaient siffler pendant quelques secondes, mais, comme elle avait fermé les yeux, elle voyait plutôt bien. Il y avait trois.
*Une petite équipe...*
Leur objectif était visiblement de récupérer la statuette, et Lara se mit à courir vers eux. Elle sauta en l’air, et son pied frappa le ventre d’un des commandos, l’envoyant s’écraser contre le mur. Agissant rapidement, elle effectua un coup de pied retourné, frappant un autre des tueurs. Ils avaient des uniformes noirâtres. Le troisième envoya son poing vers la tête de Lara, qui se le reçut sur la joue. Elle tomba sur le sol, roula sur le côté, se releva, et courut vers l’homme, le renversant sur le sol. Elle frappa sa cagoule au niveau du nez, entendant ce dernier gémir, mais n’eut pas le temps d’enchaîner qu’un autre des tueurs se rua vers elle. Lara l’entendit approcher, et se retourna, tendant les mains pour parer son coup. Elle se laissa alors basculer sur le sol, entraînant le corps de son adversaire avec elle, et enfonça un pied dans son ventre, s’en servant pour le balancer derrière elle. L’homme passa à travers la fenêtre, poussant un léger hurlement avant de se fracasser sur le sol, en contrebas.
Lara se releva, et se dirigea vers la fenêtre. Elle vit d’autres individus en contrebas, des Yakuzas, qui attaquaient Victor. Le vieil homme se tenait derrière le parapet du café, essayant tant bien que mal de s’occuper d’eux. Elle allait devoir l’aider. En se retournant, elle vit que les tueurs étaient maîtrisés, gémissant de douleur. L’aventurière s’empressa de récupérer la statuette, sans trop se soucier de Nathan. Elle savait qu’il était suffisamment grand pour se débrouiller par lui-même. Lara se mit à descendre par la fenêtre, s’agrippant à une gouttière pour sauter ensuite sur le sol, où elle roula par terre, atterrissant près de la voiture où le commando s’était écrasé. Il n’était pas mort, mais suffisamment sonné pour ne pas la gêner. Lara s’avança rapidement derrière les voitures, jusqu’à avoir un angle de tir sur les Yakuzas, et ouvrit le feu, en fauchant deux. Victor intervint alors, et profita de cette diversion pour atteindre un troisième Yakuza, contraignant le dernier à se replier.
« Où est Nathan ?
- Il est resté là-haut ! » répliqua Lara.
Elle remarqua alors qu’une lycéenne accompagnait Victor.
*Qu’est-ce qu’elle fout là ?* se demanda Lara.
-
Non mais qu’est-ce qu’il se passait ? L’homme tirait toujours, je le regardais incrédule, en cours on nous apprenait beaucoup de chose mais pas à tirer avec une arme à feu… c’était vraiment très idiot de mettre des armes dans les mains des collégiens ou des lycéens…
Les balles des hommes en noirs sifflaient toujours, et à chaque fois, je tremblais de peur… mais que faisait la police ? Quand allait-elle arriver ? Jamais là, quand on avait besoin d’elle… de temps en temps, je jetais un coup d’œil au vieil homme qui ne semblait pas être si vieux que ça finalement, ou alors, il avait encore beaucoup de réflexe. Il ne me répondit pas quand je lui avais demandé ce qu’il se passait…
Je soupirais avant de sursauter quand une balle siffla à mon oreille. Je jetais un autre coup d’œil à ce qu’il se passait derrière la rambarde et je vis une jeune femme qui descendait de l’immeuble par la gouttière. Elle était athlétique et très belle qui abattit deux des tireurs tandis que le vieil homme en touchait un autre, le dernier prit la fuite. La jeune femme nous rejoignit.
_ « Où est Nathan ?
_ Il est resté là-haut ! »
Je restais derrière le vieil homme à qui je tenais la chemise depuis un moment maintenant, mais je ne m’étais pas aperçu que je l’avais fait.
_ « C’est fini ? Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est qui ces types et pourquoi ils tiraient sur moi et les autres ? »
Je regardais la femme qui, apparemment était le chef du vieil homme. Je rougis sous son regard, mais je voulais savoir et j’espérais bien que je le saurais. Mon cœur battait toujours aussi fort dans ma poitrine, mais ma panique totale avait disparu… ce fut alors que je m’aperçus que j’avais fait dans ma culotte, je devins rouge pivoine.
-
« Arrête-toi ! Je veux juste causer ! »
Akiko, l’infirmière à domicile à double jeu, courait à toute allure, montant rapidement les marches. Nathan la poursuivait rapidement, en sueur, grimpant les marches deux par deux, jusqu’à entendre une porte en fer claquer. Elle courait le long du toit, et il s’élança à sa poursuite. Elle filait le long du toit, et sauta par-dessus une ruelle, glissant sur un toit fait de tuiles en pentes, atterrissant près de vitres pyramidales sur un toit, au-dessus de l’entrepôt d’une poissonnerie. Nathan sauta également en l’air, filant le long des tuiles, et se reçut lourdement sur le sol. Pourquoi diable fallait-il qu’il fasse fuir toutes les femmes ? Ils étaient dans un toit perdu entre d’autres toits, mais il y avait des tuyaux de canalisation, qu’Akiko utilisa pour grimper. La jeune femme était sacrément agile. Nathan aurait pu lui tirer dessus, mais il s’agissait d’une femme. Il s’élança donc à sa poursuite, grimpant à son tour sur les canalisations, filant sur un autre toit.
*Pas de repos pour les braves...*
Il se mit à la poursuivre, vers un autre immeuble.
En contrebas, Victor remarqua alors que l’adolescente lui tenait la chemise. Au loin, on entendait les sirènes de la police. Ils auraient pu attendre que les policiers débarquent, mais le temps leur manquait. Victor réfléchissait, avant d’entendre des bruits venant des toits. A coup sûr, ça venait de Nathan.
« C’est fini ? Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est qui ces types et pourquoi ils tiraient sur moi et les autres ? »
Surpris, Sullivan tourna la tête, revoyant la fille. Qu’est-ce qu’elle foutait encore ici ? Il allait dire quelque chose, mais les gyrophares se rappelèrent à lui. Lara regarda la fille, puis Sullivan, réfléchissant rapidement.
« On a pas de temps à perdre avec la police...
- Nate est sur une piste... Va chercher la voiture, Lara, je vais le retrouver. »
Lara poussa un soupir, et haussa les épaules, avant de s’intéresser à la lycéenne.
« Et elle ? On en fait quoi ? »
Sullivan hésita. Elle n’avait rien à voir avec eux, mais, d’un autre côté, si la police débarquait, elle pourrait leur faire un signalement complet, et singulièrement compliquer leur présence à Seikusu. L’emmener avec eux encourageait peu Sullivan, mais, en l’état actuel des choses, il ne voyait rien d’autre à faire.
« Prends-là avec toi.
- Putain... »
Victor s’écarta rapidement, se mettant à courir, et Lara regarda la jeune fille…
« Suis-moi, ma poulette. Je crois qu’il va falloir qu’on t’explique quelques trucs... »
Qu’est-ce qui avait bien pu arriver pour qu’elle tombe sur une gamine ?
-
J’entendais les sirènes de la police qui arrivait. Je crus entendre aussi des bruits sur les toits. J’étais vraiment mal à l’aise, ma jupe étant trempée et pas d’une manière très ragoutante… je vis le vieil homme pas si vieux tourner la tête apparemment surpris de me voir encore là. Mais j’étais encore tremblante tenant toujours sa chemise. La femme regardait l’homme auquel je me retenais.
_ « On a pas de temps à perdre avec la police...
_ Nate est sur une piste... Va chercher la voiture, Lara, je vais le retrouver. »
La femme, Lara apparemment, poussa un soupir, puis elle haussa les épaules, avant de s’intéresser à moi. Elle me regardait comme si j’étais une petite chose perdue. Ce qui était le cas, je ne savais pas quoi faire, j’étais encore sous le joug de la panique.
_ « Et elle ? On en fait quoi ? »
Je les regardais en déglutissant… c’est qu’ils auraient été capable de me liquider pour que je ne parle pas, après tout, j’avais assisté à tous ou presque et je pouvais parler à la police.
_« Prends-là avec toi.
_ Putain... »
Je rougis sous le terme qu’elle avait employée, comme si j’étais devenue une charge imprévue pour eux. Tandis que le vieil homme partait, je lui lâchait la chemise.
_ « Suis-moi, ma poulette. Je crois qu’il va falloir qu’on t’explique quelques trucs... »
Je hochais la tête et la suivit jusqu’à une voiture garée un peu plus loin.
_ « Qu’est-ce qu’il se passe ? Je veux pas mourir… je vous promets que je dirais rien… »
J’étais toujours rouge pivoine, de honte et de peur. J’étais comme un fétu de paille emportée par une tempête, je ne comprenais rien à ce qu’il se passait, mais je savais que c’était suffisamment grave pour qu’on tente de m’expliquer ce qu’il se passait.
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Essoufflé, Nathan continuait à poursuivre la jeune femme, qui était tout, sauf une simple infirmière à domicile. Très rapide, la femme était d’une grande agilité, et Nathan devait forcer pour ne pas la perdre de vue. Il courait le long d’un toit, pensant à inspirer et à expirer, voyant la jeune femme s’élancer le long du rebord. En contrebas, il y avait la rue, et Nathan n’avait pas spécialement envie de glisser. Il évitait les obstacles, les antennes télés, les gaines de ventilation, et vit la femme descendre le long d’un escalier extérieur, longeant une série d’étages. Elle ferma une grille derrière elle, et Nathan s’écrasa dessus. Il essaya de l’ouvrir, mais vit que la femme avait coincé la serrure. Dans ses yeux, il put alors lire une profonde angoisse, et tenta, bien inutilement de la rassurer.
« Attendez ! »
Elle descendit les escaliers. C’était un escalier extérieur, avec une série de terrasses et de protes menant dans de petits appartements. Nathan regarda en contrebas, réfléchissant. La seule solution était de descendre par la balustrade, mais ce serait risqué.
« Merde, merde, merde... Allez, Nate, inutile de paniquer... »
Nathan prit son élan, et enjamba la balustrade, basculant dans le vide. Il relâcha son appui, puis s’agrippa à la balustrade juste en-dessous. Un gémissement de douleur traversa son corps, et ses doigts glissèrent. Il sentit la gravité l’attirer à elle, et battit inutilement des bras.
« Oh non, non, non, non ! »
Nathan tomba dans le vide, et son dos heurta violemment une grosse poubelle verte. Il rebondit sur cette dernière, et atterrit sur le sol, s’étalant sur le ventre.
« Bordel ! »
Secouant la tête, il aperçut alors, en train de courir le long de la rue, Akiko. Soupirant, Nathan entreprit de se relever, et la poursuivit. Il boitait malheureusement à moitié, et manqua s’affaler sur le sol, se retenant en s’agrippant à une autre poubelle, la renversant sur la chaussée. L’infirmière à domicile allait lui échapper, atteignant la sortie de cette petite allée privée... Et se reçut alors un coup de crosse en pleine tête, qui l’envoya s’affaler sur le sol. Nathan eut un sourire en reconnaissant Sullie. Victor le regarda en souriant légèrement, puis attrapa la femme, du sang s’échappant de son nez.
« Putain, tu as mis le temps ! s’exclama un Nathan essoufflé.
- C’est toi qui as traîné. On aurait dit une vraie limace !
- Hein ? Tu te fous de moi, là ?!
- Tu devrais arrêter de manger pizza tout el temps, on en voit le résultat. »
Reprenant son souffle, Nathan répondit en secouant lentement la tête, puis cracha sur le sol. Les gyrophares se firent ensuite entendre. La police approchait.
« On n’aura pas le temps d’accéder à la voiture. Il va falloir se mettre dans un coin avec notre amie.
- Okay, okay... Et comment va Lara ?
- Elle s’est trouvée une copine. »
Il y eut un petit blanc, avant que Nathan ne tourne la tête vers Sullivan.
« Pardon ? »
Dans la voiture, Lara remarqua une tâche sur la minijupe de l’adolescente, et comprit qu’elle avait du avoir la peur de sa vie. Ceci la calma un peu. La situation était urgente, et elle n’avait malheureusement pas le temps de satisfaire la curiosité de la jeune fille. Elle avait du mal à comprendre pourquoi Victor voulait qu’elle la prenne. La police pouvait certes leur poser des ennuis, mais la jeune fille semblait tellement effrayée qu’il serait difficile d’obtenir quelque chose d’elle. Il était toutefois un peu trop tard pour lui dire de sortir. Oubliant de mettre sa ceinture, Lara se dépêcha de sortir de sa place de stationnement.
« J’ai la tête de quelqu’un qui tue des gamines ? Attache ta ceinture, et... »
Lara ne termina pas, car elle vit, dans le rétroviseur, deux motos se rapprocher, avec un pilote et un copilote à chaque fois. Blousons de cuir. Et celui de derrière tenait un pistolet-mitrailleur. Les balles se mirent à tomber sur le pare-brise arrière, le fissurant. Grognant, Lara écrasa la pédale d’accélérateur, faisant rugir le moteur. Elle enfonça la pédale d’embrayage, et changea de vitesse, puis fila le long de la rue, les balles pleuvant derrière la voiture.
« Baisse-toi ! »
Lara fila sur une rue qui descendait, les motos les poursuivant. Il s’agissait sûrement de renforts yakuzas, et, si Lara était habituée à des conditions de circulation difficile, à des routes usagées, elle conduisait rapidement une voiture, préférant des motos. Les virages étaient plus simples, et il y avait justement au bout de la rue une impasse, une intersection. Elle freina, et braqua sur la gauche. Les pneus crissèrent, et elle heurta une voiture en stationnement, en profitant pour sortir son flingue et canarder les motards. Les balles heurtèrent le fuselage des véhicules, et elle démarra rapidement, s’élançant sur une longue ligne droite dans sa voiture cabossée.
« Rien de cassé ? » s’enquit-elle à l’intention de la jeune femme.
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Lara démarra la voiture tandis que je m’asseyais sur le siège passager à l’avant. Je m’attachais, ne comprenant toujours pas ce qu’il se passait et me demandant ce qu’il allait se passer maintenant. Je rougissais toujours quand elle regarda ma mini-jupe. Je cachais la belle tâche d’urine qui trainait dessus avec mes mains. Je frissonnais de peur.
_ « J’ai la tête de quelqu’un qui tue des gamines ? Attache ta ceinture, et... »
Alors qu’elle me parlait en roulant, elle regarda dans son rétroviseur et s’arrêta de parler. J’entendis encore le sifflement de balles, balles qui fissurèrent le pare-brise arrière. Je sentis que je me faisais de nouveau dessus. Des larmes coulèrent de mes yeux tandis que je me baissais au moment où elle me cria de me baisser. Elle accéléra, faisant rugir le moteur de sa voiture, tout en changeant de vitesses. Les balles continuaient de siffler sur nous. Dans quoi m’étais-je fourrée ? Qui étaient ces personnes ?
Je ne voyais pas ou elle allait, étant toujours baisser de manière à ne pas recevoir de balles. Puis elle freina et je fus emportée vers la droite tandis que les pneus faisaient un bruit épouvantable. Puis ce fut le choc, nous venions de percuter quelque chose, je supposais que c’était une voiture ou un poteau… je restais baissée tandis qu’elle tirait. Puis elle repartie rapidement. Toujours paniquée, je restais dans ma position.
_ « Rien de cassé ? »
Je jetais un coup d’œil à la jeune femme puis je rougis de plus bel en secouant la tête.
_ « Non… par contre j’ai salie votre siège. »
J’étais encore plus honteuse de lui avouer cela, mais la tâche sur ma jupe s’était agrandie. Des larmes de honte coulèrent de mes yeux. Je croyais avoir tout subi dans ma vie, mais ça… je n’aurais jamais cru que ce serait possible. Avoir si peur au point de faire pipi dans sa culotte, à deux reprises. Je détournais le regard de Lara, elle m’intimidait et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de la trouver très jolie.
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« Non… par contre j’ai salie votre siège. »
Tournant brièvement la tête, Lara regarda l’entrejambes de la jeune femme. Elle était visiblement très gênée, ce qui, ma foi, pouvait se comprendre. Lara lui sourit, et tendit l’une de ses mains, lui ébouriffant lentement les cheveux.
« T’en fais pas, c’est pas ma voiture. »
De toute manière, si ça n’avait tenu qu’à elle, elle serait venue en moto. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de conduire des voitures. Les motos continuaient à les poursuivre, et Lara devait tenir compte du fait que la voiture avait une accélération moins forte que la moto, et adhérait moins dans les virages. Elle roulait dans une petite rue à faible circulation, et regarda dans son rétroviseur. Les motards ne les lâchaient pas. Visiblement, quelqu’un avait du verser beaucoup d’argent pour que les Yakuzas les poursuivent avec une telle voracité. Lara roulait à tombeau ouvert, et atteignit une pente. La voiture s’envola légèrement, avant de rebondir lourdement sur le bitume, faisant souffrir les amortisseurs. Le véhicule patina légèrement, mais Lara réussit à prendre le contrôle. Le volant tremblait nerveusement, et, comme elle n’avait pas songé à mettre sa ceinture, son corps rebondissait un peu trop sur le fauteuil. De nouvelles balles fusèrent sur l’arrière de la voiture, heurtant la tôle, avant d’exploser le pare-brise arrière.
Tenant d’une main le volant, Lara sortit l’un de ses pistolets, et regarda derrière elle, tirant au jugé, mais ses balles se perdirent contre l’asphalte. Elle pesta, et regarda à nouveau devant elle, voyant une voiture avancer devant elle. Lara l’évita en franchissant la ligne médiane, évitant une autre voiture, tandis que les motos zigzaguaient sans difficulté. Au fond de la rue, il y avait un carrefour avec des feux tricolores, le leur étant rouge. La circulation était bouchée. Lara profita de l’existence d’une voie de garage pour braquer sur la droite, et rouler sur le trottoir, longeant des arbres. Les piétons, effrayés, s’écartèrent rapidement. Lara tourna la tête sur la gauche, et appuya sur la commande d’abaissement des fenêtres, puis canarda les motards, qui avaient profité de cette situation pour se mettre à hauteur de la voiture. Les balles fusaient sur les portières, transperçant ces dernières, mais Lara fut la première à viser juste. Sa balle atteignit la main droite du pilote de la moto, qui poussa un hurlement de douleur en lâchant la pédale. La moto fut alors déséquilibrée, et s’écrasa lourdement sur le sol, blessant mortellement les motards.
Lara rangea son arme, et sortit du trottoir, évitant plusieurs voitures, et parvint ainsi à semer l’autre moto. Un soupir s’échappa de ses lèvres, alors que la voiture cahotait, trouée de partout. Il fallait juste espérer ne tomber sur aucune patrouille de police en chemin, et Lara choisit de s’arrêter sur un parking.
« On va prendre les transports en commun, expliqua-t-elle. Ce sera plus discret. »
Vu l’état de la voiture, c’était préférable. Elle laisserait Nathan et Victor se charger de cette épave, même si, pour elle, la voiture était foutue. Lara sortit rapidement, voyant quelques regards étonnés de la part des piétons. Elle enfila rapidement sa veste en cuir, dissimulant ainsi la forme de ses pistolets, puis s’avança le long du parking. Elle se retourna vers l’adolescente.
« Au fait... Je m’appelle Lara. Les individus qui nous ont pourchassé étaient des Yakuzas, mais je crois qu’ils en avaient après moi. Désolée de t’avoir embrigadé là-dedans. Essaie de te détendre, il n’y a plus rien à craindre. »
Lara s’humecta ensuite la gorge. Elle n’était pas très sûre de ce qu’elle avait dit, mais, si leurs poursuivants les retrouvaient, ce serait un simple coup de chance, ou de malchance pour eux.
« Et tu t’appelles comment, d’ailleurs ? »
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Je rougis encore plus quand elle regarda mon entrejambe. Elle m’ébouriffant lentement mes cheveux. J’aimais bien ça, même si j’avais l’impression qu’elle me prenait pour une gamine, ce que j’étais, il fallait bien le dire…
_ « T’en fais pas, c’est pas ma voiture. »
Pas sa voiture ? Alors c’était une voiture volée ? J’étais complice d’un vol… c’était la première fois que ça m’arrivait. Je jetais un coup d’œil, derrière nous, et je vis que les motos qui nous suivaient étaient toujours là. Lara roulait très rapidement, je tenais la poignée de sécurité de la voiture. Dans quoi j’étais embarquée ? Qui étaient les pilotes des motos ? Des Yakuzas ?
Je poussais un cri de surprise quand la voiture s’envola avant de rebondir lourdement sur la route. Elle patina avant de repartir. La jeune femme était plutôt douée pour la conduite. De nouveaux, des balles sifflèrent percutant la carrosserie puis explosant le pare-brise arrière qui était déjà fissurée. Je vis Lara tenir le volant d’une main tandis que de l’autre elle sortit un pistolet et tira derrière elle, surement au jugé. Elle pesta, tandis que je me rebaissais. Mon haut et ma minijupe était trempés d’urine. Je me retenais de ne pas recommencer à faire dans ma culotte.
Elle évitait les voitures tandis que les motos zigzaguaient. Nous arrivâmes à un carrefour ou notre feu était rouge, je jetais un coup d’œil à la chauffeuse. Celle-ci monta sur le trottoir. Je fermais les yeux mais je ne pus me retenir plus longtemps, et j’urinais à nouveau. J’avais les larmes aux yeux de honte. Je devais être toute rouge mais j’entendais les coups de feu, je jetais un coup d’œil et vis l’une des motos s’écraser au sol tandis que Lara rangeait son arme. Mon cœur battait la chamade, quand est-ce que ça allait s’arrêter ? Lara arrêta la voiture dans un parking.
_ « On va prendre les transports en commun, expliqua-t-elle. Ce sera plus discret. »
Plus discret ? Avec moi qui sentait l’urine ? Avec tous mes vêtements souillés ? Elle ne croyait pas quand même que j’allais prendre les transports en commun dans mon état. Je la suivais quand elle se retourna vers moi.
_ « Au fait... Je m’appelle Lara. Les individus qui nous ont pourchassés étaient des Yakuzas, mais je crois qu’ils en avaient après moi. Désolée de t’avoir embrigadé là-dedans. Essaie de te détendre, il n’y a plus rien à craindre. Et tu t’appelles comment, d’ailleurs ? »
Je la regardais en rougissant.
_ « Cassidy… mais, je… euh… je ne suis pas vraiment en état de prendre le métro… je sens… mauvais… »
C’était un euphémisme que de dire cela, mais je ne voulais pas rester avec mes vêtements souillés. Il fallait que j’en trouve d’autres, sinon, ce ne sera pas plus discret que la voiture. Nous étions dans un quartier de la ville que je ne connaissais pas, il fallait trouver une boutique ou bien que quelqu’un me prête de nouveau vêtements.
_ « Il faut que je me change… que j’achète de nouveau vêtements… et que je jette ceux-ci. »
Je l’observais, elle était belle avec une poitrine généreuse, plus grande que moi, et surement plus athlétique. Ses cheveux bruns clairs était attachés en une queue de cheval qui lui allait très bien.
_ « Ah, moins que vous en ayez d’autres ? »
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« Cassidy… mais, je… euh… je ne suis pas vraiment en état de prendre le métro… je sens… mauvais… »
Sa remarque arracha un léger sourire sur les lèvres de Lara. Elle regarda à nouveau l’entrejambes de la jeune femme, et vit que cette dernière s’était encore salie. Lara retint, du coup, un soupir, et comprit que Cassidy était gênée. En soi, ça ne posait pas trop de problèmes pour circuler dans le métro, endroit qui, par définition, ne sentait pas vraiment la rose. L’aventurière était donc bien tentée de lui dire d’arrêter de faire son caprice, mais elle se dit que, vu la tête de Cassidy, elle pouvait s’attirer d’autres problèmes. Il était en effet possible qu’on croit qu’elle ne cherche à la kidnapper, et Lara voulait pour l’heure éviter les problèmes, et rentrer chez elle. Ce n’était pas plus compliqué que ça.
« Il faut que je me change… que j’achète de nouveau vêtements… et que je jette ceux-ci, expliqua-t-elle. Ah, moins que vous en ayez d’autres ? »
Lara croisa ses bras, et haussa rapidement les épaules.
« Je ne me balade pas avec ma garde-robe. Bon... Puisque tu veux te faire belle pour aller dans le métro, je te dois bien ça. »
L’aventurière s’approcha de la galerie commerciale. Il y avait quelques agents de sécurité, de nombreux magasins de vêtements, une petite aire de jeux, et des toilettes. Lara fit signe à Cassidy de se rendre dans une cabine, où elle viendrait par la suite lui amener de nouveaux vêtements. Lara repéra la cabine dans laquelle Cassidy fila, puis rejoignit un magasin de vêtements, tout en se demandant dans quel délire elle venait de débarquer. Des tueurs la poursuivaient, et elle allait devoir retrouver leurs traces, afin de savoir ce qui se passait. Le bon point, c’est qu’elle avait toujours avec elle la relique que les Yakuzas avaient probablement tenté de récupérer. Songeant à cela, Lara se rendit dans un magasin, et se dépêcha d’acheter des vêtements. Elle choisit le bas de gamme, des tenues classiques pouvant aller à Cassidy, puis sortit rapidement, sans trop s’attarder.
*Ce n’est pas que je n’aime pas faire les boutiques, mais j’ai indéniablement d’autres priorités en tête...*
Lara retourna dans les toilettes pour femmes, tenant dans un sac plastique les vêtements de Cassidy, et attendit que les quelques femmes dans les toilettes s’éloignent. Il y avait quelques adolescentes parlant entre elles. Ce n’était pas vraiment l’heure de pointe, et elle put ouvrir la porte de la cabine, tendant le sac à Cassidy, sans regarder à l’intérieur, par question de respect de son intimité.
« Change-toi vite. »
L’aventurière ne tenait pas à perdre son temps plus que nécessaire.
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Lara eut un léger sourire sur mon embarra puis elle croisa ses bras, et haussa rapidement les épaules. Je baissais les yeux, rouge de honte d’avoir pisser dans ma culotte et ce plusieurs fois. L’urine avait dégoulinée dans mes bottes et mes pieds « flottaient » dedans. Il fallait vraiment que je vide mes bottes.
_ « Je ne me balade pas avec ma garde-robe. Bon... Puisque tu veux te faire belle pour aller dans le métro, je te dois bien ça. »
Je soupirais de soulagement et je la suivis dans la galerie commerciale puis j’allais dans les toilettes. Tandis que je choisissais une cabine libre et je commençais à me changer, vidant mes bottes de l’urine et me déshabillant rapidement et me retrouvant nue. M’essuyant avec le reste de mes vêtements qui étaient encore sec, puis je sortis un mini-spray de mon déodorant puis je m’en aspergeais. Quelques minutes plus tard, Lara revint avec un sac qu’elle me passa sans regarder dans la cabine.
_ « Change-toi vite.
_ Oui. »
Je mis rapidement les vêtements bas de gamme, je ne lui en voulais pas, de toute façon les miens n’étaient guère plus cher. Puis je sortis de la cabine des toilettes, mes bottes étaient encore humide et faisait « splich-sploch » mais au moins, elle sentait plus l’urine du moins pendant un moment. De toute façon, j’allais aussi devoir en racheter.
_ « Je vais acheter des bottes, les miennes sont mortes… j’en ai pas pour longtemps. »
J’entrais dans un magasin et achetait de nouvelles bottes puis je rejoignis Lara. Je changeais mes bottes puis je la suivis dans le métro de Seikusu. Je me demandais ce qu’il se passait, mais apparemment la jeune femme ne voulait pas encore en parler. J’étais vraiment curieuse de le savoir, sinon, je ne l’aurais pas suivie.
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« Je vais acheter des bottes, les miennes sont mortes… j’en ai pas pour longtemps. »
Lara pencha la tête, et haussa les épaules. Elle avait effectivement entendu le liquide baignant à l’intérieur des bottes, et n’avait pas spécialement envie d’en savoir plus. La jeune femme, visiblement, avait vidé sa vessie. Lara sortit des toilettes, et se posa contre le rebord du mur, bras croisés, attendant que la lycéenne revienne. Elle aurait tout aussi bien pu la laisser là, et cette idée, en réalité, lui traversait l’esprit. Après tout, que risquait-elle ? Cette fille n’était qu’une simple adolescente, avec des problèmes d’adolescente. Savoir qui l’aimait dans la classe, avoir une bonne note à son examen d’Histoire, pas affronter des Yakuzas. Et puis, Lara n’avait pas envie qu’une gamine traîne dans ses pattes. Elle avait déjà suffisamment de soucis comme ça avec Nathan. En pensant justement à lui, l’archéologue consulta son portable, mais n’avait reçu aucun message. Elle supposa donc qu’il devait s’en sortir, et se débrouiller. De toute manière, elle ne pouvait pas l’aider. Pas en l’état. C’est alors qu’elle songeait à ça que Cassidy revint, lui coupant l’herbe sous le pied.
*Et merde... Bon, tant pis...*
Lara soupira légèrement, rangea son portable, puis s’avança, sortant de la galerie commerciale. Aucun Yakuza n’était venu. Ses poursuivants avaient été semés, et Lara s’engagea dans une cour pavée, avec des terrasses, un beau soleil. Les gens parlaient vivement, agités, avançant tout autour d’elle. Une forte agitation remuait dans la cour, et elle se dirigea vers la station de métro, descendant au milieu des gens. Il y avait des contrôleurs, et elle paya son ticket, ainsi que celui de Cassidy, puis passa, s’enfonçant dans la population. Des gens écoutant la musique dans leurs Ipod, d’autres jouant sur leurs consoles portables, des types avec des lunettes, des gros lards avec une barbe de bûcheron, des femmes, des individus pressés discutant entre eux... Un véritable brassage qui se contorsionnait dans le métro. Sans être agoraphobe, Lara n’était pas vraiment rassurée par tout ce monde, elle qui préférait les tombes silencieuses dans les jungles, les donjons abandonnés.
Les deux femmes rentrèrent dans un métro, qui démarra rapidement, filant le long de la ligne, au milieu des gens. Elle observait silencieusement Cassidy, toujours sans rien dire. Elle avait l’esprit occupé, se demandant comment larguer cette jeune femme. Elle n’avait rien à faire avec elle, même si Sullivan pensait le contraire. Sullie n’était pas son supérieur, et elle savait qu’il avait surtout été intéressé par le cul de la jeune femme, plutôt que par la crainte d’une répression policière. Tout ça, c’était une excuse, et elle, c’était le dindon de la farce. Elle se retrouvait à faire la nourrice, mais est-ce qu’elle avait vraiment le look d’une mère de famille ? Le métro finit par atteindre l’une des stations du centre-ville, et Lara fit signe à Cassidy.
Elle sortit de la station de métro, pour arriver dans un long boulevard, contre le trottoir. Un vendeur de nouilles était dans un coin, et, le long d’immenses gratte-ciel, on voyait des publicités géantes. Une ambiance futuriste, qui changeait beaucoup du village où, en Angleterre, Lara allait acheter son pain jadis. Elle s’avança encore un peu, retournant vers l’appartement, et donna enfin quelques explications à Cassidy.
« Comme je te l’ai dit, je m’appelle Lara. Lara Croft. Les deux autres hommes que tu as vu sont Victor Sullivan, pour le plus âgé, celui qui t’a maté, et Nathan Drake. Ce sont des chasseurs de reliques, et moi, je suis une archéologue-exploratrice. Nous sommes venus à Seikusu pour trouver une relique qui, d’après certaines légendes, auraient des pouvoirs paranormaux. J’ignore ce qu’il en est, mais, ce dont je suis sûre, c’est que certains individus le pensent, ou estiment que la relique doit avoir un poids monétaire suffisamment important pour justifier l’envoi de Yakuzas. »
Lara haussa les épaules.
« Quand nous serons à l’appartement, tu mangeras un coup, et je pense qu’un bain ne sera pas de trop. Ensuite, on te ramènera chez toi, et tu oublieras toute cette histoire. Ces types n’en ont pas après toi, et je n’ai aucune envie de t’impliquer là-dedans. »
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Je vis Lara soupirer légèrement puis ranger son portable et s’avancer en sortant de la galerie. Je la suivis, apparemment plus personne de ne nous suivait… je soupirais de soulagement. Nous nous engageâmes dans une cour pavée, avec des terrasses, il y avait un très beau soleil. Les gens parlaient vivement, agités, avançant tout autour de nous. Une forte agitation remuait dans la cour, et nous nous dirigeâmes vers la station de métro. Vu qu’il y avait des contrôleurs, et elle nous paya un ticket chacun, puis passa, s’enfonçant dans la population. Je la suivais en baissant les yeux.
Nous entrâmes dans un métro qui fila le long de la ligne. Je sentais qu’elle me regardait, se demandant ce qu’elle allait faire de moi… j’étais complétement perdue dans mes pensées, celles-ci allant à mes parents, Iinuki et à mes autres camarades de jeu… Lara me fit signe et nous sortîmes de la station de métro, pour arriver dans un long boulevard. Un vendeur de nouilles était dans un coin, et, le long d’immenses gratte-ciel, on voyait des publicités géantes. Nous nous avançâmes encore un peu, puis nous nous dirigeâmes vers des immeubles.
_ « Comme je te l’ai dit, je m’appelle Lara. Lara Croft. Les deux autres hommes que tu as vu sont Victor Sullivan, pour le plus âgé, celui qui t’a maté, et Nathan Drake. Ce sont des chasseurs de reliques, et moi, je suis une archéologue-exploratrice. Nous sommes venus à Seikusu pour trouver une relique qui, d’après certaines légendes, auraient des pouvoirs paranormaux. J’ignore ce qu’il en est, mais, ce dont je suis sûre, c’est que certains individus le pensent, ou estiment que la relique doit avoir un poids monétaire suffisamment important pour justifier l’envoi de Yakuzas. »
Des chasseurs de reliques ? Comme Indiana Jones ? Ouaouh ! C’était génial ! J’avais les yeux qui pétillaient d’envie tandis que Lara haussait les épaules. Puis je hochais la tête à la mention des Yakuzas.
_ « Quand nous serons à l’appartement, tu mangeras un coup, et je pense qu’un bain ne sera pas de trop. Ensuite, on te ramènera chez toi, et tu oublieras toute cette histoire. Ces types n’en ont pas après toi, et je n’ai aucune envie de t’impliquer là-dedans. »
Rentrer chez moi ? Et retrouver ma vie normale ? Après ce qu’il venait de se passer… prendre un bain, oui, ça, ça me ferait du bien… Lara était une belle femme… avec qui je prendrais plaisir à faire l’amour… enfin, si elle acceptait…
_ « Je peux pas vous aider ? C’est que ça a l’air intéressant ce que vous m’avez dit… »
Je baissais les yeux… sauf si les coups de feux recommençaient… j’avais plein de questions et pourtant, je n’arrivais pas à exprimer celles-ci… je la suivais toujours.
_ « C’est quoi cette relique ? Peut-être que je la connais ? »
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« Je peux pas vous aider ? C’est que ça a l’air intéressant ce que vous m’avez dit… »
Lara avait effectivement remarqué le regard plein d’envie de la jeune femme quand elle avait parlé de son activité. L’attrait de l’aventure... Ce n’était toutefois pas aussi idyllique que ce qu’on aurait cru. C’était une vie dangereuse et difficile, qui nécessitait une condition physique excellente, ainsi que de hautes compétences intellectuelles. Mais c’était ce que Lara aimait. Elle ne se voyait pas faire autre chose, tant elle adorait ça : explorer des ruines antiques, se perdre dans les profondeurs de temples abandonnés, de grottes silencieuses renfermant mille trésors... C’était sa passion, son existence, quelque chose qu’elle avait hérité de ses parents. Elle ne répondit pas sur le coup à Cassidy, qui enchaîna avec une autre question :
« C’est quoi cette relique ? Peut-être que je la connais ? »
On disait que les femmes avaient un instinct maternel... Si tel était le cas, alors Lara ne devait pas être une femme comme les autres. Elle soupira légèrement.
« La chasse aux trésors, l’archéologie, ça n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Il arrive fréquemment que je tombe sur des types qui essaient de me tuer, car les trésors archéologiques rapportent d’énormes quantités d’argent, que ce soit auprès des musées, des universités, ou même des collectionneurs privés. »
Le trafic d’antiquités avait toujours été très fructueux, et profitait de l’essor d’Internet pour se répandre. Lara se renseignait sur ce trafic, qui la concernait de plus près. Il y a quelques mois, les carabiniers italiens avaient démantelé tout un trafic ayant lieu par eBay, mettant la main sur plus de 15 000 objets qui étaient revendus illégalement par Internet. Les trafiquants constituaient tout un réseau criminel impliquant plus de cinquante personnes. L’enquête avait permis de mettre la main sur des amphores grecques, mais aussi sur des milliers de pièces d’argent et de bronze datant de la Grèce Antique, de la Rome antique, et de Byzance. Le genre d’actualités que Lara suivait toujours avec passion, et qui attestait de l’actualité vive que représentait l’archéologie. L’étude du passé était une source d’enrichissements pour des personnes malhonnêtes.
« Je ne vois pas en quoi tu pourrais nous aider. J’ai affaire à des ennemis puissants, et je ne peux pas impliquer une adolescente. »
C’était le bon sens qui parlait. Les Yakuzas n’étaient pas des enfants de chœur, et une adolescente ne lui servirait à rien, d’autant plus qu’ils n’hésiteraient pas à les tuer. Les mafieux n’avaient que peu de scrupules, et ne connaissaient pas vraiment la pitié.
« Et je doute que tu connaisses cette relique, ma belle... C’est... C’est un cristal qui se trouve dans une statue. Mais peu importe. »
Elle allait devoir se renseigner sur l’emplacement des autres statuettes, à partir des informations que Kazuhisa-san lui avait fourni... C’est-à-dire pas grand-chose. Il allait falloir qu’elle le recontacte, mais ce serait risqué. Les Yakuzas le surveilleraient probablement, et Lara savait que la protection de la police était bien insuffisante, dans la mesure où les Yakuzas avaient une forte tendance à corrompre tout et n’importe quoi. En somme, elle avait de beaux jours en perspective. Pour elle, s’embêter d’une adolescente n’était pas vraiment sa priorité. Dans un film hollywoodien, peut-être, mais, ici, on n’était pas dans un film de Michael Bay, où un vulgaire gus sans intérêt se retrouvait mêlé à des complots gouvernementaux, et sauvait le monde.
Lara grimpa dans un bus, qui fila vers l’appartement qu’elle partageait avec Nathan. A l’idée de le revoir, Lara ne savait pas trop quoi en penser. Nathan était un homme talentueux, mais il était assez insupportable. Son humour ridicule lui tapait sur le système, tout comme le dédain dont il semblait faire constamment preuve. Cependant, plus elle le suivait, plus elle voyait un homme méticuleux et intelligent, quelqu’un qui, comme elle, savait que l’archéologie ne se résumait pas qu’à faire des acrobaties, mais à avant tout faire des recherches, se renseigner, obtenir des informations, une activité méticuleuse qui, par bien des côtés, était frustrante. Il s’écoulait parfois des mois de recherche et d’investigation avant que Lara n’entreprenne un voyage, tant il y avait de paramètres à prendre en compte.
« On descend à cet arrêt... »
Lara descendit. Elles étaient toujours dans le centre-ville, et elle marcha un peu, avant de s’arrêter devant un immeuble.
« Je ne pense pas que Nathan sera là... Tu as des parents ? Tu vis où ? »
Elle se voyait mal la relâcher dehors... Avant cela, mieux valait commencer par savoir où la relâcher.
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Je lui souris tandis qu’elle me regardait d’un air froid avant de soupirer légèrement.
_ « La chasse aux trésors, l’archéologie, ça n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Il arrive fréquemment que je tombe sur des types qui essaient de me tuer, car les trésors archéologiques rapportent d’énormes quantités d’argent, que ce soit auprès des musées, des universités, ou même des collectionneurs privés. »
Je hochais la tête, ça je m’en doutais un peu… mais faire comme Indiana Jones… j’adorerais le faire mais j’avais eu très peur à cause des coups de feu… c’était totalement différents de ce qu’on voyait à la télé. Mais faire la chasse aux antiquités, ça me plairait beaucoup… je n’y avais jamais pensée…
_ « Je ne vois pas en quoi tu pourrais nous aider. J’ai affaire à des ennemis puissants, et je ne peux pas impliquer une adolescente. »
Ça, je m’en suis rendu-compte qu’elle avait des ennemis puissant… quand à m’impliquer, que je sois une adolescente n’y changerait rien, j’y étais déjà bien impliquer et tant qu’à faire autant continuer, mais je doutais qu’elle pensa la même chose que moi…
_ « Et je doute que tu connaisses cette relique, ma belle... C’est... C’est un cristal qui se trouve dans une statue. Mais peu importe. »
Nous sortîmes du métro puis Lara grimpa dans un bus, je la suivis en passant ma carte de bus sur un détecteur. Je réfléchissais… un cristal dans une statue ? Ça me disait vaguement quelque chose et pourtant, je n’arrivais pas à mettre mes souvenirs en place…
J’observais Lara que je trouvais vraiment très belle. Elle ne semblait pas me porter beaucoup d’attention, peut-être qu’elle et moi… non, ce n’était pas envisageable… je baissais les yeux en rougissant un peu. Puis je me mis à regarder ou on allait. Pas dans la direction de chez mes parents, malheureusement ou heureusement…
_ « On descend à cet arrêt... »
Lara descendit et je la suivis tranquillement. Nous étions toujours dans le centre-ville, tandis que Larai marcha un peu avant de s’arrêter devant un immeuble. J’observais l’immeuble, c’était un de ces immeubles ou l’on trouvait de tout, c’est-à-dire que c’était un endroit ou vivre et manger… presqu’un quartier à lui tout seul. Elle me regarda.
_ « Je ne pense pas que Nathan sera là... Tu as des parents ? Tu vis où ? »
Je soupirais, apparemment elle n’avait pas l’intention de m’emmener avec elle, qu’à cela ne tienne, je la suivrais…
_ « Oui, j’ai des parents, mais ils se fichent un peu de moi… je veux dire qu’ils bossent beaucoup et que je les vois rarement, même quand je rentre le weekend… sinon, je vis au pensionnat du Lycée Mishima… »
Je regardais Lara, droit dans les yeux. Fallait-il que je parle du fait que le cristal dans une statue me disait quelque chose. J’ouvris de grand yeux… je venais d’avoir un flash…
Je voyais une statue de dragon avec un cœur en rubis la statue avait une taille humaine, dans les un mètre soixante-dix, ce qui voulait dire que le rubis devait valoir très chère… le dragon était dans un matière que je n’arrivais pas à définir… une sorte de fer sombre… pas de la fonte ni de l’acier.
(http://www.cadobjet-18.com/2804-1690-large/dragon-figurine-tenant-blason-joyau-coeur-cristal-rouge-440.jpg)
Je secouais la tête, car je voyais aussi une grotte avec de gros cristaux, et une sorte de lac.
_ « Cette statue… ce n’est pas un dragon avec un cœur en rubis ? »
Je devais rougir un peu car je ne voyais pas ou pouvait se trouver cette statue mais j’avais conscience de l’avoir déjà vue… en rêve ? Ou bien autre part ? J’étais un peu perdue, que ce soit dans mes pensées ou bien dans la réalité… il venait de m’arriver beaucoup de chose en peu de temps…
_ « Je… euh… »
J’eu la tête qui tournait puis je vis le sol se rapprocher de ma tête et ce fut le noir complet.
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« Oui, j’ai des parents, mais ils se fichent un peu de moi… je veux dire qu’ils bossent beaucoup et que je les vois rarement, même quand je rentre le weekend… sinon, je vis au pensionnat du Lycée Mishima… »
Mais qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? Lara avait l’impression de ne plus savoir comment réagir... Elle avait l’impression d’être l’adulte, et Cassidy l’enfant... Or, Lara avait encore la vingtaine, et n’avait même pas encore l’âge de songer à se marier, ou même à avoir des enfants... De plus, être mère, ça ne la tentait pas. Elle ne préférait même pas y penser ! Son mode de vie rendait impossible d’être femme au foyer, vu qu’elle passait son temps à se déplacer d’un bout à l’autre du monde... Et même d’un monde parallèle, maintenant.
*Pourquoi est-ce que j’ai invité cette fille chez moi ?*
Elle allait la ramener à Mishima... Elle n’avait jamais entendu parler de ce lycée, mais une rapide recherche sur Internet devrait lui permettre de le trouver rapidement. Il faudrait surtout que Cassidy reste silencieuse, mais Lara en doutait... Et elle ne voulait pas s’attirer la police. Nathan n’y tenait pas non plus particulièrement. Si la police les retrouvait, les Yakuzas aussi, et il était maintenant clair qu’ils étaient impliqués dans cette histoire, et qu’ils en savaient beaucoup. La situation serait tendue, si jamais ils débarquaient ici... Perdue dans ses pensées, Lara ne savait pas quoi faire. Elle était plus habituée à étudier les morts que les êtres vivants. Elle réfléchissait, et ne vit pas, sur le coup, le trouble s’afficher dans les yeux de Cassidy, avant que cette dernière ne se mette à parler d’un « dragon ». Lara la regarda en clignant des yeux, surprise. Qu’est-ce qui était en train de lui arriver ? Elle se mit à rougir, avant de bafouiller, de tituber... Et de tomber sur le sol.
« Cassidy ?! »
Qu’est-ce qui était en train de se passer? Elle se pencha vers elle, quand la porte s’ouvrit en grand.
« Merde, Sullie, j’ai bien cru que tu allais nous tuer dans ce virage, et je...
- Hey, c’est pas de ma faute si je suis plus habitué à des routes cahoteuses qu’à... Mais qu’est-ce que... ?!#
Les hommes venaient de rentrer. Nathan et Victor virent une Lara agenouillée sur le tapis, devant le corps d’une femme endormie. Nathan reconnut rapidement la femme de tout à l’heure.
« Mais qu’est-ce qu’elle fait là ?! »
Lara les regarda... Et vit que Nathan tenait dans sa main un gobelet.
« Vous avez été au fast food ?
- Tu n’imagines pas ce qu’on a vécu après l’appartement... On avait bien besoin de se détendre ! Mais ça ne répond pas à ma question... »
Lara soupira, et leur offrit une version courte. Elle s’appelait Cassidy, et elle l’avait amené, par peur que Cassidy n’aille voir la police. Nathan et Sullivan comprirent assez rapidement. La police japonaise était à l’image de la police italienne : corrompue par la mafia. C’était particulièrement vrai à Seikusu. Pour contrer les expansions communistes venant de la Chine, les Américains, durant la guerre froide, avaient libéré beaucoup de Yakuzas. Le pays étant exsangue, pour le défendre, il avait fallu se tourner vers le crime organisé, ce qui avait amené à des situations dont les livres d’Histoire parlaient difficilement, des situations où les Américains avaient libéré de redoutables Yakuzas sur le sol japonais, afin de protéger le Japon des espions chinois et soviétiques. Ravagé par la guerre, appauvri, humilié, le Japon était un pays brisé, et le communisme aurait facilement pu s’y répandre. Seikusu n’avait pas échappé à cette logique, et plusieurs clans yakuzas avaient bénéficié d’un important soutien américain, comme les Guramu. Ce soutien s’était manifesté par une aide policière. Depuis lors, Seikusu était sous la coupe réglée des mafieux.
« Hum... Elle est juste sous le choc... » fit Sullivan en posant ses doigts sur sa tempe.
Nathan fut soulagé.
« Pas besoin de l’emmener à l’hôpital... Et tu dis qu’elle est à Mishima ? Ça veut dire que ses parents ne doivent pas vivre ici...
- Qu’est-ce que ça veut dire ?
- Qu’on ferait mieux de la mettre dans un lit, le temps qu’elle se réveille. De plus, si la simple mention de ce cristal a suffi à la faire tomber dans les pommes...
- Je dois admettre que je ne comprends pas comment une telle chose a pu se produire, mais Nate a raison. Elle doit savoir des choses... »
Lara devait admettre qu’ils n’avaient pas tort. Nathan souleva Cassidy, et se dirigea vers l’une des chambres du bel appartement. Lara Croft avait amplement les moyens de se payer un beau logement, d’autant plus qu’elle comptait rester à Seikusu un certain temps, afin de faire le point sur ces statuettes. Nathan Drake, de son côté, glissa donc Cassidy sur un lit, et l’observa silencieusement.
« Ma foi, cet appartement va finir par être rempli de belles poulettes, à force... »
Et, pour être entièrement honnête, ce n’était pas pour le déranger !
-
Les ténèbres que des ténèbres… ou étais-je ? Je l’ignorais… peut-être étais-je morte ? C’est fou ce que l’esprit peut faire durant le sommeil… et pourtant j’étais sûre de ne pas être endormie. Etait-ce un rêve ou je me trouvais dans les ténèbres ? Ou bien tout cela était la réalité ? Toujours était-il que je semblais flotter dans les ténèbres sans pouvoir rien faire. Pourquoi cela m’arrivait ?
Je tentais de bouger, mais mon corps semblait totalement hors de mon contrôle. J’ouvrais les yeux, j’étais toujours dans le noir le plus complet. Ma vue semblait s’adapter petit à petit au noir. Bientôt, je commençais à voir de mieux en mieux, je flottais dans une sorte de liquide gélatineux, qui me retenait plus ou moins prisonnière. Comme j’essayais de me débattre, je vis une forme s’approcher de moi.
_ « Ne bouges pas, jeune fille… tu es encore sous influence… »
Sous influence de quoi ? J’avais voulu parler mais aucun son ne sortit de ma bouche.
_ « Ne parle pas, tout aura une explication, mais tu dois retrouver la caverne des Cristaux et du Dragon Rubis. Penses simplement ce que tu veux me dire, je comprendrais. »
Je regardais l’ombre, et pensais * Ou se trouve-t-elle ? Pourquoi, je suis ici ? Qui êtes-vous ? *
_ « Je suis qu’une ombre qui te parles, jeune fille… la Caverne se trouve sur Terra… et tu es ici parce que je t’y ai amenée.
* Pourquoi moi ? Pourquoi je dois trouver la caverne et le Dragon Rubis ?
_ Tu as le Don, tu es forte et tu as… l’esprit nécessaire…
* Moi ? Un Don ? Forte ? L’esprit nécessaire pour quoi ?
_ Pour faire… »
Je vis l’ombre disparaître, puis les ténèbres disparurent aussi. Et j’ouvrais les yeux.
_ « NE PARTEZ PAS ! »
Sans le vouloir, j’avais hurlée et je m’étais relevée en tendant ma main. J’étais dans un lit inconnu, avec un inconnu qui m’observait. Je rougis en le voyant… c’était un bel homme viril comme je les aimais.
_ « Où suis-je ? Lui demandais-je, toujours rougissante. Et qui êtes-vous ? »
Je le regardais, en me demandant où je me trouvais. La dernière chose que je me souvenais, c’était Lara qui m’amenait chez elle… j’étais complétement déboussolée et je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Qui était cette ombre ? Où était la caverne de Cristal et du Dragon Rubis ?
-
Une bière à la main, Nathan observait, par la fenêtre, de sa chambre, la ville. Elle était bien différente de Londres, et de toutes les autres villes où sa carrière de chasseur de reliques avait pu le conduire. De manière ironique et amusante, en traversant le monde à la recherche des reliques, il ne s’était jamais vraiment arrêté dans des villes grandes et illuminées comme ça. Il avait plutôt l’habitude d’arriver dans des pays où les coupures de courant étaient fréquentes, et où il y avait une sorte d’instabilité politique susceptible de conduire son modeste abri à être bombardé. Il se trouvait maintenant au Japon, un endroit qu’il avait assez peu exploré, et ce bien que l’histoire japonaise soit extrêmement riche, et qu’il y ait donc bon nombre de reliques à récupérer. Comme quoi, il n’était jamais trop tard pour y aller... De plus, il était avec Lara Croft. De quoi irait-il se plaindre ? Miss Croft était une femme richissime et brillante. C’était ce premier point qui avait convaincu Sullie et Nate à bosser avec elle, même si Lara se persuadait du contraire. Forbes avait titré a valeur du manoir Croft à plus de 30 millions d’euros. Une demeure faisant 7 000 mètres carrés, bien plus que tout ce que Nathan ne pourrait jamais se payer. Difficile de croire qu’une femme aussi riche puisse passer son temps libre à rechercher des fossiles, mais, en toute honnêteté, il imaginait assez mal Lara aux réceptions mondaines, ou dans un cabinet d’affaires. Elle laissait la gestion de son patrimoine au majordome de la famille, Winston Smith. Nathan en savait un peu. Ce manoir était le manoir traditionnel des Croft, existant depuis plusieurs siècles.
Et puis, Lara était sexy. Nathan avait l’habitude des femmes sexy, mais il fallait bien admettre que, généralement, elles le foutaient dans la panade. Comme Chloé, qui avait, pendant un temps, été sa copine. Pour un chasseur de reliques, il n’était pas de bon de sortir avec une chasseuse de reliques, mais il se laisserait volontiers tenter avec Lara. Elle était casse-pieds, chiante au possible... Mais elle avait des arguments convaincants. Elle avait commencé réellement sa carrière d’exploratrice près du Japon, et c’était donc un endroit du monde qu’elle connaissait. Elle l’avait fait sur une île, la mystérieuse île de Yamatai, un ancien royaume japonais. Son aventure avait fait l’objet des gros titres de quotidiens internationaux. Sa carrière était lancée. Nate était un petit joueur face à elle, mais, après tout, il n’avait pas sa fortune, ni ses seins.
« Tout mon talent ne peut pas lutter contre de tels arguments... Je ne suis qu’un homme. »
Cette femme lui plaisait. Il reposa sa bière sur le bureau, et se retourna vers l’autre femme, celle que Lara avait ramené. Une étudiante, apparemment. En fouillant dans ses affaires, Nate avait trouvé son nom : Cassidy Green. Elle dormait paisiblement, et avait 17 ans. Nathan lui en aurait donné un peu plus, mais il n’était pas très physionomiste. Sullivan avait mené une rapide recherche auprès de ses contacts (Sullivan avait des contacts partout), et n’avait rien trouvé... Ce qui, en d’autres termes, revenait à dire que cette fille aux cheveux roses ne constituait pas une menace.
*Tant mieux, elle est sexy, elle aussi... Pourquoi diable faut-il que je ne rencontre que des filles sexy ?*
Perdu dans ses pensées, il la vit alors émerger lentement, se tortillant sur son lit, avant d’ouvrir ses yeux. Elle poussa alors un hurlement qui le fit sursauter, sa main se tendant, comme pour saisir un objet invisible.
« Où suis-je ? Et qui êtes-vous ? »
Nathan avait tendu les deux mains vers lui, en signe d’apaisement.
« Woow ! Du calme, ma jolie ! Vous ne craignez rien... Et, pour votre information, vous êtes sur mon lit. Le matelas est confortable, hein ? Je viens de le changer... Ferme et résistant... »
Nate se gratta l’arrière de la tête.
« Je m’appelle Nathan... Nathan Drake. Je suis… Euh… Un ami de Lara… Tu vas bien ? T’as fait un petit cauchemar, non ? Rassure-toi, je ne te veux pas de mal... »
-
L’homme avait les mains tendues vers lui comme pour m’apaiser. Je rougis à nouveau, sous son regard.
_ « Woow ! Du calme, ma jolie ! Vous ne craignez rien... Et, pour votre information, vous êtes sur mon lit. Le matelas est confortable, hein ? Je viens de le changer... Ferme et résistant... »
Je rougis un peu plus tout en ne pouvant pas m’empêcher de pouffer sous son ton riant. Mais c’était vrai que le matelas était ferme et… résistant ? Pourquoi résistant ? C’était plutôt les lattes du sommier qui devaient résistant… si on devait faire quelque chose sur le lit. Je baissais la tête pour tenter de me souvenir de mon rêve… il avait été si… réel ?
_ « Je m’appelle Nathan... Nathan Drake. Je suis… Euh… Un ami de Lara… Tu vas bien ? T’as fait un petit cauchemar, non ? Rassure-toi, je ne te veux pas de mal...
_ Moi, c'est Cassidy Green... »
Un cauchemar ? Peut-être mais c’était si réel… comme si on m’appelait, on me demandait de faire quelque chose. Je secouais la tête non pour lui répondre par la négative mais plutôt pour m’éclaircir les idées.
_ « Je ne sais pas si c’était un cauchemar… mais j’étais les ténèbres, dans une sorte de gelée… je ne sais comment décrire autrement… »
C’était vrai… c’était quoi cette cavernes des Cristaux et du Dragon Rubis ? Je n’en savais rien… pourquoi moi ? Je n’avais rien de particulier, à part le fait que je sois une hermaphrodite. Je le regardais en souriant et je devais rougir car j’avais les joues en feu... il y avait longtemps que je n’avais pas rougie devant un homme… ou du moins un jeune homme… peut-être est-ce pour cela… c’était un homme adulte…
_ « Euh… vous savez ou se trouve la Caverne des Cristaux et du Dragon Rubis ? »
C’était une manière d’essayer de ne pas penser au fait que j’étais dans son lit et qu’il était très viril. Peut-être que lui et moi ? Non… il devait être avec Lara… quoiqu’il avait dit qu’il était un ami… il fallait vraiment que je me calme, sinon, il allait s’apercevoir de ma particularité.
-
Cassidy Green... Son identité était conforme aux informations qu’il avait trouvé en fouillant dans ses affaires. Elle était plutôt mignonne... Et timide. Il la voyait rougir comme une montgolfière. C’était lui qui l’intimidait ? Voilà qui allait le changer, il n’avait pas intimidé une seule femme depuis... Depuis longtemps. Quand on faisait son activité, on tombait généralement sur des femmes indépendantes, fortes de caractère, qui voyaient les hommes comme des machos. Hors-de-question de rougir devant eux ! Cassidy se mit à lui parler d’un rêve impliquant de la « gelée ». Nate l’écouta en croisant les bras, avant qu’elle ne se mette à lui parler d’une Caverne des Cristaux et d’un dragon en forme de rubis. Il fronça les sourcils, adossé contre le bureau, et répondit rapidement :
« J’en ai jamais entendu parler... On dirait un niveau de ces jeux vidéos japonais qui me sont incompréhensibles... Comme Pokemon. »
Nate n’était pas très jeux vidéos, en réalité. Enfin, ce n’est pas qu’il n’aimait pas, mais, comme il se déplaçait fréquemment, il ne pouvait pas emporter avec lui une console... Pour autant, maintenant qu’il était prévu qu’il reste pas mal de temps à Seikusu, il se demandait s’il n’allait pas investir. Wii U ? PS3 ? Quand il avait appris que la PS3 était has been, et qu’on parlait déjà de la PS4, il avait compris qu’il était vraiment dépassé dans ce domaine. Pour le coup, il n’accordait pas une grande importance au rêve de Cassidy. C’était une adolescente qui venait d’assister à une fusillade... Normal que, quand l’adrénaline était redescendue, elle soit tombée dans les pommes. Enfin, Nate n’avait pas eu la même enfance qu’elle, donc il était mal placé pour juger. À l’âge de cette femme, il chapardait déjà des objets pour son propre compte, avant de croiser Sullie, et de devenir chasseur de reliques.
Il pouvait noter le trouble de cette femme, et s’assit sur le lit, face à elle.
« Rassure-toi, on ne te veut vraiment pas de mal, hein... Je te sens toute tendue... Mais Lara a du t’expliquer, je pense, que nous préférions éviter d’avoir des ennuis avec la police... Non pas qu’on soit des criminels, mais vu que les Yakuzas semblent impliqués, si la police se renseigne, ça les aidera à nous retrouver... »
Nathan pouvait comprendre que Cassidy soit paniquée, et il essayait donc de la rassurer, en lui expliquant qu’elle ne risquait rien. Ça le changeait... Tomber sur une femme qui ne le traitait pas d’imbécile, ou n’essayait pas de le tuer. Comme quoi, il faut croire que même un idiot comme lui, au blague douteuse, et au physique d’Action Man, parvenait parfois à obtenir quelques succès auprès des dames... Cependant, il n’avait pas envie que Cassidy aille porter plainte pour enlèvement, car ce que Lara avait fait n’était pas très légal.
« Tu... Tu veux un truc à boire ? J’ai de la bière, mais... Ah, et du jus d’orange aussi ! »
Sur le coup, il avait oublié qu’elle était mineure... Il faut dire que, physiquement parlant, elle avait plutôt l’air d’avoir la vingtaine. Il n’était pas insensible à ses cheveux roses et à sa belle poitrine, mais... Disons qu’il n’avait pas spécialement envie d’aggraver son cas personnel.
-
Il m’écouta en croisant les bras puis il fronça les sourcils, toujours adossé contre le bureau… j’étais assez mal à l’aise, comme si c’était urgent de retrouver cette caverne, c’était la première fois que je ressentais cela…
_ « J’en ai jamais entendu parler... On dirait un niveau de ces jeux vidéos japonais qui me sont incompréhensibles... Comme Pokemon. »
Je rougis… oui, cela pouvait ressembler à un jeu vidéo japonais... mais ce n’était pas ça, c’était… autre chose comme si c’était à la fois réel et irréel. Il me regardait puis vint s’assoir en face de moi sur le lit. Je devais me calmer, c’était un homme, un macho… cela se voyait sur son visage, il n’aurait pas fallu qu’il sache que j’étais une hermaphrodite… non ce n’était pas le moment…
_ « Rassure-toi, on ne te veut vraiment pas de mal, hein... Je te sens toute tendue... Mais Lara a du t’expliquer, je pense, que nous préférions éviter d’avoir des ennuis avec la police... Non pas qu’on soit des criminels, mais vu que les Yakuzas semblent impliqués, si la police se renseigne, ça les aidera à nous retrouver... »
Je hochais la tête et je comprenais parfaitement ce qu’il disait. J’allais devoir envoyer un SMS à mes parents et à Iinuki pour qu’ils ne s’inquiètent pas… enfin mes parents n’avaient aucune raison de s’inquiéter vue qu’ils étaient souvent absents de la maison… quand à Iinuki, je lui donnerais des explications plus tard.
_ « Tu... Tu veux un truc à boire ? J’ai de la bière, mais... Ah, et du jus d’orange aussi ! »
Je secouais la tête quand il proposa de la bière mais acceptait de celle-ci pour le jus d’orange. Je voyais bien qu’il me regardait avec envie mais ce n’était pas le moment, car pour l’instant, le principal était de dénouer ce mystérieux rêve et cette histoire… il me sortit un jus d’orange tandis que je lui souriais doucement.
_ « Merci… Nathan… je sais pas si c’est lié au cristal que cherche Lara… mais c’est la première fois que je rêve de ça… de plus ça m’avait l’air urgent… peut-être que Lara le saura… »
Je le regardais tout en parlant, un peu plus à l’aise avec lui, maintenant que j’allais un peu mieux… pourtant, j’avais les jambes flageolantes. Des Yakusas ? Qui pourchassait Lara et Nathan… et le vieillard, enfin pas si vieux que ça, dont je ne connaissais pas le nom… ce cristal devait être d’une grande importance pour qu’ils le recherche…
* Tu es du Sang… *
Je secouais la tête, je venais d’entendre clairement une voix qui n’était pas celle de Nathan ni celles des autres… ça n’était pas normal… je rougis à nouveau.
_ « Vous avez entendu ? »
Je préférais qu’il sache mais à sa tête, je sus qu’il n’avait rien entendu…
-
« Merci… Nathan… je sais pas si c’est lié au cristal que cherche Lara… mais c’est la première fois que je rêve de ça… de plus ça m’avait l’air urgent… peut-être que Lara le saura… »
Par expérience, Nate savait que les femmes proches de lui avaient des ressources insoupçonnées... Mais il doutait que Lara le sache. Autrement, elle le leur aurait dit. Certes, elle se plaignait volontiers d’avoir à travailler avec d’autres types, mais il savait qu’elle était fiable... Il aurait cependant pu dire la même chose de Chloé Frazer, et ça n’avait pas empêché cette dernière de se rapprocher de Lazarevic, travaillant comme agent double auprès de ce dernier, avant de finalement choisir de trahir ce militaire cruel et dément. Lara ne ferait pas ça, elle était trop british pour essayer de les doubler. Il ignorait à quoi Cassidy faisait allusion, mais une petite voix dans sa tête lui disait que ce n’était pas qu’un rêve de gamine ayant subi une forte émotion, même si ça y ressemblait. Les expériences de Drake à travers le monde lui avaient permis de réaliser que la réalité n’était pas aussi fixe et rigide que certains aimaient à le penser. Au Népal, il avait vu la vallée du Shambhala, un endroit défiant la logique, où il avait croisé des êtres ancestraux sur qui les balles semblaient rebondir comme du caoutchouc. Et il savait que Lara avait également eu droit à quantité d’expériences surnaturelles en cherchant des reliques ancestrales, comme Mjöllnir.
Il était peut-être possible que leur rencontre ne soit pas fortuite... Mais Nate n’était pas un moine zen, il ne croyait pas au destin. Il était après tout issu des rues malfamées de Carthagène, un vulgaire garçon de rue. Les gens comme lui ne pouvaient pas vraiment croire que leurs lignes étaient tracées par une quelconque force supérieure : avoir comme destinée la vie dans un bidonville, ce n’était pas très encourageant. Il ne savait pas trop quoi en penser... Qu’est-ce que c’était que cette histoire de caverne ? Une prémonition ? Un simple rêve ? Un dragon ? Nathan était bien à la recherche de talismans en forme de cristal, mais, même en ayant ça en tête, le lien restait ténu, très mince.
« Vous avez entendu ? lui demanda-t-elle subitement.
- Hein ? fit Nathan, en redressant la tête. Entendu quoi ? »
Il leva la tête, pensant, sur le coup, à l’arrivée de Yakuzas, mais il n’y avait rien... Rien d’inhabituel, en tout cas. Il se redressa un peu, jetant un regard dans le couloir. La lumière de la chambre de Lara était toujours allumée, signe que la jeune femme devait toujours être en train de consulter ses notes, ou de lire des parchemins. Sullie devait être en trrain de fumer un bon vieux cigare sur le balcon, accompagné d’un verre de scotch... Ou de gin. Sullie était un grand amateur d’alcool, appréciant énormément le scotch, ce bon vieux whisky écossais.
« T’es... T’es sûre que tout va bien ? Écoute, euh... »
Nathan se massa l’arrière de la tempe. Dieu, ce qu’elle pouvait être sexy ! Il ne savait pas par quel bout lui parler, ni même trop quoi lui dire. Si cette fille se mettait à entendre des voix, maintenant, c’est, soit qu’elle avait des superpouvoirs, soit qu’elle était timbrée. L’un dans l’autre, ça n’arrangeait pas spécialement les affaires du chasseur de reliques.
« J’ignore ce que ça veut dire, mais j’ai beaucoup voyagé, et j’ai vu des trucs... Vraiment bizarres. Alors, si ton rêve est pas qu’une simple émanation de ton subconscient ou un machin de ce genre-là, c’est qu’il doit avoir une signification... Pour être honnête, tout ce qu’on sait sur ces cristaux, c’est qu’ils permettent de confectionner une arme puissante, visiblement suffisamment forte pour changer le climat, et que des types la recherchent. »
Devait-il lui parler de l’île ? Jyong Sei-Kwûn était devenue une dictature, financée par des individus puissants, qui voulaient ainsi pouvoir mener des excavations et des fouilles archéologiques importantes dans l’île pour retrouver des traces de cette relique. D’un autre côté, cette fille flippait déjà pas mal... S’il se mettait à lui dire qu’ils affrontaient des individus suffisamment puissants pour monter une dictature, ça ne risquait pas d’arranger les choses.
*J’en ai peut-être déjà trop dit…*
Il soupira. Que pouvait-il faire pour elle ? L’impliquer était dangereux, Lara risquait de le tuer, mais quelque chose lui disait qu’elle pouvait peut-être leur être utile. Comment ? Il n’en savait rien, surtout que cette histoire avait l’air d’être un délire d’adolescente cherchant inconsciemment un moyen de se rendre intéressante, et c’est pour ça qu’il décida de se renseigner un peu plus :
« Cette voix... Elle t’a dit quelque chose en particulier ? »
-
L’homme redressa la tête comme pour écouter.
_ « Hein ? Entendu quoi ? »
Puis il leva la tête, j’étais sûre que je n’avais pas rêvée… je le vis se redresser puis jeter un coup d’œil dans le couloir. Il devait me prendre pour une folle… c’était bien la première fois que j’entendais des voix… mais ce jour-là, il y a quelques semaines, j’avais fait quelque chose de bizarre avec la sirène. J’étais en train de changer, je le savais.
_« T’es... T’es sûre que tout va bien ? Écoute, euh... »
Je rougis en hochant la tête tandis que Nathan se massait l’arrière de la tempe en me regardant.
_ « J’ignore ce que ça veut dire, mais j’ai beaucoup voyagé, et j’ai vu des trucs... Vraiment bizarres. Alors, si ton rêve est pas qu’une simple émanation de ton subconscient ou un machin de ce genre-là, c’est qu’il doit avoir une signification... Pour être honnête, tout ce qu’on sait sur ces cristaux, c’est qu’ils permettent de confectionner une arme puissante, visiblement suffisamment forte pour changer le climat, et que des types la recherchent. »
* C’est vrai… du moins en partie… *
Tandis qu’il soupirait, je frissonnais quand la voix revint. C’était quoi ce délire ? Chaque semaine, je développais quelques pouvoirs, mais là… c’était de la schizophrénie ou quoi ? J’entendais des voix et puis quoi encore ? Je croisais mes bras en posant mes mais sur mes épaules. J’avais pas froid, mais je n’arrivais pas a arrêter mes tremblements.
« Cette voix... Elle t’a dit quelque chose en particulier ? »
* Tu peux lui dire, je lui fais confiance… *
* Qui êtes-vous ? *
* Chaque chose en son temps… *
J’ouvris la bouche, incrédule… la voix avait répondu à ma question muette. C’était tout bonnement incroyable… et totalement impossible. Pourquoi moi ?
* Tu es du Sang, c’est pour ça… IL a besoin de toi. *
Je secouais la tête, tout en fermant les yeux. Je ne voulais pas aider… qui qu’il soit. Je voulais ma Iinuki ou bien quelqu’un autre… j’avais besoin de tendresse. Mon corps tremblait tout ce qu’il savait.
_ « Elle dit que je suis du Sang… je ne sais pas ce que ça veut dire… mais ça a un rapport avec ces cristaux, du moins au moins un… elle ne veut pas me dire qui elle est… »
Même dans ma bouche, ça ne sonnait pas vraiment vrai et pourtant c’était ce que m’avait dit la voix… des larmes coulaient de mes yeux, je ne voulais pas. Mais je savais qu’au fond de moi, j’allais aider la voix… et Lara et Nathan parce qu’il le fallait. J’étais le Sang…
* Tu as compris… tu es le Sang, la Clef qui permettra de protéger un des cristaux. *
Je déglutis puis je séchais mes larmes et je regardais Nathan. J’étais décidée à dire tout ce que dirais la voix. Je reniflais comme une gamine de huit ans tout en cherchant un mouchoir en papier dans ma poche. Je me mouchais un coup.
_ « Elle dit aussi, que je suis le sang, la clef qui permettra de protéger un cristal… je ne comprends pas pourquoi et elle ne me dit pas tout… »
Je le regardais en rougissant encore et à nouveau. Il me fallait changer mes idées.
_ « Vous et Lara… vous êtes ensemble ? »
Oui, j’avais besoin de parler d’autres choses…
-
Les propos de cette femme n’étaient pas particulièrement clairs... Mais ce n’était pas non plus les élucubrations d’une cinglée. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Nathan avait une bonne expérience des phénomènes ésotériques, mais ça ne voulait pas dire qu’il était devenu un grand mystique. Elle lui parlait de sang, d’une clef, d’un cristal... S’agissait-il du cristal que lui et Lara recherchaient ? Visiblement, ça semblait l’angoisser, car des larmes se mirent à rouler sur ses joues. Silencieux, Nate l’observait. Non, il ne comprenait rien à cette histoire... Peut-être que Lara en saurait plus...
*Ça m’a l’air un peu trop tordu pour être le délire d’une adolescente voulant attirer l’attention...*
On disait que cette ville était spéciale. Avant de venir à Seikusu, Nathan avait fait quelques recherches, et avait découvert que la ville figurait parmi de nombreuses discussions sur Internet traitant du paranormal et de l’occulte. Tous les tarés de la planète semblaient s’y donner rendez-vous, comme les théoriciens du complot, ceux qui croyaient en l’existence d’extraterrestres dirigeant le gouvernement. Une ville de cinglés. Pour Nathan, dissocier ce qui relevait de la superstition et de la réalité était toujours un peu difficile, mais il pensait sincèrement qu’il y avait quelque chose d’anormal dans cette ville. Comme le disait le vieux proverbe, il n’y avait pas de fumée sans feu.
Cassidy était devenue rouge, et Nathan comprit qu’il allait devoir faire un peu de social. Il s’assit sur le lit, à côté d’elle, sans savoir quoi dire. Proche d’elle, il se disait surtout que Cassidy avait une belle poitrine, capable de rivaliser avec celle de Lara. Difficile de voir cette fille comme une simple adolescente, car son corps était ferme, bien développé. À vrai dire, si Nathan l’avait croisé au détour d’un bar, et non lors d’une fusillade musclée contre des Yakuzas sortis d’on ne sait quelle pochette surprise, il aurait probablement essayé de la séduire.
*Tu te rends compte, Nate ?, se dit-il à lui-même, tomber sur une femme qui n’essaierait pas de te tuer, ou de t’emmener dans un pays en proie à une guerre civile... ‘Fais gaffe, tu risquerais de trouver ça d’une banalité affligeante !*
Pour l’heure, il avait une fille sur les bras en train de pleurer, probablement parce qu’elle était à bout de nerfs. Profiter d’elle aurait été tentant, mais Nate plaisait à dire qu’il descendait d’un Lord anglais. Profiter d’une belle femme en état de détresse psychologique, c’était masculin, certes, mais ce n’était pas très british. Nathan devait rendre honneur à ses ancêtres.
« Vous et Lara… vous êtes ensemble ? »
Hum ? Avait-il bien entendu ? Il esquissa un léger sourire en tournant la tête vers elle. Il aurait bien aimé lui demander pourquoi elle posait une telle question. Était-il possible qu’elle ne le trouve pas trop vieux, finalement ? Bon, Nathan n’avait pas encore de cheveux blancs, mais il devait bien avoir quelques années de plus par rapport à elle.
« Hum... C’est vrai qu’on passe notre temps à s’engueuler, c’est qu’on doit avoir l’apparence d’un beau couple... »
Ensemble... Il est vrai que Lara avait une belle paire de seins, mais elle était relativement insupportable comme fille. Une pure Anglaise, toujours dans ses livres. Elle n’en était pas encore à chasser les bières de Nate et de Sullie, mais on n’en était pas loin tout de même.
« Ça reste juste une amie... On s’est rencontrés il y a quelques semaines, et on est sur la même piste... Ça nous a semblé plus intéressant de travailler ensemble, de mélanger nos indices. C’est une partenaire, rien de plus. »
Il haussa les épaules. L’insistance de Nathan à préciser qu’il n’y avait rien en eux pouvait très bien être interprétée comme une tentative inconsciente de se convaincre qu’il n’y avait en effet rien de sérieux entre eux. Mais la vérité, bien souvent, était plus complexe que ce qu’on pensait de prime abord.
« Et toi, ma belle ? Aucun petit ami à contacter avant qu’il ne pique une crise en n’arrivant pas à te rejoindre ? »
Autant faire son curieux... Et en profiter pour continuer à observer sa poitrine.
-
Je le vis esquisser un petit sourire tandis qu’il se mit à me regarder. Je voyais bien que mes formes l’attiraient mais est-ce qu’il resterait la, même en sachant que j’étais une hermaphrodite ?
_ « Hum... C’est vrai qu’on passe notre temps à s’engueuler, c’est qu’on doit avoir l’apparence d’un beau couple... »
Je rougis en baissant la tête, s’ils s’engueulaient, c’était souvent signe que c’était un couple, même s’ils ne se le disaient pas. Puis je le regardais à nouveau, ses yeux étaient toujours braquer sur ma poitrine.
_ « Ça reste juste une amie... On s’est rencontrés il y a quelques semaines, et on est sur la même piste... Ça nous a semblé plus intéressant de travailler ensemble, de mélanger nos indices. C’est une partenaire, rien de plus. »
Je le vis hausser les épaules tandis que je soupirais. Je le regardais mais je trouvais qu’il allait bien avec Lara… mais j’aurais aimée pouvoir faire l’amour avec les deux en même temps…
_ « Et toi, ma belle ? Aucun petit ami à contacter avant qu’il ne pique une crise en n’arrivant pas à te rejoindre ? »
Je rougis encore plus, j’étais bien évidemment avec Iinuki même si elle était d’accord avec moi sur le fait que la fidélité n’était pas notre priorité… nous aimions trop faire l’amour toutes les deux…
_ « Pas de petit ami, mais une petite amie… mais elle n’est pas du genre à piquer sa crise… il suffit que je lui envoie un SMS, et elle ne sera pas inquiète… »
Je lui souriais doucement, tout en rougissant.
_ « Alors… vous n’avez jamais rien fait ensemble ? Même pas coucher ? J’ai des amis avec qui j’ai couché simplement pour le plaisir d’être ensemble… »
Je posais un doigt sur son torse, tout en rougissant légèrement. Il semblait très viril, et il y avait longtemps que je n’avais pas eue d’homme dans mon lit… mais j’avais aussi envie de le faire avec Lara.
_ « Est-ce que… les hommes vous dérange ? »
Je lui souris car s’il n’aimait pas les hommes, il aurait de la répugnance envers moi… à moins qu’il ne soit curieux de voir ma particularité physique…
* Tu as le temps, rien ne presse… *
-
Une petite amie... Est-ce qu’elle était lesbienne ? Cette idée, curieusement, irrita très légèrement Nathan. Oh, il restait un mince espoir pour qu’elle soit bisexuelle, mais... Quand bien même c’était le cas, il se voyait mal tenter de tromper cette femme avec son amie, et ce même si elle n’était pas du genre à s’inquiéter. Ce ne serait pas très respectueux. Cependant, vu la manière dont la conversation était en train de glisser lentement vers le sexe, Nate se demandait si le couple que formait Cassidy avec cette femme n’était pas l’un de ces couples modernes fondés sur la liberté du couple.
« Alors… vous n’avez jamais rien fait ensemble ? Même pas coucher ? J’ai des amis avec qui j’ai couché simplement pour le plaisir d’être ensemble… »
Cet aveu amena un léger sourire amusé sur ses lèvres, alors qu’il sentit l’un des doigts de Cassidy toucher son torse, heurtant sa peau. Il l’observait, voyant qu’elle avait les joues rouges, mais ne semblait pas pour autant particulièrement timide. Il s’imagina faire l’amour avec elle, et chassa cette idée, ayant une brusque érection. Certes, Nathan était loin d’être vierge, mais tout ça... Était un peu inattendu.
« Est-ce que… les hommes vous dérange ? »
Cette question l’étonna un peu. Il fronça les sourcils, se demandant ce qu’elle voulait dire par là, et tourna lentement la tête, remontant sa main pour attraper le poignet de Cassidy. Il avança ses doigts pour saisir ceux de la femme, et les souleva lentement. Il les porta à hauteur de ses lèvres, et les embrassa. Son érection ne se démentait pas. Quand ça partait, ça restait, et Nathan avait toujours été du genre « vilain garçon ». Sans être un bad boy, quand une femme lui faisait de l’avance, il ne comptait pas se défiler. Ainsi, tout en embrassant le bout de son doigt, il le lécha très brièvement, avant de relâcher sa main, et de s’avancer vers elle. Il se rapprocha d’elle, s’avançant, et avança l’une de ses mains, caressant l’une des joues de la femme, glissant sur sa nuque, observant ses lèvres, l’ourlet de ses seins, cette vision continuant à torturer son membre.
Il ne comprenait pas le sens de cette question. Craignait-elle qu’il ne soit homosexuel ? Peut-être qu’elle ne voulait pas coucher avec des hommes qui n’aimaient pas les hommes... On était au Japon, après tout, un pays où il était normal de sortir dans la rue en portant des cosplays, et où les femmes pouvaient se faire des teintures roses ou vertes sans aucun problème. Nathan se rapprochait lentement d’elle.
« Disons juste que je préfère les femmes... Et que j’ai bien failli coucher avec Lara, une fois... »
Lara avait beau être une aventurière, elle était quand même d’origine anglaise, une Croft. Elle ne couchait pas aussi facilement que lui. Il y a une ou deux semaines, il avait pu l’embrasser en la plaquant contre le mur. Sentir ses seins contre son torse était magnifique, mais ça n’avait pas été plus loin. Sullie était rentré dans l’appartement au même moment, les arrachant à ce bref moment, comme une espèce d’infernal C-3PO venant déranger Yan en train d’essayer de rouler une pelle à Leïa.
Nathan alla l’embrasser, posant ses lèvres sur les siennes, sa barbe naissante heurtant le tendre menton de Cassidy. Il savoura ses belles lèvres, sa magnifique bouche, et apprécia le ce contact, tout comme sentir l’ourlet de ses seins, l’extrémité des tétons, caresser ses vêtements. Il s’appuyait sur sa nuque en l’embrassant.
« Elle te plaît, hein ? demanda-t-il par la suite, en rompant ce baiser. J’ai toujours du mal à ne pas loucher sur ses fesses... »
Il fallait avouer qu’elle savait plutôt bien les mettre en valeur.
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Je ne pensais pas que je lui faisais autant d’effet, mais la bosse qu’il avait dans l’entrejambe était on ne peut plus explicite. Je le vis froncer les sourcils puis tourner lentement la tête en prenant mon poignet avant d’avancer ma main vers ses lèvres. Il embrassa mes doigts, je rougis c’était la première fois qu’on me faisait cela. Finalement, il lécha brièvement le bout de mes doigts avant de relâcher ma main. Il s’avança vers moi, se rapprochant puis posa une main sur mon visage qui devait être bien rouge. Puis il me caressa l’une de mes joues, enfin il glissa sa main sur ma nuque, observant mon visage et mon décolleté. Il approcha son visage du mien.
_ « Disons juste que je préfère les femmes... Et que j’ai bien failli coucher avec Lara, une fois... »
Je lui fis un sourire, seulement failli ? Dommage, j’aurais aimé qu’elle nous rejoigne… mais déjà, faire l’amour avec Nathan… je rougis parce que je commençais à avoir un début d’érection, encore caché par ma jupe. Il m’embrassa, posant ses lèvres sur les miennes. Sa barbe me chatouillant, c’était la première fois que j’embrassais un homme adulte, mais j’aimais ça… j’appréciais le baiser de cet homme adulte, tandis qu’il s’appuyait sur ma nuque. Puis il rompit le baiser.
_ « Elle te plaît, hein ?
_ Oui… »
Et je hochais la tête en souriant et en posant une main sur son pantalon, commençant à le déboutonner. Je caressais le membre à travers son pantalon.
_ « J’ai toujours du mal à ne pas loucher sur ses fesses... »
Je faillis éclater de rire, c’était vrai qu’elle avait une belle paire de fesses, et des seins tout aussi magnifiques. Je défis sa ceinture pour passer ma main dans son pantalon et caresser son membre viril.
_ « Oui, elle est superbe, mais vous aussi, et apparemment, je vous plais aussi ? »
Ce n’était pas vraiment une question, mais une constatation. Plus je lui caressais son membre plus j’avais moi aussi, une érection… comment lui dire que j’étais une hermaphrodite ? C’était un homme adulte…
_ « Euh… je ne suis pas comme une fille normale… »
Je rougis encore plus, expliquer cela à un adulte était plus compliqué que d’expliquer cet état à des élèves de mon âge, qui cherchait d’autres expériences…
_ « Je suis une hermaphrodite… j’ai un membre viril comme vous et un vagin comme Lara… je suis à la fois un homme et une femme… »
Je sortis ma main de son pantalon et soulevais ma jupe pour lui montrer mon érection…
_ « Je comprendrais que cela vous dérange... »
-
Le rire d’une femme était toujours de bon signe, et Nathan savait qu’elle avait souri à l’évocation du fessier de Lara. L’idée qui traversait l’esprit de Cassidy devait être la même que la sienne : un jeu de jambes à trois. Lara avait beau être une Croft, Nathan estimait qu’il était possible de l’amener à jouer ce rôle, en la forçant un peu. Nathan avait grandi dans la rue, là où Lara avait été éduquée à l’anglaise, dans une école pour filles, s’émancipant en participant aux voyages faits par son père. Lui avait grandi dans la rue, et avait donc une approche bien plus libre des relations sexuelles. Cassidy était plus jeune que lui, mais elle était majeure, suffisamment mâture pour qu’il accepte l’idée de lui faire l’amour sans avoir l’impression d’être un pédophile. Il sentait la main de cette dernière glisser sur son pantalon, et soupira faiblement quand la douce main caressa son sexe, le masturbant. Elle appréciait sa virilité, tout en l’observant, et Nathan sentit un frisson de désir remonter le long de son corps, chassant peu à peu les souvenirs de cette journée pour se concentrer pleinement sur l’instant présent.
« Oui, elle est superbe, mais vous aussi, et apparemment, je vous plais aussi ? »
Il répondit par un léger sourire, qui était en soi un aveu entier. Son sexe parlait pour lui, et il détaillait le visage parfait de cette femme. Elle avait de belles joues, une silhouette magnifique, et elle continuait à le masturber. Oh, en réalité, il adorait ça ! Qu’une femme touche à son sexe, le caresse, l’excite, c’était particulièrement grisant. Il soupira à nouveau, ayant de plus en plus chaud, et rapprocha son visage, l’embrassant dans le creux de la nuque, sa barbe naissante titillant sa belle peau douce et lisse. C’est à ce moment que Cassidy lui avoua qu’elle n’était pas une fille normale.
Surpris, Nathan cessa ses attouchements, et la regarda, se demandant ce qu’elle comptait lui dire. Vu les visions qu’elle avait vu, il se doutait déjà un peu qu’elle n’était pas vraiment normale, mais, de là à s’attendre à la révélation qui allait suivre...
« Je suis une hermaphrodite… j’ai un membre viril comme vous et un vagin comme Lara… je suis à la fois un homme et une femme… »
Une ? Une... Une QUOI ?! Nathan écarquilla les yeux, et crut, sur le coup, à une sorte de blague, de plaisanterie dont le sens de l’humour lui échappait, mais la main de Cassidy se retira pour écarter sa jupe... Et il vit une verge.
« Je comprendrais que cela vous dérange...
- Oh putain. »
Il observa cette queue dressée sans trop y croire, et se donna une gifle, comme pour se persuader qu’il ne rêvait pas. Mais non, il y avait bien une verge sous ses yeux, fièrement brandie ! Une belle petite matraque qui l’appelait. Elle était tendue, son état d’érection ne laissant aucun doute sur ce que sa propriétaire ressentait. L’homme l’observait, indécis, se remémorant les propos de Cassidy. « À la fois un homme et une femme ».
« Oh putain, répéta-t-il. Sainte Mère de bordel de Dieu ! »
Il tendit fébrilement sa main, et caressa du bout des doigts ce truc, comme s’il s’agissait d’un appareil extraterrestre. Il constata que le sexe répondait plutôt bien. Il retira lentement ses doigts, et observa la femme.
« C’est... C’est naturel ? C’est une intervention chirurgicale ? La vache... »
Il secoua la tête, se passant une main sur les yeux, comme pour se persuader qu’il ne rêvait pas. Mine de rien, ça faisait un sacré choc.
« C’est original, en tout cas... »
Il se dit que des Chrétiens avaient fait couler le sang pour moins que ça, dans le passé.
« Plutôt cool, en tout cas... »
-
_ « Oh putain. »
Je rougis quand il jura et qu’il se donna une gifle. Je baissais la tête tant j’étais gênée de lui montrer mon état d’hermaphrodite. Je ne savais pas quoi faire pour détendre l’atmosphère tandis que je sentais son regard sur moi...
_ « Oh putain. Sainte Mère de bordel de Dieu ! »
Je rougis encore plus, n’osant plus du tout le regarder Je sentis ses doigts qui vint me caresser mon membre viril en érection. Je gémis sous les caresses, mon membre pulsant de désir. Puis, il retira lentement ses doigts.
_ « C’est... C’est naturel ? C’est une intervention chirurgicale ? La vache...
_ Naturel, je suis née comme ça… »
Je relevais la tête et je vis qu’il secouait la tête en se passant une main sur les yeux. Je rougis à nouveau, espérant que je ne le rebuterais pas et qu’il me fasse l’amour comme le faisait les hommes à une femme normale.
_ « C’est original, en tout cas... plutôt cool, en tout cas... »
Je rougis encore plus tout en écartant ma petite culotte pour qu’il puisse bien voir que j’avais aussi un vagin, que je n’étais pas un transgenre, mais bien une hermaphrodite…
_ « Je ne vous rebute pas ? »
Je baissais la tête à nouveau, ne sachant pas si je devais continuer de le caresser. J’avais envie de lui, mais pas de le prendre, mais de me faire prendre par lui… mon intimité était mouillée, et ma culotte aussi, rien qu’à la pensée de son membre en moi.
_ « J’ai envie de vous… mais d’une manière féminine… »
J’espérais qu’il comprendrait ce que je voulais dire, parce que mon membre, je pouvais me branler avec ma main, s’il ne voulait pas le toucher. C’était une chance pour moi, car il y avait longtemps maintenant que je n’avais pas eu d’homme en moi… les godes c’étaient bien un moment, mais rien ne valait une vrai verge…
Je lui souriais doucement, me remettant à lui caresser son membre à travers son pantalon.
-
« Je ne vous rebute pas ? »
La question le surprit, l’amenant à cligner des yeux. Il comprit toutefois assez rapidement à quoi Cassidy faisait allusion. Une femme membrée... Nathan connaissait suffisamment l’Histoire pour savoir que des personnes avaient été tuées pour moins que ça. Cependant, Nate vivait au 21ème siècle, et avait suffisamment exploré le monde pour avoir croisé des étrangetés et des bizarreries. Il se rappelait de ces gens dans ce bar, à l’époque où il cherchait le royaume perdu de Shambhala. Ils avaient des piercings partout. Quand on voyait ça, une femme membrée... Bon, c’était inattendu, mais, si Nate était surpris, ce n’est pas parce qu’il était dégoûté, mais tout simplement surpris. Qui ne l’aurait pas été, à sa place ? Il se retrouvait avec une belle femme devant lui, sur le point de lui faire l’amour, et qui avait un chibre tendu devant lui. Nathan devait se faire à l’idée que cette vision n’était pas un délire de son esprit. Il hocha lentement la tête, avant que Cassidy ne reprenne :
« J’ai envie de vous… mais d’une manière féminine… »
Elle le regarda en souriant timidement, pour ensuite retourner le masturber. Nathan soupira. Il avait vu cette dernière écarter cette culotte, lui permettant de voir, sous son sexe tendu, une ouverture. Une légère fente, qu’il identifia à un vagin. Voilà une figure qu’il reconnaissait un peu mieux. Il ne savait pas quoi dire, et soupira quand les doigts de Cassidy firent durcir son membre. Le sexe de Nathan se tendait, impatient, se moquant bien de l’anatomie de la femme, recherchant simplement son plaisir.
« De... De manière féminine... » répéta-t-il, un peu absent.
L’homme hocha la tête, lentement, s’humecta les lèvres, comme s’il commençait peu à peu à comprendre ce que cette femme voulait.
« Non... Tu ne me rebutes pas, Cassidy... C’est juste que... Euh... C’est... Enfin, c’est la première fois que je vois... Ça... »
Il secoua la tête, en se redressant un peu, comme s’il commençait à comprendre que son comportement pouvait paraître assez insultant.
« C’est original... »
Nate se gratta l’arrière de la tête, et entreprit de se rapprocher à nouveau d’elle, essayant de se replonger pleinement dans cette sensation d’inhibition que le sexe fournissait. Il l’embrassa encore, tout en aventurant ses mains sur son corps, mais son esprit revenait sans cesse à cette verge tendue devant lui. Elle lui avait dit qu’elle était naturelle, soit qu’elle était née avec ça. Nathan savait que l’hermaphrodisme était un phénomène naturel, relativement rare, lié aux gènes, mais il n’avait jamais pensé que ça pouvait l’être à ce point. Une telle situation était relativement inattendue pour lui. Il rompit brièvement son baiser, et recommença à triturer le membre de la femme. Sa main glissait sur la verge, et il se rapprocha lentement, baissant sa tête vers ce sexe.
« Il y a quelque chose que j’ai toujours eu envie de faire », avoua-t-il avec un léger sourire.
Certes, il savait ce que la femme voulait, car elle le lui avait dit, mais il devait se raccrocher à cette scène, lutter contre cette impression irréaliste qui l’envahissait. Nathan Drake glissa ainsi le membre entre ses lèvres, et entreprit de lui faire une fellation, de se mettre, pour une fois, de l’autre côté.
Il voulait voir ce que ça faisait.
-
Mes doigts caressaient doucement son sexe tandis que je souriais en rougissant légèrement. Il était diablement sexy et surtout… c’était un adulte, un homme, un vrai… quand je dis homme, je dis male, pas les gamins avec qui j’ai déjà couchée…
_ « De... De manière féminine...
_ Oui… »
Il avait l’air absent quand il hocha la tête, en s’humectant les lèvres. Je lui souris… je voulais son membre viril dans mon intimité…
_ « Non... Tu ne me rebutes pas, Cassidy... C’est juste que... Euh... C’est... Enfin, c’est la première fois que je vois... Ça... »
Je le comprenais parfaitement tandis qu’il secouait la tête, se redressant un peu… une de mes mains se mis à lui caresser le torse, tandis que l’autre se mettait à le branler doucement. Je lui souris.
_ « C’est original... »
Je le vis se gratter l’arrière de la tête, puis il se rapprocha à nouveau de moi. Il m’embrassa encore, tandis que ses mains se posaient sur mon corps. Je répondis au baiser tout en lui caressant le corps et sa queue. Il rompit son baiser puis recommencer à toucher la mienne, je gémis sous sa main qui glissait dessus. Lentement, en il baissa la tête vers ma verge.
_ « Il y a quelque chose que j’ai toujours eu envie de faire… »
Je rougis en comprenant ce qu’il voulait faire… ça ne serait pas la première fois qu’un homme, ou plutôt qu’un garçon, lui faisait une fellation, mais qu’un adulte, un homme virile comme Nathan veuille faire cela… c’était vraiment… stupéfiant. Nathan glissa ainsi mon membre viril entre ses lèvres, et entreprit de me faire une fellation…
Je gémis un peu plus fort, il semblait maladroit, mais c’était bon… qu’un homme me fasse une telle fellation… un homme adulte, j’entends… je déboutonnais ma chemise puis l’enlevais, avant de dégrafer mon soutien-gorge. Je me caressais les seins d’une main tandis que l’autre allait caresser les cheveux de Nathan.
_ « N’oublie… pas… mon antre d’amour… »
Je gémissais sous la langue et la bouche de Nathan.
-
Nathan était un homme assez surprenant, après tout. Baissant la tête, il s’attaquait au membre de la femme, le suçant joyeusement. C’était bien la première fois qu’il faisait une fellation. Sans être homophobe, Nathan n’était pour autant pas particulièrement attiré par les hommes, préférant les formes féminines, les belles silhouettes, les peaux doucereuses et tendres des femmes. Relevant les yeux, il vit que Cassidy était en train de se déshabiller, enlevant sa chemise, ainsi que son soutien-gorge, avant de se masser joyeusement les seins, les pétrissant. Il soupira silencieusement, et continua à s’attaquer à son sexe, agissant plus par curiosité que par réelle envie. C’était bien une verge, il le sentait à la manière dont le sexe remuait. Dingue... Nathan avait l’impression de flotter ailleurs, et revenait progressivement à lui, en se disant qu’il ne rêvait pas, qu’il avait bien une femme devant lui dotée d’une verge. Aurait-il été un peu plus porté sur les nouvelles technologies qu’il en aurait probablement pris une photo. Il se redressa lentement, après quelques secondes, et s’humecta les lèvres.
« Okay... Maintenant, j’ai la certitude que ce n’est pas un gadget. »
Il sourit à nouveau, et posa une main sur l’épaule de la femme, appuyant dessus pour la pousser. Cassidy se retrouva couchée sur le dos, Nathan la dominant. Le chasseur de reliques retira sa ceinture, et fit glisser son pantalon. Sans ce dernier, ils e sentait bien mieux, et se rapprocha de la femme.
« Revenons aux anciennes méthodes, si tu le veux bien... »
Nathan rapprocha son sexe de l’antre intime de la femme. Son membre heurta celui de la femme, le faisant frissonner. Tout ça... C’était vraiment space ! Le chasseur de reliques était sûr que même Sullie n’avait eu droit à une telle aventure. Son sexe trouva toutefois l’intimité de la femme, et tout en ayant une main en appui sur son propre sexe pour le guider, il remua son bassin, allant la pénétrer, tout en déplaçant sa main pour s’appuyer sur le chibre de la femme, la masturbant, tout en allant l’embrasser sur les lèvres. Il savoura le contact de sa bouche, tout en s’enfonçant en elle, le sexe de Cassidy heurtant son estomac.
Lentement, Nathan se mettait à remuer, laissant le sexe parler, se disant que, en définitive, il était préférable de laisser le désir s’exprimer, et de réfléchir après. Le lit se mit lentement à geindre et à craquer sous son poids, et il rompit son baiser, remontant sa main pour presser l’un des seins de la femme, avant de pencher sa tête vers sa poitrine, suçotant son autre sein, donnant quelques coups de langue dessus.
« Voilà... Voilà qui est bon... » soupira-t-il.
-
Mon membre viril pulsait dans la bouche de Nathan, tandis qu’il me le suçait. Je me retenais d’éjaculer dans sa bouche mais s’il continuait ainsi cela risquait d’arriver. Il devait certainement être ce qu’on appelait un bi-curieux, un homme qui était prêt à faire des expériences, mais qui en fin de compte préférerait soir les femmes… soit les hommes… pour l’instant il avait devant lui une femme dotée d’un membre masculin de bonne taille qui plus est. Puis, lentement, il se redressa. Je rougis en le regardant s’humecter les lèvres
_ « Okay... Maintenant, j’ai la certitude que ce n’est pas un gadget. »
Il sourit à nouveau tout en posant une main sur l’épaule de la femme pour me pousser doucement. Je me retrouvais couchée sur le dos et lui me dominait. Nathan retira sa ceinture puis son pantalon glissa sur le sol. Il avait une belle verge et il me tardait de la recevoir en moi.
_ « Revenons aux anciennes méthodes, si tu le veux bien... »
Je ne pus m’empêcher de sourire puis de gémir quand son membre viril toucha le mien… je me doutais bien qu’il ne l’avait pas fait exprès. Son gland toucha mon clitoris au moment ou il me pénétra. Je poussais un gémissement un peu plus fort. Puis il vint m’embrasser les lèvres, tout en me masturbant avec sa main. Mes propres mains se posèrent sur son dos et commencèrent à le caresser sensuellement. Oh, qu’il était viril, bien plus que la plupart de mes amants masculins. Il fallait dire que je n’avais eu que des jeunes gens de mon âge… lui était déjà un homme… Il semblait savourer le contact de ma bouche, moi aussi d’ailleurs,
Il s’enfonçait en moi, mon sexe masculin heurtant mon estomac. Sentir son membre viril imposant dans mon intimité était d’une exquise saveur. Ma langue allait chercher la sienne dans un baiser torride, tandis que lentement, il se mettait à remuer. Le lit se mit à grincer et à craquer sous nos deux poids réunis, même si je n’étais pas vraiment grosse… il se mit à caresser un de mes seins d’une main tandis que sa bouche quittait la mienne pour aller suçoter le téton de mon autre sein. Ceux-ci se dressèrent rapidement sous l’action de Nathan.
_ « Voilà... Voilà qui est bon...
_ Oui… »
J’étais sous l’emprise de Nathan, n’arrivant pas à me souvenir quand j’avais fait la dernière fois l’amour avec un homme, ou un garçon… c’était cela qui me faisait me sentir femme, même si j’aimais follement Iinuki, avoir de temps en temps un homme en moi était ce qui me plaisait beaucoup. Je me mordis les lèvres pour ne pas gémir trop fort, mais j’étais totalement sous son emprise.
_ « Oh, oui… que c’est bon d’avoir un homme en moi… »
Et là, je me laissais aller à l’amour, sans penser à ceux qui se trouvait à côté, gémissant sous les mains et le membre de Nathan, tout en le caressant et l’embrassant dans le cou.
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Le fait d’être un grand voyageur avait amené Nathan à, outre collectionner l’ensemble des blagues moisies émanant du monde entier, développer une sorte de tolérance et d’acceptation à la différence. Il avait vu beaucoup de civilisations, et beaucoup de modèles différents de la société occidentale... Et, bien qu’il ait l’apparence et le physique d’un Occidental, la jeunesse de Nathan n’avait pas eu lieu en Europe, ni aux Etats-Unis. Quand on avait été dans un restaurant où on vous proposait des araignées à manger, et que les locaux adoraient ça, en vous affirmant que les pattes grillées étaient particulièrement « craquantes », on pouvait tout accepter. Une femme membrée, ça n’était plus tordu que des Cambodgiens vendant des pattes d’araignées à manger. Nathan se perdait dans le corps de cette femme, tout en conservant, en appui, une main sur le sexe de cette femme, le masturbant lentement. Le sexe de Cassidy était en fait un peu comprimé entre leurs deux corps, mais il se débrouillait pour faire du mieux qu’il pouvait.
Ses lèvres délaissèrent rapidement ses seins pour embrasser son cou, léchant sa belle peau, et il envoya l’autre main agripper ses cheveux, savourant le contact de la poitrine de Cassidy sur son torse, formant comme deux tisons, deux délicieuses bosses qui heurtaient son torse musclé, bâti dans les courses-poursuites le long des toits et les fusillades nerveuses dans des villes du tiers-monde.
« Oh, oui… que c’est bon d’avoir un homme en moi… » glissait la femme en soupirant, et en gémissant.
Nate était, pour le coup, tellement excité, qu’il ne songeait pas à Lara. Il était en effet bon d’avoir un homme en soi pour une femme, mais l’inverse était on ne peut plus vrai. Quel bonheur était-ce, que de la pénétrer, que de sentir cette espèce de petit bassin serré dans lequel votre sexe se plongeait avidement, avec un appétit vorace et impérial. Il y avait là quelque chose de magnifique, et le brave aventurier remuait sa virilité en elle, dansant lentement sur son corps, imprimant ce mouvement du bassin si classique, si traditionnel. Il n’y avait rien de fondamentalement original dans le sexe, et c’était ce qui le rendait si unique... Se dire que, en deux mille ans d’expérience, on continuait à se faire plaisir de la même manière que les sauvages des temps ancestraux... Si Nathan avait été un peu plus philosophe, il aurait sans doute disserté sur la vacuité de l’existence, mais, en l’état actuel des choses, il préférait surtout la pénétrer.
Lara, bien évidemment, les entendit, et se contenta d’un léger soupir. Curieusement, elle n’était pas surprise, et travailler devint tout de suite un peu plus compliqué, quand on entendait, non seulement Cassidy gémir et soupirer, mais également le lit grincer. Pour être honnête, il y avait au moins une chance sur deux que Nathan lui fasse l’amour. Lara se sentait à la fois irritée, amusée... Et jalouse ? Non ! Elle devait confondre, voilà tout ! Elle était surtout énervée, car, pendant que Nathan baisait comme un babouin en rut, elle, elle travaillait, elle faisait des recherches, elle essayait de trouver un moyen de se sortir du pétrin dans lequel la visite chez Kazuhisa les avait plongés. Elle cherchait à savoir pourquoi et comment les Yakuzas les avaient attaqué, ainsi qu’à se renseigner sur leur implantation dans le paysage de Seikusu... Mais, quand on entendait votre voisin de palier faire l’amour... Cependant, Lara se mentirait à elle-même en prétendant que seule l’irritation la dominait. Le cœur d’une femme était chose bien mystérieuse, et, si elle chambrait bien souvent Nathan, elle savait aussi qu’il était plutôt beau... Et elle, et bien, elle était une femme.
*Doux Jésus, comme si j’avais le temps de penser à ça...*
Elle essaya de se replonger sur la lecture de livres et de sites Internet traitant de la question, mais chacun des soupirs de la femme la déconcentrait davantage... Vu comment elle gémissait, et comment le lit craquait, Nathan devait y aller. Petit à petit, elle entendait également ce dernier soupirer, sous l’effort. Elle avait assisté à une scène similaire il y a des années... Sauf que le mâle poussait des hurlements stridents, des vociférations. Ça, c’était terrible ! Mais, à l’époque, elle avait plus eu envie de pouffer qu’autre chose, devant le ridicule de la scène. Là... Comment interpréter son irritation ? Lara était loin d’être une bigote, même si elle avait reçu une saine éducation durant son enfance.
Nathan, lui continuait à pénétrer la jeune femme, et se délectait de ses gémissements... Tout simplement parce qu’il était jouissif d’entendre une femme gémir. Et, tandis qu’il le faisait, peu à peu, l’homme était en train de s’habituer à ce membre qu’il masturbait, ce qui lui permettait d’accroire le rythme, tout en profitant de la chaleur magnifique du corps de cette femme.
Que demander de plus ?
-
J’étais en train de faire l’amour avec un homme, un adulte… oh, j’avais déjà fait l’amour avec des femmes adultes, mais jamais, non jamais avec un homme bien plus âgé que moi. A comparer, elle n’avait jamais été aussi excitée par un homme, même si Iinuki avait sa grande préférence, elle ne pouvait pas ne pas penser à Lara qui devait les entendre tous les deux faire l’amour. Et cela m’excitait encore plus.
Nathan masturbait aussi mon membre tout en me faisant l’amour. Je gémissais de plaisir, me cambrant pratiquement à chaque mouvement en moi. Ses baisers dans mon cou étaient si doux et si avide de mon corps. J’étais sous son emprise totale qu’elle se laissait aller. Elle le laissait la prendre comme il voulait, ses mains s’agrippant aux draps du lit. Le grincement du lit devait s’entendre dans toute l’appartement tout comme ses gémissement, mais elle n’en avait rien à cirer pour l’instant. Elle se faisait plaisir tout en en donnant à Nathan.
* * * * * *
Loin dans les ténèbres d’une grotte, quelque chose bougea, quelque chose de très grand semblait se réveiller après un long sommeil de près d’un millénaire. D’abord un œil, de la taille d’un ballon de football, s’ouvrit puis il souffla du nez. Son second œil qui se trouvait de l’autre côté s’ouvrit aussi. Quelque chose l’avait tiré de son sommeil ancestral. Ses naseaux sur son museau qui se terminait par une barbichette blanche, soufflèrent à nouveau.
Il leva son long cou qui faisait bien une fois et demi la taille d’un homme de haute taille. Il se mit sur ses quatre pattes, se levant telle une majestueuse créature cristalline. Il leva la tête vers le haut de la grotte. Le seul qui connaissait le nom de cette magnifique créature avait son âme emprisonnée dans le plus magnifique cristal de la grotte, un cristal aux reflets couleur de l’arc-en-ciel.
La créature soupira à nouveau en regardant le cristal, puis il ferma les yeux, essayant de trouver ce qui le perturbait. Il se passa un certain temps mais il trouva, c’était une jeune fille ou plutôt un jeune homme… perplexe, elle cligna des yeux avant de comprendre que l’humaine avait les deux sexes. Elle souffla, comme si elle riait. La créature s’approcha d’une sorte de lac puis fit des vagues avec l’une de ses griffes. Puis elle psalmodia une sorte de sortilèges. L’esprit de la jeune créature humaine se retrouva sur le lac dans un état de sommeil.
_ « Ne bouges pas, jeune fille… tu es encore sous influence… »
La voix de la créature cristalline était douce et vraiment impressionnant. Puis elle vit que l’humaine voulait parler.
_ «Ne parle pas, tout aura une explication, mais tu dois retrouver la caverne des Cristaux et du Dragon Rubis. Penses simplement ce que tu veux me dire, je comprendrais. »
* Ou se trouve-t-elle ? Pourquoi, je suis ici ? Qui êtes-vous ? *
_ Je suis qu’une ombre qui te parles, jeune fille… la Caverne se trouve sur Terra… et tu es ici parce que je t’y ai amenée.
* Pourquoi moi ? Pourquoi je dois trouver la caverne et le Dragon Rubis ? *
_ Tu as le Don, tu es forte et tu as… l’esprit nécessaire…
* Moi ? Un Don ? Forte ? L’esprit nécessaire pour quoi ? *
_ Pour faire… »
Le sortilège s’estompa soudain, comme si quelque chose l’avait interrompu. Du haut de ses deux mètres cinquante, la créature piaffa. Il fallait qu’elle passe par un autre moyen. Elle se déplaça vers un magnifique miroir de taille humaine, le cadre était d’or rehaussée de pierre précieuses. Après avoir manipulé les pierres, une image apparut, elle la vit avec un autre humain. Elle incanta un nouveau sortilège et sourit. Enfin, elle lança un deuxième sort, puis un troisième sortilège.
* Tu es du Sang… *
La créature écoutait la conversation de la petite avec un autre humain.
* C’est vrai… du moins en partie… *
La bouche de la créature s’ouvrit en un sourire.
* Tu peux lui dire, je lui fais confiance… *
* Qui êtes-vous ? *
* Chaque chose en son temps… *
L’homme posait des questions que la créature répondait d’une manière évasive.
* Tu es du Sang, c’est pour ça… IL a besoin de toi. Tu as compris… tu es le Sang, la Clef qui permettra de protéger un des cristaux. *
Voyant que les deux créatures humaines voulaient s’accoupler, il envoya un dernier message à la fille :
* Tu as le temps, rien ne presse… *
Le cristal vivant se retourna vers le cristal arc-en-ciel. Il posa une patte sur celui-ci et murmura : _ « Mon ami, l’attente est bientôt terminée… bientôt tu pourras cohabiter avec un nouvel esprit. Il faut que tu comprennes qu’elle est particulière… son pouvoir est impressionnant, même si elle n’en a pas encore conscience… »
Le cristal arc-en-ciel luisait étrangement comme s’il comprenait… ou pas.
-
La main de Nathan se posait sur le sexe tendu de la femme, continuant à glisser dessus. Il y avait de la sueur, le chibre de la femme était chaud et légèrement collant, et l’homme songeait surtout à son propre sexe, continuant à la prendre. Il se blottissait contre elle, continuant à la prendre, sans relâche, avec cette fougue masculine, bercé par les soupirs de la femme. Ainsi, quand Cassidy eut droit à une espèce de transe, l’aventurier ne le vit pas, car son corps continuait à répondre à son mouvement, et à répondre positivement. De plus, pénétrer cette femme était tellement bon, tellement jouissif, que Nate ne pouvait guère s’arrêter. Aussi, quand il la vit fermer les yeux, il se dit tout simplement qu’elle était en transe, pétri par cette espèce de fierté masculine fondamentale qui amenait les hommes à croire qu’ils ne pouvaient que ravir pleinement une femme, au point de la faire rêvasser. Nathan continuait à remuer sur elle, à gesticuler, son membre baignant dans la mouille de la jeune femme, flottant dans cette petite grotte.
*Ah putain, c’est bon !*
C’est qu’à force de côtoyer Lara, de partager son air, de voir cet insolent fessier qui lui faisait de l’œil quand elle marchait, le brave Nathan en avait développé une certaine frustration. Avoir l’occasion de la soulager avec cette femme était une occasion à ne pas louper. Quand bien même elle était assez atypique, cette femme était très belle, très agréable, et suffisamment perverse pour accepter de faire l’amour avec un homme qu’elle connaissait à peine. C’était rapide, direct, et Nate n’avait même pas eu besoin de la saouler pour arriver à ses fins. Que demander plus ?
Ses doigts se crispaient sur le sexe de la femme, qui avait tendance à se durcir et à se renforcer, au fur et à mesure que ses doigts glissaient dessus, presque par automatisme. L’âge où l’homme fonctionnait en pilotage manuel était assez éloigné, mais les restes, eux, étaient là. Le geste n’était pas très compliqué, et il ne fallait surtout pas avoir peur d’y aller franchement. Vu l’épaisseur de ce sexe, ce devait déjà être assez douloureux comme ça. L’exciter en le secouant ne faisait qu’apaiser cette douleur. Or, plus les minutes passaient, et plus l’homme avait le coup de main, accélérant le rythme, l’amplifiant. Ce sexe tressautait entre ses doigts, et son visage tapait contre celui de la femme. D’une main, il agrippa ses cheveux, et l’embrassa, lui volant un baiser.
« Hum... Cassidy, tu... Tu es si étroite, aaah… C’est... Magnifique ! »
Il sentit la femme lui répondre, mais ses yeux étaient toujours fermés. Nathan soupira. Vaguement, une petite voix dans sa tête était en train de lui dire que ce n’était pas normal, mais, pour Nathan, cette petite voix faisait face à un concert de hurlements, à une véritable ovation de cris et de demandes insistantes pour qu’il continue à la prendre, à se perdre en elle, à la pénétrer longuement, précisément comme il était en train de le faire. Ses cheveux roses, ses belles joues ovales, ses lèvres tendres... Cette femme était tout simplement bien trop belle pour qu’il daigne ainsi la négliger. Il l’embrassa encore, léchant ses langues, avec une sorte de plaisir avide, faisant encore craquer le lit, accentuant ses coups de reins. Parallèlement, ceci rendait plus difficile de la masturber, et il finit par libérer le sexe de la femme, pour se concentrer pleinement sur ses coups de reins, s’écrasant contre elle, le membre de Cassidy glissant contre sa peau.
Sa main remonta pour presser l’un des seins de la femme, et il continua à la pénétrer, sans relâche, faisant couiner le lit. Le sexe de Cassidy se frottait contre son torse, et, au fur et à mesure que Nathan s’enfonçait et remontait des profondeurs du corps de Cassidy.
Il était alors bien loin de se douter que la jeune femme était en train de vivre un trip psychédélique.
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Ma vision s’était totalement dissipée sur le cristal que je devais retrouver… pour quelle raison ? Je n’en savais rien… c’était comme si une force m’appelait tandis que Nathan me faisait l’amour. Je gémissais de plus en plus fort, me laissant aller au plaisir. Non seulement, je sentais son sexe glisser entre mes parois vaginales, mais aussi sa main sur mon membre viril. C’était comme si j’étais présente en moi et en même temps là-bas. La créature reptiloïde ressemblait à un magnifique dragon… serait-ce le Dragon Rubis ? Pourtant ce n’était pas la statue que j’avais vue dans mon autre vision.
Je sentais bien qu’il était plus ou moins frustré de ne pas se taper une femme de la beauté de Lara. Mais peut-être qu’à nous deux nous pourrions la convaincre de baiser ensemble ? C’était un peu présomptueux de ma part de penser qu’au sexe et à faire l’amour, mais j’étais comme cela… on pouvait me définir comme une nymphomane, couchant avec n’importe qui, tout en revenant vers ma Iinuka chérie… je gémissais toujours, haletante, pratiquement aux portes du plaisir. Il savait y faire avec les femmes, et il était l’homme le plus vieux avec qui j’avais jamais fait l’amour… généralement c’était des garçons de mon âge ou un peu plus vieux…
Sa main se crispa sur mon sexe manquant de me faire éjaculer, tout en continuant de me le masturber. Puis il se mit à accélérer le mouvement sur celui-ci tout en continuant ses vas-et-viens en moi. Il m’agrippa les cheveux avant de m’embrasser voulant me voler un baiser mais je ne pouvais pas lui répondre, mes visions continuaient.
_ « Hum... Cassidy, tu... Tu es si étroite, aaah… C’est... Magnifique ! »
Puis je réintégrais assez brutalement mon corps, du moins ce fut la sensation que j’eus. J’ouvris les yeux et lui sourit avant de l’embrasser puis je me mis à lui caresser le dos d’une main et les fesses de l’autre. J’avais toujours aimée faire l’amour, même si j’étais devenue une esclave sexuelle pour les filles de ma classe à Miami. Même à Mishima, des rumeurs circulaient sur mon hermaphrodite, même si elles étaient, pour la plupart infondée, de plus en plus de personnes connaissaient mon secret. Et cela ne me dérangeait plus…
Il m’embrassa à nouveau, cette fois-ci je lui répondis avec un plaisir avide, tandis qu’il lâchait mon membre et qu’il accélérait ses mouvements. Je gémissais encore plus lorsque mon membre se trouva entre nos deux ventres, j’éjaculais tandis que sa main venait caresser un de mes seins, tout en continuant de me faire l’amour. Je finis par jouir tandis qu’il était toujours en train de me faire l’amour. J’étais totalement sous son emprise, laissant mon corps… non nos deux corps jouir du plaisir que procurait le sexe.
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Jouir en elle procura à Nathan le plus grand bien, et il restait étalé contre son corps, la respiration lourde, haletante, le corps ruisselant de sueur. L’homme soupira lentement, en adéquation avec la respiration précipitée de Cassidy. Au moins, il était sûr qu’elle avait joui, car il sentait ses doigts couverts de cette substance collante et visqueuse qui abritait la vie. Elle avait joui contre son ventre, et, s’il regardait sa peau, il y verrait une espèce de liquide translucide qui coulait le long de son corps. Son membre était toujours planté en elle, et il se demandait si elle avait doublement joui, ou simplement une fois... Quelle expérience troublante ! Nathan était suffisamment renseigné pour savoir que, dans la nature, il existait des cas d’hermaphrodisme vrai, c’est-à-dire des situations rarissimes où un bébé venait au monde en présentant à la fois des structures masculines et féminines. Nate avait beaucoup voyagé dans le monde, il avait été sur tous les continents, à la recherche de reliques et de trésors, mais il n’avait jamais vu une femme comme ça. Des travelots, il en avait croisé un tas au Brésil, mais là, ce n’était pas une travestie... C’était une femme, et, en même temps, un homme. Parler de troisième sexe semblait un peu exagéré, mais il y avait de ça. Devait-il appeler Cassidy « il » ou « elle » ? Il pensait qu’elle se voyait plutôt comme une femme.
Leur respiration était lourde, Nathan posé dans le plus bel endroit du monde : la poitrine de Cassidy. Ronde, confortable, chaude, moelleuse. Il aurait tout à fait pu s’y endormir, et frottait son nez contre sa peau. Il l’embrassa tendrement, remontant le long de sa peau nue, l’embrassant sur la nuque, glissant sur sa peau.
« Hum... J’ignore si je dois être désolé ou ravi de cet... Engouement. »
Ce qu’il avait fait n’était guère galant. Il lui avait sauté dessus quand elle s’était réveillée, et, sous l’effet de ces impulsions sexuelles, il avait fait l’amour avec cette dernière. Là, comme ça, sans se poser plus de questions. Le pire, c’était qu’il ne se sentait nullement coupable. Mauvais garçon... Il se redressa un peu, et son sexe se retira de l’intimité de la femme. Il se coucha alors sur le dos, à côté d’elle, afin de la laisser respirer un peu. Lui-même avait besoin de reprendre son souffle. De plus, s’il continuait à voir ses cheveux roses, ce corps ensommeillé, couvert de sueur, à sentir ses seins lourds contre son corps, il avait peur d’avoir envie d’y retourner... Et, cette fois, il doutait que Lara lui pardonne.
Nathan se sentait bien, tout simplement, serein. Faire l’amour avait pour avantage de lui vider l’esprit, de remettre les choses en perspective, de rappeler à chaque individu la puissance de la bête sauvage qui sommeillait en lui. C’était une expérience des sens, une expérience superbe et magnifique. Ils avaient passé de longues minutes ainsi, à s’étreindre, et il avait encore sur lui le goût du corps de la femme. Une odeur très agréable, une sensation des plus délicieuses. Ah, ça, Nathan ne pouvait pas le nier : le corps d’une femme exerçait sur lui un attrait tout à fait particulier. Il finit lentement par se redresser. En d’autres temps, il aurait pu demander à Cassidy si ça lui avait plu, mais, avec le temps, il avait fini par comprendre que ce genre de questions était vide. À moins d’être une pimbêche, une femme ne répondrait jamais ‘‘non’’.
Nate ne savait pas trop quoi dire, mais il avait le sentiment qu’il fallait dire quelque chose. S’appuyant contre le mur, il finit par parler, disant la seule chose qui lui venait à l’esprit
« Tu as un attribut spécial, Cassidy... Mais c’était fun. Au moins, tout n’aura pas été pourri dans cette journée. »
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Il venait de jouir en moi, tout en restant sur mon corps, sa respiration lourde et haletante. Il était recouvert de sueur, moi aussi, d’ailleurs… mais c’était une odeur que j’aimais bien. Je respirais rapidement tout en souriant, cela faisait longtemps que je n’avais pas fait l’amour avec un homme. Sa tête était posée sur mes seins, son nez frottant contre ma peau. Puis il embrassa celle-ci tendrement ce qui me fit frissonner de plaisirs. Ses baisers remontèrent sur mon cou.
_ « Hum... J’ignore si je dois être désolé ou ravi de cet... Engouement. »
Je faillis rigoler, mais je me retins. Je luis souriais puis je le vis se retirer de mon intimité et se coucher sur le dos. Je pris une inspiration profonde pour calmer mon cœur qui battait la chamade, non comme quand on est amoureux mais comme quand on venait de faire des efforts. Efforts très plaisant, je dois bien l’admettre. On voyait bien qu’il n’était pas quelqu’un d’inexpérimenté, et c’était une chose bien agréable de n’avoir pas à aider un garçon inexpérimenté.
J’arrivais finalement à reprendre mon souffle, j’aimais Iinuki mais avoir de temps en temps un membre viril « vivant » en moi, plutôt qu’un gode était pour moi plus ou moins vital. Mais jamais, je ne pourrais quitter la belle jeune femme comme ça, sur un coup de tête… bien au contraire, je me sentais très bien avec elle. Même si, comme moi, elle n’était pas vraiment portée sur la fidélité.
Nathan s’appuya contre le mur, il finit ouvrit la bouche pour dire : _ « Tu as un attribut spécial, Cassidy... Mais c’était fun. Au moins, tout n’aura pas été pourri dans cette journée. »
Je rigolais, heureusement que c’était fun… et qu’au moins cette journée avait fini mieux qu’elle n’avait commencé… puis je soupirais, il allait falloir que j’envoie un sms à Iinuki pour qu’elle ne soit pas inquiète. Je pris un des draps pour me couvrir le corps puis je cherchais mon téléphone portable, qui se trouvait dans mon sac à main.
_ « Je reviens… je vais à la salle de bains pour me laver… »
Je lui fis un grand sourire, me demandant s’il allait me rejoindre mais j’avais vraiment envie de prendre un bain ou une douche. Je sortis de la chambre et cherchais la salle de bain avant d’y entrer. Je fermais le verrou de la porte pour laissait tomber le drap. Je fis couler l’eau et pris une douche rapide. Ensuite, je me fis couler un bain chaud. Pendant que l’eau coulait, je repris mon téléphone portable et envoyais ce message à Iinuki : « Je te rappelle demain, ne t’inquiètes pas, je vais bien. Ta belle Cassy, bisous. »
Je finis par appeler mes parents, je fis le numéro de portable de ma mère. D’habitude, elle répondait rapidement, là, c’était long, beaucoup plus long que normalement. Puis ça décrocha.
_ « Cassy ? Ça va ? Il y a un problème ? »
C’était la voix de maman, elle semblait inquiète et en même temps un peu fatiguée.
_ « Oui, maman, ça peut aller… mais il m’arrive des choses bizarres…
_ Attends, je mets sur haut-parleur, ton père veut pourvoir te parler aussi. »
J’attendis quelques secondes puis la voix de mon père retenti dans le téléphone.
_ « Tu disais qu’il t’arrivait des choses bizarres ? De quel genre ? »
Mon père semblait comme impatient ou bien… comment dire… excité ?
_ « Oui, papa… il y a quelques jours, j’ai réussi à respirer sous l’eau… et maintenant j’entends une voix… »
Dis comme cela, on pouvait me prendre pour une folle, mais je savais que je ne l’étais pas…
_ « Je vois… ça a commencé alors… dis-moi, ou tu es là ? Tu es à l’école ? »
Machinalement, je secouais la tête avant de me rendre compte que mon père ne me voyait pas.
_ « Non, je suis chez… Lara Croft, du moins à son hôtel ou à son appartement, je sais pas trop… »
Je me mis à raconter tous ce qu’il m’était arrivé, tandis que j’entrais dans la baignoire d’eau chaude. Mon père me posant des questions quand il voulait plus de détail. Il semblait savoir des choses que j’ignorais. Puis il me posa une dernière question, très intime celle-là : _ « Cassy… tu as eu tes règles ? »
Je deviens rouge pivoine, j’avais presque dix-huit ans maintenant, et j’avais eu mes règles seulement deux mois auparavant.
_ « Oui, papa… je suis devenue une femme… une vrai femme…
_ Alors, je comprends ce que tu as…
_ Cassy chérie, fit ma mère. Tu n’es pas la seule, moi aussi, je… j’ai des pouvoirs… mais tu commences très fort… et je n’ai jamais eu de contact télépathique avec le Dragon de Crystal…
_ Il m’a dit que j’étais du sang… que j’avais le don et l’esprit nécessaire… qu’est-ce qu’il voulait dire ?
_ Je ne sais pas… dit mon père.
_ Tu as entendu, Jason ?
_ Qu’est-ce qu’il se passe ?
_ Cassy, je vais envoyer un mail à Mademoiselle Croft, fais-lui confiance, mais surtout reste auprès d’elle. »
J’entendais des coups de feu venant du Téléphone.
_ « Papa ! Maman ! Qu’est-ce qu’il se passe ? »
La communication fut coupée.
[HRP : je te laisse le loisir de créer le contenu du mail :)]
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[HRP. – Si tu veux ^^ S’il y a des trucs qui ne te conviennent pas, n’hésite pas à me le dire par MP ; c’est ton papa, après tout ! Et il y a un bonus dans ce post : une image de Lara prenant un bain xD]
Nathan la laissa filer dans la salle de bains. Il était tentant d’aller coucher avec elle dans la baignoire, surtout que ce n’était pas une bassine à l’ancienne, où on était plié en quatre pour rentrer dedans, mais un petit bassin, en forme de quadrilatère, où on pouvait lascivement s’allonger et profiter de l’eau. L’un des petits plaisirs de Lara était de s’enfoncer dedans en mettant de la mousse. Nathan, lui, préférait utiliser la douche, et ainsi ne pas perdre inutilement de temps. Cependant, il fallait bien admettre que voir Lara en train de prendre un bain (http://img108.xooimage.com/files/0/b/9/screenshot002-44abcbd.jpg), ça donnait fortement envie. Cette femme était belle à en damner tous les Saints de l’Église catholique, et qu’elle soit en même temps aussi affirmée à l’égard des hommes, ce n’était qu’une valeur ajoutée. Nate l’adorait, tout simplement, même si les deux avaient la fâcheuse manie de se taper fréquemment dessus.
L’homme finit par se redresser en soupirant. Il ne se sentait curieusement pas trop coupable à l’idée d’avoir couché avec cette femme, probablement une mineure. Il n’était pas un bon exemple, de toute manière. Un mauvais garçon, qui avait erré dans les rues, et qui avait une fâcheuse tendance à se faire manipuler par les femmes. Il savait que Lara l’aimait bien, car, malgré son comportement immature, Nate était un bon élément. Un homme qui savait réfléchir, résoudre des énigmes, et qui n’était donc pas un poids mort. De plus, Sullie était un bon allié, et, surtout, l’homme avait déjà eu l’occasion de voir le père de Lara, Richard Croft, et de mener quelques expéditions archéologiques avec lui. Autant dire que c’était un bon bagage pour convaincre cette femme solitaire. Ceci étant dit, Nate lui-même n’aimait pas trop l’idée de travailler avec une partenaire. La dernière en date, Chloé Frazer, l’avait tout de même mis dans une belle panade. Cependant, Lara était un peu plus fiable.
Il se rhabilla en sortant de la chambre, et constata que la porte de la chambre de Lara était fermée. De la lumière en filait, et il pouvait entendre des accords de musique en jaillir. Il ne dit rien, n’ayant tout d’un coup guère envie de la déranger, et alla dans le living room. Il y avait plusieurs exemplaires de National Geographic, mais, plutôt que de les lire, il préféra allumer la télévision, afin de savoir si les médias parlaient de la petite fusillade qui avait eu lieu tantôt.
Lara, de son côté, avait du mal à faire des recherches. Elle savait qu’elle était une femme forte et autoritaire, presque une tête brûlée, mais les soupirs qu’elle avait entendu dans la chambre d’à côté la perturbait. Elle pouvait sans peine prétendre être offusquée, mais... Et bien, il y avait autre chose, et, si elle n’était pas sortie pour voir Nate, c’était précisément parce qu’elle avait peur que ce scélérat lise cette chose. Elle avait bien remarqué que, sous ses airs de garçon pataud et peu finaud, Nathan Drake était un homme à l’intelligence redoutable, au regard acéré. Il ne laissait rien passer de côté, et était terriblement observateur, ce qui expliquait sans doute sa chance insolente à chaque fois qu’il frôlait la mort. Il verrait le trouble de Lara, tout comme elle avait senti ses cuisses légèrement s’humidifier. Lara n’avait plus envie de se lancer dans des aventures de ce genre. Le dernier homme qu’elle avait connu, Chase Carver, l’avait profondément déçu sur ce point, se contentant de la séduire pour mieux la tromper, et dilapider son argent en flambant dans les casinos. Elle en avait été profondément déçue de la gent masculine, et avait du mal à accorder sa confiance... Ce qui avait développé son attrait pour les femmes, mais, pour autant, aussi belle soit-elle, Lara n’avait qu’une faible expérience sexuelle. Elle n’avait pas fait l’amour depuis... Et bien, selon son corps, visiblement depuis trop longtemps. Elle peinait à se concentrer, et elle savait très bien pourquoi, ce qui était encore plus frustrant. Ce charme sauvage, cette allure négligée... Quand on était, comme elle, une aventurière, et qu’on se moquait des snobs et de l’argent, au point de distiller la vaste fortune de sa famille dans des entreprises archéologiques, et de n’en tirer aucun bénéfice, tous les trésors trouvés étant confiés à des musées, on avait plus facilement tendance à se laisser tenter par des gens marginaux, plutôt que par les petits garçons bien habillés et bien polis, qui puaient l’hypocrisie et le mensonge, de son enfance.
*Mais moi-même, se demandait-elle, est-ce que je ne participe pas à la même hypocrisie vis-à-vis de ma propre personne ?*
Tout ça était à s’en donner des migraines interminables. L’exploration de tombeaux, voilà qui était bien mieux ! Lara était devant son écran, quand on l’informa qu’elle avait reçu un mail. Elle fronça les sourcils en voyant l’identité de la personne l’ayant expédié : « JASON GREEN ». Green... Comme Cassidy... Elle vit ensuite le titre du mail : « Informations urgentes concernant ma fille ». Lara s’attendait à voir un message tonitruant, où Monsieur Green menaçait d’appeler la police, et, alors qu’elle se demandait comment l’homme avait bien pu avoir connaissance du fait que sa fille était ici, Lara cliqua sur le courriel, et le lut :
Mlle Croft,
Ma fille, Cassidy, m’a appelé pour me dire qu’elle était entre vos mains. J’ai conscience que ce mail doit vous sembler incongru et atypique, mais il s’agit, en réalité, pour moi, d’une heureuse aubaine. J’envisageais en effet de vous contacter depuis plusieurs semaines, et c’est à se demander si cette rencontre hasardeuse n’a pas été poussée par quelque force supérieure du destin. Je tiens donc d’emblée à vous rassurer : je ne compte pas appeler la police, ou vous poursuivre pour que ce soit, bien au contraire.
J’ai entendu parler de vous à travers les actualités qui ont filtré sur la dictature installée à Jyong-Sei-Kwûn, mais je connaissais déjà la réputation des Croft bien auparavant. Je sais notamment que vous avez aidé l’archéologue Fenway sur un site de fouilles au Nouveau-Mexique à venir à bout de la Pierre de Merlin et de ses effets sur les flux temporels. Et je sais aussi, dans le même ordre d’idée, que la dictature faite à Jyong-Sei-Kwûn n’avait que pour seule et unique fonction de permettre de mettre la main sur un trésor archéologique permettant de commander au temps.
Les individus qui ont financé ces dictatures en ont après vous, mais aussi après ma famille. À l’heure où j’écris ce mail, je suis réfugié, avec ma femme, dans la chambre forte de ma maison, et attaqué par les mêmes personnes que celles qui ont attaqué la demeure de Kazuhisa. Lui et moi travaillons dans la même organisation, et nous œuvrons à lutter contre l’influence de ces gens. Vous affrontez une solide organisation, Mlle Croft, sur laquelle je n’ai malheureusement pas le temps de vous en dire plus. Je ne vous demande pas de venir m’aider, car je suis ici en sécurité. En revanche, je vous demande de veiller sur ma fille. Son sang est très précieux, même si elle n’en a pas conscience.
Je vous demande d’aller contacter le docteur Kenji Tsuang. Il travaille au sein de notre ordre, et pourra mieux vous expliquer que moi contre qui nous nous battons, et l’ampleur de la menace qui s’abat sur nous. En gage de ma bonne foi, j’ai joint à ce mail une photo où vous me verrez en compagnie de votre père, et de vous, alors que vous étiez encore une petite fille. Je sais que ce n’est pas grand-chose, mais, compte tenu des circonstances, c’est le mieux que je puisse produire.
Encore une fois, je vous demande de veiller sur ma fille. Par ailleurs, vous remarquerez sans doute qu’elle dispose d’une particularité physique très particulière. C’est une hermaphrodite vraie, et, si elle n’a pas conscience de son héritage, sachez qu’elle peut nous aider à venir à bout de l’Organisation qui pourchasse ma famille depuis des siècles, maintenant. J’ai la certitude que la mort de votre père n’était pas accidentelle, mais qu’elle avait été commanditée par ces gens. Lord Richard Croft avait entendu nous aider à lutter contre eux. Je regrette de ne pouvoir tout vous dire, mais, tôt ou tard, mes assaillants vont couper l’électricité.
Trouvez Tsuang, Lara. Et protégez ma fille.
Je vous en conjure.
Après la lecture de ce mail, Lara resta silencieuse pendant quelques secondes. Elle cliqua sur le fichier joint, son antivirus n’ayant détecté aucun problème. C’était une simple image .JPEG, qui était plutôt vieille, mais elle reconnut son père, et un couloir du manoir familial. Il y avait une grande fenêtre au fond, et Richard Croft souriait devant l’objectif, ses mains posées sur les épaules d’une Lara alors toute petite, en robe. À ses côtés, il y avait un homme plus jeune. Rapidement, Lara fila sur Google, et tapa les mots-clefs « jason green », en espérant trouver des informations sur lui. Elle ne vit pas grand-chose. Jason Green semblait être un homme tout à fait normal, mais il savait bien trop de choses sur elle pour que ce soit un mensonge... Que ce soit Jyong-Sei-Kwûn, ou encore ses retrouvailles avec Vanessa Fenway, une vieille amie, qui était devenue une archéologue explorant les sites de fouilles préhistoriques, et qui l’avait appelé suite à la découverte d’un temple souterrain qui avait conduit Lara en pleine époque préhistorique, il était impossible que ce soit un simple mensonge.
Lara allait donc devoir agir.
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[HRP : Désolé si c'est cours, mais j'avais pas trop d'idées :-\ ]
Je regardais mon téléphone, j’avais toujours du réseau, donc ça ne venait pas de mon téléphone mais bien de celui de mes parents… et ces coups de feu ? Qui pouvait bien les attaquer ? J’étais perdu dans mes pensées, ma mère avait des pouvoirs ? Et elle n’était jamais entrée en télépathie avec le dragon de cristal ? Etait-ce le fait d’être devenue une vraie femme, malgré mon membre viril qui faisait que j’avais développé des capacités hors du commun des mortelles ? Pourquoi j’avais de tels pouvoirs ? Pourquoi je pouvais respirer dans l’eau et entendre la voix …
Pourquoi Lara Croft m’aiderait ? Et en quoi ? Elle aussi avait des pouvoirs ? Où bien, était-elle digne de confiance ? Mon père n’était pas un homme qui accordait sa confiance à n’importe qui, alors… j’allais faire confiance à Lara. Je secouais la tête puis je soupirais. Pourquoi mes parents étaient-ils attaqués ? Mes parents étaient, normalement, dans un autre pays. Des larmes coulaient de mes yeux, j’espérais qu’ils étaient sécurités, qu’ils allaient bien… j’arrêtais de faire couler le bain… il fallait que je parle avec Lara.
Pratiquement nue, n’ayant que le drap sur moi pour cacher mon corps, je sortis rapidement de la salle de bain pour retrouver Lara devant son ordinateur…
_ « Lara ? »
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Tout ça devenait de plus en plus compliqué... Quel était le lien entre une dictature insulaire, des Yakuzas, une lycéenne, et Richard Croft ? Lara relut le mail à plusieurs reprises, essayant de trouver des réponses, mais ses lectures ne faisaient que multiplier les questions. Elle était intelligente, et elle sentait bien que ce mail n’était pas un fake. Cette photo n’était pas truquée, tout était vrai. Elle n’avait jamais entendu parler des Green. Lara soupira silencieusement. Peut-être que Winston pourrait l’aider ? Le fidèle majordome de la maison Croft avait toujours été auprès de Lara pour l’aider, officiant déjà depuis des années quand elle était née. Elle aurait pu lui envoyer un SMS, mais Winston était un pur british old school. Il n’avait pas de courriel, ni de téléphone portable. Elle attrapa le sien, et chercha le numéro de sa maison, et, alors qu’elle allait appeler, la porte s’ouvrit.
Cette ouverture délicate n’était pas celle de Nathan, qui était plutôt du genre à taper à la porte avant d’entrer franchement. Lara, la main sur son téléphone portable, tourna la tête, surprise, en voyant Cassidy débarquer devant elle, son corps enveloppé dans un drap. Elle avait les jambes trempées, signe qu’elle avait du commencer à se baigner, avant de s’arrêter. Son regard paniqué et ses yeux baignés de larmes indiquaient clairement qu’elle était sous le choc, et Lara oscilla entre cette vision et celui de son corps. Avec l’eau, le drap moulait ses formes, permettant de voir, non seulement ses beaux seins, mais aussi... Cet appendice masculin qui faisait tendre le drap. Lara comprit que c’était une hermaphrodite. Elle n’en avait jamais vu, mais sa surprise, légitime, fut assez contrôlée. Elle en avait vu d’autres, et elle avait d’autres choses en tête... Comme comprendre ce qu’avait Cassidy.
« Lara ? » demanda-t-elle, d’une voix légèrement éreintée par une sorte de souffrance.
Lara se releva, posant le portable.
« Cassidy ? Qu’est-ce qui t’arrive, ma belle ? »
Seul un aveugle n’aurait pas vu qu’elle était en émoi. Ce n’était pas la faute de Nathan... Vu ce que ces dernier savaient fait dans la chambre, Cassidy aurait eu toutes les raisons du monde de ne pas pleurer. Il lui était arrivé quelque chose, mais quoi ? Dans le creux de sa main, Cassidy avait son téléphone, et Lara comprit qu’il devait y avoir un lien de causalité entre ce téléphone et la détresse émotionnelle qu’elle lisait chez cette femme.
Qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver ? Lara s’était rapprochée d’elle, et posa ses mains sur ses épaules, comme pour la rassurer.
Pour l’heure, elle ne pouvait rien faire de plus.
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Je vis Lara se relever, posant un téléphone portable sur sa table. Son ordinateur était allumé… avait-elle eut le mail de mon père ? Ou bien, il n’avait pas eu le temps de l’envoyer… je n’osais pas penser à ce qu’il était arrivé à mes parents.
_ « Cassidy ? Qu’est-ce qui t’arrive, ma belle ? »
Elle me regardait, ou plutôt regardait le drap trempé d’eau… j’avais toujours mon téléphone dans la main. Elle se rapprocha de moi et mit ses mains sur mes épaules pour me rassurer. J’avais une boule dans la gorge, mais je fis mon possible pour répondre et ne pas partir en sanglots…
_ « Je viens… d’avoir… d’avoir… mes parents… au… au téléphone… ils… je sais pas… mais il se passe quelque chose avec eux… je… euh… la communication a été coupée… »
Je me mis à pleurer, car je savais pas quoi dire de plus, et Lara semblait vouloir savoir ce qu’il s’était passé. Mais je n’avais pas tout compris moi-même… j’étais complètement perdue… mes parents ne semblaient pas être ce que je pensais… je ne comprenais plus rien…
* Tout aura une explication, mais tu dois rester forte, quoiqu’il arrive… nous sommes tous en danger, toi, mon ami, moi, tes parents, elle aussi, ainsi que la Terre… mais il y a une solution, mais pour cela il faut que tu sois très forte… *
_ « Quoi ? Fis-je en reniflant. »
C’était encore cette voix dans ma tête… maman m’avait dit qu’elle avait aussi des pouvoirs ? Mais pourquoi elle ne m’avait jamais rien dit ? Peut-être parce que je n’étais pas encore une femme ? Mais, je ne le suis pas totalement… je venais d’avoir dix-huit ans, j’étais désormais majeure… et s’était pour moi, le signe que je pouvais vivre ma propre vie… même si je n’étais pas encore prête… je secouais la tête en voyant la tête de Lara… il fallait que je lui dise tout.
_ « Je… j’ai des pouvoirs… et j’entends des voix, ou plus exactement une voix… j’en ai parlé avec Nathan et avec mes parents… »
Alors je me mis à tout lui raconter, ma rencontre avec une sirène, le fait que je me sois mise à respirer sous l’eau, comment j’ai entendue la voix la première fois, puis le « rêve » durant la partie de jambe en l’air avec Nathan. Puis je lui racontais ma conversation avec mes parents pour finir par lui dire que mon père allait lui envoyer un @mail…
Cela me prit facilement une bonne demi-heure, si ce n’était plus…
-
Cassidy était ébranlée, Lara le vit rapidement. Elle lui expliqua qu’il y avait des problèmes avec ses parents, et Lara se mit à lui parler, lui demandant comment ils allaient, où ils vivaient... Elle laissa Cassidy contre elle, tout d’un coup inquiète pour elle. L’idée que ce courriel soit un fake s’évanouit définitivement dans son esprit. Elle parlait dans le vide, ayant le sentiment que Cassidy ne l’écoutait pas, que la lycéenne était plongée dans ses pensées.
« Quoi ? s’exclama-t-elle alors.
- Où sont tes parents, Cassidy ? » réitéra Lara.
Elle était jeune. Il était donc normal qu’elle soit chamboulée, et, plutôt que de répondre à sa question, Cassidy se mit à lui expliquer qu’elle entendait des voix dans sa tête, avant de se lancer dans un long discours. Lara n’osa pas l’interrompre, et choisit donc de la laisser parler, longuement. Cassidy avait besoin de parler pour se détendre, et, dans sa tête, Lara repensait à ce mystérieux mail lui demandant de rentrer en contact avec le professeur Tsuang, membre d’un mystérieux ordre auquel semblait appartenir le père de Cassidy. Est-ce que c’était les mêmes Yakuzas qui avaient attaqué son père que ceux qui avaient attaqué tantôt Lara à l’appartement du professeur Kazuhisa ? La coïncidence serait trop forte, mais Lara avait appris à se méfier du hasard et des coïncidences.
Cassidy lui parla de visions obtenues pendant qu’elle couchait avec Nathan, un savoureux détail dont Lara se serait bien passée. L’homme n’avait évidemment rien remarqué. Elle termina en expliquant que son père devrait lui envoyer un mail.
« Oui, acquiesça Lara en hochant la tête, il l’a déjà envoyé. C’est... Bizarre. Apparemment, ton père connaissait le mien, mais je suppose qu’il ne t’a jamais rien dit là-dessus, non ? »
Cassidy semblait aussi surprise qu’elle, et Lara l’invita à s’asseoir sur son fauteuil, avant de remettre le mail, l’affichant sur l’écran. La jeune adolescente était troublée, et le mystère s’épaississait. Bras croisés, Lara laissa son esprit vagabonder. Il allait rapidement falloir qu’elle trouve ce mystérieux Tsuang, mais elle préférait d’abord avoir l’avis de Cassidy.
« Tu en dis quoi ? Tu connais ce Tsuang ? »
Plus elle aurait d’avis, et mieux ce serait.
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Pendant que je parlais ou plutôt que je vidais totalement mon sac, Lara me prit dans ses bras comme pour me consoler. Il fallait que je parle à Iinuki, mais cela risquait de la mettre en danger, en grand danger… car si on cherchait à éliminer mes parents c’était sûr qu’on me recherchait aussi… je retins un sanglot, elle me manquait, même si on était pas fidèle, on revenait toujours l’une vers l’autre…
_ « Oui. »
Lara acquiesçade la tête. Je relevais la mienne vers elle.
_ « Il l’a déjà envoyé. C’est... Bizarre. Apparemment, ton père connaissait le mien, mais je suppose qu’il ne t’a jamais rien dit là-dessus, non ? »
Je secouais la tête surprise, non, mes parents ne m’avaient jamais parlés de Lara Croft ni de ce qu’ils faisaient réellement dans la vie. Mais apparemment, c’était quelque chose de dangereux… quelque chose à laquelle ils ne voulaient que je participe, surement à cause du danger. L’archéologue m’invita à m’asseoir sur son fauteuil avant de mettre le mail de mon père sur l’écran. Je lus et relus le mail, le fait qu’il dise que je suis un hermaphrodite ne me dérangeait absolument pas… mais ils n’étaient pas à la maison, puisqu’ils étaient à l’étranger… à moins qu’ils soient à Londres ? Oui, surement au manoir familiale…
C’était quoi cette ordre ? Et en quoi le docteur Kenji qui était mon gynécologue à Seikusu avait à voir là-dedans ? Mon père aussi disait que mon sang était très précieux ? Mais pourquoi ? Qu’avais-je de spécial ? A part mon hermaphrodisme ? Est-ce en rapport avec mes nouveaux pouvoirs ? Je regardais mes mains
Cassidy semblait aussi surprise qu’elle, et Lara l’invita à s’asseoir sur son fauteuil, avant de remettre le mail, l’affichant sur l’écran. La jeune adolescente était troublée, et le mystère s’épaississait. Bras croisés, Lara laissa son esprit vagabonder. Il allait rapidement falloir qu’elle trouve ce mystérieux Tsuang, mais elle préférait d’abord avoir l’avis de Cassidy. Je cliquais sur la photo, je reconnus mon père mais pas la petite fille ni l’homme qui tenait les épaules de celle-ci. En y regardant de plus près, je me rendis compte que c’était Lara.
_ « Tu en dis quoi ? Tu connais ce Tsuang ? »
Je hochais la tête puis me tournais vers Lara.
_ « Oui, je le connais, c’est mon gynécologue… mais je me demande en quoi, il pourra vous aider… enfin nous aider… mais je ne comprends pas… mon père dit qu’il était à la maison, mais je ne l’ai pas vu… mes parents devaient être à l’étranger mais pourquoi alors parler de notre maison ? »
Je frissonnais de peur pour mes parents qui serait bientôt dans le noir…
* Lui saura, retrouve l’homme… il saura t’aider… *
_ « quoi ? Fis-je encore. »
* L’homme qui s’occupe de toi, trouve le, il saura t’aider. Il saura te guider ou nous trouver… ou trouver le Crystal. *
Je regardais Lara, en lui souriant maladroitement.
_ « Ma voix, j’ignore qui elle est, viens de me dire qu’il fallait retrouver le docteur Kenji Tsuang… »
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Est-ce que Cassidy avait conscience de l’étrangeté de la chose ? Elle lui expliqua, avec tout le sérieux du monde, que sa voix venait de lui dire qu’il fallait retrouver Tsuang. Lara n’était pourtant pas la plus sceptique des femmes, et, s’il n’y avait eu ce courriel avec cette inexplicable photo, elle aurait sûrement considéré cette femme comme souffrant de gros problèmes psychologiques. Néanmoins, avec le recul, et avec tout ce que Lara avait déjà vu… Était-il impossible de soupçonner une sorte de lien télépathique entre Cassidy et une autre personne ? Diable, il existait bien des femmes qui volaient dehors ! Dans ce que Cassidy venait de dire, il y avait cependant quelque chose qui l’interpellait tout particulièrement : sa référence sur le fait que ses parents n’étaient pas chez eux.
Où étaient-ils, alors ?
« Hum…, réfléchit pensivement Lara. Tu veux bien me laisser la place, Cassidy ? Je vais mener mes propres recherches. »
Lara n’était pas une grande spécialiste en informatique, mais elle avait de bonnes connaissances, et connaissaient des gens qui, eux, étaient doués. Ils l’avaient aidé à installer plusieurs logiciels de pistage, de cryptage et d’encodage, très pratiques sur son ordinateur. Les gens ignoraient à quel point l’archéologie était un milieu impitoyable et concurrentiel. Les bénéfices à se faire avec les expéditions archéologiques étaient bien plus importants que ce qu’on pouvait penser. Lara ne comptait plus le nombre d’entreprises finançant des expéditions, ou de riches particuliers. Il en résultait un milieu âpre et rude, en marge de la loi, où presque tous les coups étaient permis pour s’enrichir et honorer son contrat avec les grands industriels désireux de récupérer une statuette datant de plusieurs millénaires avant le Christ pour impressionner la galerie le Dimanche midi en parlant des dernières cotes en bourse.
Il était donc nécessaire de se protéger contre le piratage informatique, et c’était à ce titre que l’ordinateur de Lara comprenait une batterie de programmes dans ce domaine. Elle pouvait remonter l’origine géographique des mails qu’on lui envoyait, et c’est ce qu’elle entreprit de faire. C’était l’adresse mail personnelle de Jason Green, et elle la remonta, utilisant un logiciel de messagerie spécial, qui lui permit de tracer le mail. Son ordinateur se mit à bourdonner, et elle en profita pour faire une recherche sur Kenji Tsuang. Google lui donna rapidement l’adresse de son cabinet, mais, à cette heure, il y avait fort à parier qu’il était chez lui.
*J’ai un mauvais pressentiment là-dessus…*
Les évènements se précipitaient, et elle ne voulait pas perdre le fil, louper le coche.
« Tu sais où il vit ? À moins que tu aies un numéro pour le joindre… Je pense qu’il fat le rencontrer dans les plus brefs délais. »
En attendant, l’ordinateur trouva l’origine du mail. Il ne venait pas de l’autre bout du globe, mais d’un autre endroit du Japon, dont le lieu interpella Lara.
Il se trouvait près du mont Ontake (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ae/Kiso_Ontake.jpg), l’un des plus grands volcans du Japon, qui s’insérait dans une zone extrêmement touristique du Japon : les Alpes japonaises. Ce n’était pas excessivement éloigné de Seikusu, à quelques heures de route en voiture. Lara se demandait silencieusement ce qu’ils faisaient là-bas tout en songeant à nouveau à la peur que Cassidy devait avoir. Elle ne pouvait que la comprendre : Lara était une orpheline. Elle ne souhaiterait à personne de perdre ses parents, c’était un véritable traumatisme.
C’était donc une importante raison pour l’aider, ce qui commençait évidemment par la rassurer.
« Ne t’en fais pas, reprit donc Lara, on ira sauver tes parents, je suis sûre qu’ils vont bien. »
Il n’en savait honnêtement rien, mais… Et bien, elle ne pouvait pas le dire ainsi.
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Je voyais bien qu’elle était assez dubitative tout en réfléchissant… me prenait-elle pour une folle ? Je la regardais toujours, j’étais sincère dans mes propos mais est-ce qu’elle me croirait ? Elle le devait, car j’étais vraiment inquiète pour mes parents. Inquiète comme je ne l’avais jamais été depuis ma naissance. Là, je voyais mon monde totalement s’écrouler. Mes parents n’étaient pas vraiment ce que je croyais qu’ils étaient. Ils étaient menacés par les mêmes hommes que Lara Croft, et moi-même désormais…
_ «Hum…Tu veux bien me laisser la place, Cassidy ? Je vais mener mes propres recherches.[/color] »
Je hochais la tête et lui laissait sa place tout en regardant ce qu’elle faisait. Elle semblait avoir de bon logiciel parce qu’il ne lui fallut pas très longtemps pour trouver ce qu’elle cherchait. Pendant que son programme fonctionnait, elle fit une recherche sur mon gynécologue… elle ne trouva que l’adresse du cabinet de travail de celui-ci.
_ « Tu sais où il vit ? À moins que tu aies un numéro pour le joindre… Je pense qu’il faut le rencontrer dans les plus brefs délais. »
Je secouais la tête pour répondre à sa première question et hochait la tête à la seconde
_ « Non, je ne sais pas et j’ai que son numéro de cabinet… le rencontrer, mais je ne sais même pas ou il habite… »
Le programme trouva l’origine du mail de mon père, montrant un volcan dans les alpes japonaises. Qu’est-ce que mes parents faisaient là-bas ? Et pourquoi ne m’avait-il rien dit de leurs occupations ? Je croyais qu’à chaque fois qu’on avait déménagé, c’était à cause de moi… je me mordis l’ongle du pouce, habitude hérité de Iinuki qui le faisait lorsqu’elle était inquiète ou bien quand elle ne savait pas quoi faire.
_ « Ne t’en fais pas… on ira sauver tes parents, je suis sûre qu’ils vont bien. »
Je hochais la tête tout en réfléchissant à comment contacter le docteur Kenji… je pris mon téléphone et appelait son cabinet, laissant un message au docteur, espérant qu’il me rappellerait… c’était tout ce que je pouvais faire pour l’instant. Je fermais les yeux.
* Vous êtes là ? *
* Oui… qu’y a-t-il ? *
* Pourquoi mon sang est-il précieux ? J’ai tellement de question… pourquoi, je peux vous entendre ? Et pourquoi j’ai des pouvoirs ? Pourquoi mes parents sont-ils en danger ? *
* Chaque chose en son temps… ton sang est précieux car il a la puissance nécessaire à sauver mon ami… *
* Pourquoi moi ? *
* Parce que tu es l’accomplissement de neuf cent ans d’attente. Une attente qui va se terminer bientôt… *
Puis je n’entendis plus rien. J’inspirais profondément tout en ouvrant les yeux. J’expliquais à Lara ce que m’avait dit la voix. C’était de plus en plus bizarre, Je ne comprenais plus rien… j’avais les larmes aux bord des yeux.
-
Tandis que Cassidy était en train de communiquer avec sa voix, Lara, elle, continuait ses recherches sur le Docteur Kenji Tsuang. Elle essayait de retrouver son adresse personnelle, et commença par les zones de recherche classiques : Line, Facebook, Twitter, MySpace... Line était l’équivalent japonais de Facebook, et elle chercha donc ici aussi. Malheureusement, s’il y avait de nombreux profils correspondant à « Kenji Tsuang », aucun ne semblait être le bon. Le premier était un simple adolescent de quinze ans, et le second un jeune homme qui venait de quitter la fac’, et montrait sur son profil les photos de son mariage. Aucun docteur, aucun gynécologue... Et Lara avait plus l’habitude d’inspecter les morts et les ruines que d’enquêter sur les vivants. Elle n’était pas policière, et ses moyens d’investigation étaient plutôt limités. La mort dans l’âme, elle se disait qu’elle allait devoir attendre l’ouverture du cabinet demain matin... En espérant qu’il n’arrive rien à ce docteur entre-temps. Le seul problème était que Lara détestait attendre, et elle en était déjà à réfléchir sur l’itinéraire menant au mont Ontake. C’était une région sauvage, très boisée, où il était facile de se cacher. Pour elle, il était clair que les parents de Cassidy étaient poursuivis par quelqu’un, et qu’ils avaient entrepris de se dissimuler dans la nature pour échapper à des agresseurs... Qui les avaient visiblement retrouvés. Quel était le rôle de son père là-dedans ? Peut-être y avait-il des informations dans le manoir familial des Croft ? Lara savait que le manoir abritait une quantité phénoménale d’archives familiales. Tenant compte du décalage horaire, le jour devait être en train de se lever en Angleterre, et Winston devait être en train de s’occuper du manoir, fidèle à son poste.
L’esprit de Lara carburait à toute allure, quand Cassidy se remit à lui parler. Elle lui expliqua que la voix venait de lui parler, de lui dire que son sang était précieux, car il aurait la force nécessaire pour sauver une personne, et qu’elle était l’accomplissement d’un long processus entamé il y a près d’un millénaire. Lara cligna des yeux, un peu surprise. Elle avait une bonne expérience du paranormal, et tout ça devenait de plus en plus occulte. Elle sentait pointer le fantasme des sociétés secrètes fondées dans des cryptes moyenâgeuses à l’époque de la Peste Noire. Cassidy était troublée, ses yeux embués, et Lara se releva alors, sans prévenir, et posa ses mains sur chacun des joues de la femme.
« Je suis là, Cassidy, okay ?! Je vais te protéger, et t’aider à y voir clair, et retrouver tes parents. »
Lara lui sourit... Et réalisa alors que la verge masculine de Cassidy glissait le long de ses cuisses. Lara avait presque oublié ça, et se recula. Était-il possible qu’il y ait un lien entre cette histoire et sa verge ? La question venait de lui traverser l’esprit, mais elle était saugrenue. Lara savait qu’il existait parfois des cas d’hermaphrodisme vrai, soit un scénario dans lequel un bébé naissait avec les attributs génitaux des deux sexes. C’était rare, mais possible.
« Je pense que je vais aller voir où se trouve ce cabinet... Faire un tour en ville. Demain, j’irais le voir à la première heure. Ce serait mieux que tu sois avec moi, les médecins peuvent être agaçants s’ils ne connaissent pas leurs interlocuteurs. »
Tsuang savait peut-être où se cachaient les parents de Cassidy. Lara déposa un baiser sur la joue de Cassidy, près de ses lèvres, et l’enlaça, lui faisant un câlin. Elle aussi, elle avait été jeune. Elle aussi, elle savait ce que ça faisait de se sentir seule et abandonnée. Elle avait perdu ses parents, après tout, et elle comprenait donc très bien ce que Cassidy pouvait ressentir.
Elle était là pour la soutenir.
-
Des larmes coulaient de mes yeux, larmes qui ne cessaient pratiquement plus depuis que j’avais eu mes parents au téléphone. J’étais totalement désemparée, je n’avais que dix-huit ans mais aujourd’hui, j’étais encore et toujours cette gamine qui avait été montrée du doigt en Angleterre quand on avait découvert ma particularité… je vis Lara se lever et poser ses mains sur mes joues.
« Je suis là, Cassidy, okay ?! Je vais te protéger, et t’aider à y voir clair, et retrouver tes parents. »
Elle me sourit puis elle se recula, comme si j’avais quelque chose de bizarre, ce qui était le cas avec mon membre viril, mais je n’avais pas envie de ça maintenant, j’étais inquiète pour mes parents. C’était pour l’instant ma seule préoccupation.
« Je pense que je vais aller voir où se trouve ce cabinet... Faire un tour en ville. Demain, j’irais le voir à la première heure. Ce serait mieux que tu sois avec moi, les médecins peuvent être agaçants s’ils ne connaissent pas leurs interlocuteurs. »
Je hochais la tête en reniflant, geste très peu féminin du reste, mais je n’en avais cure, je voulais… quoi ? Je savais pas, mais je savais qu’il fallait faire quelque chose. Lara déposa un baiser sur ma joue non loin de mes lèvres puis m’enlaça pour me faire un câlin. En d’autres circonstances, ça m’aurait excitée mais là, je n’avais pas du tout le cœur à ça.
Peut-être qu’elle pourrait m’aider dans tout ça, démêler le vrai du faux, me soutenir… il y avait des choses qui étaient en train de se produire depuis quelques semaines, depuis que j’avais eu mes première règles, prouvant que j’étais bien une femme… mes pouvoirs avaient-il un lien avec ce fait ?
* Oui ! *
_ « Quoi ? »
* Oui, tes pouvoirs sont en lien avec ce fait, mais aussi parce que tu es du sang… mon ami a besoin de toi, sinon son esprit disparaitra définitivement et son savoir avec lui… *
* Son savoir ? Son esprit ? Mais… je ne comprends pas ! *
* Tu comprendras en temps et en heures, sache simplement que Wor’end’Oir est un être qui ne doit pas mourir… du moins son esprit ne doit pas mourir. Un nouvel ami va naitre pour toi, tu dois être présente pour lui… sinon lui aussi va mourir. *
* C’est trop pour moi… combien de temps ? *
* Suffisamment pour que tu nous rejoignes, tes amis t’aideront dans ton périple… *
C’était complètement hallucinant, est-ce que Iinuki m’avait donnée quelque chose de bizarre à manger ? Je secouais la tête tandis qu’à nouveau, la voix s’éteignait dans mon esprit.
J’étais totalement absorbée par ma conversation que j’en avais oubliée Lara…
* * * * * *
Quelque part dans le parc de Seikusu, une lumière sombre apparut dans le sous-bois, une lumière qui aspirait la lumière de la soirée qui avançait dans la nuit. Le silence régnait dans le bois, aucun bruit, pas même le crissement des insectes ou le chant d’un chouette. Rien que le silence et pourtant, une forme de dodécaèdre sombre finissait son apparition, une forme qui s’agrandissait et qui s’assombrissait, pourtant cette forme émettait une douce lumière sombre puis tout disparu, laissant la place à douze formes humaines, chacune d’entre elles étaient nues. L’un des hommes ouvrit la bouche pour en sortir une capsule (http://i39.servimg.com/u/f39/16/08/61/24/23368410.jpg), puis chacun d’eux fit de même. Ils appuyèrent sur le bouton et de l’équipement apparut, des vêtements, des armes, des armures, tout ce qu’il leur fallait pour leur mission. Ils s’équipèrent en conséquence.
_ « Je pars en reconnaissance, fit l’une des six femmes, cherchez un endroit pour nous cacher… »
Les autres hochèrent la tête tandis que la femme disparaissait dans le sous-bois pour repérer l’objectif de leur mission de protection.
-
Lara nota rapidement que Cassidy se mit à nouveau à disparaître. La pauvre était sous le choc, et l’aventurière comprit qu’elle devait probablement encore entendre sa mystérieuse voix...
*J’ai encore du mal à croire que tout aille bien dans sa tête... La prudence est de rigueur, ma petite Lara.*
La prudence... Lara ignorait si elle devait faire confiance à cette jeune adolescente, et, surtout, si elle serait fiable, au vu de ses absences. Elle s’écarta un peu d’elle. La jeune femme avait véritablement une pile aux fesses, devant toujours faire quelque chose, et ne supportant pas d’attendre... Comme en ce moment. Se rendre en moto devant le cabinet du gynécologue n’apporterait rien de précis, mais ça donnerait l’occasion à Lara de ne pas se tourner les pouces en faisant les cent pas dans son appartement.
Cassidy était ailleurs, et Lara dut la secouer légèrement, répétant son nom à plusieurs reprises pour la « ramener » dans le monde des vivants.
« Cassidy ? Cassidy ? Hey, Cassidy !! »
La jeune femme cligna des yeux, et Lara la sentit revenir, son regard croisant le sien.
« Je pense que tu devrais te reposer, Cassidy. Fais un somme, c’est ce qu’il y a de mieux. »
L’adolescente semblait troublée, et Lara lui sourit, puis s’écarta, plongée dans ses pensées. Il fallait qu’elle en sache plus sur les Green. Utilisant son téléphone portable, elle appela Winston. Fidèle au poste, le majordome ne tarda pas à répondre, demandant à Lara des nouvelles de son expédition au Japon. Dans le passé, Lara était sûre que l’élégant majordome avait du être un globe-trotter. Quand il avait appris qu’elle séjournerait à l’Archipel nippon pour une longue durée, il lui avait recommandé d’aller visiter l’archipel de Matsushima, un élégant archipel comprenant plus de deux cents îlots dans la partie nord du Japon. Il était un véritable guide touristique à lui tout seul.
Elle lui parla alors de Jason Green, demandant à ce dernier s’il savait quelque chose sur lui. Dubitatif, Winston lui expliqua que Jason était un ami de Richard Croft, rencontré alors que l’homme faisait ses études supérieures. Ils avaient fait plusieurs voyages ensemble, notamment au Japon, afin d’y rencontrer un correspondant de Monsieur Green. La mémoire de Winston était phénoménale, et, sentant son cœur bondir dans sa poitrine, Lara lui demanda s’il ne s’agissait pas d’un certain Tsuang.
« Hum... Oui, oui, c’est cela..., confirma Winston. Votre père échangeait beaucoup d’informations avec lui. Des histoires au sujet de temples japonais, de trésors mystiques, ce genre de choses... »
Lara esquissa un léger sourire. C’était typique de son père... Il avait suivi des études à Oxford, et avait exploré les profondeurs de la prestigieuse université. À son âge, il explorait déjà l’université d’Oxford afin d’y trouver des trésors enfouis. Il avait passé ses vacances d’été en France, une fois, afin d’y retrouver le trésor perdu des Templiers. Lara sentit une certaine vague de nostalgie la saisir. Combien de fois Winston lui avait-il dit qu’elle ressemblait énormément à son père ? Elle le remercia poliment, Winston lui disant qu’il ferait des recherches dans les affaires et les archives de son père, afin d’en savoir plus sur Green. Poliment, la jeune femme le remercia, puis entra dans le GPS de son téléphone portable l’adresse du cabinet de Tsuang.
Elle se rendit ensuite dans le living room. Nate était là, et la regarda silencieusement.
« Comment va Cass’ ? demanda-t-il poliment.
- Elle est fatiguée... Et son père connaissait le mien.
- Hein ?
- D’une manière ou d’une autre, je pense que cette adolescente sait des choses… Elle dit qu’elle entend des voix. »
Nathan cligna des yeux, sans trop savoir quoi dire. Des voix ? Qu’est-ce que ça voulait bien dire ? Lara lui résuma brièvement la situation, et lui indiqua qu’elle comptait se rendre près d’un cabinet.
« Tu sais qu’on a encore les Yakuzas aux fesses...
- Ils ne m’inquiètent pas, répliqua Lara en haussant les épaules. Tu peux veiller sur elle ?
- Je pense en être capable... »
Lara le remercia, puis sortit précipitamment.
Faire un tour de moto, ça l’aiderait à réfléchir.
-
Lara dut me secouer légèrement, répétant mon nom à plusieurs reprises pour me faire revenir à la réalité du monde.
« Cassidy ? Cassidy ? Hey, Cassidy !! »
Je clignais des yeux puis secouais la tête tandis que nos regards se croisaient. Comme elle était belle…
« Je pense que tu devrais te reposer, Cassidy. Fais un somme, c’est ce qu’il y a de mieux. »
Je secouais encore la tête toute troublée dans mes pensées, tandis que je hochais finalement la tête, ses paroles parvenant à mon cerveau. D’une démarche plutôt mécanique, je retournais dans ma chambre ou je m’écroulais dans le lit sur le dos. Tout tournait autour de moi, des images flottait devant mes yeux, tout ce qui s’était passait semblait totalement irréel pour moi, y compris la voix dans ma tête… sans m’en rendre compte, je m’endormis rapidement.
* * * * * *
Ténèbres filait à vive allure, slalomant entre les arbres grâce à une technologie courante dans son temps, la ceinture gravifique. Avant d’arriver à l’orée du bois, elle s’envola dans les airs, échappant sans aucune difficulté à l’attraction terrestre. Ombre noire dans le ciel, elle se posa sur le toit d’un immeuble. Elle posa sa main sur son détecteur environnemental (http://i59.servimg.com/u/f59/16/08/61/24/dragon10.jpg). Celui-ci avait un écran de couleur sombre ou défilait des tonnes d’informations. La jeune humanoïde semblait lire les données tout aussi rapidement.
Un pique d’énergie psionique fut détecté, et le détecteur fut formel, c’était la cible. En moins de trois secondes, Ténèbres filaient à grande vitesse dans la ville, elle savait que d’autres pouvaient détecter ce pique psionique et que la rapidité devait être de mise dans dix minutes, les autres seraient à la recherche de sa cible. Moins de vingt secondes plus tard, elle entrait dans une chambre.
* * * * * *
Quelque chose n’allait pas, j’étais pas très bien… j’ouvris les yeux et regardait ma montre : deux heures s’étaient passées depuis que je m’étais endormie. Je me relevais d’un coup, j’eus un haut-le-cœur puis je me retrouvais à quatre pattes. Je me relevais, secouais la tête pour dissiper mon mal-être. Je mis une main sur mon visage, j’étais en sueur, une sueur froide. Je frissonnais mais pas de froid, de peur, j’avais l’impression que ma chambre était toute petite et qu’elle tournoyait autour de moi.
J’inspirais profondément, puis j’essayais d’appeler à l’aide, rien ne sortit de ma bouche, je sentais que quelque chose montait en moi, comme si j’avais un trop plein… de quelque chose. Quelque chose sortit de mon corps, du feu, de l’acide, et de la glace mélangés à ma voix fila dans toutes les directions de la pièce, réduisant celle-ci en cendre, la porte d’entrée volant en éclats sous la puissance…
Dans mes larmes, je vis Nathan dans le chambranle de la chambre, puis ma fenêtre vola en éclats à son tour, une femme en noir, se positionna entre Nathan et moi.
-
Nathan alla voir Cassidy pendant un temps. La jeune femme dormait paisiblement, rappelant à l’homme les ébats qu’ils avaient eu tantôt. En un sens, il s’en voulait… Difficile à admettre devant Lara, mais Nathan, contrairement aux apparences, n’était pas une brute épaisse. Certes, il avait grandi dans la rue, certes, il avait été un chapardeur, et, certes, il était un éternel plaisantin, mais le chasseur de reliques était aussi un homme doté d’une conscience, d’une morale… Difficile d’expliquer ce qui lui était arrivé tantôt, il s’était laissé dépasser par les évènements. Une erreur qu’un homme adulte ne devait jamais faire. D’un autre côté, Nathan avait toujours été relativement immature, suffisamment insouciant pour se lancer à l’exploration du monde… Et visiblement aussi pour coucher avec une femme dont il n’était même pas sûr de sa majorité… Est-ce que ce n’était pas illégal, ça ?
*De toute manière, ce ne sera pas la première infraction de ma vie…*
Lara ne rentrant pas, et Nathan ayant encore le sang en ébullition après la séance de combat de la journée, choisit donc de s’asseoir dans un bureau, et d’étudier ses pistes. Il replongea dans son carnet, et dans ses notes manuscrites. À l’heure du tout-informatique, de la Révolution numérique, de l’Internet 2.0, Nathan était encore assez old school. Il avait certes un téléphone portable, et utilisait parfois des instruments futuristes quand il faisait des fouilles archéologiques, mais il n’avait pas d’ordinateur portable. Toute la logistique, il la laissait généralement à Victor Sullivan. Nathan, lui, avait mal aux yeux en se concentrant sur un écran. Il se plongea donc sur son carnet.
Tout avait commencé à Jyong-Sei-Kwên, cette maudite île. Nathan avait suivi une piste sur un artefact, une relique qui, d’après ce qu’on disait, avait le pouvoir de commander aux éléments. Simple légende ou non, il savait qu’il avait des chances de décrocher le jackpot là-bas. Le temps qu’il s’y rende, une junte militaire avait été installée sur place, et il s’était retrouvé à une véritable histoire de fous, avant de tomber sur Lara Croft, en plein milieu d’une guerre civile. Maintenant, des Yakuzas les traquaient, et, pour ne rien arranger, il venait d’apprendre que cette relique était un élément d’autres reliques similaires, qui étaient poursuivis depuis longtemps par deux groupes. D’un côté, il y avait ceux qui avaient financé la dictature militaire de Jyong-Sei-Kwên, et probablement embauché les Yakuzas de Seikusu, et, de l’autre, plusieurs archéologues, incluant le père de Lara, et celui de Cassidy. Tout ça devenait de plus en plus gros, et, si Nathan avait été un peu plus superstitieux, il aurait presque cru à une force surnaturelle venue l’aiguiller sur cette voie, venue leur mettre Cassidy dans les pattes.
*J’avoue que la coïncidence est un peu forte…*
Que fallait-il en penser ? Nathan consultait des livres, cherchant des explications, des théories, mais rien ne venait… Il soupira, commençant à trembler sur place, et se redressa, s’extirpant de son fauteuil. Dans un sens, il comprenait Lara, et le besoin qu’elle avait de se défouler… Son père… Une orpheline. Lui n’avait jamais eu à faire le deuil de ses parents, car il ne les avait jamais connus. De plus, il n’avait pas de modèle à dépasser. Lara, elle, était différente. Que pouvait-elle bien penser en ce moment ?
Il en était là de ses réflexions quand il entendit comme une violente explosion.
« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! »
Sursautant sur place, Nathan comprit que le bruit venait de la chambre de Cassidy, et se mit à courir rapidement. Il traversa le couloir, tenant dans ses mains son pistolet, et vit que la porte d’entrée de la chambre de leur invitée avait été arrachée de ses gonds, et reposait contre le mur… Ou ce qu’il en restait. Les chaussures de Nathan heurtèrent des échardes, et il pénétra en furie dans la pièce, voyant Cassidy… Et une étrange silhouette noirâtre. La chambre ne ressemblait plus à rien, comme si une espèce de curieuse bombe venait d’éclater à l’intérieur.
« Putain, t’es qui, toi ?! »
Son arme était pointée vers la créature enveloppée d’ombres. Il reconnut des formes féminines, et visait sa tête, tenant l’arme à deux mains.
« Cassidy, vite ! Derrière moi ! »
Au moindre signe hostile de cette femme, Nathan était prêt à faire feu… Et, vu leur faible distance, il était assuré de faire un carton.
-
Je frissonnais de peur, qu’est qu’il m’arrivait ? Qui était-elle ? Mon cœur s’emballait, je ne savais pas quoi faire… je clignais des yeux pour chasser mes larmes de mes yeux.
_ « Putain, t’es qui, toi ?! »
Je vis alors que Nathan était armé et qu’il la dirigeait à deux mains vers la silhouette enveloppée d’ombres. Ce fut à ce moment-là, que j’eus une drôle d’impression, comme si j’avais déjà rencontrée cette personne mais c’était impossible, je m’en souviendrai… ou alors… c’était durant ma petite enfance ? J’avais assez peu de souvenir de cette époque.
_ « Cassidy, vite ! Derrière moi ! »
J’allais me lever quand la… femme tourna le dos à Nathan pour se pencher vers moi et me regarder. Je vis alors qu’elle avait un drôle d’appareil, comme les Sayens dans Dragon Ball Z.
_ « Je ne suis pas ici pour vous combattre, je m’appelle… Ténèbres. Je viens pour vous aider… car dans moins de dix minutes, exactement neuf minutes et trois secondes, d’autres personnes possédant une technologie capable de repérer les décharges d’énergie psionique, seront sur le toit de cet immeuble. Mes sœurs et mes frères font tout pour les empêcher d’arriver… puissance de niveau huit ? Si haut ? Et si vite ? »
Elle se releva et regarda Nathan.
_ « Rangez votre arme, si je devais vous tuer, vous seriez déjà mort. Si vous voulez une preuve de ma bonne fois, voici mon arme. »
Elle retira de sa ceinture une sorte de cylindre ressemblant… à un sabre-laser ? Mais qu’est-ce qu’elle était ? Un jedi ? Je secouais la tête, je ne comprenais rien de rien. Venant de son « scouter », une voix féminine, identique à la sienne s’éleva.
_ « Une, j’ai réussi à récupérer le fichier « Green Alpha » dans les entrailles de Merlin. J’ai aussi indiqué à celui-ci qu’un groupe de l’organisation était déjà sur place pour s’occuper de la déflagration psionique, mais il est possible qu’ils envoient quand même quelqu’un.
_ Merci, Deux. »
Ténèbres se tourna vers Nathan.
_ « Ça nous laisse peu de temps, récupérez vos affaires que vous jugez important et mettez ces pastilles grises sur elles. Si c’est une bibliothèque, mettez la pastille directement sur celle-ci ! »
Elle mit quelque chose dans la main de Nathan puis se tourna vers moi, je vis qu’elle souriait avant de sortir un petit tube d’une boite...
-
Tout s’emballait nerveusement. Il y a à peine quelques secondes, Nathan était dans son bureau, à relire ses notes, et à laisser son esprit vagabonder. Maintenant, le mur venait d’exploser, et une femme enveloppée de noir, avec une silhouette à faire bander dur n’importe quel homme en d’autres circonstances, venait de débarquer. Pistolet braqué, Nathan n’attendait qu’un signe d’hostilité pour faire feu. Tirer sur des femmes n’était pas dans son habitude, mais, pour le coup, il se sentait bien à faire une petite exception. Qu’est-ce que c’était que ce foutu bordel ? L’aventurier ne comprenait rien à cette apparition énigmatique, et la femme se mit à parler. Elle utilisait un drôle d’appareil, que Nathan n’avait jamais vu, pour s’entretenir avec une autre personne. Il comprit qu’elles s’exprimaient en langage codé, « Green Alpha# devant désigner Cassidy, et « Merlin »… Lui. Est-ce que ça voulait dire qu’ils étaient espionnés ? Depuis combien de temps ? Pourquoi vouloir s’emparer de Cassidy ? Y avait-il un rapport avec l’artefact ? Avec Jyong-Sei-Kwên ? Tout ça devenait franchement trop bizarre ! Pistolet toujours rivé sur la femme, Nathan l’entendit lui expliquer qu’elle n’était pas la méchante ici, mais que, dans moins de dix minutes, des individus franchement peu recommandables allaient débarquer sur le toit.
La mystérieuse femme lui présenta des pastilles grises, lui disant de les mettre sur ses affaires :
« Ça nous laisse peu de temps, récupérez vos affaires que vous jugez important et mettez ces pastilles grises sur elles. Si c’est une bibliothèque, mettez la pastille directement sur celle-ci !
- Quoi ?! »
Nathan la regarda avec des yeux ronds. Elle lui avait remis son arme, et ne semblait pas hostile… Juste bizarre. Suffisamment pacifique pour rentrer en défonçant la porte. Bien sûr, à ce moment, Nathan ignorait que l’état ravagé de la chambre émanait de Cassidy, et non de la femme. Malheureusement, Lara n’était pas là, pas plus que Victor Sullivan.
« Merde… »
Il se recula dans le couloir, regardant autour de lui. Il hésitait à lui faire confiance. Elle se pencha vers Cassidy, mais l’homme intervint rapidement :
« Ho ! Ce n’est pas parce que vous m’avez donné votre arme qu’on est au point de se faire des familiarités ! Je ne sais pas qui vous êtes, et, tout ce que je vois, c’est que, malgré votre joli cul, vous m’apportez des emmerdes. Cassidy, tu viens avec moi. »
Il ne comptait pas la quitter d’une semelle, et attrapa la femme par la manche, l’amenant autoritairement vers lui. Après tout, c’était lui qui en avait la responsabilité. Il observa la boîte que la femme lui avait mis dans le creux de la main. Elle abritait plusieurs pastilles grises, comme des pastilles antitabac. Il se rendit dans la chambre de Lara, et, méfiant, posa une pastille sur son ordinateur portable, estimant que le contenu de la machine devait importer à Lara. Lui, de son côté, se contenta de prendre son carnet, et le glissa dans ses affaires, puis se retrouva dans le salon principal avec la femme.
« Bon, et si vous m’expliquiez ce délire ? Vous nous espionniez ? Mais vous êtes qui ? Sûrement pas le gouvernement ou la police. Et qu’est-ce qui se passe avec Cassidy ? À quoi rime tout ce foutu bordel ?! »
Nathan nageait dans une véritable histoire de dingues. Il avait bien mérité un peu d’explications !
-
_ « Quoi ?! »
Je regardais la femme puis Nathan sans rien comprendre de ce qu’il se passait... une décharge d’énergie psionique ? De niveau huit ? De quoi parlait-elle ? Qui était-elle ? Et pourquoi j’avais cette impression de la connaitre ?
_ « Merde… »
La jeune femme me regardait en souriant tandis que Nathan reculait dans le couloir, regardant autour de lui. Puis Elle se pencha vers moi, mais l’archéologue intervint rapidement en se plaçant entre elle et moi.
« Ho ! Ce n’est pas parce que vous m’avez donné votre arme qu’on est au point de se faire des familiarités ! Je ne sais pas qui vous êtes, et, tout ce que je vois, c’est que, malgré votre joli cul, vous m’apportez des emmerdes. Cassidy, tu viens avec moi. »
Il prit la jeune femme par la manche, l’amenant autoritairement vers lui tandis que je me relevais, les jambes encore tremblantes. Je pris une grande respiration et je les suivit.
_ « Bon, et si vous m’expliquiez ce délire ? Vous nous espionniez ? Mais vous êtes qui ? Sûrement pas le gouvernement ou la police. Et qu’est-ce qui se passe avec Cassidy ? À quoi rime tout ce foutu bordel ?!
_ Je sais pas ce qui se passe, mais pourquoi j’ai l’impression de vous connaitre ? Demandais-je. Et c’est quoi une décharge d’énergie psionique de niveau huit ? »
La femme regarda Nathan mettre des pastilles sur l’ordinateur de Lara, nous étions seuls tous les trois… puis elle nous regarda, enfin me regarda.
_ « Vous aurez vos explications mais pas maintenant, dans huit minutes et trente secondes, ils seront là…
_ Un, ici Douze, mouvements en bas de l’immeuble ou tu te trouves ! »
C'était une voix masculine mais qui ressemblait à celle de Ténèbres...
_ « Déjà ? Ça ne doit pas être la Loge Noire, surement l’autre faction. Je vous rejoints dans une demi-heure, je pense… si j’arrive à les convaincre. »
Elle se tourna vers nous à nouveau vers nous. Puis elle sortit une espèce de boite ou se trouvait des capsules (http://i59.servimg.com/u/f59/15/77/61/66/capsul10.jpg) ? Comme ceux de Dragon Ball ? Mais ou étais-je tombée ? Dans une autre dimension ?
_ « Désolée, mais nous n’avons pas le temps. Mettez-ça. »
Elle prit une des capsules et appuya sur le bouchon. Deux combinaisons comme la sienne en sortirent avec une ceinture comme celle qu’elle avait.
_ « Pendant que vous vous changez, je vais récupérer vos affaires. Allez ! Dépêchez-vous ! Nous avons très peu de temps… »
Je regardais Nathan tout en lui obéissant, il me semblait qu’elle savait ce qu’elle faisait… et puis je voulais en savoir plus sur elle… et sur mes pouvoirs.
* Je peux lui faire confiance ? *
* Je ne sais pas… je n’ai pas d’information sur elle… *
-
Les évènements continuaient à se précipiter, à s’enchaîner, et la mystérieuse femme en tenue noire n’avait pas envie de lui répondre, lui expliquant qu’ils n’avaient pas le temps pour les explications :
« Vous aurez vos explications mais pas maintenant, dans huit minutes et trente secondes, ils seront là… »
Mais de qui parlaient-ils ? Pourquoi tous ces mystères ? Il s’était retrouvé dans une guerre civile au Népal, dans des rues en cendres et des bâtiments en ruines, sur la piste du légendaire royaume de Shambhala. Il avait survécu au déraillement d’un train dans les hauteurs enneigées de l’Himalaya, après avoir affronté une armée entière, et, même après ça, il avait erré dans une tempête de neige interminable, affrontant ses poursuivants, luttant contre le froid qui engourdissait chacun de ses membres. Les aventures de Nathan à travers le globe l’avaient amené face à des situations cauchemardesques, et, ce faisant, voir que cette femme refusait de lui expliquer ce qui se passe avait le don de l’énerver. Nathan n’avait jamais eu un grand succès avec les femmes, et ceci continuait à se confirmer.
Loin de vouloir lui répondre, la femme leur tendit des combinaisons noires moulantes à capuches, par le biais de mystérieuses capsules futuristes qui semblaient être capables de transporter n’importe quoi. N’ayant jamais lu un seul numéro de Dragon Ball, Nathan Joyce était bien incapable de reconnaître dans ce système les fameuses capsules de transportation de Bulma, produites par la société de son père, et se disait juste qu’il nageait en pleine science-fiction... Et que Lara n’était pas là.
« Pendant que vous vous changez, je vais récupérer vos affaires. Allez ! Dépêchez-vous ! Nous avons très peu de temps…
- Euh... Hey ! »
Nathan essaya en vain de l’appeler. La femme était déjà partie, et il soupira sur place, jurant à voix basse.
« Putain... »
Si ces types voulaient s’en prendre à eux, ils allaient sûrement attaquer Lara... Et pourquoi est-ce qu’il devait enfiler cette saloperie de tenue ? Il n’était même pas sûr qu’elle soit à sa taille... Cassidy, de son côté, entreprenait de se changer, finissant en sous-vêtements. Cette mystérieuse femme avait parlé dans sa radio, et, apparemment, les tueurs étaient en train de monter. Nathan réfléchissait rapidement. Pouvait-il faire confiance à cette nana ? Elle se présentait comme une alliée, mais l’aventurier était bien placé que les inconnus se présentant comme des amis étaient souvent tout, sauf des amis... Surtout quand ils avaient un joli cul et des combinaisons moulantes. De surcroît, il fallait qu’il trouve Lara. Aussi insupportable soit-elle, la jeune femme était sa partenaire, et il n’avait pas pour habitude de les laisser tomber si facilement.
La femme avait parlé de « la Loge Noire »... Ça ne disait absolument rien à Nathan, lui évoquant tout juste une espèce de secte. L’homme réfléchit rapidement, et finit par grogner, puis déboutonna sa chemise, et son jean.
« Putain de merde..., grogna-t-il à nouveau, avant de se rappeler que Cassidy était à côté de lui. Euh... ‘Façon de parler. J’ignore qui est cette nana, Cassidy, mais je ne la laisserais pas te faire de mal. »
Nathan avait toujours avec lui son Glock, et, même s’il avait le sentiment de faire une bêtise, il enfila la combinaison noire. Il avait l’impression d’être prêt pour rentrer dans un club sadomasochiste avec cette tenue moulante noire en cuir... Ou en latex. Il avait toujours eu du mal à différencier les deux, et avait l’impression que son corps était étouffé. La combinaison collait, mais il constata rapidement qu’elle était en fait assez agréable, et ne gênait pas trop les mouvements.
*Bizarre... *
Tenant son Glock dans sa main, il se retourna vers la femme.
« Bon, et bien, je suis habillé pour le carnaval... Et maintenant ? Et... Je ne suis pas le seul dans cet appartement, vous savez. Si ces types en ont après moi, ils sont probablement à la poursuite de Lara aussi... Et Lara est liée à Cassidy, leurs parents se connaissaient. J’ignore à quoi rime tout ce bordel, mais vous aurez besoin d’elle... Et je tiens à vous prévenir, ma mignonne. J’en ai vu d’autres. Si c’est un coup fourré, vous allez le regretter ! »
C’était un vrai merdier, tout simplement.
-
_ « Euh... Hey ! »
Nathan l’avait appelée, mais elle était partie dans l’autre pièce pour récupérer les affaires de Lara, Nathan et Sullivan… moi, j’avais fini de mettre la combinaison qui, bien que moulante, était d’une grande légèreté et n’entravait pas mes mouvements. Ce n’était pas du cuir ni du latex mais une matière assez indéfinissable. La ceinture semblait être la même que celle de Ténèbres.
_ « Putain... »
Je relevais la tête et je vis Nathan en train de s’habiller aussi tout en jurant.
_ « Putain de merde... Euh... ‘Façon de parler. J’ignore qui est cette nana, Cassidy, mais je ne la laisserais pas te faire de mal. »
Je lui souris tout en hochant la tête tandis que la femme revenait, il tenait son pistolet dans sa main et se tourna vers elle.
_ « Bon, et bien, je suis habillé pour le carnaval... Et maintenant ? Et... Je ne suis pas le seul dans cet appartement, vous savez. Si ces types en ont après moi, ils sont probablement à la poursuite de Lara aussi... Et Lara est liée à Cassidy, leurs parents se connaissaient. J’ignore à quoi rime tout ce bordel, mais vous aurez besoin d’elle... Et je tiens à vous prévenir, ma mignonne. J’en ai vu d’autres. Si c’est un coup fourré, vous allez le regretter !
_ C’est encore moi, Douze… Psionique Niveau Cinq en bas de l’ascenseur, je vais l’intercepter, rejoints deux avec tes nouveaux amis… »
Ténèbres hocha la tête tout en écoutant dans scouter. Puis elle nous regarda.
_ « Eh bien, prévenez-là ! Nous ne pouvons pas redescendre ni monter… nous serions repérés rapidement sur le toit. Nous allons devoir nous déplacer dans les airs, grâce à la ceinture gravifique que vous avez avec la combinaison, vous pourrez voler jusqu’au toit de l’immeuble d’en face. Puis nous descendrons discrètement par l’ascenseur… »
Elle nous montra comment utiliser la ceinture, détachant deux petites manettes sans fils en précisant que l’une permettait d’aller en avant et en arrière et de gauche à droite et l’autre d’aller en haut ou en bas. Un bouton sur la ceinture permettait de mettre en marche la dite ceinture et le deuxième bouton permettait d’actionner un bouclier.
Ça me paraissait très bizarre, on était en pleine science-fiction. Mais je sentais au fond de moi, qu’il fallait lui faire confiance, pourquoi ? Je ne le savais pas.
_ « Une, ici deux, j’ai décryptée une partie du dossier Green Alpha, on est pas sorti de l’auberge… rejoints-nous rapidement.
_ Nous arrivons…
_ C’est quoi ce dossier Green Alpha ? Demandais-je.
_ Un dossier important pour ce qu’il se passe maintenant…
_ Ici Douze, j’ai intercepté le P Cinq… il fait partie de la Loge Noire, je n’y comprends plus rien…
_ La Loge Noire ? La seconde Faction est aussi membre de la Loge Noire ? »
Elle semblait vraiment incrédule et en partie paniquée…
_ « Ici, Deux, oui, c’est pour ça qu’on est pas sortie de l’auberge ! Je t’envoie les coordonnées du camp de base.
_ Bon, on a plus le temps de faire dans la dentelle, vous allez accrocher votre ceinture à la mienne et je vous emmène à notre camps de base ! »
-
La prévenir ? Facile à dire ! Lara devait être sur sa moto, et Nathan la voyait mal répondre à un message. Quelle merde ! Pourquoi avait-il fallu que cette maudite Anglaise décide de faire un tour en moto au moment où le foutu Armageddon leur tombait dessus ? Nathan savait depuis le début que rejoindre le Japon serait une mauvaise idée. D’abord les Yakuzas, maintenant « Miss-Combinaison-Moulante »... Qu’est-ce qui allait lui tomber dessus ensuite ? Nathan était de mauvais poil, d’autant plus qu’il devait reconnaître que la combinaison de cette femme était loin d’être aussi étouffante que ce qu’il avait initialement redouté. En fait, la porter était assez agréable, mais le temps leur manquait, comme la femme s’évertua à le lui rappeler, en continuant à communiquer avec son contact. La femme leur expliqua alors le fonctionnement de la ceinture.
Nathan n’avait absolument rien compris. Une ceinture gravifique capable de voler ? Dans quelle histoire il venait de débarquer ? Il observa le curieux objet. Il s’attendait à une ceinture à la James Bond, permettant de lancer un grappin, mais, visiblement, elle était dotée de turbines, ou de réacteurs, leur permettant de voler. C’était complètement insensé, et la femme leur fit une explication rapide. La ceinture était dotée de deux télécommandes, l’une permettant d’avancer d’avant en arrière, l’autre de haut en bas. La première avait ainsi un cadran multidirectionnel : gauche, droite, avant, arrière. Inversement, l’autre manette ne comprenait que deux boutons, permettant de monter ou de descendre. Tout ça était totalement délirant, comme si Nathan venait de débarquer dans un album de Spirou & Fantasio, avec des inventions technologiques farfelues et impensables.
« Euh... Okay... »
L’idée était de rejoindre le toit en face, dans la mesure où ils étaient apparemment encerclés. Les communications entre la femme et son contact continuèrent, évoquant désormais un dossier « Green Alpha ». Cassidy devança Nathan en demandant de quoi il s’agissait, ce à quoi ils eurent droit à une réponse laconique. Elles parlèrent encore de la mystérieuse Loge Noire, et l’esprit de Nathan était empreint de questions. Finalement, leur mystérieuse guide mit fin à la conversation, en se tournant vers eux :
« Bon, on a plus le temps de faire dans la dentelle, vous allez accrocher votre ceinture à la mienne et je vous emmène à notre camp de base !
- Accrocher la ceinture à... ? »
Comment était-il censé faire ça ? Avant de le faire, il s’empressa de marcher, et ouvrit la porte vitrée menant à la terrasse de l’appartement. Lara Croft avait de l’argent, et elle s’était dégotée un appartement assez sympathique, avec une belle terrasse. Il y avait quelques pots de fleurs, et il ne manquait qu’une piscine pour parfaire le tout. Nathan leva la tête vers le toit, s’attendant à voir une armée de tireurs d’élite débarquer.
« Putain, putain... Bordel... »
Il vit la rue, en contrebas. Nathan n’avait pas le vertige, mais l’immeuble en face était assez éloignée. Il s’avança vers la femme, et attrapa sa ceinture.
« Même si je sens que je fais la connerie de ma vie, je vais vous faire confiance... Comment je m’attache à vous ? »
-
Accrocher la ceinture à celle de Une ? Mais comment ? Nathan fut plus rapide que moi à poser la question.
_ « Accrocher la ceinture à... ? »
Je le vis marcher, ouvrir la porte vitrée de la terrasse, tandis que je lis les mains de manière à demander comment. Elle appuya sur un bouton de ma ceinture et attacha une sorte de filament très fin, qui me semblait en acier et qui faisait facilement deux à trois mètres de long, à sa propre ceinture.
_ « Putain, putain... Bordel... »
Nathan jurait sur la terrasse avant de revenir et de prendre la ceinture de Ténèbres. Elle le regarda assez interloquée à nouveau au point où je crus qu’elle allait le frapper.
_ « Même si je sens que je fais la connerie de ma vie, je vais vous faire confiance... Comment je m’attache à vous ? »
Elle refit la même chose qu’avec moi, tout en regardant vers le sol.
_ « Douze, tu peux ramener le P cinq ? Enfin, si tu ne l’as pas tué…
_ Il n’est pas mort, mais il peut dire adieux à ses pouvoirs pour le mois qui suit, j’ai utilisé le Disrupteur Neuronal.
_ Bien, ramène-le, j’aurais des questions à son sujet.
_ Je me doutais bien de cela, je ne suis pas très loin de vous, je suis en train de voler vers votre étage.
_ Ok ! »
Elle nous regarda et appuya sur le bouton de marche de nos ceintures, je me mis à flotter dans les airs, à quelques centimètres du sol, Nathan aussi. Elle nous regarda, je vis un petit sourire sur les lèvres de la jeune femme.
_ « J’espère que vous n’avez pas le mal de mer ? »
Elle actionna sa propre ceinture et sortit les deux manettes qu’elle actionna rapidement. En quelques secondes nous étions propulsés à vive allure vers la terrasse que nous dépassâmes en une seconde. Ce fut alors que je réalisais que nous étions à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol et que nous nous dirigions vers l’immeuble d’en face. Au moment où je crus qu’elle allait le percuter, elle obliqua dans une autre direction, rasant l’immeuble. Nous fûmes soudain rejoints par un homme encapuchonné qui tenait un autre homme avec une robe de bure marron.
J’avais l’impression de me retrouver dans un des romans de Dan Brown. Avec des sectes secrètes et autres complots cabalistiques mais aussi des objets d’une technologie très avancée…
-
Nathan n’était pas au bout de ses surprises, et continuait à nager dans le brouillard le plus complet, a fortiori quand la femme, Ténèbres, se remit à parler à son communicateur. Il ne saisit que quelques bribes, mais ces bribes de conversation furent amplement suffisantes pour admettre qu’il était définitivement largué. Nathan ne posa aucune question, et se retrouva ensuite dehors, à flotter dans le ciel, rattaché à la femme par une corde argentée qui reliait leurs deux ceintures. Il regarda en bas, voyant les lumières de la ville, les voitures qui filaient sur la route... Puis ils gagnèrent petit à petit de la vitesse, poussés par le vent. Ils s’approchaient de l’immeuble d’en face, allant un peu trop vite, et leur guide obliqua dans une autre direction, leur évitant de s’écraser comme des mouches sur un pare-brise. Nathan avait l’impression d’être dans une espèce de remake technologique d’un film d’Harry Potter. Le trio fut soudain rejoint par un duo, un couple de personnes qui étaient également en train de s’envoler.
*Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!*
Avec le vent qui fouettait son visage, Nathan était incapable de parler, ne pouvant que se contenter d’écouter. Un homme volait, avec une longue robe de bure marron, le faisant ressembler à une espèce de prêtre médiéval issu d’un quelconque conte fantastique... Ou d’une secte issue des années 1980’s. Dans tous les cas de figure, Nathan était largué, et son regard dériva à nouveau sur Ténèbres. L’aventurier réalisa alors qu’il avait une vue formidable sur les fesses de la femme, bien moulées dans sa combinaison... Une satisfaction comme une autre, probablement la seule qu’il pouvait trouver ici. Qui étaient donc ces gens ? Qu’est-ce que Cassidy avait à voir avec ça ? Son esprit était embrumé, mais, en un sens, il était content. Content, car il était venu à Seikusu sans trop savoir sur quoi il allait tomber, et en redoutant que ce ne soit une fausse piste, chose qui, malheureusement, était relativement fréquente dans son domaine. Par conséquent, tomber sur toute une espèce de secte futuriste avec des combinaisons en latex et des ceintures leur permettant de voler était la preuve qu’il n’avait pas rêvé.
Tout ce qu’il espérait, c’est que Lara allait bien.
Sa moto s’arrêta en vibrant devant le cabinet du Dr. Kenji Tsuang. Comme elle s’y attendait, elle était fermée, mais ce fut l’occasion pour Lara de regarder ce bâtiment. Une plaque dorée sur le mur confirmait que plusieurs cabinets médicaux se trouvaient là, et, pendant quelques secondes, Lara observa cette façade, perdue dans ses pensées.
Elle n’avait jamais su la véritable raison de la mort de ses parents, et avait toujours soupçonné qu’il s’agissait d’un accident d’avion alors qu’ils étaient dans une expédition dans un pays de l’Afrique subéquatoriale. C’est, du moins, ce qu’on lui avait toujours dit, mais leurs corps n’avaient jamais été retrouvés. Il y avait énormément de raisons de douter de cette version officielle, dans la mesure où Richard, son père, avait été un explorateur de renom, aussi chevronné et expérimenté qu’elle. Le passé rejaillissait maintenant, avec Cassidy... Elle n’avait jamais entendu parler de son père, et, pourtant, ce dernier avait connu Richard, le sien. Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Lara était bien placée pour savoir que le manoir familial des Croft recelait de trésors archéologiques, des vestiges que Richard, soit avait récupéré lors de ses explorations, soit avait acheté à des musées. Lara était pensive. Elle avait besoin d’y réfléchir, et démarra à nouveau, filant le long de la rue.
*J’ignore quel est l’ensemble de ce puzzle, mais je le formerais...*
Oui, elle se jura de trouver un moyen de percer le secret de son père.
-
Je regardais Nathan puis la fille puis ensuite l’homme qui nous avait rejoints avec un corps en robe de bure marron, par moment, je pouvais voir le visage de celui-ci qui n’était pas un asiatique, un visage que je connaissais très bien mais c’était impossible… c’était Brad Miller (http://www.renders-graphiques.fr/image/upload/normal/Free_-_Haruka_Nanase_02.png), mon ancien petit ami à Miami. Qu’est-ce qu’il foutait ici ? Et pourquoi m’en voulait-il ? Pourquoi m’avait-il quitter ? Qui était-il réellement ? Tant de questions qui se bousculaient dans mon esprit. Qu’était la Loge Noire ? Et pourquoi Ténèbres avait-elle été surprise de savoir que c’était cette loge qui nous poursuivait ?
Je secouais la tête tandis qu’on filait dans les airs, passant entre les immeubles, apparemment on ne nous suivait pas… du moins pas encore. Ténèbres et l’autre ne parlait plus mais volaient, comme nous, vers une destination qui m’était tout aussi inconnue.
* N’ai pas peur, je suis toujours en lien avec toi. Il sera bientôt temps pour moi de disparaitre mais je dois être sûr que tu ais ton héritage.
* Mon héritage ? Mais… euh… pourquoi moi ?
* Parce que tu es du sang, un sang puissant et ton esprit est suffisamment fort pour assimiler totalement le Grand Pouvoir de Wor.
* Wor ? Qui est Wor ?
* Wellington Wentworth appeler aussi Wor’ent’Onn… l’élève de Myrddin.
* Myrddin ?
* Tu le connais sous le nom de Merlin l’enchanteur.
Je secouais la tête tandis qu’on ralentissait puis qu’on se posait dans un quartier de la ville que je ne connaissais pas, une ruelle sans lumière ou très peu.
_ « Bien, nous allons continuer à pied, nous ne sommes pas très loin. »
Effectivement, nous marchâmes seulement une dizaine de mètres avant de monter trois marches et d’entrer dans un bâtiment qui semblait totalement désaffecté. Dans celui-ci, trois femmes s’y trouvait, une sur un ordinateur d’une dimension incroyable (http://hdwallpapersfactory.com/wallpaper/futuristic_graphics_tablets_anime_girls_digital_pad_desktop_1600x1097_hd-wallpaper-1065960.jpg) pianotait dessus. Les deux autres étant aux fenêtres à surveiller. Elles avaient la même combinaison que Ténèbres et lui ressemblait totalement.
_ « Deux, alors ? »
La femme qui était sur l’ordinateur se retourna vers elle puis vers Nathan et moi avant de poser les yeux sur Douze et son fardeau.
_ « Pour info, la branche officiel de la Loge Noire ne viendra pas nous mettre des bâtons dans les roues, c’est déjà une bonne chose… c’est le P cinq ? »
Douze déposa lourdement le corps de Brad par terre sans ménagement.
_ « Je peux savoir qui vous êtes ? Et pourquoi Brad Miller est inconscient avec cette robe de bure ? Qui est la Loge Noire ? Ou plutôt qu’est-ce que c’est ? Et puis c’est quoi cet ordinateur ? J’en ai jamais vu des comme ça ! »
J’en avais marre d’attendre et de n’avoir pas de réponse ou bien des réponses évasives.
_ « Brad Miller ? Firent en cœurs les quatre femmes qui avaient toutes la même voix. »
Je montrais le corps que venait de déposer Douze.
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Plus le temps passait, et plus cette aventure ressemblait à un scénario de science-fiction digne d’un film de James Bond. Après le vol dans le ciel, ils se retrouvaient maintenant à être tout un petit groupe dans la banlieue de Seikusu, au sein du Quartier de la Toussaint. Un quartier mal famé, et qui avait lourdement souffert de la crise économique des années 1990’s. En conséquence, beaucoup de structures avaient été fermées, et abandonnées, faute de trouver des repreneurs. C’était le cas de ce bâtiment désaffecté, ressemblant à un entrepôt. Des herbes sauvages avaient envahi le terrain, la clôture était en triste état, et Nathan continuait à suivre, alerte, méfiant, comme il convenait de l’être. Tout cela ne lui disait rien de bon, mais ses options continuaient à être très limitées. Que pouvait-il réellement faire, après tout ? Fait comme un rat, il suivit la mystérieuse femme à l’intérieur de l’entrepôt.
C’est ainsi qu’ils arrivèrent dans une pièce où il put voir trois autres personnes, similaires à leur guide, portant la même combinaison moulante en latex, et ayant la même taille et la même apparence. Des quadruplées ? Vu l’énorme ordinateur devant lequel l’une des quatre femmes se trouvait, Nathan en doutait.
*Qu’est-ce que c’est que ce délire ?!*
Nathan n’avait jamais été un grand connaisseur de la science fiction. De fait, il s’intéressait davantage aux mystères du passé plutôt qu’aux élucubrations fantasmagoriques du futur. Lui qui était habitué à fouiller des musées, à explorer des tombeaux et des caves, venait de faire un bond prodigieux en avant, dans un univers qui lui était totalement inconnu. Rien ici ne lui parlait, et Cassidy semblait choquée. Deux hommes les avaient rejoints, et elle avait vu l’homme dans les bras de l’autre. Sur le coup, Nathan n’avait pas fait le lien, mais, maintenant qu’il y pensait, il lui avait semblé, en voyant le regard de cette adolescente, qu’elle l’avait déjà vu. Dire qu’il y a à peine une heure, Nathan avait couché avec elle... Comment les évènements avaient-ils fait pour s’imbriquer à ce point ? Pour finir dans cet état ?
« Je peux savoir qui vous êtes ? Et pourquoi Brad Miller est inconscient avec cette robe de bure ? Qui est la Loge Noire ? Ou plutôt qu’est-ce que c’est ? Et puis c’est quoi cet ordinateur ? J’en ai jamais vu des comme ça ! »
Cassidy avait développé tout ce que Nathan comptait dire. Il ne comprenait décidément rien à ce qui se passait, mais elle semblait en savoir plus, dans la mesure où elle avait identifié l’homme au sol. Pour le coup, les quatre mystérieuses femmes semblèrent enfin surprises, répétant toutes, sur un ton qui, en d’autres circonstances, se voudrait humoristique, le nom de l’homme. Nathan, qui était resté silencieux, intervint à son tour :
« Vous êtes des clones, c’est ça ? Je crois que nous avons le droit d’en savoir un peu plus sur cette histoire de dingues... »
Nathan estimait avoir été suffisamment patient.
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Je regardais les quadruplées et Douze, et si j’en jugeais par leurs déconvenues, elle n’était pas au courant de qui était l’homme qu’ils venaient d’enlever. Je secouais encore la tête, me rappelant ce que m’avait dit ma voix.
_ « Vous êtes des clones, c’est ça ? Je crois que nous avons le droit d’en savoir un peu plus sur cette histoire de dingues... »
Les quatre femmes se regardèrent en souriant, puis retirèrent leur capuche, effectivement, elles étaient totalement identiques. Deux se retourna pour aller sur son ordinateur, certainement pour faire une recherche sur Brad Miller. Une nous regardait toujours tandis que les deux autres se remirent en position de surveillance.
_ « Je n’aime pas le terme de clone, même si techniquement ceci est exacte. Nous sommes des HAM, des humains artificiellement modifiés. Chacune d’entre nous est spécialisée, par exemple, je serais bien incapable de faire des recherches sur le méganet… je veux dire sur internet. »
Deux se retourna à nouveau vers nous.
_ « Je vois que Brad Miller est effectivement un membre de la Loge Noire, Une. Ce que je ne comprends pas, c’est ce qu’il fait ici alors qu’il n’est pas assigné à une mission officielle. »
Une hocha la tête, puis soupira avant de se tourner vers Douze.
_ « Tu y as été fort avec lui ?
_ Non, mais j’ai dû aller jusqu’au niveau six, sinon, il m’aurait largué.
_ Bon, Douze occupes-toi de la surveillance avec tes cinq autres HAM. »
Elle nous sourit puis soupira encore, surement parce qu’elle ne voulait pas nous en dire trop. Elle se tourna vers Nathan tandis que Douze sortait de l'immeuble.
_ « Vous devriez appeler votre amie, pendant que nous réveillerons notre ami au bois dormant. »
Elle montra Brad du doigt.
_ « J’aimerais aussi savoir comment vous le connaissez, Cassidy.
_ C’était mon petit copain, il y a un an, fis-je en haussant les épaules. »
Elle cligna des yeux plusieurs fois puis secoua la tête.
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Nathan commença enfin à avoir des explications... Qui le perturbèrent encore plus. Les femmes expliquèrent qu’elles n’étaient pas vraiment des clones, mais plutôt des H.A.M., acronyme signifiant « Humain Artificiellement Modifié ». Des cyborgs ? Nathan avait l’impression de se trouver dans tous ces mangas japonais traitant de l’interaction entre l’homme et le synthétique, entre ce qui différenciait un être humain d’un robot. La science-fiction ne l’avait jamais passionné plus que ça, et il continuait à être largué, tandis que les belles femmes parlaient entre elles, expliquant que Brad Miller travaillait pour la Loge Noire, cette mystérieuse organisation dont il n’avait jamais entendu parler, mais qui, apparemment, semblait influente. Les questions bouillonnaient dans son esprit, mais la femme ne lui laissa pas l’occasion de lui en placer une, lui expliquant que chaque HAM avait sa propre spécialité, et se différenciaient visiblement les unes des autres par des numéros. Tout était encore très obscur pour Nathan.
Il allait poser des questions supplémentaires, quand une femme se mit à lui parler :
« Vous devriez appeler votre amie, pendant que nous réveillerons notre ami au bois dormant.
- Euh... D’accord. Vous avez un téléphone ? »
Une fois la zone indiquée, il s’avança vers un coin de la pièce. Le téléphone était intégré à une portion de l’immense ordinateur, et, faisant appel à sa mémoire, il se rappela le numéro de Lara, et l’appela, avant d’attraper un petit casque. Il sentit la tonalité dans ses oreilles, puis, au bout de quelques secondes, un message lapidaire dans son oreille :
« ...Bonjour. Vous êtes bien sur le répondeur téléphonique de Lara Croft, mais je ne suis pas actuellement disponible. Je vous encourage à me laisser un message, et je vous rappellerais dans les plus brefs délais. »
C’était un ton extrêmement neutre, froid et professionnel, ce qui, curieusement, était très souvent le cas chez les femmes très belles. La théorie de Nathan était de considérer que, plus une femme était belle et avait un poste à responsabilités, plus elle avait tendance à adopter un ton neutre et professionnel, afin qu’on cesse de voir ses qualités physiques, pour se concentrer davantage sur l’aspect professionnel de la chose... Ou alors, cela venait de l’éducation anglaise de Miss Croft. Nathan, toutefois, en doutait, car, malgré son éducation stricte, Lara était aussi une femme très dynamique, très jeune, et capable de le surprendre... Chose qui n’était pas donnée à tout le monde.
Après cet appel, il se retourna vers les femmes. Il en avait profité pour résumer brièvement à Lara la situation, et lui dire de ne surtout pas revenir à l’appartement, mais de venir ici. Lara consulterait probablement son portable en approchant de l’appartement, et il sentait malgré lui une boule d’inquiétude se former... Et ce même si cette femme était tout à fait capable de se débrouiller seule.
Il se retourna donc vers les femmes, bien enclin, cette fois, à avoir les réponses à ses questions :
« Bon, fit-il, et si vous me parliez de cette Loge Noire, maintenant ? Qu’est-elle donc ? Et ne tournez pas autour du pot, cette fois ! Nous vous avons suivi jusqu’ici, il est temps de répondre ! »
Il en avait plus qu’assez de les voir fuir ses questions, et il adoptait donc un ton un peu plus formel, un peu plus péremptoire, en espérant avoir envie une réponse satisfaisante.
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Nathan s’était éloigné pour appeler Lara et lui laisser un message, les femmes, qui semblaient totalement identiques, tout comme je supposais que les autres hommes était identique à Douze. Je m’approchais de Brad pour voir comment il allait. Je n’étais plus amoureuse de lui, mais il comptait beaucoup pour moi, il était le premier garçon qui a défloré mon intimité, le premier qui n’était pas dégouté par mon membre masculin, bref, c’était mon premier amour. Il semblait inconscient mais n’avais pas blessures apparente. Nathan revint vers nous.
_ « Bon, et si vous me parliez de cette Loge Noire, maintenant ? Qu’est-elle donc ? Et ne tournez pas autour du pot, cette fois ! Nous vous avons suivi jusqu’ici, il est temps de répondre ! »
Je relevais la tête pour écouter la réponse de Une.
_ « La Loge Noire est une organisation qui date d’environ mille six-cent ans, même si elle a été créée en mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf. Mes sœurs, mes frères et moi, nous venons d’un futur lointain pour te protéger, Cassidy. Tes pouvoirs sont exceptionnels et doivent être contrôlés.
_ Vous avez parlé de Merlin tout à l’heure… connaissez-vous un certain Wellington Wentworth ? »
Deux pianota rapidement sur son ordinateur, lu quelque chose puis se tourna vers moi.
_ « Tu as bien dit Wellington Wentworth ? »
Je hochais la tête. Elle sourit et regarda Une.
_ « Alors, tout n’est pas perdu. Il nous faut retrouver Kenji Tsuang, c’est un membre de la Loge Noire, chargé de surveiller Green Alpha.
_ Je vois. Oui, Cassidy, tu es Green Alpha… Le MAIRLIN est un Module Ancien à Intelligence Linéaire à Réaction et à Induction Neurologique. Ne me demandez pas ce que c’est, je l’ignore moi-même. Mais c’est une sorte de super-ordinateur existant depuis au moins mille six cent ans. Il compile toutes les informations que la Loge Noire a besoin de connaitre et nous avons de nombreux fichiers à notre disposition. »
Elle s’arrêta quand Brad gémit en ouvrant les yeux. Je lui souris puis je me rappelais qu’il voulait me faire du mal. Il me rendit mon sourire.
_ « Cassy ? Je suis donc arrivé à temps ? Mais qui m’a attaqué ? »
Une s’approcha de Brad Miller avec un visage sombre.
_ « Tu es membre de la Loge Noire, que faisiez-vous avec des hommes dans l’immeuble ou se trouvait Cassidy Green ? »
Il tourna la tête.
_ « Que m’avez-vous fait ? Pourquoi je peux pas utiliser mes pouvoirs ?
_ Vous avez été victime d’un Disrupteur Neuronal. Vos pouvoirs sont entravés pour un mois. Répondez à ma question !
_ Ce ne sont pas mes hommes… j’ai… j’avais pour mission de protéger Cassidy Green à Miami. Mais je suis tombé amoureux d’elle. Quand la Loge Noire l’a découvert, ils m’ont muté autre part.
_ Pas vos hommes ? Mais alors ils sont à qui ? »
Une se tourna vers Deux.
_ « Ils sont à la Loge Noire, mais une obscure branche. Apparemment, celle-ci à fait sécession, il y a deux siècles de cela, dit Deux. »
Une soupira d’une manière peu féminine avant de déclamer des insultes dont certaines que je ne connaissais pas.
_ « Tu as l’adresse de ce Tsuang ?
_ Oui. »
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Les réponses commencèrent enfin à venir... Lentement, mais c’était toujours ça de pris. La Loge Noire était une organisation millénaire, remontant à plus de 1 600 ans... Soit pendant la période Yamato de l’Histoire du Japon, s’il avait bonne mémoire. Nathan était un historien avant d’être un explorateur de reliques, et, s’il était un peu plus intrigué par les études, il aurait assurément pu, un jour, devenir professeur d’université. L’ère Yamato se découpait en deux grandes sous-époques. Il y a 1 600 ans, soit lors du cinquième siècle après Jésus-Christ... Nathan devait faire un bref effort de mémoire pour se rappeler à quoi l’ère Yamato correspondait. C’était l’introduction du bouddhisme au Japon, le développement d’un État japonais, la volonté marquée de construire quelque chose... Mais Nathan ne se rappelait pas de grand-chose d’autre. Il avait besoin de consulter ses notes... Ou Internet... Ou Lara. En attendant, il n’avait toujours pas de nouvelles d’elle, ce qui l’inquiétait.
Les HAM parlèrent à nouveau du Docteur Tsuang, indiquant qu’il était un membre de la Loge Noire. Elles parlèrent aussi d’un bidule informatique, MAIRLIN, qui servait à la Loge Noire de bases de données. Une construction extraterrestre ? Nathan nageait depuis quelques heures en plein scénario de science-fiction, et, plus les explications avançaient, plus il avait l’intime conviction que plus rien ne pourrait le surprendre. La Loge Noire existait depuis des siècles, et, de ce qu’il croyait comprendre, plusieurs factions s’opposaient au sein de cette dernière. Brad, l’ancien petit ami de Cassidy, en faisait partie, et avait cherché à protéger cette dernière contre les autres membres de la Loge. Sans plus d’informations, Nathan se représentait une organisation ancestrale cherchant à mettre la main sur des artefacts et de vieilles reliques, probablement à la poursuite d’obscures prophéties ou autres délires ésotériques. C’était un nom qui lui faisait penser à ces vieilles confréries religieuses du Moyen-Âge, ces regroupements de nobles et de prêtres dans les cryptes des monastères pour invoquer des anges, des images qu’on associait traditionnellement aux Cathares, ou aux Templiers. Nathan connaissait davantage l’Histoire occidentale que japonaise, en partie parce que bien des trésors archéologiques mondiaux avaient été récupérés par les Occidentaux pendant la colonisation. On ne comptait plus le nombre d’expéditions archéologiques massives que les monarchies européennes de l’Ancien Régime avaient financé, généralement pour en mettre plein la vue auprès des autres souverains gras et imbéciles. Les trésors exotiques ramenés d’Égypte, de Chine, d’Inde, étaient très prisés... La légende disait que Louis XIV adorait les exhiber au sein du Palais de Versailles, lors des repas avec ses ministres.
Plongé dans ses pensées, il en sortit quand le petit groupe parla du Docteur Tsuang, et que les deux HAM indiquèrent avoir son adresse.
« Alors, il faut y aller rapidement, rétorqua Nathan. Avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette en apprenant que Cassidy n’a pas été capturée... »
Et, avec un peu de chance, peut-être récupéraient-ils Lara en chemin. Il était idiot de s’en faire pour elle, car Nathan avait bien vu de quoi l’aventurière était capable... Mais l’aventurier était ainsi.
« Ne le dérangez pas trop, il est sous le choc... Et fatigué. »
Lara avait acquiescé, et marchait. Une visite de nuit dans un hôpital n’était pas commun, et Lara avait presque craint que les infirmiers ne la jettent dehors quand elle avait garé sa moto sur le parking, mais Kazuhisa-senseï, qui était à l’hôpital depuis cet après-midi, après avoir fait une crise cardiaque qui avait failli l’emporter. Lara venait de le rejoindre dans sa chambre. Elle était incapable de penser à autre chose. Son père... Elle était à nouveau sur ses traces, et n’avait nullement envie de retourner à l’appartement pour apprécier les batifolages de Nathan et de Cassidy. N’ayant pas pensé à consulter son téléphone portable, elle s’assit sur un siège, face à l’homme, faiblement endormi.
Ce vieil homme avait connu son père... Il pouvait lui apporter des réponses. Elle restait là, jusqu’à le voir remuer, et tourner la tête vers elle.
« La... Lara...
- Kazuhisa-senseï ! Je... Voulez-vous que je me retire ? »
L’homme secoua lentement la tête.
« N-Non... Il... Il faut que je te parle, Lara... Que je te parle... De... D-De ton père... »
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J’avais écouté l’échange entre Brad et les Ténèbres, quand Deux finit par dire qu’elle avait l’adresse de mon gynécologue, Nathan sembla se réveiller
_ « Alors, il faut y aller rapidement. Avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette en apprenant que Cassidy n’a pas été capturée... »
A l’entendre, je me doutais bien que l’action lui manquait, mais pour moi, c’était une chose que je pouvais bien me passer, je n’étais pas prête à recevoir ce… cet héritage, quel qu’il soit.
* Une ou un nouvel ami pour toi, des pouvoirs incommensurables et l’assurance de faire vivre deux personnes à nouveau, dont une en toi, le temps que tu contrôles tes pouvoirs, jeune élue.
* Pourquoi moi ? Pourquoi pas une autre personne ?
* Tu es la dernière de la seconde lignée de Wor’ent’Onn, mon ami.
* Un ou une nouvelle amie ? Comment ça ?
* Tu le sauras quand tu nous rejoindras.
Je soupirais tandis que je regardais ce qu’il y avait sur l’écran, une vingtaine de fenêtre étaient ouverte, avec des écrits en anglais pour la plupart, mais certain dans une langue que je ne connaissais pas. Une secoua la tête en direction de Nathan.
_ « Non, pour l’instant, nous allons envoyer Quatre et neuf à l’adresse, s’il y a du danger, il pourront protéger Tsuang.
_ Wellington Wentworth… ça alors ! C’est carrément incroyable !
_ Quoi ? Fit-je en m’approchant.
_ Il aurait vécu durant près de huit cent ans depuis que le MAIRLIN a eu vent de son existence. Quand à Merlin, ou plutôt Myrddin, lui est connu depuis plus de deux mille ans par la machine.
Une s’était aussi approchée, elle hocha la tête. Cela voulait dire qu’il y avait des êtres quasiment immortels sur ce monde ?
_ « Myrddin… si nous pouvions le retrouver, il n’y a pas d’indice dans les fichiers ?
_ La dernière donnée en date, indique le seize mars mille-neuf-cent-dix-huit, dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale. Je n’en sais pas plus, on a plus aucune trace du magicien.
_ Et Wellington ?
* Il se trouve avec moi.
_ On perd la trace de Wellington en douze-cent-quatre-vingt-seize au Japon. Du moins, jusqu’à un site non indiqué dans le MAIRLIN. Mais la famille de Tsuang est devenue, à ce moment-là, les gardiens d’un site protégé. Là aussi, aucune donnée sur l’emplacement du site…
* Comment ça ? Je croyais que son esprit était en danger ? Son corps n’est plus ?
_ Je vois, fit Une. Repère-moi le portable de cette Lara, Deux.
* C’est exact, son corps est mort depuis longtemps, mais son emprunte psychique est toujours là, dans le cristal rose.
_ C’’est comme si c’était fait.
* Une grotte sacrée… sous un temple shintoïste ?
* Oui, tu as compris.
* Mais lequel ?
* C’est à toi de le découvrir. Cherche l’homme.
_ Bon, Cassidy, tu as des indices ? »
Je secouais la tête en répondant _ « Quoi ?
_ Je te demande si tu as des indices, tu semblais partie dans les nuages… »
Je rougis violemment, tout en secouant la tête.
_ « Euh… j’étais en contact avec une voix dans ma tête… Wellington se trouve dans une grotte sacrée sous un temple shintoïste, je ne sais pas lequel… »
-
Quand on se retrouvait au milieu d’une conversation de passionnés sans partager cette passion, il y avait, assez rapidement, ce moment où on finissait par comprendre qu’on allait passer une très longue soirée, comme si on assistait à une conférence de Chinois parlant un patois local du nord de Pékin. Nathan se retrouva dans cette situation quand le groupe, plutôt que de se ruer vers le domicile de Tsuang, se mit à nouveau à s’efforcer de lui rappeler qu’il était entouré de malades mentales en latex avec des ceintures qui pouvaient flotter dans le vide, et Dieu seul sait quelles autres inventions délirantes sorties tout droit d’un manga japonais. Pour autant, Nathan s’était toujours considéré comme quelqu’un d’ouvert d’esprit, ouverture indispensable quand, comme lui, on explorait le passé et les ombres oubliées. Cependant, ici, il devait bien admettre être totalement largué.
Finalement, les deux espèces de clones-qui-n’étaient-pas-des-clones demandèrent à Cassidy si elle avait des idées, ce qui amena cette dernière à répondre qu’elle avait entendu une voix dans sa tête lui parler de Wellington, qui se dissimulerait sous un temple shintoïste, dans une grotte.
*Okay...*
Quand Nathan s’était retrouvé à explorer une île du Pacifique pour y retrouver l’El Dorado, il avait vu des herbes louches, et des champignons hallucinogènes... Est-ce que, d’une manière ou d’une autre, on l’avait drogué ? Tout cela était-il un pur produit issu de son imagination ? Myrddin, Wellington Wenworth, un temple shintoïste, MAIRLIN, la Loge Noire... Il avait reçu tellement d’informations en moins d’une heure que son cerveau lui donnait l’effet d’être passé à la moulinette dans un four à micro-ondes. Tout ce qu’il retenait, c’était que des Yakuzas les traquaient, et que Lara était potentiellement en danger.
« Bon... Temps mort, les filles, je capte rien à vos histoires, et ça me donne envie de m’enfiler un Efferalgan. »
Il avait joint ses deux mains en T, afin de former le signe de la pause, et laissa planer quelques secondes, avant de poursuivre :
« Qui est ce Wellington ? Myrrdin ? MAIRLIN ? Quel est le rapport entre tout ce bordel ?Pourquoi est-ce que, plus vous essayez de m’expliquer ce que c’est que tout ce cirque pour psychotiques, je comprends de moins en moins ce qui se passe ? »
Aurait-il été un brin plus célèbre qu’il aurait cru à une caméra cachée... Diable, c’était typiquement le genre de galères dans laquelle, tôt ou tard, ses explorations de vieilles reliques finissaient par le conduire. Là, c’était pareil... À la sauce japonaise !
-
Tout cela commençait à me dépasser totalement, pourquoi moi ? Je n’étais qu’une jeune majeure… je n’avais encore rien vraiment connu de la vie et là, tout semblait devenir confus depuis que j’avais rencontrée Lara et Nathan… je clignais des yeux avant de sentir quelque chose monter en moi, une sorte d’énergie qui semblait s’accumuler.
_ « Bon... Temps mort, les filles, je capte rien à vos histoires, et ça me donne envie de m’enfiler un Efferalgan. »
Je regardais Nathan qui venait de joindre les deux mains en un T, je secouais à nouveau la tête tandis que les Ténèbres le regardèrent.
_ « Qui est ce Wellington ? Myrrdin ? MAIRLIN ? Quel est le rapport entre tout ce bordel ? Pourquoi est-ce que, plus vous essayez de m’expliquer ce que… »
Pourquoi, tout semblait soudain arrêté ? Nathan avait-il cessé de parler et ne bougeait plus ? Je me levais et me déplaçais devant lui, pour passer la main devant ses yeux, mais il ne semblait pas me voir, je me tournais vers les autres filles, c’était la même chose pour elle et pour Brad aussi, que se passait-il ? Je ne comprenais pas…
_ « Eh ! Oh ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous m’entendez ? Pourquoi vous bougez pas ? »
Je frissonnais de peur, je tentais de bouger Brad mais il semblait être devenu un bloc de pierre inébranlable, pareil pour Nathan que j’essayais de pousser, il semblait aussi lourd qu’une montagne.
_ « Vous allez me répondre ? »
Cela me semblait être devenu une éternité et pourtant, je regardais ma montre à quartz qui indiquait les heures, minutes et secondes, seulement une minute s’était passer depuis que tout le monde s’était figée… des larmes commençaient à couler de mes yeux quand soudain Nathan reprit la parole :
_ « C’est que tout ce cirque pour psychotiques, je comprends de moins en moins ce qui se passe ?
_ Enfin vous parlez et bougez !
_ Niveau d’émergence psionique douze ? Fit Une dont l’appareil visuel s’était mis à bipper. Qu’est-ce que tu as dit, Cassidy ?
_ J’étais la seule qui bougeait… vous étiez tous totalement figé, ça a duré une bonne minute… est-ce que c’était un de mes pouvoirs ? »
Soudain, mes jambes se dérobèrent et je tombais dans un sommeil profond.
* * * * * * *
Une regardait Cassidy quand Nathan prit la parole pour essayer de comprendre ce qu’il se passait.
_ « Bon... Temps mort, les filles, je capte rien à vos histoires, et ça me donne envie de m’enfiler un Efferalagan. »
Elle regardait toujours Cassidy, son scouter commençant doucement à bipper tandis qu’elle voyait une émergence de pouvoir psionique s’amorcer.
« Qui est ce Wellington ? Myrrdin ? MAIRLIN ? Quel est le rapport entre tout ce bordel ?Pourquoi est-ce que, plus vous essayez de m’expliquer ce que c’est que tout ce cirque pour psychotiques, je comprends de moins en moins ce qui se passe ? »
Elle vit Cassidy disparaitre de là où elle se trouvait pour réapparaitre devant Nathan.
_ « Enfin vous parlez et bougez !
_ Niveau d’émergence psionique douze ? Fit Une. Qu’est-ce que tu as dit, Cassidy ?
_ J’étais la seule qui bougeait… vous étiez tous totalement figé, ça a duré une bonne minute… est-ce que c’était un de mes pouvoirs ? »
Une s’était avancée vers elle et la rattrapa quand elle perdit connaissance avant qu’elle ne tombe sur le sol.
_ « Elle doit avoir épuisée ses réserves psioniques. Mais un tel niveau chez une enfant si jeune ? Même là d’où nous venons, aucun don psionique n’égale un niveau douze… les plus puissants sont marqué du niveau dix… »
Elle souleva doucement Cassidy avant de la déposer sur le sol.
* * * * * * *
Quatre et Neuf volaient dans les airs grâce à leur ceinture gravifiques, fonçant à une vitesse équivalente à une centaine de kilomètre par heure. Ils voyaient défiler la ville de Seikusu qu’il venait de traverser sur toute la longueur. Il venait de quitter la banlieue pour atteindre une maison traditionnelle (http://www.denshift.com/wp-content/uploads/2012/10/maison-trad-2.jpg) assez isolée de la grande ville. Alors qu’ils allaient se poser sur la route, ils repérèrent des véhicules sombres roulant à toute allure vers la maison, s’arrêtant devant elle. Une douzaine d’homme habillé d’un costume noir (http://lantreduloup.chez-alice.fr/Ninja.jpg).
Pour les deux membres de la Loge Noire cela ne faisait aucun doute que les habitants de la maison étaient en danger, ils atterrirent devant la porte.
_ « Je m’occupe des ninjas, Quatre, tu vas protéger le professeur Tsuang, dit l’homme qui était connu sous le nom de Neuf.
_ Oui, Neuf ! On se retrouve là où tu sais. »
Neuf hocha la tête tout en prenant son arme, une lame énergétique apparut et il fonça sur les hommes en noirs. Quatre entra sans frapper dans la demeure, brisant les verrous. Rapidement, elle s’aperçut qu’un homme (http://www.renders-graphiques.fr/image/upload/normal/SojiOkitaHakuoukiSamourai.png) était déjà debout. Il était habillé d’une manière traditionnelle, avec un kimono.
_ « Je vous attendais. Je suis Kenji Tsuang… ça a commencé n’est-ce pas ? Vous êtes de la Loge Noire ? »
Quatre hocha la tête.
_ « Je vous suis… »
-
Comme pour confirmer ce qu’il pensait, dès qu’il eut fini ce qu’il avait à dire, Cassidy eut une absence. Nathan la vit disparaître, puis revenir instantanément, comme si elle venait de se téléporter. Il écarquilla les yeux sous l’effet de la surprise, pensant avoir halluciné… Puis les filles en latex recommencèrent avec leur charabia incompréhensible pour le commun des mortels, parlant d’un « niveau d’émergence psionique douze », tandis que Cassidy, paniquée, leur expliqua qu’elle avait apparemment figé le temps… Ou s’était figée dans le temps. Plus le temps passait, et plus Nathan avait le sentiment de se retrouver en plein comic, avec tout ce que les comics avaient de farfelu et de surréaliste. Cassidy sembla alors défaillir, et Nathan tendit une main vers elle… Mais l’une des femmes fut plus rapide, en la saisissant.
« Cassidy ! »
Que lui arrivait-il ?
« Elle doit avoir épuisé ses réserves psioniques. Mais un tel niveau chez une enfant si jeune ? Même là d’où nous venons, aucun don psionique n’égale un niveau douze… Les plus puissants sont marqués du niveau dix… »
Psionique… C’était un terme désignant les facultés paranormales, non ? Comme la télékinésie, ce genre de trucs ? Cassidy serait donc une télépathe ? Ça, Nathan ne l’avait pas vu venir ! D’un autre côté, il s’était fait à l’idée que cette soirée serait totalement délirante, et rien de ce qu’il voyait ici n’était contre ça. La femme déposa Cassidy vers le sol, et Nathan se pencha vers elle, venant saisir son pouls. Il était normal, battant à un rythme régulier. Elle était juste épuisée, ce qu’il comprenait. Lui-même commençait à sentir une certaine torpeur dans son esprit.
« C’est… C’est une mutante ou quoi ? »
Alors qu’il espérait avoir une réponse, son téléphone portable se mit soudain à vibrer. La main de Nathan se porta machinalement sur son appareil, et il vit que la personne l’appelant n’était autre que Lara. Sentant son cœur bondir dans sa poitrine, Nathan s’empara de l’appareil.
« LARA ! Bordel, mais tu…
- Est-ce que Cassidy est avec toi ?! » hurla Lara.
Surpris, Nathan entendit des déflagrations, et des chocs sourds, indiquant la présence de coups de feu.
« Lara ? Mais que… ?
- Cassidy !!
- Oui, elle est là, mais… Bordel, qu’est-ce que…?
- Protège-là ! »
Une détonation rugit dans le combine, faisant siffler l’oreille de Nathan, qui en grimaça. Que pouvait-il bien se passer de l’autre côté ? Il entendit plusieurs jurons, un hurlement, une explosion, puis la communication se coupa.
« Lara ? Lara ?! Bordel… »
En se pinçant les lèvres, Nathan se tourna vers les nanas en latex.
« On dirait que les évènements s’emballent… Vous avez moyen de tracer l’appel que j’ai reçu, avec vos machines ? »
Faire un peu d’action allait lui faire du bien, notamment en lui permettant d’évacuer cette histoire de dingues. Si l’appel était tracé, il les enverrait vers un hôpital de Seikusu, en périphérie de la ville.
-
Une regarda Nathan prendre le poult de Cassidy pour s’assurer qu’elle n’était pas blessée. Elle aurait pu le lui dire grâce à son détecteur environnemental. Niveau douze… cette gamine était une
_ « C’est… C’est une mutante ou quoi ? »
Une allait répondre quand Nathan sortit son téléphone portable pour répondre à un appel. Elle se tourna vers Deux pour lui indiquer de remonter le signal du téléphone, mais celle-ci était déjà en train de pianoter sur son ordinateur.
_ « LARA ! Bordel, mais tu… Lara ? Mais que… ? … Oui, elle est là, mais… Bordel, qu’est-ce que…? »
Une entendit distinctement une détonation rugir dans le combiné, Nathan grimaça. Un combat, si Deux pouvait localiser le signal de l’appel, elles pourraient y envoyer un groupe pour la ramener et voir la protéger.
_ « Lara ? Lara ?! Bordel… »
En se pinçant les lèvres, Nathan se tourna vers les Ténèbres. Une le regardait tout en jetant un coup d’œil à Deux.
_ « On dirait que les évènements s’emballent… Vous avez moyen de tracer l’appel que j’ai reçu, avec vos machines ?
_ Je m’y emploie, répondit Deux… votre technologie est trop… comment dire, obsolète pour mon ordinateur… ah ! Localisé ! Hôpital de Seikusu… j’envoie immédiatement Trois et Dix ! Ils sont partis ! »
_ Trois et Dix ? Tu es sure de toi ? A eux deux, ils sont capables de rayer de la carte l’hôpital…
_ Vu l’état de l’hôpital, ça ne changera pas grand-chose… »
Deux envoya sur l’écran de l’ordinateur grâce au piratage d’un satellite de GPS.
* * * * * * *
Quatre hocha la tête tout en fournissant une combinaison moulante similaire à celles qu’ils possédaient tous, elle savait qu’il n’y avait pas le temps de lui indiquer comment utiliser la ceinture gravifique, aussi elle accrocha un filin à celle de Kenji Tsuang. Elle était inquiète pour Neuf, qui combattait à l’extérieur de la maison, pour leur laisser le temps de partir. Soudain, elle mit sa main sur son cœur, elle sut de suite que neuf était blessé, peut-être même gravement. Mais elle avait une mission, sauver le Gardien de Green Alpha et le ramener sain et sauf. Montant à l’étage, puis sur le toit, suivit par le jeune homme, elle actionna sa ceinture gravifique pour les ramener à la planque par un chemin détourné.
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Neuf s’occupa rapidement des ninjas, mais n’avait pas prévu la suite. Une créature canine au pelage d’un noir de geais sortit d’une des voitures en pulvérisant le toit. C’était une créature légendaire, même pour la Loge Noire, une créature qui hantait les cauchemars des hommes depuis la nuit des temps, un loup-garou de près de quatre mètres. Celle-ci s’approcha de Ténèbres d’un bond et se retrouva à deux mètres de celui-ci.
_ « Tsuang à moi ! Lui doit mourir !
_ Jamais ! Je ne le laisserais jamais mourir… de plus tu arrives trop tard !
_ Alors, toi mourir ! »
Et le loup-garou frappa deux fois de ces griffes, l’arme psychique de Neuf para la première mais la seconde déchiqueta sa combinaison au niveau de la poitrine du côté droit. Le choc l’envoya à quatre mètres de là. La respiration bloqué, il vit la créature foncer dans la maison. Un sourire apparut sur le visage de l’homme du futur. Il reprit sa respiration puis activa sa ceinture gravifique avant de s’envoler dans les airs, juste à temps pour voir hurler de rage le monstre mythologique. Il s’éloigna dans une direction aléatoire, de manière à ne pas laisser d’indice sur sa destination. Malgré la douleur et la blessure qui saignait abondamment, il regagna la planque.
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Trois et Dix filèrent rapidement vers l’hôpital de Seikusu tout en chantonnant une chanson de leur enfance :
_ « Sombre et Destin, c’est notre crédo ! Je suis Trois, et moi Dix, nous sommes Treize, comme les maîtres. Nous sommes la Victoire et sans nous, rien ne pourrait être ! »
Les deux combattants étaient les plus puissants et dangereux des douze Ténébreux, aucun d’eux n’avaient jamais été vaincu, ni par leurs « jumeaux » ni par aucun autre guerrier de la Ligue Stellaire, qui pourtant possédaient des créatures oh combien puissante. Ils filaient à grande vitesse et arrivèrent rapidement, en moins d’une minute à l’hôpital.
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Nathan était en train de vivre une véritable histoire de fous. Un truc démentiel qui n’arrivait qu’à lui. Les évènements continuaient à s’enchaîner autour de lui sans aucune explication logique, et, plus le temps passait, plus il nageait totalement. N’était-il tout simplement pas possible de figer le temps deux secondes, et d’amener ces greluches en combinaison de latex à lui expliquer, au nom du Christ, ce qu’il fichait ici ?! Maintenant, Lara était en danger, et elle lui avait dit de protéger Cassidy. Cependant, la priorité de Nathan allait davantage vers Lara. Oh, il savait que l’archéologue pouvait se débrouiller elle-même, mais ils étaient, pour ainsi dire, liés. Des partenaires. Le mot avait son importance pour résumer leur situation.
Lara avait appelé depuis l’hôpital général, le plus grand hôpital public de Seikusu. Nathan ne demanda pas son reste là-dedans, et s’empressa de filer à son tour. Il sortit de la pièce dans laquelle le groupe se trouvait, et courut dans le couloir. L’homme ne savait pas trop où il était, mais, durant leur vol aérien, il avait eu le temps de se repérer un peu. Il ne tarda pas à trouver une moto et décolla, sortant de ce refuge de cinglées, pour s’enfoncer dans l’air apaisant de la nuit. Lui aussi n’avait nullement envie de respecter les limitations de vitesse, et fila à vive allure, en direction de l’hôpital.
L’hôpital général était une grosse structure bâtie près de la forêt, près du périphérique. On pouvait d’ailleurs voir, depuis les chambres de l’hôpital, ce dernier. Un hôpital surchargé, connu pour son service d’urgences, recevant régulièrement des toxicomanes, des prostituées, les accidentés de la rue, ou les ivrognes. Il y avait plusieurs parkings qui l’entouraient, et, en cette nuit, un règne de terreur résonnait le long du parking, les sons stridents des alarmes des véhicules se mélangeaent aux coups de feu des fusils d’assauts et des pistolets. Deux vans noirs, sans aucune plaque d’immatriculation, s’étaient postés à l’entrée d’un parking, et des hommes armés, avec des gants noirs et des cagoules, en étaient sortis, mitraillant une cible.
L’archéologue anglaise, Lara Croft, bondit derrière une grosse voiture. Les balles plurent autour d’elle, pulvérisant les fenêtres, faisant tomber sur ses épaules des bris de verre.
« Raah, bordel !! »
Elle entendit les hommes se rapprocher, et bondit sur la droite, dévalant un petit escalier de promenade, menant vers une passerelle surplombant le périphérique. La jeune femme ignorait qui étaient ces types. Des Yakuzas ? Possible. Le plus probable était qu’il s’agissait des mêmes personnes ayant attaqué Kazuhisa chez lui. Elle continuait à courir, n’ayant qu’un seul pistolet pour rivaliser contre eux. Elle bondit en contrebas, faisant un saut de plusieurs mètres, et roula sur le sol, s’éraflant les genoux. Les balles résonnaient encore autour d’elle, ricochant sur les rambardes de la passerelle, fort heureusement déserte à cette heurte. Les tueurs se rapprochaient rapidement, et elle, elle courait.
Ce n’était pas la première fois qu’elle était dans le rôle de la petite souris fuyant une armée de chats furieux aux longues griffes.
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Une et les autres membres des Ténèbres qui étaient restés à la planque attendaient, très peu inquiet, mais quand Neuf fut blessé, Une commença à faire les cents pas. Comment Neuf avait été blessé ? Ce n’était pas normal, les combinaisons pouvaient protéger des balles anti-blindages. Quelle créature ou technologie actuelle était capable de faire cela ?
Deux continuait de pianoter sur son ordinateur, cherchant à découvrir ou se trouvait le temple Shintoïste. Mais rien n’était inscrit sur internet.
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Trois, une femme, et Dix, un homme, tous deux habillé de noir, se posèrent sur le toit de l’hôpital de Seikusu tout en continuant de chanter. Il ne leur fallut que dix secondes pour comprendre ce qu’il se passait. Avec un sourire carnacier aux lèvres, ils se ruèrent dans la mêlée, sortant leurs lames psychiques et sautant au bas du bâtiment. Leurs lames arrêtant les balles comme si elles n’avaient aucune vitesse. Ils s’approchèrent rapidement des assaillants, découpant leurs armes, ils avaient reçu l’ordre de ne tuer personne. Ce qu’ils faisaient, bien que blessant les hommes en noirs, au niveau des bras, des jambes, voire de l’épaule.
Il ne leur fallut que vingt secondes pour mettre hors de combat les assaillants. Tandis que trois, regardait les blessés, essayant de trouver un signe quelconque d’une appartenance à un groupe, Dix s’approcha de Lara Croft en lui faisant un salut digne d’un combat à l’arme blanche, comme les membres d’un club de Kendo.
_ « Je me présente, je m’appelle Ténèbres, mais vous pouvez m’appeler Dix, c’est plus simple. Mon amie s’appelle aussi Ténèbres, et nous l’appelons Trois. »
Dix s’inclina devant elle.
_ « Nous nous excusons d’avoir gâché votre combat, mais nous avions ordre de vous amener à notre planque… ou vos amis se trouvent déjà. »
Il sourit à nouveau, ses traits déformés par un rictus mauvais. Trois continuait de fouiller les blessés, quand elle trouva ce qu’elle cherchait.
_ « On peut partir maintenant ! Dit-elle. »
Dix se retourna et sortit une capsule. Il appuya dessus et une combinaison comme la sienne apparut.
_ « Mettez cela, vite, nous n’avons que peu de temps. Vous aurez vos réponses à la planque. »
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Quatre et Neuf arrivèrent séparément à la planque, accompagnés par le docteur Tsuang. Ils entrèrent dans l’immeuble après avoir monté quelques marches. Neuf se tenait la poitrine du côté droit de sa main gauche. Du sang coulait de sa blessure.
_ « Voici le docteur Tsuang, dit Quatre. Cinq, tu peux t’occuper de Neuf ?
_ Aucun problème, fit Cinq, s’approchant de Neuf. »
Elle s’occupa de lui, sortant des objets bizarres.
_ « Qui t’as fait ça ? Ça a même déchiré ta combi ? »
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« Lara !
- Nate ! »
On aurait presque pu croire à la réunion d’un couple... Mais, en un sens, c’est ce qu’ils étaient. Un couple atypique, un couple de chasseurs de trésors et de trésors archéologiques. Ils s’enlacèrent, chacun dans leurs combinaisons moulantes, même si celle de Lara était relativement... Sexy. Elle portait une combinaison noire moulante (http://orig01.deviantart.net/c973/f/2013/245/5/5/lara_2013_catsuit__wip2_by_tombraider4ever-d6kq3mj.png), un cadeau de ses mystérieux sauveteurs, et rompit rapidement le câlin.
« Qu’est-ce qui s’est passé ?!
- Les Yakuzas... Ils en avaient après Kazuhisa-senseï... »
Le vieux professeur était à l’origine de toute cette histoire. Lara et Nathan avaient été le voir pour discuter de mystérieux artefacts, des reliques. Ils en avaient trouvé une sur une île paradisiaque du Pacifique, Jyong-Sei-Kwûn, et avaient été voir ce vieil homme, un ancien ami du père de Lara, afin d’obtenir des informations supplémentaires. Cependant, les Yakuzas traquaient aussi ces reliques, et Kazuhisa-senseï, à l’hôpital, lui avait parlé de son père, Richard James Croft, et du fait que Lara était sur ses traces.
« Mon père avait déjà cherché ces reliques. On dit que, séparément, elles renferment de grands pouvoirs, mais que, mis ensemble, on peut les regrouper sur une couronne. Une couronne qui peut modifier le temps. Mais... La théorie de Kazuhisa était... Elle était un peu folle.
- Comment ça ? »
Nathan connaissait ça... Quand Lara s’emballait à toute allure, et qu’elle faisait les cent pas.
« Il m’a dit que le contrôle du temps était une allégorie... Que le véritable pouvoir était ailleurs, et... Tu sais, il existe beaucoup d’historiens qui soutiennent que l’origine des Dieux grecs est à rechercher auprès de personnes réelles, des personnes qui ont été divinisées par la suite par le biais d’histoires, des histoires devenues des légendes, puis des mythes.
- Euh... Oui... »
De telles théories avaient notamment surgi autour de l’ancienne civilisation minoenne, l’une des premières grandes civilisations antiques de la Méditerranée. Il n’y avait aucune preuve formelle pour l’établir, mais certains historiens pensaient que Zeus, par exemple, avant d’être considéré comme une divinité, avait été un simple humain, peut-être un important chef militaire. Mais la civilisation minoenne avait décliné, ce qu’on avait jadis attribué à l’éruption du volcan de Santorin, aux alentours de -1450. Une thèse qui était maintenant contrée au profit d’une multitude de thèses.
« Alors quoi ? »
Lara ferma les yeux pendant quelques secondes, avant de conclure, en le regardant :
« On dit que ces gemmes... Permettent d’acquérir le statut de divinité. »
Il y eut un léger moment de silence, avant que Nathan ne hoche la tête :
« Woow...
- Mon père n’était pas le seul à les traquer... Et... Qui sont ces gens ? »
Lara sautait d’un sujet à l’autre, mais, fort heureusement, Nathan y était habitué.
« Ils se font appeler la Loge Noire... Mais, à part avoir une technologie futuriste et un goût prononcé pour les combinaisons moulantes... Et la tienne te va à ravir, d’ailleurs... J’ai pas la moindre idée de ce qu’on fabrique ici.
- Alors, on va vite se renseigner. »
Nathan hocha la tête :
« Ouais, j’aurais pas dit mieux ! »
Il était temps d’avoir des réponses !
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Maintenant qu’ils avaient récupéré le docteur Tsuang et Cassidy Green, les Douze Ténébreux pouvaient maintenant révéler leur mission aux autres. Tandis que Cinq s’occupait de la blessure de Neuf, Une s’approcha de Cassidy, prenant sa température de la main. Puis elle se tourna vers ses autres invités.
_ « Nous sommes les Douze Ténébreux, nous sommes ce que vous appelez des Clones, bien que nous préférions le terme de « Humain Artificiellement Modifié ». Nous sommes nés dans votre futur, un futur très lointain ou l’humanité à quitter les étoiles pour former ce que nous appelons la Ligue des Mondes Unies. »
Elle s’approcha de Cinq et Neuf, pour voir la blessure de son homonyme. Puis elle se retourna vers Lara et Natan.
_ « Vous nous avez facilité la récupération de Cassidy et du Docteur Tsuang et nous vous en remercions. Nous faisons partis de la Loge Noire, même si nous venons du futur, nous sommes désormais liés au passé. Le voyage temporel ne peut s’effectué que dans un sens, du futur vers le passé, jamais du passé vers le futur. Nous avons pour mission de les protéger jusqu’à ce qu’elle récupère son héritage. »
Elle se tourna vers le Docteur Tsuang.
_ « Docteur Tsuang, vous faites partie de la Loge Noire Originelle, celle qui a décidé de protéger Wellington Wentworth, n’est-ce pas ?
_ Oui, mais seule Cassidy peut ouvrir l’Occulus. »
Une fit un grand sourire, maintenant, l’Héritage de Wellington Wentworth pourrait survivre à la mort de celui-ci. Même si l’ancien Chevalier Dragon était mort depuis longtemps maintenant, son empreinte psychique était toujours présente dans le Cristal d’Améthyste. Elle jeta un œil à la petite Cassidy qui descendait en droite ligne de la sœur de Wentworth. Les pouvoirs, qu’elle développait, semblaient incommensurables. Un niveau psionique de douze ! Personne n’avait un tel pouvoir !
Une soupira puis sourit à nouveau.
_ « Cassidy Green doit être protégée, car elle est la personne la plus importante de la Loge Noire, bien qu’elle ne soit pas encore membre de notre organisation. Sans elle, les possibilités de voir l’avenir de ce monde conforme à ma réalité sera nulle. Si vous avez d’autres questions vous pouvez les poser, je répondrais si je peux le faire sans risquer plus le futur d’où nous venons ? »
Brad regardait Cassidy tout en écoutant et en perdant le moins de chose possible.
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Avec leurs combinaisons noires, Nathan et Lara ressemblaient à des espions en goguette dans le dernier James Bond à venir. Ce n’était clairement pas le look d’aventuriers-archéologues qu’ils affectionnaient, un changement physique qui convenait tout à fait à la confusion de ces dernières heures. Le pauvre Nathan avait plongé à pieds joints dans une histoire de fous, où il avait volé, couché avec une hermaphrodite atteinte de rêves où elle voyait des dragons en cristaux, le tout sous couvert de gemmes magiques capables de perturber le climat, et de Yakuzas. En réalité, pour parfaire le tableau, il ne manquait plus que la menace imminente d’une invasion extraterrestre, et Nathan pourrait vendre cette histoire à Hollywood pour le prochain nanar de l’été à venir.
Les mystérieux individus qui les avaient sauvés, et qui disposaient d’une technologie futuriste, daignèrent enfin donner un semblant d’explications. Lara comprit qu’ils étaient tous des clones. Des clones qui venaient du futur... Lara pouvait prétendre avoir vu au moins aussi bizarre au cours de ses aventures. Elle n’était pas une cartésienne absolue, mais, au contraire, très ouverte d’esprit. Après ses aventures d’un bout à l’autre du globe, prétendre le contraire, ce serait tout simplement être aveugle.
Nathan sentit ensuite les explications se compliquer, tandis que Wellington Wentworth lui disait quelque chose. Outre ressembler à Wentworth Miller, l’acteur, il avait déjà entendu ces enrobés parler de ce type. Lara comprit que la Loge Noire devait être une sorte d’organisation secrète, un grand classique, et que Cassidy en faisait partie. Visiblement, ces gens cherchaient un artefact magique, l’Occulus.
Suite à l’invitation d’un des clones, Nathan hocha la tête.
« Ouais... Ouais, j’ai des questions ! Qui est ce Wentworth dont vous nous parlez ? Et...
- Est-ce que mon père cherchait l’Occulus ? le coupa Lara. Est-ce que c'est ça que les Yakuzas cherchent ?
- Et c’est quoi, exactement, la Loge Noire ?! »
Et ça, ça n’était que les premières questions qui leur venaient à l’esprit. Pour le coup, malgré leurs différences comportementales, on ne pouvait que noter à quel point le duo se ressemblait, enchaînant les questions l’un après l’autre.
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Les Douze Ténébreux attendaient les questions de Lara et Nathan, surtout Une, les autres étaient sur le qui-vive, et Deux pianotait rapidement sur son ordinateur cherchant toutes les données concernant les événements actuels. Le docteur Tsuang s’occupait de Cassidy.
_ « Ouais... Ouais, j’ai des questions ! Qui est ce Wentworth dont vous nous parlez ? Et...
_ Est-ce que mon père cherchait l’Occulus ? Est-ce que ça que les Yakuzas cherchent ?
_ Et c’est quoi, exactement, la Loge Noire ?! »
Une fit un grand sourire, ces questions étaient normales, après tout, ils étaient tous concernés, tous ceux qui se trouvaient dans cet immeuble. Elle réfléchit pendant quelques secondes puis se tourna vers Deux.
_ « Vas-y, montre leur le message que le Grand Maître de la Loge Noire a reçu. »
Deux hocha la tête et ouvrit un fichier sur l’écran… un hologramme d’un homme (http://i39.servimg.com/u/f39/16/08/61/24/old_pe10.jpg) d’un âge avancé et en fauteuil volant apparu.
_ « Bonjour ou bonsoir, Grand Maître de la Loge Noire… ce n’est pas la première fois ni la dernière fois que je vous contact par le biais d’un message holographique. Cette fois-ci, c’est pour un événement qui doit arriver et qui doit être protégé à tous prix. Mais, je n’ai su le pourquoi du comment que seulement, maintenant. »
L’hologramme leva la main où se trouvait un pendentif. Avec un doigt il appuya sur une sorte de bouton et un hologramme de Cassidy (http://i39.servimg.com/u/f39/16/08/61/24/cassid10.jpg) apparut mais avec les cheveux verts et un drôle de tatouage.
_ « Cette femme est vitale pour la Loge Noire, comme vous pouvez en juger, Grand Maître. Mais pour cela, il faut la protéger, elle et surtout sa famille à différentes époques. Vous allez devoir envoyer une équipe entière surentrainée pour la protéger… équipe dont je ne devrais jamais entendre parler… »
Deux arrêta l’hologramme.
_ « Le reste ne vous concerne pas… dit Deux.
_ Nous sommes donc la Loge Noire, mais il y a un certain nombre de branche plus ou moins vieilles, la plus vielle datant de l’époque du Christ. Cassidy est vouée à devenir le Grand Maître de la Loge Noire dans une centaine d’année. Pour l’heure, elle n’est qu’une petite étudiante qui n’a absolument pas conscience de son importance, fit Une »
Elle soupira.
_ « Votre père, Lara, recherchait bien l’Occulus, et les Yakuzas, comme vous dites, le recherche aussi… mais font partie d’une autre organisation, laquelle, je l’ignore pour l’instant. Quand à Wellington Wentworth… lui, c’était un puissant magicien et psionique mais surtout un chevaucheur de dragon. »